Chevaux de Leika

Service : débourrage de Essix ~

Aujourd'hui doit sceller la dernière étape du débourrage d'Essix : la monte. Hier, Amy m'a fait jouer le rôle du sac à patate, mais aujourd'hui, je vais être plus libre que jamais. Évidemment, elle sera là aussi, mais ça ne m'empêche pas d'avoir une certaine appréhension : c'est quand même la première fois que je fais ça ! Nous nous retrouvons donc au domaine de Pelham pour préparer le poulain – qui ressemble quand même pas mal à un bel étalon maitenant. Il doit savoir que quelque chose se prépare car il me paraît plus curieux et plus agité que la dernière fois que je l'ai vu. Avant de lui mettre son harnachement, nous amener le poulain au rond de longe pour qu'il se dégourdisse un peu les jambes avant que je me mette dessus. Après une bonne trentaine de minutes durant lesquelles Essix a un peu lâcher son gaz, nous pouvons repenser au travail. Aujourd'hui, c'est direction le manège. Nous nous sommes levées toutes deux très tôt pour être absolument certaines qu'il n'y ait personne à part nous.

Après l'avoir harnaché, nous recommençons ce que nous avons fait la veille, à savoir le sac à patate. Amy tient bien la tête du poulain tandis que je me hisse en équilibre instable sur lui, puis nous fait faire quelques pas dans le manège. Nous ne nous attardons pas sur cet exercice : apparemment, comme pour les humains, la nuit a porté conseil à Essix et il se montre très conciliant. Maintenant, je peux donc tenter de me mettre à califourchon, tandis qu'Amy tient toujours le cheval. Je passe donc ma jambe de l'autre côté de la selle, ce qui ne surprend que très légèrement Essix qui fait juste un peu tourner ses hanches. Ne pouvant m'accrocher à rien d'autre, je garde la pommeau de la selle entre mes mains tandis qu'Amy fait marcher doucement Essix, qui doit s'habituer petit à petit au contact de mes jambes sur ses flancs. Je lui grattouille le garrot pendant ce temps, inconsciemment. Finalement, au bout d'un tour de manège, nous retournons vers le milieu pour que je retente à plusieurs reprises de monter sur Essix comme on le ferait sur n'importe quel cheval débourré. Bien évidemment, je fais très attention à ne pas planter mes pointes de chaussures dans son ventre, ni à retomber comme un bourrin sur son dos quand je m'assois. Au bout de 4 essais concluants, Amy me donne les rênes. Outch, premier contact, attention. Essix se raidit un peu, mais pas autant que je le pensais. Je fais jouer mes doigts doucement, en gardant des rênes longues et en faisant bien attention à ne pas serrer les mollets par inadvertance. Je laisse Amy reprendre le contrôle de la bouche tandis que je me grandis dans la selle, que je me mets en équilibre, puis en tendant mes jambes sur les étriers. Un peu surpris au début, Essix se calme rapidement. Je reprends ensuite mes rênes.

Enfin, c'est le moment d'avancer ! Amy se met un peu en retrait et encourage aussi bien Essix que moi. Je raccourcis légèrement mes rênes et fait jouer mon bassin en ouvrant les doigts et donne l'ordre « marcher » Je répète l'ordre à chaque fois que je tente de le faire avancer, mais Essix ne semble pas comprendre. Amy se place alors vers son arrière main, et après un dernier « marcher » il se met en avant. Nous félicitons toutes les deux et je laisse Essix marcher tranquillement. Pour tourner, je fais un très large geste avec mes rênes et ne demande rien avec les jambes. J'accompagne presque exagérément le mouvement d'Essix pour le gêner le moins possible. Après un tour du grand manège, je fais prendre une diagonale à l'étalon. Sentant mon action de main plus présente que précédemment, il s'ébroue et s'arrête. « Essix, marcher » Aucun résultat, je fais jouer mon bassin, puis serre les mollets, avant de donner un très léger coup, ponctuant chaque action du même ordre vocale. Finalement, il reprend l'allure et je félicite de nouveau. Après quelques pas, je tire très légèrement sur mes rênes et bloque mon bassin « arrêt ». Il s'arrête immédiatement, mâchouillant à grand bruit son mors qui doit excessivement l'embêter. Je le félicite et lui grattouille le garrot sans lâcher les rênes. De nouveau, je lui fais prendre le pas.

Bon, c'est pas qu'on s'ennuie, mais va bien falloir aller aux allures supérieures à un moment ! J'ouvre les doigts, je fais jouer mon bassin avec l'ordre vocale puis en dernier recours, pression des mollets, mais Essix se trouve finalement être assez mou. Peut être que cette sortie au rond de longe avant de venir n'était pas une si bonne idée ? « Essix, trotter ! ». Je ne m'avoue pas vaincu et continue à demander inlassablement. Finalement, Amy arrive vers son arrière main claque de la langue et s'agite en peu en donnant le même ordre. C'est comme un électrochoc pour Essix. Il part dans un grand trot très inconfortable. Je suis le mouvement avec mes mains et ne tente pour l'instant pas de le ralentir d'une quelconque manière. Je prends donc le trot enlevé et le laisse s'habituer à mes mouvements, autant que moi aux siens. Mâchouillant toujours son mors, Essix essaie de me prendre la main et m'arrachant les rênes et en montant la tête bien haute. Voilà enfin les réactions d'un poulain , il m'avait un peu fait peur jusqu'à maintenant ! J'essaie de doser au mieux mes aides, ni trop dures, ni pas assez, mais j'avoue que c'est plutôt compliqué ! Je pianote donc sur mes doigts pour tenter de décontracter un peu la bouche d'Essix. Par une diagonale, nous changeons de main, ce qui me permet de changer de bipède. Je laisse un peu Essix faire son char, car il doit s'habituer aux différentes sensations, toutes nouvelles pour lui. Il ne semble plus du tout fatiguée, mais reste contrôlable ce qui est parfait. « Amy on va tenter le galop ! ». « Essix galop ! » Cette fois-ci, il ne se fait pas prier : dès que j'ouvre mes doigts et que je fais jouer mon bassin, Essix tombe dans l'allure supérieure. Bien sûr, nous laisserons le soin à Lison de lui apprendre à faire des transitions propres, car ce n'est certainement pas le sujet de la leçon du jour. Je reste assise dans ma selle et laisse Essix dérouler son galop. Il me lance deux coups de cul bien placés, qui ne me font pas tomber, heureusement.

Après deux tours de galop aux deux mains, je sens qu'Essix commence un peu à fatiguer de cette séance riche en émotions. Je me positionne les épaules en arrière et bloque mon bassin, en tirant le moins possible sur les rênes pour le faire ralentir progressivement. « Troooteeeer, Essix, trooootteeeer » Je demande cela à plusieurs reprises pour le calmer. Finalement, l'étalon repasse au trot plutôt soudainement. Je lui fais garder le trot sur une longueur avant de la ramener au pas de la même manière que pour le trot. Enfin, je laisse bien marcher, en me méfiant des réactions d'Essix. Sans attendre beaucoup plus, je descends du cheval. Amy semble ravie, au moins autant que moi. Je caresse longuement Essix qui a très bien travaillé. On dessangle la selle et lui enlevons, avant de ramener Essix dans son domaine, où sa propriétaire doit l'attendre de pied ferme pour pouvoir commencer le travail avec lui.