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Ven 2 Juin - 0:44

Un bon début





Aujourd'hui est un grand jour, le début d'une longue série ! Je viens d'arriver dans un nouveau centre équestre, avec plein de nouvelles têtes (retenir les prénoms va être un vrai défi), plein de poneys de toutes les couleurs, de tous les styles, de toutes les races, et au milieu de tout ça, Odin. Voilà, pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ? Pourquoi avoir un cheval tout débourré, tout bien, tout prêt à être travaillé, quand on peut avoir un petit jeune tout juste sorti de l'œuf ? Pour la première fois, j'allais débourrer mon propre poulain ! Mais si je seulement j'avais pu imaginer sur quoi j'allais tomber...

Une belle journée ensoleillée, ça sonne bien hein ? Alors tout commence par un bel après-midi d'été. Enfin ce n'était pas tout à fait l'été, ce n'était que début juin. Cependant, aux vues des chaleurs torrides, on pouvait s'y méprendre. C'est par trente degrés à l'ombre que j'atteignis le pré. En pente. Sinon, ce n'est pas drôle. Et, bien sûr, l'attroupement de quadrupèdes poilus se trouvait su sommet. Que du bonheur ! Armée de ma fidèle bouteille d'eau, je me rafraîchis avant d'entamer l'ascension périlleuse.

Arrivée à mi-hauteur, je pouvais discerner plus nettement la silhouette des poulains. Et trouver celui pour lequel j'avais craqué en arrivant. C'était un petit Westphalien tout mignon. Sauf que, problème, dans le « petit » groupe, il n'y avait quasiment que des bais! Ce fut donc parti pour un tour de chasse au trésor. En réalité, on m'en avait parlé plus que je ne l'avais vu. Un petit poulain qui cherche quelqu'un pour le pré-débourrage, bai, avec une pelote mais aucune balzane. Super description, on peut aller loin avec ça. N'empêche que, par chance, je réussis à éliminer visuellement la plupart des poulains. Il ne m'en rentait que deux.

Je m'approchai donc en douceur, en évitant les mouvements brusques pour ne pas effrayer les jeunes équidés. Manque de bol, en me voyant, l'un fuit, entraînant tous les autres avec lui. Ils sont tous redescendus. Après la chasse au trésor, la course contre les poneys ! Lessivée par avance, je redescendis en bas également. Je gardai mes distances cette fois, et je trouvai enfin mon poulain ! L'autre était une femelle en réalité. Je m'approchai à nouveau, sans les regarder en face comme les chevaux sont des animaux fuyant facilement s'ils sentent le danger. Mais arrivée à quelques mètres du troupeau, il remonta au grand galop. Ce petit jeu dura une heure tout de même. Mais je ne me décourageai pas. J’avais vu qui menait les autres, et j’allais me méfier de ce petit-là pour ne pas l’inquiéter d’avantage.

Au final, je réussi à m'approcher suffisamment près de mon petit étalon sauvage. Pas vicieux pour un sou, bien au contraire, il me regardait avec ses grands yeux curieux, les oreilles bien droites. A distance respectable, je tendis la main. En retour, il approcha son bout du nez pour sentir ce que j’avais caché entre mes doigts : une petite rondelle de carotte. J’ouvris le poing en douceur, et il saisit la nourriture du bout des lèvres. Premier contact réussi ! Je pus toucher le contour de ses naseaux. Il fouillait l’intérieur de ma main, l’air de dire : « encore à manger ! C’est trop bien ton truc ! ». J’avais un petit sac accroché à la ceinture qui contenait d’autres morceaux, et Odin le comprit vite ; il s’approcha pour me faire une fouille au corps et faillit croquer mon sac ! Je me reculai juste à temps. Je sortis une deuxième rondelle de la sacoche et il sauta dessus. Petit vorace ! Je me mis sur son côté et lui touchai l’encolure. Il ne bougea pas, il se contenta de me regarder de ses grands yeux bruns d’estomac sur pattes. Je le touchai un peu de partout, en douceur, essayant de repérer les zones sensibles et les endroits qu’il affectionnait d’avantage. Le passage de sangle, le poitrail, l’espace entre les antérieurs et le fourreau semblaient plus sensible ; petit Odin frissonnait quand je passais la main dessus. Par contre la croupe… Que du bonheur ! A la fin, j’y allais de bon cœur, le grattant des deux mains : il était trop heureux, tendait l’encolure et rabattait la lèvre supérieur sur son nez. Amusée, je continuai mon exploration. Je le remerciai régulièrement avec une friandise (à consommer avec modération, je ne voulais pas le rendre dépendant non plus).

