Kajsa remonta le col de son pull, s’engouffrant dans une des écuries du domaine du Valhalla. Sa monture du jour serait un pur lusitanien de dressage – un profil qu’elle n’avait pas forcément l’habitude de travailler, mais c’était un jeune cheval sorti de débourrage et donc auquel il lui suffisait de travailler sur les bases : ce serait, pour cette séance qu’on lui avait demandée, un simple travail sur les départs au galop sur le bon pied. Elle s’en alla trouver le dénommé Lorenzo, puis le ramena à l’aire de pansage – non sans mal, l’entier ne se montrait pas très coopératif, tentant d’abord de l’intimider avant de se résoudre à lui suivre de mauvais gré en réalisant que la cavalière ne se laisser pas marcher sur les pieds, ni figurativement ni littéralement. Malgré sa défaite face à l’humaine et même une fois attaché, il se tenait droit et fier, ce qui amusa un peu la brune qui ne laissa cependant rien paraître – elle n’allait pas non plus l’encourager. Une fois le bai brossé et ses sabots curés, Kajsa le harnacha, remettant son épais toupet en place au dessus du frontal – elle avait plutôt l’habitude chez les lusitaniens de voir des chevaux aux toupets peu fournis tandis que chez le mâle, il cachait presque la pelote en haut de son chanfrein. Enfin, elle prit les rênes de l’entier et, comme à son habitude, préféra la carrière au manège, se dirigeant donc vers cette première.
Après avoir marché un peu au pas à pied, la suédoise se mit en selle et, laissant les rênes lâches dans un premier temps, mit le lusitanien au pas, se faisant concise et précise dans sa demande – Lorenzo n’avais que trois ans et les demandes se devaient d’être parfaitement claires pour qu’il en comprenne le sens dès le début de son travail ; rééduquer un cheval n’était pas aussi facile que de lui apprendre tout en partant de zéro. Elle prit progressivement un léger contact sur les rênes, sans les tendre totalement. En même temps, elle faisait décrire au bai de grands cercles sur lesquels elle le faisait davantage allonger son allure, le laissant reprendre un pas de travail dans les lignes droites sans toutefois réellement insister sur cet exercice qui n’était pas le but de la séance. Puis elle mit sa monture au trot. Il avait une allure agréable, malgré son âge déjà bien plus aérienne que la plupart des chevaux qu’elle avait l’habitude de monter, ce qui en soit n’était pas étonnant mais plutôt plaisant. Encore une fois, Kajsa détendit sur de grandes courbes, attentive aux oreilles du lusitanien qui les couchait par moment, et souvent d’ailleurs lorsqu’elle tendait à moins agir, que ce soit avec ses mains, ses jambes ou son poids de corps. Dans un coin, il plaqua brusquement ses oreilles et décocha un coup de cul, loin d’être suffisant pour ne serait-ce que déstabiliser la brune qui avait développé une excellente assiette après ses années à côtoyer différents chevaux ; elle le remit en place en lui faisant faire un petit cercle pour revenir droit sur la piste et passer le coin correctement. Lorenzo avait à nouveau ses oreilles pointées vers l’avant comme si de rien n’était, mais la cavalière était loin d’être idiote et se doutait bien qu’elle n’était pas à l’abri d’une autre tentative de déstabilisation.
Elle finit cependant sa détente sans encombres, caressant l’encolure du bai en repassant au pas. Elle n’avait pas encore fait de galop puisque cette allure représentait le sujet même de la séance et, après avoir remis le lusitanien droit et dans un pas actif sur la piste, elle se plaça à nouveau sur un cercle, incurvant l’entier sur sa trajectoire à la fois pour agrandir son cercle et pour l’inciter à engager le bon postérieur lors de ses départs. Une fois le mâle dans une attitude qu’elle jugea lui convenir, elle plaça ses aides du départ au galop, reculant exagérément sa jambe dans un premier temps pour que la demande ne soit pas confondue avec une autre. Après un instant d’hésitation, Lorenzo pointa ses oreilles vers l’arrière et décocha un coup de cul avant de céder et de partir au galop – miraculeusement sur le bon pied. Kajsa préféra ne pas féliciter ce passage et après quelques brèves foulées de galop, le fit repasser au trot, pour recommencer correctement en faisant la même chose que la première fois, se montrant néanmoins plus ferme pour faire comprendre au lusitanien que ses écarts ne seraient plus tolérés. Cette fois le mâle sembla se montrer un peu plus coopératif, prenant le galop sans autre éclat – quel qu’il soit – tout en gardant une attitude correcte. Il fallait avouer que son allure était tout aussi agréable que les deux premières, du moins de ce que Kajsa en ressentait perchée sur sa selle de dressage ; mais elle avait peu de doute sur l’effet qu’il pourrait faire aux juges plus tard. Elle le félicita, et reprit l’exercice encore une fois. Le bai ne semblait pas avoir de souci, du moins à cette main-là ; elle fit donc un huit de chiffre pour s’installer sur le grand cercle au côté opposé de la carrière et de l’autre main ; puis elle reprit le même exercice. Si Lorenzo ne tenta pas de la déstabiliser à nouveau, il partit une fois à faux, avant de sembler comprendre l’exercice et de partir avec facilité sur le bon pied. Encore une fois, la brune récompensa le bai d’une caresse sur l’encolure à chaque départ réalisé correctement.
La suédoise tenta ensuite un départ depuis le pas, toujours en marquant sa demande un peu fort au niveau de sa jambe extérieure et gardant un contact constant ; bien plus avenant qu’en début de séance, le lusitanien comprit vite le but de cet exercice et il n’eut pas beaucoup plus de mal à effectuer des départs corrects, bien qu’un peu moins à l’aise quand Kajsa demandait ses départs vers le milieu de la carrière plutôt que proche de la barrière. Elle ne fit pas plus de cinq départs au galop – deux mains comprises – depuis le pas pour ne pas ennuyer l’animal, et le laissa finalement repasser au pas et souffler après un départ plus que correct pour finir sur quelque chose de bien. La séance n’avait pas duré très longtemps mais productive pour l’âge de l’entier, qu’il ne fallait pas non plus dégoûter du travail. Il lui restait du travail à faire sur les départs et notamment car elle n’en avait fait que sur de grandes courbes mais elle félicita longuement le bai avant de descendre s’occuper de lui.
Après un week-end plutôt calme, Gabriel était de retour au domaine du Valhalla pour monter deux autres chevaux, à commencer par Crypt Of Necrodancer, un étalon selle français de dix-sept ans. Il devait axer sa séance sur des petites hauteurs afin d’apprendre au noir à garder le même gestes que sur des gros obstacles, celui-ci ayant tendance à se moquer des sauts plutôt bas. Gaby avait immédiatement eu une idée d’exercice en tête, espérant que cette méthode aide effectivement Crypt à faire plus attention. Une fois son dispositif en place dans la carrière, le jeune homme était allé chercher l’étalon pour le préparer puis le couple s’était dirigé vers la piste sablonneuse pour leur séance du jour. Une fois en selle, Gaby commença par marcher le long de la barrière, les rênes un peu lâches le temps de trouver sa place et de faire tranquillement connaissance avec le noiraud. Progressivement, il remonta sur ses rênes pour demander le trot, alternant entre courbes en incurvation et rectitude sur des lignes droites. Disponible, Crypt réalisa des transitions fluides sur demande bien que Gaby put ressentir qu’il faisait le strict minimum sans réellement se mettre complètement dedans. Rien de bien étonnant pour un cheval qui s’ennuyait en dressage. Néanmoins, c’était un passage obligatoire avant tout travail sur les barres : pas de saut sans un minimum de boulot sur le plat au préalable. Gabriel lui fit ensuite faite plusieurs transitions dans l’allure, demandant un trot en extension sur les diagonales et un trot moyen sur la piste afin d’aider à l’engagement des postérieurs. Petit à petit, une fois les muscles de l’étalon bien chauffés, son cavalier lui demanda de se placer sur la main. Le couple se mit sur un huit de chiffre, alternant un cercle en ayant Crypt en place et un cercle en le laissant étendre son encolure dans le prolongement de son dos. Il finit par le repasser au pas en laissant un peu filer ses rênes, le caressant pour le féliciter. Après quelques minutes, Gabriel ordonna de nouveau le trot puis plaça ses aides pour un départ au galop. Il retravailla sur un cercle, veillant à l’équilibre de l’étalon puis repassa au trot pour réitérer la même chose mais, cette fois-ci, au contre-galop. L’exercice fut répété à l’autre main sans trop d’encombres, Crypt Of Necrodancer connaissant de toute évidence son travail de cheval de grand prix. Une fois correctement échauffé, Gabriel lui accorda un nouveau temps de pause avant d’attaquer la séance sur l’obstacle.
