Paddock de chevaux de Leika

Service : débourrage de Essix ~

Depuis que j'avais mis mon annonce dans le club house du haras, comme quoi je pouvais sortir m'occuper des chevaux des cavaliers contre un petit salaire, je n'avais pas eu beaucoup de succès : une fois Cupidon, et une fois Jet Pride. Pour ainsi dire, ce n'était pas plus mal, j'avais pu me concentrer sur Ballerine. Mais hier, je reçois un appel : Lison me demande si je veux bien prendre en charge le début du débourrage de son jeune poulain Essix. L'ayant déjà fait pour Ballerine, je me dis qu'une nouvelle expérience de ce type ne peut être que bénéfique. Me voilà donc préparée pour me rendre au domaine du Pelham où se trouve le jeune poulain. La propriétaire a laissé son poulain au paddock, avec sa mère. Apparemment, il n'est toujours pas sevré. Ce n'est pas bien grave, du moment que la maman n'est pas trop protectrice et qu'elle laisse son poulain être manipulé.

Je rentre donc dans le domaine et me rends directement vers le paddock qui m'intéresse aujourd'hui. Je ne remarque pas tout de suite le poulain, pourtant, la maman, Parodie est bien ici. Finalement, je longe la barrière et finis par apercevoir Essix, bien caché derrière. Une petite bête bai brun/brulé est couchée en plein milieu d'un gros tas d'herbe qui lui fait comme un nid bien douillet. Adorable. Je claque doucement ma langue et appelle la mère, puis le poulain. Il lève immédiatement le tête dans un sursaut, puis se lève et me regarde attentivement, oreilles pointées en avant. « Salut mon beau, comment tu vas ? Je m'appelle Amy, on va bien s'entendre toi et moi ». Parodie me regarde également, mais replonge rapidement la tête dans l'herbe, ne me voyant apparemment pas comme une menace à sa sécurité et à celle de sa progéniture. D'après sa propriétaire, c'est une jument très respectueuse, donc il ne devrait pas avoir de problème « Je rentre, d'accord ? » J'ouvre la barrière et m'introduis dans le pré, faisant bien attention à fermer derrière moi, - je n'ai clairement pas envie de courir derrière un poulain dans tout le domaine s'il venait à s'échapper. Je me vois bien raconter cette histoire à Lison, lui annoncer que son poulain est perdu quelque part et que je n'ai toujours pas réussi à le rattraper. A cette pensée, je décide de vérifier une deuxième fois que la porte est bien fermée. Paranoïa, quand tu nous tiens.

Aujourd'hui, je vais juste tenter une première approche, pour qu'il s'habitue à ma présence. Lison n'a pas réellement eu le temps de faire grand chose avec lui. Elle l'a approché très rapidement, mais il s'est montré un peu peureux.Je ne vais donc rien brusquer. Le débourrage de Ballerine a été une partie de plaisir, mais peut être que celui d'Essix va me permettre d'engranger un peu d'expérience. Je me rapproche d'abord de Parodie. Même si ce n'est pas elle qui est venue à ma rencontre, elle semble tout à fait disposée à recevoir mes caresses sans broncher. « Salut toi, je vais m'occuper un peu de ton poulain, tu es d'accord ? » Je continue de caresser la jument pendant plusieurs minutes et regarde du coin de l’œil le poulain lui tournant autour. On dirait qu'il ne cesse d'hésiter entre la fuite ou la curiosité. Je pense que ça ne sera pas très long avant qu'il accepte ma présence et mes caresses. Aujourd'hui, je n'ai pas amené de friandises, je ne voulais pas prendre ce risque, puisque le poulain n'est pas à moi. Je m'en voudrais si il commençait à mordre à cause de moi. Je n'ai donc que ma patience pour qu'il vienne à moi. Après avoir fait quelques massages à la belle Parodie, je me mets au soleil. Nous sommes le matin, il est encore assez tôt, et les rayons du soleil réchauffent agréablement l'atmosphère. Un temps parfait. Je m'assois donc par terre et attend. Je n'ai pas pris de livres pour m'occuper, juste on portable, mais je ne sais pas réellement combien de temps tout cela va bien pouvoir prendre.

