J'entre dans le manège, suivie de Promise, qui a marché docilement à côté de moi de son box à ici. Je l'amène jusqu'au milieu du manège. Nous sommes seules, il n'y a pas un seul cavalier dans les parages. Tout est calme, tellement calme, trop calme même. Je sangle un peu plus afin que la selle ne tourne pas et règle mes étriers longueur dressage. Puis je mets mon pied à l'étrier et m'assois dans le siège de la selle délicatement. La jument attend patiemment que je lui demande de se mettre au pas sur la piste pour le faire. Une fois, sur la piste, je m'efforce de la mettre sur la main, de l'incurver et de la faire monter dans les coins. On m'a toujours dit que c'était très important de réaliser ces petits exercices à la détente, qui ensuite permettent d'effectuer sans problème des exercices beaucoup plus compliqués dans la suite de la séance. Je continue ainsi pendant une dizaine de minutes, pendant lesquelles je change de main, afin de travailler les deux côtés. Finie la détente au pas, une petite pression de mollets et Promise s'effectue immédiatement. Nous voilà au trot sur la piste. Son allure est aérienne, souple, presque comment dire... tout simple MA-GI-QUE ! J'ai l'impression de voler au-dessus du sol avec elle. Bref, j'arrête de rêvasser et me concentre sur notre travail. Je dois faire mes preuves pour que Promise m'aime autant que son ancienne cavalière. Je travaille essentiellement les voltes, demi-voltes et demi-voltes renversées, figures de manège basique.
Après avoir bien détendu au trot, je repasse au pas pour laisser souffler Promise. Elle a déjà beaucoup transpiré. Je pense que depuis la mort de sa propriétaire, elle n'a pas travaillé et a perdu son endurance. Je lui laisse encore quelques minutes avant de reprendre mes rênes et de passer au galop. Je me remets sur la piste, prépare mes aides et dans un coin demande le galop à droite. En A, je fais un cercle d'à peu près 20 mètres de diamètre. La belle Oldenbourg ne se couche pas dans les virages et effectue un tracé quasi parfait. Je lui tapote gentiment l'encolure, une fois revenue sur la piste puis reviens au travail. En C, je lui demande un transition au trot puis au pas avant de m'arrêter en M. Je prépare de nouveau mes aides : ma jambe droite est à la sangle et ma jambe gauche en arrière. Une seule petite pression de talons suffit à faire partir Promise au galop à juste. Bien qu'elle n'en ait l'envie, elle est juste MERVEILLEUSE ! Comment sera-t-elle une fois complice avec moi ? Je lui fais faire la diagonale KM dans laquelle je repasse au trot en X et lui demande le galop à gauche à la fin de la diagonale. Elle part à juste et en E nous réalisons un autre cercle de même diamètre que le précédent et en K je la repasse au trot puis au pas. Je la laisse se détendre quelques minutes afin qu'elle récupère. Pendant ce temps je réfléchis à ce que je vais faire.
Comme je l'ai pensé plus tôt, tout est calme, tellement calme, trop calme même. L'atmosphère est glaciale car il n'y a personne et Promise semble éteinte. Je décide donc de descendre pour installer la radio mise à disposition, la branche et choisis le CD. Je mets le tout en route et remonte à cheval. Je repars sur la piste au trot et commence une petite reprise de dressage improvisée sur Skinny Love de Birdy. Une chanson éprouvante et touchante. Tout comme l'histoire de Promise. Connaissant son passé, j'arrive à exprimer par des figures ce qu'elle ressent, si on peut dire ça comme ça : un contre-changement de main à droite de K à H, une demi-volte de F à R en chassant les hanches dans la demi-volte, une cession à la jambe gauche de A à M, bien droit au début puis vers la droite après, départ au galop à gauche juste après, un cercle en E, au pas en A, diagonale FH, départ au galop à droit à la fin de la diagonale, cercle en B, au pas en F, en A doublé dans la longueur et en X arrêt. Je caresse longuement Promise. La reprise était plutôt correcte bien que moins bien que celle qu'elle avait l'habitude de réalisé mais elle a des circonstances atténuantes. Je descends, éteint le poste et le range là où je l'ai trouvé avant de partir à pied vers le pré pour y lâcher Promise.
maioral
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Mar 14 Oct - 10:31
Sympa l'idée d'une petite reprise en musique, j'aime beaucoup !
