Ca y est, cette fois-ci, j'en étais sûre, j'irais au haras ! Ces temps-ci, plus de temps libre. Après les fêtes, les cours ont repris plus intenses que jamais ! Autant dire que je suis crevée mais je profite de finir à 14h pour pouvoir aller faire un tour au haras. J'échange donc mon sac de cours contre mon sac avec quelques affaires et m'habille rapidement. Je prends mon vélo et après une courte vérification de l'heure, je file jusqu'au garage à la recherche de mon vélo. Mon portable vibre. Bien sûr, quand on est pressée... Je regarde de quoi il s'agit. Un message de ma mère, sûrement pour me demander si je suis bien rentrée à la maison après les cours... Je fais défiler la conversation et y trouve comme je le pensais le fameux message : "tu es bien rentree ma puce?". Je m'apprête à répondre quand un second message apparaît : "tu vas bien au cheval aujourdhui?". Je fronce les sourcils. D'habitude peut lui importe. Maintenant que j'y réfléchis, je ne me rappelle pas lui avoir dit une seule fois que je devais y aller. Je cligne des paupières à plusieurs reprises et enfourche ma bicyclette : je répondrais tout à l'heure, je suis bien trop pressée d'arriver ! Je passe ma jambe par dessus la selle et en avant. L'hiver commence enfin à paraître, il serait temps, nous sommes déjà en janvier. Le vent et quelques rares flocons me fouettent le visage et ébouriffent mes cheveux, si "soigneusement" attachés. Enfin, je discerne au loin malgré le brouillard les contours du bâtiment principal. Je descends de mon vélo en marche et manque de tomber... Quelle dégourdie ! Je tiens ensuite le guider et mène le vélo à l'entrer de l'écurie principale. Il n'y a personne ici, Freedom est dans son paddock.
Je commence donc ma marche vers les prairies mais je sens mon portable vibrer une fois de plus dans ma poche. 5 nouveaux messages. Exaspérée, je déverrouille et consulte rapidement de qui ils proviennent. "Maman, maman, maman, maman et encore maman" Je lève les yeux au ciel et regarde. Je ne prends pas le peine de lire, je fais le tour en diagonale. Pourtant, le mot "écurie", "haras" ou, le plus important de tous "cheval" me semble revenir en boucle dans ces messages. Je suis tiraillée : première fois que je revois Free' depuis un bon bout de temps et je suis obsédée par ces messages, j'ai l'intime impression que c'est important. Bon, soit je les lis et Freedom patientera, soit je garde ça pour après ma séance. Je rage intérieurement, je sais très bien que je fais le mauvais choix, mais je peux pas m'en empêcher ! Je remonte les 5 nouveaux messages et lis à voix haute "Tu es arrivée?", "Va voir au écurie du haras", "Cherche un cheval marron clair/orange avec une crinière blanche", "Son nom est Playboy", "Fais vite". Je hausse un sourcil. Euuuh... déjà maman, je pense que tu parles d'un cheval alezan crins lavés, s'il s'agit bien du magnifique étalon haflinger du nom de Playboy auquel je pense... et ensuite... quoiiii ? Je me creuse les méninges. Décidément, j'ai l'impression que Free' attendra plus que prévu...
Je décide de faire ce qu'elle me dit, sans comprendre le moins du monde où elle veut en venir. C'est un peu nerveuse que je me rends à l'écurie du haras. Playboy se situe dans les derniers box si ma mémoire est bonne... Je m'y rends et regarde... et regarde... Je ne vois rien. C'est n'est que maintenant que je m'interroge. Ca ne ressemble pas vraiment à ma mère de dire n'importe quoi, surtout par message. Qu'est ce qui peut valoir tant de secrets ? Je regarde Playboy et décide d'aller dans son box. J'ouvre délicatement le loquet. Il m'ignore... Je le caresse et regarde tout autour. Je remarque alors sur le mur au dessus de l'abreuvoir un petit bout de papier, collé par du scotch. Je me demande un instant si il m'est destiné, mais à qui d'autre à par moi ? Je le détache dans un "scraaatch" retentissant qui fait s'animer un peu le petit Playboy qui pointe une oreille vers moi et recommence presque aussitôt à manger. Le papier est plié en deux. Je l'ouvre les mains tremblantes, même si je ne m'en aperçoit pas tout de suite. J'inspire un grand coup. Il faut que je me calme ! Si ça se trouve, y'aura juste écrit les mots "qu'est ce que t'as cru ?" sur le papier !
