C'était la première fois que nous nous rendions au marcheur, je l'avais repéré il y a déjà quelques temps car il se trouve à proximité du rond de longe où nous avions fait plusieurs séances. Aga marchait à mes côtés, le pas lourd et il ne semblait pas décidé à brouter aujourd'hui. Il me suivait tout simplement. Il fallait marcher un moment avant d'arriver à destination, mais cela ne semblait pas lui poser problème. Je ne savais pas vraiment comment il allait réagir, c'était vraiment nouveau, pour lui comme pour moi. J'avais bien peur qu'il ne reste sur place à me regarder et qu'il ne marche pas du tout... Nous arrivions devant celui-ci. Je remarquais alors qu'il disposait d'un mécanisme permettant d'inciter le cheval à la marche, tant mieux! J'avais déjà vu des marcheurs dans d'autres Haras et écuries qui étaient un peu vétuste et surement pas aux normes. Nous avions devant nous un véritable petit bijou. Je regardais un peu partout pour voir comment nous allions procéder. Pendant ce temps, Aga se mît à brouter. Parfait, j'allais pouvoir faire travailler mes méninges pour comprendre comme l'outil de travail allait marcher... Enfaîte, cela avait l'air plutôt simple. Le marcheur disposait d'une porte et un boitier électrique était présent à l'entrée. J'indiquais à Aga qu'il était temps pour lui de rentrer dans le marcheur et de se mettre au travail, si on peut appeler cela du travail. Il peinait à me suivre, préférant finalement la bonne herbe grasse toute fraîche du matin, et je le comprenais bien. J'ouvrai la porte, je l'a trouvais plutôt étroite pour une porte de marcheur, des gros chevaux de trait ne passeraient surement pas... Étonnant mais il fallait faire avec, Aga se hissait dans le marcheur avec quelques difficultés pour trouver sa place. Il soufflait et ne semblait pas rassuré à l'idée de se retrouver enfermé entre ces quatre murs. J'essayais de le rassurer comme je le pouvais en le caressant et en lui parlant. << Tout va bien mon beau, tu vas voir c'est un exercice rigolo qui est fait pour ton bien être et qui présente beaucoup d'avantages, je suis sure que tu vas apprécier et que demain tu verras tous les effets bénéfiques que cela t'aura apporté. >> Il continuait à souffler et même à chauffer. Je lui enlevais la longe et me dirigeait à l'extérieur du box, puis j'enclenchais le système pour que le marcheur commence à tourner. Cela allait progressivement jusqu'à atteindre une allure de travail. Aga était tétanisé par les bruits du mécanisme. Je continuais à lui parler et restais proche de lui. Si j'avais su que cela le perturberait autant, nous aurions fait autre chose aujourd'hui. Il commença à prendre le pas et s'apaisa en quelques minutes, j'étais rassurée. Je m'étais beaucoup renseignée sur les bénéfices qu'apporte le marcheur, certes il ne remplacera jamais une séance de travail ou une sortie au paddock mais ce qu'il procurait aux chevaux m'avait étonné. En effet, le marcheur contribue au bien être du cheval étant donné qu'il participe à l'amélioration de la circulation sanguine, de la condition physique et des muscles. Il s'agit aussi d'un excellent remède contre l'arthrose et est très bon pour les articulations. En termes de travail il permet d'améliorer l'impulsion et la propulsion de l'arrière main. J'étais plutôt conquise par cet instrument de travail que j'utiliserai à mon avis assez régulièrement à l'avenir. Pendant que je rêvassais sur les bienfaits du marcheur Aga s'exécutait dans le calme et ne semblait plus être si perturbé, je l'observais, chantonnais et lui parlais pour lui signifier qu'il n'était pas tout seul, que j'étais là, auprès de lui. Au bout de dix minutes de marche j'arrêtais le mécanisme de façon à ce que Aga se retrouve face à la porte de sortie, dans le but de le faire changer de main. Il était serein mais avait beaucoup transpiré, cela était très certainement dû au stress que cela lui procurait. Je le faisais sortir et pivoter pour le positionner à main gauche, il semblait déçu que cela ne soit pas terminé. Je lui expliquais qu'il n'y en avait plus pour longtemps et le rassurais en lui disant qu'il travaillait très bien. Je me dépêchais de sortir et d'actionner à nouveau le mécanisme pour ne pas le faire attendre trop longtemps. Une fois de plus, dès que le mécanisme se déclenchait il s'apaisait. De nouveau dix minutes plus tard, le travail était terminé, j'arrêtais le marcheur et le faisais sortir dans le calme. Il se jeta immédiatement sur l'herbe environnante, et je le laissais faire, il l'avait bien mérité. Après quelques minutes, je lui indiquais qu'il était temps de se rendre vers le solarium. Nous repartions alors vers les écuries du Haras où se trouvait le solarium.