Je rentre dans le manège suivie de Promise. Nous ne sommes pas seules : il y a déjà une cavalière accompagnée d'un cheval type selle. Ils s'entraînent sur un cavaletti. Je ne sais pas si je vais pouvoir faire tout ce j'ai prévu. Mais bon, il faut partager les infrastructures du Haras de Pado et je n'ai pas très envie d'aller dans la carrière. Il y a beaucoup de vent et je ne veux pas prendre froid dès le début des vacances. Je m'installe au milieu de la piste, sangle, règle les étriers et me hisse en selle. Je marche au pas en piste intérieure pour ne pas gêner l'autre cavalière qui travaille à l'allure supérieure. Je m'attache à incurver ma monture et à la mettre sur la main. Je jette un coup d’œil à l'autre couple cavalière/cheval présent dans le manège. Ils sont en totale harmonie. J'espère que je suis dans la même situation ou du moins presque. Je me sens tellement à l'aise mais je vois très bien que Promise pense à autre chose pas à moi. Alors j'essaie d'attirer son attention en lui demandant des voltes, des doublés dans la largeur ou dans la longueur.
Très vite, je lui demande le trot afin de réserver plus de temps aux exercices que j'ai prévu. Je trotte sur le bon diagonal en restant vigilante pour ne jamais gêner l'autre cavalière. J'effectue quelques exercices pour assouplir ma monture comme des voltes, des demi-voltes, demi-voltes renversées... Je trotte aux deux mains avec un but : garder la régularité dans l'allure quelque soit la situation, sur la piste comme sur une figure de manège. Promise m'obéit mais ne donne pas le meilleur d'elle-même. Elle sait faire mieux mais je la sens passive, triste. Après une bonne détente au trot, je décide de détendre au galop avant de faire une pause. Je place mes aides pour partir au galop à droite et la belle jument s'exécute. J'ai la piste pour moi toute seule car l'autre cavalière est descendue pour remonter les barres. J'essaie de bien monter dans les coins, d'incurver et de placer l'Oldenbourg. Pas toujours facile mais j'y arrive petit à petit. Une fois en K, je pars sur une diagonale dans laquelle je repasse au pas. Arrivée en R, je recule ma jambe droite et avance ma jambe gauche à la sangle. Une petite pression de mollets et nous voilà au galop à gauche sur la piste. Après quelques tours, je repasse Promise au pas et la laisse souffler.
Promise a bien récupéré alors je remonte les mains sur les rênes et retourne sur la piste. Je commence d'abord par des transitions dans l'allure : du petit trot rassemblé au trot allongé et vice versa. Puis je continue avec des transitions entre allures : du trot au galop, inversement ou du trot au pas et inversement en essayant qu'elles soient les plus nettes et rapides. Je fais un ou deux tours au trot à main droite le temps de réfléchir à ce que je vais faire ensuite. Je décide enfin de faire une volte en A que j'élargis avec ma jambe droite et rétrécis avec ma jambe gauche. Je réalise plusieurs fois cette spirale avant de reprendre le trot sur la piste et en M changer de main par une diagonale. En A, je double et effectue une cession à la jambe gauche jusqu'en M. Je recommence plusieurs fois cette exercice avant de faire une demi-volte en V et de me retrouver à main droite. En A, je double de nouveau et effectue cette fois-ci une cession à la jambe droite. Après l'avoir réalisé plusieurs fois, je repasse au pas et laisse souffler Promise, tout en réfléchissant au prochain exercice.