J'ouvre délicatement. Je ne comprends pas vraiment de quoi il s'agit. Je n'arrive pas à me concentrer. Il y a des des petites cases distinctes. Ma respiration s'accélère. Je ferme les yeux, compte jusqu'à trois et lis les premiers mots : "Nom : Oak"... "Propriétaire..." J'inspire et expire à plusieurs reprises. C'est mon nom ! C'est mon nom qui est marqué ! Playboy ressent peut être mon émotion car il tourne sa jolie tête vers moi. Je suis ahurie. Serai-ce un faux ? Je lis le document en entier, un, deux, trois fois. Je ne sais rien de ce cheval, à part qu'il s'agit d'un hongre henson de robe bien sûr isabelle. Je découvre alors au dos un petit mot écrit à la main, sans doute ma mère. "Retourne-toi". J'obéis et découvre mes deux parents côte à côte devant le box. Je me précipite vers eux avec les papiers, les interrogeant du regard. "Tu nous avais dis que tu souhaitais un cheval de loisir avec lequel tu puisses te faire plaisir... Nous l'avons trouvé". Je n'arrive pas à le croire. Un cheval, c'était déjà bien plus que ce que j’espérais et me voilà propriétaire d'un second équidé. Je suis assaillie par les doutes. "Il... il faut que vous m'expliquiez, pourquoi maintenant ? Comment pouvez vous être sûrs qu'il me convienne, au niveau du caractère, du mental, et tout... ? Et si j'arrivais pas à la gérer ? Et..." "Tu ne préfères pas aller le voir au lieu de poser toute ces questions ?" "En plus, on nous a dit qu'il déteste le box" Je me renfrogne. Même moi qui ne suis encore qu'une enfant, je trouve ça un peu irresponsable ! Je ne résiste tout de même pas à aller le voir. Je cours jusqu'aux écuries des propriétaires. Dernier box, un joli cheval m'attend. Il parait assez calme pour le moment. Je décide avant toute chose de prendre un licol pour le sortir, regarder rapidement son état général et ensuite direction paddock. J'entends ma mère derrière moi "Nous avons déjà fait l'état avec un véto', il n'y a pas de problème". J'acquiesce mais cela ne va pas m'empêcher de m'en assurer par moi-même !
J'appelle doucement l'hongre, finalement assez grand bien que ce soit un henson. Il arrive tout de suite vers ma main. Ça me change de Freedom ! Je lui caresse le bout des naseaux, mais sans plus attendre, pars chercher un licol dans mon grand casier. J'en ai plusieurs de rab et prend celui qui me semble le plus adapté pour le tête d'Oak. Je reviens tout de suite vers lui, dépose le licol à l'entrer et entre pour la première fois dans le box du hongre. Je le caresse doucement. Il est tout beau, tout bien pansé, ça fait plaisir à voir ! Je reste quelques minutes à le caresser et à lui parler, puis décide de la sortir. Je passe doucement le licol sur sa tête et caresse sa jolie crinière en brosse. J'adore les poneys avec les crinières comme ça ! J'ajuste le petit licol rouge et attache Oak à l'extérieur dans un claquement de sabot. Je caresse sur tout son corps, regarde partout, surtout sur les pattes, si il n'y aurait pas de petites plaies ou autre chose. Mais non, le véto avait raison, tout va bien. Pour finir, je regarde s'il accepte qu'on lui touche les pattes et qu'on lui les prenne. Parfait, tout est ok ! Je détache la longe de l'anneau et c'est partit pour les paddoks !