Box de Arobase

manipulation & confiance. 0/5

En revenant du box d'Houroun suite à notre séance de longe, je me suis un peu égarée au club house, me laissant entrainer par l'une où l'autre conversation. Néanmoins, j'avais des débourrages à commencer et j'ai décidé de me rendre d'abord au Domaine des Vauses, domaine voisin au mien dont la propriétaire est mon amie Rouxine, afin de venir m'occuper d'Arobase, une pouliche paint horse que je n'avais encore jamais vu. Pour aujourd'hui je compte uniquement faire connaissance car avant tout, je ne la connaissais pas et il fallait lui laisser le temps se s'habituer à moi sans la chambouler.

J'arrive au Domaine des Vauses, très contente de rentrer dans l'écurie à l'abris du vent pinçant de l'extérieur. Je marche dans l'allée et reconnais rapidement une jolie tête, celle de What Else. Je m'arrête deux minutes à son box pour lui accorder une caresse mais il semble vite se désintéressé, voyant que je n'ai rien pour contenter sa gourmandise. Je continue mon chemin jusqu'au box de la pouliche où je découvre une adorable petite bouille pie, collée aux postérieurs de sa mère qui me semble être Colea. La jument à certainement été déplacée le temps du sevrage. Je sifflote pour leur signaler ma présence et très vive, la mère tourne sa tête vers moi, les oreilles légèrement couchées. Je lui parle pour la rassurer alors qu'Arobase reste complétement immobile, obnibulée par cette chose à deux pattes qui se tient devant son box. Je m'adresse à elle et tends ma main vers elle, mais elle ne réagit pas. Je décide d'employer les grands moyens et ouvre la porte du box, toujours sous l'œil attentif de la pouliche et m'en vais caresser sa mère qui s'est apaisée. Je m'accroupis et laisse Arobase venir jusqu'à moi, elle me sens les mains et lorsqu'elle entre en contact avec mes paumes, sursaute. Je souris face à réaction et la laisse s'imprégner de mon odeur jusqu'à temps qu'elle ai fini et approche ma main de son encolure pour la caresser. La pie m'observe du blanc de l'œil mais je peux tout de même la caresser. Je la félicite de la voix.

"C'est très bien ça ma belle..."

Arobase me laisse la caresser sur l'encolure et peu à peu je fais glisser ma main sur son épaule, rejoignant ensuite son flanc gauche et je me recule jusqu'à la croupe. J'observe la pouliche qui a tourné la tête pour me regarder faire et lui tends ma main, caressant sa lèvre supérieure du bout des doigts. Elle a été assez méfiante au début mais maintenant je pense qu'elle commence déjà à se calmer et voit que je ne lui veux aucun mal. Je continue de passer mes mains sur son corps, aussi bien du coté droit que du coté gauche et insiste avec poigne sur certains endroits précis comme la croupe ou encore le garrot. Ces petits massages ne semblent pas lui déplaire, elle a à présent l'encolure mis-basse. J'en conclu que c'est assez pour aujourd'hui, je la caresse plusieurs fois sur l'encolure avant de me relever, féliciter Colea de m'avoir laissé approcher son enfant et repars en n'oubliant pas de refermer le loquet derrière moi.

manipulation & confiance, suite. 02/5

Je quitte les stabules des poulains pour continuer ma route jusqu'au Domaine des Vauses où la belle petite Arobase m'attend pour la suite de son débourrage, même si à mon avis elle n'est pas aussi impatiente que moi! Je rentre dans les écuries et sachant maintenant la position du box de la pouliche, me dirige d'un trait vers celui-ci. Je sifflote, ce qui me décoche un mouvement d'oreilles et de tête de la pie et sa mère. Je souris et claque de la langue tout en faisant mine de trifouiller dans ma poche, attirant ainsi Colea. Je caresse la jument sur l'encolure et lui offre un sucre. Pour ce qui est d'Arobase elle se tient légèrement en retrait à coté de sa mère mais sans pour autant ne pas être intéressée par ce qu'il se passe. J'entre progressivement dans le box, faisant reculer la poulinière pour qu'elle me laisse passer et rejoins Arobase. Une fois encore je la laisse prendre compte de mon odeur lentement et approche ma main gauche de son encolure, caressant de plus en plus franchement lorsque je vois que la pie commence à se détendre.

