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Dim 3 Mai - 21:56
Séance de plat
Dutch & Tedrick
03/05/20
Baignant dans la lumière du soleil la carrière était vide. Cela ne l'embêtait pas plus que cela, au contraire, il aimait avoir tout l'espace pour travailler. De plus, le fait que la carrière soit vide donnait une excuse en moins à l'entier pour se déconcentrer, puisqu'il n'avait pas de copain à regarder sur place. Il se contenta donc d'accompagner sa monture jusqu'au centre de la piste où il immobilisa sa monture. Une fois en place il ressangla le bai avant d'attraper un tabouret afin de se mettre en selle tout en préservant son dos. Perché là haut il prit son temps pour bien mettre ses pieds dans les étriers et ajuster ses rênes avant de presser ses flancs pour commencer à lui demander de prendre le pas.
Sur la piste rênes mi-longues mais au contact Tedrick commença par laisser marcher l'étalon. Ayant passé la nuit et sa matinée au box il fallait avant tout dérouiller l'entier pour éviter les blessures ou courbatures. Puisqu'il ne lui demandait pas grand chose Dutch se montrait donc docile. On voulait de lui qu'il marche et il le faisait très bien. Ils marchèrent ainsi sur toute la piste afin de bien mettre en routes les muscles du bai, et lorsqu'il sentit qu'il était prêt, raccourci ses rênes en demandant à l'animal de s'arrondir tout en se posant sur le mors. Il connaissait bien sa monture et son fonctionnement, il n'eut donc aucune difficulté à le faire obtempérer, mais avec quelqu'un de nouveau ou peu précis il savait que sa monture se braquerait ou se fâcherait. Pour la forme il demanda tout de même quelques transitions intra allures ainsi que des arrêts au croisé avant de flatter son épaule et lui demander de prendre le trot.
Pas besoin de se faire prier, Dutch prit l'allure supérieure les oreilles en avant. Comme au pas le jeune homme commença donc par le faire trotter à chaque main sur la piste. Motivé le bai soulevait le sable sous ses sabots et avançait avec détermination. Rien n'aurait pu arrêter cette force de la nature! Finalement, lorsque Dutch eut assez trotté, Tedrick reprit ses demandes de transitions intra et extra-allures. Pour ne pas blaser le croisé qui avait tendance à vite se lasser il prit le temps de toujours varier les demandes pour bien les espacer et ne pas répéter toujours le même enchaînement trop souvent. Cela sembla fonctionner, Dutch répondant toujours aussi présent sous ses fesses. Après l'avoir donc laisser souffler Tedrick décida de terminer cet échauffement avec un peu de galop.
Sur la piste il demanda dans un coin un départ au galop depuis le pas. Pas besoin de plus, Dutch bascula dans le galop, un peu lourdement il fallait l'avouer. Accompagnant son mouvement de balancelle Tedrick le laissa faire un tour complet avant de lui redemander petit à petit un retour au trot puis au pas. Il caressa alors l'entier et demanda quelques départs supplémentaire en prenant soin d'alterner entre départ du trot et du pas pour ne pas le lasser avec des demandes trop répétitives à son goût. Finalement, après quelques tours, essentiellement pour le défouler vu qu'ils ne galoperaient pas durant l'exercice, Tedrick le repassa au pas en le laissant souffler. Il le laissa marcher quelques tours pour qu'il puisse revenir au calme à son rythme avant de le remettre sur la piste pour commencer à rentrer dans le vif du sujet.
Pour cette fois il avait simplement prévu une séance sur la variation d'attitude, l'idée étant de lui faire passer d'une attitude à une autre sans perdre le contact avec la bouche du cheval pour maintenir le dos de sa monture aussi droit que possible. Il commença donc par placer l'entier au trot assis sur un cercle de vingt mètres. Ses demandes étaient claires pour le bai qui s'exécuta donc sans rechigner. Il s'assura que le croisé gardait une bonne attitude de travail et une bonne impulsion. Lorsque Tedrick eut ce qu'il voulait du bai, il donna progressivement des rênes en ouvrant légèrement les doigts, les coudes toujours pliés et les mains à leur place. Pour encourager Dutch à s'étirer loin et bas autant que possible, il garda ses jambes fermées et au contact. Pour autant il ne laissa pas le croisé déformer son cercle! Concentré et dans son travail Dutch y mettait du sien et, petit à petit, descendit l'encolure. Tedrick garda cette attitude basse durant quelques cercles avant de ramener petit à petit le bai dans une attitude plus rassemblée en raccourcissant peu à peu ses rênes et en redressant le haut de son dos. Il laissa alors Dutch faire un cercle complet à cette attitude avant de demander une nouvelle extension d'encolure et de répéter l'exercice. Ensembles ils firent l'exercice à une dizaine de répétitions à chaque main. Rien de bien méchant, seulement de quoi s'assurer qu'il ne lui posait pas de problème, ce qui était le cas. Après tout, Dutch connaissait déjà le principe, seulement pas l'exercice sous cette forme! Pourtant, à aucun moment il n'avait été déstabilisé et avait fait l'exercice tel qu'on lui demandait!
Il repassa donc le croisé au pas pour le laisser marcher en ligne droite sur la piste, de sorte à le redresser un petit peu après tous ces cercles. Il en profita pour lui rendre les rênes et le laisser se positionner comme il voulait. Après quelques tours de pas en caressant il immobilisa alors sa monture pour mettre pied à terre. Au sol il remonta les étriers et désangla d'un trou avant de prendre la direction de l'écurie pour rentrer son protégé.
Vincenzo & Amy I’ve often said there is nothing better for the inside of the man, than the outside of the horse. - Ronald Reagan
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Histoire de varier un peu les plaisirs, Amy s'est renseigné pour faire travailler d'autres chevaux, ceux de propriétaires principalement. Pour cette nouvelle séance, c'est le majestueux Vincenzo qui a besoin de sortir un peu et de se remettre au travail. Pour commencer, Amy va simplement le longer pour voir ce qu'il donne au sol. Elle a déjà eu du mal à le préparer, par sa grande taille, il est assez intimidant. Mais il est magnifique, Amy est ravie de pouvoir travailler un aussi bel étalon. Ravi que l'on s'occupe de lui, il n'en reste pas moins doux et respectueux des distances. La cavalière attrape la longe de travail, enfile ses gants puis sa casquette et les dirige vers la carrière, vide en pleine matinée.
Elle vérifie le harnachement une dernière fois puis change la longe avant d'attraper la chambrière et de demander à l'étalon un départ sur le cercle. Parfaitement dressé, l'alezan s'exécute à la moindre demande. Amy le félicite et le laisse s'installer à une bonne distance, laissant la longe flottante mais pas au sol. Après quelques tours au pas au deux mains, elle lui demande de passer au trot. Elle découvre une magnifique musculature brillante au soleil et oublie presque de se concentrer sur l'étalon... Qui déforme un peu son cercle mais finalement Amy le rappelle gentiment à l'ordre afin qu'il reprenne sa place. Il étend bien son encolure, cherchant bas avec son nez, de manière à bien étirer son dos. La brune le félicite et lui demande quelques transitions avant de changer de main. Même constat à l'autre main, il est aussi doué à droite qu'à gauche, voilà un beau travail d'équilibre et de musculature ! Après quelques minutes d'exercice, elle lui demande de repasser au pas pour souffler un peu, avant de le rappeler pour changer à nouveau de main.
La cavalière le renvoie sur son cercle puis augmente son énergie corporelle et avant même qu'elle n'ai prononcé l'ordre, l'étalon s'élance au galop de travail. Sans une once de fouge, il reste calme sur son cercle, galopant avec puissance et équilibre. Après quelques tour, Amy le pousse un peu pour s'étendre puis le rassemble avant de le faire passer au trot puis au pas. Elle lui demande ensuite quelques transitions pas, galop et galop, pas que l'étalon effectue parfaitement. Elle félicite et change de main pour faire les mêmes exercices. Un peu plus détendu, Vincenzon s'élance plus fort dans son galop, tout en respectant son cercle alors Amy ne le contredit pas. Il se calme ensuite pour retrouver un galop de travail et écouter à nouveau les ordres. Au bout de quelques minutes, la robe de l'alezan commence à transpirer, signe qu'il est temps d'arrêter la séance.
Amy lui demande de repasser au trot puis au pas et le laisse marcher cinq bonnes minutes avant de le rappeler à elle pour changer la longe. Elle remplie la grande longe pour pouvoir la ranger dans la sellerie et attrape la chambrière avant de proposer à Vincenzo de la suivre pour sortir de la carrière. Elle le félicite pendant tout le chemin retour et dépose son matériel non loin de l'aire de pansage. Elle termine par une petite douche car le temps le permet et le laisse ensuite dans son paddock pour le reste de la journée. Elle lui offre une pomme comme remerciement et prend congé pour aller nettoyer l'aire de pansage et ranger le matériel utilisé.
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Mar 5 Mai - 17:07
J'ai beaucoup aimé ce résumé
+ 3 en longe + 5
Misspalikoa
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Ven 8 Mai - 22:11
Séance d'obstacle
Young Man & Tedrick
08/05/20
La carrière baignée dans le soleil lorsque le duo s'y engouffra. Ayant prévu son coup l'homme aux cheveux roses avait déjà installé les quelques obstacles dont il avait prévu de se servir pour leurs séances. Cela lui éviterait des allés retours incessants. Il emmena donc le selle français jusqu'à la chaise dont il comptait se servir comme d'un montoir. Tedrick s'installa donc confortablement en selle en préservant le dos de sa monture avant d'ajuster ses rênes pour commencer à presser ses flancs.
Le jeune homme n'eut aucune difficulté à faire prendre le pas à l'étalon. Ce dernier ayant eut l'occasion de se défouler au paddock durant toute la matinée, il le fit simplement marcher quelques tours à chaque main avant de commencer à remonter sur ses rênes pour venir au contact du mors. Young Man se montrait partant pour travailler, les oreilles pointées vers l'avant et le pas énergique. Lorsqu'il passait près des obstacles Tedrick le sentait allonger sa foulée, ayant bien comprit ce qu'ils allaient faire aujourd'hui. Pour éviter de lui faire trop penser à ce qui l'attendait le jeune homme entreprit donc de l'incurver sur quelques cercles à chaque main afin de l'assouplir, parsemés de nombreuses transitions intra allure afin d'avoir un cheval aux ordres. Assez chaud le bai bouillonnait sous la selle et avait tendance à pas mal se précipiter pour finir l'exercice plus vite. Le jeune homme ne perdait pas espoir et poursuivait ses petits exercices. Il fallut un peu de temps pour que le selle français ne cesse de regarder les différents obstacles pour se concentrer un peu plus sur ce qu'on lui demandait mais pas impossible. C'est seulement lorsque Young Man exécuta l'exercice correctement qu'il décida de lui faire prendre le trot pour poursuivre leurs détentes.
