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| Clochette
Cavalier du Fond des Temps Messages : 2116
Inscription : 22/04/2015
Age : 29
Localisation : Anciennement Rhéa
 | Mar 4 Juin - 13:07 |
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Believe de Pado 
Believe, étalon anglo-arabe de 9 ans
∞ taille : 1m60
∞ propriétaire : HDP« Né et élevé pour le concours complet, Believe est passé entre les mains de nombreux cavaliers professionnels. Tous le disaient prometteur, mais estimaient qu'il lui manquait la détermination nécessaire pour briller au plus haut niveau. Peu à peu, Believe a révélé une empathie incroyable, il allait de lui même vers les personnes émotionnellement instables ou celles qui n'allaient pas bien. Par sa simple présence, douce et réconfortante, les problèmes semblaient moins importants. Il a été vendu à une personne qui l'a reconverti pour travailler avec les personnes âgées, les personnes en situation de handicap physique ou mental. Believe est d'une gentillesse incroyable, il n'a jamais un mouvement plus brusque que l'autre, il fait toujours attention à tout. Il a été confié au Haras de Pado suite à quatre années de bons et loyaux services, afin qu'il trouve un propriétaire qui lui permettra d'exercer ses talents sans pour autant profiter de ses belles qualités. »► arbre généalogique Parents : unknow
| Poulains : unknow |
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► points ∞ confiance : 30
∞ soins : 19
∞ débourrage : 25/25
• dressage : 16
• saut : 09
• cross : 00
• trec : 00
• course : 00
• endurance : 00
• horse ball : 00
• pony-games : 00
• polo : 00
• amazone : 00
| • pole bending : 00
• reining : 00
• barrel race : 00
• cutting : 00
• trail : 00
• travail à pied : 05
• longe : 04
• longue-rênes :00
• attelage : 00
• balade : 05 |
∞ TOTAL : 39► palmarès ∞ points concours : 00 ∞ Classements :
00 en première place
00 en deuxième place
00 en troisième place • Place avec membre au [url=url]concours[/url] • |
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Magic
Nouveau Cavalier Messages : 47
Inscription : 02/02/2022
Age : 24
| Mer 2 Fév - 21:38 |
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Episode 1 : Première rencontre
Quelle étrange sensation de se retrouver dans une écurie. Combien de temps cela fait-il déjà que j’ai arrêté l’équitation ? Neuf ans si je ne dis pas de bêtise, à mon entrée au lycée. J’avais dû déménager de ma petite campagne de Normandie pour suivre ma mère qui avait trouvé un nouveau travaille à Paris. Je n’avais pas trouvé de centre équestre qui me plaisait en région parisienne. Je n’avais peut-être pas beaucoup cherché non plus… A l’époque j’étais surtout très en colère à cause de ce départ imprévu. Tout c’était fait tellement vite : la séparation de mes parents, le déménagement, l’entrée dans un nouveau lycée… Avec le recul, je pense que je n’étais pas prêt à repartir complétement à zéro.
Aujourd’hui de l’eau à couler sous les ponts. J’ai obtenu un diplôme en comptabilité, travaillé quelques temps dans un gros groupe à Paris mais j’ai vite décidé de quitter cette ville qui n’avait plus rien à m’apporter. Le hasard faisant bien les choses, un ami du lycée m’a contacté il y a quelques mois pour que je vienne lui rendre visite. Lui a décidé après le bac de devenir infirmier et travaille actuellement dans une maison de retraite gérée par une association. Quand je lui ai dit que je cherchais un nouveau boulot pour quitter Paris, il m’a presque sauté dessus.
« Il cherche quelqu’un pour gérer l’administration et la compta là où je bosse ! »
Tout s’est encore une fois fait très vite. J’ai passé un entretien, eu une réponse positive, vidé le studio que j’occupais à Paris pour m’installer dans un deux pièces (Bon sang, la différence de prix !) près de mon nouveau travail.
C’est en discutant avec une résidente de la maison de retraite que j’ai appris l’existence du haras où je me trouve actuellement. J’ai une boule au ventre, une sorte d’excitation et d’angoisse. Nous sommes samedi matin, 9h00. Quelques cavaliers s’afférent dans l’écurie. Je regarde autour de moi, un peu perdu. L’endroit est grand et lumineux. Les quelques chevaux que j’aperçois ont l’air vifs et en bonne santé. Mon air perdu doit se lire sur mon visage car une voix féminine finit par m’interpeler :
« Bonjour ! Je peux t’aider ?
- Bonjour, je suis Murphy Lebon. J’ai appelé lundi concernant une demi-pension.
- Oh c’est toi qui viens pour Believe ! Suis-moi, je vais faire les présentations. »
La jeune femme se dirige vers le fond de l’écurie. Je remarque maintenant que le mot « Monitrice » et brodé sur l’arrière de sa veste. Tout en marchant, je l’attends donner des instructions aux jeunes cavaliers présents. Nous arrivons vers le box d’un magnifique cheval gris. Ce dernier en nous voyant relève sa tête du foin et viens à notre rencontre. Je tends ma main vers lui pour qu’il puisse venir la sentir, avant de venir caresser sa joue.
« Le courant a l’air de bien passer entre vous deux, tu souris enfin ! »
C’est vrai. Je ne l’ai pas remarqué tout de suite mais un sourire s’est immédiatement dessiné sur mon visage en voyant l’étalon. Une grande joie me remplit. Ça faisait tellement longtemps. Believe ne bouge pas. Il me regarde tout simplement avec ses grands yeux calmes, comme s’il comprenait l’importance de ce moment pour moi. Ma main remonte au niveau de son toupet pour venir gratter son front. Il tend un peu son encolure. Il a plutôt l’air d’apprécier !
La monitrice est retournée s’occuper de ses élèves. Est-ce que je peux rentrer dans le box ? Je pense que oui. J’ouvre les loquets et tire la porte vers moi. Believe se recule un peu pour me laisser rentrer. Je passe doucement ma main sur son encolure musclée. L’annonce disait qu’il a du potentiel. C’est surement vrai. Je n’ai aucune ambition en compétition mais c’est agréable à voir, à sentir sous ses doigts. Arrivé au niveau de son ventre, une envie soudaine me vient de poser ma tête sur son dos et de fermer les yeux. L’étalon respire dans un rythme calme et régulier. C’est apaisant… Il n’a pas l’air du tout dérangé par ma présence. Je l’attends mâchonner son foin. Je reste comme ça encore quelques minutes, je ne sais pas combien exactement.
« Merci. »
Je me redresse doucement. Un sentiment de sérénité m’enveloppe. Je laisse mes doigts effleurer le corps de l’étalon qui a relevé la tête. En passant près d’elle, j’en profite pour caresser son chanfrein.
« Je reviendrai bientôt, dès demain même. »
Je ferme la porte du box derrière moi. Il faut que je trouve le bureau, j’ai quelques affaires administratives à régler avec le haras. Il faut aussi que j’ailles acheter un équipement d’équitation. Je n’ai plus rien de mon équipement d’avant. Tout au long de mon chemin vers la sortie de l’écurie, je sens deux grands yeux qui m’observent.