Bien détendue et à son aise, Arobase me laisse passer mes mains sur ses épaules, glissant jusqu'aux membres malgré qu'elle réagit un peu au début en levant successivement les quatre pieds. Je souris et sans perdre le contact de ma peau avec la sienne, passe sur les flancs, le ventre où je l'observe et vois qu'elle fait virevolter ses oreilles en découvrant cette nouvelle sensation. Je remonte sur les reins et descends sur la croupe jusqu'aux postérieurs, insistant sur les jarrets. Arobase me laisse entièrement faire ce que je veux, appréciant très certainement ces petites attentions. Néanmoins elle reste toujours très collée à sa mère, je décide donc d'essayer de la faire avancer un peu afin qu'elle se retrouve au centre du box et pas scotchée à sa maternel comme elle est h24 depuis que je l'ai rencontrée. J'arrive derrière la paint horse tout en étant bien sur le coté et commence à la titiller, poussant par à-coups irréguliers sur sa croupe pour qu'elle fasse quelques pas en avant, ne serait-ce qu'un seul. Assez têtue pour le coup, Arobase refuse d'avancer et pousses à contre sens, se laissant aller sur mes bras. Je ne force pas contre elle, ce qui l'empêche de se reposer sur moi et la pousse à nouveau en l'encourageant de la voix. Après une longue bataille et des bras bien fatigués, la pie se décide enfin à faire un pas en avant alors je la félicite automatiquement me satisfaisant de ça pour aujourd'hui. Je lui offre au passage un bout de carotte qu'il me reste de mon passage au box d'Houroun et la caresse de nouveau sur la totalité du corps pour voir si l'exercice de manipulation d'aujourd'hui est bien acquis. Docile, la petite paint horse se laisse faire sans broncher et ne lève plus les membres lorsque je passe mes mains dessus. Je la félicite une dernière fois avant de repartir, n'oubliant pas ma petite caresse habituelle à Colea avant de sortir du box.

brosses et licol. 0/5

Avec le temps maussade et très humide dont on a droit depuis le début de journée, je ne suis pas motivée à faire quoique ce soit. En ayant marre de vivoter dans mon canapé, je me lève et saute dans une tenue d'équitation, soupirant d'aise en retrouvant cette sensation si familière et confortable. J'ai décidé d'aller faire un tour jusqu'au Haras, quoi de mieux pour tuer son ennuyer après tout? Ni de une, ni de deux, je suis dans ma voiture et réfléchis tout le long du trajet. Je compte rendre visite à la belle Arobase, la pouliche que je suis en train de débourrer afin de voir comment elle se porte. Je rejoins très vite le Domaine des Vauses et lève le nez face au ciel quelques instants, j'observe d'immenses nuages gris qui menacent au dessus de ma tête. Je m'empresse de rentrer dans les écuries, refermant la porte derrière moins pour éviter tout courant d'air et rejoins ensuite le box de la jolie pie.

"Bonjour chérie!" Lui dis-je en me penchant sur la porte du box tout en lui tendant la main alors qu'elle tend le bout de son nez vers moi.