Le selle français s'élança au trot dès que les mollets pressèrent ses flancs. Il foulait la piste avec enthousiasme, toujours aussi guilleret. Ils étaient seuls en tête à tête et mise à part les obstacles, rien ne pouvait vraiment attirer son attention ailleurs. Tedrick en profita donc pour rapidement reprendre ses exercices d'incurvations et de transition intra et extra allures. Un peu plus dans ce qu'il faisait Young Man semblait s'appliquer et faire de son mieux. Ces exercices il les connaissait pas coeur et n'avait donc aucune excuse pour les bâcler. Seulement après quelques déconnections l'étalon semblait plutôt dans ce qu'il faisait, ce que Tedrick félicitait fréquemment de quelques caresses amicales sur l'épaule. Entre les cercles et les transitions il n'hésitait pas à laisser marcher l'étalon sur la piste pour le redresser et lui vider la tête, inutile de le blaser avec des demandes trop répétitives. C'est finalement lorsqu'il sentit sa monture prête qu'il décida de passer au galop.
Sur la piste au trot Tedrick plaça ses aides et demanda un départ au galop à l'étalon qui s'élança sans plus tarder. En suspension sur ses étriers il suivait le mouvement de l'étalon tout en lui dégageant un maximum le dos. Content de galoper Young Man allongea un peu sa foulée dans la longueur mais un rappel à l'ordre suffit à lui faire reprendre une allure moins vive. Ils firent ainsi quelques tours à chaque main avec des départs depuis le trot comme le pas ou encore l'arrêt. Cela ne posait aucun problème au selle français, même s'il rechignait toujours à ralentir après un bon galop, il coopérait toujours sans trop discuter. Finalement, après avoir bien échauffé l'étalon aux trois allures, Tedrick décida donc de commencer à échauffer sa monture à l'obstacle.
Pour sa détente Tedrick avait installé un croisillon isolé de la ligne sur laquelle il avait prévu de travailler. Il ajusta ses étriers à la longueur obstacle avant de remonter sur ses rênes qu'il tenait un peu plus courtes pour emmener l'étalon au trot vers les barres. Comme à son habitude, à peine l'obstacle en vue que le bai se redressa et chercha à prendre le galop pour se précipiter vers le croisillon. Connaissant son cheval le jeune homme ne se fit pas surprendre et garda sa monture à l'allure désirée avant d'accompagner son saut. Etant retenu Young Man joua la force plutôt que la vitesse et son saut fut peu académique, pour autant Tedrick accompagna comme il pouvait les mouvements du bai avant de le garder droit à la réception. Malgré ce passage un peu foireux Young Man avait conservé le trot et c'était le plus important. Bien entendu il félicita donc sa monture d'une caresse et de quelques compliments bienvenus avant de revenir à plusieurs reprises sur ce même croisillon, d'abord au trot jusqu'à ce que monsieur comprenne que charger ne servait à rien, puis au galop. Malgré sa nature à se précipiter le selle français s'en donnait à coeur joie et semblait déterminé à sauter. C'est dans cette motivation et cette bonne humeur que Tedrick rendit ses rênes à sa monture le temps de reprendre leurs souffles avant d'attaquer le coeur de leurs séance.
Cette fois-ci l'homme aux cheveux roses avait décidé de travailler sa monture sur une petite ligne de gymnastique pas bien méchante. L'entrée se faisait au trot de travail, trop barres au sol espacés d'une foulée, suivit d'une foulée, un croisillon à 60 centimètres, une foulée de galop, vertical de 50 centimètres, une foulée de galop et enfin un oxer à 70. En sortie d'obstacle il fallait, toujours au galop, enchaîner un cercle de dix mètres à main gauche puis à main droite de sorte à former un huit avant de repartir droit. Sans plus tarder Tedrick demanda le pas à sa monture puis le trot dans le coin afin de doubler dans la longueur, là où se trouvait la ligne. À la vue du croisillon Young Man chercha à accélérer l'allure. Ayant bien anticipé Tedrick refermait ses doigts sur les rênes pour retenir sa monture. Avec son amplitude de foulée l'étalon ne fit qu'une bouchée des trois barres au sol avant de sauter le croisillon. Accompagnant le mouvement en suspension et en avançant ses mains Tedrick n'oublia pourtant pas d'encadrer sa monture avec les jambes et les rênes dès l'envol pour le garder bien droit dans sa ligne et empêcher une déviation importune. Young Man comprit, et naturellement prit le galop dès la réception. Pour autant, le jeune homme n'oublia pas de le retenir pour lui imposer sa foulée, après tout, un autre obstacle s'enchaînait derrière espacé d'une seule foulée et il ne voulait pas envoyer son cheval striker les barres. Cela sembla fonctionner, le selle français se propulsa au dessus du vertical, fit une foulée puis prit sa battu d'appel pour franchir l'oxer. Malgré tout le travail ne s'arrêtait pas là, Tedrick se rassit alors dans sa selle et incita l'étalon à faire un cercle de dix mètres à sa gauche, puis à sa droite pour former une sorte de symbole de l'infini avant de repartir en ligne droite en prolongement de la ligne qu'ils venaient de franchir. Malgré son envie d'en découdre Young Man restait agréable, il était content d'aller sauter et s'autorisa un petit coup de cul de joie une fois retourné sur la piste. Content de sa monture Tedrick avait félicité, certes il se précipitait mais il y mettait du sien! Ils revinrent alors sur cette ligne à plusieurs reprises, et petit à petit, le bai sembla comprendre que se jeter vers les barres ne lui amènerait rien de plus que de se faire tenir d'une main ferme.
Après une petite quinzaine de passages successifs, le duo était à la fois fatigué et en sueur. Après tout, il faisait vraiment chaud dehors et leurs séances avait beau avoir duré un peu moins d'une heure, l'effort était conséquent sous les températures actuelles. Rendant les rênes à sa monture il le laissa marcher pour reprendre son souffle avant de lui demander l'arrêt complet au centre de la piste. Sans plus tarder Tedrick descendit du bai et dessangla d'un trou avant de remonter les rênes. Fier de son compagnon il lui caressa l'épaule tout en récupérant les rênes. C'est alors côte à côte qu'ils prirent la direction de l'écurie où une douche attendait l'étalon.
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Mar 12 Mai - 15:45
CSI ***
Rêveur & Tedrick
12/05/20
Tous les sens en alerte, Rêveur s'engagea sur la grande piste ouverte. Les oreilles partant dans tous les sens, le port de tête haut, le bai était prêt à en découdre. Ils passaient premiers de l'épreuve, c'était toujours stressant pour un cavalier d'engager le concours, mais ce n'était pas son premier CSI, ni le dernier. Ainsi, le jeune homme aux cheveux roses prit une bouffée d'air tandis qu'ils trottaient pour se positionner correctement au départ. Une caresse, un mot d'encouragement soufflé à l'oreille tandis qu'ils s'approchaient des obstacles potentiellement voyants. Tedrick en profita pour arrêter le KWPN prêt d'un oxer bleu roi et blanc. Les obstacles étaient à 1m40, c'était largement suffisant pour une reprise. Le confinement avait empêché les chevaux de se frotter aux concours pendant quelques mois et il voulait se remettre dans le bain tranquillement après tout. Finalement le duo s'éloigna au trot, Tedrick plaça ses aides et lança sa monture aux galops, gardant le contact avec la bouche de sa monture. Ils suivirent la piste et tournèrent large afin d'arriver bien droit vers le premier.
Dans sa tête Tedrick comptait ses foulées, une deux, trois...sept, battue d'appel et Rêveur s'envolait au dessus du vertical rouge et blanc. La palanque voyante ne l'avait pas perturbé, il était d'un genre franc et n'aurait jamais refusé pour si peu. Dès la réception, toujours en suspension sur ses étriers, le couple tournait large et coupait la piste pour aborder l'oxer bleu roi et blanc sur lequel ils s'étaient arrêtés lors de leurs entrées en piste. La technique fonctionna puisque le KWPN ne chercha pas à dérober et plia ses antérieurs sous lui pour franchir l'obstacle. Malheureusement pour eux les postérieurs touchèrent et la barre supérieure de l'oxer tomba au sol lourdement. Vexé, Rêveur jeta les postérieurs mais reprit sa route. Il chercha à allonger sa foulée dans le tournant qui les menait vers le triple noir et blanc. Déterminé à ne plus fauter Rêveur mit plus d'énergie dans son saut mais se réceptionna de l'autre côté sans avoir ne serait-ce que frôlé l'obstacle. Dès la réception Tedrick compta ses foulées, il devait en faire cinq, après tout, les deux derniers obstacles étaient bien plus rapprochés et il ne fallait pas se tromper.
Rêveur protesta un peu dans la bouche, n'aimant pas qu'on le retienne, mais ne chercha pas à protester plus longtemps. Il s'éleva au dessus de l'impressionnant vertical, fit une foulée puis bondit au dessus de l'oxer de même couleur. Vaillant, Rêveur n'avait pas apprécié sa première faute qui leur avait coûté 4 points et répondait présent à chaque instant. Une bonne galopade et le prochain obstacle se profila à l'horizon. Le jeune homme chercha à retenir un peu sa monture "prend ton temps" lui répétait-il, mais tout ce que le bai voyait, c'était qu'un nouveau défi approchait à chaque foulée. Avec finesse et il se hissa au dessus de l'oxer dont il ne fit qu'une bouchée avant de se diriger vers la rivière.
Sans perdre son rythme Rêveur se rapprochait peu à peu de la rivière et se propulsa dans un mouvement félin avant de se réceptionner un peu sur les épaules. Rapidement Tedrick redressa sa monture pour aborder l'obstacle suivant : un vertical rouge et blanc qui ne posa pas de difficulté à sa monture. Il semblait tout bonnement se balader dans cette immense carrière, avalant obstacle après obstacle sans faiblir. À nouveau ils tournèrent large pour former une boucle d'épingle avant d'aborder le prochain obstacle : un oxer blanc et orange. Ils ne touchèrent pas les barres mais Rêveur se déporta légèrement sur le côté. Quatre foulées et le vertical suivant, un bleu pâle et blanc, approchait. Dès la réception Tedrick chercha donc à redresser sa monture pour aborder le mieux possible l'obstacle. Cela fonctionna, le KWPN fit un bond en cloche et se réceptionna sans problème sur le sable.