Dix minutes plus tard, Essix s'est légèrement rapproché de moi, mais pas suffisamment pour que je tente un contact. Je joue avec les longs brins d'herbe du pré, et essaye d'en faire des nattes. Quand je relève la tête, je vois qu'Essix est en train de brouter, mais ses oreilles son oreille est pointée vers moi. Je souris, sachant pertinemment qu'Essix me surveille, et que ça ne va plus être très long avant qu'il s'approche encore plus. Je me penche légèrement en arrière, pour pouvoir profiter au mieux du soleil sur mon visage et ferme les yeux. Au bout de quelques instants, j'entends le bruit étouffé des pas du poulain sur le sol. Le petit curieux... Si tu pensais être discret, c'est raté mon gars ! Je me penche vers l'avant très doucement pour ne pas l'effrayer et commence à lui parler doucement, juste pour qu'il entende le son de ma voix. Essix est relativement prés maintenant : si je me penchais plus vers l'avant, je suis certaine que je pourrais l'effleurer. Mais je n'en fait rien, et, à la place et tout en continuant de parler, j'arrache une petite touffe d'herbe et tend ma main bien à plat vers lui. Il est hésitant, mais je sens que ce n'est plus qu'une questions de minutes ou secondes avant qu'il ne daigne s'approcher davantage. Enfin, je le vois attraper du bout des lèvre le petit tas d'herbe dans ma main. D'ailleurs, il en fout plus par terre que dans sa bouche. Quand il a tout mangé, ou plutôt tout fait tombé, il s'approche davantage encore pour sentir mon bras, toujours tendu vers lui. Finalement, je peux toucher son encolure. J'appelle donc son prénom doucement, essayant de l'effrayer le moins possible. Finalement le bout de mes doigts rentre en contact avec ses petits poils tout doux de poulain. Alors qu'il est maintenant en train de me sentir le cou et le visage, je caresse trèèès doucement son pelage, de haut en bas pour ne pas l'ébouriffer – on ne sait jamais. Finalement, il commence à s'aventurer vers mon nez et mes cheveux. On peut dire qu'il n'a pas encore la notion de l'espace personnel ! « Je vous trouve bien familier monsieur, vous que nous vouliez pas m'approcher il y a 20 minutes de ça » M'enfin, ça me permet de le caresser un peu. De plus, je n'ose pas trop bouger, ayant la nette impression que Essix va partir au quart de tour.

Je m'aventure vers son poitrail, puis, ne pouvant rien atteindre d'autre, je décide de prendre le risque de me décaler et de m’accroupir. Essix cesse aussitôt de me chatouiller le visage et fait un petit pas en arrière, mais ne fuit pas. Avec ma voix, j'essaie de le calmer pour qu'il reste vers moi. Je prends une nouvelle poignée d'herbe et lui tend. Il semble calculer ce qui est le mieux pour lui, mais finit par accepter cette offrande. Je peux alors le caresser plus à mon aise. Je commence par la joue et l'encolure, les endroits les moins sensibles, puis j'essaie vers les naseaux et sur le chanfrein. Essix se montre téméraire et me laisse faire, mais ne me quittant pas des yeux, prés à partir au moindre danger. Je le félicite à la voix tout en le caressant, pour qu'il associe mon intonation à une sorte de récompense. Arrachant une dernière poignée d'herbe, je lui tends et décide de m'arrêter là pour aujourd'hui. Je me relève de toute ma hauteur, guettant la réaction d'Essix, mais il se montre courageux et ne recule que de deux petits pas hésitants. « Aller mon grand, à demain. Ne m'oublie pas d'ici là, je n'aimerais pas tout recommencer du début ! ». Avant de partir, je m'approche et caresse une dernière fois Parodie, comme pour la remercier de m'autoriser à rester avec son petit bébé, puis je sors du pré, impatiente de continuer mon travail.

