Box de Psychose

manipulation et confiance.

Tout le monde se souvient de Step Hight, ce fabuleux cheval alezan qui appartient à Alix. En tout cas moi je m'en souviens! J'ai quelques fois eu l'occasion de le monter et j'ai tout de suite vu les capacités qui regorgeaient de ce cheval. Malgré son caractère de cochon, Step est vraiment un bon cheval, c'est pourquoi j'ai acheté l'une de ses saillies il y a onze mois environ et aujourd'hui Thomas me réveille en plein milieu de la nuit pour m'avertir que ma pouliche à vu le jour il y a quelques minutes. Je me précipite de sortir de mon appartement et de descendre les escaliers quatre à quatre pour rejoindre ma voiture. Sur le trajet, je ne peux m'empêcher d'observer la façon dont je suis habille. Je n'ai qu'un débardeur en dessous de ma veste et j'ai rapidement enfiler un jogging gris et une paire de vieilles basquets. Thomas ne devrait pas s'en rendre compte, il doit être dans le même état que moi vu qu'il dort là-bas, il a surement été réveillé en sursaut. Thomas à son petit studio au Haras de Pado, avant d'être mon palefrenier il était avant tout salarié au Haras et afin d'être sur place tout les jours, il a emménagé là bas. De plus c'est assez rassurant de savoir qu'il y a quelqu'un sur place en cas de problèmes avec les chevaux et ça a très bien servi cette nuit. Caprice, la mère porteuse est équipé d'une espèce de sangle avec un dispositif qui réagit aux contractions, envoyant un signal au biper de Thomas directement dans sa chambre. Je continue à penser à toutes sortes de choses et j'arrive assez vite au Galoupet. Je sors de ma voiture garée sur le parking de gravillons et cours jusqu'aux écuries où Thomas et ma nouvelle recrue m'attendent...

J'entends du remue ménage dans le box où loge Caprice depuis de longs mois, ce qui me décide à presser d'avantage le pas. J'arrive essoufflée au box et me tiens dans l'embrassure de la porte. Thomas est agenouillé dans le fond du box et caresse le chanfrein de la jument alezane tout en regardant la pouliche qui essaie de se relever maladroitement sur ses quatre jambes frêles. Je ne peux que sourire en voyant ça et je me laisse absorber par le spectacle, tombant à genoux devant la pouliche. Je ne peux m'empêcher de jeter l'un ou l'autre regard pendant que la pouliche tente de se relever. Cela dure au moins trente minutes avant qu'elle ne tienne plus ou moins avec stabilité sur ses longues jambes et Thomas m'a rejoint entre temps. Nous observons la pouliche alezane, semblable à ses deux parents, téter auprès de sa mère. Je souris bêtement malgré le silence gênant qui s'est installé ici, mais je suis tellement heureuse de voir naitre la deuxième progéniture du Galoupet! Après cinq minutes supplémentaires, Thomas se décide enfin à rompre ce lourd silence :

"Alors, tu as décidé comment tu allais l'appeler?"
J'attends quelques secondes avant de répondre
"Psychose. Dis-je sûre de moi.
"Psychose, sérieusement?" Répète Thomas en s'esclaffant.

Je hoche la tête avec conviction. Il me demande alors pourquoi je choisis de l'appeler ainsi mais à vrai dire je n'ai pas vraiment de raison, ça vient de me venir et je trouve ça original, même si certaines personnes pourraient trouver ça bizarre. Au bout d'un moment je repense à ma tenue et me risque alors à regarder celle de Thomas. Je ris en voyant que lui aussi est vêtu d'un jogging et d'un pull vert. Il relève les yeux et me regarde.

"Qu'est ce qui te fais rire?"
"Rien..." Me contentais-je de répondre.  