Là il tourna court pour rejoindre la piste qu'il longea durant quelques foulées avant de partir en ligne brisée pour aborder la suite du parcours : un vertical blanc et brun suivit d'un oxer orange et blanc. Si le premier passa comme une lettre à la poste, le jeune homme ne réussit pas à ralentir l'étalon qui avait allongé sa foulée au dernier moment et qui fit tomber l'une des barres de l'oxer. Pas le temps d'y penser, le vertical blanc et orange ne posa pas de difficulté. Heureusement, ils avaient donc déjà 8 points au compteur et cela pouvait les priver du barrage. Perdu dans ses pensées il tourna un peu court pour aborder l'obstacle suivant, pas si éloigné, et ils sautèrent alors l'oxer rouge et blanc dans la hâte. Cela ne pardonnait pas, les postérieurs tapèrent la barre qui s'écroula dans le petit bac d'eau qui se trouvait dessous. Déçu Tedrick emmena alors sa monture vers le dernier obstacle, un vertical bleu marine et blanc. Cette fois-ci sa monture mettait tout ce qui lui restait d'ambition pour passer de l'autre côté sans encombre.
Finalement le speaker annonça le score : 14 pts, 12 pour les barres, 2 pour le chrono dépassé, Tedrick était déçu, et en même temps ce n'était que la reprise. Replaçant l'étalon au trot il lui flatta l'épaule avec amitié en lui parlant. Les oreilles en arrière Rêveur semblait lui aussi contrarié d'avoir fait tomber des barres. Pourtant ce n'était pas très important, maintenant que la vie reprenait son cours, ils pourraient ensemble se frotter à de nombreux autres parcours et les prochaines fois, ils ne feraient pas de cadeaux! Ainsi, ils quittèrent donc la piste au pas rênes longues. Après un tel effort, Rêveur méritait tout de même d'être chouchouté, sans faute ou pas!
[941 mots]
crédit : PsychoShinigami
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Mer 13 Mai - 0:11
+ 4 en obstacle + 6
TREFLES MAJ
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Lun 18 Mai - 23:26
Séance de plat
Ibis & Ivy
18/05/20
Tout en esquivant le regard de ses parents, la jeune femme ressangla la jument avant de se servir d'un montoir afin de se mettre en selle aussi légèrement que possible. L'idée restait de préserver le dos de la camarguaise et non pas de la mettre dans l'inconfort. Puisqu'elle n'avait pas bougé d'un sabot Ivy entreprit de lui caresser l'épaule brièvement pour ensuite ajuster ses rênes. Bien à l'aise dans sa selle, elle tenta de faire le vide dans son esprit et prit une grande inspiration avant de finalement presser les flancs de la jument, essayant de chasser son stress pour éviter d'inquiéter la jument et de faire des erreurs stupides.
Plutôt volontaire Ibis adopta bien vite un pas énergique. Pour une camarguaise la demoiselle avait plus de sang qu'on pourrait le penser et Ivy le savait bien. Dans un sens, c'était un point en plus pour elles. Son père préférerait voir un cheval sanguin plutôt qu'un cheval mou. Bien droite sans sa selle elle accompagnait les mouvements de la grise, les rênes tendues et au contact de la bouche. Après quelques tours de pas elle décida de lui intimer quelques arrêts aléatoires dans la carrière, évitant les flaques qui n'avaient pas encore totalement disparu. Elle n'oubliait pas que la grise était encore verte dans le travail et n'essayait de pas trop compliquer les exercices pour le moment. Néanmoins elle était fière de dire que depuis son acquisition, remontant à un trimestre en arrière, la belle avait fait des progrès. Elle gérait son équilibre, elle maîtrisait les trois allures, les aides du départ au galop et avait commencé son apprentissage des déplacements latéraux. Aujourd'hui, c'est justement ce qu'elle comptait approfondir avec elle. Les principales séances à ce sujet c'étaient déroulées à pied mais Ibis commençait à comprendre le principe montait et la jeune femme était contente de ses progrès. Alors qu'elle plaçait justement sa jument sur un cercle où elle lui demandait l'incurvation, elle jeta un coup d'oeil vers le banc sur lequel étaient assis ses parents. Ceux-ci chuchotaient ensemble, peut-être qu'ils la critiquaient? Ou bien était-ce au sujet d'Ibis? Ne pas être certaines de ce qu'ils se disaient la fit frissonner. Pour se reprendre elle se surprit à serrer les dents, cherchant à ne pas trop réfléchir à ce qui pourrait se passer de négatif dans cette séance.
Rapidement elle décida de se reprendre et pressa les flancs de la jument qui s'élança aussitôt dans un trot énergique. Rapidement Ibis s'était révélée très appliquée et disciplinée en dressage. Cela tombait bien, elle désirait justement emmener la jolie camarguaise sur les carrés de dressage lorsqu'elle serait prête. Tout en se remémorant la séance qu'elle avait imaginée pour Ibis, Ivy la laissa trotter un peu partout sur la piste avant de reprendre ses exercices de transition et de cercles. À aucun moment Ibis ne relâchait son attention où ne bâclait les exercices. Ses transitions étaient franches et ses cercles propres. Chaque jour elle prouvait à sa cavalière que le travail se faisait dans le bon sens, autant dans ce qu'elle pouvait lui offrir que dans son mental. Puisque la jument s'en sortait bien elle poursuivit ses exercices aux deux mains tout en félicitant régulièrement les efforts de sa protégée. Petit à petit, à force de cercles et de transitions, Ivy jugea donc qu'il était temps pour elles de conclure leurs détentes avec le galop.
Sur la piste Ivy commença par demander le galop depuis le trot à la belle camarguaise. La jument s'élança sur la piste, cherchant un peu à accélérer dans la longueur tout en restant attentive à sa cavalière. Bien droite Ivy cirait la selle en accompagnement le mouvement de balancer de la grise, gardant un contact léger avec sa bouche. Après un tour complet la jeune femme ramena doucement la jument au trot en félicitant. Elle la laissa faire quelques foulées avant de répéter ses demandes, alternant entre main droite et gauche pour la travailler équitablement des deux côtés. Puisque la camarguaise s'en sortait à merveille, elle lui fit décrire quelques cercles avant de la repasser progressivement au trot puis au pas. Il était temps d'aborder le coeur de la séance.
Pour Ibis, elle avait prévue de travailler autours d'une spirale. Au pas elle commença par placer la jument sur un cercle aussi petit que possible dans la mesure où elle pouvait le tenir, puis commença à lui demander d'agrandir le cercle. Jambe intérieure à la sangle en action discontinue, le buste orienté vers l'intérieur et les rênes tendus, elle demandait à la grise d'agrandir son cercle. Dans un premier temps Ibis commença à partir légèrement vers les épaules, pour y remédier elle se fit plus douce dans l'action de ses mains et plus présentes dans les jambes. Cela semblait fonctionner, et la bonne volonté d'Ibis dans l'exercice aida à sa bonne réalisation. Ainsi, d'un minuscule cercle elles étaient désormais sur un cercle de 15 mètres. Très contente d'elle Ivy prit le temps de la récompenser à l'aide de compliments à voix basses et de caresses avant de la redresser en la mettant au trot sur la piste. Après un tour complet elle lui redemanda le pas pour reprendre l'exercice, cette fois-ci à l'autre main. Comme à chaque séance de plat Ibis faisait preuve de beaucoup de bonne volonté, elle mettait du coeur à l'ouvrage et cela se ressentait sous sa selle. Et puis, trop concentrée sur son travail, la jeune femme semblait oublier le regard de ses parents sur elle et la jument. Ensemble elles répétèrent à plusieurs reprises l'exercice à chaque main, et après une vingtaine de passages au total, Ivy jugea qu'elles pouvaient s'en arrêter là.
Histoire de la redresser après tant de cercles Ivy fit marcher sa jument rênes longues dans la carrière tandis que ses parents se levaient du banc. Elle décida de finalement immobiliser la camarguaise afin de mettre pied à terre. Elle put alors dessangler d'un trou et remonter les étriers avant de sortir de l'installation et de rejoindre silencieusement l'écurie en compagnie de ses parents.
Les bavardages de la foule et les cris des jeunes enfants retentissaient partout dans le haras. Il y avait foule aujourd'hui: le Haras de Pado organisait une compétition inter-club, comme souvent le dimanche. Un concours sans prétention, simple divertissement pour certains, mais aussi une façon d'amorcer plus sérieusement le monde du CSO et de la compétition pour d'autres. C'était le cas de Swann aujourd'hui, ou plutôt de la jument qu'elle montait. Elle avait inscrit Lost en club 3 pour commencer -ce serait son tout premier concours-, mais son passage se ferait plus tard dans la matinée. En attendant, elle devait faire connaissance avec Extra-Lucide sur le terrain d’échauffement. C'était une superbe Selle Français au corps fin et souple, taillé pour l'obstacle. Elle était encore jeune; son propriétaire, l'ami de Matt, souhaitait lui faire découvrir un aperçu de ce à quoi elle était destinée, mais il n'avait pas le temps de se rendre à Pado aujourd'hui. Swann était donc payée pour concourir sur le dos de la jolie baie. Pour la jeune femme, pas de pression: l'important aujourd'hui n'était pas leur place sur le podium, mais de veiller à bien accompagner Extra' pour que ce soit une expérience positive et enrichissante pour elle. Ce serait la même chose pour Lost in the Echo tout à l'heure.
