Box de Wolverhampton

PREMIERS CONTACTS
Objectif : Sortir un poulain et sa mère en prairie
Objectif poulain favori : Confiance en l'homme et licol /10

« Comme je n'avais pas assez de boulot avec mes trois chevaux, je me suis permise de prendre un petit poulain sous mon aile. En fait, ce n'était pas du tout ma faute, mais j'étais littéralement tombée amoureuse de ce petit croisé selle français et paint horse que j'avais vu dans les stabules des poulains. Plusieurs naissances avaient eu lieu au Haras ces derniers temps (il faut dire que le printemps était sur le point d'apparaître!) et de magnifiques petits poulains se trouvaient partout. Je n'avais donc pas pu m'empêcher d'aller jeter un oeil ... Et j'étais tombé sur ce magnifique petit modèle de sport, avec des couleurs. Tout à fait mon type de cheval.

La première fois que je l'avais vu, il avait quelques jours à peine, je n'avais donc eu avec lui aucun contact. Quelques semaines avaient passées puis nous avions été autorisés à s'occuper des poulains. Mon choix s'était encore une fois arrêté sur le même poulain ; j'avais donc choisi d'en faire mon favori. Aujourd'hui, ce serait mon premier contact avec lui. Et pourquoi ne pas en profiter pour le sortir au pré avec sa mère? Cette dernière était une magnifique selle-française alezane. J'arrivai donc de bonne heure au haras ce matin-là, j'avais bien l'intention de prendre mon temps avec cette petite bête toute fragile. Une fois devant le box, je ne pus m'empêcher d'admirer tout d'abord, la mère. Elle était magnifique, svelte, grande et magnifiquement conformée. La grossesse l'avait à peine fait gonflée. Puis, je vis ce magnifique petit être qui tétait.

Je m'extasiai devant sa robe pie quelques minutes, le laissant téter autant qu'il en avait besoin. Je ne voulais pas avoir un poulain frêle, non, je voulais un poulain fort, un poulain avec une musculature et un tempérament hors du commun. Une fois qu'il eut terminé, sa mère vint réclamer quelques caresses, que je lui accordai avec bonheur. Curieux, le poulain vint non loin de sa mère. Je tendis donc une main vers lui, sans cesser de caresser l'encolure de la jument. Voyant qu'il n'y avait aucun danger, il s'étira l'encolure du plus qu'il pouvait sans faire un pas pour venir poser son nez doux sur le revers de ma main. J'essayai de bouger le moins possible pour ne pas l'effrayer. Quelques minutes passèrent puis je vis dans son attitude qu'il était plus calme. Djinjer ayant recommencé à manger, le poulain se désintéressa rapidement de moi lui aussi.

Je pris donc quelques minutes pour trouver un licol à sa taille, puis je tomba sur la plaque devant le box avec son nom. Wolverhampton, lis-je à voix haute. Un joli nom pour un joli poulain. Je me permis donc de rentrer dans le box, le licol de la jument et une longe dans une main ainsi que le licol taille poulain et une longe dans l'autre. J'entrai doucement avant de refermer la porte du grand box derrière moi. Je m'assieds dans un coin remplis de paille pour que le poulain s'adapte à ma présence. De longues minutes passèrent avant qu'il ne vienne quémander quelques caresses. Il était à croquer. Salut toi, lui chuchotai-je, son nez plaqué au creux de ma main. La jument releva la tête dans ma direction, puis je me levai. Je lui enfilai son licol et j'attachai la longe autour de son encolure avant d'entreprendre de le mettre à son bébé.

