Box de Cinnamon

26/02/19

OBJECTIF : Désensibiliser un poulain avec un sac plastique

Beaucoup de chose changeaient autours de moi, donc certaines si futiles que je le percevais à peine, mais ce dont je m'inquiétais le plus, c'était que Roméo, mon gentil poney blanc, avait déjà 16 ans. Il n'était pas encore vieux, mais n'était plus tout jeune non plus, et que ce soit ma coach ou mes parents, tous s'accordaient à dire qu'il me fallait trouver un nouveau partenaire, et un cheval de préférence, pour assurer mon passage à cheval en concours. Vu que j'avais encore une année après tout, et tout le monde s'accordait à dire qu'il me fallait un jeune cheval, que je pourrais "faire à ma main", même si je n'aimais pas l'expression. Moi je ne voulais pas y penser tout de suite, alors Kristen m'avait conseillée d'aller m'occuper des jeunes poulains du paddock des poulains et retraités qui n'avaient pas encore trouvés de bon samaritain. Pourquoi pas.

Mon regard se porta rapidement sur deux poulains, pas de doute, j'allais m'occuper d'eux! Le premier était donc Cinnamon, une petite pouliche curly très mignonne et que beaucoup appréciaient mais dont peu se décidaient à aller voir. Je prenais avec moi mon sachet plein de friandise, j'allais simplement passer un peu de temps avec elle, puis m'en approchais. Câline et proche de l'homme elle s'approcha tout de suite au grand trot pour réclamer quelques caresses que je lui offrais avec grand plaisir, et après un petit moment câlin, farfouillais dans mon sac pour en tirer un morceau de fruit coupé. Cinnamon sursauta au bruit du plastique froissé, j'étais surprise, mais je la rassurais aussitôt. Nous allions donc faire une petite désensibilisation, ça ne lui ferait pas de mal!

Je prenais un second sac, ce dernier en boule dans ma poche car vidé par Roméo un peu plus tôt dans la journée. Il fit du bruit et aussitôt Cinnamon redressa la tête et coucha les oreilles, mal à l'aise. Je la rassurais d'une caresse en lui parlant beaucoup, puis enfila ma main dans le sac et commença à lui caresser l'épaule. Elle frémit et se décala, à nouveau je prenais le temps de bien la rassurer, au début cela ne marchait pas vraiment, mais après un petit moment à faire en sorte de la rassurer et de la mettre en confiance, elle sembla commencer à se détendre. Je flattais alors son épaule de ma main non couverte du sac plastique, puis commençais à la toucher un peu partout.

A nouveau au début elle était mal à l'aise, frémissait et se montrait peu sure, mais à force de caresses et de mots doux, elle se détendit. En confiance lorsque je la caressais avec le sac je décidais de finir par l'agiter un peu autours d'elle en le froissant. Peu rassurée au début elle prit rapidement cela comme un jeu et se montra bien plus confiante et allante. Je souriais et lui tendais une friandise, décidant d'arrêter là dessus, elle avait fait de gros efforts après tout! Je lui grattouillais alors le garrot avant de la laisser un peu tranquille, plein de projet en tête pour elle.

27/02/19

J'avais bien apprécié la petite Cinnamon et l'on m'avait plutôt rapidement proposé de m'occuper de son pré-débourrage, ainsi j'avais pris avec moi tout ce dont j'aurais besoin pour que les choses se passent au mieux, soit un licol pour poulain, une longe, mes brosses et surtout pleins de friandises qui serviraient de récompense à la petite curly. J'ignorais encore qui serait la relève, peut être elle qui sait? Mais il y avait également Coconut à prendre en compte, enfin bon, j'avais encore un petit peu de temps. Je chassais les mauvaises pensées de mon esprit et rejoignais le paddock où vivait Cinnamon. Je la reconnus sans peine, entre ses petits yeux doux et sa robe palomino. 

Après quelques courts instants à l'observer jouer avec ses camarades, je m'approchais d'elle d'un pas convaincu, laissant tout mon attirail à l'entrée et n'emportant avec moi que mes friandises avant de rejoindre Cinnamon qui jouait avec ses copains. Je l'appelais pour attirer son attention, puis, dès qu'elle m'eu repéré, m'approchais d'elle avec le sourire. Gentiment je lui tendais une friandise qu'elle vient sentir puis déguster, et commençais à la caresser d'abord sur le chanfrein avant de commencer à la caresser sur tout le corps. 