Je passai un bon moment à jouer avec lui, tout en gardant un œil sur le poulain qui entraînait les autres à chaque fois. Les autres, quant à eux, m’ignoraient royalement. Odin en revanche n’avait d’yeux que pour moi, ou plus exactement pour mon petit sac. Il était gentil comme tout, une crème de poulain, il semblait sociable et curieux, et légèrement pot de colle également.

Je décidai de m’arrêter ici pour cette journée. Dans ma tête, il était clair que j’allais m’amuser avec ce petit bout. J’allais attendre un peu qu’il s’habitue à ma présence avant de commencer véritablement la prochaine étape : le licol et le pansage. J’espérais qu’il serait toujours aussi sage qu’il avait pu l’être ce jour-là.

Cependant, en partant, j’eus une surprise : je descendais la côte, suivie par le petit Odin. Il s’était détaché de son groupe de congénères et me suivais. Je compris vite pourquoi : arrivé à ma hauteur, il fouilla au niveau de mes hanches pour avoir la sacoche et les trésors qu’elle contenait. Je tentais donc une première expérience : sans le regarder, je me remis en route. Je descendis toute le paddock, talonné par mon petit curieux. Arrivée au portail, je lui remis une rondelle de carotte pour bon comportement. La dernière du sac ! Je lui grattouillai le chanfrein et il ferma les yeux à demi. Je passai entre les oreilles, les lui manipulai, et il ne dit absolument rien. Une vraie crème, en effet. Après deux trois tapes affectueuses sur l’encolure, je me glissai sous la barrière. Odin me regarda disparaître sur la route.
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Ven 2 Juin - 1:46

Pré-débourrage au jus de pomme




Me revoilà pour un petit pré-débourrage complémentaire. La dernière fois, tout s’était passé pour le mieux avec mon petit Westphalien prénommé Odin. Curieux, il avait dévoré toutes mes rondelles de carottes. Bon, j’avais dû lui courir après pendant près d’une heure à cause d’un autre petit qui entraînait tout le monde à l’opposé de là où j’étais, mais au final, ça n’avait été que du bonheur. J’avais repéré quelques zones à désensibiliser, notamment au niveau du poitrail et sous le ventre. Par contre, la ligne de dos et la croupe adoraient les gratouilles ! C’était un poulain amusant, vif et curieux.

Je revins donc le lendemain, sous un soleil encore plus ardent. Je priai pour que cette fois, les poulains ne me fassent pas galoper (au sens littéral du terme) partout dans le paddock. J’avais prévu une arme de destruction massive pour appâter mon petit monstre : des morceaux de pomme cette fois-ci !

A mon grand soulagement, les poulains étaient devant la porte cette fois-ci. Je me glissai entre les barreaux du portail et trouvai Odin. C’était plus facile que la dernière fois, un point positif ! Cependant, en m’approchant, sans doute trop confiante, le poulain se cabra et fila. Je pus alors me rendre compte de deux choses :

1) Les poulains ne sont pas tous aussi dociles qu’Odin

2) Ce n’était pas Odin en face de moi, mais la pouliche avec laquelle j’avais failli le confondre la dernière fois

Je me sentais particulièrement stupide. Je cherchais Odin des yeux : il n’y avait que lui qui n’avait pas de balzanes sur l’ensemble du groupe de poulains bais. Je m’approchai plus doucement que je ne l’avais fait avec la jeune pouliche. Odin me regardai, tout comme la dernière fois, les oreilles bien droites. Je remarquai alors une trace de dents sur sa croupe. Il avait sans doute dû s’écharper avec un autre poulain. Cependant, la plaie était saine, elle ne nécessiterait pas de soins particuliers et bientôt, elle disparaîtrait sous le poil. Soulagement : pas besoin de lui apprendre en urgence à porter un licol pour le ramener à l’écurie. D’autant plus qu’il aurait aussi fallu lui apprendre à rester calme au soin, ce qui aurait été brûler les étapes.