Service : débourrage de Essix ~

De retour aujourd'hui avec Essix pour continuer son débourrage en douceur. J'ai prévu de continuer à la manipuler un peu, et de commencer à lui faire découvrir les brosses. La seule chose qui ma fasse un peu peur, c'est que puisqu'Essix est au pré, il ne daigne pas s'approcher de moi et que je ne puisse pas commencer à le désensibiliser aux brosses. Je ne vais pas tenter le diable aujourd'hui, je vais juste lui présenter les différents outils de pansage, et lui passer un coup de brosse douce pour l'habituer en douceur. Avant de me rendre au paddock, je me rends donc au domaine du Pelham pour chercher le matériel de pansage qu'utilise habituellement Lison. Aujourd'hui j'ai prévu le coup, je me suis ramenée avec un bon livre pour ne pas m'ennuyer si jamais Essix décide de m'ignorer.

Quand j'arrive enfin au pré, je commence par appeler Parodie, puis Essix. Tout deux relèvent la tête pour voir qui peut bien être la nouvelle venue. Et non, ce n'est pas Lison ! Je m'introduis dans le pré et referme la porte derrière moi. Les deux loulous sont encore en train de me regarder. Avant d'aller dire bonjour à Parodie, je choisis un endroit pour poser mes fesses. Il est 10 heures, et le soleil commence à bien réchauffer l'atmosphère. Je me choisis donc un petit coin pas trop loin de l'ombre, si jamais j'ai trop chaud. Je pose les brosses ainsi que mon livre et vais directement voir la pur sang. Quand elle voit que j'avance vers elle, Parodie pointe ses oreilles en avant, tout comme son poulain. Je la caresse tranquillement, et lui fait quelques grattouilles derrière les oreilles. Essix, de son côté, semble déjà un peu moins craintif qu'hier, ce qui est très encourageant. Cependant, je ne tente pas de le toucher dès maintenant, il ne faudrait pas le brusquer dès le début ! Après 5 petites minutes, je retourne donc à la place choisie plus tôt et m'y assois. J'appelle doucement Essix pour qu'il vienne me voir et qu'il n'oublie pas ma présence, ça serait balot !

J'attends donc plusieurs minutes qui me paraissent une éternité avant qu'Essix vienne me voir. Comme hier, il est un peu méfiant au début, mais il vient rapidement chercher la poignée d'herbe que je lui tends – parce que, c'est bien connu, l'herbe toujours meilleure quand elle est présentée dans la main de quelqu'un. Pendant qu'il grignote les brins d'herbe, je m'accroupis tout doucement et commence à lui caresser l'encolure. Je ne sens aucune peur, aucune crispation. En fait, peu lui importe. J'en viens même à me demander si il ne fait pas son cirque, son petit peureux, juste pour m'embêter. Je lui caresse l'encolure des deux côtés, puis le poitrail. Ensuite, je m'aventure vers sa tête. Les joues, les naseaux, le chanfrein. J'essaie d'être assez lente pour ne pas l'effrayer, mais Essix semble s'habituer très rapidement à mes caresses. Je continue en allant vers des endroits plus sensibles : le contour des yeux, et les oreilles. Même si il ne me fait pas réellement confiance, il ne fuit pas, même si je le sens se crisper un peu plus. J'arrête donc, et le félicite à la voix, et en lui donnant un peu d'herbe.

