Box de Lacrima

Les étapes du débourrage et la finition du travail, par Request.

Résumé des séances

Apprendre à gagner la confiance et le respect du cheval (résumé 1 au box)
Imposer ses limites et la base du travail au sol (résumé 2 au box)
La première longe(Un monde de possibilités... mais une à la fois)
Initiation au horseball ou... comment vaincre ses peurs(Un mentor avisé en vaut deux!)
Horseball-  consolidons les acquisIci
Longe -  Le début de tout
Houston, nous avons un problème - La colique! Ici
Et la fin du périple de la coliqueici

Le jour de l'an était enfin arrivé et mes parentsm'avaient dit que ; pour cette nouvelle année, ils allaient me faire un cadeau. J'avais eut beau leur demander "quoi? Quoi! Quoi???!" il n'avaient voulu en toucher un mot. Simplement ; c'était mon cadeau de noel et de nouvelle année à la ois. Un nouveau lit? Un nouvel ordinateur? La surprise illumina mon visage quand on m'apprit que je devais prendre l'auto avec eux pour aller voir ma surprise. Une surprise qui ne se déplace pas à la maison.Soit. Et mon visage se transforma encore plus quand je vis qu'on prenait le chemin des écuries, du Haras de Pado. Un.. nouveau cheval? J'avais peine à le croire. Et là, mon imagination débordante... débordait. Un magnifique cheval de dressage comme j'en ai toujours voulu? Une belle créature sanguine, délicate et à croquer. Depuis le temps que je leur en parlais ; d'un cheval pour se rendre aux plus hautes marches des podiums. J'avais Obara, soit, mais ce n'était pas le cheval ultime avec qui j'irais jusqu'au top. Je me voyais déjà faire des changements de pieds sur un cheval incroyablement talentueux, jouer avec le piaffer sous la supervision d'un entraîneur. Développer une complicité avec ledit cheval.

À ma grande joie, on se dirigeait bel et bien vers les écuries des propriétaires. Un nouveau cheval, c'était bien cela! Enfin, on s'arrêta devant un box. J'en tremblait de joie. Je regardais mes parents avec de beaux yeux émerveillés. La porte du box était fermée mais j'entendais la créature bouger. C'était bel et bien un cheval nouvellement arrivé. Ouvre tes yeux, me dirent-ils et regarde ce que nous t'avons acheté. La fièreté apparaissait aussi dans leur regard. Ils m'avaient acheté un nouveau cheval. Alors je fis demi-tour, tranquillement et plongeai mes yeux dans le box à la recherche de la divine créature qui allait nous accompagner, Obara et moi, pour des années encore, espérons le...

Disons que ce que je vis me déçue. C'était une grande ponette pie, costaude, pie, rustique, pie, plutôt jeune à en voir sa musculature. Pie. Pas exactement le cheval de talent que j'osai espérer. Mes épaules s'affaissèrent. Un bon cheval de plaisance tout au plus mais...

-Quoi? Tu n'es pas contente? Me demanda ma mère, experte dans le non verbale. Pas contente, ce n'était pas exactement cela. Mais la déception qui apparu dans sa voix me fit changer d'attitude. Mes parents avaient du choisir ce cheval là pour moi. Non, ils ne s'y connaissaient pas beaucoup mais ils avaient dût y aller avec le meilleur de leur capacité. Je n'avais pas le droit de ne pas être reconnaissante. Un bon coup de pied aux fesses, voilà ce que je pouvais me faire.

-Qu'est-ce que tu dis là?! Merci m'am, merci p'ap! C'est quoi son nom?

Et ils m'expliquèrent un peu ce qu'ils savaient de la jument. Sortie du débourrage, pas parfaite soit mais un coeur. De quoi m'amuser pour de nombreuses années. Au moins, elle représentait un défi technique pour m'amuser et ça allait changer de mon beau grand alezan. Pourquoi pas? Sous leur regard fier et en faisant de mon mieux pour montrer ma joie, j'entrai dans le box pour flatter la petite jument curieuse. Je passai ma main sur le contour de sa liste avant de lui gratter l'encolure. Au moins, elle était sympathique la demoiselle. Mon père me passa les brosses, un nouveau set de brosses (en plus) en me disant le nom de la belle. Lacrima.

-Hé bien Lacrima, j'espère qu'on va bien s'entendre toi et moi!

Et sans l'attacher, car elle ne semblait pas du type trop mouvementée, je pris l'étrille américaine, une grosse étrille en métal, pour brosser son corps. C'était un poney d'extérieur et son poil état déjà épais à ce temps-ci de l'année. Avec le bouchon, jamais je n'aurais pu oter les saleté comme il le faut. Elle était propre, tout de même. Elle avait été soignée et bichonnée chez ses anciens proprios et elle subissait le brossage stoïquement sans trop bouger. Je passai directement à la brosse dure pour ôter les poussières et la crasse libéré par l'étrille américaine. Son poil semblait déjà reluire un peu plus.

-dis donc, tu es dont bien tranquille toi! Lui dis-je avant de mettre ma main sur son encolure pour la grattouiller. Elle était retournée la tête dans son foin et ne portait plus, déjà, attention ni a moi, ni à mes parents. En relevant la tête, j'essayai de mettre sur mon visage mon plus beau sourire pour dire à mes parents un gros Merci pour l beau cadeau de noel et de nouvel an avant d'enlacer l'encolure de la ponette dans mes bras. Pas trop confortable, elle secoua la tête pour se libérer et je me mis à rire. Qui sait, on allait peut-être bien s'entendre dans le futur. Lacrima et moi

+ 1 en soins
+ 1 en confiance

+ 4

Chouette cadeau

~[ Chouette cadeau? Si seulement c'était vrai! ]~

Apprendre à se faire confiance

L'écurie bouillonnait de  monde aujourd'hui. De nouveaux chevaux venaient d'arriver ; des chevaux de club, principalement, qui ont trouvé une place dans le coeur d'un de leur cavaliers. Tant de visages inconnus et de chevaux que je ne connaissais pas non plus. Le calme de l'écurie ne manquait. qui sait, peut-être est ce que bientôt je pourrai avoir "mon écurie" moi aussi. Un petit endroit calme et parfait. Quoiqu'il en soit, je saluai un de ces nouveaux visages qui s'émerveillait devant sa jument. SA jument. Personnellement, j'avais fait un peu de recherche sur Lacrima; sur sa race. C'était une Pottock des plaines, comme on les appelait. Elle était plutôt grande pour une ponette de sa race. Généralement, il y a deux types de Pottock (selon leurs studbook) ; ceux des montagnes (qui vivent ou ont grandis plusieurs mois à la montagne) et ceux des prairies/plaines, plus grands, moins rustiques. Avec son mètre quarante quelque, elle faisait partie de cette seconde catégorie. Bien soignée, les sabots fait récemment, pour le reste, son histoire était à découvrir.