Extra' était une jument vraiment agréable en selle: réactive, attentive, énergique, bref tout ce que Swann appréciait. Elles firent quelques sauts dans la carrière d'échauffement pour se préparer, puis leur nom fut appelé sur le terrain de concours. La jeune femme, habituée, était calme: elle conduisit la jument jusqu'à l'entrée, salua les juges, puis partit au petit galop le long de la piste. Elle avait soigneusement observé le parcours et le passage de quelques cavaliers avant elle et pensait avoir assez bien visualisé le parcours. Extra' était inscrite en club 2: de petites difficultés étaient au rendez-vous, mais pas de gros piège non plus. Le premier obstacle était un vertical que la jument n'eut aucun mal à passer. Faire concourir un cheval qu'on avait jamais monté auparavant était délicat, car cela signifiait ne pas connaitre ses points faibles et, de ce fait, ne pas pouvoir les anticiper. Mais Swann ferait avec, ce n'était pas la première fois. A défaut de ne pas bien connaitre le cheval, son professionnalisme et son expérience pouvaient sauver quelques meubles. Le deuxième obstacle nécessitait de se décaler légèrement vers la droite, une légère difficulté car beaucoup de chevaux risquaient de ce fait de l'aborder de travers. Mais Swann remit aussitôt la jument bien droite face aux barres en jouant sur le poids de son corps, et le petit oxer put être franchi sans difficultés. Extra-Lucide était pleine de motivation: ses foulées étaient vives et rapides. Peut-être même un peu trop: la cavalière la sentait trop précipitée, presque trop brouillonne dans ses réactions, même si ses sauts pouvaient paraitre impeccables. Une légère pression sur les rênes calma un peu la baie, qui ralentit le rythme sans pour autant se déconcentrer. Les troisième et quatrième obstacles étaient sur une ligne droite, espacés d'environ deux foulées selon les passages des chevaux précédents. Mais deux foulées vives. Cette fois, Swann mit un peu de jambes juste avant d'aborder le premier obstacle, et redonna une légère pression des talons dès la réception afin qu'Extra' s'élance avec franchise sur le second. La ligne fut passée sans encombre. Les quatrième et cinquième obstacles étaient deux verticaux isolés sans difficulté apparente, que la baie passa avec facilité. Le sixième obstacle, un oxer, ne fut pas compliqué non plus à sauter. Le septième était un gros spa, qui allait leur demander un peu de vigueur: Swann incita la jument à accélérer afin qu'elle puisse prendre davantage d'élan. La baie changea brusquement de pied juste avant de sauter, ce qui donna une impulsion assez chaotique: la jeune femme fut légèrement projetée en avant mais parvint à rester en selle sans difficulté. Devinant un atterrissage assez dur; elle serra les jambes pour garder son équilibre. Extra' trébucha en se réceptionnant, mais parvint à repartir aussitôt comme si de rien n'était. Malgré le saut assez compliqué, la jument n'avait touché aucune barre. L'obstacle suivant était une croix qui nécessitait une volte pour y parvenir. La difficulté ici était de jongler entre l'incurvation du cheval puis le fait de le remettre droit juste avant de sauter. Swann préféra faire une large courbe, quitte à perdre une ou deux secondes, plutôt que de se jeter dessus en courbe serrée, afin de laisser de la marge à Extra' après la difficulté du saut précédent. La baie passa les barres avec brio. Les deux obstacles suivants, un oxer et un obstacle avec bidet, furent eux aussi franchis sans difficulté. Les deux derniers obstacles étaient deux verticaux positionnés tous les deux sur une courbe. Le clou final, la dernière difficulté et surement la plus élevée du parcours. Là allait se combiner saut et incurvation. Swann fit ralentir sa monture afin de mieux amorcer la courbe: elle vint se placer sur le cercle avant de sauter le premier de façon à ce qu'Extra s'incurve plus facilement entre le premier et le deuxième. Les deux obstacles furent passés avec un peu de difficulté par la baie, mais sans faute.
Ils avaient fait un beau parcours. Pas le plus rapide, ils ne seraient sûrement pas classés, mais un sans faute et c'était déjà une très bonne chose pour l'âge d'Extra-Lucide. Swann emmena la jument se détendre un peu sur la pelouse, s'éloignant de la carrière et de la foule et s'autorisant à dessangler un peu afin que la baie puisse mieux souffler. Elle la laissa même brouter un peu, savourant la brise fraiche du matin, sans doute la dernière de cette journée qui s'annonçait déjà bien chaude. A sa plus grande surprise, elles furent classées troisièmes. Une très jolie place pour un premier concours, surtout avec des participants aussi aguerris. Les futurs concurrents d'Extra-Lucide avaient du soucis à se faire.
# iwhae
Misspalikoa
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Lun 25 Mai - 19:44
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Jeu 28 Mai - 13:26
Séance d'obstacle
Jamaïc & Tedrick
28/05/20
Arrivé dans la carrière où les obstacles avaient été préalablement montés, Tedrick ressangla pour finalement se mettre en selle à l'aide d'un montoir. Perché sur la jument isabelle il réajusta ses rênes avant de presser ses flancs pour lui demander le pas. Assez près du sang la selle française s'élança aussitôt sur la piste, tête hautes et oreilles en avant. Il avait prévu pour elle une séance un peu spéciale et il était sûr qu'elle s'en sortirait à merveille. En effet, ils allaient travailler sur les obstacles "regardants". Ainsi, au vue de leurs séance, il avait dors et déjà installé un croisillon à 60 centimètres qui leurs serviraient d'échauffement ainsi qu'un vertical à 80 dont la bâche était posée à terre à la manière d'une rivière et un second vertical de même hauteur dont la bâche était posée sur la barre et pendait de chaque côté. Ces différents obstacles pouvaient être effrayants pour les chevaux peu habitués, et pour cette raison Tedrick avait décidé de revoir ça avec Jamaïc. Il la savait expérimentée mais revoir quelques fondamentaux ne faisaient jamais de mal. Avant de se mettre dans l'exercice, il fallait avant tout échauffer la bête!
Puisque Jamaïc avait été au paddock avant la séance elle avait donc eu le temps de mettre ses muscles en route en se déplaçant à sa guise. Il la fit donc marcher sur quelques tours, incluant quelques arrêts pour s'assurer de sa disponibilité. L'isabelle n'avait jamais été une jument tout à fait confortable en selle, mais au pas il semblait presque ne plus le sentir. La demoiselle n'ayant pas de peine à répondre présente aux différentes demandes Tedrick décida de lui demander quelques transitions intra-allures pour la mettre bien aux ordres et pour avoir un contrôle parfait de ses foulées. Ainsi, il commença par serrer les jambes et fermer lentement ses doigts sur les rênes pour inciter la jument à rassembler ses foulées. Durant les premières foulées la jument leva la tête pour s'y opposer, mais après un petit rappel à l'ordre, elle sembla finalement obtempérer. Caressant son épaule il conserva la demande durant quelques foulées avant de relâcher. Il laissa Jamaïc tranquille durant quelques foulées avant de lui demander d'allonger cette fois-ci. Cette fois-ci aucun problème pour la jument, elle allongea l'allure sans se plaindre. Le duo réalisa plusieurs transitions de ce genre, alternant constamment pour que l'isabelle ne puisse pas anticiper simplement l'exercice qu'on lui demandait. Après de longues minutes à s'échauffer au pas Tedrick décida qu'il était temps de trotter.
Pressant les flancs de la jument il commença par la faire trotter sur toute la piste et dans la carrière, n'hésitant pas à tourner un peu autour des obstacles qu'il avait monté afin que la jument prenne conscience de leurs existences et ne soit donc pas surprise au moment venu. Comme il s'y attendait Jamaïc se mit à chauffer dès que les barres entrèrent dans son champ de vision. Ce n'était pas grave, il la laissa trottiner un peu le temps qu'elle se détende et redescende en pression avant de commencer à lui demander quelques transitions intra et extra allures comme ils avaient pu voir précédemment au pas. Toujours un peu ronchonne à l'idée de ralentir elle se montrait au contraire très volontaire pour allonger l'allure. Ce n'était pas étonnant, c'était une jument qui ne pensait souvent qu'à galoper et ce malgré ses 15 ans. Jamaïc était de ces chevaux toujours en action et qui aimaient les sensations grisantes. Jamais il ne l'avait senti plus épanoui qu'à l'obstacle, et c'était pour ça qu'ils s'étaient si bien entendus à leurs rencontres. À l'époque c'était encore une jument toute jeune, mais ils avaient beaucoup progressé ensemble. En parlant de progresser, après plusieurs transitions intra et extra allures à chaque main, le moment était venu pour eux de galoper.
Sur la piste au trot Tedrick plaça ses aides pour demander un départ au galop à la belle isabelle. Pour avancer elle ne se faisait jamais prier et s'élança sur la piste dans une allure rapide et pleine d'entrain. Il était vrai qu'elle avait une allure assez inconfortable mais tant pis, au moins ça lui faisait plaisir à elle. Ils firent un tour avant de repasser au trot en caressant. Le jeune homme laissa alors souffler sa monture avant de demander un nouveau départ. Pas de problème, Jamaïc s'élança avec détermination sur la piste et leva même les fesses pour signifier sa bonne humeur. Puisque ce n'était pas de la provocation Tedrick la laissa faire, le sourire aux lèvres. Ils firent ensemble quelques départs au galop, tantôt du pas tantôt du trot et ce aux deux mains. À chaque demande la selle française répondait présente et se montrait très volontaire. Après tout, quand il fallait galoper, il n'y avait pas besoin de répéter les choses deux fois. Lorsque la demoiselle fut assez échauffée et un peu défoulée, Tedrick jugea qu'il était temps de commencer à s'échauffer à l'obstacle. Jamaïc avait déjà vu le croisillon et d'après son attitude, la séance serait sûrement assez sportive!
Rapidement Tedrick arrêta la jument près du croisillon pour lui montrer une dernière fois avant de lui demander de prendre le trot. La jument s'exécuta aussitôt avec des foulées rapides. Rapidement il fit décrire un demi-cercle à la jument pour arriver droit face au croisillon. Jamaïc chercha bien vite à prendre le galop mais son cavalier referma ses doigts sur les rênes pour l'inciter à conserver le trot. Par protestation sa queue fouilla mais elle ne put refuser l'obstacle qui se présentait à elle et dans un bond félin, elle se réceptionna de l'autre côté. Gardant sa monture bien droite derrière l'obstacle il ne s'autorisa à relâcher qu'après quelques foulées. Bien entendu il félicita d'une caresse en la complimentant, puis repartit sur l'obstacle à quelques reprises au trot et ce à chaque main. Lorsque la jument cessa de se battre pour tenter de prendre le galop et que les passages furent effectués dans le calme, ils recommencèrent, cette fois-ci au galop. À cette allure Jamaïc était bien plus à l'aise et se permettait de marquer quelques marges au-dessus du croisillon. Tout de même content d'elle Tedrick la laissa un peu souffler avant de décider de passer à la vitesse supérieure.