Arobase approche sa tête et me laisse la caresser quelques secondes sans pour autant quitter les jupons de sa mère. Je passe par la sellerie de Rouxine avant de regagner Arobase dans son box. Mon amie m'a fait part de son nouvel achat, un tout nouveau licol de couleur chocolat avec une doublure en mouton bleu ciel, un vrai produit de luxe, spécialement pour la pouliche! Je mets un peu de temps à tomber la main dessus mais les explications de mon amie était assez claires, ça ne peut être que celui-ci. Je suis de retour au box, ouvrant la porte afin de pouvoir entrer. J'attends un peu à l'entrée, attendant qu'Arobase se décide à venir d'elle même jusqu'à moi, mais rien n'y fait. Je soupire et me contraigne à aller jusqu'à elle, lui laissant observer cette nouvelle chose qu'elle ne connait pas et que je détiens dans les mains. Un peu sur l'œil, la pie est réticente à avancer mais je lui laisse bien le temps de s'habituer à son rythme, c'est la meilleure des choses à faire. Je le fais même sentir à Colea afin qu'elle prenne exemple sur elle et après de longues minutes d'attente, la présence du licol ne semble plus lui causer de frayeur. Je me place sur sa gauche et recommence l'exercice des jours précédents, passant mes mains sans hésiter sur l'entièreté de son corps alors qu'elle reste sagement à sa place. Je me replace derrière elle, comme la veille et la pousse légèrement. Pas préparée et surprise, la pouliche est obligée de s'avancer de quelques pas ce qui me permet de l'espacer de sa mère de plusieurs mètres. Je souris et m'avance jusqu'à elle, hélas elle fait demi-tour et retourne aux cotés de Colea. Je ne perds cependant pas patience, recommençant l'exercice une seconde fois.

Au fur à et mesure d'avoir répéter la manœuvre sans relâche, j'arrive à un résultat, minime certes mais un résultat tout de même! Arobase se tient légèrement en retrait de sa mère, un bon mètre cinquante les séparant. Je la félicite et la rassure de la voix pour essayer qu'elle se sente le plus à l'aise possible, ne voulant pas qu'elle aille retrouver son confort aux cotés de sa mère car si elle s'y attache de trop, ça sera complétement impossible de les séparer si on ne s'y prend pas dés maintenant! On va maintenant essayer de lui mettre le licol. Bien à croupis sur sa gauche, je lui laisse sentir le licol à nouveau mais elle a l'air de rapidement s'en souvenir, s'en lassant dés la première odeur. Je lui flatte l'encolure et approche la muserolle de son nez, lui enfilant très doucement. Arobase recule de quelques pas mais se calme lorsqu'elle entend le son de ma voix. Je continue délicatement, passant la têtière derrière ses oreilles avant de boucler raisonnablement son joli licol. La ponette est assez perturbée au début, totalement immobile et n'osant pas bouger. Je me recule de plusieurs pas et claque de la langue pour l'inciter à venir jusqu'à moi. Petit à petit, Arobase ose bouger la tête jusqu'à la secouer complétement, ébranlant son licol sur sa jolie petite tête tachetée. Je l'appelle mais hélas, elle préfère retourner près de sa mère. J'ai alors une idée, vu que les écuries sont fermées, rien ne devrait arriver...

Je ramène un licol à la taille de Colea et lui enfile rapidement, félicitant la brave jument. Je la sors très lentement de son box en observant les réactions de la pouliche qui bien sûre ne lâche pas sa maternel d'une semelle. Je souris en la regardant suivre docilement et amène Colea jusqu'à la porte, de l'autre coté des écuries. Nous marchons ainsi plusieurs allés retours alors qu'Arobase continue de nous suivre, découvrant l'ambiance de l'écurie d'une vue autre que son box. Elle reste pour autant très concentrée et ne s'éloigne jamais de nous. Après cinq bonnes minutes de marches pour les deux juments, je décide que s'en est assez pour aujourd'hui, rentrant dans le box et refermant la porte une fois que la pouliche a suivit. Je leur enlève leurs licols à tour de rôle et les félicite longuement, leur offrant un quartier de pomme à chacune avant de m'en aller, laissant la paire de licol sur un crochet devant le box vu que j'en aurai certainement besoin d'ici peu de temps.