J'ouvris la porte du box de la demoiselle pour l'appeler à moi. Son nom résonna à ses oreilles comme un coup de vent. Son nom n'avait aucune signification pour elle. Mais la moulée, oui! Je secouai une pelle de moulée et en quelques secondes, elle relevait la tête et me regardait curieusement. Je lui tendis une poignée de moulée qu'elle s'empressa de manger... avec un peu trop d'ardeur. Avec elle, j'allais devoir surveiller ma paume, histoire qu'elle n'en prenne pas une croquée. Quoiqu'il en soit, je pris doucement le licol de la petite jument avant de la sortir dans l'allée et la mettre (par habitude) sur les chaînes. Petite erreur. La jument ne semblait pas trop connaître les chaines. Elle bougeait, tentait d'aller vers l'avant ou de reculer, tirant sur les chaînes. Je lui mit une courte longe avant de commencer son apprentissage ; Rester immobile dans l'allée ;  mais même cela, ça semblait trop pour elle. Les chaînes détachées (une chance!) et une main sur la longe, je lui demandai de s'arrêter, ce qu'elle faisait à tout coup pour... quelques secondes. J'avais à peine le temps de mettre la main dans mon sac de moulée qu'elle avançait ou reculait. On partait de loin. Alors, avec patience, je la remettais à sa place en lui disant de rester immobile.

-Woah, doucement.

Et enfin, après de nombreux et de nombreux essais, je réussi à avoir un arrêt de plus de 5 secondes. Pour la défense de Lacrima, l'agitation, autour, ça n'aidait pas mais un cheval se doit de savoir rester immobile dans l'allée... non?  Contente de ce maigre résultat, je lui donnai une poignée de moulée tout en mettant ma main sous son menton et en disant ; bonbon! avant de la rentrer dans le box. La concentration de la belle pie avait été mise à rude épreuve dans cette demande de l'arrêt et je préférais ne pas trop tirer l'élastique. Ainsi, libre dans son box, elle semblait avoir retrouvé un peu de son calme. Je sorti prendre les brosses et en tentant de garder un minimum de contrôle sur la ponette, je commençai mon travail. Il faut croire que de se faire brosser, ça la calmait un peu car Lacrima était beaucoup moins énergique que dans l'allée. Je passai l'étrille sur son encolure, insistant sur la pointe de l'épaule avant de brosser tout son corps ; faisant tomber par la même occasion la ripe qui s'était collée à son poil.  Puis, après l'avoir remis à sa place, je prit la brosse dure pour lisser le poil et oter le gros de la poussière. Elle semblait bien aimer. Ses yeux se fermaient un peu et son encolure, auparavant haute et crispée, sembla descendre un peu.

-Voilà, c'est cela que je te demandais. Tu veux bien me faire confiance? C'était une simple question mais c'était la base de la relation que je voulais avoir avec elle. Un jeune cheval doit avoir confiance en son cavalier pour progresser. Et son cavalier doit se montrer digne de confiance pour avoir l'attention de son cheval. Se faire confiance au box était un début. Puis, je pris la brosse douce pour la lui passer sur la tête. Houlà! Ça, elle n'aimait pas tout à fait cela. Elle cherchait à soustraire sa tête à la méchante brosse. Plutôt que de me décourager, je laissai tomber la tête de la ponette pour brosser son encolure et tranquillement, remonter sur sa tête. Elle se  crispait mais je réussi à gagner la partie. C'est en brossant tour à tour son encolure et sa tête, que j'y réussi. Quand je la sentais se crisper, avant qu'elle ne secoue sa tête, j'essayais de retourner brosser son encolure pour qu'elle se calme avant de remonter graduellement à sa tête. Quand je vins à lui flatter le chanfrein avec la brosse douce, j'arrêtai. C'était assez pour elle. Le second contact avait été fait et je réalisais qu'avec Lacrima, j'avais beaucoup de chemin à parcourir. Dire que c'était un cheval débourré, c'était beaucoup, je n'allais pas m'essayer à lui mettre la selle ni aujourd'hui, ni demain. Mais le temps allait nous apprendre comment, avec la confiance, les choses allaient se passer

[Avec un poulain ou un jeune cheval, il est important de développer un bon lien de confiance. C'est la base de tout travail. Le cheval doit, en cas de doute, se retourner vers l'humain pour se rassurer. Mais l'humain doit aussi être digne de sa confiance. Sachez vous montrer sévère au bon moment, mais aussi compréhensif et juste]

(J'en rêve aussi )

+ 1 en travail à pied
+ 2 en confiance
+ 1en soins

+ 3

La patience à petits pas


Bonjour petite dame! Lui dis-je en entrant dans son box. Toujours aussi peu attentive, elle leva à peine la tête en m’entendant entrer et sursauta un peu quand je mis ma main sur son encolure. Doucement, tout doux. Alors, maintenant on fait attention à moi? Elle me regardait avec ses grands yeux noisettes et un petit air mignon. Après une petite gratouille sur son chanfrein (qu’elle n’apprécia pas vraiment) je lui mis son licol et ressorti pour prendre un courte longe et les brosses. À défaut de prendre soin d’elle dans l’allée (où elle était difficilement immobile) j’allais lui donner un bon brossage dans son box. Plutôt que de prendre l’étrille en plastique (qui était bien peu efficace pour son poil épais) j’avais pris une étrille en fer alias une étrille américaine.  Passée dans le sens du poil, poil épais, elle faisait un travail d’enfer pour oter les saletés dans les couches plus profondes du poil.  Même chose pour déloger la ripe dessous le poil car, j’avais de la chance, Lacrima, c’était une ponette qui adorait se coucher. Une chance que le box était fait souvent car elle aurait été bariolée de crottin. Les joies d’un cheval blanc... enfin, presque blanc. De la poussière de saleté s’élevait de son poil, m’entourant d’un petit nuage brun pâle.  Un peu chatouilleuse par endroit, pas très sûre d’aimer se faire frotter sous le ventre, la voilà qui essayait d’avancer et de reculer pour se soustraire à la brosse. À l’aide de la longe, je la remis à sa place mais ça ne l’empêchais pas de gigoter. Même que ça augmentait. Donc elle bougeait parce que je la grattais sous le ventre? Alors je continue à la frotter, contrôlant son mouvement en la faisant tourner autour de moi. Un de ces jours, elle allait bien se fatiguer de bouger ainsi. Elle allait comprendre qu’il fallait rester immobile... non? Si tôt qu’elle arrêta de bouger, j’arrêtai de la frotter sous le ventre pour la gratter à un endroit un peu plus agréable ;  l’encolure. Voilà, elle se calmait un peu, ses oreilles auparavant dans les crins se pointèrent vers l’avant. Bonne fille.

Voilà, je passe à la brosse dure puis la douce. J’avais à peine eut le temps de prendre la brosse douce que la demoiselle s’impatientait. Encore. Bon, j’avais compris. Comme ce n’était pas une séance montée, au diable la brosse douce, elle en avait déjà fait beaucoup pour moi en terme de patience. Maintenant, il était temps de bouger un peu. C’est tranquillement que la patience se développe. Sans être brusquée, à être cultivée à petits pas. J’ouvris donc la porte du box, prenant la longe dans mes mains et m’avançant vers une monde de possibilités. Qu’allais-je  donc pouvoir faire aujourd’hui?