Voulant commencer par le plus simple le jeune homme décida de commencer avec le vertical dont la bâche était posée au sol. Comme précédemment il prit le temps de montrer l'obstacle et surtout la bâche bleue à la jument isabelle avant de décider de sauter. Pour commencer il avait décidé d'aborder l'obstacle au trot, dans le calme et en confiance avant de passer à autre chose. Au trot de travail la jument se rapprocha de l'obstacle mais se fit regardante et déroba à la dernière seconde. Bousculé sur le côté Tedrick se rééquilibra avant de rassurer et de recommencer les passages. Deuxième tentative tout aussi infructueuse, la jument pilait net. Avant de retenter sa chance il refit voir une dernière fois la bâche inquiétante sous le vertical à la jument avant de tenter un nouveau passage. Cette fois-ci le bond de la jument fut assez désordonné mais elle passa de l'autre côté. Tedrick félicita doublement la jument avant de répéter les passages, toujours à main droite puis à main gauche. Petit à petit la jument sembla se détendre et c'est seulement lorsque le passage fut réalisé calmement et dans la décontraction qu'il poursuivit au galop. Lors du premier passage la selle française se jeta un peu sur l'obstacle, mais se rattrapa bien vite lors des suivants. Après tout c'était une bonne jument et il lui fallait simplement un peu de temps pour se remettre dans le bain. Elle n'avait pas réellement travaillé depuis quelques semaines après-tout.
Finalement il décida de terminer la séance pour le deuxième vertical. Comme avec les deux obstacles précédents il commença par bien lui montrer l'obstacle et surtout la bâche posée sur la barre avant de faire un premier passage au trot. Comme tout à l'heure la jument refusa, cette fois bondissant sur le côté plutôt que pilant. Il fallut s'y reprendre à deux fois pour la faire passer de l'autre côté, mais finalement la jument sauta. Bien entendu Tedrick félicita sa jolie monture en lui parlant d'une voix douce pour la récompenser avant de poursuivre. D'abord quelques passages au trot, puis au galop. La jument avait mit un peu de temps pour être totalement à l'aise avec la bâche sur l'obstacle, mais finalement ils réussirent à faire des passages plutôt propres et calmes. Il avait fallu un peu de temps à la belle selle française pour vraiment se familiariser avec la bâche, mais après une bonne séance, elle ne se faisait plus tellement regardante. Ce n'était pas un exercice courant pour l'isabelle et il était très fier d'elle; Ainsi, après un dernier passage qui c'était très bien déroulé, il décida d'en arrêter là pour aujourd'hui.
Ramenant progressivement la jument au pas, Kristen lui rendit les rênes en la laissant libre d'aller où elle voulait. Il prit le temps de la ramener dans le calme et de reprendre son souffle en caressant avant de l'immobiliser définitivement. Là, il mit pied à terre et dessangla d'un trou avant de remonter les étriers. À nouveau il flatta son épaule avant de passer les rênes par-dessus ses oreilles. Direction l'écurie pour faire ses soins bien largement mérités!
Hier, Pauline a travaillé la longe avec le beau Chasing Rogue, et aujourd’hui, elle va lui inculquer les bases de la monte aux trois allures. Cela s’annonce sportif, mais elle n’a pas peur de relever ce défi. Elle a harnaché l’entier et l’emmène maintenant jusqu’à la carrière où elle resserre sa sangle par précaution. La cavalière a au préalable réglé ses étriers, afin que cela ne pose pas de problèmes au moment où elle sera sur le dos du bai. Mais avant de monter, elle doit tâter le terrain. Allant se mettre à côté d’un montoir, elle pose ses deux mains à plat sur l’étrier et s’y appuie doucement premièrement, puis augmente le poids. Rogue se décale, alors Pauline le rapproche du montoir. Elle recommence jusqu’à ce qu’il reste complètement immobile, puis lui offre une brève caresse sur l’encolure. Se décidant enfin à mettre le pied à l’étrier, elle passe très délicatement mais rapidement sa jambe par-dessus la croupe de l’entier.
A peine assise dans sa selle, Rogue s’élance au pas, la tête haute. Pauline enfile ses pédales sans pour l’instant trop toucher aux rênes. L’entier semble être déjà plus disposé au travail qu’hier, peut-être s’est-il levé de bon poil ? La jeune femme ne tarde pas trop à raccourcir doucement et délicatement ses rênes, et elle sent immédiatement l’étalon se raidir sous sa selle. Elle lui parle pour le détendre, tandis qu’ils évoluent d’un bon pas dans toute la carrière. Lorsque les rênes sont tendues sans pour autant tirer sur la bouche de Chasing, elle commence à élargir sa rêne pour tenter une courbe. L’étalon répond bien, cédant à l’action du mors dans sa bouche. Le tracé est bien sûr très large et peu précis, mais c’est un bon début. Pauline décide alors d’effectuer des figures de manège simples telles que des cercles, des doublés et des diagonales. Le KWPN répond bien à ses commandes, ne cherchant pas de noises à la jeune femme pour le moment. Si le reste de la séance peut se passer de cette manière, cela ne serait que du bonus !
Maintenant qu’elle sait que l’entier répond bien à ses commandes, Pauline souhaite commencer à le faire trotter. Pour cela, elle se sert de sa voix essentiellement, mais également d’une pression de mollets. Motivé, Rogue prend un trot moyen, assez rapide. La cavalière fait attention à la moindre de ses actions, la position de ses mains et de ses jambes, le moindre changement pourrait énerver le bai qui se montre exemplaire pour le moment. Pauline continue de le travailler sur les mêmes figures de manège que précédemment, s’aidant beaucoup de sa voix pour le guider dans les variations d’allure. Elle trotte ainsi aux deux mains, changeant de diagonal lorsque cela se montre nécessaire. L’entier est tranquille pour le moment, mais elle craint un retournement de situation lorsqu’il s’agira de prendre le galop. Jugeant qu’ils ont assez trotté, elle se redresse en reculant légèrement ses épaules pour demander une transition au pas, s’aidant des petits « oooh » caractéristiques que Rogue semble reconnaître puisqu’il s’arrête sans demander son reste, félicité par la cavalière.
Pauline laisse alors marcher le bai plusieurs minutes, rênes longues, avant d’entamer la suite et fin de la séance par le galop. Elle récupère le contact avec la bouche de l’entier, pressant ses mollets contre ses flancs pour obtenir la transition montante qu’elle désire. Le KWPN part au trot, les oreilles dangereusement plaquées vers l’arrière. La jeune femme se méfie et, sur une large courbe, place ses aides et lui ordonne vocalement un départ au galop. En un bond spectaculaire, Rogue s’élance, tête entre les antérieurs et dos rond. Il en faut de peu pour que la cavalière sur son dos ne fasse un beau soleil, mais elle parvient à tenir par un impromptu miracle, le talonnant pour qu’il reparte. Le mettre dans une certaine cadence empêchera l’entier de tenter n’importe quel saut de mouton ou autre coup de dos. Tendant bien ses rênes pour assurer une bonne direction, Pauline galope le bai sur toute l’étendue qu’offre la carrière, repassant au trot parfois pour changer de main et de pied. Dès qu’elle sent Chasing se raidir sous la selle et armer son dos, elle le relance par un petit claquement de langue et une pression de mollets, veillant bien à éviter tout accident. Lorsqu’elle juge l’entier assez réceptif à ses demandes, notamment dans les variations d’allures ou dans les courbes, elle le repasse tranquillement au trot puis au pas en guise de fin de séance. Caressant son encolure humide, elle est tout de même fière de Rogue qui n’a pas trop fait des siennes. Après quelques minutes de marche rênes longues, la jeune femme met pied à terre et desserre sa sangle de quelques trous, pour finalement retourner jusqu’au domaine du Valhalla.
:copyright: Jibunnie pour Epicode
Misspalikoa
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Lun 1 Juin - 0:27
+ 05/05 en débourrage (monte aux trois allures) + 3 en confiance + 8
Misspalikoa
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Jeu 4 Juin - 0:01
Séance de plat
Fleur du Mal & Tedrick
04/06/20
Arrivé au niveau de la porte de l'installation Fleur du Mal reconnut sans peine la jument bai et la cavalière aux cheveux roses qu'elle avait croisée lors des soins. Elle savait que la jeune femme était l'humaine de celle qui trottait sous sa selle. Souvent le soir, elle la voyait passer devant son box pour s'occuper d'elle avec des attentions toutes particulières. Immobile elle jaugea le couple de loin avant d'emboîter le pas de son cavalier. Près du tabouret elle se laissa ressangler, puis l'homme s'installa sur son dos. Il s'était assis en douceur et elle le remerciait pour cela. Maintes fois elle avait vu des cavaliers se laisser tomber sur le dos de leurs montures et elle avait mal pour eux. À peine le temps de réfléchir que son cavalier lui demandait de prendre le pas sur la piste. Concentrée Fleur du Mal suivait la barrière avec rigueur. L'endroit était grand et il n'y avait nul doute que l’hanovrienne et elle auraient assez de place pour travailler en paix. Malgré toute la jument noire ne pouvait s'empêcher de toujours reporter son attention sur sa congénère. Les rênes lâches, la noir pouvait se positionner comme elle le désirait, et elle n'hésitait pas à en profiter pour étendre son encolure. Après quelques foulées son propriétaire serra ses jambes et ses doigts sur les rênes. Bien éduquée Fleur du Mal s’immobilisa, laissant les doigts de son human caresser son encolure. Bien vite il lui redemanda de prendre le pas, ce qu’elle fit sans hésitation. Après plusieurs foulées la noiraude enchaîna les arrêts un peu partout sur la piste. Quelquefois elle passait près de l’autre jument mais ni l’une ni l’autre ne semblaient prêter d’intérêt à la présence de l’autre jument. Chacune travaillait dans son coin comme des petites juments studieuses. Après plusieurs minutes de marche, lorsque les muscles furent suffisamment échauffés, son propriétaire lui demanda quelques transitions intra - allures. À aucun moment elle ne résistait, elle avait apprit à bien se tenir et n’était pas vraiment dans l’opposition. Calme et respectueuse, elle obéissait à la moindre demande de son cavalier en s’appliquant. Elle était d’ailleurs souvent félicitée, et même si elle appréciait les caresses qu’on lui offrait quand elle était sage, elle ne le montrait pas. C’était dans sa nature pour ainsi dire. Malgré ses pensées elle n’en restait pas moins appliquée dans les exercices qu’on lui demandait, alternant entre pas rassemblé, pas de travail et pas allongé avec bonne volonté. On ne pouvait pas lui reprocher de ne pas mettre de coeur à l’ouvrage!