Comme la dernière fois, je tendis la main pour qu’il puisse sentir ce que je tenais. Cependant, au lieu d’ouvrir la main tout de suite, je fis dépasser un petit bout du quartier de pomme seulement et ramenai la main vers moi tout doucement. Un pas après l’autre, ce fut Odin qui s’approcha, les naseaux frémissant. Quand il fut assez proche, je lui donnai le morceau de confiserie. Chose importante à noter : même s’il semblait aimer la pomme, il avait visiblement du mal à la manger. Il secoua la tête et je finis avec du « jus de pomme amélioré à la bave d’Odin » plein partout. Je ne lui en voulais pas, bien au contraire : la situation me fit plutôt rire.

Je repris mes examens là où je les avais laissés la dernière fois : je passai la main sur le chanfrein, les joues, entre les oreilles que je manipulai également, dans la crinière et sur l’encolure pour commencer. Mon poulain resta parfaitement stoïque, à moitié endormi. Les mouches commençaient à faire leur apparition, mais il ne sembla pas vraiment dérangé par leur bourdonnement. Je passai les doigts dans ses crins courts pour enlever quelques saletés, sans qu’Odin ne fit le difficile. Mes mains glissèrent sur sa ligne de dos, le long de la colonne vertébrale, sur les côtes de chaque côté, sur les cuisses et, pour finir, sur la croupe. Au moment où je me mis à le gratter un peu, Odin s’éveilla et tendis l’encolure. A ce moment, je pouvais lire dans ses pensées : « Oh oui ! Juste là ! Vas-y, gratte un peu plus fort, tu vas avoir ma puce ! ». J’en profitai également pour regarder la morsure qui, comme je le pensais, était bénigne. Je pris sa queue, que je débarrassai également des brindilles qui s’étaient logées là. Ensuite, je m’attaquai aux membres, chose que je n’avais pas faite la dernière fois. Il n’y avait pas de sensibilité particulière à ce niveau, je pouvais descendre de l’épaule à la couronne et tout le jarret sans aucun souci.

Malheureusement, ce ne fut la même chose pour le poitrail. Monsieur Odin fit un bond de côté, accompagné d’un frisson. Les muscles peauciers s’étaient contractés. Il n’avait pas mal, il était juste… chatouilleux ! Je passai la main le long de ses côtes et, sans m’arrêter, prolongeai le mouvement jusque sous le ventre. Tout se passa bien, jusqu’à ce que j’atteignisse le passage de sangle. Petit poulain Odin se rebiffa, levant le postérieur jusqu’à toucher son ventre avec. Là encore, il eut un frisson. Il plaqua ses oreilles en arrière contre son crâne mais ne fit pas mine de m’attaquer pour autant. Je décidai d’arrêter là pour ne pas l’énerver d’avantage. Je pris des quartiers de pomme que j’avais dans ma sacoche et lui en donnai deux.

Visiblement, je risquai d’avoir quelques soucis au pansage pour le débourrage. Concrètement, ce poulain était bien dans ses sabots, sans aucun vice, mais ce problème de sensibilité se ressentirait vite au moment d’apprendre à ne pas bouger au pansage. Il faudrait y aller doucement, d’abord sur le dos pour l’habituer, ensuite en désensibilisant cette fameuse zone ventrale. Je n’avais pas retenté au niveau du fourreau pour cette fois, je réservai ça pour une prochaine fois.