Il décida de commencer sur un obstacle isolé d’une hauteur d’environ soixante-dix centimètres afin de constater par lui-même l’attitude du selle-français. Le remettant tranquillement au galop, il se redressa face à l’obstacle, tendant ses rênes pour rééquilibrer le noir devant le saut. Celui-ci fit à peine attention à la barre de réglage avant de franchir l’obstacle avec le moins de puissance possible, touchant des antérieurs et la faisant ainsi retomber lourdement dans le sable. L’étalon reprit un galop calme et stable derrière, semblant se moquer complètement de ce vertical insignifiant. Gabriel le dirigea au pas vers l’obstacle, mettant bien à terre pour effectuer quelques modifications. Il ne toucha pas à la hauteur ni à la barre de réglage, se contentant d’en ajouter deux autres de façon à former un V à la pointe bien étroite. De retour en selle, Gaby revint dessus, ajustant ses aides en serrant un peu plus fort les jambes et en posant sa main au moment de la battue. Ainsi contraint par le dispositif, Crypt dût faire un peu plus attention à l’obstacle et ne le toucha pas bien que son geste restait assez brouillon et négligent. Il récompensa tout de même l’étalon d’une caresse sur l’encolure, prêt à attaquer le plus gros exercice qui devrait aider le selle-français à faire plus attention malgré une hauteur insignifiante à ses yeux.
Pour palier au soucis de Crypt Of Necrodancer, Gabriel avait mis en place une petite ligne de gymnastique : barre d’appel, vertical à soixante-dix centimètres avec barres en V suivi d’une croix de même hauteur à une foulée de distance, puis deux foulées, barre d’appel, oxer à quatre-vingt, une foulée, vertical à soixante-dix avec barres en V et, enfin, deux foulées avant un second oxer lui aussi à quatre-vingt centimètres. Une ligne plutôt technique qui ne devrait pas poser de soucis pour l’étalon étant donné son palmarès mais qui permettrait de la forcer à faire plus attention à son geste malgré les obstacles bas. Gabriel ajouta une difficulté supplémentaire en le faisant entrer au trot. L’étalon sauta correctement le premier puis, quelque peu surpris par la suite du dispositif, fit un bond assez conséquent sur la croix. Son cavalier le laissa faire une foulée derrière avant de faire une courbe sur la gauche pour reprendre correctement le noiraud, jugeant inutile de poursuivre la ligne s’il n’était pas bien calé sur ses premiers sauts. Averti, le couple revint en début de dispositif, Gabriel mettant plus de jambe sur la croix en sentant sa monture perdre de l’allure, prête à faire un minimum d’effort. Poussé par son cavalier, l’étalon n’eut d’autre choix que d’y mettre la puissance nécessaire. Le jeune homme se redressa, comptant ses deux foulées et prenant garde à bien poser ses mains avant l’oxer. Crypt sauta un peu à plat mais se récupéra rapidement face au vertical pour effectuer un saut parfait, remontant correctement son dos. Ainsi dans sa lancée, l’oxer de fin de ligne fût franchit tout aussi correctement. Gabriel caressa l’étalon en guise de récompense sans couper le galop, revenant progressivement vers le dispositif. Il ne demanda pas le trot cette fois, abordant la ligne en entretenant une cadence régulière. Il eut le plaisir de sentir l’étalon se redresser sur lui, engageant bien ses postérieurs sous la masse et dosant sa puissance. Accompagnant avec son assiette sans durcir sa main afin de ne pas le bloquer, Gaby put sentir toutes les capacités de l’étalon durant ce nouveau passage. Concentré afin de ne pas être surpris par les obstacles arrivant avec rapidité devant lui, Crypt réalisa le dispositif sans encombre avec un geste technique que seuls les chevaux de son niveau peuvent avoir. Il félicita longuement l’étalon, lui accordant une pause pour souffler et mettant pied à terre pour cette fois enlever les barres en V disposées sur les verticaux et augmenter un peu la hauteur de dix centimètres sur chaque obstacle. Sous un mètre, c’était une véritable promenade pour l’étalon qui, cependant forcé par la technicité de la ligne, devait tout de même faire attention à sauter correctement. Une fois de retour en selle, Gabriel reprit progressivement le galop, constatant avec satisfaction que l’étalon y mit toute sa volonté comme s’il sautait de plus gros obstacles, adaptant simplement sa force pour une hauteur moindre. Sorti de la ligne, il effectua une courbe sur la droite, revenant sur le tout premier vertical isolé qui avait lui aussi été dépourvu de son système en V. Correctement positionné sur son arrière-main, Crypt le sauta à la perfection, gagnant de grandes caresses sur l’encolure et se permettant un joyeux petit lancer de postérieurs dans la foulée.
Repassant petit à petit au pas, Gabriel laissa filer ses rênes, l’étalon étendant avec bonheur son encolure vers le bas afin de s’étirer. Le couple évolua tranquillement en marquant pendant quelques minutes avant que le cavalier ne mette pied à terre. Comme à chacune de ses fins de séances, Gaby dessangla l’étalon puis ouvrit la muserolle avant de faire marcher encore un instant le selle-français un peu partout dans la carrière. Lorsque tout deux eurent repris une respiration correcte, le couple s’éloigna en direction des écuries pour un pansage en bonne et due forme et des friandises bien méritées.
Misspalikoa
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Mar 17 Nov - 11:47
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Pistil
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Mar 24 Nov - 18:21
APPRENTISSAGE
Avec Black Coffee
◊ ◊ ◊
Une nouvelle fois j’avais dut me rendre aux belles écuries du Valhalla afin de soulager un peu le travail de Tedrick. Ce dernier m’avait confié pour une séance le joli Black Coffee, un étalon qui porte de belles prédispositions physiques à ne pas en douter. Un sublime bai avec des nuances à tombées. J’ai toujours eu la chance d’avoir de jolis chevaux cadrés entre mes mains ici, avec de l’os et une belle morphologie. Son caractère était un peu plus délicat mais rien d’insurmontable, simplement un gros poulain qui grandit et qui ne sait pas tenir en place, mais rien de méchant envers l’humain. Bon point. Je m’avance alors vers box, où il m’attendait pour que je n’aille pas courir dans toute l’écurie ou les prés. Merci Tedrick !
Notre premier contact est amical, un peu brutal mais rien de méchant, juste un peu trop de force par moments. Je ne l’attache pas court à l’anneau, afin qu’il puisse se mouvoir tranquillement à son aise. Je sais que rester sans bouger pendant de longues minutes n’est pas vraiment la chose la plus plaisante, pour personne. Black Coffee a peut-être des soucis de patience, mais je préfère lui ouvrir une voie plutôt que de le contraindre brutalement. Surtout à l’amorce d’une première séance pour nous deux.
Lorsque j’entre avec lui dans la carrière, je peux voir dans son regard une belle envie de travailler. Il a dû mal à tenir en place au montoir, mais j’ai l’habitude de grimper sur des chevaux au pas, ce n’est donc pas vraiment gênant. Surtout qu’à bien y réfléchir, pour beaucoup de chevaux qui avancent ainsi, c’est plus un souci d’équilibre et de poids du corps que de l’irrespect pur et dur. Comme je le vois qui ne tien pas en place depuis tout à l’heure, je me doute rapidement duquel est lequel. Avant d’être monté, j’ai cependant pris soin de lui faire quelques flexions d’encolure et de bien étirer ses membres avant après l’avoir ressanglé. Pour éviter les plis et lui permettre de se détendre un peu.