Je me dirigeai lentement vers lui pour ne pas qu'il se sauve et qu'on ne commence à jouer au chat et à la souris. Une fois devant lui, je passai mon bras droit autour de son encolure avant d'attraper le licol de la main gauche et de lui enfiler rapidement. Il n'avait rien vu venir. Une fois ce dernier bien ajusté, je le lâchai et Wolver se secoua la tête dans tous les sens, lâchant de petits hennissements de mécontentement. Je riais dans ma barbe alors que la jument me regardait comme si son poulain était complètement fêlé. Wolverhampton manifestait son mécontentement alors que j'attachais une longe à son licol et à celui de sa mère. J'ouvris la porte du box avant de sortir la jument et de l'attacher pour que son poulain la voit. Puis je revins dans le box, où le pie se braqua contre moi. Évidemment, je ne pouvais lui en vouloir, il ne connaissait pas le principe de céder lorsqu'il y avait de la pression sur sa nuque.

Donc progressivement je mettais de la pression dans ma longe, incitant le poulain à bouger d'un pas. Lorsqu'il réussit enfin à faire un pas sans se battre contre moi, je relâchai la tension puis j'allais lui caresser l'encolure. Un pas, puis un autre s'ensuivirent et le poulain doucement comprenait qu'il était avantageux pour lui de ne pas tirer contre moi. Nous avons donc réussi à sortir du box pour la toute première fois. Je le remis aux côtés de sa mère, détachai cette dernière puis direction le pré! Il y avait longtemps que ça ne m'avait pas pris autant de temps parcourir les quelques mètres qui séparaient les écurie du club des enclos, mais la jument marchait beaucoup plus vite que son poulain et aussitôt qu'il y avait trop de tension dans la longe, ce dernier arrêtait net.

Pourtant nous avons réussi à nous rendre et le licol n'avait pas l'air d'incommodé le petit pie. Une fois au pré je lâchai Wolver en premier sans lui retirer son licol, seulement la longe, avant de relâcher Djinjer. Les deux s'enfuirent au fond du paddock, lâchant plusieurs coups de cul par-ci par-là. Le poulain était à mourir de rire avec ses grandes pattes et son élégance à tout casser. Je les laissai donc dehors se dégourdir, avant d'aller chercher un peu de foin et de leur mettre. Je reviens plus tard mes beautés. »

LE LICOL
Objectif poulain favori : Confiance en l'homme et licol 4/10

《 Ce matin là, j'arrivai au Haras de bonne heure, avec la ferme intention de profiter de ce temps pour jouer avec Wolv. Je me rendis donc directement dans les stabulations des poulains, où j'arrêtai caresser Gunner avant d'aller m'occuper du petit pie, qui était encore au paddock avec sa mère. J'attrapai donc rapidement quelques friandises avant de me rendre dehors au pas de course. La jument et son poulain était à l'abris dans la structure en bois lorsque j'arrivai à leur hauteur. À ma vue, le poulain alla directement se cacher derrière la croupe de sa mère.

Il était à croquer, on ne voyait que sa tête derrière l'un des jarrets de la grande alezane. Je tendis donc la main vers la jument, carré de sucre au creux de ma paume. Cette dernière le croqua avec plaisir. Je la caressai longuement, laissant au poulain le temps de s'adapter à ma présence. Je ne forçais pas la chose, j'attendais, patiente. Rapidement, il s'habitua à moi et vint quémander quelques caresses lui aussi. Je lui gratouillai le chanfrein un peu avant de me déplacer pour le caresser dans l'encolure. Il se laissait faire, ne bougeant pas de près de sa mère.

Puis je les quittai, seulement pour aller attraper la longe de Wolv. Je lui avais laissé son licol hier afin qu'il s'habitue à ce dernier, mais malgré le fait qu'il ne se rendait plus compte qu'il l'avait, il y avait encore énormément de travail à faire. Je retournai auprès de la jument et de son poulain avant de nouer la longe au licol de ce dernier. Doucement, je mis de la pression dans la longe pour qu'il me suive. Il ne bougea pas une patte et leva la tête en l'air. Hmmmmm. La deuxième tentative fut tout aussi infructueuse.