brosses et licol. 3/5

J'ai laissé plusieurs jours de repos à Arobase, la pouliche paint horse, car je ne voulais pas qu'elle se sente oppressée ni la mettre sous pression. Cependant aujourd'hui sera un bon jour pour reprendre les choses là où nous les avions laissées. Je compte lui réenfiler le licol et venir l'attacher à l'anneau, en espérant qu'elle s'y tienne tranquille... afin de lui faire découvrir les différentes brosses du pansage. J'avance dans l'allée de box et rejoins celui de la pouliche, prenant aussitôt le licol déposé sur le crochet un peu plus loin. Je l'appelle par son nom, elle redresse la tête vers moi et fait un pas avant de s'arrêter, prenant visiblement conscience de son geste immédiat. Je souris et entre dans son box, venant directement la féliciter. Elle semble peu à peu prendre confiance en elle et en moi aussi. Je lui gratte le chanfrein et elle semble apprécier ça alors je continue mon geste quelques instants supplémentaires avant de passer mes mains sur la totalité de son alors que la pie reste complètement immobile. Je lui offre un morceau de pomme, ayant chargé mes poches préalablement, afin de la récompenser. Ne se faisant pas prier, elle croque dans le fruit juteux et je la laisse l'avaler, caressant Colea en attendant. Une fois que je la sens prête, je lui enfile son licol. Elle semble encore prudente, relevant la tête. J'enfile ensuite un licol à la mère et la sors du box, refaisant un tour des écuries, Arobase collée aux fesses, venant les attacher à l'aire de pansage une fois la petite 'balade' achevée.

Comme je l'avais imaginé la pie ne semble pas perturbée d'être à l'attache, complétement calme et immobile. Après tout, tant qu'elle a sa mère à ses cotés, rien ne lui pose problème à cette petite! Je la félicite et avance mon bac de pansage à disposition en y sortant l'étrille en caoutchouc malléable. Je la montre à Arobase qui se recule un peu avant de finir par s'approcher pour la renifler. Tout en lui caressant l'encolure j'approche lentement la brosse jusqu'à son poitrail, la déposant dessus doucement. Arobase sursaute mais ne bouge pas d'avantage. Je la caresse et commence à frotter sa robe avec l'étrille tout en même temps, y allant de plus en plus franchement. J'arrive à la passer sur l'entièreté de ses parties charnues, procédant par mouvements circulaires. La pouliche parait apprécier cette nouvelle expérience alors j'en profite en passant à la brosse dure, passant sur ses membres en plus. Ayant longtemps jouer avec la présence de mes mains sur ses jambes, Arobase ne les lève plus et me laisse y passer le bouchon sans bouger. Je la félicite et passe ensuite à la brosse douce, ajoutant la tête dans les parties de son anatomie. Je procède avec douceur et Arobase tourne légèrement la tête et ferme les yeux. Je souris et époussette une dernière fois sa croupe avant de troquer mon bouchon contre un peigne. Je lui laisse le temps de s'y faire et prends son toupet dans une main, venant le peigner de l'autre. Un peu réticente, Arobase donne des coups de tête mais se calme rapidement lorsqu'elle entend le son de ma voix. Je continue à peigner sa crinière noire avant de m'attaquer à sa queue, vraiment toute petite et trop mignonne!

Vient maintenant l'étape du cure pieds. Je me place à coté de son antérieur gauche et fait glisser ma main le long de celle-ci, mettant un peu de pression dessus. La paint horse ne semble pas bien comprendre ce que je lui demande alors je tire un peu sur l'avant de son boulet, lui faisant lever le membre. Je félicite tout en le maintenant et commence à curer prudemment malgré qu'elle essaie de le reprendre. Une chance pour moi, elle a beaucoup moins de force qu'Houroun et je peux donc lutter afin qu'elle ne repose pas son sabot au sol. Je procède de la même façon avec l'autre antérieur et Arobase n'est pas du tout contraire, ayant même l'air de se prêter à la manipulation. Je la félicite avant de curer les postérieurs, me méfiant de ne pas me ramasser un coup de sabot. Heureusement pour moi, Arobase ne semble pas de ce genre, je peux nettoyer ses petits sabots sans aucun inconvénient. Je la félicite longuement après avoir ranger mes brosses, lui offrant le reste des friandises que j'ai en poche et en donne  quelques une à Colea qui est restée patiente alors que je m'occupais de son enfant à coté d'elle. Je les détache à tour de rôle et entreprends de les prendre toutes les deux par les montants du licol, lâchant la mère à l'entrée du box pour qu'elle y rentre seule alors qu'Arobase reste avec moi. La pouliche s'agite un peu et est impatiente de rejoindre sa maternel mais je ne cède pas, le tenant jusqu'au bout. Une fois toutes les trois à l'intérieur, je leur retire leur licol et vérifie si elles ont suffisamment d'eau avant de partir.

port de la selle et du filet.