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etoly
Spécialisation élevage - niv. 0 Messages : 8184
Inscription : 23/10/2014
Age : 31
| Jeu 3 Fév - 15:09 |
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Les chevaux ont fini toujours par y revenir  + 3 en confiance + 5  |
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Magic
Nouveau Cavalier Messages : 47
Inscription : 02/02/2022
Age : 24
| Ven 4 Fév - 12:05 |
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Episode 4 : Un bon coup de brosse
Les lundis et mercredis, j’ai la chance de finir le boulot assez tôt ce qui me permet d’être au haras aux alentours de 17h. De plus, je ne travaille pas le vendredi après-midi ce qui me laisse un grand laps de temps pour y aller. Aujourd’hui, nous sommes lundi. Je me suis changé au boulot ce qui fait qu’une fois arrivé, je n’ai plus qu’à récupérer mon sac dans le coffre de ma voiture et à me diriger vers les écuries. Il fait frais mais déjà moins qu’hier matin quand je suis allé voir Believe au paddock. Le ciel est plutôt dégagé. Les rayons du soleil de fin de journée me procurent une légère chaleur agréable.
Il n’y a pas beaucoup de monde aux écuries. Je ne compte que quatre cavaliers qui préparent leur monture. Je les entends parler entre eux de leur weekend respectif. La monitrice, que j’ai croisé samedi, fait partie du groupe. En me voyant, elle me salue amicalement. Je lui réponds d’un bonjour timide. Je ne suis pas toujours très à l’aise pour sociabiliser. Non, en vérité, je ne le suis jamais. J’arrive vers le box du grand gris qui passe sa tête par-dessus la porte quand il m’entend l’appeler. Ses oreilles sont pointées vers moi comme s’il attendait quelque chose. Je ne peux m’empêcher de sourire devant son comportement. On dirait qu’il comprend vraiment tout, qu’il ne lui manque plus que la parole. Discrètement, pour ne pas que les autres chevaux commencent à s’exciter, je sors un morceau de carotte de la poche de ma parka et la lui tends.
« Promis, tu auras l’autre moitié tout à l’heure. »
J’attrape dans mon sac le licol synthétique noir que j’ai acheté samedi et le lui met sur la tête. Je suis presque sûr qu’il ne se sauvera pas de son box mais sait-on jamais. Je pose juste la longe au niveau de son garrot histoire de le laisser manger à sa guise mais que je puisse le retenir en cas d’essai d’évasion. Je pourrais également le conduire jusqu’à l’air de pansage mais trouve ça agréable de rester dans l’intimité de ce box. Je sors mon kit de brosses de mon sac et commence le pansage. Comme je m’y attendais, il reste très calme et attentif à ma présence pour ne pas me bousculer et me laisser passer quand j’en ai besoin. Il mange tranquillement son foin et relève juste légèrement la tête quand un bruit l’interpelle. Alors que je termine de m’occuper de ses sabots, une voix m’interpelle :
« Hey Murphy, on va sauter dans la carrière ça te dit de te joindre à nous ? »
Je lâche le sabot que j’étais entrains de curer et me tourne vers la monitrice qui venait de me parler. Je fais non de la tête.
« Je vais faire du travail à pied aujourd’hui. Une prochaine fois peut-être mais merci d’avoir proposé.
- Ok pas de soucis, amuses toi bien ! Au fait, moi c’est Emma.
- Ça marche, merci Emma. »
La dénommée Emma se retourne et part rejoindre le reste du groupe d’un pas joyeux, faisant se balancer sa queue de cheval blonde derrière elle. Je reste quelques secondes immobile, un peu bête et gêné. J’aurais peut-être dû dire oui, même si j’en avais aucune envie. Ça m’aurait permis de rencontrer un peu de monde. Depuis mon emménagement, je n’ai pas fait de rencontre à part au boulot. Romain, qui est mon seul ami dans la région, m’a bien invité à sortir avec lui, à rencontrer son cercle social mais je n’ai jamais trouvé la force de l’accompagner. Believe me fixe.
« Ne te moque pas, s’il te plait. » lui dis-je avec un fin sourire
Je lui tapote gentiment l’encolure et retourne à ma tâche. Il ne me reste plus qu’à lui démêler les crins. Heureusement pour moi, ils ne sont pas très abondants. Ils sont même presque inexistants au niveau de sa crinière. Une fois fait, je l’équipe de son tout nouvel équipement pour le travail à pied : un licol en corde vert sapin (J’avais raison, cette couleur lui va comme un gant), des guêtres et des protège-boulets noirs. J’ouvre la porte en grand et attrape mon stick que j’avais laissé à côté.
« On y va ? »
Je commence à avancer de façon calme mais énergique incitant Believe à me suivre. Il m’emboîte le pas docilement. En passant devant les autres cavaliers, je m’efforce à leurs lancer un petit « Bonne séance ». Direction le rond de longe.
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Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0 Messages : 57764
Inscription : 17/11/2016
Age : 23
| Ven 4 Fév - 15:10 |
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Le TAP c'est important aussi! Il aura d'autres occasions de sociabiliser! + 3 pts en soins + 3 pts en confiance + 7 |
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Magic
Nouveau Cavalier Messages : 47
Inscription : 02/02/2022
Age : 24
| Lun 14 Fév - 17:48 |
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Episode 6 : Remettre le pied à l'étrier (Partie 1/2)
Nous sommes mercredi, j’arrive au haras de Pado vers 16h50. Le ciel est plutôt dégagé mais un petit vent frais souffle. La température ne dépasse guère les huit degrés. Bon au moins il ne pleut pas et je suis plutôt bien équipé avec ma parka, mes gants et mon bonnet (j’ai même mis un collant sous mon pantalon d’équitation). J’ai tout de même hâte que le printemps et encore plus l’été pointent le bout de leur nez. De plus qui dit beau temps et chaleur, dit également balade à la plage. J’ai vu sur internet qu’il y avait un sentier dédié aux cavaliers pour s’y rendre, non loin du haras. J’espère pouvoir le découvrir avec Believe dans quelques mois. En attendant de pouvoir galoper sur le sable et jouer avec les vagues, pour réévaluer un peu mon niveau sur le dos d’un cheval, je me suis inscrit à un cours collectif qui commence dans un peu plus d’une demi-heure. J’ai pas mal le trac. J’espère ne pas avoir trop perdu depuis le temps et que les autres cavaliers ne me jugeront pas trop. Je ne m’en fais pas pour ce qui est de la monitrice, Emma. Elle a l’air plutôt amicale et puis c’est elle qui m’a proposé de monter pendant un cours qu’elle encadre.
« Tu verras, les cavaliers avec qui tu vas être ont un assez bon niveau mais si je vois que c’est un peu trop compliqué pour toi, on s’adaptera, y a pas de souci. » m’avait-elle dit en m’inscrivant.
J’espère qu’il n’y aura pas besoin d’ajustement. Comme pour me rassurer, je me répète ce vieux dicton : « C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ». Un peu ringard comme dicton. Il me rappelle ma grand-mère maternelle. Pas le côté ringard hein ! Mais cette phrase, dans mes souvenirs, elle la disait souvent. C’était une femme avec un fort caractère et elle aimait beaucoup les chevaux, peut-être plus qu’elle n’aimait les humains. Dans mes souvenirs, elle n’avait pas beaucoup d’amis mais n’avait pas l’air de s’en plaindre. Elle avait ouvert un refuge pour accueillir de vieux chevaux et passait son temps à leurs côtés. Je crois que c’est elle qui m’a mis la première fois sur le dos d’un poney. Ce n’était qu’une petite balade en main mais le début d’une grande aventure.