Bientôt son propriétaire l'invita à prendre le trot d’une pression des mollets. Il n’en fallut pas plus à la jument pour obtempérer et prendre l’allure supérieure sur la piste. L’autre jument s’étant installée au galop sur un cercle chaque cavalier s’arrangeait pour ne pas gêner l’autre, et Fleur du Mal ne protesta pas. Elle n’avait pas envie de se retrouver dans un carambolage après tout. La jolie KWPN avançait simplement sur la piste en restant à bonne distance de sa semblable. Malgré tout elle ne pouvait s'empêcher de jeter un coup d'œil de temps en temps, au cas où. Petit à petit elle cessa de se concentrer sur l’autre jument pour se recentrer un peu sur ce qu’on lui demandait. Son cavalier lui avait demandé de prendre le pas et, un peu ailleurs, elle s'était arrêtée brusquement. Elle ne s’y était pas attendue et s’était faite surprendre. Elle qui était de nature concentrée et appliquée cela la fâcha un peu contre elle-même. Oubliant un instant ce qui se passait autour d’elle la noiraude se concentrait sur son cavalier. Sur demande elle effectuait les transitions intra allures qu’on lui demandait avec franchise et fluidité. Les demandes de son propriétaire étaient pour le moment simple et elle s’en serait voulu de ne pas y répondre correctement. Après tout c’était le BA, des demandes qu’elle répétait tous les jours depuis sa première séance montée et elle n’avait donc pas vraiment le droit à l’erreur. Ce genre de comportement n’était pas vraiment digne d’elle. Au trot sur la piste son cavalier lui demanda finalement quelques transitions intra et extra allures. À nouveau Fleur du Mal montrait ses talents de jument disciplinée. Elle savait qu’elle était enviée par d’autres humains, parce qu’elle était toujours la jument la plus calme et coopérative des écuries si ce n’était presque. Jamais elle ne se rebellait, jamais elle ne montrait le moindre signe d’opposition, la jument parfaite. Et puis, être coopérative ne lui apportait que des avantages, récompenses, attentions et caresses. Elle était choyée après tout.
Sur la piste elle sentit la jambe extérieure de son cavalier reculer pour lui demander de prendre le galop. Il n’en fallut pas plus à la noire pour s’élancer dans un mouvement de balancier confortable. Même dans la longueur la belle ne cherchait pas à agrandir sa foulée, restant sagement dans un galop de travail énergique sans entrer dans l’excès. Une simple pression sur les rênes et elle reprit un trot énergique. Sous les caresses de son propriétaire la jument souffla un bon coup. D’abord depuis le trot puis le pas Fleur du Mal enchaînait les départs au galop. Parfois sur la piste, d’autres sur des cercles, la jument s’appliquait et répondait présente à chaque demande. Elle était une pro des départs au galop sur le bon pied et cet exercice ne lui avait jamais fait défaut. Le duo s'autorisa même quelques changements de pieds sur des diagonales. Toujours aussi délicate dans ses mouvements la noire changeait de pied avec élégance, alternant toutes les dix foulées. La jument dansait, et elle savait qu’elle faisait l’exercice comme une reine. Repassant petit à petit au trot puis au pas sous la directive de son propriétaire, la noiraude reprenait son souffle. Une caresse sur l’encolure et quelques mots doux, puis son cavalier lui rendit les rênes. Elle étendit son encolure vers le bas tandis que son propriétaire la dirigeait vers l’autre jument bai, immobile près de la clôture. Le temps que leurs humains discutent les deux juments se sentirent le nez. Finalement après quelques minutes de pause ils s’éloignèrent pour rejoindre la piste au pas.
Au trot sur la piste intérieure, son cavalier restant assis sur sa selle, la jument effectua trois foulées en épaule en dedans. La manoeuvre lui était bien connue et elle n’eut pas vraiment de difficulté à la réaliser. Dès les trois foulées en épaule en dedans son cavalier inversa les aides pour demander une contre épaule en dedans cette fois-ci. Un peu prise de court par la demande qui s’inversait, la noiraude se marcha dessus et manqua de trébucher avant de se redresser, oreilles en arrière, vexée par la situation. Elle se reprit bien vite tandis que son cavalier caressait son épaule, conciliant. Rassurée elle se détendit peu à peu en mastiquant son mors en effectuant la contre épaule en dedans qu’on attendait d’elle. Sur toute la longueur de la piste ils alternaient donc entre épaule et contre épaule en dedans. Cette fois-ci Fleur du Mal était prévenue et ne se laissa pas surprendre par les demandes! Toujours au pas malgré tout elle profitait de la largeur de la piste pour se redresser et souffler un bon coup. Puisqu’il aurait été un peu trop ambitieux d’essayer de reproduire l’exercice au trot pour aujourd’hui le duo se contenta de le réaliser au pas. Pour faciliter la tâche de sa jument Tedrick commençait tout de même avec un angle léger pour l’épaule en dedans avant tout en surveillant ses hanches. Quelquefois Fleur du Mal fut remise dans le droit chemin, elle savait qu’elle avait tendance à laisser déraper ses fesses et elle pouvait compter sur son propriétaire pour la ramener sur terre. Plus ils répétaient les gestes et plus la noiraude était à l’aise avec l’exercice, si bien que son propriétaire put accentuer un peu l’angle au fur et à mesure jusqu’à travailler sur quatre pistes. Aussi régulière que concentrée on pouvait sentir une progression tout au long des répétitions. De plus, la KWPN prenait confiance en elle et en ses gestes et se montrait donc plus à l’aise à chaque passage. Ils poursuivirent l’exercice aux deux mains pendant une bonne vingtaine de minutes, alternant souvent avec des tours de piste au trot ou au galop pour laisser souffler la jument et l’empêcher de se blaser de l’exercice. Elle appréciait les petites coupures dans le genre où elle pouvait sortir un peu la tête du travail, mais ne refusait jamais d’y retourner!
Rênes longues et la tête en bas le duo avait quitté la piste pour souffler un coup. Elle savait que la séance se terminait pour eux et elle était un peu soulagée. Enchaîner si vite était fatiguant et éprouvant pour la noiraude. Les caresses sur son encolure furent réconfortantes pour la noire qui avait oubliée la présence de l'autre jument qui se mit bien vite en botte à botte à son côté pendant que leurs cavaliers parlaient. Après quelques minutes les deux juments s’immobilisèrent le temps que leurs cavaliers descendent. Là son propriétaire desserra un peu sa sangle et remonta les étriers avant d’attraper les rênes pour lui indiquer de le suivre jusqu’à l’écurie, ce qu’elle fit sans se poser plus de questions.
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Ven 5 Juin - 0:21
Cours d'obstacle
Lennox & Élève - Aspen
05/06/20
Avançant d'un pas tranquille sur la piste, Lennox était plutôt mou aujourd'hui. Dehors il faisait chaud et le soleil avait fait fondre toute son énergie. Par chance c'était une débutante qu'il avait aujourd'hui sur le dos et par conséquent il y avait peu de chances qu'il ait à fournir de gros efforts. La vie de cheval de club lui plaisait bien, il était choyé par plusieurs cavaliers et avait toujours droit à plein de petites attentions toute la journée. En ce moment en revanche il avait toujours droit aux cavaliers peu aguerris qui maltraitaient sa bouche ou étaient confus dans leurs demandes. De son côté le gris était toujours conciliant avec eux. Il essayait de les éduquer en douceur à sa façon. Au moins personne ne le brusquait et c'était souvent à lui de bousculer un peu ses cavaliers pour les motiver. Il marchait aux côtés d'une ponette grise. Leurs cavalières parlaient ensemble et les deux équidés restaient très souvent en bottes à botte. Quelquefois l'enfant sur son dos lui demandait une volte ou une diagonale histoire de, mais jamais plus. On pouvait dire que Lennox avait donc peu de travail et se permettait de se laisser aller à un peu de fainéantise. Souvent caressé il se considérait comme chanceux ce matin-là. C'était bientôt les vacances et il se retrouverait pris dans les stages, autant profiter du calme pour le moment.
Après quelques minutes sa petite cavalière pressa ses mollets contre ses flancs. Un peu mollement l’hanovrien prit le trot, cette fois-ci sa copine n'était pas à côté de lui et c'était bien dommage. Un peu coquin il lui arrivait de chercher à suivre les chevaux ou poneys qui croisaient leurs routes mais Aspen était là pour rappeler à son élève que c'était à elle de diriger. N'étant pas un grand méchant Lennox obéissait toujours lorsqu'on lui demandait de virer de cap. Parfois il esquivait de peu un carambolage mais il était réactif et savait toujours quand freiner ou se décaler pour éviter les accidents. Brusquement il sentit un à-coup sur le mors et tandis qu'il repassait au pas tout aussitôt, sa cavalière retombait un peu lourdement sur son dos. La professeur avait vu leurs transitions assez minables et conseilla son élève pour éviter que cela ne se reproduise. Presque sur le champ la cavalière adopta sa meilleure posture pour faire bonne figure. Lennox n'appréciait pas vraiment cet aspect-là de maître d'école, mais il acceptait tout de même. Certains chevaux auraient sûrement protesté, mais ce n'était pas vraiment dans sa nature.
Bientôt la petite cavalière le talonna pour lui demander le galop. Si elle ne connaissait pas les aides du départ, Lennox lui avait bien compris et était parti du bon pied sur la piste. Sa petite cavalière s'agitait un peu sur son dos mais il n'y réagissait pas. De son côté il conservait une allure lente et tranquille. Dès qu'il accélérait un peu sa foulée il sentait la petite fille stresser, et il cherchait à la mettre en confiance. Il avait apprit au fil du temps que tous les humains étaient différents et qu'il fallait pardonner à certains leurs erreurs et leurs craintes. Zigzagant parmi les autres chevaux Lennox commençait à retrouver sa gaieté en découvrant le petit croisillon que montait la professeur. Il allait sautiller et l'idée lui plaisait vraiment! Il allongea même un peu l'allure, guilleret, avant de repasser brutalement au trot sur la demande affolée de sa petite cavalière qui n'était pas aussi amatrice de sensations fortes que lui.
