Chevaux d'Hanakosan

► Liste des chevaux:

• Gone Wild
• Galactée

Je marche à une vitesse moyenne, aux côtés de ma demi-pension, Gone Wild. Cette fois j'ai prévu de faire une balade en main, je veux passer du temps avec le cheval sans forcément penser au travail. Nous arrivons vite au croisement des chemins de balade, et je prends la direction de la forêt. Il fait chaud et le soleil tape fort, aller en forêt me permettra donc de profiter de la chaleur sans prendre de coups de soleil.

Nous nous engageons côtes à côtes sur le sentier régulier qui s'engouffre peu à peu dans la forêt. Gone Wild tient sa tête haute et regarde autour de soi, aux aguets. Il a tendance à être très méfiant, je me demande si ce n'est pas à cause de ses origines mustang. Je pose doucement ma main sur son encolure et la caresse lentement, comme pour le rassurer. Le cheval me regarde bizarrement quelques secondes avant de reprendre son observation. Plus les mètres passent, plus nous nous enfonçons dans la forêt. Il fait de plus en plus frais, car il y a de l'ombre et un peu de vent. Je trouve ça agréable, il fait chaud mais pas trop. Soudain un oiseau décolle de sa branche, s'envolant dans l'air. Gone Wild fait un petit bond sur le côté, apeuré, et se met à reculer. Je le rassure avec ma voix et en lui caressant l'encolure. Une fois qu'il s'est suffisamment calmer je me remets à avancer et m'invite à me suivre. Je garde la longe assez lâche pour qu'il ne se sente pas "contraint" d'avancer. Le gris hésite mais m'emboite le pas. Nous continuons notre balade, et je sens Gone se détendre petit à petit. Il descend progressivement l'encolure et a arrêté de regarder partout d'un air inquiet. Un petit sourire vient étirer les coins de mes lèvres.

Mais ce petit sourire disparait quand je vois une énorme flaque d'eau en plein milieu du chemin. Comme on est dans la forêt, elle n'a pas pu sécher. Elle prend toute la largeur du chemin sans être très longue, de plus les sous-bois sont en pente et ont l'air un peu marécageux. Donc pas question de s'y aventurer, surtout avec un jeune cheval. Je décide de tenter de traverser la flaque d'eau. Avec un peu de chance le gris voudra bien s'y aventurer? Je laisse la longe lâche pour que Gone ne soit pas "contraint", puis je m'aventure dans la flaque. Heureusement que je n'ai pas changé mes bottes en caoutchouc pour mes baskets! Le croisé me regarde, méfiant, n'osant pas s'aventurer dans la flaque. Je continue ma traversée, jusqu'à arriver de l'autre côté de la flaque. Je me retourne vers le cheval et l'incite à venir me rejoindre. Gone baisse la tête et effleure la surface de l'eau avec ses naseaux. Puis il plonge un sabot dans l'eau, pour le retirer tout de suite. Je l'encourage de nouveau, cette fois il fait un pas, deux pas... mais se met à reculer. Je sors alors de ma poche une friandise et encourage de nouveau le croisé à passer dans la flaque d'eau à l'aide de la friandise. Cette fois Gone regarde ma main avec curiosité et tend son encolure vers moi, sans pouvoir m'atteindre. Il fait alors des petits pas prudents dans l'eau, jusqu'à atteindre son objectif. Je le laisse manger la friandise et le flatte, car il a traversé la flaque d'eau. Nous continuons notre chemin, rencontrant parfois des flaques d'eau mais passant à côté car elles ne prennent pas toute la largeur du chemin.

Nous avons fait les trois-quarts du chemin, alors, voyant un petit coin d'herbe verte et grasse, je décide de m'y attarder pour faire brouter ma demi-pension. Elle me regarde avec méfiance tandis que je l'encourage à brouter. Puis elle se met à brouter, me jetant des coups d’œils réguliers. Je m'appuie contre son flanc et lui caresse le dos, plongée dans mes pensées. Après environ un quart d'heure nous reprenons notre chemin. Pendant le restant de la balade, je ne rencontre pas de gros problèmes, sauf les petits écarts et les arrêts de Gone Wild. Ils sont dus à des raisons très diverses: un oiseau qui s'envole (comme tout à l'heure), l'ombre de feuilles d'arbres qui bougent, un bruit lointain (un coup de fusil, sûrement), et un ruban rouge attaché à un arbre (je ne sais pas trop ce que ça faisait là). Mais à chaque fois j'arrive à reprendre le contrôle. Il ne nous reste maintenant plus que 100 mètres à parcourir dans la forêt, alors comme le terrain est bon, je décide de trotter. Je me mets à courir, creusant un écart entre le cheval et moi. Gone Wild se met à trotter pour me rattraper. Docile, il calque son allure sur la mienne. Je souris, et continue de courir pendant les 100 mètres qui nous séparent du croisement des chemins de balade. Une fois arrivés je me remets à marcher et Gone repasse au pas. Le domaine des Vauses n'est pas très loin, mais la distance nous en séparant me permettra de reprendre mon souffle. Nous rentrons sans encombres au domaine des Vauses. Je flatte ma demi-pension, et l'attache à l'aire de pansage.