Au pas, c’est un cheval agréable, je le sens volontaire et à l’écoute, il avance bien et sa mâche de temps en temps son mors. Lorsque je le sens se raidir je lui fais faire des cercles avec de l’incurvation ou de la contre-incurvation, afin de le focaliser ailleurs et de travailler sa souplesse. Mes mains sont présentes seulement lorsqu’il tire de lui-même. Après une jolie rêne d’ouverture pour doubler dans la largeur, je lui demande un bon trot. L’étalon se tend immédiatement pour prendre de la vitesse et lance un petit postérieur, montrant son enthousiasme. Les oreilles bien vers l’avant et l’encolure malheureusement pas exactement comme je le souhaiterai. Après une petite correction des mains, Black Coffee était dans une meilleure position. Nous changeons souvent de main afin de bien le travailler des deux côtés. Une fois par tour, en moyenne, je le sens qui essaye de prendre un grand trot, comme ceux durant lesquels on tombe dans le galop. Je me redresse bien et ferme gentiment mes doigts sur ses rênes, lui intimant par de légères pressions de reprendre une belle allure. Gardant mon calme, je sens qu’il fini par se lasser fait de même. Je le félicite et le passe au pas afin de ressangler au plus vite. Black Coffee semble m’envoyer un message : Je suis prêt, passons à l’exercice suivant !
Lors du galop, je ne tiens pas à le frustrer et lui demande un départ soigné puis une accélération immédiate. Pas le temps de réfléchir à donner un petit coup, pas le temps de réfléchir à une ouverture pour aller vite, c’est déjà le cas. Black Coffee se sent à l’aise. Il va à une allure qui lui plaît mais nous marquons quand même les coins et les incurvations, je lui ai demandé d’être plus rapide, pas une débandade dans tous les sens. Aussi, de lui-même il commence à ralentir et je le reprends en lui demandant un galop un peu moins prononcé. Le joli bai me l’accorde rapidement, je le félicite et nous changeons de main.
Une fois la détende finie, je le repasse à la première main du galop et le laisse souffler un peu au pas tout en lui parlant. Coffee semble être très attentif à son cavalier alors j’espère lui faire plaisir en allant dans son sens. Je le sens rapidement remit en forme et je reprends alors les rênes pour lui montrer que le travail reprend. Je repère une belle croix et un joli droit, d’une bonne hauteur pour l’échauffer et surtout pour ne pas le froisser. Nous partons au trot vers la croix lorsque l’attitude de Coffee changea. L’étalon devint une grande fusée, tous ses muscles étaient contractés et il fonçait sur l’obstacle avant que je puisse dire ouf. Je vois. Alors, une fois sauté, je sentais qu’il ralentissait énormément et rapidement. Je lui demandais alors de tenir l’allure qu’il venait d’avoir. Il avait un peu de mal à comprendre, galopait rapidement, mais encore pas assez. Lorsqu’enfin il eu la bonne allure, je le voyais qui se fatiguait rapidement. Je ne voulais pas le dégoûter et le repassa rapidement au trot et au pas en le félicitant. C’est tout bête, mais je venais de lui montrer le point faible de sa bombe à énergie. Sur un obstacle c’est bien sympa, mais sur un parcours ça ne marchera pas aussi bien. Coffee semble avoir du mal à bien doser son énergie, comme si « Plus je mets de puissance, plus ça passe » allait marcher à chaque fois. Je pense que lui apprendre à compter ses foulées avec des barres aux sol peut vraiment l’aider à faire quelque chose. Aussi, je descends immédiatement et j’installe les dîtes barres au sol.
Une fois en place, je remonte sur monsieur qui est resté sage, peut-être un peu fatigué finalement et l’emmène dessus au pas. Il est à mi-chemin entrain de se demander pourquoi tout en se rappelant de l’exercice. Il ne touche pas de barre et nous revenons dessus au trot. Plusieurs fois car il fonce à l’abord et se ressaisi juste avant afin de ne pas toucher les barres. Je le félicite légèrement, il réussi l’exercice, mais pas complètement. Je vais pour prendre et rendre le mors à chaque fois et le met en cercle lorsqu’il commence à charger, ce qui semble le perturber, il cherche à comprendre. Lorsqu’il reste dans un trot de travail correct et qu’il ne prend pas le presque galop, je le félicite grandement et l’emmène sur un petit droit pour lui redonner envie. Coffee semble un peu comprendre tout le but de cette séance et n’accélère qu’un tout petit peu, il reste quand même une pile électrique, mais sans que ça en devienne gênant. Toujours en lui parlant d’une voix calme, je continue mes mouvements de doigts lorsque c’est nécessaire. Tant qu’il ne charge pas comme un dingue, je continue de lui faire sauter quelques obstacles en améliorant le tracé. Ce ne sont que de petits droits mais c’est tout ce qu’il me faut. Je ne recherche ni la nouveauté, ni la difficulté mais plutôt de la stabilité dans son équilibre et dans son mouvement, sans pour autant l’ennuyer.
Lorsque je sens que le joli bai commence à avoir moins d’entrain, je le fais repasser une dernière fois sur les barres au sol puis sur un petit droit en le félicitant énormément en caresses et en oral. Nous repassons au pas progressivement et je le dessangle juste un peu, pas de trop au cas-où. On ne sait jamais, mais j’aimerai qu’il se sente plus à l’aise pour cette fin de séance. Mettant pieds à terre sans qu’il ne bouge, je le dessangle un peu plus et le caresse fortement, toujours avec de jolis mots à son égard. Le mâle semble content, mais un peu fatigué. Et oui, ça bosse dur ! C’est qu’il a pas mal réfléchit durant la séance et s’est ouvert sur une autre façon de travailler. Je suis très fier de lui.
(c) oxymort
Whappa
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Mar 24 Nov - 20:06
On dirait la mienne irl qui tient pas en place quand je monte dessus, grrr... Mais bon je dois avouer que c'est du laisser aller de la propriétaire
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Misspalikoa
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Jeu 26 Nov - 0:32
Séance d'obstacle
Black Coffee & Tedrick
26/11/20
Soufflant avec ses naseaux, Black Coffee avançait d'un pas rythmé sur la piste. Comme tous les jours il était fidèle à lui-même, électrique. Pas méchant, il avait tout de même bien besoin de se dépenser. Après-tout, il n'avait pas pu sortir dans la matinée à cause de la pluie, c'était donc l'heure pour lui de s'aérer un petit peu avant d'enfin avoir le droit de mettre un sabot dans le paddock. Jouant dans ses doigts, son cavalier tentait néanmoins de le calmer, sans vraiment d'effet. Le jeune KWPN se contentait de marcher avec entrain un peu partout dans la carrière. Près de la clôture, Adrian les regardait faire, prêt à aider en cas de besoin. En équitation il n'y connaissait pas grand-chose, mais il savait maintenant remettre une barre d'obstacle ou même la monter, c'était déjà un bon début! En tout cas de son côté, il observait le duo évoluer avec des étoiles dans les yeux. Il voyait en son compagnon un cavalier hors pair, et espérait un jour être capable de faire de même, ou presque. En tout cas pour le moment il prenait plaisir à le voir monter, lui et ses chevaux étaient plus que largement stupéfiants ne serait-ce que pour leur valeur marchande. De son côté Black Coffee avait d’ores et déjà commencé à prendre le trot, faisant des foulées énergiques et coopérant plus ou moins lorsqu'il s'agissait de réduire l'allure. Histoire d'avoir un cheval bien aux ordres Tedrick s'évertuait à lui demander des transitions dans l'allure et entre les allures. Le bai était toujours tout content de pouvoir accélérer le rythme, mais ralenti n'était pas aussi simple. Heureusement pour son cavalier, il n'avait pas un mauvais fond et finissait toujours par céder. Lorsqu'il le jugea prêt, Tedrick plaça ses aides pour lui demander de prendre le galop. Le KWPN ne se fit pas prier pour partir, allongeant un peu sa foulée dans les lignes droites sans pour autant se faire irrespectueux. Il était tout bonnement content. Pour symboliser sa joie il décocha même deux ruades bien senties avant d'accepter de reprendre le trot. Après quelques départs aux deux mains entrecoupées de quelques caresses, Tedrick le repassa au pas le temps de le laisser souffler, en profitant pour blablater un peu avec Adrian sur ses ressentis quant à l'envie d'avancer de son cheval. Le temps de reprendre leur souffle et le duo commençait par se diriger sur un petit croisillon tout à fait lambda le temps de s'échauffer à l'obstacle. Comme toujours, fidèle à lui-même, l'entier se rendait avec enthousiasme sur les barres. Pas du genre a hésiter, il prit sa battue d'appel et plia les membres pour finalement se réceptionner de l'autre côté. Flattant son épaule Tedrick le conserva droit quelques foulées avant de l'autoriser à reprendre le trot en flattant son épaule avec fierté. Le temps de bien s'échauffer ils retournèrent sur cet obstacle à quelques reprises et à chaque main, le temps de bien mettre la machine en route en quelque sorte. C'est seulement une fois le binôme prêt qu'ils commencèrent à s'intéresser à la séance du jour qui s'axerait sur différents profils d'obstacles peu habituels.