Je me déplace ensuite vers ses flancs, mais quand il ne me voit plus devant lui, Essix a tendance à se mettre bien droit devant moi, et alors, je n'ai plus accès qu'à sa tête et son encolure. Plusieurs fois, je tente de me mettre sur les côtés mais il change toujours de position. Ne voyant pas d'autres solutions, je me lève, même si je parais du coup un peu plus intimidante. Essix ne fuit pas, en voilà une bonne chose. J'ai alors plus de confort pour pouvoir le toucher vers le garrot et le dos. Je m'y attelle, toujours en douceur, mais cela ne semble pas spécialement l'émouvoir. Je finis alors par le plus compliqué : la croupe, les jambes et le ventre. Toujours en pensant à bien rassurer et féliciter à la voix, je tente de caresser sa croupe, et il ne rechigne pas. Puis, partant de sa croupe, je descends lentement vers sa jambe. Quand j'arrive en bas, Essix tape du pied, comme pour chasser une mouche embarrassante. Je recommence alors à plusieurs reprises, en le félicitant. Finalement, il accepte mon contact, et je recommence sur chacune des trois jambes. Là, je galère un peu plus, Essix commence à avoir la bougeotte et ne cesse de changer de place. Je pense qu'un licol ne sera pas de trop plus tard, pour le canaliser un peu ! Je sens qu'il commence à s'ennuyer, si bien que je décide de retourner m'asseoir à ma petite place avant de continuer, pour qu'il puisse retourner voir sa maman si il en a envie, ou brouter un peu.

Mais maintenant, plus moyen qu'il me lâche ! Il me suit jusqu'à ma place, la queue bougeant de droite à gauche. Il est trop adorable. Je m'assoies alors derrière tous mes outils de pansage. Quand il les aperçoit, Essix s'arrête net, mais commence immédiatement à les sentir. Je n'interviens pas, je ne bouge pas, je l'encourage juste avec ma voix. A mon avis, il a déjà eu affaire à ces objets, il suffit que Lison ait pansé Parodie en la présence d'Essix, et voilà qu'il commence déjà à s'habituer à ces choses. Je lui laisse quelques minutes, et quand je vois qu'il commence à s'en désintéresser, je prends la brosse douce et la lui montre, comme je lui aurais montré une poignée d'herbe pour qu'il la mange. Essix pose ses naseaux dessous et commence à ouvrir la bouche, comme pour l'attraper « Et non mon grand, ça sert pas à ça les brosses ! » Je m'empare alors de l'objet et le passe sur son corps, du côté où il n'y a pas de poil. Il doit penser que ça ne diffère pas spécialement de mes caresses avec ma main, et ne montre pas de réaction effarouchée. Je passe alors à la vitesse supérieure et commence à panser le poulain. Le contact avec les poils de la brosse douce ne devrait normalement pas poser problème. Je m'empresse alors de lui passer la brosse sur tout le corps, sauf la tête, mais n'épargne ni le ventre, ni les jambes. Au bout d'un certain temps, je vois qu'il commence à s'impatienter. Je pense que nous avons bien bosser aujourd'hui, et je le laisse là-dessus. Demain, nous pourrons continuer avec les autres brosses, mais également commencer la désensibilisation au licol. Après une dernière caresse, je pars voir Parodie et lui dis au revoir, avant de quitter les lieux en emportant avec moi les brosses, ainsi que mon livre, qui ne m'a pas trop servi aujourd'hui.

Service : débourrage de Essix ~

Il est 10 heures et me revoilà une nouvelle fois devant le pré de Parodie et d'Essix. Aujourd'hui, j'ai prévu de finir la découverte des brosses. Je conserve ainsi pour demain la désensibilisation au licol. J'ai donc pris avec moi tout ce dont j'ai besoin pour panser Essix, puis commence ma petite routine. J'appelle d'abord Parodie puis Essix pour signifier ma présence, puis je vais caresser un peu Parodie avant de me remettre à ma petite place habituelle, en attendant qu'Essix, curieux comme tout bon poulain, vienne à ma rencontre et qu'on puisse commencer le travail. Espérant ne pas avoir trop à attendre la venue d'Essix, je m'assoies donc en tailleur après avoir fait quelques grattouilles à Parodie. J'appelle doucement son prénom, mais ce n'est presque pas nécessaire : Essix vient me voir presque immédiatement. Je le félicite bien et lui offre une petite poignée d'herbe qu'il vient chercher dans ma main bien à plat. J'entreprends ensuite de le caresser, comme hier. D'abord l'encolure, ensuite les partie les moins sensibles de la tête, et enfin autour des yeux et des oreilles. Finalement, je me relève et continue mon expédition sur le petit corps encore frêle du poulain, tout en n'oubliant pas de féliciter et d'encourager à la voix. Je touche ensuite doucement son dos, sa croupe, puis son ventre et ses jambes. Comme hier, il essaye dans un premier temps de se soustraire au contact, mais au bout de quelques nouvelles tentatives de ma part, il finit par accepter.