Une idée me vint. Je laissa la longe au poulain avant de retourner chercher le licol et la longe de Djinjer. Je l'enfilai rapidement à la jument avant d'attraper la longe du poulain. Lentement, je fis un pas hors de l'abris en bois, mettant juste assez de pression sur la longe du poulain pour l'inviter à suivre sa mère. Chose qu'il exécuta avec joie, évidemment car sa mère était là. Nous marchânes donc tous les trois partout dans le paddock. Chaque fois que Wolv s'arrêtait je mettais un peu de tension dans la longe pour l'inviter à nous suivre.

Puis au bout de plusieurs minutes, je relâchai Djinjer, qui retournai se mettre à l'abris. Wolv tenta de la suivre maintes et maintes fois, mais je le retenais fermement auprès de moi. Après qu'il se soit calmé un peu, je réitérai l'expérience de marcher en longe avec seulement moi. Rapidement, il comprit qu'il pouvait me faire confiance. Nous nous promenâmes quelques minutes avant de retourner récupérer Djinjer et de les rentrer tous les deux dans leur stabulation. Je retirai le licol du poulain et de la jument. La dernière étape de l'acceptation au licol du poulain serait de le mettre avec facilité. À bientôt vous deux! 》

PREMIERS PAS
Objectif poulain favori :  Manipulation, brosse et immobilité à l'attache 0/10
Confiance en l'homme & licol 9/10

《 En après-midi, je revins aux stabulations des poulains avec la ferme intention de manipuler Wolv. Maintenant que le licol était bien acquis et qu'il avait de plus en plus confiance en moi, le reste serait une partie de plaisir. Le poulain avait une très belle personnalité qui facilitait grandement tous les contacts que nous avions tous les deux. Hors donc, j'arrivai à la stabulation de Djinjer et Wolverhampton, où je trouvai un poulain couché dans la paille et une mère pas mal endormie. D'une voix très basse je saluai les deux chevaux qui relevèrent la tête vers moi.

La jument vint chercher le sucre que je cachais au creux de ma paume. Pendant ce temps, Wolv se releva et s'étira. J'entrai dans le box du duo, le licol du poulain à la main. Wolv vint à ma rencontre quémmander quelques caresses. Je profitai de ce moment de tendresse pour lui présenter le licol. Il plongea le nez à l'intérieur des lanières de nylon et j'ajustai les attaches. Je caressai tendrement son encolure avant de nouer une longe au licol du pie. Doucement, j'appliquai une légère tension dans cette dernière, le poulain me suivit jusqu'à l'extérieur du box.

Devant le box se trouvait un anneau d'attache, ainsi le poulain serait non loin de sa mère et ça me faciliterait grandement la tâche. Je l'attachai donc solidement, au cas où il panique. Puis je m'éloignai de quelques pas pour récupérer mon bac de pansage ... Et l'inévitable arriva. Wolv tenta de me suivre, mais la longe attachée correctement freina son élan. Le jeune étalon leva la tête dans les airs lorsque la tension fût insoutenable pour lui et recula de plusieurs pas. Je lâchai tout ce que j'avais dans les mains pour me précipiter vers lui. Je déposai ma main au creux de son encolure et rapidement il se calma. La tension qu'il y avait dans la longe le força à revenir à sa place.

J'étais fière de lui, il avait bien compris la leçon de céder à la pression. Je lui caressai longuement l'encolure, jusqu'à ce que son pouls reprenne un rythme normal, avant de retourner récupérer mon bac de pansage. Cette fois, Wolv ne bougea pas d'un pas. Il me regardait, intrigué, lui présenter chacun des outils que j'allais utiliser sur lui. Je pris donc le temps de lui montrer l'étrille, la brosse dure, la brosse douce, le peigne et finalement le cure-pied. Aujourd'hui, c'était un grand pas dans l'acceptation de l'homme. Mes mains ne quittèrent pas son doux duvet de poulain alors que je le brossais doucement.