Ca fait trois an jour pour jour que je m'occupe d'Arobase. Aujourd'hui la jument à bien grandi et a correctement terminé sa croissance, même si elle évoluera encore pendant quelques années. Il est alors temps de s'occuper au vrai débourrage à proprement parlé, celui qui introduit l'harnachement, la longe et bien entendu la monte. On va donc y aller petit à petit en commençant par le port du matériel. J'entre dans les écuries du Domaine des Vauses et me dirige par habitude jusqu'au box de la pie. Je l'appelle par son prénom et j'ai droit à un très chaleureux accueil, la jument venant quémander des caresses. Après trois ans de travail je suis heureuse de dire qu'elle a confiance en moi, c'est très bien et très important pour la suite. Suite à l'avoir cajoler quelques minutes je la pousse sur le poitrail afin qu'elle me laisse entrer, venant lui enfiler son licol. Docile, Arobase vient glisser son nez dans la muserolle et me laisse la sortir pour l'amener à l'aire de pansage. Je prends alors mon temps pour la brosser correctement, ayant eu droit à une sortie en paddock la veille, sa robe est assez sale. Je m'acharne sur les croutes de terre avec l'étrille avant de venir décoller le reste avec le bouchon et pour finir la brosse douce, laquelle est apprécie toujours autant depuis si longtemps. Je la félicite rapidement et continue en passant un lustrant sur sa robe, venant ensuite le peigner les crins après un coup de démêlant. Je lui demande ensuite ses pieds que je cure sans réel problème, venant terminer mon pansage en passant une lingette humide sur ses yeux, la commissure de ses lèvres et l'entrée de ses narines. Je la félicite d'être restée sage et nous pouvons dés à présent passé à la suite.

Je reviens de la sellerie avec une vieille selle et un vieux filet que Rouxine avait utilisé pour What Else autrefois, Arobase à l'air d'être restée calme pendant mon absence, d'où moins elle l'est pour l'instant. Je pose le tout sur un porte selle à proximité et viens montrer le tapis à Arobase La jument prend peur en voyant le tissu coloré et tire une fois au renard jusqu'à ce que je vienne cacher le tapis derrière mon dos. Je ne m'attendais vraiment pas à une réaction comme ça de sa part, elle qui était pourtant si curieuse... Je fronce les sourcils et reviens doucement avec le tapis. Cette fois Arobase reste plus ou moins calme, faisant juste de gros yeux avant de se décaler sur la droite. Je chuchote en quête de l'apaiser mais n'arrête pas pour autant de m'approcher de son épaule avec le tapis. Une fois qu'il entre en contact avec sa peau, la jument sursaute et je sens tout ses muscles crispés. Je continue de lui parler et viens peu à peu glisser le tapis sur son flanc, remontant vers le garrot pour venir le déposer sur son dos. Limite tremblante, Arobase renâcle tout en me laissant faire. Une fois le tapis bien ajusté sur son dos je viens lui caresser l'encolure jusqu'à ce qu'elle se calme, la félicitant. Si le tapis lui a déjà posé autant de mal, je n'ose pas imaginé la suite...

J'approche la selle et lui laisse sentir mais bizarrement elle ne semble pas inquiète, ayant retrouvé sa sérénité habituelle. Je hausse les épaules et me dis que c'est peut-être la couleur bleu roi criarde du tapis qui lui posait problème. Elle est peut-être sensible aux couleurs vives, si c'est le cas ça risquerait d'être compliqué à un moment donné, surtout si sa cavalière voudrait en faire une jument de CSO. Je viens poser la selle sur le dos d'Arobase qui gigote un peu mais qu'y finis par accepter le poids sur son dos en voyant que je ne compte pas l'enlever. Je la caresse amicalement et attache la sangle d'un coté de la selle. Jusque là tout va bien. Je fais le tour de la pouliche et attrape la sangle pendante sous son ventre, mettant un peu de pression. Arobase vient rentrer le ventre, ce qui me fait rire, c'est une réaction très inhabituelle! Je continue de mettre de la pression sans sangler et en voyant que ça ne la gêne pas d'avantage, je sangle de quelques trous, venant égaliser le sanglage de l'autre coté. Je félicite la jument et viens descendre les étriers en claquant les étrivières, ce qui bien sûr, effraie quelque peu Arobase. Je la rassure et viens les claquer à plusieurs reprises jusqu'à ce qu'elle s'habitue au bruit. Une fois qu'elle semble désensibiliser je viens mettre ma main sur le plancher de l'étrier et appuie mon poids dessus, la façon vaguer de mon coté. Je la remets à sa place et recommence jusqu'à ce qu'elle reste immobile. Je la félicite et procède de la même façon de l'autre coté où cette fois la jument reste bien à sa place dés le départ. Je lui offre une carotte et lui laisse le temps de la mastiquer avant de lui montrer le filet.