Je reprends mes rênes et trotte sur la piste à main droite. L'autre cavalière ne l'occupe toujours pas car elle prépare un exercice. Je décide de travailler les contre-changements de main de K à H. Je tourne avec ma rêne intérieure pour partir sur une diagonale puis à peu près au milieu je commence à me rabattre en faisant des actions non continues avec ma rêne droite tout en m'aidant de ma jambe intérieure. Promise obéit très bien à mes demandes alors après chaque figure réussie je la caresse. Après deux ou trois contre-changements de main, je fais une diagonale et recommence l'exercice à l'autre main, toujours avec autant d'aisance de la part de ma belle jument. Ensuite je décide de travailler les demi-tours autour des épaules. Je m'arrête contre le pare-botte en E. Je pousse avec ma jambe droite et effectue une rêne d'appui avec ma rêne gauche pour réaliser l'exercice prévu. J'aurais aimé un peu plus de précision donc je recommence jusqu'à temps d'obtenir ce que je voulais. Je ne souhaite pas le refaire à l'autre main car je préfère laisser sur un exercice réussi.
Je marche en piste intérieure au cas où l'autre fille voudrait reprendre la piste, pensant avoir terminé la séance. Mais la cavalière s'approche de moi. Je m'arrête, elle veut me parler. « Salut, moi c'est Julie ! Et toi ? » « Pêche Melba mais appelle-moi Pêche, c'est plus court. » « D'accord Pêche. Je voulais te proposer de terminer notre séance sur la combinaison que je viens de mettre en place. J'ai mis un obstacle d'échauffement là-bas si tu veux. » « Oh oui ! C'est vraiment gentil. Je m'échauffe sur le croisillon et je te rejoins sur la combinaison alors. » Là-dessus nous nous séparons. Elle, commence à s'entraîner sur la combinaison qu'elle a installé et moi, je m'échauffe sur la croix. Je pense ne pas trop prolonger cette exercice car Promise semble fatiguée. Je saute deux fois l'obstacle d'échauffement avant de rejoindre Julie. « Je te présente Tonight, c'est un Selle Français. Et ta jument ? » « Elle s'appelle Promise, c'est une Oldenbourg. » « Oui, ça se voit. Elle a des facilités en dressage comme en saut. Pour l'exercice, tu abordes par un croisillon suivi de deux foulées puis d'un vertical. Prête alors ? » « Oui, prête ! » Sur ces mots, elle part la première et effectue son premier passage à merveille. On voit qu'elle connaît bien son cheval. A mon tour. Je prends le galop et m'élance vers la combinaison. Je saute le premier, compte deux foulées et saute le deuxième obstacle. Je caresse chaleureusement Promise et rejoins Julie. Mais quand j'arrive, elle est déjà repartie alors je comprends que je dois passer de nouveau. Je prends donc le galop et aborde la combinaison avec une précision des foulées presque parfaite. Je rejoins Julie, qui cette fois-ci m'attend. « Je crois que je vais laisser là-dessus. Promise souffle fort. Je vais t'aider à ranger si tu veux. » « Non, ne t'inquiète pas, je continue à m'entraîner encore un peu, je rangerai tout après. » « Merci ! A bientôt ! » « A plus ! » Après ces aux revoirs, je quitte le manège et descend à l'extérieur pour ramener ma monture à pied jusqu'à son box.
J'entre dans le manège sur le dos de Promise. Bien que l'écurie du club soit proche du manège, nous sommes déjà bien trempées. Il n'y a personne dans le manège. Etonnant car vu le temps, les cavaliers qui veulent travailler leur monture viendront ici pour être à l'abri. Mais je ne me plains pas car plus j'ai de place pour pratiquer le dressage mieux je me porte. Je marche au pas sur la piste, prêtant attention à ce que ma monture soit incurvée et placée. Après avoir marché aux mains, je presse gentiment les flancs de la belle grise et nous partons dans un trot aérien sur la piste à main droite. Une volte en B, un doublé de A à C, en C piste à main gauche et volte en A. Je trotte ainsi, alternant les exercices et les figures, pendant une quinzaine de minutes avant de repasser au pas pour laisser souffler ma monture.