Aujourd'hui, l'idée n'était pas d'enchaîner un parcours, ni même de travailler précisément sur un point difficile. Non, l'idée était plutôt de tester la franchise du jeune cheval sur divers types d'obstacles. Le premier obstacle qu'il avait prévu de sauter était un petit vertical à environ 75 centimètres. À première vue l'obstacle ne paraissait pas si terrifiant que ça, mais il avait emprunté des chandeliers utilisés lors d'halloween. Ils étaient pleins en noir et en orange fluorescent et des fausses toilettes d'araignées et tissus déchirés y étaient encore accrochés. Pour commencer Tedrick commença donc par emmener Black Coffee au pas à proximité. Curieux le bai observait avec intrigue cet obstacle peu commun, mais ne semblait pas réticent à son approche. Pour commencer Tedrick l'y emmena donc au trot. Comme à son habitude l'entier se mit à chauffer en voyant qu'il se dirigeait droit sur cet obstacle d'halloween sorti pour l'occasion. Ne se faisant pas très regardant le bai bondit de l'autre côté avant d'adopter le galop dès la réception. Le temps de caresser et ils revinrent une seconde fois au trot. Cette fois-ci encore il ne fit pas d'histoire, passant de l'autre côté sans se poser de vraies questions. Lui voyait qu'il y avait un obstacle à franchir, alors il y allait. Le félicitant le jeune homme décida de confirmer les passages précédents en faisant un dernier saut au galop. Comme plus tôt il prit un peu d'élan, plia les membres et se retrouva derrière l'obstacle sans difficulté apparente. Félicitant chaleureusement en lui caressant l'épaule, Tedrick le laissa un peu souffler avant de s'arrêter près d'Adrian qui lui montra les vidéos qu'il avait prises d'eux. Le remerciant d'un sourire, Tedrick reprit finalement le trot enlevé pour venir voir le second obstacle du jour. Cette fois-ci le couple prit donc la direction d'un obstacle sous lequel se trouvait une rivière. Bon, il s'agissait d'une rivière simulée par une bâche bleue, mais c'était une première pour le jeune cheval. En s'approchant au pas il semblait assez déconcerté. N'osant pas trop s'approcher de la bâche, il fit un brusque écart avant de s'approcher de nouveau. Prenant son temps Tedrick lui laissa le temps nécessaire avant de prendre le galop pour l'emmener aussi droit que possible sur l'obstacle. À l'abord Black Coffee se fit hésitant, mais pas le temps de réagir que le jeune cheval avait déjà dérobé, le regard figé sur la bâche. Il y eut plusieurs dérobades avant que Black Coffee ne concède à passer de l'autre côté. Le saut fut chaotique certes, mais au moins il avait sauté. Félicitant doublement Tedrick le laissa souffler un peu avant de réaliser quelques passages supplémentaires. Toujours un peu tendu, le bai faisait tout son possible pour mettre une bonne marge pour être parfaitement sûr de ne pas toujours la bâche de toutes les horreurs. Un dernier passage pour confirmer et le jeune homme décida de terminer cette séance par le dernier obstacle qu'il avait préparé pour lui. Il s'agissait d'un vertical somme toute banal sous lequel se tenait un baril renversé. Pour le coup l'entier n'y avait encore jamais été confronté, mais Tedrick s'attendait d’ores et déjà à quelques refus. Après le lui avoir montré de plus près au pas et à l'arrêt, il fut venu le temps de passer par-dessus. On pouvait dire qu'il avait vu juste. Déterminé à ne pas s'en approcher, de nombreux écarts furent de mises. Black Coffee s'opposait fermement à la volonté de son propriétaire, persuadé qu'il ne pourrait jamais passer au-dessus. Pour prouver ses convictions il se dressa en chandelle à plusieurs reprises. Ce petit jeu dura bien bon cinq minutes où chacun essayait de convaincre l'autre du contraire. Ne lâchant pas l'affaire, Tedrick gagna gains de cause. Bordélique, on n'aurait pas pu mieux qualifier ce saut. Comme un cabri il se jeta au-dessus de l'obstacle les quatre fers en l'air et démarra en trombe à la réception. Félicitant tout de même sa bonne volonté, il le laissa respirer avant de retenter. Bien qu'inquiet, chargeant un peu le baril, l'entier le franchissait tout de même. Un dernier effort et Tedrick décida de s'en arrêter là. La séance avait été riche en émotion pour le jeune KWPN et il méritait à présent son après-midi au paddock.
[1228 mots]
crédit : PsychoShinigami
Whappa
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Ven 27 Nov - 12:20
Et bien je le pensais beaucoup plus sûr de lui que ça moi ce KWPN
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venom
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Sam 28 Nov - 14:37
Calme et rectitude | Gabriel & Black Coffee❀ 1 100 mots
En cette belle matinée, Gabriel était de retour au domaine du Valhalla pour une nouvelle séance avec Black Coffee, axée sur le calme et la rectitude. Il avait déjà pu se faire une excellente idée du potentiel et des capacités de l’étalon lors de leur première rencontre et cette seconde fois ensemble leur permettrait de peaufiner le travail commencé. Avant toute chose, il s’était dirigé vers la carrière afin d’y monter son dispositif puis était allé aux écuries pour préparer le kwpn. Fidèle à lui-même, l’étalon eut un peu de mal à tenir en place sans pour autant se montrer irrespectueux et Gaby parvint à le seller sans trop d’encombres. Rapidement, le couple se trouva à l’arrêt au milieu de la piste sablonneuse, le cavalier reprenant d’abord ses exercices de décontraction à pied. Bien vite, Black Coffee reprit le pli des cessions de mâchoire, desserrant les dents pour venir mâchouiller son mors et tenant l’attitude bien plus longtemps que la dernière fois. Ils enchainèrent sur les flexions puis les extensions d’encolure, l’étalon se montrant coopératif et concentré. Quand il fût relativement détendu, Gabriel mit enfin pied à l’étrier pour s’atteler au travail monté. Il commença par faire marcher le kwpn rênes longues dans la carrière, lui demandant quelques figures de manège plutôt basiques au poids du corps. D’un pas actif, sa monture s’exécuta sans trop de peine, intégrant rapidement les changements de direction et se mettant à l’écoute de son cavalier. Gaby l’immobilisa, prenant un peu plus de contact avec le mors avant de reprendre les exercices vus au sol. Progressivement, il le fit céder avant d’amener son encolure dans une flexion d’un côté puis de l’autre. Ils répétèrent la même chose plusieurs fois, marchant quelques foulées avant de reprendre pour ne pas trop lasser le kwpn.