Bien vite sa cavalière lui indiqua de faire demi-tour pour rejoindre le cercle de chevaux qui se formait autour de la professeur. La femme parla d'une voix à la fois ferme et douce ses élèves, leurs donnant des directives, et tous répondirent en cœur. A peine l'élève pressa-t'il ses flancs que Lennox prit le pas et rejoignit la file de poneys et chevaux qui se formaient. Ils étaient six aujourd'hui et il se retrouvait en fin de liste. Les rênes longues durant l'attente l'hanovrien en profita pour arracher quelques brins d'herbes avant de lever la tête en mastiquant pour observer ses camarades enjamber la petite croix. Un peu excité à l'idée de sauter il commença à se montrer un peu plus vif. Lorsque ce fut son tour, sa cavalière lui demanda de prendre le trot. Il tenta de prendre le galop mais cette dernière frappa le mors contre ses dents et il s'arrêta presque en urgence avant de repartir au grand trot. A peu près droit il fit un bond minuscule mais ne se gêna pas pour galoper dès la réception. Il ne se fit pas prier quand sa jeune cavalière lui demanda de rejoindre les copains, et reprit ses passages. Au club, il fallait toujours attendre que les autres aient sauter, alors sur une séance de une heure comme celle-ci il savait qu'il n'aurait pas beaucoup de travail.
Bientôt, lorsque la professeur jugea que ses élèves avaient tous bien sautés, ne cessant de leurs répéter les mêmes conseils "accompagne, en équilibre, avance tes mains, le regard loin..." des paroles qu'il connaissait presque par coeur, elle transforma la petite croix en petit vertical. Oh il ne mesurait pas plus de 50 centimètres, mais bon, il s'en contentait. Depuis le galop cette fois Lennox ne refusait aucun obstacle. A chaque fois l'hanovrien se montrait de bonne humeur. Il adorait sauter et rien n'aurait pu lui faire plus plaisir. Oh il aurait été plus vif si il n'avait pas fait si chaud, mais pour le moment il était déjà bien content de pouvoir voir quelques barres. Cela faisait plusieurs jours qu'il n'y avait pas été confronté, ou bien au sol. Par conséquent il donnait beaucoup de sa personne. Rattrapant les erreurs de sa petite cavalière il encaissait taxi et georgette, mais il ne s'en plaignait pas. Au moins il sautait!
C'est après une heure de séance au soleil que la professeur sonna la fin de la séance. Rejoignant d'autres chevaux le temps de marcher un peu partout dans la carrière le gris en profitait pour étendre son encolure avant de finalement s'arrêter au centre de la carrière. Un peu maladroitement sa cavalière descendit, et il l'entendit même se plaindre de s'être fait mal aux mollets en touchant le sol trop brutalement. Cela ne l'empêcha pas de caresser le chanfrein de l'hanovrien qui était le plus heureux dans ces instants. La suivant jusqu'à l'écurie où il fut desseller il eu droit à un pansage rapide, pleins de friandises et de caresses avant d'être lâché avec les copains. A présent il avait quartier libre et il comptait bien en profiter!
[1100 mots]
crédit : PsychoShinigami
Rouxine
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Ven 5 Juin - 0:51
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Rouxine
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Ven 5 Juin - 0:53
Monte aux trois allures
Pauline & Die Nacht
Pauline arrive au domaine du Valhalla en fin de journée, n’ayant pas pu se libérer avant. S’occupant de Die Nacht en la pansant et la sellant, elle réfléchit également à comment elle va bien pouvoir tourner sa séance. Bien que fatiguée, la jeune femme ne souhaite surtout pas bâcler le travail. Un débourrage n’est pas à prendre à la légère ! Après une petite caresse, la blonde part, après s’être équipée, pour la carrière.
Elles arrivent dans l’installation, le ciel se faisant légèrement orangé. Pour commencer, Pauline décide de faire claquer les étrivières sur la selle, des deux côtés, afin d’y désensibiliser la baie. Cette dernière se décale un peu, inquiétée mais pas apeurée. La jeune femme la rassure, vérifie sa sangle une ultime fois, et l’emmène jusqu’à un montoir. Mettant les deux pieds dessus, elle commence par s’appuyer sur un étrier de ses deux mains. A nouveau, Die Nacht se décale un peu, mais rien de bien méchant, c’est une réaction normale. Elle la ramène alors jusqu’au montoir et répète l’opération des deux côtés à nouveau, jusqu’à ce que la KWPN se montre tout à fait immobile. Elle se voit alors récompensée de caresses. Pauline décide de se mettre en selle, s’aidant du petit plot pour ne pas tirer sur le dos de la jument. Elle passe délicatement sa jambe par-dessus la croupe de la belle, puis s’assied avec toujours autant de délicatesse sur le siège. Aussitôt, la cavalière intime à Die Nacht de prendre le pas d’une pression de mollets, accompagnée de l’ordre qu’elle lui a appris la veille. La baie s’exécute, marchant dans toute la carrière, restant tout de même un peu tendue car elle ne connaît absolument pas cet endroit : c’est tout nouveau pour elle. Rassurée par quelques caresses sur l’encolure, Pauline est désormais remontée sur ses rênes, juste assez pour qu’elles soient tendues et qu’elle puisse établir un contact avec la bouche de la baie.
Elle écarte alors très largement sa rêne, renforçant son action par une pression de la jambe intérieure, indiquant clairement à Die Nacht ce qu’elle attend : tourner vers la gauche. La jument s’exécute avec application, marchant la tête relativement haute et d’une allure plutôt saccadée, le temps qu’elle s’habitue à tout ça sûrement. Au bout de quelques minutes à marcher et à faire des cercles de tailles variées, ou de grandes courbes, la KWPN se détend, et allonge un peu sa foulée. Pauline souhaite alors l’arrêter. Pour cela, elle se redresse dans sa selle, tend son dos et ses rênes, et aide la jument de sa voix avec de petits « oooh » graves. Réceptive, Die Nacht comprend vite et s’arrête au bout de quelques mètres, une oreille en arrière pour écouter ce que raconte sa cavalière. Cette dernière la félicite bien fort, avant de la faire repartir au pas et de retenter un arrêt un peu plus loin, à nouveau réussi. La jeune femme décide alors qu’il est temps de se lancer au trot, Die Nacht étant plus que prête. Elle place ses aides et d’une pression de mollets ainsi que de l’ordre « trotter ! », elle intime à la baie de prendre l’allure supérieure. Motivée, elle s’élance au bout de quelques mètres, le temps de bien analyser la demande, et se voit aussitôt félicitée. Trottant donc dans toute la carrière, Pauline se fait la plus légère possible : que cela soit dans la bouche ou sur le dos de la KWPN. A l’aide de demandes simples, elle la fait changer de main et tourner. Bientôt, elle décide de tenter un peu de galop.
A nouveau, Pauline place ses aides sur un cercle pour faciliter le départ à juste, et donne l’ordre vocal du galop. Enjouée, Die Nacht prend l’allure supérieure tandis que la cavalière lui caresse l’encolure tout en s’aidant de sa voix, ne perdant pas ses rênes pour conserver un contact avec la baie. Cette dernière se laisse même tenter par une petite accélération, heureuse de pouvoir étendre ses membres sur cette large étendue. Pauline veille à ne pas perdre le contrôle, et pour réduire l’allure, elle met la jument sur un cercle dont elle raccourcit le diamètre au fur et à mesure. Changeant de main après quelques minutes, elle peut constater que la transition descendante est maîtrisée chez la KWPN qui se montre très attentive. Elle semble apprécier les félicitations, alors Pauline fait en sorte de lui en donner le plus possible, dès qu’elle fait quelque chose de bien en somme. Galopant alors à l’autre main, soit la main droite, la cavalière effectue à nouveau quelques cercles pour vérifier la direction, Die Nacht semble bien répondre. Elles repassent alors au trot, puis au pas, et tandis que Pauline caresse son encolure humide, elle relâche ses rênes en même temps. La laissant alors marcher rênes longues dans la carrière pour qu’elle puisse récupérer, la jeune femme contemple le soleil couchant, bien qu’un peu aveuglée. Lorsqu’elle sent la baie redevenue dans le calme, elle met pied à terre et desserre sa sangle de quelques trous, avant de repartir vers le domaine du Valhalla, rênes en main.
:copyright: Jibunnie pour Epicode
Misspalikoa
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Ven 5 Juin - 1:27
+ 05/05 en débourrage ( monte aux trois allures ) + 3 en confiance + 8
Pistil
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Mer 10 Juin - 22:36
DUTCH
Avec Sam
◊ ◊ ◊
Soleil présent mais peu envahissant, voilà qui m’enchantait pour cette journée. Tedrick, du domaine du Valhalla m’avait appelé il y a quelques jours afin de savoir si j’étais disponible. Il avait une journée chargée et ne pourrait pas sortir trois de ses chevaux aujourd’hui, il avait besoin d’un petit coup de main. Il a toujours été droit avec moi et je ne me voyais pas ne pas l’aider, il n’y avait pas de raison. Et puis, ses chevaux ne sont clairement pas désagréables à côtoyer, pour ne pas se mentir. Il était tellement pris qu’il dût me donner les indications des chevaux par portable. Le pauvre, gérer tout ça tout seul, ça ne devait pas être tous les jours facile ! Après lui avoir envoyé un remerciement écrit, je m’avance dans les allées, suivant les indications du sms. Lorsque je me trouve devant le grand bai foncé, je ne peux m’empêcher d’être ébahit par cette belle morphologie. Il a tout d’un cheval de sport digne de ce nom. Sa grande tête racée et carrée me regarde un peu curieusement. Mais il ne cherche pas le contact pour autant. Bien que jeune, il semble, d’après la description de Tedrick, très sérieux et appliqué. Je m’approche de lui pour faire connaissance et il ne semble pas fuir le contact pour autant.
Sam lui tend alors une carotte et lui met son licol avant de le sortir du box pour le préparer. Tedrick lui ayant gentiment sorti ses affaires en avance. Sam souhaite prendre le temps de connaître le beau bai sans ennuyer l’étalon par un pansage trop long.