J’arrive à l’écurie. Des cavaliers de tout âge s’activent ici et là afin de préparer leur monture. Je jette un œil au grand tableau d’inscription qui se trouve à l’entrée. « Cours de 17h30 avec Emma : Dressage – Manège ». Tant mieux, j’aurais été un peu embêté de devoir sauter pour ma reprise. La feuille d’attribution des chevaux est accrochée juste à côté. Pas besoin de la regarder, je sais déjà qui je monte. Par curiosité, je regarde qui sont les autres moniteurs. « Cindy » qui fait une séance de saut avec ses élèves dans la carrière et « Benoît » qui encadre un cours de baby-poneys dans le rond de longe. C’est vrai que je n’y avais pas forcément fait attention mais une partie de l’écurie regroupe des shetlands en stabulation. Les autres équidés, allant du poney B au cheval, sont repartis dans une vingtaine de boxes séparés par une large allée.
Je me dirige vers l’endroit à se trouve Believe qui, la tête par-dessus la porte de son box, regarde l’agitation qui se passe dans l’écurie. Arrivé à son niveau, je pose mes affaires et lui caresse le chanfrein.
« Bonjour mon grand, comment vas-tu ? »
Bien-sûr il ne me répond pas mais je vois dans son regard qu’il a l’air plutôt énergique aujourd’hui. Ses membres et une petite partie de son encolure sont tachés de terre, il a dû passer un sympathique moment au paddock ! Comme il porte une couverture en extérieur, le reste de sa robe grise est plutôt propre.
Je finis de le gratter entre les oreilles et pars chercher sa selle et son filet dans la sellerie. C’est là qu’on trouve tout l’équipement des chevaux du haras, sauf celui des shetlands qui est à part. Je prends ce que j’étais venu chercher et repars vers le box de Believe. Je pose tout sur la porte et attrape mes brosses dans mon sac et le licol du gris. Je le fais reculer un peu pour entrer dans son box et lui enfile son licol sur la tête. Il vient renifler ma parka, il sait que j’ai une friandise pour lui dans ma poche. Je le repousse gentiment. Il n’insiste pas à attrape une poignée de foins qu’il mâchonne tranquillement. Je commence le pansage, en essayant d’enlever le plus possible les tâches brunâtres sur sa robe. Pendant que je le brosse, Believe, les oreilles dressées, regarde toujours l’air intéressé, l’activité de l’écurie. Je fais attention à ce qu’il ne cherche pas à partir en vadrouille mais en tant que cheval bien éduqué, il ne sort pas un sabot de son box.
Une fois le pansage terminé, je regarde l’heure sur mon téléphone : 17h18. Je peux commencer à le seller. Tout d’abord, je lui mets le tapis vert sapin, que j’ai acheté samedi. Il lui va comme un gant ! Je place ensuite sur son dos sa selle. Il s’agit d’une selle mixte en cuir couleur fauve. Je le sangle légèrement, juste à deux trous. Je ressanglerai juste avant de monter. J’attrape son filet qui est de la même couleur que sa selle. Il est composé d’une muserolle simple et d’un mors double-brisure en inox. Believe me laisse le lui mettre sans difficulté. Une fois les derniers réglages effectués, je m’écarte un peu pour regarder le résultat final. Cet étalon a vraiment fière allure. Ses muscles fins mais solides donnent une idée sur ses capacités sportives.
Il ne reste pas longtemps avant le début du cours. J’enfile mes mini-chaps et mon casque avant de retourner près de Believe et de lui caresser l’encolure. Je ferme les yeux et essaie de contrôler ma respiration pour me détendre. Je sens le souffle chaud de Believe sur mon visage. Peu à peu, je cale ma respiration sur la sienne. Une voix féminine, qui ne m’est pas inconnue, s’exclame dans l’écurie :
« A cheval ! »
Je sens ma gorge se serrer.
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Whappa
Spécialisation élevage - niv. 0 Messages : 15398
Inscription : 19/07/2014
Age : 25
| Lun 14 Fév - 18:37 |
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Ouuuh j'espère que ce premier cours va bien se passer  + 2 en confiance + 2 en soins + 5 |
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Magic
Nouveau Cavalier Messages : 47
Inscription : 02/02/2022
Age : 24
| Lun 14 Mar - 21:46 |
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Episode 8 : Une drôle de rencontre
Il est 18h30 quand je sors du manège, suivi de près par l’étalon gris. Ce premier cours a été bénéfique mais un peu éprouvant. Je pense que je vais avoir de sacrées courbatures en me réveillant demain. Ça m’a fait de drôle de sensations de remonter sur le dos d’un cheval. J’ai eu l’impression d’en retrouver certaines comme si c’était hier et d’en découvrir de nouvelles. Il me faudra surement un peu de temps avant de retrouver l’entièreté de mes facultés mais je suis déjà moins inquiet qu’en début de séance. Je pense me réinscrire à quelques cours collectifs, pas à chaque fois car je ne suis à l’aise avec le regard que les autres pourraient avoir sur mes performances. Ils ont l’air de tous avoir un bon niveau et je n'ai pas envie de me ridiculiser à côté d’eux. Je pense également prendre des cours particuliers, après tout j’ai les moyens pour.
Arrivé au box de Believe, je le fais rentrer et commence à enlever son équipement. Je vois qu’il a un peu transpirer à certains endroits. J’irais le faire marcher un peu et brouter quand j’aurais fini de le panser. Il y a une zone d’herbes prévue à cet effet à côté des écuries. Après lui avoir enfiler un licol sur la tête, je commence à passer l’étrille. Pendant ce temps, il regarde tranquillement ce qu’il se passe dans l’allée de l’écurie. Je profite de ce moment de calme pour lui susurrer quelques mots doux. L’une de ses oreilles se tourne en ma direction. J’attrape ensuite le bouchon pour continuer le pansage. Believe, qui a l’air de plutôt apprécier cet instant de réconfort après l’effort, se met à bailler.
« Salut mon beau ! »
Je sursaute et me tourne en direction de la voix. Une jeune femme, pas âgée de plus de vingt ans je pense, se tient à l’entrer du box et caresse énergiquement la tête de l’étalon. Habillée d’un pantalon rouge et noir, de bottes en cuir qui doivent coûter un sacré prix et d’une veste noire dont le logo de la marque me dit vaguement quelque chose, elle a une certaine classe. Ses cheveux bruns rassemblés en un chignon bas rajoute une touche autoritaire à son apparence. Voyant qu’elle a l’air de vouloir rester là, je tente une approche pour ne pas paraître impoli :
« Bonjour, heu… Tu connais bien Believe ?
- Oui, je l’ai régulièrement travaillé. Un super cheval mais il faut avoir un bon niveau pour l’amener au plus haut. »
Elle s’arrête de parler et me fixe de ses yeux gris. Sans discrétion, peut-être même avec une légère exagération, elle me regarde de haut en bas avant de reprendre la parole :
« C’est toi qui l’as pris en DP ?
- Oui, on fait encore connaissance pour l’instant mais on a plutôt un bon feeling, je crois.
- Tu t’es engagé aux prochains concours ?
- Non, je ne suis très concours et puis je viens tout juste de recommencer à monter.