(Suite au rond de longe)

+ 2 en soins
+ 1 en confiance


+ 2

Il te faudra apprendre à me faire confiance, tu sais?

Les concours! Voici qu’une compétition s’annonçait bientôt. Les groupes se formaient alors que d’autre travaillaient seuls dans le but de rafler la première place.  Cette fois-ci, c’était comme local des épreuves de horseball, pas un match en tant que tel mais des épreuves adaptées à tous les niveaux. Avec ma jeune jument, je voulais y participer dans la plus petite catégorie, celle de Horseball débutant. Mais pour participer, il fallait se pratiquer. Un ballon… Me voilà qui cherchait une balle de horseball dans la sellerie des chevaux de club. Il me semble que j’en ai vu un ici… Voilà! Je me relève, les cheveux pleins de poussière. Pas facile la vie quand on a la tête dans un coffre en bois. Dans mes mains, je tiens une balle aux multiples ganses, une balle de horseball.Parfait. Alors, je revins au box de Lacrima. Toujours la tête dans les nuages, la petite ponette pie ne m’entendit pas arriver et ne porta pas attention à mon appel. Avec une galette de foin, c’eut été autre chose, elle m’aurait sûrement regardée mais là… S’en était un peu décevant. Ce n’était pas moi qui l’avait choisi… ni pour son tempérament, ni pour son talent mais quand même;  j’aurais aimé  qu’elle m’écoute et qu’elle me regarde, qu’elle fasse attention à moi quoi!

Allez fille, je rentre dans le box, attention!  Me voilà qui passait par la porte avec le ballon dans mes mains. Et le ballon attira son attention. Les naseaux dilatés, les oreilles vers moi, elle venait de sursauter et me regardait avec un air de « je pense pas que tu vas t’approcher de moi!... » Bon, j’avais compris le message, ce n’était pas une bonne idée de rentrer comme ça. Je déposai de l’autre côté de la porte le ballon pour prendre une brosse douce et lui passer un petit coup de brosse. Toujours un peu chatouilleuse, Lacrima avançait un peu et reculait quand je lui passai la brosse. D’un ton de voix ferme, je lui demande de rester immobile et je l’arrête pour la remettre à sa place et je continue à la brosser. Enfin, prise entre le mur et moi, avec moi qui m’avance pour la bloquer quand elle fait mine d’avancer ou qui tapote ses fesses quand elle part pour reculer, elle finit par rester immobile.  C’est une simple question de contrôle du cheval avec le positionnement de son corps; rien de compliqué mais ça demande de rester concentré sur l’animal. Et c’est ce que je fais. Le problème maintenant reste à tourner Lacrima de côté pour pouvoir brosser son autre côté. Je mets ma main sur son chafrein, la sentant se raidir un peu et je lui tourne la tête. Tout d’abord, elle n’est pas totalement d’accord mais elle finit par faire demi-tour d’une manière un peu brusque, d’une manière de poulain. Ça lui passera. Et je répète le même procédé, brossant dans le sens du poil sa petite robe tacheté, suivant pour le plaisir les contours de ses tâches; arrivant au grasset et recevant… un coup de queue. Il allait falloir qu’elle accepte de se faire toucher partout la demoiselle. Enfin… Enfin! Plutôt, elle est propre, je sors à l’extérieur et reprend le licol pour le lui mettre et j’attache la longe après. Prête à sortir? Lacrima me suit tranquillement hors de son box avant de faire un lent écart, remarquant le ballon. Bon, le horseball, c’est pas gagné avec elle ><. Alors je l’arrête dans l’allée pour lui remontrer la chose qui fait peur. Elle renâcle, regarde le ballon avec toutes ses ganses et refuse de s’avancer vers celui-ci. J’attends un peu qu’elle se calme, exerçant une tension sur la longe pour l’encourager à approcher d’un pas. Elle résiste, reste immobile (pour une fois que je veux qu’elle bouge!!!) avant de commencer à se montrer un brin impatiente. Elle pioche de son antérieur, essaye de reculer mais je lui fais comprendre avec patience que la seule solution qui s’offre à elle, c’est d’avancer. Et enfin, elle fait un petit pas vers l’avant. Je relâche la pression de la longe et elle recule immédiatement d’un pas. Puis, j’entends une personne tousser derrière moi. Je détourne mon attention quelques instants pour remarquer que deux cavalière veulent passer et qu’en fait, je bloque le chemin. Pas cool. Alors, j’arrête la séance de désensibilisation là-dessus (enfin… je fais patienter les filles le temps que Lacrima fasse un autre pas vers le ballon avant de décider par moi-même de partir). Les chevaux qui attendaient de passer ne font pas de cas du ballon. Si seulement la ponette pouvait en faire de-même mais elle avait assurément moins de vécut qu’eux.

Alors, je sors de l’écurie, les bottes dans les pieds et comme toujours habillée comme un bonhomme de neige pour affronter le froid et pour affronter ma ponette qui n’en fait qu’à sa tête par moment et pour aller… au rond de longe, encore une fois.

Rond de longe (Un mentor avisé en vaut deux)

+ 3 confiance
+ 2 soins

+ 4

Une cure de beauté et les choses progressent.

Notre premier national, c’était la chance pour Obara et moi de briller à grande échelle, de rencontrer de nouveaux adversaires, de faire face à la concurrence. Le rêve quoi! Et nous étions prêts à y faire face! Mais avant tout, je me devais de me préparer avec Lacrima à un challenge à plus petit niveau mais tout aussi important ; son premier concours. Donc j’arrive à l’écurie bien décidée à donner un coup de beauté à ma ponette. Pas que je puisse faire des miracles. Pour bien faire, il faudrait que je rase la toute jeune mais déjà que j’ai de la difficulté à la garder immobile, la raser allait être toute qu’une histoire. Donc armée d’une étrille en métal, d’une brosse dure, d’une brosse douce, du cure pied, de la graisse à sabot ainsi que d’une brosse à cheveux et du « showshine » (démêlant pour les crins), j’arrivai à l’écurie. Titubant sous toute cette pile de matériel, j’étais bien heureuse de voir la porte du box de Lacrima. Je n’avais rien échappéé….. Ha! Non! La brosse douce venait de m’échapper des doigts. Pas cool. Je déposai le reste de mon chargement devant le box et on me tendit la brosse douce.

Merci! répondis-je par automatisme. Je levai les yeux pour voir à qui cette main si élégante appartement avant de me retrouver face à face avec la mère de Myriam. Vous vous souvenez, la jeune fille que j’ai croisé aux écuries des évènements? Le visage sobre, voir sévère et austère, le regard dur, elle ne sembla pas me reconnaître et fit simplement un geste de tête avant de s’en aller. Pas trop sympa la dame. J’aurais bien voulu des nouvelles de Myriam moi! Je haussai les épaules avant d’aller m’occuper de Lacrima.