Une fois dans la carrière, avec ma bombe clipsée et un Dutch bien sanglé, je le présente au montoir. Il est assez grand et je ne voudrais pas risquer de tirer inutilement son dos, pire de le faire bouder. J’ai l’impression qu’il est facilement susceptible ce grand gaillard. Lorsque je grimpe, Dutch à comme un mouvement de tête, mais n’avance pas, je le félicite d’une voix calme et une caresse sur l’encolure. L’étalon semble plus à l’aise en saut, je ne vais certainement pas prendre le risque de le contrarier inutilement et un peu de saut me fait plaisir aussi. Malgré son âge, l’étalon s’ennuie vite et il peut se révéler difficile de trouver un travail difficile sans en demander trop pour sa musculature. Je baisse bien mes talons et demande un pas en serrant légèrement mes mollets, il est aussi sensible que Courtoise dans ses aides. C’est une bonne chose, ça ne me déshabitue pas. Nous rejoignons la piste à main gauche dans une bonne cadence. Je pense qu’il va tenter de me tester sur la détente plus que sur l’obstacle. Encore vert dans le travail, lui faire découvrir les sous-bassement et bidets ne seraient pas une mauvaise idée. Pas besoin de grande hauteur, c’est d’abord son attitude face à l’inconnu que nous allons tester aujourd’hui.
Pendant que je réfléchissais, Dutch n’a pas cherché à me tester ou bien à être joueur. Il s’est contenté de s’arrêter, car il ne se sentait plus vraiment dans le travail. Je m’étais échappé et ça ne lui avait pas plu. Je m’excuse alors auprès du grand brun et me concentre afin d’être entièrement au travail. Une fois fait, nous repartons dans un bon pas énergique. Ses postérieurs se placent bien et son encolure est basse pour un jeune cheval. Dès le premier tour de carrière, je lui demande des incurvations, qu’il réussi sans se poser de questions. Il a la bouche fine aussi. Je le félicite et lui demande un trot, laissant mes doigts s’ouvrir et mes mollets se contracter doucement. Dutch part dans un bon trot de travail et je le félicite à l’oral. En fait, tant qu’on est aussi sérieux que lui dans le travail, Dutch est à l’écoute. Sinon il doit avoir l’impression qu’il donne de son temps pour rien. Je le comprends. Il nous pousse à être aussi sérieux que lui par son attitude, rare sont les chevaux de sa trempe.
Durant la détente au trot, je constate qu’il un peu plus de mal dans les cercles à main droite, mais c’est un léger détail qui pourra se corriger par des séances d’étirements et de plat. Lorsque je sens que l’étalon est bien chauffé musculairement, je lui demande un pas tranquille pour que je puisse le ressangler doucement, rênes-longues. Je sens que la détente au galop va être un réel bonheur. Et en effet, lorsque je reprends le bai qui à fini de souffler de sa grande détente au trot. Il est tout de suite à l’écoute et démarre du trot sans que j’aie besoin d’attendre même une seule seconde. Je le félicite d’une caresse et le laisse aller sur toute la longueur dans un bon galop rythmé. Lorsque je le repasse au trot, j’en profite pour changer de main sans revenir au pas. Et nous repartons à main gauche au galop. Je réitère plusieurs fois avant de le repasser au pas en le caressant.
Quelques petits sous-bassement différents et bidets étaient donc dispersés sur la carrière. En premier lieu je ramène Dutch au pas et l’arrête près du sous-bassement. Il le renifle un peu, sans plus. Je le caresse et le lance dans un trot. Nous tournons pour longer la carrière main gauche et arriver sur l’obstacle de bien loin. Je constate tout de suite que je n’aurai pas besoin d’obliger ce cheval à sauter, il semble y aller de lui-même. Cependant je l’encadre tranquillement, afin qu’il voie que je suis tout aussi sérieux que lui dans ma démarche. Ses oreilles se tendent, il reste dans un bon trot et s’élance pour sauter, sans aucune crainte.
« - C’est bien ça mon grand ! »
Nous repassons au pas avant de reprendre le trot à main droite et d’aller vers un bidet cette fois-ci. Dutch le regarde un peu de travers, de loin, mais n’a pas une seconde voulue s’arrêter pour ne pas le sauter. C’est comme s’il disait « Un obstacle sur mon chemin ? Peut-importe, je le passe. » Je vois donc que la nouveauté des obstacles ne sera qu’une formalité pour lui. C’est un brave étalon. Mes mains laissent glisser un peu pour qu’il se sente à son aise et nous continuons bien droit après le saut.
Il n’est pas particulièrement fatigué et j’ai peur qu’il s’ennuie un peu. Je regarde rapidement la disposition des obstacles avant de le lancer dans un petit trot, main droite, sur un sous-bassement fleurit. S’il le regarde un petit peu, il reste constamment appliqué et saute correctement. Je ne le repasse pas au trot, et porte directement mon regard sur le bidet, il n’y a pas de tracé difficile ici. C’est plus comme un très large ovale. On ne sent pas les tournants. Le but est qu’il ne s’ennuie pas et surtout qu’il arrête de les regarder. Le bidet se rapproche sans qu’il le regarde, mais sur ses trois dernières foulées de galop, l’étalon finira par être un peu regardant. Je le félicite tout de même pour l’encourager, il attend de plus en plus. Nous tournons à main gauche et je repasse le bai au trot, je ne veux pas qu’il se fatigue de trop. Le sous-bassement blanc en forme de vague ne semble pas lui poser de souci, son regard est de moins en moins présent sur la distance.
Lorsque je constate au niveau du prochain qu’il ne regarde plus, je le félicite beaucoup, et le laisse un peu continuer au trot, puis au pas. Dutch semble satisfait de sa séance et moi je souhaite terminer sur une note positive. Je dessangle un peu et le laisse souffler rênes-longues. Je crois que le prochain sur ma liste s’appelle Beetle Juice. Mais pour l’instant, je suis avec le grand Dutch, qui mérite amplement que je m’occupe de lui après cette belle séance.
(c) oxymort
Misspalikoa
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Pistil
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Jeu 11 Juin - 2:14
BEETLE JUICE
Avec Sam
◊ ◊ ◊
Il était écrit que j’allais regretter ma séance avec Dutch. Tiens donc ? Et pourtant, Beetle Juice est une femelle qui semble parfaitement obtenir ce qu’elle veut par son caractère. Des chevaux difficiles, j’en ai connu souvent. Parfois ils se lassent, parfois je me lasse. Mais là je ne me fais aucune illusion : Beetle Juice et moi, c’est pour l’instant une seule fois. Je ne vais pas pouvoir l’amener à une grande confiance ou un dialogue. Il va falloir que ça passe aujourd’hui.
Étant donné son âge, elle a déjà pu bosser dans ses disciplines de prédilection. Tedrick m’indique qu’a une préférence pour le cross. Je range mon portable et m’avance vers la jolie grise, lui donnant de suite une grande attention. Nous verrons bien au pansage comment elle se comporte.
Pour ne pas mentir, je l’avais déjà vu tenter de me mettre dans sa poche. Je pense que nouveau cavalier ou pas, ça va être le même principe. La présentant au montoir, je ne lui laisse pas le temps de tenter quoique ce soit et grimpe sur elle. La félicitant par la même occasion : elle n’a pas bougé. Que ce ne soit pas manque de temps ou de réaction, je voudrais surtout qu’elle retienne que je ne vais pas être sévère s’il n’y a pas d’utilité. Après avoir ressanglé, je la lance au pas à main gauche. Elle est moins réactive que Courtoise, mais c’est très correct pour une jument de son âge. Je félicite.
C’est lorsque nous partons au trot que je la sens plus réfléchie, elle cherche quelque chose, je le sens. Et il suffira que je demande un cercle avec incurvation pour qu’elle résiste et s’arrête nette. Je ne dis rien. J’attends. Les minutes passent. Longtemps. Puis, elle semble s’ennuyer et elle tente de démarrer au pas. Je ferme immédiatement mes doigts, même si elle durcit sa bouche elle ne pourra pas avancer. Elle est obligée d’attendre là. Tu as voulu t’arrêter, arrêtons-nous. Lorsqu’elle cesse de bouger pendant une minute entière, je me détends et lui demande un pas doucement. Elle avance, un peu étonnée et nous reprenons la détente au trot normalement.
Lors du galop, je voyais bien qu’elle se tâtait, l’expérience juste avant l’avait un petit-peu refroidit et tant qu’elle n’aurait pas une nouvelle idée… Son petit galop fluide était très agréable et je la félicitais. Cependant au changement de main, elle tenta une grosse ruade et manqua elle-même de se louper à la réception. Elle s’est faîte une grosse frayeur elle-même et semblait déboussolé. C’est que mon poids du corps vacillait facilement, j’ai la meilleure des profs avec Courtoise. Lorsqu’elle est calmée, nous reprenons le galop, elle rue une nouvelle fois, mais très bas, juste pour qu’elle se rassure elle, qu’elle est encore capable de le faire.
Nous partons pour le terrain de cross, je songe à Yolande quelques instants avant de me remettre au travail.
Tout d’abord, je note le changement d’attitude que Beetle Juice vient d’avoir. Elle piétinerait presque ! Je la lance dans un petit galop afin qu’elle se dégourdisse et ne se frustre pas. Elle tente de m’arracher un peu les rênes, mais comme je n’ai pas lâché elle a vite arrêté et j’ai pu lui laisser un peu plus de mou. Au cas où elle en avait besoin. Je repère non loin un petit tronc et la lance de suite dessus, elle connait déjà. Elle tente d’accélérer mais je ne lui cède pas et elle ne semble pas s’en vexer. Elle saute simplement et continue de galoper à petite allure. Nous nous engageons sur le fossé et je repère directement une petite haie non loin. Je la force doucement à ralentir pour qu’elle remarque le fossé et ne se prenne pas les pieds dedans. Elle l’éviter et saute assez rapidement. Je la félicite et la fait accélérer grandement pour travailler un peu ses changements d’allure et son cardio. Lorsque la haie se rapproche, je la reprends sans qu’elle ne résiste particulièrement. Elle saute très bien. Je vois qu’elle ne s’oppose pas à moi parce que la séance lui convient, rien de moins. Je la conduis vers un demi-tronc et elle passe sans soucis. Nous réitérons quelque fois, pour parfaire notamment notre tracé et sa précipitation. Lors de la septième fois, je constate qu’elle est plus douce et je décide de bien la laisser là-dessus. Elle ne semble pas particulièrement fatiguée, rênes-longues nous rentrons tranquillement. Je reste un peu sur le qui-vive mais sans vraiment me méfier. Au pire, elle ne mettra qu’un coup de dents dans de l’herbe et je lui dirais non.
Je crois que le petit dernier que je dois voir s’appelle… Peter Pan ?