Une fois arrivés, nous traversions les écuries, puis les douches avant d'apercevoir le dit solarium. C'était assez impressionnant, je n'avais jamais vu cela auparavant. Deux piquets étaient positionnés de tel sorte que nous puissions attacher notre cheval de part et d'autre du licol. C'est ce que je fis. Aga ne bougeait pas, il était sage comme une image. Je m'étais également renseignée sur le solarium, cet outil présentait également de nombreux bienfaits pour notre copain à quatre membres. Il permet de décontracter les muscles mais renforce également l'immunité de notre équidé en éliminant les toxines néfastes. La séance devait durer au maximum 45 minutes mais j'avais prévu de faire plus court pour cette première fois, une fiche explicative était présente pour utiliser correctement cet instrument. Cela me faciliterait la tâche. Après quelques minutes à lire et essayer de comprendre comment cela fonctionnait j'actionnais le mécanisme en faisant attention aux nombres de Watts utilisés. Je n'avais jamais été très douée question électricité et je préférais prendre mon temps plutôt que de faire des bêtises... A partir du moment où cela se mît à chauffer Aga commença à s'endormir. Je m'asseyais non loin de lui et le regardait, il était complètement apaisée. J'étais également convaincue par l'utilisation de ce produit, nous pourrions réitérer l'expérience à l'avenir. Vingt minutes c'étaient écoulées, le timer de sécurité m'indiquer qu'il était temps d'éteindre l'appareil. Je me relevais et appuyais sur le bouton de mise en arrêt puis je détachais Aga qui dormait encore. << Alors mon gros loup ! Tu as l'air complètement détendu et serein, cela me fait vraiment plaisir, tu viens ? On rentre à l'écurie je vais te donner des friandises et te graisser les sabots avant de te laisser faire dodo. >> On repartait tous les deux, il me suivait tout doucement comme s'il était encore sur un petit nuage.
lumos maxima
etoly
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Ven 1 Déc - 14:38
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Dim 3 Déc - 18:08
Soins des sabots à la douche
J'installais Aga à la douche après notre belle séance au manège, bien qu'elle fut mouvementée. J'avais été un peu bête sur ce coup là car je n'avais pas prit de licol, j'avais juste son filet, qu'il avait sur la tête. Oui, un peu bête. Je le positionnais de façon à ce que je puisse le doucher tranquillement. J'espérais qu'il n'ait pas peur du jet d'eau, mais je savais très bien que l'eau ce n'était pas son meilleur ami. Par précaution, je lui passais les rênes par dessus la tête pour les tenir dans ma main gauche, cela me permettrait de le tenir mais également d'avoir ma main droite de libre pour utiliser le tuyau d'eau. J'allumais premièrement tout doucement l'eau afin de ne pas l'effrayer. Il semblait étonné mais non effrayé. Je commençais par les sabots, et remontait tout doucement, il gigotait un peu mais non violemment. Je passais premièrement sur les antérieurs, j'augmentais ensuite le débit pour que le poil soit bien balayé et nettoyé, ses fanons allait être tout propre. Une fois les antérieurs bien nettoyés j'éteignais l'eau puis repassais les rênes par dessus sa tête pour les reposer sur son encolure. Je me munissais ensuite de mon cure pied pour enlever le reste de dépôt de sable. Ils étaient propre mais encore mouillé. Je passais une brosse dure dessus pour faire voler l'eau et sécher ses pieds plus facilement. Une fois ce procédé établi je passais aux postérieurs. Je ne prenais pas la peine de reprendre les rênes dans la mesure où il ne bougeait pas. Je lui passais donc l'eau sur les deux autres sabots et sur ses fanons, le jaune laissait progressivement place au blanc d'origine. Je prenais ensuite mon cure pied pour là aussi finir de nettoyer ses pieds postérieurs et tentais de les sécher à l'aide ma brosse. J'avoue que cela n'était pas très efficace. Je lui faisais faire quelques pas vers moi pour qu'il ne soit pas dans l'eau et qu'il puisse sécher plus facilement. L'eau qui s'écoulait de ses fanons ne me facilitait pas la tâche. Cependant, je n'avais pas de serviette ou autre ustensile qui me permettrait de faciliter le séchage. Pendant ce temps, je nettoyais mon matériel, notamment mon cure pied pour qu'il soit bien propre pour appliquer le mastic.
Les minutes de séchage étaient interminables. J'en profitais pour le câliner mais aussi m'étirer, les courbatures allaient être terribles demain... Je passais par la suite au soin une fois que ces sabots semblaient être plutôt secs. Je commençais par appliquer le mastic, ce n'était pas facile. Aga gigotait énormément, et j'avais terriblement l'impression de lui faire mal, je détestais cela. Il y avait plusieurs plaies, sur chaque sabot, j'insérais le mastic le plus doucement possible mais en y allant assez fermement également. A chaque fois, je retirais l'excès et tapait mon cure pied au sol pour reprendre du mastic propre tout juste sorti du pot. Je m'appliquais sur chaque sabot. Le produit ne semblait pas changer de couleur dans l'immédiat, cela devait prendre quelques heures. Je pourrai le changer demain au plus tôt, je n'avais pas le choix... Pour finir j'appliquais la pommade, j'avais nettoyé mon pinceau, celui que j'utilisais habituellement pour lui graisser les sabots. J'essayais d'en mettre en grande quantité et de l'a faire bien pénétrer. Je le caressais pour le féliciter de sa patience, et de son courage. On rentrait par la suite en direction des écuries.