- Ok et bien tant pis pour toi. Bon j’y retourne, tchao. »
Elle tourne les talons et repart aussi brusquement qu’elle était venue. Je reste quelques secondes immobiles, légèrement choqué par la scène qui vient de se dérouler. Est-ce qu’elle est bien venue juste pour être ouvertement désagréable. Je pousse un long soupir et retourne à ma tâche. Believe me regarde. Je lui souris et lui fais quelques gratouilles sur l’encolure. Presque soulagé par ce geste, il tourne la tête et commence à manger son foin. Je sors du box pour poser le bouchon dans mon sac et prendre la brosse douce. Je vois qu’une cavalière qui était présente à mon cours s’approche de moi. Elle n’est pas très grande et ses cheveux roux sont coiffés en une jolie tresse. Si je ne me trompe pas, c’est elle qui montait le cheval au peu mollasson du groupe.
« Hey, est-ce que tout va bien ? Alice te voulait quelque chose en particulier ?
- Non, elle voulait juste "parler". »
J’émet un petit rire gêné. Elle me sourit d’un air désolé en rajustant ses lunettes rondes sur son nez.
« Elle peut être un peu spéciale parfois et pas très agréable. »
Encore un peu brassé par la rencontre avec la dénommée Alice, je n’ai pas forcément envie de plus discuter. Je rentre dans le box pour continuer le pansage.
« Mais tu verras, il y a beaucoup de personnes sympas ici. » Sa voix est douce et cherche à être rassurante « D’ailleurs avec les autres du cours, on a l’habitude d’aller boire un coup dans un petit café pas très loin d’ici. Est-ce que tu accepterais de venir ? »
Je sens ma gorge se serrer. Je continue à brosser l’étalon et m’enferme dans le silence. Je déteste ce genre de situation. Après quelques instants sans réponse, elle continue :
« Mais je comprendrais que tu refuses. Tu es peut-être fatigué après la séance d’ailleurs. Je te dis à la prochaine Murphy. »
Je l’entends commencer à s’éloigner. Mille et une questions se bousculent dans ma tête. Est-ce que j’ai peur de paraître ridicule dans un groupe que je ne connais pas ? Oui. Est-ce que j’ai envie quand même d’essayer de m’intégrer ? Très. Est-ce que je devrais tenter ma chance ? Peut-être… Le dilemme semble pourtant simple mais j’ai dû mal à y répondre. Passant la tête à l’extérieur de la porte du box, je me décide enfin à répondre :
« Heu attends… ! »
Elle se retourne vers moi un peu surprise.
« Je voudrais bien venir mais… Je dois finir de panser Believe, de ranger ses affaires et je veux le faire un peu brouter. Et puis tu as raison, cette séance m’a lessivé. Une prochaine fois ? »
Une certaine joie éclaire ses yeux verts et un sourire franc se dessine sur son visage.
« Ça marche ! A la semaine prochaine alors ! »
Elle s’en va en me faisant de grands signes de la main. La semaine prochaine ? Je ne pensais pas lui avoir indiqué une date précise mais enfin pourquoi pas. Au moins, je pourrais un minimum me préparer et ne pas être pris par surprise. Je pousse de nouveau un soupir et passe une main de mes cheveux. Il s’est passé beaucoup trop de choses en peu de temps. Je sens quelque chose me donner de tout petits coups dans le dos. Je me tourne vers Believe et ne peut m’empêcher de retrouver un fin sourire. D’ailleurs j’ai failli oublier… J’ouvre la poche de ma parka et en sors une carotte que je lui tends. Il la prend doucement dans ma main. J’en profite pour lui caresser un peu la tête avant de recommencer. A mon tour, je commence à bailler. Quand j’aurais fini de m’occuper de ce beau gris, je n’aurais qu’une envie, me reposer et essayer de réduire ce stress qui est monté en moi. En attendant, il faut que je m’active un peu ! Le pansage ne va pas se finir tout seul.
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Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0 Messages : 57764
Inscription : 17/11/2016
Age : 23
| Mar 15 Mar - 11:52 |
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Trop d'émotions pour ce pauvre Murphy XD + 3 pts en soins + 3 pts en confiance + 8 |
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Magic
Nouveau Cavalier Messages : 47
Inscription : 02/02/2022
Age : 24
| Mer 20 Avr - 11:40 |
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Episode 12 : Aux aguets
Je remonte le chemin reliant les paddocks au parking du haras. Believe me suit d’un pas vif. Semblant particulièrement intéressé par tout ce qui l’entoure, sa tête se tourne tantôt au gauche, tantôt à droite, pour observer l’environnement. Je reste néanmoins toujours agréablement surpris par sa politesse. Il ne cherche à aucun moment à me dépasser. Si je ralentis la cadence, je vois qu’il fait attention à ne pas me bousculer même si sa concentration est occupée ailleurs. Lorsqu’un cheval hennit lorsque nous passons près de son paddock, il répond d’un hennissement bruyant qui me fait légèrement sursauter. L’équidé nous dépasse en trottant, Believe le suit du regard.
Arrivés près de ma voiture, je récupère mes affaires dans le coffre. En l’ouvrant, je fais attention à ne pas surprendre l’étalon qui ne réagit pas du tout. Il tend juste son encolure pour voir s’il n’y aurait pas quelque chose d’intéressant à l’intérieur, à manger par exemple. Je le fais gentiment reculer pour pouvoir refermer doucement le coffre. Une fois chose faite, je l’entraîne avec moi vers les écuries.
Je décide d’utiliser aujourd’hui l’air de pansage extérieure. Elle est vraiment très simple mais permet de préparer sa monture sans à avoir à la rentrer dans son box. Plutôt pratique. Située juste à côté des écuries, des anneaux pour attacher les chevaux sont fixés à une grosse barrière en bois. Il y en a dix au total. J’attache Believe au premier et commence par lui enlever sa couverture. D’ici environ deux mois et si les températures remontent bien, il n’en aura plus besoin pour aller dehors. Je sors mon étrille et commence à la lui passer sur les parties charnues de son corps. Je m’attarde un petit moment sur sa croupe car il a l’air de particulièrement apprécier la chose. Il tend son encolure et sa bouche effectue comme une grimace de satisfaction. Le reste du temps, il continue à surveiller attentivement ce qu’il se passe autour de lui. Même en me concentrant, je n’arrive pas à repérer ce qu’il observe ou ce qu’il écoute. Il faut dire que ses sens sont beaucoup plus développés que les miens. Alors que je cherche mon bouchon dans mon sac de pansage, il dresse la tête et les oreilles en direction de la porte des écuries qui est cachées par l’angle du mur. Je ne vois et n’entend toujours rien. Je continue alors le pansage sans y prêter plus attention. Je commence par l’encolure, puis le corps, l’arrière main, pour terminer par les membres.
« Hey Murphy ! Merci pour ton aide de tout à l’heure ! »
Regardant par-dessus le garrot de l’étalon, je vois Emma s’approcher de nous. Elle est débarrassée de ses multiples seaux et à maintenant en main un balai. Quelques morceaux de pailles sont coincés dans ses cheveux blonds. Elle vient caresser la joue de Believe qui tend amicalement la tête vers elle. Tout en continuant ses caresses, elle me demande :
« Alors quoi de prévu cet après-midi ?
- Et bien je pensais vers du travail à pied mais je ne sais pas si Believe va être très réceptif aujourd’hui. Il a l’air d’être un peu sur le qui-vive. »
Comme pour me donner raison, il pousse un fort hennissement, le regard en directions des vastes étendues de prairies. Je perçois la réponse d’un de ses congénères au loin.