Il est donc temps de reprendre le travail avec les brosses. Je lui représente pour la seconde fois en deux jours la totalité des outils qui vont me servir à le nettoyer, mais il ne s'en émeut pas. Comme hier, je reprends la brosse douce au creux de ma main et la lui présente. Nouvelle tentative d'Essix pour la manger « Ep ep ep, on ne fait pas ça, d'accord ? » J'essaie d'être douce et ferme, mais il est clair que le petit recommencera dès qu'il en aura l'occasion. J'entreprends alors de nettoyer – enfin plutôt de passer sans appuyer la brosse sur le corps d'Essix, n'épargnant pas les zones plus sensibles comme le ventre et les jambes. Essix semble bien le supporter et je décide de passer au niveau supérieur. Je m'empare donc du bouchon et lui tends de la même manière que la brosse douce, puis je recommence le même manège. Au début, Essix se fait plus hésitant, sans aucun doute qu'il sent la différence de rigidité dans les poils de la brosse. Mais après plusieurs passages, il accepte le contact, même sur ses jambes. Finalement, je finis par l'étrille. J'en ai choisis une en plastique exprès, pour que le contact soit moins difficile à supporter, par rapport à une étrille américaine en fer. J'entreprends de faire de petits ronds sur la robe de Essix. Au début surpris, il se laisse faire et semble même apprécier que je lui masse un peu le dos. Je vois sa petite queue s'agiter de droite à gauche pendant que je le masse avec un peu plus de force.

Je continue mon entreprise des deux côtés du poulain. Je suis d'ailleurs surprise qu'Essix se laisse autant faire : il reste relativement calme, comme s'il était pressé d'apprendre et d'expérimenter un peu ce monde, de comprendre ce que l'on attend de lui. Et bien, mon grand, tu vas pas être déçu, parce qu'arrive le moment du cure-pied. Je m'empare du dernier objet et le montre au poulain. Il semble un peu plus interloqué que pour les brosses : c'est vrai que c'est un peu différent de ce qu'il a pris l'habitude de découvrir. Comme je le ferais pour une brosse, je fais glisser le cure-pied sur tout son corps, mais le contact avec le plastique ne l'effraie pas, il en a déjà l'habitude. Puis, je descends petit à petit vers les jambes. Je commence par les antérieurs : généralement, les chevaux sont toujours plus à l'aise pour lever leurs jambes avants. Quand j'ai bien désensibilisé sur toutes les parties du corps, je repose le cure-pied. Je vais commencer par lui faire lever les pieds, sans rien faire de plus. Je me penche donc en avant et commence à faire glisser ma main. Nous avons déjà travaillé cela, donc il n'y a pas de problème. Ensuite, je commence à tapoter la partie juste au dessus de son sabot, mais n'ose pas mettre d'ordre en place, laissant à Lison le soin de le faire et de retravailler ça par la suite. Au bout de quelques tapotement, Essix finit par lever son antérieur d'agacement. Je prends alors son pied et le garde dans la position idéale pour les curer, tout en félicitant chaleureusement le poulain. Problème : nous sommes dans un pré, et si Essix commence à s'énerver, il va fuir bien loin et ça sera fichu pour aujourd'hui. Pour le faire rester près de moi, j'espace les tentatives et lui offre de l'herbe pour lui changer les idées. Cela semble fonctionner, car j'arrive finalement à faire les quatre jambes, sans trop de soucis, même si Essix commençait à gigoter dans tous les sens. Mais quand il s'est rendu compte que lever son pied était égal à nourriture et caresses, il a commençait à assimiler ce qu'on lui demandait.