Après cinq minutes de repos, je remonte mes doigts sur les rênes et me mets piste à main droite. Je vais travailler le départ au galop du pas et l'allure en elle-même. Je prépare mes aides : jambe intérieure à la sangle et jambe extérieure reculée puis arrivée en A je demande le galop à droite. Promise s'exécute immédiatement et galope rapidement. Je sais qu'elle est heureuse aujourd'hui mais je suis contrainte de la ralentir pour effectuer un cercle en C puis m'engager dans la diagonale MK. Dans celle-ci, je repasse au pas, place mes aides et en K demande le galop à gauche. J'effectue un cercle en B avant de repasser au pas en F. Je regarde dehors : le temps est toujours à la pluie. J'arrête ma monture et descends. Comme une des fois précédentes, je décide de mettre un peu de musique pour réaliser une reprise de dressage que j'ai imaginé et apprise récemment. Je choisis un CD, le mets et remonte en selle.
La musique se fait entendre. C'est Summertime sadness de Lana del Rey. J'entre au pas sur la piste à main droite et en E je prends un petit galop de travail. En A je double, en L au trot puis en X arrêt et salut. Je rompt l'arrêt au trot, en C piste à main droite, MK diagonale avec allongement, en K reprise du trot de travail. Entre F et B, je réalise une jolie épaule en dedans suivie d'une volte à la fin de celle-ci. Entre V et S, j'effectue une demi-volte en essayant de chasser les hanches. En C, je demande un départ en galop à droite. Je réalise la diagonale KM dans laquelle je repasse au trot avant de reprendre le galop à main gauche en M. En V, je repasse au trot, je double en A et en X je m'arrête pou saluer. Je suis assez contente de cette reprise créée par mes soins. Je tapote chaleureusement l'encolure Promise pour les efforts qu'elle a fourni. Je me fais un petit compte-rendu : il va falloir travailler la franchise des transitions, l'incurvation et le placer au galop. Je verrai ça lors d'une prochaine séance de dressage.
Pour finir le cours d'aujourd'hui, je décide de travailler sur une serpentine trois boucles puis cinq boucles. Cela me permet de travailler l'incurvation. Puis je décide de réaliser quelques huit de chiffre au galop. Au milieu du huit de chiffre, je repasse au trot et reprend le galop mais à l'autre main. Encore une fois, je travaille l'incurvation et essaie de mettre la belle grise sur la main. Celle-ci souffle alors je la repasse au pas et décide de la laisser là-dessus. Je descends, desserre la sangle et range le poste de musique. Je retourne vers ma demi-pension, remonte dessus et repars jusqu'aux écuries du club au trot afin que nous soyons le moins mouillées possible.
J'entre dans le manège suivie de Promise. Il faut encore très beau pour un mois d'octobre mais j'ai décidé de monter dans le manège où il n'y a personne. Cette chaleur est sûrement due au réchauffement climatique. Cela laisse à prédire que l'hiver sera rude. Je n'aime pas les hivers trop froids quand la neige nous empêche de sortir de la maison, etc. Au milieu de l'immense étendue de sable, je resangle et règle mes étriers. Après avoir fait tous les réglages, je me hisse en selle et commence à marcher au pas sur la piste à main droite. Je travaille essentiellement l'incurvation et le placé, comme à chaque séance pour dire vrai. Je m'attache à effectuer quelques voltes afin d'assouplir la belle grise. Bien sûr, je veille à travailler autant à main droite qu'à main gauche.
Après avoir marché pendant plus de dix minutes, je prends le trot et travaille - comme presque à chaque fois - les figures de manège telles que les voltes, les doublés, les demi-voltes... et les transitions. Le but : obtenir des tracés soignés et des transitions franches. Cette dernière étape est difficile. Obtenir des transitions bien nettes nécessite un travail régulier et rigoureux avant d'arriver à un résultat correct pouvant aller jusqu'à la perfection après beaucoup d’assiduité. Mais nous n'en sommes pas encore là. Bien que la séance que j'ai prévu n'est pas si simple. Elle demande beaucoup de perspicacité et de patience. Réaliser des huit de chiffre au galop avec des changements de pied. D'abord, commencer par travailler les changements de pied au-dessus d'une barre au sol ou d'un obstacle. Je finis ma détente au trot avant de repasser au pas. Je descends laisse Promise seule au milieu du manège. Elle reste immobile pendant que j'installe un obstacle dans la diagonale KM et un autre dans la diagonale FH. Je reviens vers elle et me remets en selle.