J’avais une autre épreuve à soumettre à mon jeune ami : l’anti-moustique ! J’avais pris un pulvérisateur et une éponge avec moi. Le problème avec le spray, c’est que certains chevaux en ont peur et font des écarts parfois violents en entendant le bruit de la pulvérisation. J’avais donc prévu de quoi le badigeonner de citronnelle sans avoir à le traumatiser (pour le moment !). Je me mis sur le côté, lui présentai l’éponge. Il la renifla mais s’en désintéressa bien vite. Il essaya plutôt de chiper la sacoche. A côté de lui, je pulvérisai une première fois l’éponge. Odin sursauta et reporta de fait son attention sur moi. J’appuyai une nouvelle fois sur la gâchette ; le poulain me regardai, curieux. Je passai l’éponge sur son encolure et sur son dos. Il ne me dit rien là non plus. Agréablement surprise par son calme, je pris le pulvérisateur et exerçai une pression directement sur lui : encore une fois, aucune réaction. Je retentai l'expérience à plusieurs reprises, aspergeant ses longues jambes frêles. Il me regardait, avançant le nez vers ma sacoche. Ventre à patte… Il me désespérait un peu. Je lui donnai mes derniers quartiers avant de m’éclipser en me glissant entre les barreaux de la barrière.

-Ciao Loulou !

© Crédit - Lackey_G ®


Rouxine
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Ven 2 Juin - 19:11
J'adore ton style d'écriture I love you !

+4 en confiance
+1 en soins
+5 en débourrage (confiance et manipulation 5/5)

+9 Trèfle (édit etoly : maj)

Je ne mets que 4 points de confiance parce que la confiance est déjà incluse dans les points de débourrage Wink
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Sam 3 Juin - 0:25

Après l'effort,... l'effort !




La familiarisation avec l’homme était la première étape de mon pré-débourrage. Celle-ci fini, j’allais attaquer une autre étape : la présentation du licol. C’est un premier passage délicat car c’est la première fois que mon poulain se retrouve avec un « truc » sur la tête. C’est une étape cruciale, qui conditionnera le reste du travail de débourrage quand Odin aura 3 ans, puisqu’à ce moment-là, je lui présenterai le filet. Si l’étape du licol n’a pas été assimilée, cela va vite s’en ressentir pour la mise en place de la suite des opérations.

Ce jour-là, miracle, il pleuvait ! Bon, ça voulait dire que j’allais devoir me faire tremper pour aller chercher mon poulain au pré, mais d’un autre côté, il faisait moins chaud et il y aurait certainement moins de mouches maléfiques. Armée d’un licol équipé d’une longe, je pris le chemin des paddocks de nos jeunes animaux préférés. Aujourd’hui encore, les poulains attendaient en bas du paddock, une chance pour moi. Je repérai assez rapidement Odin cette fois, après la vérification d’usage (fille ou garçon ?). Je l’avais trouvé du premier coup ! Je commençais également à m’habituer à lui sans aucun doute.

Mon petit poulain, tête basse, ne broutai pas. Il semblait endormi, la pluie ruisselant sur sa courte crinière. Surpris en flagrant délit de paresse, l’animal ! Quand je m’approchai, il ouvrit les yeux en grand et leva la tête, puis, se disant probablement qu’il n’y avait aucun danger, il se replaça et se rendormi. Morale de l’histoire : je vais avoir un poney flemmard les jours de pluie !

J’avais le licol dans mon dos. Je le détachai de ma ceinture et le présentai à Odin. Il retrouva sa curiosité habituelle, pour le licol, mais aussi pour ma poche. En fait, le morceau de tissu l’intéressait à peine. Il n’en avait pas peur, c’était déjà un bon point ! Mais ce n’était pas suffisant. Je sortis un sucre de ma sacoche (pour votre santé, variez l’alimentation). Je pris le licol, rassemblant muserolle et têtière dans ma main droite et tendant le sucre derrière pour essayer d’appâter mon poulain. Pas fou l’animal, il fit le tour de l’objet inconnu pour chiper la friandise. Moi, je voulais qu’il passât le nez dedans, aussi je lui retirai le sucre avant qu’il ne le mangeât et je recommençais. Petit à petit, j’arrivais à rapprocher le licol du nez de notre poulain malin. Finalement, fatigué de contourner l’objet pour avoir la friandise, il plongea le nez dans le licol. J’ouvris la main et lui donnai le sucre en lui tapotant gentiment l’encolure et en le félicitant. Il avait eu tôt fait de retirer son nez du licol, mais au moins il avait eu un premier contact avec.