Pour terminer cette séance, je prends alors avec moi le cure-pied, et recommence à faire les quatre jambes, en frottant légèrement avec l'outil, même si le sol est tellement sec que rien n'est coincé sous ses sabots. Lentement je descends alors ma main sur chaque jambes et tapote l'avant du paturon. C'est très satisfaite que je vois Essix lever son pied au bout du quatrième. Je le caresse avec ma main libre et le félicite, puis passe le cure pied sans forcer sur la sole. Faisant de même pour les trois pieds restants, je finis finalement la séance très contente du petit Essix. Je décide de le laisser la dessus pour aujourd'hui, car même si il ne garde pas son pied levé pendant très longtemps, nous avons beaucoup progressé. Dès demain, il faudrait recommencer ce petit manège pour terminer de l'habituer, mais c'est comme si c'était fait. En revanche, un vrai défi l'attend demain : le licol. Je lui donne une dernière petite caresse et remballe toute mes affaires, impatiente de le retrouver dès demain.

Service : débourrage de Essix ~

Cette séance avec Essix devrait sceller la fin de mon engagement auprès de Lison : en effet, il était convenu que mon travail consistait en la manipulation du poulain, et de la désensibilisation aux brosses et au licol. Or, c'est aujourd'hui que la dernière phase de ce début de débourrage d'Essix devait s'achever. Je suis un peu triste, mais en même temps très satisfaite d'avoir réussi – ou en tout cas, presque réussi – à terminer tout ce que l'on m'avait demandé d'accomplir. Je me rends donc pour la quatrième fois au domaine du Pelham pour voir comment se porte Essix. Je pris avec moi un licol que Lison destine à son poulain ainsi que toutes les brosses que nous avons déjà vu l'autre jour, mais également un licol pour Parodie : si Essix voit que sa maman en porte un et me suis sans faire d'histoire, j'ai bon espoir qu'il n'en fasse pas non plus, mais je suis certaine que le poulain s'en sortira très bien. Petite routine habituelle : j'appelle Parodie puis Essix, et entre ensuite dans le pré. Je suis bien contente de ne pas avoir à faire le sevrage d'Essix. Les hennissements de la mère et du petit quand ils sont séparés me brisent le cœur, pauvre sensible que je suis. Après avoir fermé la porte derrière moi, je dépose mes brosses et les licols à l'endroit habituelle et part à la rencontre de Parodie. Maintenant, elle ne me remarque même plus. Je la caresse tout de même, et regarde Essix trotter autour d'elle et lui tirer les crins de la queue. « Pauvre maman, ça doit être épuisant d'avoir un poulain comme ce petit diable ». Comme pour répondre, Parodie pousse un gros soupir. Je ris, puis décide de voir si Essix accepte directement mes caresses, plutôt que d'attendre qu'il vienne me voir quand je suis assise à mon petit coin de soleil. C'est donc avec un grand sourire que je vois Essix mettre ses naseaux dans ma main tendue vers lui. Je commence à lui gratter un peu la joue, puis entame une petite séance de massages et caresses pour Parodie et son bébé.