Dans son box, comme à son habitude (j’espère!), la tête dans son foin, elle ne prit pas la peine de m’accueillir d’un regard. C’était cela? Alors moi, j’allais la faire réagir. Je sorti quelques friandises de mes poches et les lui tendit en appelant son nom. Tranquillement, après quelques secondes (et un tapement sur la porte du box car elle ne semblait pas vouloir me voir) elle leva la tête et s’approcha tranquillement de mes mains pour venir manger ce que je lui tendais goulument. Bon, voilà qui était bien. Profitant qu’elle faisait face à la porte, je glissai le licol à sa tête, attachai une longe et la plaçai sur un côté du box pour commencer le brossage. Je pris l’étrille américaine et la passai à rebrousse-poil  histoire de faire sortir un peu plus la méchante poussière qui était venue se cacher dans le poil de Lacrima. Bien rapidement, un petit nuage teinté de brun m’entourais. Houlà! À mon retour chez moi, j’allais devoir me laver le visage. Pas propre, pas propre la ponette. Je brossai et je brossai une bonne dizaine de minute sur le premier côté, prenant soin de bien « nettoyer » à ma façon l’encolure et le corps de la ponette. Le poil commençait un peu à reluire après tant de nettoyage. Parfait! Le pris la brosse dure pour ôter le gros de la poussière et des pellicules qui étaient restées collées au poil. Lacrima piocha au sol, un peu impatiente. Je lui donnai un petit coup de longe avant de continuer. J’en étais rendue à passer la brosse douce quand je réalisai… J’avais dut la replacer au maximum 5 fois aujourd’hui, elle n’avait presque pas avancée ni reculé. Si c’était quelque chose de banal chez la plupart des chevaux, c’était la première fois que j’obtenais une telle immobilité de sa part. Souriante, je m’approchai de son encolure pour la gratouiller un peu. Lacrima tourna la tête pour me regarder d’un air… Je sais pas pourquoi tu me grattes mais… merci? Et oui, elle commençait un peu plus à apprécier les gratouilles. Pas qu’elle était plus expressive (pas comme Obara) mais quand même.  La brosse douce passée une dizaine de minutes aussi, histoire de lustrer un peu plus le poil, je tourne ma petite ponette de côté pour la brosser de l’autre côté. Bon, cette fois-ci, elle bougea un peu plus mais je la comprenais, depuis 30 minutes que je lui demandais de rester immobile. Pour une jeune, c’est long . J’ai fait l’autre côté avec un peu plus de vitesse avant de sortir… le démêlant… Déjà, je commençais à me préparer mentalement, elle allait réagir, j’en étais sûre!

Je fis quelques essais dans le vide, utilisant le push-push dans les airs. Lacrima me regardait sans trop réagir. C’était, comment dire? Étrange. Je m’étais attendue à ce qu’elle me saute dans les bras, essaye d’éviter le démêlant mais non, elle n’en avait cure. Je rapprochais le produit de sa crinière avant d’en vaporiser sur elle. Toujours pas de réaction? Je continuai à vaporiser sur sa crinière, sur sous encolure et sur ses fesses pour donner un peu de lustre à sa robe avant de prendre la brosser douce et d’étendre le produit sur son poil de manière plus uniforme. Et de prendre la brosse à cheveux pour rendre sa crinière plus soignée.  Voilà, le tour était joué et une chance car Lacrima commençait définitivement à perdre patience. Je la félicite d’une poignée de friandise avant de serrer mon matériel à la porte de mon box.  C’était pas fini mais pour le moment, s’en était assez. Je ne pouvais pas exiger d’elle qu’elle soit 100% patiente. Un jeune cheval, ça ne l’est pas toujours et aujourd’hui, elle m’avait fait une belle surprise en se montrant plus obéissante et en restant plus immobile. Elle avait bien, maintenant, le droit que je lui foutte la paix?

Je détâchai la longe pour la laisser tranquille une bonne heure, allant serrer le matériel par la même occasion dans ma case. Je n’avais pas utilisée le cure-pied ni la graisse à sabot ou démêlée la queue mais ça serait suffisant pour aujourd’hui. Il ne me restait qu’à patienter un peu et à la sortir au rond de longe pour continuer à travailler avec le ballon de horseball.


****

Quand je revins, l’heure s’était facilement écoulée et Lacrima m’attendait encore dans son box le nez au sol à chercher les quelques petites graines de sa ration. Quand je la vis, mes épaules s’affaissèrent. Elle s’était roulée dans son box et comme si cela ne suffisait pas, elle était pleine de ripe. Bravo petite! Toute fière, elle me regarda, pour une fois et je fis demi-tour pour aller la brosse douce et lui en donner un petit coup. Vite-fait bien fait, nous étions prête à sortir travailler un peu.

[Ne vous attendez pas à ce qu'un poulain, surtout fraîchement débourré ou en débourrage reste une heure parfaitement immobile lors du brossage... le tout pour vos beaux yeux. Un jeune cheval à moins de concentration qu'un cheval déjà fait alors soyez patient, sachez remettre le cheval immobile s'il avance ou recule et avant que les choses dégénèrent(comme un cheval trop impatient qui est tanné... Sachez arrêté. J'avais un jeune cheval qui restait difficilement immobile. Très rapidement, il en venait à vouloir se cabrer...le tout parce qu'il se frustrait car je le remettais à sa place. Assez,c'était assez. Alors mieux vaut lâcher le morceau avant d'en arriver à ce point. C'est ça le tact et le horsemanship:)]

Suite -> Rond de longe (Un retour sur les faits)