Je prenais le temps de laisser mes mains glisser sur chaque infime partie de son corps, du bout des oreilles au bas des membres. La pouliche semblait apprécier cela et n'avait pas non plus l'air bien effrayée, aimant les caresses et papouilles que je lui offrais sur tout le corps. Je n'en oubliais aucune parcelle, y compris les plus difficiles d'accès comme l'intérieur des membres, et n'oubliais jamais de récompenser avec des mots doux et une friandise de temps à autre. Je décidais donc de terminer la manipulation avec les pieds. Je me plaçais à sa gauche, face à elle et laissais glisser ma main le long de son antérieur avant de lui demander de me le donner. Elle hésita, déséquilibrée, mais il ne fallut que quelques tentatives pour qu'elle me la cède. Je félicitais et caressais avec amitié avant de redemander à deux ou trois reprises son pied. Lorsqu'elle fut plus à l'aise qu'au début, je recommençais avec les trois autres membres, sans plus de difficulté que précédemment. Evidemment je félicitais et lui tendais une friandise avant de décider de passer à la suite de notre séance : les brosses. 

Je m'éloignais un court instant pour aller chercher ma boîte de pansage, puis revenais vers la petite puce, enfin revenir, disons plutôt qu'elle m'avait suivit. Amusé je grattouillais la base du toupet, entre ses oreilles, et ouvrais la boîte pour qu'elle puisse observer l'intérieur. Elle y plongea rapidement le nez, toute curieuse qu'elle était. Je la laissais faire, puis, lorsqu'elle décida qu'il était temps de sortir sa tête de là, attrapais l'étrille en caoutchouc et la lui montrais bien comme il faut avant de commencer à l'étriller. Elle se laissa faire en plissant les yeux, appréciant le massage que lui procurait la brosse. Je m'appliquais donc et prenais mon temps pour bien la dépoussiérer, puis, une fois propre des deux côtés, reposais la brosse et attrapais le bouchon. Comme précédemment, je lui montrais d'abord avant de la passer sur les parties charnues de son petit corps. A nouveau elle se laissa faire en semblant apprécier, et je finissais le corps avec la brosse dure avec laquelle je m'attaquais aux membres et au ventre ainsi qu'à l'encolure plus précisément et même rapidement à la tête. Je lui tendais une friandise et pour passer à la suite, décidais de curer ses pieds. J'attrapais donc le cure-pied et glissais ma main le long de son antérieur qu'elle me donna, ayant vu l'exercice une quinzaine de minutes plus tôt. Je félicitais et reposais au sol avant de le reprendre et de curer vite fait bien fait comme on dit. Je reposais ensuite le sabot au sol et félicitais avant de refaire de même avec ses postérieurs et l'autre antérieur. Elle était sage et coopérative, je lui tendais donc une friandise et rangeais la boîte de pansage pour passer à la dernière partie du pré-débourrage : le licol! 

J'attrapais ce dernier et le présentais à Cinnamon, et plutôt rapidement cette coquine essaya de mettre son nez dedans. Amusé je la laissais faire, puis enfila le licol autours de la tête de la petite coquine qui se laissa étrangement faire. Je flattais son épaule et lui tendais une friandise qu'elle prit avec plaisir. Je me décidais donc à la faire se balader dans son paddock. Je l'invitais alors à me suivre, mais ses membres ne firent que s'enfoncer dans l'herbe du paddock. Je l'encourageais et l’appâtais avec une friandise. A l'aide de cette technique elle comprit plutôt rapidement qu'elle devait suivre le licol et non pas y résister. Je commençais donc par lui faire faire uniquement quelques lignes droites, qu'elle fit très bien d'ailleurs, puis, lorsqu'elle comprit qu'elle devait rester à mon côté sans me suivre ni me dépasser, je lui demandais quelques arrêts et virages. Mine de rien Cinnamon comprit très vite ce que j'attendais d'elle et fit les exercices que je lui proposais à la perfection! Je décidais donc d'en arrêter là et lui tendais une friandise qu'elle mâchouilla pendant que je la délicolais. Là je restais un petit instant avec elle et récupérais mes affaires avant de m'éloigner, ayant d'autres choses à faire! 

