Michigan

Aujourd'hui est un jour particulier: je vais voir pour la première fois Michigan, mon poulain. Je l'ai fait naitre il n'y a pas si longtemps que ça, deux mois, en fait. Je ne vais que lui rendre une petite visite, pour qu'il s'habitue.

C'est donc comme ça que je me retrouve devant le paddock que j'ai dédié à Moonlight et Michigan. Je vois la quarter horse brouter à côté du poulain. Je claque de la langue pour les informer de ma présence. Moonlight lève la tête, puis elle vient vers moi au pas, toute contente. Michigan, hésitant, suit sa mère. Je caresse la tête de Moonlight, puis me glisse à l'intérieur du paddock. Je me baisse pour être à la hauteur du poulain, qui s'enfuit, tremblant comme une feuille. Moonlight regarde la scène d'un air amusé. Au bout d'un moment, Michigan avance vers moi, en voyant sa mère rester près de moi. Il garde tout de même une distance de sécurité de 2 mètres. C'est déjà bien pour aujourd'hui. Je me glisse en dehors du paddock, puis pars m'occuper d'un autre cheval.

Ça fait maintenant un bon bout de temps que Michigan, le poulain d'Hanako, est né. Il a apparemment déjà été pré-débourré, donc il connait les brosses et le licol, mais ne connait pas la selle ni le filet. Hanako m'a confié son débourrage. Je l'ai déjà brossé plusieurs fois et nous nous voyons presque tous les jours, donc je pense ne pas avoir trop de mal à le débourrer, même si je sais qu'il est assez distant.

J'arrive devant son box avec un tapis, un amortisseur et une selle. Michigan connait déjà les guêtres et les protège-boulets car Hanako l'a désensibilisé à ça lors de son pré-débourrage. Il ne me reste donc plus que la selle et le filet. Et aujourd'hui, je vais faire la selle. Je pose le matériel soigneusement par terre: la selle en appui sur le mur, puis je prends son licol et claque de la langue. Michigan lève la tête, me regarde quelques instants puis replonge sa tête dans sa paille. Visiblement ma présence ne l'inquiète pas. C'est un bon point. Je me permets donc d'entrer dans son box. L'étalon lève la tête puis me regarde à nouveau. Je lui présente le licol, avant de le lui enfiler. Michigan reste immobile. J'ouvre alors la porte en grand et le sors de son box. Je l'attache à l'aire de pansage. Hanako l'a déjà brossé de fond en comble hier, donc aujourd'hui je vais me contenter d'un pansage rudimentaire. Je commence par brosser le cheval avec le bouchon, un peu partout sur le corps. L'étalon se laisse faire, comme Hanako le lui a appris. Puis, je lui démêle les crins. Enfin, je lui cure les pieds. Michigan est resté sage tout au long du petit pansage. Je lui flatte l'encolure, puis range mes brosses.

Je commence par prendre le tapis, puis je le présente au croisé. Michigan me regarde bizarrement, puis se met face à moi en pivotant. Il renifle le tapis, pour s'assurer qu'il n'y aie pas de danger, puis recule d'un pas et garde ses yeux rivés sur moi. J'approche le tapis de son épaule, puis touche le cheval avec le tapis. Michigan met les oreilles en arrière. Je lui présente alors à nouveau le tapis. Michigan reste immobile, me scrutant de ses petits yeux, l'air agressif. Je tente de le calmer avec ma voix, et le cheval remet ses oreilles en avant. Je lui fais renifler le tapis pour lui montrer qu'il n'y a pas de danger, puis je touche son épaule avec le tapis. Cette fois, le cheval fait un petit écart et se tend au maximum. Il garde toujours ses yeux rivés sur moi. Je le rassure avec ma voix, puis commence à déplacer lentement le tapis vers le ventre du cheval. Le cheval reste tendu. Je remonte vers le dos, puis déplace le tapis vers la croupe, et change doucement de côté pour déplacer le tapis aux mêmes endroits mais de l'autre côté. Peu à peu, Michigan se détend puis finit par ne plus prêter attention à moi. Je sors alors une friandise de ma poche et la lui donne. C'est un très bon début! Une fois la friandise engloutie, je pose délicatement le tapis sur le dos du cheval, qui, étonné, me regarde. Une fois le tapis posé correctement, je m'éloigne d'un pas et parle au cheval pour le rassurer. Le cheval renifle le tapis qui est maintenant sur son dos. Puis il tourne la tête vers moi et me regarde bizarrement. Je lui flatte l'encolure et le récompense avec une friandise. Puis, j'enlève le tapis et le remets plusieurs fois, délicatement pour ne pas le brusquer. Puis, je change de côté et refais la même chose. Le cheval ne prête plus attention à ce que je fais.