Quand les boxs sont à la ramasse

Encore une fois, j’arrive à l’écurie de bon matin, c’était le temps idéal pour faire les dernières préparations de Lacrima pour le concours. Celles que je n’avais pas eu le temps de faire hier.  Donc c’est avec la brosse pour les cheveux, la graisse pour sabots et le démêlant à crins que j’entre dans l’écurie. Je suis beaucoup moins chargée qu’hier. Tant mieux.  Je croise quelques personnes qui sont arrivées d’avance. Je les salue, pour la plupart, en snob une ou deux et… je revois la mère de Myriam. Là, c’est elle qui me snob. Encore une fois. Je hausse les épaules après lui avoir dit un petit bonjour poli.  Dommage mais je n’ai pas le temps de m’occuper d’elle. Et! Je rentre dans le box de ma jument. Première réaction ; que le box de la ponette est sale! Les autres boxs semblent dans le même état que le sien. Normalement les palefreniers ont déjà fait leur boulot à cette heure? Audiable le nettoyage de cheval, ça ne sert à rien si le cheval est pour se coucher et se resalir  tout de suite après. Alors, je pars à la recherche de la brouette et de la fourche que je ne trouve pas dans son coin habituel. Et je reviens devant le box de Lacrima. J’ouvre la porte et la bloque avec la brouette avant de lui demander de se placer le long d’un mur. Elle ne me comprend pas, me regarde curieusement mais je bouge pas. Alors, je m’approche d’elle et je lui mets le licol. Et je lui pousse l’épaule en direction du mur. Ça lui prend du temps à  réagir. Je pense qu’on va devoir faire un peu de travail au sol elle et moi, bientôt. Et je déplace presque par la force les plusieurs centaines de kilos que sont la grande ponette. Puis, je pose mon doigt (mon index, il est plus fort que les autres) au niveau de sa fesse. Je claque la langue tout en la retenant d’avancer avec son licol. Elle cherche quoi faire, essaye de défoncer la barrière qu’est le licol et mes mains mais je l’arrête et la fait reculer. Puis, je recommence en augmentant la pression. Cette fois-ci, elle mime un mouvement des postérieurs. Un léger transfert de poids. Et j’arrête pour la féliciter. Je recommence, augmentant la pression jusqu’à obtenir un pas de côté des postérieurs, chose pour laquelle elle mérite de grosses caresses sur l’encolure. Je ressors chercher la fourche et quand je reviens, elle est « revenue » à sa place plus loin du box. Avec persévérance, je la replace et je  lui mets une galette de foin sous le nez histoire d’avoir la paix. Puis, je commence à nettoyer le box par le fond, pas trop loin derrière la petite jument. J’ote crottins et urine, ripe sale. Triant la ripe en secouant la fourche de gauche à droite, ramassant les petites boulettes de crottins avant de lancer la ripe souillée dans la brouette. Puis, quand je visible derrière la jument est ramassée, je prends quelques pelletées de ripe que j’étends.. pour découvrir de nouveaux trésors qui vont rejoindre le reste dans la brouette. Et je recommence. Oter le crottin, la ripe sale, brasser la ripe restante pour oter le gros de saleté qui reste encore, une routine répétitive, ennuyante pour certaines mais qui me laisse le temps de penser et d’apprendre à la ponette à  rester à sa place. Quand je me déplace trop, elle se déplace un peu et je dois la replacer à même le mur en mobilisant son avant main ou son arrière main. Un jour, elle l’apprendra à rester immobile mais pour l’instant, le concept semble lui être inconnu. Enfin, je déplace le foin qu’elle mange gloutonnement dans un autre coin du box, le long du mur du fond et elle suit sa nourriture. Bien. Pour la forme, je lui demande un pas des postérieurs pour être parallèle au mur en mettant mon doigt sur ses fesses en en claquant un peu de la langue. Elle finit par comprendre qu’elle doit se pousser et va rejoindre « sa place ». Et je fais le tour du box. Les juments, ça fait ses besoins le long des murs, les hongres et étalons urinent dans le centre du box et font leurs crottins vers les côtés. Et chaque cheval à sa spécificité, son patern pour faire ses besoins. Le patern de Lacrima? Je ne le sais pas encore;  elle semble me faire un beau fouilli. Mais bon.

Enfin, le box est terminé, je peux aller jeter la brouette pleine de ripe dans le tas de fumier. Je sors, fermant la porte avec soin derrière moi et je reviens avec une brouette pleine de ripe neuve. Définitivement, je n’ai pas l’impression que les boxs ont été faits aujourd’hui. Quoiqu’il en soit, je mets la brouette de ripe dans le box et reprend la fourche pour étendre un peu la ripe. Voilà, le box est beaucoup plus blanc maintenant. Je ferme la porte et je m’apprête tout juste à serrer le matériel que j’entends une sorte de gémissement suivit d’un gros bruit. Je me retourne et vois Lacrima qui est couchée dans son box et s’en donne à cœur joie de se rouler.  Elle se tourne d’un côté puis de l’autre comme une jument heureuse. Une chance que je ne l’avais pas brossée. Je fais demi-tour pour serrer le matériel mais je me fais aborder par une autre cavalière qui veut faire le box elle aussi, m’imiter! Comme je suis cool ><. Je lui laisse la brouette et hop, je reviens dans le box devant une Lacrima qui se secoue, toute heureuse  pour la brosser calmement et la mettre en condition de show. Bientôt, on allait sortir pour faire les dernières préparations pour le concours, une dernière séance et après… il n’allait me rester qu’à faire de la nervosité!

Suite au rond de longe (sommes-nous prêts?)

LAAACRRRRIMMMAAA!!

J’étais tellement heureuse! Première place dans notre premier concours. Moi qui croyais que tout allait se passer à l’envers! Premier challenge de Lacrima, première fois à l’extérieur avec des spectateurs, une jument qui était loin d’être au point… mais non, elle avait été un ange et avait cassé les scores. Dans sa catégorie, elle avait tout rafflé et les autres n’avaient pas réussi à la surprendre. On aurait dit qu’elle avait fait les bases du Horseball toute sa vie… mais non! Je l’avais initié il y avait à peine un mois! Elle avait gagné, en plus d’un flot, un sac de carotte et des nouvelles protections Woof, les meilleures qui soient, tant qu’à moi. Les carottes, elles les avaient mangées avec appétit… sans mon approbation >< Le sac, je l’avais laissé à sa portée sans le savoir et elle n’avait pas tardé à le vider. Donc il restait simplement le flot, qui trônait sur son box et les protections… dont elle n’avait pas besoin mais bon, pour le look .

Quoiqu’il en soit, j’ouvris la porte du box en grand pour lui tendre quelques autres carottes (du supermarché, cette fois-ci) et avec mon approche plutôt bruyante, disons que ça ne pris pas une seconde avant d’avoir son attention. Et dire que je ne l’aurais pas acheté cette pie, si ça n’avait été que de moi… Mes parents m’avaient fait une bien jolie surprise cachée! Je mis ma main dans ses crins pour la gratter dans le fond du poil. Drôle de petite jument! Mais la pause aujourd’hui, c’était fini, il était temps de retourner au travail… bon elle aurait mérité mieux, après sa performance d’hier mais... disons que j’avais hâte de la monter la louloutte. Je lui caresse encore une fois le chanfrein, la grattant sur la tête. Ses yeux se fermèrent quelques secondes. Comme elle avait changé depuis son acquisition. Mais, alors que je pensais cela, elle se détourna et comme à son habitude, elle retomba le nez au sol. Comme ça, on me snobbe parce que je n’ai plus de bonbons! lui dis-je en la narguant un peu. Elle n’y comprenait rien, ce n’était pas de notre faute si on ne parlais pas le même language.

Je revins après quelques minutes armée des brosses et de l’étrille pour bien la nettoyer. L’étrille en fer trouva le chemin de son encolure pour continuer sur son corps et sur sa croupe, poursuivie de la brosse dure qui fit un long chemin plein de détour sur son corps. Et la brosse douce qui, telle une patineuse artistique, avec ses beaux coups fluides, vinrent flatter ses membres, son corps, chatouiller son ventre et sa tête. Toujours un peu récalcitrante, la ponette bougea un peu, évitant le contact de la brosse sur sa tête. Je dû lui immobiliser le chanfrein pour bien finir mon ménage. Et la touche finale se fit sur ses sabots. Le cure pied et la graisse à sabots y trouvèrent leurs place. Le cure pied, de peine et de misère, entrepris son chemin au tracé de la fourchette alors que la jument tentait de subtiliser son pied et la graisse à sabots vint peinturer la muraille et décorer la couronne qui semblait un peu abimée. Le travail était fait, la jument était prête. Il ne restait qu’à l’habiller du licol et de la longe pour aller dans le rond de longe et continuer notre minutieux débourrage. Un pas à la fois, une victoire à tous les jours.

