Box de Quacharel

Après m'être occupée de Pimprenelle, je fais un petit tour dans l'allée des chevaux de l'écurie d'été. Mon attention est tout de suite attirée par une jument, la tête hors du box et les oreilles en arrière, qui montre son mécontentement. Je regarde l'ardoise de son box. C'est une jument Pottok, comme Pimprenelle, mais du nom de Quacharel. Elle semble avoir un caractère bien trempé. J'ouvre la porte du box et m'approche de la jument qui ne manque pas de me faire savoir que je la dérange en tapant fermement du pied. Je la laisse sentir mes mains pour faire connaissance pour essaie de trouver son point faible aux grattouilles. Rien n'y fait, la jument semble insensible. J'attrape le licol accroché à l'extérieur du box juste à côté de la porte et le mets à la Pottok pour la sortir. Je remarque très vite son manque d'éducation lorsqu'elle me bouscule pour passer la porte. Je donne un coup de sonnette sur la longe pour la rappeler à l'ordre et continue à la sortir. Je l'accroche à l'anneau d'attache le plus proche. J'ouvre la mallette de pansage et en sors quelques brosses. J'alterne entre petits ronds avec l'étrille et passage du bouchon dans le sens du poil pour enlever la poussière. Je passe sur toute la robe pie alezan de la ponette pour la faire briller puis échange mes brosses contre un peigne. Je démêle les crins pour n'y laisser aucun nœud mais alors que j'essaie de peigner le toupet, Quacharel essaie de me mordre. Je lui donne un tape sur le bout de nez pour lui faire comprendre que c'est interdit et continue mon atelier démêlage de crins. Une fois qu'ils me paraissent être en ordre, je repose le peigne et empoigne un cure-pied. J'attrape un par un les pieds de la Pottok, non sans difficultés. Je gratte avec la partie métallique la sole en évitant soigneusement de toucher la fourchette pour enlever les amas de terre et cailloux. Je brosse ensuite la surface pour enlever les morceaux qui sont encore un peu accrochés à la corne du pied. Les quatre pieds étant terminés, je caresse la jument pour la récompenser et passe un dernier coup d'époussette pour faire briller sa robe. Je m'absente quelques minutes le temps d'aller chercher un caveçon, une grande longe et une chambrière. Je mets le caveçon à la ponette pie, y attache la longe et emmène la Pottok en direction de la plage.

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Tournez manège !
Objectif : longer son cheval sur la plage aux trois allures

Sur le chemin de la plage, j'ai dû remettre Quacharel à sa place plusieurs fois. Elle a tenté de me marcher sur les pieds deux ou trois fois puis de me traîner. A chaque fois, j'ai donné un coup de sonnette sur la longe pour la punir. Nous voilà arrivées sur la plage. La jument dresse les oreilles en apercevant des chars à voiles au loin. L'espace où nous sommes a l'air paisible et inoccupé. J'installe la Pottok sur un grand cercle de vingt mètres autour de moi à main gauche. Chaque fois qu'elle rétrécit ce cercle, je l'éloigne à l'aide de la chambrière. Après l'avoir laissé s'imprégner tranquillement de l'environnement pendant une dizaine de minutes, je lui demande oralement le trot et accompagne ma demande d'un mouvement de chambrière. Comme je l'avais déjà compris, la ponette pie est très têtue et décide de faire le contraire de ce que je lui demande. Au lieu de passer à l'allure supérieure, elle se plante nette et me fait face comme pour me défier. Je change ma position afin de me retrouver légèrement en arrière d'elle et agite ma chambrière. Comme elle ne bouge toujours pas, je la touche gentiment avec la chambrière et continue à la claquer par terre. Après avoir longuement insisté, Quacharel décide enfin d'obéir et prends le trot. Je pensais être tranquille pendant un moment mais j'aurais dû me douter que la jument trouverait quelque chose pour m'embêter. Alors qu'elle ne voulait plus avancer il y a seulement quelques minutes, elle me traîne désormais, galopant à toute allure et hennissant. Je tire sur la longe pour essayer de la ralentir mais en vain. Je donne quelques coups de sonnette sur la longe mais également sans effet. Je n'ai plus qu'une solution, réduire la distance qui me sépare de la Pottok en reprenant peu à peu la longe que je lui avais laissé. Le cercle se rétrécit peu à peu l'empêchant bientôt de continuer sa course folle. Elle repasse enfin au trot et je lui permets d'élargir le diamètre du cercle. La jument s’assagit enfin et trotte sans poser de problème. Je décide de la repasser au pas pour la laisser souffler. Je m'avance légèrement devant sa trajectoire et accompagne ma position de petits "oh". A ma grande surprise, la pie alezan m'obéit sans résister et marche tranquillement.

Je laisse Quacharel reprendre son souffle pendant cinq minutes avant de lui demander de s'arrêter. Je change la longe de côté et l'installer sur un cercle à main droite. Je la fais marcher une dizaine de minutes avant d'agiter la chambrière pour lui demander le trot. La ponette pie ne montre aucun signe de résistance et trotte tête basse pendant plusieurs tours. Comme elle semble m'écouter, je décide de tenter le galop. Je claque la chambrière sur le sol et donne un ordre oralement pour lui demander le galop. Après avoir agité la chambrière plusieurs fois, la Pottok s'exécute et prends le galop. Je la laisse ainsi pendant trois ou quatre tours avant de la faire repasser au trot puis au pas. Je la laisse souffler avant de l'arrêter et de changer de nouveau la longe de côté. J'installe la ponette pie à main gauche et lui demande de trotter puis de galoper dans ce sens. Après cinq tours à cette main, je repasse la jument au trot et lui demande de continuer à cette allure. Elle ne doit pas avoir l'habitude d'être travaillée car elle a beaucoup mouillée durant la séance. Je la laisse trotter encore une dizaine de minutes pour travailler son endurance avant de me placer légèrement devant elle pour la faire ralentir. Je la laisse là-dessus et lui permets de récupérer en la faisant marcher encore quelques minutes. Une fois que ses naseaux se dilatent moins forts, je lui demande de s'arrêter et m'approche d'elle. Je tapote chaleureusement son encolure et reprends le chemin qui emmène au centre équestre.
« J'ai bien cru que tu allais me donner du fil à retordre. Finalement, ça été ma belle ! Tu as l'air d'avoir bien mouillé. Allez on rentre au box ! »

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Retour au box

Je rentre Quacharel dans son box et lui enlève le caveçon que je pose sur la porte du box en attendant. J'empoigne une touffe de paille sèche et la passe sur la robe pie alezan de la Pottok pour la débarrasser de la transpiration. Je vérifie que son abreuvoir automatique fonctionne correctement et qu'elle ait de l'eau à disposition. Je la caresse un moment. Bien fatiguée par la séance, la jument ne cherche pas à être désagréable. Je suis certaine qu'au fond d'elle il y a du potentiel mais elle n'a jamais dû être remise à sa place lorsqu'elle manquait de respect à son cavalier. Je prends le matériel que j'ai utilisé et pars le ranger, laissant la ponette pie tranquille pour aujourd'hui.