Après plusieurs minutes, je décide qu'il serait bien temps de se mettre au travail quand même. Je repars donc vers mon coin pour prendre le licol d'Essix, qui par ailleurs me suit à une courte distance. Parfait ! Tout d'abord, je laisse les deux licols sur le sol et attend qu'Essix vienne les sentir, chose qu'il ne tarde pas à faire. Quand il s'en désintéresse, je lui offre une poignée d'herbe qu'il accepte toujours malgré le fait que le reste de son pré en soit entièrement constitué, puis je détache la longe et présente le tout petit licol à son futur propriétaire. Je le tiens devant lui, de manière à ce qu'il est la même forme que si un cheval avait sa tête dedans. Le poulain approche ses naseaux, méfiant, mais voit rapidement que ça ne va pas le manger. Je commence alors à la faire bouger, assez lentement d'abord, pour qu'Essix entende les cliquetis du métal des différentes pièces du licol. Je vois ses oreilles tourner dans tous les sens, et il fait un petit pas en arrière. Je le calme à la voix et continue mon petit jeu pendant plusieurs minutes, jusqu'à ce qu'il voit qu'il n'a rien à craindre. Cela prend plus longtemps que je ne l'aurais imaginé, mais au bout d'un certain temps, Essix finit par ne lui accorder qu'une petite attention. Je prends alors le licol et commence à l'approcher de son corps. Essix ne semble pas spécialement ravi de cette soudaine proximité. Je reprends alors le licol vers moi, et attend qu'Essix revienne, en l'amadouant avec de l'herbe et des paroles encourageantes.

Nous faisons ce petit manège pendant quelques temps avant qu'Essix n'accepte de se faire approcher. Puis je passe le licol sur son encolure et ses flancs, le faisant glisser avec douceur et en évitant au maximum de faire entendre le cliquetis du métal. Si je le sens crispé au début, il reprend rapidement contenance et se montre très courageux. Je le félicite et enlève le licol pour lui faire quelques grattouilles. Je recommence cela plusieurs fois, jusqu'à ce qu'il n'est plus peur du tout. Ensuite, je tourne autour du poulain en faisant cliqueter le licol, mais il reste très stoïque, me regardant faire les oreilles en avant. Très satisfaite de cette nouvelle étape franchie, je repose le licol et m'empare de la longe, qui devrait être un jeu d'enfant maintenant. Effectivement, je la montre à Essix qui semble me dire « Quoi, c'est tout ? » Je passe la longe sur son corps puis me mets à une bonne distance et commence à la faire tournoyer, très doucement. Là, Essix est moins serein. Je l'encourage, arrêtant par moment le félicitant, puis recommençant après une petite pause. Nous faisons cela une dizaine de fois, avant qu'Essix soit relativement à l'aise avec ça.

Maintenant, ce qui peut être à la fois le plus ou le plus facile suivant le poulain, il va falloir mettre ce licol à l'endroit où il doit être, à savoir sur la tête d'un cheval. Je n'ai pas amené de friandises pour piéger le poulain. Regrettant un peu cela, et me disant que quatre quartiers de pommes ne vont pas faire de lui en poulain fou et mordeur, je laisse les licols sur le sol pour qu'Essix puisse les sentir à loisir, puis je pars chercher une pomme que je coupe en 8 morceaux. Des morceaux pleins les poches, je reviens au pas de course vers le pré. Essix n'a pas changé de place et me regarde arriver, oreilles en avant. Je ferme bien la porte derrière moi et reprends là où nous en étions. J'ouvre la boucle du licol et montre le résultat à Essix. Pas de réaction. Je passe alors la têtière sur la nuque du poulain, en faisant mine de le refermer, mais sans mettre la muserolle. Essix se crispe un peu, mais immédiatement, je lui donne un petit morceau de pomme. Il est méfiant au début, et je ne sais pas si il en a déjà mangé, mais quand il finit par croquer dedans, il a l'air de beaucoup apprécier. Je le caresse puis enlève le licol. Maintenant, je vais essayer de juste passer la muserolle. Je place la muserolle bien devant son nez, et tends un morceau de fruit de l'autre côté. Sans hésiter, il plonge le nez dans la muserolle pour manger le morceau de fruit. Effectivement, il adore ça ! Pendant qu'il mâche son fruit, je garde le licol sur sa tête pour qu'il s'habitue au contact, puis je l'enlève et félicite. Pour finir, je vais mettre à la fois muserolle et têtière sur le poulain. Cette fois-ci, j'essaie de ne pas avoir recours aux pommes. Je présente la muserolle à Essix, mais ne voyant aucun fruit, ne mets pas ses naseaux dedans de lui-même, comme j'aurais pu m'en douter. C'est donc moi qui approche la muserolle. Il ne bouge pas d'un poil et je peux lui la mettre sans soucis. Je le caresse bien, puis entreprends de passer la têtière trèèès délicatement pour ne pas l'effrayer. Pour commencer, j'attache le tout au deuxième trou, histoire que ça ne soit pas trop lâche, mais pas serré non plus. « Tu es très beau Essix !» Il est vrai que la couleur rouge du licol lui va à ravir.