Ils évoluèrent ensuite au trot sur des lignes droites, Gabriel commençant dès à présent à rechercher une certaine rectitude. Veillant à ce que l’ensemble du corps de Black Coffee soit aligné, de la queue aux oreilles. Il le laissa d’abord se mettre dans une attitude confortable, contrôlant simplement sa cadence et l’empêchant d’accélérer ou de ralentir l’allure de son propre chef. Au bout d’un moment, l’étalon céda de lui même sa mâchoire, venant se poser tranquillement sur son mors dans une posture probablement plus agréable pour lui. Gaby le félicita de la voix, ravi qu’il ait pris de lui-même cette initiative et se chargea de l’accompagner au mieux dans son confort. Ils poursuivirent la détente au trot en incluant des variations dans l’amplitude, Black forçant un peu pour essayer de se soustraire aux allures plus rassemblées. Voyant qu’il n’aurait pas gain de cause, il s’évertua à faire ce que Gabriel lui demandait, non sans tester les limites à certains moments. Après un court temps de pause, ils évoluèrent brièvement au galop, le cavalier se focalisant un maximum sur la décontraction et la rectitude. Le kwpn parti d’un bon train sans pour autant prendre la main ou faire des foulées démesurées, récompensé par une caresse sur l’encolure pour le calme dont il faisait preuve. Repassant au trot, le couple fit une rapide détente à l’obstacle en sautant une croix isolée, Gabriel faisant varier le sens et la direction des abords mais prenant garde à toujours bien centrer sa monture sur les sauts et à le faire aller droit jusqu’à la piste après réception.
Gaby le laissa marcher un peu rênes longues, le dirigeant autour du premier dispositif qu’il avait installé à son arrivée. Composé de deux croix en saut de puce puis d’un vertical deux foulées plus loin et enfin un soubassement pour terminer la ligne, il leur permettrait de se forcer à travailler dans le calme et à conserver une trajectoire droite s’ils ne voulaient pas passer à côté du dernier obstacle. Ils commencèrent par l’aborder au trot afin que Black Coffee ne soit pas surpris par les sauts rapprochés, prenant le galop avant le vertical. Le jeune homme s’efforça de porter son regard au loin, guidant sa monture bien au milieu du soubassement. Le second passage fût moins réussi, Gaby se reposant trop sur ses lauriers et laissant l’étalon se décaler à droite pour sauter le dernier obstacle sur son bord, à moitié dans le vide. Il le félicita tout de même, le kwpn ayant choisi de le franchir malgré tout plutôt que de dérober alors qu’il aurait pu le faire sans difficulté. Le cavalier tâcha de se concentrer de nouveau sur l’exercice, l’abordant cette fois au galop et faisant varier le nombre de foulées entre le vertical et le soubassement. Black eut du mal à en mettre le plus possible, forçant sur son mors pour aller contre les indications de Gabriel. Ce dernier reprit l’étalon dans le calme, l’obligeant à avoir le moins d’amplitude possible sur l’une des longueurs de la carrière avant de le rediriger vers le dispositif. Cette fois, il parvint sans trop de mal à caler les six foulées demandées tout en gardant la rectitude. Gaby le caressa longuement en le laissant repasser tranquillement au pas, lui laissant un moment pour souffler avant de s’attaquer à la dernière partie de la séance, un exercice qui ne leur laisserait pas la moindre marge d’erreur.
Reprenant un galop cadencé, Gabriel mena le kwpn sur la seconde ligne qu’il avait préparée à côté de la première, composée exclusivement de soubassements séparés chacun par une seule et unique foulée. Un peu hésitant face à ce dispositif de quatre petits sauts, Black Coffee se déporta sur la droite avant le premier, refusant catégoriquement de reprendre la trajectoire demandée par son cavalier. Le retravaillant dans le calme sur le plat, Gaby l’y amena une nouvelle fois, se redressant bien dans sa selle et ajustant son couloir de rênes, les jambes au contact. Malgré une légère hésitation, l’étalon s’élança et franchit l’ensemble de la ligne, emporté par le mouvement en avant. Il reçut une caresse pour toute récompense avant que le couple ne répète plusieurs fois l’exercice dans les deux sens. Ayant trouvé rapidement son rythme et guidé avec minutie par Gabriel, le cheval enchaina quasi parfaitement le dispositif, son cavalier prenant soin à le garder droit avant et après les sauts. Il n’insista pas plus que nécessaire, sa monture s’étant montrée plutôt bien disposée à tout ce qu’il lui avait proposé jusqu’à présent. Laissant filer ses rênes, il le fit marcher dans toute la carrière à son aise avant de mettre pied à terre pour avancer à ses côtés pendant quelques minutes. Le kwpn ayant reprit son souffle, il le ramena à l’écurie afin de le panser et lui offrir quelques bonbons.
Misspalikoa
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Sam 28 Nov - 15:42
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Misspalikoa
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Dim 29 Nov - 14:14
Stage de TAP - JOUR 01
Black Coffee & Tedrick
29/11/20
Laissant sa main glisser le long de l'encolure, Tedrick était particulièrement attentif aux indications de la maître de stage. La carrière était presque aussi grande qu'à la maison, autant dire qu'il y avait de la place. Pourtant bientôt la plupart de l'espace allait être occupé par le petit groupe de cinq couples. Tous étaient propriétaires et désiraient s'améliorer en travail à pied avec leurs chevaux. Le jeune homme avait songé que l'idée n'était pas mauvaise, après tout ce n'était qu'à une quinzaine de petites minutes en voiture, ainsi Black Coffee pouvait rentrer tous les soirs et retrouver son box douillet et ses copains. Le stage devait se dérouler sur trois jours au total mais le premier avait d’ores et déjà était annoncé comme plus calme, le temps d'évaluer le niveau de chacun. Le stage était plutôt bien organisé. La matinée était réservée à la partie théorique, et l'après-midi à la pratique. Et c'est bien ce qu'ils allaient faire aujourd'hui! En tout cas les choses s'annonçaient bien. Coffee avait beau être un peu titillé par la présence d'autres chevaux qu'il ne connaissait pas, il restait tout de même plutôt aux ordres. Il avait bien intégré que "non" c'était "non", et ça facilitait bien la vie de son propriétaire. Après un pitch de quelques minutes, la maître de stage annonça le premier exercice du jour.
Empruntant un cheval pour faire la démonstration, la femme qui les encadrait expliqua que l'idée de ce premier exercice était de faire reculer le cheval hors de sa zone personnelle. C'était un exercice intéressant et important pour instaurer les bases du respect. De plus, cela permettait de poser des limites que le cheval ne devait pas dépasser en matière d'espace personnel. Le cheval devait comprendre qu'il ne pouvait franchir cette zone qu'avec l'invitation de son propriétaire. Après avoir bien écouté et observé la démonstration, c'était au tour des élèves. La carrière avait été délimité en cinq zones de travail à peu près équitables, et Tedrick avait hérité d'un carré de travail à gauche de la porte. Cet exercice il le connaissait déjà à peu près, mais Black Coffee pas du tout. Se plaçant à côté du licol comme on le lui avait montré, Tedrick tenait la longe juste sous le mousqueton. Fermement décidé à faire reculer le KWPN, il avança vers lui en gardant le bras bien tendu. Essayant de ne pas garder le buste dans l'axe de sa monture pour éviter les coups de tête, il gardait en tête son objectif : le faire reculer d'au moins un pas. Comme il s'y attendait le jeune cheval ne comprit pas tout de suite ce qu'on attendait de lui et par réflexe leva la tête pour échapper à la demande. Voyant la difficulté la maître de stage s'approcha d'eux pour donner quelques conseils. Après deux tentatives suivantes infructueuses, surtout par incompréhension de la part du bai, il esquissa un pas vers l'arrière. Aussitôt il relâcha sa demande et félicita d'une friandise bien méritée. Toujours en veillant à ce que sa monture ait son attention portée sur lui, ils répétèrent cet exercice à plusieurs reprises. D'abord se contentant d'un pas, puis deux et finalement trois. Une bonne quinzaine de minutes s'étaient écoulées depuis le début de l'exercice, et après avoir observé chaque participant, la maître de stage proposa à ses élèves de passer au second exercice du jour.
