Arobase - paint horse (j)

John avait appelé dès le lendemain matin de la blessure de son étalon pour une certaine Arobase, car la vente était urgente. L'échange au téléphone a été bref et il a été convenu d'une visite dans l'après-midi. Il ne sait pas grand chose d'elle, juste qu'elle a été sevrée rapidement, surement trop et que maintenant, la confiance est compliquée. C'est parfait pour John qui a besoin d'un nouveau défi pour éviter de penser à son étalon de tête enfermé entre quatre murs. Il arrive cinq minutes avant l'heure du rendez-vous dans son van aux couleurs de son ranch. Il compte bien repartir avec elle car il sent qu'elle ne doit pas rester là où elle est. L'endroit où il arrive lui donne peu confiance. Beaucoup de boxes et très peu d'accès à l'extérieur et aucun pré, juste des paddock sans herbe. Les quelques chevaux dehors ont l'air abattus et n'ont pas une grand joie de vivre à première vue. John ne pense pas qu'ils sont maltraité, juste un peu délaissé. Et c'es aussi pour ça qu'il fait ce qu'il fait. Pour permettre à ce genre de chevaux de retrouver une vie digne de ce nom.

Il se gare devant ce qui ressemble à une entrée et descend de la voiture. il est immédiatement accueilli par une horde de chiens, au moins cinq où six de différentes races. Il les salue puis se dirige vers ce qu'il pense être l'entrée. Il tape à la porte et il attend. Au bout de quelques secondes, il tape à nouveau et la porte s'ouvre. Une femme négligée lui ouvre et lui propose de rentrer. Il refuse et dit qu'il souhaite aller voir la jument et qu'il n'a pas beaucoup de temps. C'est surtout qu'il n'a pas envie de s'éterniser par ici. La femme insiste mais finit par céder et elle enfile ses bottes pour aller voir la jument.

Ils rentrent dans une allée sombre et qui sent l'humidité. John ne voit aucune tête dépasser des boxes et commence à réellement s'inquiéter de l'état dans lequel il va découvrir la jeune jument. Finalement, la femme s'arrête et appelle la jument qui ne daigne même pas bouger une oreille. Le cowboy demande à la femme de s'écarter et il commence à parler à la fragile Arobase. Au bout de quelques minutes, elle daigne enfin bouger une oreille dans sa direction mais dès que John s'approche, c'est un mouvement de recul qui l'accueille. D'accord, il va falloir y aller doucement.
- Je l'avais dit qu'elle est sauvage celle-là, on a pas idée aussi, de l'enlever aussi tôt à sa mère. On l'a récupéré comme ça mais on a jamais eu le temps de s'en occuper.
John prend une grande respiration et acquiesce les dires de son hôte d'infortune. Il comprend que ça va être long et il décide de sortir du boxe pour convenir d'un prix avec la femme, en négociant de repartir avec elle aujourd'hui. Ils s'entendent sur un prix et John part chercher son camion pour la faire monter dedans. Il colle l'entrée du camion à la porte du boxe pour éviter d'avoir à lui mettre un licol, ce qu'il pense impossible en si peu de temps.

Il dispose le camion et ouvre la porte du boxe et il rentre dedans, ne laissant qu'en seule sortie possible l'entrée du camion. Il a pris une longe qu'il utilise pour guider la jument afin qu'elle rentre dans le camion le plus rapidement possible. Il n'a pas le temps d'y aller par quatre chemins, ils auront tout le temps de faire connaissance plus tard. Son énergie corporelle est forte afin que la jument comprenne qu'elle n'a pas le choix et que ce n'est pas le moment de tester. Plutôt dominée, la jument ne demande pas son reste et grimpe assez rapidement dans le camion. John la félicite beaucoup à la voix mais n'envisage pas de la toucher, il sait que c'est bien trop tôt.

Il pend ensuite le volant et part le plus rapidement possible de cet endroit qui le répugne. Il est déjà heureux d'avoir récupéré cette jument et il sent déjà que le chemin va être long pour lui redonner l'envie de faire confiance aux humains.

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