Je retentais encore et encore, sous la fine pluie. De plus en plus, Odin glissait son bout du nez à l’intérieur. J’étais ravie ! J’arrivai même à le lui glisser derrière les oreilles, lui qui n’était pas sensible à ce niveau. J’attachais la sous-gorge et la longe et l’observai. Il n’avait pas bougé d’un poil, pas plus perturbé que ça d’avoir quelque chose sur le museau. Il s’était même remis à brouter. Je lui remontai le nez et recommençais les étapes, en douceur, le félicitant lorsqu’il était sage.

Je pus ensuite passer à l’étape suivante : l’emmener dans l’écurie. C’était plus délicat, étant donné qu’il n’avait jamais marché à côté d’un humain, mais Odin avait en parti le bon comportement. Il ne restait pas derrière, je n’étais pas obligée de le tirer, mais parfois il était très énergique et c’était plutôt lui qui me tirait. Petit coquin ! Mais un rappel à l’ordre et il se remettait à sa place. Il semblait presque vexé d’ailleurs. Mais je compris bien vite que c’était peine perdue : le Westphalien avait en fait un pas très énergique, et il me faudrait un peu [s]beaucoup[/s] de travail pour qu’il s’adaptât à l’allure de son cavalier et non l’inverse.

Le long du mur, j’attachai la longe dans les anneaux fixé dans le béton. Odin n’avait visiblement pas envie de se sauver… j’avais d’ores et déjà sorti mes brosses pour commencer le pansage. Je commençai par l’étrille, que je passai en petits gestes circulaires sur les parties charnues. Visiblement, il était en extase sous les grattouilles que lui procuraient la brosse. Je me méfiai en passant au niveau du ventre et je fis bien : Odin s’écarta brusquement, les oreilles plaquées. Il ne tenta pas de me mordre, mais je vis bien qu’il n’appréciait pas vraiment ça. J’insistai un peu pour le désensibiliser, essayant d’exercer des pressions plus ou moins fortes pour savoir si ce qui le dérangeait était le fait que la brosse gratte ou simplement qu’elle l’effleure. Il appréciait visiblement d’avantage quand j’y allai plus fort ; il faisait moins l’anguille, même si rien n’était gagné. Je le récompensai régulièrement par une friandise lorsqu’il ne se tortillait pas trop.

Je continuai avec le bouchon. Là encore, passer sous le ventre fut un instant assez délicat. Mais il fallait bien enlever la terre ! Odin était bougeons, mais je ne me décourageais pas. Au moment de passer la brosse douce, j’insistai d’avantage sur le dos, en guise de récompense. Je fis également la tête, et je n’eus aucune difficulté. Au contraire, il poussait la brosse pour que je le grattasse plus fort. Je pris un peigne pour démêler ses crins ; il n’en avait pas long, ce fut rapide. Je fis la queue et pris une éponge humide pour lui faire les yeux. Tant que je ne touchais pas au passage de sangle, on aurait pu croire qu’il avait passé sa vie à être brossé !

Décidant qu’il en avait assez supporté pour cette fois, je le laissai tranquille. Je lui donnai quelques friandises avant de le détacher. La prochaine fois, ce sera curage de sabots et douche ! Pour l’instant, s’il supportait les brosses, c’était déjà bien. C’était un charmant poulain qui ne demandait qu’à bien faire visiblement, quoi qu’un peu chatouilleux sur les bords (ou devrais-je dire sous le ventre !).

Je dénouai la longe et ramenai petit Odin au pré. Ou plus exactement, il me traîna jusqu’à ses amis. Ce n’était pas méchant, loin de là, car quand il sentait le poids mort qu’il devait traîner au bout de la longe, il s’arrêtait ou marchait plus doucement.

Une fois le portail fermé par contre, ce fut fini : Odin avait retrouvé ses compagnons de prés, et il ne quémanda même pas sa friandise ! A croire que je l’avais traumatisé du pansage…


(Merci Rouxine! ^^)

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Sam 3 Juin - 1:04

Encore une bonne chose de faite !