Je resserre petit à petit le licol, voyant qu'il ne semble pas en avoir peur, puis je le félicite et lui donne un troisième petit bout de pomme , qu'il avale goulûment. Maintenant que nous sommes si bien partis, on ne va pas s'arrêter là ! J'attache donc la longe au licol. Je déroule ensuite la longe et m'éloigne d'Essix, sans tirer dessus. Mais avant que j'ai le temps de le faire, Essix m'a déjà rejoint, sans doute attiré par l'appel de la pomme ! Sauf que ce n'est pas ce que je veux. Je recommence une seconde fois, mais même problème ! Moi qui voulait commencer par une action très douce sur le licol pour qu'Essix s'habitue, c'est raté. Je me place donc à côté d'Essix, comme je le ferais avec n'importe quel cheval, et tire légèrement vers l'avant tout en marchant. Essix n'oppose aucune résistance et me suit de bonne grâce. Je le caresse bien fort, puis tire légèrement vers l'arrière en même temps que je m'arrête. Pareil, il s'exécute. Maintenant, nous allons négocier des virages. Sans bouger, j'exerce quelques pressions sur la longe, pour qu'Essix tourne sa tête à droite, puis à gauche, sans bouger. Puis je tire vers l'avant pour le faire marcher, et vers la gauche pour le faire tourner. Il n'a aucune difficulté à faire cela. Je l'arrête, puis reprends le pas et fait de même à droite. Pour terminer, je tire légèrement vers l'arrière et exerce un pression sur son petit poitrail pour le faire reculer, en cédant dès qu'il s'exécute.

Très satisfaite, je décide pour terminer en beauté de venir l'attacher à la barre d'attache. Pour éviter qu'il ne soit effrayé, je passe également un licol à sa maman et les mène tous les deux à l'extérieur du pré. Parodie ne semble pas spécialement contente de se faire traîner en dehors de son chez elle, pensant sans doute que je vais un peu lui faire bouger sa graisse, mais je me contente juste de reprendre mes affaires de pansage et de revenir au dehors pour tester une dernière fois les réactions de Essix aux brosses, et plus particulièrement au cure pied. J'entame donc un très léger nettoyage du petit, qui se laisse faire. La présence de sa maman semble très bénéfique. Je les vois en train de se toucher mutuellement les naseaux, ils sont adorables. Après le passage – assez rapide il est vrai – des trois brosses, je me penche pour curer les pieds du poulain. Comme hier, je tapote légèrement sa jambe, puis augment l'intensité quand il ne répond pas. Finalement, il lève son pied et je peux passer un très léger coup de cure-pied, bien qu'il n'y ait rien à enlever. Après avoir fait de même avec les trois autres pieds. Je pose le matériel à l'écart et caresse le poulain, puis la maman « Merci vous deux, vous avez été des anges » Je leur donne à chacun un morceau de pomme, me disant que le reste sera pour moi, puis détache d'abord la mère, puis le poulain dans leur pré. Tout deux semblent bien content de s'en être tiré sans avoir fait trop d'efforts, et parte vers le fond du pré en trottinant. Je les regarde pendant quelques instants, puis appelle Lison pour lui signifier que mon travail avec Essix vient de s'achever de la meilleure des manières.