01/03/19

M'étant déjà occupé de Cinnamon par le passé, le haras m'avait demandé de m'occuper de la débourrer, et j'avais accepté avec joie. J'avais déjà 3 chevaux à mon compte à présent, et je ne pourrais donc pas la prendre avec moi plus tard, mais si je pouvais participer à son débourrage c'était déjà quelque chose de très sympathique! J'avais donc pris l'équipement que le haras me laissait à disposition, ainsi que ma boîte de pansage, une longe de travail, une chambrière, ma bombe et mes gants, puis je posais le tout dans le manège qui avait été réservé au préalable, direction le paddock de la miss où elle broutait en compagnie de ses copines. Elle se laissa facilement licoler, et rapidement je l'emmenais vers le manège où notre séance aurait lieu. 

Rapidement Cinnamon se montra très intéressé par ce qui se trouvait au centre de l'installation, soit l'équipement. Néanmoins, pour la mettre plus facilement à l'aise et en confiance je l'emmenais faire un petit tour des lieux. Elle était à la fois très curieuse mais restait toujours très douce, et lorsque je la sentais plus détendue, l'emmenais au centre du manège où l'équipement était posé. Je commençais par attraper le tapis en tissu et le lui présentais. Elle avança son petit nez pour venir sentir, voir et toucher l'objet de plus près. Evidemment je la laissais faire tranquillement pour ne pas la brusquer et la laisser découvrir le tapis à son rythme, puis le déposais délicatement sur son dos. Cinnamon frissonna mais ne bougea pas plus que cela, je félicitais donc et lui tendais une friandise avant d'attraper la selle et de, comme avec le tapis, la lui montrer. Elle prit un peu plus de temps à analyser l'objet, découvrant à son rythme la selle chargée d'une odeur de cuir caractéristique. Une fois plus à l'aise je la déposais sur son dos et dégarottais avant de sangler de quelques trous. Elle laissa échapper un souffle et se retourna lorsque je serrais la sangle,mais resta très sage. Je félicitais et lui tendais à nouveau une friandise, puis j'attachais le licol autours de son encolure et attrapais le filet. Après le lui avoir montré, me plaçais à côté d'elle et lui chatouillais la commissure des lèvres. Dès qu'elle ouvrit la bouche, je glissais le mors à l'intérieur et le mettais en place avant d'attacher la sous-gorge et la muserolle. Aussitôt je félicitais la miss et entortillais les rênes avant de mettre la longe de travail et de me placer au centre d'un cercle fictif, attrapant la chambrière et la poussant avec pour l'inviter à se mettre sur la piste. 

La palomino comprit plus vite que je ne l'aurais pensé, elle se mit alors au pas autours de moi, une oreille et un oeil attentif dans ma direction, attendant la suite des événements. Je la laissais néanmoins marcher sur la piste sans rien demander d'extraordinaire d'autres que de marcher à une allure plus ou moins régulière pour échauffer ses muscles et les réveiller correctement. En tout cas, voir Cinnamon si motivée me faisait chaud au coeur, ça faisais du bien de travailler un cheval volontaire et allant! Quoi que, je ne pouvais pas vraiment me plaindre de ce côté là vu les chevaux géniaux que j'avais à mes côtés. Enfin, lorsqu'elle fut assez échauffée au pas et à l'aise sur le cercle, lui demandais un premier arrêt, abaissant la longe et disant "oooh oooh". 

Cinnamon s'arrêta plutôt rapidement pour une première fois, seulement après quelques foulées. Je félicitais à la voix aussitôt, très fière d'elle, puis lui demandais de reprendre le pas. Elle s'exécuta assez rapidement et je la félicitais, tranquillement et de manière assez espacée je lui demandais de plus en plus de transitions pas-arrêt et arrêt-pas auquel la curly semblait se familiariser petit à petit et plutôt bien. Je félicitais et, lorsque l'arrêt fut maîtrisé, commençais à lui demander de prendre le trot, la poussant avec la chambrière en disant "Cinnamon, trooootter".

Elle n'hésita pas plus longtemps avant de prendre un bon petit trot, la queue en panache et levant haut ses membres, visiblement pas gênée par les étriers se balançant contre ses flancs. Je félicitais et l'encourageais vocalement, la laissant trotter autours de moi. Elle montrait beaucoup de volonté et d'enthousiasme, tant mieux. Je la laissais trotter encore plusieurs tours avant de lui demander quelques transitions montantes et descendantes. Concentrée et appliquée Cinnamon était plutôt à l'aise avec l'exercice, elle comprenait et intégrait vite ce que j'essayais de lui apprendre et c'était plutôt agréable! Je décidais donc de finir avec cette main au galop. 