Je reprends mes rênes et repars au trot sur la piste à main droite. Après deux tours, je prends le galop à B et en K, je m'engage dans la diagonale. Je me mets en équilibre, prête à franchir l'obstacle, et place mes aides du départ au galop pour favoriser le changement de pied. Bien que j'ai bien mis mes jambes, Promise est toujours au galop à droite. Je la repasse au trot et reprends le galop en V et en F tourne vers l'obstacle. Comme précédemment, je place mes aides, jambe droite à la sangle et jambe gauche légèrement reculée. Toujours rien. La belle grise n'a toujours pas changé de pied. Je savais qu'il faudrait que je sois patiente mais je pensais que ma jument le ferait plus facilement. Je persévère et recommence plusieurs fois l'exercice. Jusqu'à ce moment. J'arrive vers l'obstacle, m'engageant au galop à droite et espérant sortir au galop à gauche. Je place mes aides, me place en suspension au-dessus de mes étriers et compte mes foulées. Une, deux, trois... Nous planons au-dessus de l'obstacle et à la réception, à mon plus grand bonheur, je constate que Promise a changé de pied. Je la caresse chaleureusement et la repasse au pas, la laissant souffler rênes longues. J'essaie de lui faire comprendre que ce qu'elle vient de faire est tout ce que j'attendais en la félicitant et en lui accordant une pause. Cela fait dix minutes que nous marchons au pas au milieu de la piste. Personne n'est entrée, nous sommes toujours seules. Tant mieux, pour travailler ce que nous avons commencé c'est préférable. Je remonte mes mains sur les rênes et recommence maintes fois l'exercice du changement de pied au-dessus d'un obstacle. Je repasse au pas puis m'arrête. Je descends, range le matériel et remonte à cheval. Me voilà partie dans des huits de chiffres mais pour l'instant au trot. Je m'applique dans mes courbes et travaille l'incurvation. Alors que j'exécute cet exercice, je me rends compte de l'heure. J'avais prévu d'être chez moi vers 18h30, grand maximum. Il ne reste plus que vingt minutes avant cette heure. Je ne serais jamais à la maison à cette heure. Je décide de continuer la séance pour essayer quelques huits de chiffre au galop. Je prends le galop et effectue l'exercice, plaçant mes aides pour changer de pied à chaque fois que l'occasion se présente. Promise change de temps en temps de pied mais pas tout le temps. Il reste encore pas mal de travail avant que nous soyons aussi complices qu'elle l'était avec son ancienne cavalière. Après avoir travaillé cette figure plus de dix minutes, je repasse la belle grise au pas, sors du manège et la ramène au box tranquillement.
J’entre dans le manège, montée sur le dos de Promise. Aujourd’hui, j’ai prévu une séance d’initiation au reining en prévision de la compétition organisée par le haras. Je vais enfin pouvoir faire comme les cow-boys, enfin sûrement en moins bien vu que c’est la première fois que je pratique cette discipline. Je commence à marcher au pas sur la piste, les rênes en "guirlande", en essayant que ma monture ait la tête basse. Contrairement à d’habitude, je cherche à ne pas avoir trop de contact dans la bouche. Petit à petit, je m’habitue et tente quelques figures de manèges, notamment des cercles. Après avoir marché aux deux mains, pendant quelques minutes, je prends le trot et essaie de garder la même attitude. Pas si simple de faire le contraire de l’équitation classique. J’effectue encore des figures et y ajoute des transitions, en essayant de ne pas trop prendre le contact avec la bouche de la belle grise. Je ne m’imaginais pas que c’était si difficile de lâcher le contact, j’ai toujours envie de le reprendre mais je m’efforce de ne pas le faire. Je continue la détente encore quelques tours avant de repasser au pas.