Le second exercice qu'ils allaient voir aujourd'hui consistait à capter l'attention du cheval. À nouveau la maître de stage choisit au hasard un cheval parmi ceux des élèves. C'était au tour d'une grande ponette rouanne de passer pour la présentation. Attentif aux explications tout en caressant machinalement le toupet de son cheval, il enregistra toutes les informations nécessaires avant de se tourner vers le bai. L'exercice avait pour but de capter l'attention du cheval, c'est-à-dire avoir les deux yeux face à lui. Il avait aussi pour but de contrôler et pouvoir éloigner les postérieurs. En somme, de contrôler les pieds du KWPN. Se tenant face à Black Coffee dans leur espace de travail, Tedrick se déplaça par un mouvement tournant, un peu comme s'il marchait sur un demi-cercle qui se rendait vers la croupe du bai. Fixant ses hanches avec les yeux, l'entier le suivait du regard, sans plus de réaction. Après deux tentatives infructueuses, le bai devant déplacer son arrière-main, la maître de stage incita le jeune homme à prendre son stick. Lui prenant la longe des mains poliment, elle lui montra calmement comment s'y prendre. Après deux tentatives toujours aussi peu réussies, Black Coffee décala finalement ses postérieurs. Alors Tedrick recommença, agitant le stick tout en se déplaçant vers la croupe et en bloquant la tête pour qu'il ne parte pas vers l'avant. Rapidement l'entier décala ses postérieurs, ce que son cavalier récompensa aussitôt en relâchant la demande et en lui offrant une friandise bien méritée.
Lorsque tous les élèves eurent réussi, la maître de stage proposa de passer au dernier exercice du jour. Il s'agissait d'obtenir l'immobilité du cheval. L'exercice était un peu un prolongement de celui qu'ils venaient juste de voir, et cette fois-ci c'est Coffee qui fut réquisitionné pour une démonstration. Après avoir donné ses consignes et astuces, il rendit la longe à Tedrick qui rejoignit sa zone de travail. Cette fois-ci l’exercice promettait d'être délicat pour le bai qui aimait par-dessus tout bouger. Alors l'idée était de rendre l'immobilité confortable et le mouvement inconfortable. Ayant compris comment reculer, cette partie-là de l'exercice fut assez rapide à maîtriser pour le jeune entier. Dès qu'il eut reculé d'à peu près deux mètres, Tedrick prit une grande inspiration et resta immobile et détendu tant que sa monture restait à l'arrêt. En revanche, dès qu'il cherchait à s'avancer ou se montrait distrait, il lui demandait de lui faire face comme dans l'exercice précédent en captant son attention. Dès qu'il restait immobile, même quelques instants, son propriétaire le rejoignait pour le caresser et lui offrir une friandise. Alors au fur et à mesure il demanda l'immobilité plus longtemps ou se décalait très légèrement pour demander l'exercice ailleurs. Au final l'exercice ne semblait pas poser plus de problèmes que ça à la plupart des cavaliers présents. Ainsi, après une bonne vingtaine de minutes, le maître de stage observa un à un chaque couple faire avant d'annoncer la fin de la séance. Les chevaux comme leurs propriétaires méritaient un peu de repos. En tout cas Tedrick était content de ce premier jour aux côtés du bai qui semblait jouer le jeu avec autant de curiosité que de plaisir.
[1086 mots]
crédit : PsychoShinigami
Whappa
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Je me demande comment vont se passer les prochains jours!
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Misspalikoa
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Dim 29 Nov - 16:39
Stage de TAP - JOUR 02
Black Coffee & Tedrick
29/11/20
Tout comme la veille, Tedrick s'était de nouveau rendu sur les lieux du stage de travail à pied auquel il participait. La veille Black Coffee avait été vraiment bien malgré une presque première. Pour lui, le travail à pied se résumait principalement à de la désensibilisation, alors il avait beaucoup de choses à apprendre. Comme la veille la matinée avait été consacrée à la théorie, ou du moins les savoirs éthologiques. Ce n'était que sous les coups de 14 heures que tout le monde avait gagné la carrière, accompagné de leurs chevaux respectifs, afin de poursuivre le travail commencé la veille. Aujourd'hui justement, la séance allait être dédiée à un peu de désensibilisation. Étant un outil fortement utilisé, cette séance allait être dédiée principalement à la désensibilisation au stick et au parfait calme du cheval. En soit, ça ne devrait pas être bien compliqué puisque Black Coffee y avait dors et déjà était familiarisé par le passé. Mais c'était un cours pour débutant après tout, alors il fallait bien y passer. Le temps d'expliquer aux élèves et de faire une petite démonstration de ce qu'elle attendait, la maître de stage envoya chaque couple dans sa zone de travail attribuée la veille. C'est ainsi que, aux côtés de Black Coffee, un stick à la main, Tedrick s'apprêtait à commencer.
Le premier exercice était simple, il consistait à caresser le cheval avec le stick pour pouvoir toucher le bai sur la totalité du corps sans crainte ni appréhension vis à vis du stick. En théorie c'était déjà acquis pour le jeune entier. Malgré tout, pour commencer, Tedrick se plaça à la hauteur de son épaule gauche en gardant une certaine longueur de longe permettant de le contrôler sans l'empêcher de bouger. Car après tout, l'empêcher de bouger nuirait à son apprentissage. L'idée était d'utiliser le principe de l'approche-retrait, c'est à dire aller jusqu'au moment où le cheval ne pouvait plus faire l'effort de tolérer le stick, puis le retirer avant qu'il ne bouge. Dans un premier temps le jeune homme cherchait à le toucher au niveau du garrot, puis s'éloignait peu à peu, restant prudent lorsqu'il était dans une zone aveugle de sa monture. Malgré tout on ne pouvait pas dire que Black Coffee était perturbé. Il était sereins et ne bougeait quasiment pas. Tedrick poursuivit tout de même l'exercice avant de continuer en déplaçant le stick autours de cheval, gardant une partie de la cordelette du stick dans la main, puis en envoyant ladite cordelette sur le cheval, sans jamais la moindre opposition. Et même si le bai commençait à montrer qu'il s'ennuyait, il avait un très bon comportement.
Lorsque la désensibilisation au stick fut acquise pour tous les chevaux, la maître de stage proposa de passer à l'exercice suivant. L'idée était simple, faire baisser la tête du cheval en exerçant une pression sur le nœud du licol. L'objectif était simple, pouvoir faire baisser la tête du cheval avec une simple légère pression sur la longe. Pour ce faire, Tedrick appliqua les indications de la maître de stage. Il ferma lentement sa main juste en dessous de la longe. Progressivement il exerça une pression vers le bas pour inciter sa monture à baisser la tête. Ne comprenant pas l'idée, comme beaucoup de chevaux, Black Coffee résista à la pression exercée sur la longe. Puisque Black Coffee ne comprenait pas le jeune homme augmenta la pression sur la longe. Comme un poteau, le cheval devait résister contre lui-même et non par contre les biceps de son humain. Commençant à s'impatienter et montrer en pression Black Coffee envoya un coup de tête que son propriétaire esquiva de justesse. Aidé par la maître de stage qui vînt à leur secours en voyant la difficulté, il ramena le bai au calme, non sans difficulté, avant d'obtenir de lui qu'il cède, même pour seulement quelques millimètres. Dès qu'il eut enfin cédé il fut largement félicité d'une caresse et d'une friandise. Il fallut quelques tentatives supplémentaires pour que Black Coffee ne comprenne enfin ce qu'on attendait de lui, toujours récompensé à chaque réussite.
Lorsque tous les élèves eurent réussi l'exercice avec leurs chevaux respectifs, la maître de stage réunit tout le monde pour passer à l'ultime exercice du jour. L'exercice était assez similaire, l'idée était de faire baisser la tête du cheval, mais cette fois-ci à l'aide d'une pression sur sa nuque. Après la démonstration accompagnée d'explications, alors les élèves entreprirent de réaliser l'exercice. Retournant dans sa petite zone de travail, Tedrick attaqua donc en compagnie du KWPN. Il fallait réussir à lui faire baisser la tête en plaçant deux doigts derrière ses oreilles et en mettant quelques grammes de pression. Il fallait aussi que le cheval ne s'oppose pas et qu'il maintienne la tête baissée et tournée vers son cavalier sans éprouver le besoin de se défendre. Sachant très bien que Black Coffee appréciait les caresses derrière les oreilles, affectueux comme il était, il put placer ses doigts juste derrière le licol sans opposition. Dès lors, il exerça une légère pression vers le bas, jusqu'à ce que le bai trouve la solution à la demande qu'on lui faisait. Il fallut d'intenses réflexions et une perte de patience pour qu'il baisse la tête, ne serait-ce qu'un peu, mais sa tentative fut largement récompensée. Ils recommencèrent alors l'exercice, commençant toujours par une demande légère qui se transformait en pression. Il fallut plusieurs répétitions évidemment pour que la demande soit comprise correctement par Black Coffee, mais Tedrick voyait bien qu'il avait progressé depuis le premier jour. Très fier de son jeune entier, Tedrick lui tendit une friandise avant de le grattouiller au niveau du garrot. La séance s'achevait pour aujourd'hui, et le lendemain serait la dernière avant de retourner à leur train quotidien.