« Cela te stresse ?
- Non pas vraiment, c’est juste que je ne suis pas sûr de pouvoir faire une séance constructive. J’aimerai bien le travailler sur certains points mais je sens que ça va être un peu dur aujourd’hui.
- Si tu vois que ce que tu essaies de faire ne marche pas, passes à un autre exercice plus facile. Vous avez tout votre temps pour progresser donc les régressions ne sont pas des échecs. Il y aura forcément des moments où tu vas douter mais il ne faut pas te mettre trop la pression. Sois indulgent avec toi-même. »
Sa voix se veut rassurante et ça marche un peu. Je caresse l’encolure de Believe, qui semble nous écouter, mais au moindre bruit je le vois tendre les oreilles en sa direction. Son attention se focalise sur les moindres détails. Après plusieurs secondes de silence à observer l’attitude de l’étalon, Emma reprend :
« Bon il faut que j’y retourne, bonne séance !
- Merci, travaille bien. »
Accompagnant le geste à la parole, je lui fais un bref au revoir de la main. Believe la regarde partir avant de tourner la tête vers moi. Je ne peux m’empêcher d’émettre un léger rire et de venir lui gratter le chanfrein. Jugeant que le pansage est terminé, j'attrape mon cure-pied pour continuer de le préparer. Je n’ai aucun mal à lui prendre les pieds, il me les donne de lui-même. C’est plutôt agréable. Je lui enfile ensuite guêtres et protège-boulets avant d’échanger son licol plat contre un licol en corde. Comprenant surement que nous allons bientôt partir travailler, je le sens se tendre au bout de la longe. Je lui souris un peu inquiet. Une boule commence à se former au niveau de mon ventre. Détends-toi Murphy, tout va bien se passer… J’attrape mon stick et commence à prendre la direction du rond de longe, toujours un peu anxieux, suivi par l'étalon.
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Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0 Messages : 57764
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| Mer 20 Avr - 12:53 |
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Emma est de bon conseil en tout cas  + 3 pts en confiance + 2 pts en soins + 6 |
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Magic
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Episode 15 : Un rayon de soleil dans les nuages
Je coupe le moteur de ma voiture. « This is the day » du groupe The Cranberries s’arrête en plein refrain, laissant place au bruit des gouttes de pluies qui s’écrasent sur la carrosserie. J’expire bruyamment en m’affaissant de plus en plus dans mon siège de voiture. Je ne cesse de repenser à ma discussion de tout à l’heure avec Romain. « Ta mère a appelé mes parents ce weekend ». Cette phrase tourne en boucle dans ma tête. Pourquoi a-t-elle fait ça ? Et puis son regard désolé… Je n’aime pas que les gens aient ce genre de sentiments à mon encontre, surtout pas lui-même si je sais qu’il ne me juge pas. J’attrape mon portable dans la poche de ma veste et commence à écrire un message :
« Bonjour, je vais bien mais je suis très occupé en ce moment. Ne prends pas contact avec mes amis ou leurs proches. Au revoir. »
Que pourrais-je lui dire d’autre ? Prendre de ces nouvelles ? Ça serait hypocrite de ma part. Lui dire de ne plus jamais me contacter ? Que je coupe les ponts ? C’est très mal vu par la société. Je suis finalement quelqu’un d’hypocrite. Je sors et claque la portière, essayant de balayer en même temps mes rumination.
Le ciel est gris et une fine pluie tombe. J’ajuste ma capuche sur ma tête. Après avoir récupérer mes affaires dans mon coffre, je remonte le chemin menant à l’écurie. Des cours aillant lieux le lundi soir, plusieurs chevaux sont déjà rentrés dont Believe. Je les entends mâchonner tranquillement leur foin. Il est tôt, il n’y a encore personne dans l’écurie. Il est cinq heures moins quart. J’ai demandé un cours privé à Emma pour sauter un peu sans avoir la crainte du regard des autres. Il commence dans un peu plus de trente minutes. Je vais avoir le temps de bien chouchouter Believe. Je ne peux m’empêcher de sourire en m’approchant de son box. Je siffle pour annoncer mon arrivée, il sort sa belle tête d’étalon par-dessus la porte de son box. Je pose mes affaires et caresse doucement son chanfrein. Son regard doux me scrute. Comme bien souvent, je me demande à quoi il pense. Il lève légèrement la tête et sa respiration envoie un souffle chaud sur mon visage. Ressent-il que je suis préoccupé ? En tout cas, il en a l’air. Je pourrais rester des heures à juste le caresser et à apprécier sa présence réconfortante.
« Comment vas-tu aujourd’hui mon beau ? »
Bien-sûr il ne me répond pas mais il ne me quitte pas des yeux. Remontant ma main, je lui gratte doucement l’encolure. Je sens son poids s’appuyer contre ma main. Il a l’air d’apprécier. Je n’arrête la caresse que quand il décide de se décaler légèrement de lui-même. En revanche, aucun de nous deux ne coupe le contact visuel. Dans ce genre de situation, j’ai parfois l’impression qu’il arrive à lire en moi. C’est au bout de cinq minutes que je finis par détourner le regard en rigolant un peu gêné, me rendant compte de la scène étrange qui était entrain de se passer. A croire qu’on allait finir par communiquer par la pensée. Je ne peux tout de même pas m’empêcher de lui demander :
« C’est bête n’est-ce pas ? »
Ma voix est plus triste que ce à quoi je m’attendais. Je m’accoude à la porte de son box, pensif. Mes préoccupations me reviennent en tête. La scène au boulot se remet à tourner en boucle dans mon esprit. « T’as pas à être désolé. Je sais que c’est compliqué ». En vérité, j’aimerai mieux que Romain n’en sache rien… Comme tout le reste des personnes que je côtoie. Ça serait plus simple comme ça. Un nœud se forme au creux de mon estomac. Je sens Believe pousser doucement mon bras avec son museau. Je lui souris. Même si je ne lui dis rien, il a l’air de déjà tout savoir.
J’attrape une étrille et le licol de l’étalon et rentre tranquillement dans son box. Il me laisse passer et se laisse docilement licolé comme à son habitude. Pendant que je commence le pansage, j’entends quelques personnes qui commence à arriver dans l’écurie. Elles parlent doucement, je ne parviens pas à savoir si j’ai déjà entendu ces voix ou non. De toute façon je n’ai pas envie de discuter aujourd’hui, enfin encore moins que d’habitude. Je me concentre sur ma tâche. Le passage de l’étrille soulève de gros nuages de poussières par endroits. Changeant de brosse, j’enlève ensuite l’excédent de saletés avec un bouchon. Je le passe d’abord sur l’encolure, continue sur le dos, le ventre et enfin la croupe. Je m’attèle ensuite à démêler les crins de sa queue. Believe reste très calme pendant tout le processus. Il ne bouge pas même quand des cavaliers passent justes devant son box. Ça change de la dernière fois où je l’ai vu. Farfouillant dans mon sac, je sors la brosse douce qui va me permettre de finaliser le pansage. Il ne me restera ensuite plus qu’à lui curer les sabots et à le seller.