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etoly
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Dim 3 Déc - 22:30
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Lun 9 Avr - 12:19
Marche et soins
J'avais donc sorti de son box et de ses écuries mon Aga' il marchait avec grandes difficultés et la boiterie était assez importante. La tendinite avait l'air assez grave, mais j'allais tout faire pour qu'il récupère le plus rapidement possible et dans les meilleures conditions. J'avais comme ordre du vétérinaire de faire plusieurs sorties par jour n'excédant pas plus de 10 minutes. J'effectuais donc cette première sortie qui allait durer environ 8 minutes suivi d'une bonne douche des quatre membres afin de limiter l'engorgement et de soulager l'ensemble de ses tendons. Cela ne pouvait faire que du bien. Aga' me suivait le pas lourd et incertain. J'avais choisi de marcher dans les allées proches des différentes installations car elles étaient droites et le sol était stable sans être pour autant trop dur. De plus, nous étions proche de la douche ce qui faciliterait le déroulement de la séance. L'étalon marchait la tête basse et faisait attention aux endroits où il posait ses sabots. Sa démarche n'était pas vraiment longiligne, on pouvait réellement apercevoir qu'il n'était pas droit, cela reviendrait progressivement. J'essayais quant à moi de marcher avec rectitude afin de le guider du mieux que je pouvais. Nous faisions des aller retour dans les grandes allées et j'essayais de faire de grande courbes afin de faire demi tour pour de pas le brusquer ou le faire pivoter brusquement. Cela lui permettait de faire de grandes demi-voltes ce n'était peut être pas l'idéal mais il fallait bien faire demi-tour a un moment donné. Malgré la marche, il était toujours aussi raide. J'espérais que la douche allait le détendre un peu. Je procéderais également à des massages. Les minutes passaient doucement, même si la séance allait s'avérer courte. J'observais ses moindre réaction, regardait avec patience des postérieurs. Dommage que personne ne m'accompagne aujourd'hui cela m'aurait permit de le regarder de manière plus globale... mais il fallait faire avec. Les aller-retour ne me rendaient pas lasse, au contraire j'essayais de m'adapter, d'être au plus prêt de mon étalon pour lui permettre de ne pas souffrir mais surtout d'effectuer les mouvements adéquats. Il était ensuite temps de se diriger vers la douche il l'avait mérité.
L'entrée de la douche était un peu escarpée, nous y allions tout doucement. Aga était très sage, la douleur rend certains chevaux complètement fou voir dangereux, ce n'était pas le cas de mon doudou. Et je n'avais pas doute de lui une seule seconde. Arrivés à la douche je l'installais dans les anneaux, il était bien habitué à cette installation et se laissait faire tranquillement. Ce cheval est réellement un bonheur aux soins, il ne bouge pas, ne bronche pas et se laisse faire, malgré la douleur. Une fois attaché aux montants des piliers je déclenchais le jet d'eau et commençais à le doucher. Je commençais par les antérieurs car non douloureux et je ne voulais pas le brusquer ni le crisper. Il n'eut pas de réaction violente ou inappropriée, il profitait de l'instant visiblement. Antérieurs droit puis gauche, je ne remontais pas trop et restais bien localisée sur ses tendons. Je passais ensuite aux postérieurs en commençant par la postérieur non blessé. Il était un peu plus délicat, il devait sûrement compenser avec ce postérieur et il devait être bien fatigué. Le jet froid et ayant une pression adapté allait lui faire le plus grand bien, ensuite je passais au postérieur présentant la tendinite, il le relevait à chaque passage du jet, cela devait être désagréable pour lui mais allait le soulager par la suite. Il était réellement enflé et engorgé, j'effectuais des mouvements de haut en bas pour drainer l'inflammation, j'éteignais ensuite le jet afin de le masser. Pour ce faire, je positionnais mes doigts de chaque cote de ses tendons, cela ne lui plaisait pas vraiment je le sentais bondissant mais il se laissait faire. Je glissais la aussi mes doigts de haut en bas, je sentais les nervures et l'engorgement, malgré les jets d'eau ses tendons étaient encore bien chaud... Je pensais qu'une séance à la piscine pourrait aussi lui faire du bien, le fait de marcher dans l'eau serait tout aussi bénéfique pour lui. Il faisait encore un peu froid pour envisager de se baigner mais cela restait une option à envisager. Je le massais tout doucement, puis ressortais le jet d'eau pour doucher une dernière fois l'ensemble de ses membres avant de le ramener au box pour qu'il se repose avant notre prochain sortie de la journée. Je le détachais des différents anneaux de la douche et lui passais la longue dans le mousqueton afin qu'il puisse me suivre. Il s'exécuta sans rechigner. Le pas était toujours très lourd mais moins boiteux apparemment, j'avais du mal à me rendre compte. La porte des écuries était la, on entrait tous les deux côtes à côtes.
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Whappa
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Dim 15 Avr - 11:28
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