[954 mots]
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Dim 29 Nov - 17:14
On dirait que Black se fait déjà plus tendre...
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Misspalikoa
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Dim 29 Nov - 23:57
Stage de TAP - JOUR 03
Black Coffee & Tedrick
29/11/20
Alors voilà, c'était l'ultime jour de stage. Dès ce soir, Black Coffee retrouverait son box, son paddock et ses copains et pas seulement pour une poignée d'heures dans la matinée ou le soir. Pour tout dire il avait apprécié cette expérience un peu différente de ce dont il avait l'habitude, et nul doute que cela serait bénéfique pour le bai aussi. Cette fois-ci il n'y avait pas de cours théorique. Le matin, les cavaliers devaient aller en carrière tandis que l'après-midi serait réservé à un barbecue pour fêter la fin du stage. Cela tombait bien, Tedrick salivait à la seule idée de manger de la viande. En tout cas dans l'instant, il était au côté de son brave cheval de sport qui tirait sur la longe en reculant les oreilles, se faisant faussement menaçant vis-à-vis du cheval d'à côté. Le temps d'un discret "non" et d'un à-coup sur la longe pour le ramener à la raison. Écoutant les dernières recommandations et révisions de ce qui avait été vue la veille, la maître de stage permit alors à ses élèves de commencer.
Le premier exercice consistait en une flexion latérale. C'était un exercice qui permettait notamment d'améliorer la souplesse et amener à la décontraction. Que de choses positives pour le jeune bai qui manquait grandement de décontraction justement. Reproduisant les explications de la maître de stage, Tedrick commença par se placer à l'épaule de son cheval, à peu près à hauteur de garrot. Doucement, il glissa sa main le long de la longe en direction du licol en fermant lentement les doigts pour mettre de la tension progressivement. Dès que le cheval répondait à la tension plutôt que d'y résister, alors il fallait ouvrir les doigts. Tout était question de timing, après tout cela résumait bien l'univers de l'équitation en règle générale. N'ayant pas de réelle difficulté à comprendre ce qu'on attendait de lui, Tedrick se permit de lui demander progressivement une flexion de plus en plus prononcée, jusqu'à ce qu'il puisse mettre le nez au niveau de ses côtes ou presque! Après tout, malgré un entraînement régulier, il manquait encore un peu de souplesse et ce genre de soucis ne se réglerait pas en une seule séance. En revanche les résultats furent rapidement concluants. Et après quelques félicitations de la maître de stage, le jeune homme écouta attentivement les consignes de l'exercice suivant.
Pour le second exercice il s'agissait de déplacer l'arrière-main par "sensation". Il fallait donc isoler les différentes parties du cheval et sensibiliser pour déplacer. Conformément à ce qu'on lui avait indiqué il commença par capter l'attention du bai, comme on le lui avait appris, puis à l'aide de son stick toucha les hanches afin de l'inciter à les déplacer. Pour commencer il le touchait au niveau de la cuisse, et lorsque Black Coffee fut un peu plus à l'aise, il le déplaçait sur le flanc. C'était au même niveau que là où se trouvait sa jambe lorsqu'il demandait une mobilisation en selle. Dès que l'entier acceptait de déplacer ses hanches, alors Tedrick félicitait aussitôt en relâchant la demande pour le remettre dans le confort. Caressant et lui tendant une friandise. Encore une fois tout était question de timing, car relâcher au bon moment permettait au cheval de comprendre et de répondre correctement la prochaine fois. C'était un exercice intéressant parce qu'il permettait entre autres d'améliorer la sécurité à pied, notamment en pouvant travailler ou isoler les différentes parties du corps de sa monture et de les faire céder sur demande. Quoi qu'il en soit, l'exercice était réussi pour le binôme, prêt pour le dernier exercice du jour.
L'exercice était un peu similaire, mais cette fois-ci il était question de déplacer les épaules et non plus les hanches. Même principe que précédemment, Tedrick se tenait au niveau de l'épaule de l'entier. Une main se tenait au plus proche de la tête tandis que l'autre se tenait derrière l'épaule, à peu près au niveau de la sangle. Petit à petit il se mettait donc en mouvement en augmentant la pression qu'il mettait sur son doigt sur le cheval. Un peu à tâtons au début Black Coffee croisait timidement l'antérieur le plus proche de son propriétaire devant l'autre. Il fallut plusieurs petits essais pour obtenir un joli croise papatte, mais on ne pouvait pas dire que le bai n'y mettait pas du sien. Tedrick avait même l'impression que le travail à pied lui plaisait. Sans doute parce que ça lui changeait du plat classique et pour les caresses et friandises supplémentaires qu'on lui accordait. En tout cas après une petite quinzaine de minutes on pouvait presque dire que l'entier était plus que familiarisé avec le principe. Ce n'était pas parfait, mais c'était un très bon début aux yeux de Tedrick qui ne pouvait pas s'empêcher de se sentir fier des progrès de son protégé ces derniers jours. Et puis voilà qu'après quarante cinq minutes, la maître de stage félicitait ses élèves. La fin de la séance était annoncée, et Tedrick allait pouvoir profiter d'un bon barbecue. Quant à Black Coffee, il avait bien mérité quelques jours de vacances.
[848 mots]
crédit : PsychoShinigami
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Lun 30 Nov - 11:13
Félicitations d'avoir été au bout de ce stage, tu peux retourner à ton programme initial désormais
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Kyare
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Lun 30 Nov - 23:24
entraînement dressage
black coffee & kajsa
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Le bai était intenable. On l’avait prévenu, et Kajsa avait cerné la bête assez rapidement au pansage, mais cela faisait bien sept ou huit minutes qu’elle faisait marcher l’étalon et elle venait seulement de réussir à l’avoir dans une attitude plus ou moins acceptable – c’est à dire ne tentant pas de lui voler un départ au trot ou piaffant d’impatience à chaque coin de carrière. Si l’allure du bai était vive, la cavalière le laissa faire : il était une erreur de vouloir trop canaliser un cheval qui va de l’avant, même de trop, tant qu’elle pouvait l’avoir un minimum calme. Le hollandais secoua la tête, ronflant, manifestement lassé d’être au pas, mais la brune insista pour marcher encore quelques minutes : elle voulait que le mâle s’échauffe correctement. L’avantage était que la carrière était déserte, il n’y aurait donc pas d’influence parasite sur l’entier. Au bout d’une bonne douzaine de minutes au pas, elle félicita sa monture d’une caresse sur l’encolure pour son calme et le laissa basculer dans l’allure supérieure, contrôlant la transition pour ne pas qu’il fasse n’importe quoi : Black Coffee ne se fit pas dire les choses deux fois et prit le trot immédiatement, visiblement bien content de pouvoir se dégourdir les jambes. Pour ne pas le laisser chauffer, la suédoise ne lui laissa pas le temps de s’ennuyer, enchaînant figures de manège et transitions comme à son habitude, ce qui sembla plutôt bien fonctionner sur le mâle bai, qui restait concentré. Au bout de quelques minutes, elle vint doucement reprendre un peu de ses rênes pour obtenir un contact plus franc avec la bouche de l’entier, qui céda au bout de quelques secondes.
