Invité
Invité | Ven 2 Jan - 19:55 |
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Warrior de l'Apocalypse le 02/01/2015 Apocalypse m’attendait sagement dans son box. Je savais déjà pas mal de choses qui se racontaient sur lui par les bruits qui courraient. Le petit étalon était tout sauf sage ! Il n’avait pas été éduqué dans le respect et par conséquent se retrouvait à moitié « sauvage », coincé entre quatre murs. Il avait été débourré, il supportait quelqu’un sur son dos, il savait que serrer les mollets signifiait avancer et se grandir, freiner, mais il était têtu et dominant, aussi s’en fichait-il royalement et faisait descendre les importuns qui osaient le sortir de sa prison. Finalement, mieux valait retourner sur le sol de paille, seul et fier, que dominé par un cavalier qu’il jugeait sans doute trop inexpérimenté pour lui.
C’était donc avec appréhension et excitation que je m’approchai. J’adorais les défis, et ce poney en était un. Je glissai un œil par-dessus la porte surmontée d’une grille : Apocalypse ne pouvait pas tendre le nez pour renifler les autres chevaux qui passaient. C’était une mesure de précaution car il était entier et avait déjà prouvé son contrôlabilité toute relative auparavant. Le petit entier était couché sur la paille, étendu de tout son long. Il devait être en pleine pause digestive ; les granulés avaient été donnés moins de vingt minutes plus tôt. Je fis mine de pousser les loquets pour ouvrir la porte. Le bruit du métal grinçant fit ouvrir les yeux au poney qui ne m’avait encore pas vu : il se redressa en moins de deux. J’avais arrêté mon geste pour le regarder faire. Il était beau ce petit modèle, si on mettait de côté sa crinière blanche sale et pleine de nœuds et son poil couvert de boue. J’avais entendu dire qu’il avait encore cassé les clôtures de son pré et qu’il s’était baladé pendant deux bonnes heures à brouter les parcelles avoisinantes. Il était toujours tout seul et semblait se complaire dans cet état. On l’avait ramené en box, dans lequel d’ailleurs on avait eu du mal à le mettre, et on l’avait laissé là jusqu’à ce que son pré soit réparé.
J’avais apporté avec moi un licol synthétique. Je savais que j’aurais dû lui curer les sabots avant de le sortir, mais il fallait dire que je préférais la prudence et être sûre qu’il ne pourrait pas m’attraper si je détournai les yeux. Je tirai la porte. Le poney jusqu’alors face à moi se retourna et me dédaigna. Sa queue s’agita comme s’il tentait de chasser une mouche indésirable. Le vilain monstre ! J’hésitai sur le pas de la porte, je n’avais pas envie de me prendre un coup de pied, et je savais qu’il serait capable de m’en mettre un si je m’avançai. Je refermai la porte avant de revenir avec du pain. A mon retour, le poney faisait à nouveau face à la porte. Lorsqu’il me vit, ses oreilles se plaquèrent sur son crâne et il fit mine de m’attaquer, mais grâce à la grille, il dû se résoudre à abandonner. Je fis craquer le pain et son comportement changea. Ses oreilles se dressèrent et je pus lire de la curiosité dans ses yeux. Mauvais caractère sans aucun doute, mais intelligent. Je m’avançai et ouvrit à nouveau la porte. Il avança le nez vers moi pour voir ce que je cachais. Doucement, je passai la longe autour de son cou pour être sûre qu’il ne se retournerait pas encore une fois. Le morceau de pain coincé entre mes cuisses, je me permis de passer très rapidement le licol autour de sa tête. Il s’en fichait, je n’étais visiblement pas grand-chose, mais il ne savait toujours pas ce que j’avais de caché. Je m’emparai du morceau et le lui présentai. Il le renifla, incertain, avant de le croquer et de le mâcher.
Je tirai sur la longe pour le sortir du box. Apocalypse montra sa réticence mais fini par plier lorsque je lui montrai un second morceau de pain. Apaiser l’animal avec des friandises. Une vieille technique qui a fait ses preuves ! Je l’attachais à un anneau dans l’allée et le récompensai. J’avais déjà sorti mes brosses, mises un peu plus loin pour ne pas que le pas que le poney marche dessus. Je pris l’étrille américaine pour gratter la crasse, mais le petit entier ne se laissa pas faire. Il était décidé à me faire tourner en bourrique, tantôt se poussant contre le mur, tantôt me marchant dessus. Je réussi tant bien que mal, mais je n’osai pas m’attaquer à ses pattes avec une couche aussi épaisse de boue dessus. Je détachai donc le poney et l’emmenai à la douche. Je le rinçai aussi rapidement que possible alors qu’il se remettait déjà à bouger dans tous les sens.
Finalement, je le rattachai au mur et tentais en vain de démêler ses crins. J’eus recours à beaucoup, beaucoup, beaucoup de démêlant. Le bon côté de la chose, c’était que désormais, il embaumait ! Je finis par la queue en prenant soin de ne pas me poster derrière ses postérieurs. Il n’arrêtait pas de bouger et je ne pouvais rien y faire, ça devenait agaçant. Aussi, je renonçai très clairement à lui faire les sabots. Je le ramenai au box et le regardai… se recoucher dans la paille et se frotter l’encolure par terre. Je souris : méchant poney ! Ce poney m’intriguait, et j’avais bien envie de pousser ma chance plus loin ! La prochaine fois, je demanderai à monter dessus, mais à une condition : que ces sabots soient propres !
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Whappa
Spécialisation élevage - niv. 0 Messages : 15398 Inscription : 19/07/2014 Age : 25
| Ven 2 Jan - 21:41 |
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Wouah quel beau premier résumer Kisa ! + 3 points de soins + 2 points de confiance + 4 |
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