+ 5 en confiance
+ 6 en soins

+ 1 en travail à pied

+ 8

Houston, nous avons un problème!

La matinée était belle, le soleil était présent, à peine caché derrière quelques nuages. Rien ne laissait présager le malheur qui allait me tomber dessus. C’était une journée comme lesquelles je bénissais le bon dieu d’avoir un manège intérieur. Il ventait, certes, mais d’un vent froid et mordant. Le simple trajet jusqu’à l’écurie avait mis au supplice mes mains dans leurs gants et bon nez bin glacé. J’ouvris la porte de l’écurie, m’engouffrant comme une rafale dans la chaleur relative de l’endroit. Si tôt la porte fermée, j’ôtai mes mains des gants pour souffler sur mes bouts de doigts congelé. Pas question de sortir un cheval au pré aujourd’hui. Ou même de pratiquer les pony games. Obara et moi aurions fait de belles statues de glaces pour le Haras de Pado J’allais m’essayer à longer Lacrima dans le manège. En espérant que celui-ci ne soit pas trop utilisé!

Allez! Debout là dedans! Dis-je à ma grande ponette qui se prélassait dans son box de ripe fraîche. Elle me regarda d’un air apathique du genre « Non mais! Je viens de me coucher! »  avant de se lever sous mon insistance. Parfait! Elle était pleine de ripe. Elles étaient où mes brosses? Dans la case de Lacrima, là où je ne les serraient jamais. Bon, je fis demi-tour, ôtant mon foulard pour aller chercher les brosses. La pie attendant patiemment, boudant pour une des rares fois son foin. Elle me regardait arriver. Alors, je sorti les brosses et je passai l’étrille américaine avec soin. La ripe propre était facile à déloger de son long poil. La ripe sale et la poussière, un peu moins. Je tête basse, elle se laissait faire pour mon plus grand plaisir. Elle baissa la tête au sol pour fouiller le foin et piocher un peu… à la recherche des tiges de foin les plus tendres… Petite gourmande!  Je lui gratte le cou avant de passer aux autres brosses, au cure pied et avant d’aller chercher mon matériel. Alors que je revenais les bras pleins avec un nouveau licol, sa bride que je voulais lui essayer et ajuster, avec un surfaix et la longe, je croisai une jeune fille qui me souri bêtement pour me dire « coup donc, elle est fatiguée ta jument! Je pense que tu l’as levée tantôt? Elle est encore couchée! »

Ha non! Il allait falloir que je recommence le brossage? Ce fut ma première pensée avant que les étoiles ne s’alignent. Je dépose mes choses sur le premier crochet venu pour aller à la porte du box de Lacrima. Elle était couchée et semblait vouloir se rouler. NON! je lui criais pour la saisir. Comme de fait, elle arrête son mouvement et me regarde. Allez, debout ma grande.   Elle se lève enfin et me regarde avec ses grands yeux noisettes. Je me baisse rapidement pour prendre une poignée de foin et la lui tendre.  Elle joue avec le foin du bout du nez mais rien, n’en prend pas une miette.  Et elle pioche encore une fois. Ça vous dit quoi? Si vous avez répondu une colique, vous avez raison… Le grand mal des propriétaires de cheval. L.A. colique.  5 minutes suffisent à faire passer une colique mineure au stade d’une colique majeur et éventuellement mortelle. C’est parfois un bouchon qui se passe dans l’estomac, d’autres fois une torsion du tube digestif, des intestins, ou encore une inflammation à l’intérieur qui bloque le cheval dans sa digestion. Résultat, la nourriture ne passe plus, le cheval est bloqué. C’est un peu comme une gastro-entérite humaine sauf qu’elle peut être fatale au cheval car ce dernier ne peut pas vomir.

Je mets la laisse à Lacrima et la traverse dans l’allée. Premièrement; marcher . Le fait de marcher active le système digestif. Si c’est une impaction (un bouchon dans l’estomac), ça peut aider à le faire passer. En plus, ça empêche le cheval de se coucher et de se rouler. Pourquoi se rouler? Car un cheval qui se roule avec les intestins inflammé peut se créer une torsion et… rares sont les chevaux qui s’en sortent. Donc je marche Lacrima, inquiète. La jument tente de s’arrêter et de piocher. Que faire? Dans la panique, j’appelle mes parents qui ne sont pas d’un grand secours. Je n’ai pas le feu vert pour téléphoner au vet. Ils ont dépensés leurs économies pour payer Lacrima et n’ont plus le sous pour payer les soins. Stupides parents.  Et dieu sait qu’une colique, ça peut couter les yeux de la  tête à soigner. Alors, au diable mes économies, c’est la vie d’un cheval qui est en jeu. Je téléphone au vétérinaire. En urgence. Problème, il est sur un cas encore plus grave. Dans ma tête, tout s’emballe. Lacrima veut se coucher, elle pioche, semble prise de douleur. Ses yeux qui me regardaient tantôt avec confiance et qui me voyaient comme une bouée de sauvetage ne me voyent plus. Elle souffre. Pourtant le vet m’est d’un grand secours. Les soins de base? J’envoi une cavalière chercher une bouteille de pepto-bismol , oui, oui, un truc pour les humains pour le soulagement gastrique.  Utile pour les chevaux. Toutes les écuries devraient en avoir!

Rapidement, la fille reviens. Je ne vois pas son visage tant je suis occupée à regarder Lacrima, à la marcher, la tappant avec la badinne par moment pour l’empêcher de se rouler dans l’allée. La bouteille? Cool mais… elle n’a pas pensée à une SERINGUE! On m’en tends une. La crise a attiré quelques curieux  qui veulent m’aider. Parfait, je demande qu’on verse le liquide dans la seringue. Je passe la seringue de force au coin de la bouche de Lacrima. Elle se défend, hoche de la tête. J’ai bien conscience que son agissement fait en sorte que je lui pique le palais mais j’insiste. Enfin, je verse une seringue dans sa bouche. Maintenant, Lacrima à du super beau rouge à lèvre rose. Elle en recrache au sol la moitié mais bon. Je demande à ce qu’on me remplisse une autre seringue le temps que je la marche. Et une autre. Et une autre. La bouteille est vide, un quart du produit se retrouve sur le sol, un autre quart sur mes vêtements et la moitié… probablement dans la jument. Encore plus! Je demande à ce qu’on m’en verse encore et, tranquillement, je vois que Lacrima se calme. Brûlement d’estomac? Problème plus grave? Enflure du tube digestif? Elle est plus calme maintenant, c’est ça l’important.