Dix minutes plus tard, je contemple le résultat de mon travail. Believe a vraiment fière allure. Me vient alors l’idée d’en profiter pour prendre une photo. Alors que je déverrouille mon portable, je m’aperçois que j’ai reçu un message. Mon ventre se tord quand je vois le nom « Maman » s’afficher.
« Ne comprends-tu pas que je m’inquiète pour toi ? Tu ne donnes jamais de nouvelle. Tu fais ta vie sans t’occuper de ce que ressente les autres. Tu me rejettes alors que j’essaie juste de m’occuper de toi. C’est ingrat. »
Un sentiment de colère monte en moi. Je ne peux m’empêcher de répondre du tac au tac. Je ne devrais peut-être pas mais c’est plus fort que moi.
« T’occuper de moi ? J’ai 24 ans, il fallait y penser avant. »
C’est puéril comme réponse et bien-sûr ça ne m’aide pas à faire redescendre ma colère. Alors que mon regard est toujours rivé sur l’écran de mon portable, je sens un souffle chaud sur mon visage. Relevant les yeux, je tombe nez à nez avec celui de Believe. Je souris comme je peux mais le résultat ressemble plus à une grimace. Avec une très grande douceur, l’étalon vient appuyer sa tête contre mon torse. Je remarque alors que ma poitrine me fait mal. Je m’oblige à respirer profondément et effleure son encolure. Je laisse mes doigts décrire des cercles sur sa robe grise. J’ai l’impression que ça m’aide à m’apaiser. Avant d’oublier et de débuter ma leçon, je sors de ma poche un morceau de carotte que je lui tends. Etrangement, il semble hésiter quelques secondes avant de finir par le prendre.
Du coin de l’œil, je vois Emma qui arrive vers nous. Elle a toujours son air joyeux.
« Bonjour Murphy ! Comment vas-tu ?
- Ca va bien merci et toi ? »
Ma voix tremble plus que je voudrais. Bien-sûr elle le remarque.
« Sûr ? Tu as l’air préoccupé.
- Oui, je stresse juste un petit peu pour le saut. »
Le mensonge semble la convaincre. Elle cherche alors à me rassurer d’une voix enjouer mais je l’écoute à peine. Je me contente de la suivre avec Believe jusqu’au manège.
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etoly
Spécialisation élevage - niv. 0 Messages : 8184
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| Sam 28 Mai - 20:00 |
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ah les relations familiales... + 2 en confiance + 2 en soins + 8 |
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Magic
Nouveau Cavalier Messages : 47
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| Mar 5 Juil - 15:07 |
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Episode 17 : Silence
Il fait nuit quand je sors du manège. Je constate que la fine pluie, qui s’était mise à tomber lorsque je suis arrivé au haras, c’est complétement arrêtée. Plusieurs lampadaires éclairent le chemin. L’écurie des chevaux appartenant au haras se trouve vraiment juste à côté du manège. J’y rentre sans un mot, la tête un peu ailleurs. Seul les sabots de Believe, qui claquent sur la dalle en béton, annoncent notre arrivée aux cavaliers et chevaux présents. Ceux qui étaient encore dehors tout à l’heure ont été rentrés il y a environ une heure. Je regarde ce sol gris un peu poussiéreux (plutôt normal pour une écurie). Je n’ai pas envie de croiser d’autres visages, d’autres regards. J’entends des voix ici et là. Je presse le pas. Elle ne parle certainement pas de moi mais sait-on jamais.
Après nous avoir fait rentrer dans le box et fermer un peu la porte, je souffle un coup. Believe me fixe du regard, ses oreilles pointées en ma direction. C’est drôle, il a souvent cette étrange habitude d’en quelque sorte me dévisager j’ai l’impression. Je lui souris, caresse un peu son encolure et commence à lui enlever son filet avant de m’attaquer à sa selle et son tapis. Je pose tout cet équipement sur la porte. Plus libre de ses mouvement, il en profite pour aller boire. Il a bien raison de s’hydrater après tout cet effort. Je remarque d’ailleurs que j’ai soif également. Il faudra que je pense à prendre une bouteille d’eau la prochaine fois. Le laissant finir de s’abreuver, je prends mon portable dans mon sac. Pas de nouveau message. Tant mieux. Je consulte quelques notifications de mes réseaux-sociaux. Alors que je défile la page d’accueil de Twitter, je sens quelque chose (ou plutôt quelqu’un) me pousser doucement la hanche.
« Oh désolé Believe, je m’occupe de toi tout de suite. »
Je range rapidement mon portable et défais les protections des membres de l’étalon. Je prends ensuite les brosses dont j’ai besoin ainsi qu’un cure-pied. Il y a un plusieurs marques de transpiration sur sa robe grise, surtout au niveau du passage de sangle. Un cheval en sueur peut être la conséquence d’un effort trop intense. Pour le coup, je ne pense pas qu’on en soit à ce stade-là. J’essaie de les enlever au mieux en les frottant énergiquement avec le bouchon. Comme à son habitude pendant le pansage, Believe mange tranquillement son foin. Il relève cependant instantanément la tête quand il m’entend farfouiller dans ma poche et me voit en sortir une carotte. Il ne se fait pas prier pour venir la manger.
Robe brossée, sabots curés, j’attrape sa selle et son filet et m’en vais en direction de la sellerie pour les ranger. C’est une pièce spacieuse et plutôt bien organisée. Sur un mur se trouvent les selles et sur celui d’en face sont accrochés les filets. Un petit meuble avec plusieurs cases se trouvent dans un coin de la pièce. Des guêtres, protège-boulets et cloches y sont rangés. Chaque équipement est réservé à un seul cheval ou poney. Des petites pancartes permettent facilement d’identifier quel affaire appartient à qui. Juste à côté du meuble sont accrochés des sacs à tissus pas mal usés, un sac par cheval. Ils contiennent tout ce qu’il faut pour faire un bon pansage. Le règlement du club spécifiait que seul les cavaliers n’ayant qu’une seule monture pouvait apporter leurs propres brosses pour éviter d’utiliser les mêmes pour plusieurs chevaux. Question d’hygiène. C’est la première fois que je vois un club fonctionner de la sorte mais je me dis qu’il n’y a pas de mal à être prudent. Près de là où sont accrochés les filets se trouve une grande armoire. Est inscrit sur l’une des portes « Couvertures et protections de transports », sur l’autre porte est accrochée une feuille où des dessins expliquent comment mettre une couverture. Différentes affiches sont dispersées sur les murs de la pièce : « Les 10 commandements du cavalier », communication de la fédération, visuel du championnat de France de l’année dernière… Je pose la selle de Believe à son emplacement et remet le tapis appartenant au club dessus. Je nettoie ensuite le mors de son filet avant d’aller le ranger.