Je viens ensuite, le filet en main, à proximité d'Arobase. Cette dernière le sent sans pour autant y prêter attention. Je lui détache alors son licol et le mets en 'collier de chien' sur son encolure avant d'approcher le mors de sa bouche. Comme tout jeune poulain découvrant le mors, la pie relève la tête et serre les dents, laissant le mors en contact avec celles-ci. Heureusement pour moi j'ai toujours ma petite technique révolutionnaire. Je glisse deux doigts dans la commissure de ses lèvres et lui chatouille la langue, glissant le mors dans sa bouche facilement. Je m'active pour lui passer la têtière avant qu'elle n'ai le temps de retirer son mors et boucle la muserolle ainsi que la sous-gorge malgré ses mouvements de tête dans tout les sens. Je me recule de quelque pas et la laisse méditer sur la chose malgré que jusqu'à présent elle n'ai pas l'air très contente... Une fois qu'elle semble calmée je viens lui détacher son licol et passer les rênes au dessus de son encolure pour un petit tour des écuries comme je fais à chaque débourrage. Arobase rechigne d'abord à avancer mais voyant que je procède par à-coups, elle n'a pas d'autre choix que de me suivre. Je la félicite dés qu'elle s'est mise en route et la fais marcher le long des boxes. Nous effectuons un aller et retour et Arobase ne semble pas dérangée d'avantage par le poids de la selle ou le mors, bien que j'y mette le moins de contact possible pour l'instant.

Je décide de l'amener faire à tour à l'extérieur, juste longer l'infrastructure des écuries et se sera bon pour aujourd'hui. Lorsque j'ouvre la porte, celle-ci fait un bruit sourd, ce qui bien entendu terrifie Arobase qui recule rapidement de quelques pas. Je reviens vers elle et la rassure avant de la remettre en route, nous trouvant à présent à l'extérieur. Arobase marche fièrement derrière moi et semble avoir totalement oublié qu'elle était harnachée, tant mieux... Alors que nous avons déjà parcouru les trois quart du tour des écuries un oiseau s'envole d'un buisson sans crier égard, faisant légèrement cabré Arobase qui a dilaté ses naseaux. Je sifflote de façon rassurante et continue d'avancer comme si de rien était. Toujours sous le choc, Arobase me suit en piaffant, la queue en panache. Je ne fais pas attention à son comportement et ça porte ses fruits vu qu'elle semble se radoucir doucement. Je la félicite ensuite et viens la déséquiper avant de la remettre au box. Finalement l'harnachement n'aura pas posé autant de problème que ça. Je la félicite et lui donne le reste des carottes avant de sortir en fermant le loquet de la porte, repartant ranger le matériel que j'ai utilisé à sa place dans la sellerie.

port de la selle et du filet, suite.