Aujourd’hui, nouvelle séance avec Odin le poulain Westphalien (notez au passage la rime parfaite !). Les dernières séances passées avec lui, j’avais commencé le pansage et la désensibilisation aux brosses. Odin n’étant pas vraiment un poulain compliqué, l’expérience s’était plutôt bien déroulée. J’avais eu quelques difficultés… qui ne se sont pas améliorée (oh la nouvelle rime attention !). Odin le poulain chatouilleux acceptait la brosse sur tout le corps, sauf un endroit stratégique : le ventre. Je ne désespérais pas et chaque fois j’essayais de désensibiliser la zone, mais il n’y avait pas grand-chose à faire à part continuer. J’avais toujours le droit à de petits écarts pour me dire de m’éloigner de la zone sensible, et j’avais des doutes sur le fait que ça puisse changer. Ce sera un point à améliorer avec le temps, sans doute.

Néanmoins, aujourd’hui je tentais un nouveau défi : lever les pattes de mon poulain. Je ne me faisais pas trop de souci, en y allant par étape, ça devrait bien se passer. Pour l’instant, je l’avais laissé assimiler le pansage et le licol. Il s’était bien habitué aux deux. La preuve : en ce jour ensoleillé, j’allai au pré d’u bon pas. Odin était en bas avec ses congénères quadrupèdes et broutait paisiblement. Je me glissai entre les barreaux du portail et sifflai. Odin dressa les oreilles sans s’arrêter pour autant de manger. Ventre à patte… C’était un petit signale que j’essayais de mettre au point avec lui. Chaque jour, je venais avec une friandise au pré, et je l’appelai en sifflant. Les premiers jours, cela n’avait absolument rien donné. Cependant, je voyais désormais ses oreilles se dresser. Ce n’était pas fabuleux, mais toujours mieux que rien et je m’en contentais. Autre avantage non négligeable : le poulain qui sonnait l’alerte s’était également habitué à mes intrusions, et je n’avais plus besoin de leur courir après.

Je m’approchai de mon petit animal poilu et il dressa la tête. Je lui présentai le licol. Il était loin d’être stupide, et il plongea le nez dedans. Il savait que s’il était sage, il aurait droit à une friandise. Je la lui donnais, et lui tapotai gentiment l’encolure. Au fur et à mesure, je donnerai de moins en moins de récompenses gustatives et me contenterai de le caresser. On ne savait jamais : si un autre cavalier venait à prendre Odin à l’avenir, il ne saura peut-être pas que je donne une friandise à Odin dès qu’il plonge le nez dans le licol, et cela peut créer un incident désastreux. Petit à petit donc, monsieur Odin devra se contenter d’une grattouille sans quémander de bonbon. Pour l’instant, elle servait néanmoins à la féliciter et à l’encourager.

J’attachai la sous-gorge et emmenai Odin à l’écurie. Autre point qui demanderai du temps pour être travaillé : son pas parfois très [s](trop)[/s] énergique. Toujours dans l’optique qu’une autre personne puisse l’approcher, j’aurais aimé qu’il puisse régler son pas sur celui qui le tient et non l’inverse. Mais aucun poulain n’est parfait du premier coup ! Là encore, il faudra du temps.

Arrivée à l’écurie, je pris peur quant à l’état de ses membres : il avait plu la veille, et ses poils étaient couverts de boue. Ce n’était même pas la peine d’essayer d’enlever, il fallait que je le douche. Heureusement, les températures estivales me le permettaient. Je nous dirigeai donc vers le coin douche, une première pour Odin. Je l’attachai soigneusement pour éviter tout accident (un cheval qui recule, qui dérape, ou qui se fait le coup du lapin, c’est si vite arrivé). J’inspectai brièvement la trace de morsure sur sa croupe : elle disparaissait sous les poils et ne nécessitait effectivement aucun soin particulier.

Je pris une inspiration et allumai le jet d’eau. Odin fut surpris, bien que je l’ouvrisse doucement. Il se mit à ronfler. J’attendis un peu en lui parlant doucement de façon à le calmer. Je l’approchai de ses pattes. Il ronflait toujours mais ne bougea pas quand l’eau ruissela sur ses sabots. Tout doucement, je remontai le long du premier membre, en veillant à ne pas dépasser le genou pour commencer. Graduellement, je mis de plus en plus de pression. Régulièrement, Odin avait droit à une friandise, ce qui finit par calmer son appréhension. Il détourna même son attention du jet pour regarder ses copains dans l’allée. Brave poney. Au bout d’une demi-heure, j’étais enfin arrivée à enlever la couche de crasse qui couvrait ses poils. Expérience concluante ! Pour finir, je passai mes mains sur ses membres pour les égoutter. En fait, j’aurais pu ne pas être là qu’Odin aurait réagi pareil : totalement désintéressé.