Après avoir ranger mes affaires personnelles dans mon sac, je prends mon licol et l’enfile sur la tête de l’étalon qui me regarde d’un air perplexe, l’air de dire « Pourquoi me mets-tu ça ? Je viens tout juste de finir de travailler ». Je l’encourage à la voix et tire un peu sur la longe. Il finit par me suivre. Pas d’inquiétude, suivant les conseils d’Emma, je l’emmène vers un coin d’herbe non loin de l’écurie pour le faire marcher un peu et brouter. Quand il s’en rend d’ailleurs compte, son pas se fait tout de suite beaucoup plus allant. On y arrive en cinq minutes. C’est une belle entendue d’environ un hectare. L’herbe n’est pas très haute mais assez pour faire brouter les chevaux. Cinq lampadaires, un à chaque coin puis un au milieu permettent d’éclairer un peu l’endroit, enfin plutôt de s’y repérer. Heureusement, il y a l’air de ne pas avoir d’embuche dans laquelle me prendre les pieds et le terrain me semble plutôt plat. Je détends un peu la longe pour laisser Believe manger. Le bruit de ses dents arrachant l’herbe puis la mastiquant est apaisant. Je pose ma main sur son dos et le caresse doucement dans un rythme régulier. Nous nous déplaçons lentement, suivant les brins qui l’intéressent le plus. Un pas, deux pas, trois pas… Je crois entendre au loin le chant d’une chouette ou d’un hibou (Je n’ai jamais su faire la différence entre leurs vocalises). Un pas, deux pas, trois pas… Je commence à avoir un peu froid. Je remonte la fermeture éclaire de ma parka juste en dessous de mon nez et mets ma capuche.
Je ne sais pas combien de temps nous restons ici. Une quinzaine de minutes je dirais. J’entends des personnes qui arrivent en notre direction. Elles parlent un peu fort et rigolent gaiement. C’est dérangeant… Je relève la tête de l’étalon et l’invite à me suivre. Bien-sûr il commence par résister mais comme pour l’aller, il finit par m’emboîter le pas. Lorsque nous arrivons à la hauteur des deux cavalières suivies, de leurs montures, elles me saluent. Je fais de même pour être poli mais je sens bien que ma voix n’est pas assurée. Je ne sais même pas si elles m’ont entendu, elles ont rapidement repris leur discussion. Peu importe. Je me contente de continuer mon chemin pour ramener Believe à son box. Je pense qu’on a mérité tous les deux un bon repas et une bonne nuit de sommeil.
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Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I Messages : 17609
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| Mar 5 Juil - 16:30 |
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Les deux semblent avoir une très belle relation + 3 pts de confiance + 3 pts de soins + 8 |
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Magic
Nouveau Cavalier Messages : 47
Inscription : 02/02/2022
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| Jeu 29 Sep - 17:53 |
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Episode 18 : Une bonne énergie
Ce mercredi a été plutôt une belle journée jusqu’à maintenant. C’était calme au boulot, j’ai même pu manger avec Romain. On a profité qu’il fasse beau pour se poser à l’extérieur et on a discuté de tout et de rien, comme on avait l’habitude de le faire au lycée. Pour mon plus grand soulagement, il n’a pas évoqué l’incident qui s’est passé avec ma mère. Je n’avais aucune envie d’en parler. L’après-midi m’a paru un peu longue, je m’ennuyais un peu. J’ai alors essayé de prendre de l’avance sur diverses tâches, que je préfère généralement faire à la dernière minute. A 16h30, je me suis empressé de ranger mes affaires pour partir en direction du haras. J’espère que la journée va continuer sur cette lancée.
Je finis d’ajuster la muserole de Believe qui attend patiemment que je termine de le préparer. J’en profite pour lui enlever les quelques brins de foins qui lui restent au coin de le bouche. Je vérifie une dernière fois que tout est en ordre. Tout m’a l’air bien à sa place. Je regarde l’heure sur mon téléphone. 17h25. Le cours ne va tarder à commencer. Comme d’habitude, je ressens un certain stress mais je crois bien qu’il est moins important qu’aux précédents cours. Après tout, celui de la semaine dernière s’était plutôt bien passé et celui de lundi m’a permis de me réhabituer à sauter un peu. J’attrape ma brosse douce et essaie d’enlever une petite tâche que l’étalon a sur la joue gauche. Pas très simple, surtout qu’il bouge sa tête même si je tente d’y aller le plus doucement possible. Avec ma main gauche, je lui gratte l’encolure pour le distraire. Ça marche un peu.
« Salut Murphy, prêt pour le cours ? »
Je me tourne vers la jeune femme qui vient de m’interpeller. Je reconnais tout de suite ce visage rond et cette chevelure rousse mais impossible de mettre un prénom dessus. Je me souviens que nous avions parlé un peu ensemble la semaine dernière et que nous montons dans le même cours.
« Et bien… » Je jette d’œil un coup à ma monture. Il a toujours une petite trace sur sa joue mais je pense ne pas réussir à faire mieux. « Je crois que tout est bon de mon côté et toi ?
- Paillette est entrain d’être monté, j’aurais juste à la récupérer. Plus qu’à finir de me coiffer et tout sera bon pour moi. »
Joignant le geste à la parole, elle attrape un élastique qu’elle a à son poignet pour se faire une queue de cheval avant de me regarder en souriant. Je détourne les yeux, un peu gêné et me racle la gorge. Un vieux réflexe que j’ai depuis des années. Je caresse doucement l’encolure de l’étalon. Ce dernier tend le bout du nez vers la cavalière qui, amusée par ce petit geste, flatte son chanfrein en rigolant. C’est un rire doux et mesuré. Rien à voir avec les esclaffements bruyants qui me cassent bien trop souvent les tympans quand je suis en société. Elle finit par rediriger son attention vers moi et me dit :
« Tu as l’air de beaucoup apprécier Believe.
- Oui c’est vrai. » Je souris doucement. « Et toi ? Tu le connais un peu ? »
Un brin de mélancolie apparait dans ses yeux.
« Oui, c’est un super cheval. Je l’ai connu en équithérapie, quand il était encore avec son ancienne propriétaire. Il m’a beaucoup aidé. »
Je me sens tout un coup un peu gêné. Son attachement a vraiment l’air sincère. Peut-être souhaitait-elle également le prendre en demi-pension mais que je suis arrivé avant qu’elle le puisse. Believe aussi a l’air de l’apprécier. Il ne cesse de la regarder alors que généralement, il aime bien profiter des quelques minutes avant le début du cours pour manger un peu. Je ne sais pas trop où me mettre. Nouveau raclement de gorge. La jeune cavalière semble remarquer mon malaise. C'est maintenant une légère malice qui éclaire son regard mais elle continue d’une voix très douce :
« Je pense qu’un lien commence déjà à bien se créer entre vous deux. Tu as vraiment une bonne énergie avec les chevaux. »
Je me tourne vers elle, un peu perplexe.
« Une bonne énergie ? »
Alors qu’elle commence à ouvrir la bouche, c’est une autre voix, familière, qui se fait entendre dans toute l’écurie :
« A cheval dans la carrière ! »
Ne répondant pas à ma question, elle me sourit juste et tourne les talons en direction de la sortie. Je cligne plusieurs fois des yeux. Bon apparemment je n’aurais pas de réponse tout de suite. Je passe les rênes par-dessus la tête de Believe et nous dirigeons à notre tour vers la grande porte de l’écurie.
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Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0 Messages : 57764
Inscription : 17/11/2016
Age : 23
| Ven 30 Sep - 9:35 |
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Olala, moi aussi à la place de Murphy je ressentirais un malaise.