Le vet me retéléphone pour prendre des informations. Après 20 minutes, si le pepto-bismol doit faire effet, il fait effet. Il est toujours pris par une naissance qui n’est pas des plus faciles. L me conseille de marcher la jument, encore et toujours.  Si elle a une nouvelle crise de douleur, il me dit de lui retéléphoner.  Si elle passe un crottin, nous sommes dans la bonne direction. Alors, je la marche et la marche, sans relâche dans l’allée de l’écurie. Lacrima n’est plus en douleur mais elle n’a toujours pas faim. Avons-nous évité le pire?

[La colique, le principal ennemi du cheval. Voici comment la reconnaître!
-Le cheval se regarde les flancs, le ventre en signe d'inconfort. Il est parfois plus gonflé qu'à l'habitude.
-Le cheval n'a plu faim. Normal, quand on a mal au ventre, manger, c'est pas une bonne idée. Les humains, on l'oublie souvent. Ça m'arrive tellement souvent de vouloir manger(et de le faire) même quand j'ai une gastro...pas bonne idée.
-Il pioche parfois le sol en signe de douleur(ne pas confondre avec un cheval qui pioche car il a faim ou est impatient)
-Il se couche. Personnellement, quand j'ai un doute de colique, je relève le cheval et l'observe quelques minutes. S'il se couche rapidement, c'est que souvent, il y a un problème.
-Il cherche à se rouler.
-Il ne fait plus de crottin ou moins qu'à son habitude.

-La colique se manifeste par vague, par crise. Un cheval peut réagir violemment et être plutôt calme un peu plus tard avant de démontrer des symptômes de nouveaux. surveillez bien.
-Les symptômes peuvent être plus ou moins évident, faciles à voir. Le cheval peut démontrer tous les symptômes ou quelques uns.

Que faire? En cas de doute, faites marcher le cheval. C'est la première chose à faire.  Ici, on donne ce qu'on appelle du pepto-bismol, une bouteille complète. Si ça soulage le cheval, ça va le faire en 20 minutes. Sinon, on peux donner une bonne quantité d'huile minérale. L'huile minéral n'est pas absorbée par le cheval dans sa digestion (l'huile végétale oui!) et passe parfois autour de l'impaction (du noeud de crottin.) Aide à le défaire et à lubrifier les paroie du tube digestif pour faire sortir le crottin.  Et il ne reste qu'à attendre que le crottin passe. Aussi, hyper important, mettre le cheval à jeun (sans nourriture) pendant un bon moment. L'estomac est inflammé alors le faire manger après, ça risque de créer une nouvelle colique... D'autres manipulations peuvent être faites mais.. seulement par les professionnels de la santé équine (fouille rectale, intubation, intraveingeuse de soluté pour maintenir le cheval en top meilleure condition).

N'hésite pas à vérifier par la suite l'apéttit du cheval en lui proposant un poignée de foin. S'il en veut, c'est bon signe.

NOTE : CE NE SONT PAS DES CONSEILS D'UNE VÉTÉRINAIRE mais soyez toujours à l'affut des signes de coliques et parlez-en aux  propriétaires de votre écurie. Ils seront heureux de vous en parler et faites-leur part de vos doute car.. mieux vaut être trop prudent que pas assez!]

+ 3 en confiance
+ 4 en soins

+ 5

Lacrima… que de sensations fortes! J’étais restée toute la nuit près d’elle, à ouvrir et à fermer les lumières de l’écurie aux heures pour voir si la demoiselle s’était couchée, avait passé d’autres crottins et à vérifier son appétit. Résultat, j’étais là quand les premiers palefreniers arrivèrent. Je pris soin de dire à tout le monde de laisser Lacrima à Jeun (et de faire une belle pancarte) pur aller fermer l’œil pour quelques heures supplémentaires. Dormir! Quand je retournai à l’écurie, Lacrima était bien là, debout; à regarder les autres chevaux manger leurs rations et à hennir, pour signifier que « elle » n’avait pas été nourri. Exigeante la ponette.

Je me mis à sourire, convaincue que le pire était passé. Et avec un brin de tendresse, je lui donnai une petite poignée de foin. Bien! Un crottin de plus était apparu dans son box. C’était surprenant de voir à quel point j’en étais heureuse! J’entre dans le box avec une brosse douce pour lui donner un petit coup de propre avant de la flatter un peu. Il fallait croire que je m’étais un brin attaché à elle en ce court laps de temps! Je passe mes doigts dans sa crinière pour démêler les quelques crins sous le regard vif et affamé de Lacrima. La voir en vie, ça faisait du bien. Puis, je pris la longe pour l’attacher à son licol avec une chaine. C’était bien de rester dans le box mais j’aimais mieux ne pas prendre de chance et la marcher encore un peu. De toute manière, un cheval n’est jamais mort à trop marcher non?

J’ouvris la porte du box et elle s’avança, le nez à terre pour manger quelques brins de foin, je la fis reculer, pur qu’elle ne me dépasse pas. Offusquée, elle leva la tête brusquement avant de me foudroyer du regard. Non, pas de nourriture, pas encore, je me dis intérieurement. Ma main s’approche de son chanfrein alors qu’elle fait semblant d’avoir un peu peur. Mais si tôt que mes doigts touchent sa tête, elle se détend un peu. Et je la gratte un peu. C’est presque autant pour me réconforter que la détendre>< . Je fais quelques pas en dehors du box, en dehors de l’écurie, affrontant le froid de l’hiver pour partir pour notre première randonnée. Quelque chose de pas trop loin et de pas trop stressant, pourquoi pas?

Un résumé court! Ça va Request, tu n'es pas malade? hihi :dent:

+ 1 en confiance
+ 2 en soins

+ 1

[J'ai pas de droit d'écrire des petits résumés moi? Je boude alors. Attention à  toi, je vais t'écrire des romans;) ]

Une rencontre avec Myriam

Parfois, les journées se suivent et se ressemblent un peu ;  c’était le cas pour aujourd’hui. C’était une journée d’hiver, comme les autres. L’écurie était un peu plus calme en raison du temps des fêtes qui était fini. J’en profitais pour venir ici en plein milieu de journée histoire d’avoir les installations à moi toute seule. Enfin, pas totalement car… j’entendais une petite voix de  fillette parler dans l’écurie. Sur la pointe des pieds, en essayant de faire le moins de bruit possible (ne me demandez pas pourquoi) je me mis à chercher d’où elle venait. Un à un, accroupi devant les boxs, je m’arrêtais pour leurs jeter un petit coup d’œil. Et enfin, je trouvai la source de la voix. Miryam? c’était la jeune fille que j’avais rencontré dans les écuries évènementielle. La fille de la femme désagréable qui me prenait de haut et me lançait des piques. La jeune fille se releva et… c’était bien elle. Elle me regardait avec un air un peu mal à l’aise, comme si elle cachait quelque chose.. Comme le fait qu’elle séchait les ours! Ça n’a pas prit de temps que j’ai réussis à lui sortir les verres du nez. Elle avait dit à sa mère ce matin qu’elle ne se sentait pas bien et avait donc été « excusée » d’école pour la journée mais plutôt que de rester au lit, elle avait fait un tour à l’écurie. Bon, je devais l’avouer, elle ne semblait pas en pleine forme. Le nez qui coule, les yeux rouges, à éternuer comme cela. C’était tentant de lui dire de retourner à la maison mais… en même temps ; c’était pas moi sa mère. Et mieux valait la surveiller un peu plutôt que de la laisser retourner seule chez elle non? Pas que j’aimais bien sa présence mais><

Dis, tu veux m’aider à brosser Lacrima? Je ne savais pas  quel box elle se trouvait mais à voir son habilité pour juger les chevaux (alias Milady) je me sentais plus en sûreté si elle venait avec moi pour brosser Lacrima.  Elle me regarda, les yeux pleins d’espoir. Je lui proposais de brosser un cheva? Plutôt que de la renvoyer chez elle comme la logique le disait? Oui, oui, elle avait bien entendu. Alors, on entra à deux dans le box de la jument. Elle était jeune, pas trop éduquée mais j’avais confiance en elle.