Une fois à peu près sec, je le ramenai à l’anneau d’attache. Armée de brosse, l’entrepris de le panser. Comme d’habitude, ce fut toute une histoire quand il fallut passer sous le ventre. Cependant, je ne m’acharnai pas ce jour-là. J’avais une autre idée en tête : lui faire donner les pieds. Une fois, deux fois, trois fois, je passai la main le long des membres, mais aucune réaction de sa part. J’insistai un peu plus, parfois en tirant légèrement sur les fanons et en le poussant de l’épaule pour qu’il décalât son poids. Dès qu’il levait le sabot, je cédais et je le félicitai. Pour les postérieurs, l’affaire était plus délicate : il se débattait souvent, agitant le postérieur que je tenais. Mais sans céder, j’attendais qu’il se calmât en le réprimandant de temps à autres. Finalement, au bout d’une heure d’exercice, je finis par le laisser tranquille. Je n'avais pas encore pu curer les sabots (en même temps, je commençais à avoir trop mal au dos pour ce genre de chose), mais il donnait les quatre pieds. C’était un bon début. Là encore, quelques progrès à faire, mais la base était là. Il ne restait plus qu’à travailler dessus !

Satisfaite, je remis mon poulain sauvage au pré. Encore une bonne chose de faite !

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Sam 3 Juin - 10:45
J'adore les rimes Razz ! C'est complet donc je mets les 5 points, mais comme tu l'as dit il faudra retravailler le curage des pieds Wink

+3 en confiance
+4 en soins
+5 en débourrage (port du licol et brosses 5/5)

+8 Trèfle (édit etoly : maj)

PS : il a les 10 points de débourrage requis pour le faire passer aux trois ans Wink
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Sam 3 Juin - 20:07

Petit poulain deviendra grand !





Petit Odin a bien grandi. Il a désormais trois ans et est près pour l’autre partie du débourrage. Cela faisait bien longtemps que personne n’avait touché mon petit poulain qui n’en était plus un. Il était devenu plus fort et corpulent. Malgré tout, j’allais le voir régulièrement, et je devais bien dire qu’il ne changeait pas avec le temps : ventre à patte. Sa spécialité, c’était de fouiller tout autour de ma ceinture pour voir si je n’avais pas de friandise. Parfois, je venais sans, aussi se détournait-il quand il voyait que je venais juste pour l’embêter, et il retournait brouter.

Je me souvenais des dernières séances de pré-débourrage : Odin mettait le licol sans souci, ce qui présageait un bon avenir pour mettre le filet. Nous pouvions marcher de l’écurie au paddock sans trop d’encombres, bien qu’Odin soit doté d’un pas fort vif, et qu’il ne s’adaptait pas du tout à la démarche de son cavalier. Ensuite, le pansage : il adorait les gratouilles que lui procuraient les brosses, mais, chatouilleux, la zone sous le ventre était sensible et ce, quoi qu’on fasse. En revanche, la douche était une partie de plaisir, Odin adorait l’eau et je pouvais le mouiller presque dans l’intégralité (je n’avais pas encore essayé la tête). Et pour finir, donner les pieds était un exercice de plus en plus facile avec le temps. J’avais pu les lui curer au bout de la deuxième séance.

Désormais, on attaquait le vrai travail de longe et de monte. D’abord, il faudrait habituer Odin au port du filet. Ensuite, j’allais lui apprendre à tourner en longe aux trois allures, et enfin lui présenter la selle et monter dessus. Etape par étape, j’allais faire d’Odin un petit cheval qui, je l’espérais, se montrerai plein de qualités !

Odin avait été transféré au box. C’était plus pratique pour moi pour finir le débourrage. Cependant, je comptais bien le mettre au paddock aussi souvent que possible pour qu’il restât avec ses congénères. Je m’introduisis donc dans le box. J’avais une pomme coupée en quartiers dans la sacoche et quelques carottes. Je commençai par l’étape habituelle : le passage du licol. C’était une étape pour mettre Odin en confiance, autant que pour moi. Après tout, c’était mon premier débourrage également.