Après une petite pause, je retourne sur la piste et prends le départ au galop à droite. Galop lent, attitude du cheval assez basse, rênes relâchées… bref typiquement western. Cependant, je cherche sans cesse à reprendre mes rênes mais dès que cela m’arrive je relâche la pression. Pas si simple. J’essaie tant bien que mal de réaliser un cercle, certes un peu déformé mais pas trop mal quand même. Après cette figure, néanmoins un peu ratée, j'exécute une diagonale, en repassant au trot dedans, puis je reprends le galop dès que je suis sur la piste à main gauche. J'effectue de nouveau un cercle à l'autre main, certes un peu mieux réussi que le précédent. Je galope encore un ou deux tours puis je laisse souffler Promise. Je profite de ce moment de répit pour réfléchir à la suite de la séance. Une idée me vient. Régulièrement, lors de reining, il faut rétrécir puis agrandir un cercle réalisé au galop. Je prends donc cette allure, tout d'abord à main droite et en C, pars sur un cercle. Je le rétrécis à l'aide de ma jambe extérieure. Une fois assez petit à mon goût, je tourne encore deux tours avant de pousser avec ma jambe intérieure pour ré-agrandir mon cercle et de rejoindre la piste. En F, j'exécute une diagonale, dans laquelle je repasse au trot, puis je redemande le galop à main gauche.
A FINIR
Invité
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Sam 22 Juil - 11:38
« Butterfly & Émilie »
Service : débourrage de Butterfly ~
Enfin la dernière étape du débourrage de Butterfly, et ça allait s'annoncer sportif ! J'avais finalement proposé à Amy d'échanger les rôles : après tout, c'était moi qui était monté sur Essix pour le débourrer, donc j'avais déjà légèrement plus d'expérience qu'elle. Elle avait accepter avec joie, mais allait bien sûr me prêter main forte pour longer et tenir un peu ce petit diable roux ! Comme d'habitude, nous avons commencé par lui faire un bon pansage : être deux était une aubaine, car nous allons deux dois plus vite tout en étant très efficace, ce qui écourtait le temps pour Butterfly qui n'aimait pas trop être attaché comme ça. Nous l'avons ensuite lâché dans le rond de longe – où il en a d'ailleurs bien profité pour se rouler dans le sable, puis nous sommes revenus à la barre d'attache pour recommencer un pansage rapide et pour l'harnacher. Aujourd'hui, nous n'allons pas utiliser le caveçon, mais nous allons mettre la longe en colbert sur un filet tout simple. Quand tout cela est terminé, nous rentrons dans le manège cette fois-ci pour terminer ce débourrage.
La séance commence par l'exercice du sac à patate. Butterfly est maintenant habitué et se laisse faire. Pendant qu'Amy tient bien sa tête, je me hisse sur l'étalon. Avec une lenteur calculée, je glisse mes pieds dans chacun des étriers et prends les rênes sans avoir de contact pour l'instant. Nous commençons par quelques longueurs de manège, durant Amy tient bien Butterfly. A l'aise, je lui demande de prendre un peu le trot. Buttefly ne semble pas en avoir très envie : c'est sûr que devoir me traîner sur son dos, ça doit être moyen. Amy le force cependant et Butterfly fait un grand bon vers l'avant de prendre le grand trot. Bon, j'avais prévu le coup donc je ne suis pas tombée. Le trot est une allure sans doute très inconfortable pour un cheval pas habitué à être monté. Je commence à faire quelques foulées de trot enlevés puis de trot en équilibre et de trot assis. Pendant ce temps, Butterfly prend un trot plus calme, même s'il est toujours un peu rapide. Finalement, nous nous arrêtons et Amy me propose de le longer aux trois allures tandis que je prendrais petit à petit le contact avec sa bouche et ses flancs pour qu'il comprenne le lien entre le changement d'allure et les aides employées.