Tu voudrais bien lui mettre le licol?

Wow! Elle est magnifique ta jument!

C’était une jument un peu plus à sa taille qu’à la mienne et oui, avec le recul, je trouvais que sa petite robe pie (souvenez-vous, je m’aime pas le pie) avait un certain charme. Surtout avec sa petite tâche sur le front. Comme c’était rigolo de voir Lacrima avec une autre fille! Elle s’approchait de ma jument avec un respect, presque en faisant une révérence. Lacrima la regardait avec de grands yeux curieux se demandant un peu c’était quoi qu’elle faisait.  Et ça prenait presque trop de temps pour elle. Lacrima s’approcha de Myriam pour lui donner un coup de nez. Allez, on s’active petite humaine, semblait-elle lui dire. Je me mis à rire, c’était un aspect de la personnalité de Lacrima  que je ne lui connaissais pas. Myriam lui passa le licol avant de la flatter sur le chanfrein et de la gratter sur la petite marque carotte, dans sa liste. Une marque d’Attention que j’essayais de donner à Lacrima… mais il me manquait un peu cette quasi-admiration envers le genre équin. Cette innocence qui habitait les jeunes. J’adorais les chevaux mais… de voir Myriam ainsi, je réalisais que j’avais peut-être un peu perdu cet amour innocent d’antant.

Un peu jalouse, j’entrai dans le box pour venir briser ce moment idyllique (quoi! C’est mon poney! J’ai le droit d’être un peu jalouse!) et mettre la longe à Lacrima. Je la gratouillai par-dessus l’endroit où Myriam l’avait touché (pour ôter sa trace 3 : ) ) avant de demander à la jeune brunette d’aller chercher les premières brosses. Et, chacun de notre côté, on brossa. Moi, avec methodologie, avec un soucis d’efficacité et Myriam, avec cet amour propre aux jeunes filles. Cette capacité à brosser cinq minute au même endroit…au point où je dus l’aider à finir son côté… et venir retoucher le ventre de la jument ; où elle avait passée sans oter toute la ripe. C’était drôle à quel point quand on est jeune on est capable de brosser des heures sans  faire le plus important. Je lui rappelai les zones à bien nettoyer avant de lui donner la brosse douce.  Encore une fois, elle s’appliqua avec une joie presque ridicule à brosser et brosser l’encolure de la jument. Quelques coups par-ci, quelques coups par-là, et elle semblait réaliser qu’elle avait oublié ici… donc elle revenait sur ses pas. En fait, ce n’était pas risible, ni ridicule ; c’était presque mignon. Et dire qu’on passe tous plus ou moins par une période du genre!

En fait, je m’arrête pour regarder Lacrima et Myriam avec une petite dose de jalousie. Alors que Myriam brosse ma jument, cette dernière bouge à peine. Quand la pie retourne la tête vers l’humaine, cette dernière en profite pour la caresser avec amour avant de continuer son travail. Ce n’est pas que je n’aime pas Lacrima, loin de là mais c’était drôle comme je n’étais pas capable de faire la même chose avec elle. L’expérience, peut-être. De savoir qu’un cheval qui incline la tête vers nous peut nous mordre. La savoir ; celui d’être au courant que si un cheval commence de tel agissement avec nous, qu’il sera toujours dans notre bulle. Je me mors une lèvre, regardant Myriam tousser quelques fois, observant Lacrima se retourner vers elle et la sentir un peu.  Oui, ces deux là avaient une bonne relation, un bon contact, c’était un fait.

Ha non, non, des eptits ça me covnient mais alors... parfaitement ! haha
Moooh, mimi Lacrima et Myriam !

+ 3 en confiance
+ 2 en soins

+ 3

[Bordel, mon clavier a reçu quelque chose dessus. Impossible d'écrire comme il faut!]

Il était tard quand j'arrivais à l'écurie. Un peu plus tard qu'à mon habitude. Les écuries du haras étaient moins mouvementés; en fait, celle des proprios étaient presque ides.Et quelle surprise qu'en arrivant devant le box de Lacrima, de la voir couchée. Le coeur me serre un instant. Est-ce une rechute de la collique? Mais j'arrive à me relaxer ; elle semble tout simplement endormie. Alors, je la regarde un peu. Comme ils ont l'air vulnérables les chevaux dans leurs sommeil. Enfin, me prend une fantaisie. J'aimerais bien m'approcher de Lacrima, qu'elle reste couchée, pour partager un moment dans l'intimité, un moment de pure confiance. Je me vois l'enlacer dans mes bras,la flatter un peu sur la tête, partager ce je ne sais quoi qu'elle a partagé avec Myriam.

Alors, j'ouvre la porte, doucement, espérant qu'elle reste couchée. Le bruit de la porte la réveille et j'essaye, aussi tôt de la calmer. de lui demander de rester couchée.En deux temps trois mouvement, elle est debout, à mon plus grand désarroi. Je la regarde se lever, et me regarder à mon tour. Yeux dans les yeux, on s'observe, se juge, se salue. Enfin, je m'approche d'elle pour la flatter un peu Elle mériterait plus, une personne qui soit vraiment làpour elle.Une Myriam. Comme je me blesse en me disant cela!

L'Adresse un sourire contri à ma pauvre Lacrima avant de lui caresser le chanfrein.Et elle ferme les yeux sous ;a caresse. Pouvoir parler, elle me dirait qu'elle est bien avec moi, qu'humains et chevaux ne partagent pas tous la même relation mais qu'elle m'aime bien. Sinon plus que Myriam... Mais Lacrima ne parle pas; tout comme moi qui ne lis pas dans ses pensées. Je sors du box pour aller chercher les brosses et lui faire un pansage en règle. Elle est propre la ponette, rien à dire. Je nettoie ses sabots tout comme comme sa robe, lui faisant un agréable massage. je m'arrête un instant sur son encolure, pour lui faire plaisir avant de continuer sur tout le corps. C'est plaisant de voir qu'elle ne bouge plus lors des pansages; qu'elle se laisse agréablement faire. Je la gratte un peu au garrot, essayant de recrée un moment de tendresse... avant de la sortir en longe et avec la bride en main pour me rendre au rond de longe.

+ 2 en confiance
+ 2 en soins

+ 2