Juventus

Le magnifique cheval alezan lève le nez bien haut et part au galop, une nouvelle fois il lance ses postérieurs vers le ciel puis repars de plus belle. Le cavalier s'accroche tant qu'il peu, mais le cheval se débat contre chacune de ses tentatives de le calmer, il enchaîne soudainement une série de ruades et de demi tours avec une souplesse impressionnante. Je ne sais pas ce qui a pu le mettre dans cet état, mais la séance à du être mouvementée. C'est en revenant des écuries que la belle robe chocolat au lait de l'étalon à attiré mon regard. Il semble revenir un peu à la raison en trottant avec des allures gracieuses et aérienne. Son encolure est trempée de sueur et ses veines ressortent toutes, formant un dédale de chemin sinueux parcourant son corps et ses muscles. La beauté de l'animal est sublimé par sa liste immaculée et parfaitement dessinée qui orne son chanfrein légèrement convexe. Celui qui me semble être un trotteur repars de plus belle, un coup de cravache s'abat sur sa croupe et il décolle en lançant ses postérieurs comme pour crever les nuages. Il se contorsionne en l'air d'un manière étrange, son mouvement est indescriptible pour moi comme pour son cavalier qui vient s'écraser au sol la tête la première. Il se relève en pestant et crache le sable qu'il a dans la bouche aussi vite que le flot d'insulte qu'il profère envers l'animal. Il essaie de rattraper l'animal tant bien que mal mais celui ci terrifié par la cravache qu'il brandit dans sa main. Je rentre dans la carrière en courant, je ne peux pas laisser faire ça. Je m'interpose entre l'animal et l'homme en criant : - «  Mais que faites vous ? »
Il rétorque : «-Écarte toi de mon cheval, il a besoin d'être remis à sa place, ce n'est pas avec ce comportement que j'arriverais à le vendre » . Mon cerveau se met à fonctionner à cent à l'heure et les mots sortent seuls de ma bouche sur un coup de tête : « - Et bien vous avez tort, je vous l'achète pour dix trèfles ». Il semble réfléchir avant de lancer en attrapant la liasse de billet : « - Et bien, il est à toi, profites bien de cette saleté de bourrique ». Le cheval est figé sur place, fier mais transpirant toujours la peur. Même dan cet état, il est semblable à une gravure de mode. Je me retourne et crie : « -Son prénom ?! ». Il rétorque en étouffant ce qui semble être un rire jaune: « Juventus, c'est un trotteur, tu passeras à l'accueil pour signer les papiers ». Il s’enfuit ensuite comme un voleur content d'être débarrassé de son fardeau. Je me retourne et contemple mon coup de folie. Me voilà désormais propriétaire d'un étalon dont je ne connais que le nom et qui semble en pleine forme.

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