Il ne relève pas la question et reste silencieux à observer Psychose qui se déplace à travers son box. Après une bonne heure à être restée là et que Thomas ai rejoint sa chambre pour terminer sa nuit je me décide enfin à approcher la petite pouliche. C'est la première fois que j'apprécie un poulain aussi jeune, car théoriquement celle-ci n'a que quelques heures, mais je suppose que cela ne change rien. Je m'agenouille et avance sans faire de mouvements brusques jusqu'à la petite bouille rousse tranchée par une longue liste qui s'éteint entre ses deux narines. Je tends la main vers elle et ne serait-ce que quelques secondes, Psychose semble hésiter avant de se laisser tenter et de tendre le bout du nez vers moi. Je souris et effleure son nez du bout des doigts un long instant, remontant petit à petit sur son chanfrein en y déposant ma main de plus en plus franchement. Je recommence l'approche plusieurs fois jusqu'à ce qu'elle n'hésite plus en vienne vers moi sans rechigner. Je lui gratouille la joue et, d'abord un peu tendue et interrogée, l'alezane reste immobile jusqu'à baisser progressivement son port de tête, appréciant mes caresses. Je continue à caresser sa belle robe de poils de bébé malgré qu'elle soit un peu sale due à la mise bas. Si je passe assez souvent, je pense qu'elle s'habituera rapidement à moi, elle semble déjà assez à l'aise en ma présence. Son débourrage pourrait aller vite. J'ai descendu ma paume sur son épaule tout en me perdant dans mes pensées et après deux minutes supplémentaires, Psychose se dégage pour retourner boire auprès de sa mère. J'en juge donc que c'est suffisant pour aujourd'hui. Je m'éclipse du box sans les déranger et referme la porte derrière moi. Je reste un petit moment à les observer avant de m'en allée, sentant le sommeil me gagner d'avantage de seconde en seconde.

manipulation et confiance, suite.

Cela fait déjà quelques temps que Psychose est née et je n'ai pas laissé passer un jour sans venir lui rendre visite. Résultat? Elle me laisse l'approcher d'une étrange facilité et semble même m'accorder sa confiance presque totale - parce que oui, il ne faut pas abuser - ce qui est curieux pour une pouliche de son âge. J'ai déjà eu l'occasion de la manipuler un peu mais rien de bien important, je compte vraiment rentrer plus dans les détails aujourd'hui.

Sur le chemin en direction du Galoupet, je suis contente d'avoir pris la décision de mettre un t-shirt à longues manches aujourd'hui car le temps s'est un peu rafraichis... Tout de suite plus vivable pour mes quadrupèdes! J'entre dans les écuries fraiches comme à leur habitude et marche instinctivement jusqu'au box de ma jolie alezane qui a déjà bien grandi et qui loge désormais seule depuis une à deux semaines. Je l'appelle et aussitôt Psychose se redresse bien droite et s'avance jusqu'à la porte. Je lui laisse sentir mes mains et caresse la peau rose entre ses deux narines. Je reste plusieurs minutes à lui caresser l'entièreté de la tête, le chanfrein, les joues mais aussi les oreilles auxquelles elle est totalement désensibilisée. Je me décide enfin à entrer dans le box et fais gentiment reculer la pouliche de deux à trois pas. Je la félicite et commence à passer mes mains sur son corps comme lors de chacun de mes débourrages. Déjà bien désensibilisée, Psyc me laisse faire tout en retournant sa tête pour me regarder. Qu'est ce qu'ils sont souples les poulains, c'est terrible! Une fois que j'ai passé mes mains sur tout son corps, jambes et croupe y compris, je décide de passer un peu de temps à lui demander de se pousser lorsque j'exerce une pression sur ses hanches. Je me tiens sur sa gauche et pousse doucement ses hanches. La canadienne ne répond pas, j'y mets alors plus de pression et cette fois elle se décale maladroitement. Je stoppe aussitôt et la félicite par de grandes caresses. Je recommence une nouvelle fois et demande cette fois deux pas. Elle se débrouille déjà un peu mieux malgré sa maladresse. Je la félicite encore et recommence à droite cette fois. Bon, je finis par hausser les épaules par la facilité de la chose, Psychose n'a pas l'air de me poser grand problème pour l'instant, mais je ne m'en plains pas. On va donc passer à autre chose, si on a la possibilité d'avancer rapidement, autant pour moi! Je décide d'essayer de lui prendre les pieds, faisant selon moi, aussi parti de la manipulation. Je demande l'antérieur droit premièrement et n'ai pas bien de mal à le soulever mais un peu plus à le maintenir, Psychose essayant de le reprendre. Je ne lui laisse cependant pas reposer le pied au sol et elle ne trouve rien mieux que de se laisser tomber à genoux. Je tiens bon et élève fermement le ton, la faisant reprendre son allure initiale sans tenter de me reprendre le sabot cette fois. Je lui laisse le reposer et la félicite avant de passer aux pied suivants. L'autre antérieur se déroule un peu de la même façon mise à part qu'elle ne se met pas à genoux et les postérieurs par contre ne pose aucun problème. Je lui redemande à maintes reprises les pieds pour vraiment ancrer le geste dans sa tête et que cela devienne normal pour elle. Décidant ensuite que s'en ai assez pour aujourd'hui, je la caresse une dernière fois avant de m'éclipser de son box, lui déposant une carotte à ses pieds avant de m'en aller.