Chevaux de Poneyogalop

Je continue sur ma lancée, et je vais de nouveau tester une nouvelle discipline avec ma formidable jument.  Aujourd'hui, cela sera le cross. Je n'en ai jamais fait, ni sur Mirage, ni avec aucun autre cheval, en fait. Mais je me suis un peu renseigné, et j'espère que je me débrouillerai... Et puis, je trouve que c'est un peu le même principe que le saut d'obstacles classique. C'est juste que les obstacles sont fixes, et que cela se déroule dans un lieu différent.

Quand j'arrive au terrain après avoir pansé et sellé Mirage, je scrute les obstacles, en essayant de les reconnaître. Les obstacles d'eau, les obstacles de volée... Je repère un tronc, pas bien haut, mais parfait pour débuter. Comme je l'ai déjà dit, j'ai préparé ma jument grise, et donc je monte en selle. Mirage n'est pas effrayée d'être dans un lieu nouveau, donc je peux tranquillement commencer la détente. Je demande le pas à la grise, qui part de bon cœur. Elle observe attentivement les obstacles. Après quelques minutes, nous commençons l'échauffement au trot, puis peu après au galop. Je la laisse souffler, puis je dirige la jument vers le tronc aperçu peu avant. Mirage le saute sans hésiter, et je la caresse fièrement. Je fais le même exercice à l'autre main, avec le même succès. Ma monture est concentrée et à l'écoute.

Je vais ensuite sauter un petit tas de rondins d'une hauteur d'environ quatre-vingts centimètres. Mirage le franchit les sabots dans les naseaux. J'improvise ensuite un parcours avec les deux obstacles sautés précédemment. La belle les survole avec facilité. Je la laisse se reposer un instant.

Elle secoue la tête... modestement ? Pendant qu'elle marche, je visualise mon prochain tracé. Le tas de rondins, puis la montee là-bas, avec en dernier une barrière de presque un mètre. Après cette intense réflexion, je lance Mirage au galop en direction du premier. Et d'un ! Je la repasse au trot pour la montée, et je me met en équilibre sur mes étriers. Elle monte régulièrement. Après la pente, je redemande le galop, et direction la barrière ! Mirage la saute aisément. Elle a vraiment d'immenses capacité en cross ! Comme en saut et dressage, d'ailleurs. Et en plus, c'est la plus belle, la plus gentille, la plus rapide... J'en arrive vite à la conclusion que c'est la meilleure jument du monde. Ah la la qu'elle chance j'ai... Bref, ce parcours était parfait ! Nous le refaisons une dernière fois, qui fut encore plus parfaite que la précédente. Puis je décide de m'arrêter là. C'est largement suffisant pour une première séance !

Je caresse Mirage de toutes mes forces. Je lui donne deux friandises, je la panse, et, dans un accès de zèle, je nettoie sa selle, ses protections... Ses affaires seront toutes propres pour la prochaine séance ! Après un dernier câlin à Mimi, je rentre chez moi prendre une bonne douche.

En cette journée ensoleillée, parfaite pour monter à cheval (la température n'est pas étouffante heureusement), je décide de sortir Mirage du pré, dans lequel elle est depuis quelques jours. En effet, j'ai consacré mon temps à Loukoum, mon nouveau poney, et j'ai abandonné la jument. Mais je l'aime toujours autant, bien entendu ! Pour ces ''retrouvailles'', rien de mieux que du cross ! J'ai déjà pratiqué une fois cette discipline avec elle une fois, et ça m'a bien plu ! Je vais donc retenter l'expérience. Plus le temps passe, plus j'apprécie cette discipline, car c'est, je trouve, un mélange entre le saut et les balades, mes deux disciplines favorites.

C'est en trottinant que je suis arrivée au Haras, et après un petit crochet au club-house pour acheter une cannette de soda fraîche, je me dirige vers les prairies où est Mirage, armée de mon fidèle licol en moumoute. Elle est en train de brouter paisiblement quand j'arrive. Quand la grise sent ma présence, elle lève la tête. Je m'approche d'elle, et la salue :

Elle est couverte de poussière. Elle a bien dû se rouler... Un bon pansage s'annonce ! Je flatte son encolure en souriant. Je suis heureuse de la revoir. J'ai l'impression que cela fait des siècles que je ne l'ai pas vue !