Nous commens donc arrêtés. Je remonte un peu sur mes rênes pour prendre un premier contact et conserve mes jambes bien à la sangle, sans serrer. Alors qu'Amy demande « le pas » et s'agite un peu derrière lui, je fais moi-même ce qu'il faut en ouvrant les doigts et en pressant ses flancs avec mes mollets. Pour l'instant, le contact ne semble pas trop le déranger. Nous faisons plusieurs transitions pas/arrêt arrêt/pas pendant lesquelles j'inverse mes aides. Montant de plus en plus sur mes rênes, je prends une longueur mi-longue avant de passer au trot. Cette fois-ci j'essaye de demander seule en faisant jouer mon bassin, en ouvrant les doigts et en pressant mes mollets. Pas de réaction : ce n'est évidemment pas encore très clair pour l'étalon. Amy demande alors « trotter ! » en restant vers le corps, puis en dernier recours, se met derrière lui pour le forcer un peu. En additionnant tout cela, Butterfly finit par partir au trot. Je le sens chauffer sous la selle : ça s'annonce pas très bien. Nous exécutons plus transitions entre le trot, le pas et l'arrêt avant qu'Amy ne détache la longe. Maintenant c'est à moi de jouer.
Jusqu'alors, c'est plutôt bien, Butterfly semble avoir compris le lien entre les différentes aides. Je le mène alors gentiment sur la piste en laissant des rênes assez longues et en faisant de grandes ouvertures pour que ça soit assez doux pour commencer. Amy reste proche de nous avec la chambrière pour m'aider en cas de besoin, même si cela ressemble plutôt à une illusion : si Butterfly décide de m'embarquer et de me mettre par terre, ce n'est pas la chambrière d'Amy qui va le dissuader. Nous restons donc au pas un petit moment. Je bouge un peu dans ma selle, mime le trot enlevé et en équilibre, je fais bouger mes bras... Butterfly semble plutôt concentré, oreille pointée vers moi, l'autre vers Amy. Finalement, nous ne pouvons retarder encore plus l'échéance, alors je commence à ouvrir les doigts et à faire jouer mon bassin : il ne lui en faut pas plus. Butterfly me fait un bond vers le ciel et part au grand galop. Dans ces situations, à part rester calme, les fesses dans la selle et les épaules en arrière, il n'y a pas grand chose à faire. Bon point : il va tellement vite qu'il est impossible pour lui de faire des coups de cul et ruades. Je le laisse se fatiguer, priant pour que mon assiette me sauve des tournants serrés qu'il prend.
Au bout de quelques instants, je le sens qui commence à fatiguer. Il est clair qu'un cheval bien entraîné aurait pu continuer beaucoup plus longtemps, mais Butterfly n'est pas habitué à porter une selle et un homme sur son dos, surtout qu'il s'est déjà un peu dépensé aujourd'hui. Je reprends donc tout doucement le contact avec sa bouche et pianote sur les rênes pour le détendre un peu. Cela ne prend pas longtemps avant que l'on retrouve un un trot de travail. Quand je suis (presque) sûre qu'il ne va pas me refaire la même, je le félicite tout en lui faisant conserver le trot. Nous revenons au pas, puis nous changeons de main par un grand doublé dans le largeur. Amy, hilare, me demande si ça va. Je lui réponds par un grand sourire « Dis donc, tu m'as pas servi à grand chose je te ferais signaler. !» « Qu'est ce que tu voulais que je fasse ? Me mettre devant lui en agitant les bras et en criant ? » Ne trouvant rien à répondre, je lui tire la langue. Ne baissant pas ma garde, je laisse un peu marcher pour qu'il reprenne ses esprits et – il est vrai – que je reprenne aussi un peu les miens. Finalement, pour terminer en beauté, je lui redemande de repartir au trot. Il s'exécute, mais est beaucoup moins vif qu'il y a quelques minutes. Pour réellement terminer notre séance, je lui fais prendre le galop, cette fois-ci un galop bien contrôlé, et lui laisse faire quelques foulées. Très contente de lui, nous revenons au trot, au pas, et à l'arrêt, puis je descends de l'alezan et le caresse bien fort. Comme ultime exercice, je me hisse sur son dos une nouvelle fois avant de redescendre pour de bon. Encore une fois, c'était une expérience que je ne suis pas prête d'oublier, et je suis sûre qu'Amy non plus !
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