+ 2 pts en confiance
+ 1 pts en soins
+ 5 trèfles |
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Magic
Nouveau Cavalier Messages : 47
Inscription : 02/02/2022
Age : 24
| Dim 28 Mai - 19:53 |
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Episode 21 : Les joies d'avoir un gris
« En avril, ne te découvre pas d’un fil. » En tout cas c’est ce que dit le dicton mais il fait plutôt chaud en ce début de dimanche après-midi et j’estime avoir passé l’âge pour qu’on me dise quels habits mettre. Les températures avoisinant les 18°C, je porte mon pantalon d’équitation noir, un tee-shirt à manches longues bleu roi et par-dessus une veste légère grise. J’arrive au haras sur les coups de 14h. Pour la première fois depuis mon arrivée, j’ai décidé de m’inscrire à un après-midi de stage. En effet, plusieurs dimanches par mois, le haras proposent des stages pour se perfectionner ou bien découvrir de nouvelles disciplines. C’est dans le second cas que je me trouve : Initiation à la course de galop. Je me suis dit que ça pourrait être amusant, en plus Dona sera également là. Depuis notre première rencontre, nous avons bien sympathisé. Il en est de même avec Raph et Alice.
Je prends mes affaires dans mon coffre pour directement aller les déposer dans l’écurie. Je salue d’un sourire timide les quelques cavaliers que je croise sur mon chemin. Je pose le tout devant le box vide de Believe qui profite pour l’instant du soleil au paddock. J’attrape mon licol et fait le chemin inverse, direction le chemin qui mènent aux grands espaces de verdures où les chevaux se détendent par groupe de trois ou quatre. Tout comme moi, la chaleur les a fait se dévêtir, ils ne portent plus de couverture. Quelques-uns relèvent la tête lorsque je passe à côté de leur paddock. Je ne mets pas longtemps avant d’atteindre celui de Believe et… Oh mon dieu qu’est-ce que c’est que ça ? La robe grise de l’étalon est parsemée de grandes tâches marrons ici et là. Il s’approche tranquillement de moi, finissant de mâchonner un brin d’herbes, pendant que je rentre dans l’enclos. Bonne nouvelle déjà, il n’a pas l’air de vouloir me faire courir (ça lui arrive de temps en temps même si je suis toujours armé d’un morceau de carotte).
« Bonjour mon grand. » lui dis-je en lui grattant un morceau de terre sur le front « Et bien heureusement que je suis venu en avance. »
Je prends une voix faussement désespérée mais mon sourire montre qu’il n’en est rien. Si ça lui fait plaisir de se rouler tant mieux même si ça me rajoute « du travail » en plus. Après avoir reçu sa friandise habituelle, il me laisse sagement lui enfiler le licol et me suit d’un pas calme. J’en profite un peu pour apprécier le paysage. J’aime bien cet endroit, écouter les bruits de la nature, regarder les chevaux et poneys interagir entre eux ou juste entrain de brouter. Dans quelques temps, je pense que je serai prêt à sortir en balade seul avec Believe. J’ai déjà fait quelques tours avec Emma et il y a pas mal de sentiers intéressants dans les environs. De plus, Believe semble très calme en extérieur et pas peureux pour un sou. Il m’a d’ailleurs l’air plus à l’écoute en balade que pendant les cours.
Arrivé dans l’écurie, je fais rentrer l’étalon dans son box et passe la longe du licol par-dessus son garrot. Il y a peu de risque qu’il essaie de s’enfuir mais je préfère toujours rester prudent. Je sors l’essentiel pour effectuer le pansage et commence à m’occuper de lui pour le rendre un peu plus présentable. Il me faut pas mal d’effort pour réussir à décoller la terre séchée de sur sa robe. Lui semble plutôt bien apprécier ce coup d’étrille énergique. Sachant qu’il aime particulièrement les gratouilles au niveau de la croupe, je m’y attarde un peu plus. Il ne tarde pas à me montrer sa satisfaction en tendant son encolure, les yeux à demi-clos. Toujours avec la même énergie, je me sers cette fois du bouchon pour envoyer voler les saletés précédemment décollées.
L’écurie a beau être plutôt bien aérée, je commence à avoir un peu trop chaud. En même temps que je ranche ma brosse, j’en profite pour enlever ma veste, ne gardant en haut que mon tee-shirt à manches longues. C’est alors que j’aperçois du coin de l’œil Donna entrain de s’occuper d’un grand cheval alezan. En me voyant, elle me sourit et me salue de la main. J’en fais de même avant de retourner auprès de Believe avec une brosse douce. Sa robe commence déjà à être un peu moins sale même si quelques tâches sont encore présentes mais elles sont à peine visibles. Je n’ai plus qu’à curer ses sabots et démêler ses crins.
« Bonjour Murphy, comment vas-tu ? » me demande une voix douce et familière
Lâchant l’antérieur que je venais de finir, je me retourne vers Dona avec un sourire toujours un peu timide mais sincère.
« Hey, ça va, j’ai juste un peu chaud et toi ? »
Rien de bien fameux, je ne suis toujours pas le meilleur pour avoir une conversation. Je la vois alors hausser les épaules avant de me répondre :
« Et bien un peu stressée. » elle regarde en direction de sa monture du jour « Je n’ai jamais monté Titouan et faire une nouvelle discipline avec un cheval que je ne connais pas m’angoisse un peu. »
Je suis dans un premier temps un peu surpris qu’elle ose exprimer ses craintes face à moi, un brin flatter aussi, mais également un peu gêné de ne pas pouvoir lui apporter mon aide.
« Oh mince… Comme je ne monte que Believe, je ne le connais pas non plus malheureusement. Je ne vais pas pouvoir trop t’aider, désolé. »
Mal à l’aise, je me râcle la gorge. Foutue mauvaise habitude… Dona se contente de me sourire amicalement.
« Ne sois pas désolé, j’ai envoyé un message à Raph qui est là depuis plus longtemps que nous. Il m’a dit que c’est un bon cheval, plein d’énergie et qu’il faut parfois un peu le canaliser, ce qui ne me rassure pas forcément, je préfère les chevaux calmes, un peu comme toi j’imagine. Ma foi, on verra bien comment je m’en sors. A tout à l’heure. »
Elle s’en va en direction de la sellerie. Je suis toujours admiratif de son grand calme, cela m’étonne un peu qu’elle soit stressée, en tout cas elle n’en parait rien. Sa voix, sa démarche, son visage renvoient toujours une forte tranquillité. Personnellement, lorsque je suis stressé, ça se voit à dix kilomètres ! Je me dis également que j’ai de la chance d’avoir Believe en DP. Je n’ose imaginer l’angoisse que je ressentirais avant chaque cours si je changeais régulièrement de monture. Je sais qu’il est mieux de monter des chevaux différents pour progresser mais je préfère rester dans une certaine zone de confort. M’essayer à une nouvelle discipline est déjà source de stress même si pour l’instant, je n’en ressens pas trop. J’arrive maintenant à ne plus trop me laisser envahir pour l’appréhension de ce qui pourrait se passer une fois en selle. Je profite juste du moment avec Believe avant de monter.
Il me faut encore quelques minutes pour finir le pansage et dizaine d’autres pour le seller. Je me recule un peu pour vérifier que tout est en ordre. Ça m’a l’air bon. J’enfile mes chaps et ma bombe avant de profiter des quelques minutes qu’ils nous restent pour caresser l’encolure de l’étalon. A 15h pile, une voix masculine s’élève dans l’écurie :
« Les cavaliers qui sont là pour le stage, en carrière s’il vous plait ! »
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Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0 Messages : 57764
Inscription : 17/11/2016
Age : 23
| Mer 31 Mai - 1:05 |
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Le pauvre, toujours autant de difficulté avec les autres visiblement!
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