Lorsqu'elle fut installée dans un bon trot, je la poussais avec la chambrière en disant "Cinnamon, gaaalop". La jument comprit rapidement et prit le galop dans un petit mouvement de balancelle. Je la laissais galoper sur quelques tours avant de lui demander de reprendre le trot. Je la laissais souffler et lui demandais un dernier galop avant de l'arrêtais doucement. Je la rejoignais et lui tendais une friandise avant de changer la longe de main et de recommencer étape par étape à l'autre main, vérifiant les acquis par la même occasion.

Pour finir notre séance nous allions passer à la monte! Je retirais la longe de travail et remettais les rênes correctement avant de ressangler la jument palomino. Rapidement je commençais par faire mine de monter et descendre, faire des mouvements brusques et sautiller autours d'elle. Pas vraiment impressionnée elle me regarda simplement avec des yeux ronds. Je la caressais et vérifiais à nouveau la sangle avant de mettre le pied à l'étriller, sautiller pour me donner de l'élan et me hisser en selle aussi légèrement et souplement que possible. J'attendais alors quelques secondes avant d'ajuster mes rênes, caresser et presser les flancs de Cinnamon pour lui demander de prendre le pas. 

Pour commencer je la laissais marcher sur la piste sans rien demander de particulier, principalement pour l'habituer à marcher avec le poids du cavalier. La palomino restait très sereine et calme, comme si elle avait fait ça toute sa vie, j'en étais impressionnée! Quoi qu'il en soit je lui laissais faire encore quelques tours aux deux mains avant de lui demander quelques figures de manège simple commet des doublets, des diagonales et des voltes. Si au début je devais exagérer mes demandes, la curly faisait de son mieux pour répondre à mes demandes, et elle s'en sortait même plutôt bien! Elle prit d'ailleurs rapidement le coup de main, et une fois le pas et la direction acquises, lui demandais un premier arrêt à l'aide du pare-botte. 

Tout en me redressant et ramenant les rênes à moi, je disais "oooh oooh", ce qui sembla aider la jument qui s'arrêta rapidement. Je félicitais aussitôt, et lui redemandais de prendre le pas. Je la laissais alors marcher sur plusieurs mètres avant de redemander un second arrêt, et de répéter la demande à plusieurs reprises et toujours assez espacées, en n'oubliant jamais de beaucoup féliciter! Une fois maîtrisé sur la piste je recommençais un peu partout, et elle comprit très vite le but du jeux! J'étais vraiment impressionnée par elle! Je décidais alors de poursuivre avec le trot. 

Sur la piste je pressais donc ses flancs et lui demandais de prendre le trot, ce qu'elle fit en levant haut ses petits membres. Comme précédemment au pas je la laissais trotter sur la piste sur plusieurs tours, histoire qu'elle soit à l'aise, puis une fois fait lui demandais plusieurs figures de manège simple identiques à celles vues précédemment au pas. Aucun soucis pour la belle qui s'appliquait et qui ne semblait pas éprouver de difficulté, je lui demandais également des transitions montantes et descendantes, sur lesquelles elle s'appliquait beaucoup, puis finissais par le galop. 

Je la mettais sur un grand cercle de 20 mètres et la laissais adopter une allure adéquate avant de lui demander de prendre le galop, la poussant avec le bassin en faisant un appel de langue et dictant l'ordre vocal associé en longe. Rapidement Cinnamon adopta un bon galop bien qu'elle commence à fatiguer et transpirer, je la laissais faire deux tours sur le cercle avant de la ramener tranquillement au trot. Je félicitais et redemandais un dernier galop, puis la faisais changer de main avec une demi-volte avant de la remettre sur un cercle et lui redemander deux galops à l'autre main. 

Contente d'elle je l'immobilisais et lui flattais l'encolure avant de mettre pied à terre et lui tendre une friandise qu'elle dégusta pendant que je désanglais un peu et remontais les étriers. Je la ramenais alors à l'air de pansage où je la désellais et lui offrais un petit coup de cure-pied pour finalement la lâcher au paddock où ses copines l'attendait, très contente de ce débourrage qui s'était, à mes yeux, très bien passé!