► Chevaux de Mairy

Hier, nous avions eu l'occasion de faire une belle petite séance de TREC, ce qui m'avait permis de me rendre compte de son manque de muscles... Nous avions bien travaillé dans le but de le remettre sur pied et de recommencer à le muscler. C'est pourquoi notre rendez vous du jour se trouvait à l'hippodrome. J'avais prévu un petit trotting pour faire travailler son cardio essentiellement et pour que la machine se remette en route. Après une bonne petite séance de pansage, bien que rapide car le grand nettoyage de la veille avait été efficace. Par conséquent, quelques coups de brosses et il était impeccable. J'avais laissé sa longue crinière, il était bien beau comme ça. C'est comme ça que je l'aimais. Concernant son harnachement je lui avais mit une bride simple avec un gogue afin de le maintenir en place mais surtout pour lui permettre de se muscler avec davantage de facilités. Ce qui me plaisait dans le fait de travailler sur l'hippodrome ce sont les lignes droites et les courbes légères qui permettent d'avoir un terrain parfait pour le trotting, le sol est de plus très bon donc pas de risque pour ses membres qui ont tendance à être fragile. Concernant la selle, j'avais pris ma selle classique mixte, qui me permettrait d'avoir une position confortable mais surtout adéquate pour le dos de mon Aga. Je lui avais également mis des guêtres au niveau des antérieurs afin d'éviter toute blessure bien qu'il n'avait pas tendance a blesser lors des séances.

En sortant des écuries, je me hissais sur son dos à l'aide de ma grosse boite de pansage qui faisait office de marche pied. Il avait le pas lourd et nonchalant, il semblait peu motiver à aller travailler. Cela ne m'étonnait pas de lui, c'était dans son caractère et je m'y étais habituée, il fallait le lancer et après il est plus que brave et vaillant. Nous nous dirigions donc au pas vers l'hippodrome, ce qui lui permettait de s'échauffer doucement, on y allait tranquillement mais je ne le laissais pas brouter pour autant car je voulais être dans une optique de travail dès le début de la séance et il aurait tout à fait le temps de brouter après notre entraînement. Cela servirait également de récompense. A condition qu'il ai bien travaillé bien entendu. J’apercevais au loin le terrain, il semblait assez vide en ce début d'après midi. En même temps, en semaine cela n'était pas étonnant et le Haras me semblait assez vide ces derniers temps, période de vacances oblige. Passant l'entrée de l'hippodrome je lui faisais prendre un petit trot, il ne s'agissait pas encore d'un trot de travail, je voulais lui laisser le temps d'être bien chaud. Le soleil était cuisant, la séance serait surement assez courte, le cardio allait bien bossé, je n'en doutais pas... J'allais donc y aller doucement et insister sur les transitions pour lui permettre de récupérer au fur et à mesure. Dans tous les cas il s'agit du concept du trotting, étant donné qu'il faut alterner les phases de pas et de trot. J'allais donc insister sur ces fameuses transitions. Il était désormais assez échauffé et commençait à transpirer. Je repassais mon Tinker au pas et relâchais mes rênes pour qu'il allonge son encolure tout en maintenant un pas soutenu. Enfin, je raccourcissais progressivement mes rênes avant de lui redemander le trot afin qu'il soit plus regroupé sur lui même. Il était parfaitement placé, ramassé sans être encapuchonné, je le maintenais bien dans les jambes et il y allait de bon train, son allure était très agréable. Nous nous élancions donc sur le grand hippodrome. Je me positionnais en trot enlevé, et me concentrais sur ma position. J'effectuais ensuite des transitions de manière régulière, la banalisation sur les côtés de l'hippodrome me permettait de connaître précisément les distances parcourues et par conséquent d'avoir un travail millimétré. Il était très concentré aujourd'hui, encore plus que lors de la séance de la veille. J'étais une fois de plus très fière de mon étalon. Aga était désormais en âge et moi aussi, il était temps d'écourter notre séance. Je repassais au pas et détendais mes rênes, il soufflait à pleins naseaux. Je le caressais et déchaussais mes étriers afin de me dégourdir les jambes. J'en profitais également pour le déssangler un petit peu et le laissais marcher tranquillement, à son rythme, son pas était dans un premier temps rapide puis il finit par se calmer en reprenant son souffle. Nous nous dirigions ensuite vers la sortie de l'hippodrome, sur le chemin Aga s'arrêtait régulièrement pour brouter et je le laissais faire il l'avait bien mérité. Nous rentions donc tout doucement vers les écuries.