Je manque cruellement de temps pour moi en ce moment et par conséquent, pour mes chevaux. Hélas j'ai toujours mes engagements dans les débourrages à conclure et celui de la belle Arobase semble le plus urgent pour l'instant. Lors de notre dernière 'séance' je l'avais harnachée pour la première fois et ça ne s'était plutôt pas mal passé mise à part la frayeur du tapis de celle et l'écart dû à l'envol d'un oiseau lorsque nous étions sorties à l'extérieur. Aujourd'hui je vais achever tout ça, en espérant qu'elle soit moins surprise lorsque je m'apprêterai à la seller. J'arrive au Domaine des Vauses et m'avance d'un bon pas jusqu'au box de la pie, nous nous saluons chaleureusement de façon réciproque. J'entre dans son box avec le licol en main et lui enfile facilement malgré qu'elle bouge un peu, certainement contente de sortir. J'en profite alors pour la faire marcher un peu dans les écuries avant de venir l'attacher à l'anneau et de commencer un rapide pansage décrassant, faisant se succéder l'étrille, le bouchon, le peigne, la brosse douce ainsi que le cure pieds et une lingette humide pour fignoler le tout. Je félicite Arobase qui est restée sage malgré ses petits pas de coté de temps à autre et ses sursauts lorsque j'ai asperger ses crins de lotion démêlante. Je la laisse ensuite seule cinq grosses minutes le temps de partir ranger mon kit de pansage et de revenir avec un équipement complet.

Cette fois-ci j'ai même pris la peine de prendre des protections et un amortisseur de dos, sans oublier à tapis de selle aux couleurs bien vives pour les beaux yeux de la paint horse! Un joli tapis Lamicell rose magenta. Je dépose tout à proximité et commence par le tapis, venant le faire sentir à la pouliche. Elle le renifle bruyamment avant de s'apaiser et de s'en défaire. Je viens alors le poser sur son dos sans trop de problème, faisant suivre l'amortisseur en mouton et la selle. Je dégarote comme il le faut et ne prête pas attention aux coups de tête en l'air de la jument. Je sangle de façon graduelle et équivalente des deux cotés et Arobase n'en semble pas dérangée. Je la félicite et lui offre un sucre, la laissant quelques minutes le temps de s'habituer de nouveau au port de la selle et avaler son sucre en toute sérénité. Je viens ensuite lui présenter le filet mais elle ne semble pas intéressée, plutôt mécontente de restée à l'attache depuis bientôt vingt minutes déjà. Je la gronde lorsqu'elle commence à gratter de l'antérieur et ne la fait pas attendre plus longtemps en lui détachant son licol, venant lui présenter le mors à l'entrée de ses lèvres. Arobase n'a pas encore le réflexe d'ouvrir sa bouche alors je viens l'aider en glissant deux doigts dans la commissure de ses lèvres, pouvant ensuite y glisser le mors en toute facilité. Je lui passe la têtière derrière les oreilles et ajuste les différentes boucles alors que la pie me laisse gentiment faire. Je la félicite et viens terminer de l'équiper en lui mettant les guêtres ainsi que les protèges boulets. Elle remue un peu et lève les membres lorsque je viens poser les protections, mais avec beaucoup de patience, j'arrive afin à lui ajuster correctement. Je la félicite et détache entièrement son licol, entreprenant de faire un rapide tour des écuries. Arobase ne semble pas perturbée le moins du monde par son matériel, juste ses protections qui au début semble un peu la gênée vu qu'elle lève anormalement les membres.

Au fur et à mesure des foulées elle reprend une allure normale et je peux venir la rattacher à l'aire de pansage afin de lui ôter son matériel. Je commence par les guêtres, vient ensuite la selle et tout ce qui s'y raccroche et pour finir le filet, lui enlevant délicatement les mors sans cogner ses dents. Je la caresse longuement en venant lui remettre son licol. Je prends le temps de lui passer une bonne couche de graisse sur les quatre sabots avant de la rentrer au box avec plusieurs morceaux de sucres et une bonne dose de caresses. Le matériel ne semble plus lui poser grand problème, je pars donc le ranger à la sellerie en refermant le loquet derrière moi. La prochaine fois, première séance de travail : la longe!