Ses oreilles pivotaient dans tous les sens, mais il restait calme. Lorsque j'arrivai au cure-pied, ce fût un peu plus pénible. Je pris doucement son antérieur dans ma paume. Cela ne dura que quelques secondes avant que le poulain ne le retire et le redépose au sol. Bon, pas de cure-pied pour aujourd'hui, mais de la manipulation si. Je repris l'antérieur et tant qu'il se débattait je ne le lâchais pas. Lorsqu'il fût calme, je lui permis de le redéposer. Je recommençai l'expérience avec chacune des pattes du poulain avant de le remettre au box avec sa mère. Je vérifiai l'eau et le foin avant de leur donner une dernière caresse et de partir. 》

RESTE TRANQUILLE!
Objectif poulain favori :  Manipulation, brosse et immobilité à l'attache : 3/10

《 J'arrivai aux stabulations de très bonne heure ce jour-là. Aujourd'hui, je voulais travailler avec Wolverhampton pour l'immobilité à l'attache qui avait été quelque peu catastrophique la veille. Licol et longe à la main, j'arrivai à la stabulation de mon duo favori en sifflotant. Le poulain releva la tête aussitôt qu'il m'eut reconnu et hennissa doucement. Je tendis la main vers lui et il vint quémander quelques caresses. Je lui gratouillai le chanfrein avant d'offrir à Djinjer un morceau de carotte. Puis, j'entrai dans le box, le deux chevaux se reculant un peu pour me faire de la place.

Comme hier, je présentai le licol à Wolv qu'il enfila gentiment. J'ajustai les attaches et je nouai la longe à son joli licol bleu royal. Je mis une légère pression dans la longe et il me suivit docilement jusqu'à l'extérieur de son box. Je l'attachai non loin de sa mère, tentant ainsi que lui faire garder son calme. Je le caressai longuement dans l'encolure avant de commencer à m'aventurer ailleurs sur son corps. Oreilles, pattes, épaules, flancs et croupe y passèrent. Le poulain ne tressaillit qu'une seule fois lorsque je passai sur ses flancs. Je recommençai plusieurs fois, jusqu'à ce que je le sente apaisé et qu'il voit bien que je ne lui voulais aucun mal.

Je le manipulai plusieurs minutes avant de me pencher sur ses pattes. Comme hier, je pris l'antérieur dans ma main, doucement. Wolv' retoira rapidement ce dernier et le repose au sol. Je recommençai, patiente. Je repris le petit sabot dans ma main et cette fois, fermement, lorsqu'il tenta de se retirer de ma poigne, je dis "Non." Le poulain sursauta et ne bougea plus d'un poil. Je conservai son antérieur dans ma main près d'une minute avant de le déposer. Je félicitai le jeune pie avec une caresse sur l'épaule, puis je recommençai avec l'autre antérieur. Même processus. Cependant, le poulain ne tenta pas de retirer sa patte de ma main cette fois. Je le félicitai gaiement lorsque je redéposai son antérieur au sol.

Ensuite, le plus dur, les postérieurs. Je me concentrai sur le premier. Wolv était sage comme une image! Je n'en revenais pas. Je pris son postérieur, eh oui nous ne sommes pas encore rendu au point où il me le donne hein!, et l'étira doucement vers l'arrière. Wolv tira contre moi afin de le ramener sous lui. D'une voix ferme, je le ramenai à l'ordre et il me laissa faire ensuite. Pareil comme les antérieurs, je gardai son postérieur dans ma main près d'une minute avant de le déposer et de recommencer avant le dernier. Une fois ce processus de prise de pattes terminé, la dernière étape serait qu'il me le donne lorsque je lui demande. Pour aujourd'hui par contre, ce serait assez.