Elle le fit ensuite repasser au pas, longeant la barrière de la carrière jusqu’à une largeur, ou elle doubla dans la longueur en C et, plaçant ses aides et se préparant déjà à un éclat lorsqu’elle demanda le galop ; ce qui ne manqua pas d’arriver. Le KWPN explosa presque littéralement, se soulevant dans une sorte de bond et battant l’air de sa queue avant d’adopter une foulée normale, jetant un coup les fesses – par trop-plein d’énergie ou par simple enthousiasme, Kajsa ne sut le dire – cependant elle ne lui laissa pas faire trois foulées ainsi, le faisant immédiatement retomber au pas et attendant d’avoir le calme pour redemander, un peu plus loin, un second départ. À nouveau le bai lui fit part de sa technique explosive, qu’elle ne laissa pas davantage passer, repassa l’étalon au pas et, puisque déjà ils atteignaient A, elle fit une petit demi-volte pour revenir sur la ligne du milieu de la carrière, retentant un départ. L’entier pointa ses oreilles vers l’arrière, probablement un peu contrarié de ne pas pouvoir galoper comme il l’entendait, mais enfin, se décida à prendre le galop plus posément, ne manquant cependant pas de fouailler de la queue ; pour ne pas lui laisser la possibilité d’accélérer, et comme ils étaient à main gauche, la brune lui fit décrire un cercle et demi au galop à gauche, repassant au pas sur la piste sur un Black Coffee quelque peu réticent. Ne souhaitant pas qu’il passe sa frustration sur son exercice, elle le laissa trotter une petite longueur avant de le repasser au pas en doublant à nouveau dans sa largeur de carrière, jouant un peu dans ses doigts pour inciter le KWPN à détendre un peu son encolure. Un peu avant le milieu de la carrière en X, elle plaça ses aides et, fermant le talon, demanda un nouveau départ au galop, à droite cette fois-ci : le bai s’exécuta facilement, semblant avoir à peu près compris – du moins pour le moment qu’il ne devait pas exploser à chaque départ. Comme à l’autre main, elle fit un petit cercle à main droite puis continua sur sa trajectoire sur un demi-cercle de plus avant de remettre l’entier droit sur la piste et de demander une transition au trot, puis au pas, le laissant s’étendre sur quelques pas.
La brune remonta finalement ses doigts sur les rênes à nouveau, se redressa alors que le KWPN faisait de même ; puis elle le fit partir au trot, le repassant au pas en jugeant sa transition trop peu calme puis pressant les mollets à nouveau ; si Black Coffee avait un peu dépensé de son trop-plein d’énergie, elle sentait la frustration le gagner à nouveau. D’une voix qui se voulait posée, elle parla au mâle, dans le but de lui faire comprendre qu’elle attendait de lui uniquement moins d’éclat et davantage de précision. Elle doubla, dans la longueur cette fois-ci, pour changer de main, restant à la même allure ; puis elle installa l’entier sur un cercle à main gauche où elle lui demanda un premier départ au galop, qu’elle laissa durée quelques foulées avant de ralentir, mais juste assez pour que le bai ne le prenne pas comme une punition et comprenne que son départ avait été correct – contrairement aux premiers où elle avait veillé à ce qu’il ne fasse pas davantage qu’une foulée. Ne finissant pas son cercle, Kajsa partit dans une diagonale à travers la carrière, allongeant un peu le trot, et demandant un départ à droite en rejoignant à nouveau la piste sur les quelques mètres qu’elle y resta avant de partir sur un cercle à droite cette fois-ci. Elle refit le huit de chiffre deux fois, variant la diagonale : la deuxième fois allongeant le galop, la troisième le rassemblant, au maximum qu’elle pouvait le demander au vu du jeune âge de l’hollandais. Enfin, elle le fit repasser au pas, relâchant les rênes : Black Coffee ne se fit pas attendre pour étirer son encolure, que la suédoise flatta, le laissant récupérer un peu avant de descendre. Une fois à terre, Kajsa récupéra les rênes de l’étalon pour le ramener à l’aire de pansage des écuries ; comme lorsqu’elle l’avait préparé, la brune prit soin de ne pas laisser le mâle rentrer trop dans son espace personnel ayant appris à ses dépends que le bai était visiblement du genre à câliner n’importe quel bipède prêt à lui apporter son attention. Une fois son filet, ses protections de dressage et son tapis rangé, ainsi que la selle de la cavalière soigneusement remis dans sa housse, elle prit le temps de panser l’entier et de vérifier que tout était en ordre, avant de le ramener à son box.
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Lun 30 Nov - 23:52
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Cavalier pro - niv. 0
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Mar 1 Déc - 22:53
CSI future élite
Black Coffee & Kristen
01/12/20
Perchée sur sa farouche monture, Kristen prenait une grande inspiration. Ses épaules retombèrent mollement tandis que le bai prenait un trot décousu, précipité, avant d'adopter un galop nerveux lorsque sa cavalière frôla sa côte. Un peu dur dans sa bouche la jeune femme jouait dans ses doigts pour tenter de le canaliser. En vain. L'étalon poussa sur ses postérieurs, bondit et décocha une ruade à la réception. Donnant quelques coups de tête nerveux, l'entier n'était pas habitué à changer de cavalière, et n'avait sans doute pas vu son propriétaire le regarder, perché sur Jailhouse Polka qui devait entrer au tour suivant. Les haut-parleurs crièrent par-dessus la musique le nom du cheval, ainsi que sa cavalière. Faisant un cercle pour le canaliser un peu la jeune femme se dirigea vers le premier obstacle, un oxer beige et bordeaux.
Se précipitant un peu sur l'obstacle, le bai brun plia habilement les membres et franchit l'obstacle en marquant une petite marge. Toujours avec entrain il allongea de peu sa foulée, continua droit puis brisa sa courbe dans un demi-cercle qui s'en allait droit vers un vertical bleu, gris et rose dont les chandeliers représentaient un coeur. Obtempérant un peu malgré lui il ralentit de peu l'allure, prépara son saut et s'envola, jetant les postérieurs pour bien s'équilibrer avant de retrouver la terre ferme. Gardant sa monture aussi droite que possible Kristen regardait avec détermination le vertical blanc et noir qui arrivait quelques foulées derrière. L'entier rua une nouvelle fois puis se dirigea avec rage vers le second obstacle qu'il franchit d'un bond puissant. Aussitôt le duo bifurqua à gauche. Ils longèrent la clôture sur quelques mètres avant de briser la ligne pour venir affronter un oxer décoré en papillons orange, blanc et noir. Prenant soin de ne rien toucher Coffee s'envola par-dessus, fit un saut de mouton pour indiquer sa joie, puis décrivit un trois quarts de boucle pour venir se frotter à un oxer blanc, noir et rouge sous lequel se trouvait une bâche remplie d'eau symbolisant une rivière. Il avait travaillé ça à la maison, et il après une très courte appréhension son envie d'y aller le rattrapa et il reprit sa cadence pour venir prendre sa battue d'appel et se propulser de l'autre côté. Flattant son épaule Kristen ne tarda pas à le reprendre, trois foulées plus tard se trouvait un oxer jaune et vert, suivit de près d'un vertical vert et jaune. Ils longèrent un moment la piste pour se diriger droit sur un vertical brun et blanc avec une palanque en forme de planche de bois. L'obstacle était très large et les chandeliers ressemblaient aux murailles d'un château. Pas de quoi impressionner le brave KWPN qui le franchit en un instant, prêt à continuer son parcours et sans faute jusqu'à présent. Ils traversèrent une bonne partie de la carrière dans une diagonale pour venir sauter un oxer bleu et blanc qui ne posa aucun problème à l'entier. Le temps de le reprendre et le couple survolait un vertical blanc et bleu. Soufflant un bon coup, presque en apnée depuis le début du parcours, Kristen ne se relâchait pas. Le temps de faire demi-tour et ils se dirigeaient droits vers le second oxer papillon orange, blanc et noir qui, bien que collé au premier, était dans l'autre sens. Pas de problème pour Black Coffee qui prit soin de mettre une bonne marge avant de se diriger vers un oxer blanc et rose. Le bai commençait à fatiguer, il soufflait fort, mais il ne perdait pas son côté guerrier. Il était dans son élément et cela se ressentait, sous la selle du moins. Pas le temps de rêver, un oxer blanc et rose les attendait deux foulées plus loin. Comme d'habitude la jeune femme accompagna le saut avec son corps et ses mains avant de flatter son épaule. Il avait réussi à sortir sans faute, une excellente chose pour une première en CSI future élite!
Si Kristen était fière de sa monture provisoire, Tedrick qui entrait en piste n'en ressentait pas moins. Voir son cheval montrer autant de potentiel et d'envie d'y aller lui faisait plaisir et le confortait dans son choix de carrière. Il serait un excellent cheval de CSI à n'en point douter, si ses prochains parcours se déroulaient aussi bien.
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