Pour la panser tranquillement, j'emmène ma jument à l'aire de pansage des écuries des propriétaires (les écuries où elle est habituellement). J'évacue toute la poussière accumulée par ce séjour au pré. Je démêle sa crinière, et la tresse patiemment, pour finalement la défaire, en voyant que Mirage s'impatiente. Elle est excitée aujourd'hui, je sens que ça va être une séance sport ! Il y a des jours où elle est comme ça, d'autres où elle dort carrément, et d'autres où elle est à cheval entre les deux (la blague du jour). Enfin, je lui met son tapis, sa selle, ses protections et son filet, et nous sommes prêtes à partir pour le terrain de cross !

Mais avant ça, petite étape à la carrière pour l'échauffement ! Je commence par faire marcher Mirage, en lui laissant des rênes. Petit à petit, je remonte sur les rênes, et j'effectue des transitions, et des figures de manège. La routine, en fait. La fait de même pour le trot et le galop. Au galop, Mimi fait la folle, et je suis obligée de la recadrer.  Mais, enfin, nous pouvons aller jusqu'au terrain où nous pourrons ''crosser'' (j'ignore si ce terme existe, je me renseignerai plus tard).

Je fais marcher Mirage, en lui montrant les obstacles, pour ne pas qu'elle ne sois surprise au mauvais moment. Je repère en même temps les dispositifs sur lesquels je vais m'exercer. Je reconnais le tronc de la dernière fois. Je vais sûrement tenter plus haut. Il y a ce tronc plus gros, cette rivière. Oui, je vais tenter. Mais tout d'abord, je vais échauffer Mirage sur le petit tronc, aux deux mains. Elle y va sans hésiter, et je la félicite. Je décide de continuer par un parcours composé du tronc, et du second plus haut. Je laisse Mirage y aller à sa façon (qui consiste à foncer dans trop réfléchir), ne contrôlant que le tracé. C'est plutôt une réussite, selon ma maigre expérience en cross. Je caresse et je laisse souffler la grande grise.

Pendant ce temps, je décide d'intégrer la rivière a ce parcours. Je ne vois pas pourquoi Mirage refuserait, après tout, elle n'a qu'à survoler l'obstacle sans se poser de questions. Nous verrons bien... Je demande le galop à Mirage, qui n'attendait que ça (enfin, aussi peut-être également une friandise), et Mimi saute le premier obstacle sans première. Mais au deuxième, j'ai mal calculé le nombre de foulées, car Mirage prend son appel trop tôt, et elle doit fournir un effort colossal pour ne pas s'écraser sur le tronc. Je ne vais pas sur la rivière, car après cet événement je ne vais pas demander à Mirage un autre effort dans le même parcours (nous sommes seulement en entraînement, même pas, en plaisir). J'accorde un temps de repos à Mimi, qui commence à transpirer, puis nous repartons. Cette fois-ci, je fais davantage attention, et nous n'avons pas de problème pour franchir les deux troncs. Ouf. Mais le plus dur est à venir... La rivière. Je repasse Mirage au trot, pour ne pas trop l'épuiser, et je croise les doigts (enfin, dans ma tête, car avec les rênes dans les mains ce n'est pas évident). Plus Mirage s'approche de l'eau, plus elle ralentit. Je l'invite à accélérer, sans trop de succès. Mais, Ô Miracle, elle pose un, deux, trois puis quatre sabots dans le liquide ! Hourra !!! Je la caresse très fort.

Mais d'après sa précipitation à franchir la rivière, j'en conclus qu'elle voulait simplement me faire plaisir. Je la caresse davantage, et je décide de m'arrêter là. Il fait chaud, et Mirage commence à se fatiguer (moi aussi, d'ailleurs). En fait, avec cette chaleur, je ne dors pas tellement la nuit. Je descends de Mirage, desserre la sangle et remonte les étriers. Nous rentrons aux écuries, où je renonce à la doucher. Je la desselle et lui confie cérémonieusement une friandise, qu'elle mange avec gourmandise. Allez, un dernier bisou, et je te quitte !