Odin glissa le nez dans son licol habituel sans se faire prier. L’avantage : je n’avais plus besoin de friandises pour le récompenser. Je me contentais d’une gratouille. J’avais enlevé la muserole de ce qui allait devenir son filet, et j’avais placé un caveçon à la place. De cette manière, je pourrai le longer sans difficultés, tout en étant aidé par le mors à aiguille droit en caoutchouc que je lui avais pris. Dans un premier temps, le mors n’était pas monté sur le filet. Je voulais déjà le passer sur les oreilles d’Odin. La grande différence avec le licol, c’est le frontal du filet. Je savais qu’Odin n’était pas particulièrement sensible des oreilles, mais on pouvait toujours être victime d’une mauvaise surprise au débourrage.

Je montrai à Odin les anneaux du caveçon. Ils tintaient légèrement et, pour ne pas l’effrayer, je les manipulais devant lui. Odin me regardait, et j’avais l’impression de lire dans ses yeux : « T’es débile ou quoi ? Ca fait le même bruit que l’anneau d’attache ton truc ! ». Oui, bon, c’était peut-être plus pour me rassurer moi que lui. C’était mon premier débourrage et je n’avais pas envie de brûler les étapes.

Je manipulai ses oreilles : absolument aucune réaction… Bon. Je lui présentai le filet comme un licol. Il mit le nez dedans. Je le remontai sur ses oreilles et les glissai dedans. Le frontal ne lui fit aucun effet particulier. Je répétai l’opération plusieurs fois, et Odin resta complètement impassible. Je pris donc le mors, que j’attachai d’un côté. Je me mis en position, à la gauche du cheval, la main droite sur le chanfrein et la gauche tenant le mors. D’une légère pression sur sa gencive, je forçai Odin à ouvrir la bouche et y insérai le mors. J’avais enduit le caoutchouc de miel pour que ce soit plus agréable à porter pour lui. Je l’accrochai de l’autre côté et le laissai découvrir ce nouvel instrument de torture. Il le testa, secoua un peu la tête, mâchonna le mors.

Après quelques minutes, je le lui enlevai. Je le laissai un moment ainsi, puis le rattachai. De nouveau, il le mâcha. La troisième fois, je n’eus pas besoin d’exercer de pression. Il l’accepta comme si c’était un bonbon. Pour finir, j’enlevai l’intégralité du filet sans démonter le mors. Je le laissai un peu tranquille, puis, quelques instants plus tard, je le lui mis de la façon dont je lui mettrai tous les jours à l’avenir : d’un seul coup, le filet dans une main, l’autre devant sa bouche et pour finir je lui glissai les oreilles dedans. Fin de chantier. Odin mâchonnait son nouveau mors, les yeux à demi clos. Pour la peine, je me permis de prendre une petite photo.

Je lui enlevai l’engin de torture et lui donnai mes dernières friandises de ma sacoche. Bon poney ! J’aurais aimé qu’il grandisse un peu cependant. Mais bon, Jappeloup n’était pas grand ET issu d’un parent trotteur, alors peut-être Odin serait-il aussi exceptionnel !

Je n’en avais cependant pas fini avec mon petit Odin. Je lui passai le licol et l’attachai à l’anneau dans l’allée pour le panser. Il se tenait tranquille, à moitié assommé par toutes ces émotions, et pour une fois, il se contenta de tressaillir quand je passai sous le ventre. Je lui fis les sabots sans beaucoup de difficultés. Il les donnait de mieux en mieux, un vrai petit ange ! Maintenant, je n’avais qu’à passer la main le long du membre, et en arrivant au niveau du boulet, j’avais le lever automatique ! Très pratique, d’autant qu’il se portait sur ses trois autres membres, et de fait je ne portais pas bien lourd.

Cette étape finie, je le remis au box. Il annonçait de la pluie et à vrai dire je n’avais pas vraiment envie de lui courir après la prochaine fois que je viendrai !

© Crédit - Lackey_G ®


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