Je laisse le tapis sur le dos du cheval et prends l'amortisseur. Je le présente au cheval, qui le renifle quelques instants, étonné, puis finit par s'en lasser. Alors, comme avec le tapis, je touche l'épaule du cheval avec l'amortisseur. Michigan sursaute et tourne la tête vers moi. Je le calme avec ma voix et fais glisser lentement l'amortisseur sur tout le corps du croisé. Rapidement, le cheval se désintéresse de mes actions et se laisse faire sans broncher. Je lui flatte l'encolure, puis lui donne une friandise. Curieusement, l'amortisseur a l'air de mieux passer que le tapis. Je pose donc délicatement l'amortisseur par-dessus le tapis, puis l'enlève. Le cheval se redresse. J'enlève l'amortisseur et le remets plusieurs fois de suite, en changeant de côté. Michigan ne prête plus attention à l'amortisseur au bout de trois minutes. Je le flatte puis lui donne une récompense. Je regarde l'heure sur ma montre: je n'aurais pas le temps de faire la selle. Tant pis! J'enlève l'amortisseur et le tapis du dos de Michigan puis les range à la sellerie. Michigan doit rester au paddock cette nuit, je prends donc des protections au passage, pour être sûre que le cheval ne se blesse pas. Je les mets délicatement au cheval, puis le détache et me dirige vers le paddock à ses côtés. Nous avons bien avancé aujourd'hui, même si nous n'avons pas fait tout ce qui était prévu. J'ai hâte de refaire une séance de débourrage avec lui, car même si il est disant, il n'en est pas moins vrai qu'il est très à l'écoute et qu'il ne fait pas le clown pendant que j'essaye de le désensibiliser. Ça n'a l'air de rien, mais ça me facilite beaucoup la tâche. Nous sommes maintenant arrivés au paddock. J'ouvre la barrière, puis enlève le licol au cheval. Celui ci se met directement à la recherche d'une touffe d'herbe fraiche, la tête basse. Je referme alors la barrière et jette un dernier coup d’œil au croisé avant de partir.

Aujourd'hui, je me rends au domaine pour continuer le débourrage de Michigan, le poulain d'Hanako. Je n'ai pas avancé son débourrage les jours précédents, cependant je suis venue le voir régulièrement pour qu'il s'habitue à moi. Je pars à la sellerie et y prends un tapis, un amortisseur et une des vieilles selles d'Hanako qui ne craignent rien (l'ancienne de Moonlight!) puis reviens à côté du box de Michigan et pose la selle par terre, contre le mur. Puis, je claque de la langue et Michigan lève la tête. Il me regarde.

Je le caresse un peu, tandis qu'il me regarde impassiblement. Puis, je prends son licol et rentre dans son box avec précautions. Je mets doucement le licol au cheval, puis le sors du box et l'attache à l'aire de pansage. Aujourd'hui, je vais faire un pansage plus complet que la dernière fois car il semble en avoir besoin. Je prends donc une étrille qui me permettra de faire tomber les poils d'hiver du cheval. Je le brosse énergiquement avec des mouvements circulaires pour faire tomber le plus de saleté possible. Puis, une fois arrivée à un résultat concluant, je pose mon étrille et prends mon bouchon. Je brosse le cheval sur tout le corps avec cette brosse, pour faire tomber le reste des peaux mortes et la poussière. Puis, je prends la brosse douce pour brosser la tête et enlever les poussières restantes. Une fois ceci fait, je prends ma brosse à crins et démêle soigneusement la queue et la crinière du cheval. Puis, je fais un noeud à la queue du cheval, et sors mon cure pied. Je cure les pieds du cheval, puis j'applique une couche de graisse noire sur les sabots du cheval. Voilà, le pansage est fini. Il ne me reste plus qu'à défaire le noeud à la queue du cheval. Je range toutes mes brosses puis prends le tapis et l'amortisseur. Je les mets sur le dos du cheval qui ne fait rien. Puis, je prends la selle et la pose sur le petit muret, à côté du cheval. C'est maintenant que commencent les choses sérieuses.

Je commence par prendre la selle pour la présenter au cheval. Je n'ai pas mis les étriers ni la sangle car ils risquent d'effrayer le cheval. Je les rajouterais après. Je laisse le cheval renifler la selle, jusqu'à ce qu'il se désintéresse. Alors, je la lève au dessus de ma tête et la pose délicatement sur le dos du cheval. Le cheval sursaute puis tourne la tête vers la selle. Je lui parle calmement pour le rassurer. Le cheval gigote un peu et renifle la selle, avant de se calmer et de se remettre droit. Je dé-garrotte alors délicatement la selle, ce qui surprend le cheval, qui tourne sa tête vers moi. Mais il me laisse faire et regarde attentivement. J'enlève alors la selle délicatement, puis la remets avec les mêmes précautions. A nouveau, je dé-garrotte, puis répète l'opération plusieurs fois, jusqu'à ce que le cheval se soit totalement habitué à ça. Alors, je laisse la selle bien mise sur son dos, puis rajoute la sangle. Michigan tourne la tête vers la sangle. Je le flatte, puis passe de l'autre côté du cheval et sangle d'un trou, en douceur. Surpris, le cheval gonfle le ventre. Je le calme en lui parlant, puis resserre d'un trou, et encore d'un. Puis, je juge que c'est suffisamment serré pour la première fois. Michigan dégonfle son ventre quand il me voit reculer. Je lui flatte l'encolure, puis je desserre et resserre la sangle plusieurs fois pour l'habituer. Au bout d'un moment, Michigan ne gonfle même plus son ventre. Je le récompense avec un bout de pain qui trainait dans ma poche. Je prends un étrier, et laisse le cheval le renifler. Curieux, il le pousse doucement du bout de son nez, puis le renfile. Dès qu'il s'est désintéressé, j'accroche l'étrier à la selle. Le cheval fait un petit écart, surpris. Mais il s'habitue vite. Je le flatte, puis accroche le deuxième étrier de l'autre côté de la selle. Le cheval ne met pas longtemps à s'habituer. Je le flatte, puis fais claquer les étriers plusieurs fois pour désensibiliser le cheval. Le cheval sursaute les premières fois où je fais claquer les étriers, mais il finit par ne plus y prêter attention. C'est parfait, ça! Je donne un bout de pain au cheval pour le récompenser, puis lui enlève tout le matériel et le range à la sellerie. Aujourd'hui, Michigan doit passer la nuit au box. Je détache donc le cheval et me dirige avec lui vers le box. Je lui donne encore un bout de pain avant de le laisser, satisfaite.