< Arobase, c'était mon cadeau inespéré. Ma première pouliche, celle de What Else. Et rien que parce qu'il était son père, cela la rendait spéciale. Je l'aimais déjà avant de la connaître, mais tout ne s'est pas aussi bien passé que je ne le pensais. Son débourrage a été un réel succès, cela m'a été confirmé par Vicky, qui s'est occupé d'elle. Ce n'est que lorsque que je n'ai repris les choses en main que c'est parti en vrille. Au début, la pie se montrait sympathique avec moi, bien qu'un peu méfiante. Je passais régulièrement devant son box, pour lui dire bonjour, ou lui faire quelques caresses. Et puis, ç'a été la dégringolade. Je ne sais ce qu'il s'est passé, mais Arobase s'est montrée agressive envers moi. Ce que je lui ai fait ? Oh, rien... Mais elle m'a clairement déclaré la guerre. Cela m'a beaucoup affligé, alors je n'ai plus osé retourner la voir pendant plusieurs semaines. Adrien s'est occupé d'elle, car elle semblait l'apprécier, et de-même. Il m'a même proposé de devenir son entraîneur, mais j'ai refusé. Je ne pouvais pas accepter. C'était à moi de faire le premier pas, alors j'ai décidé de fixer une date pour cette rencontre. Le quatre mai, et voilà que nous y sommes.

J'avance à pas légers, tout doucement, jusqu'à mon Domaine. Les portes sont déjà grandes ouvertes, et je n'ai qu'à franchir la petite marche pour pénétrer dans ce monde merveilleux où je passe le plus clair de mon temps. Sur le chemin, je croise Quentin et Guet Apens, son nouvel étalon Mustang. J'envie la complicité qu'il a avec lui, car je n'ai pas la même avec ma pouliche. Je chasse ces pensées jalouses de mon esprit, et reprend mon chemin. Plein d'émotions se bousculent dans mon crâne, et je suis extrêmement tendue. J'appréhende énormément. Je passe devant le box de What Else, et suis tellement concentrée dans mon objectif, que je n'entends même pas son hennissement de bienvenue. Quelques pas plus loin, je me rends compte de ma bêtise, et revient sur mes pas, toute honteuse. Je le caresse bien fort pour me faire pardonner, et repart bien vite vers le box de sa fille, qui n'est pas loin de là. J'y arrive plus rapidement que je ne l'espérais, et m'arrête comme une statue de marbre devant la porte. Elle relève la tête à ma vue, et penche légèrement ses oreilles vers l'arrière. Je recule de quelques pas, ne voulant pas me montrer trop dominante envers elle. Arobase se mets à taper furieusement contre la porte de son box à ma vue, en hennissant. Non, elle ne m'a pas oublié. Mais qu'ai-je bien pu lui faire...? Je soupire et m'avance, déterminée cette fois-ci à renouer un lien avec la jeune jument. Au niveau de sa porte, je me racle la gorge, et prononce un mot. Un seul.
Salut.

Je la regarde s'agiter toute seule. Au fond, je sais qu'elle n'osera jamais m'attaquer, elle est bien trop peureuse pour cela. Elle essaie juste de m'impressionner, car elle me déteste. Est-elle tout simplement jalouse des fois où j'ai sorti Carpe Diem, sa voisine, juste devant ses yeux et en n'allant pas la caresser elle aussi ? Si seulement les chevaux pouvaient parler... Je soupire, et ne souhaitant pas m'éterniser dans un monologue incessant de retrouvailles, je prends le licol le plus proche, celui vert citron de Diem. Elle n'est pas là, sûrement partie en balade avec Adrien car je ne le vois pas dans les parages. Et je ne me souviens que maintenant de ma liste des tâches affichées dans les écuries, celle disant de sortir la noire mercredi après-midi. Je souris, ce palefrenier est vraiment très efficace. Je me re-concentre quand j'entends un claquement de dents menaçant près de mes mains. Je me recule instinctivement, avant de sourire faiblement à Arobase. Inutile de jouer la chef pour l'instant, cela ne ferait qu'empirer les choses. Je lui passe prudemment le licol sur la tête, évitant tout contact direct avec elle. Je m'empare ensuite de la longe, et ouvre le box. Je me recule juste avant que la pie noire ne sorte en trombe, manquant de se casser la figure. Je referme derrière nous, et me tient le plus loin d'elle possible, évitant également de la regarder. Nous nous dirigeons vers la sortie du Domaine, en direction des prairies. Je compte l'y lâcher tout en restant à l'intérieur, car il va falloir qu'elle s'habitue à moi... >