Je profitai du fait que Wolverhampton était calme pour aller récuperer mon bac de pansage que j'avais posé un peu plus loin. Le poulain essaya encore de me suivre, je le réprimandai et aussitôt qu'il sentit la tension dans la longe noué, il s'arrêta. Bien Wolv! Reste tranquille lui dis-je alors que je m'approchais. Je présentai encore une fois chacune des brosses au poulain ; étrille, brosse dure, brosse douce, peigne et cure-pied. J'entamai doucement avec l'étrille, le poulain était un peu chatouilleux au niveau du garrot et ne tenait pas en place. Je le réprimandai une fois, puis deux, et à la troisième il comprit qu'il n'avait pas le droit de jouer au clown.

Je continuai mon pansage avec la brosse dure et la brosse douce, avant de passer le peigne dans ses minces crins de poulain. Dernière étape ; le cure-pied. Lorsque j'attrapai son antérieur, au même moment j'ordonnai Donne. Je caressai l'épaule du poulain lorsque je levai la patte pour le féliciter. Je fis ainsi les trois autres pattes afin qu'il comprenne l'ordre. Une fois Wolv tout beau tout propre, je le remis au box avec sa mère. 》

JOURNÉE MOUILLÉE
Objectif poulain favori :  Désensibilisation au parapluie

《 Fidèle à me habitudes, j'arrivai très tôt au haras ce jour-là. J'avais quelques heures devant moi avant que les responsabilités ne me rattrapent. Direction la stabulation de Wolverhampton! Il y avait quelques jours que je n'étais pas passée le voir, mais il venait tout juste d'être sevré de sa mère, alors je lui avais laissé ce temps pour s'adapter à sa nouvelle vie. Lorsque j'arrivai au niveau de son box, je sifflai doucement. La confiance s'était bien installée entre nous deux et lorsqu'il me reconnut, Wolv hennit doucement et vint à ma rencontre. Je lui caressai le chanfrein avant de lui enfiler son licol.

Aujourd'hui, on confirmait son apprentissage de l'immobilité à l'attache. Je l'emmenai donc dans l'aire de pansage la plus près et j'y attachai le poulain sur les anneaux de chaque côté de son licol. Doucement, je le caressai sur toutes les parties de son corps, il ne bougea pas d'un poil. Heureuse, je recommençai la manoeuvre, cette fois avec les brosses. Je le brossai donc rapidement, voyant que Wolv appréciait toute cette attention qui lui était destinée. Dernière étape, les pieds. La dernière fois ce n'était pas fantastique, mais ça avait plutôt bien terminé. Je me panchai donc vers son antérieur gauche avant de mettre ma main sur le canon et d'ordonner Donne. Wolver pris quelques secondes pour assimiler la demande avant de me donner son antérieur.

Je le félicitai, très heureuse avant de m'attaquer aux autres membres. Le poulain répondit très bien et j'en étais très heureuse. La journée commençait bien. Par contre, je trouvais que ce serait bref comme apprentissage pour le pie ce matin. Alors que je réflechissais à une nouvelle chose à lui apprendre, j'appercus un parapluie dans un coin de l'aire de pansage. Puis j'eus une idée. Rien de mieux pour apprendre l'immobilité à un poulain qu'un élément inattendu! J'attrapai donc le parapluie fermé et je me dirigeai vers l'épaule de Wolv. Ce dernier bougea les oreilles dans tous les sens en entendant le froissement du tissu non loin de lui.

Je me plaçai face à lui avant de lui présenter la chose. Wolverhampton réagit en levant la tête et en reculant jusqu'au bout des câbles. Je le calmai en lui parlant. Ayant appris à céder à la pression, lorsqu'il fût calmé, Wolv avança de quelques pas de manière à revenir près de moi et de l'objet de sa peur. Sans bouger, je le laissai s'adapter à la situation. Wolv renifla le parapluie à plusieurs reprises avant que je ne puisse faire le tour de lui quelques fois sans qu'il n'ait peur.

Je revins face à lui, un peu plus loin cette fois, avant d'ouvrir le parapluie. Même réaction. Je le laissai donc se calmer puis revenir vers moi avant de bouger. L'entier ronflait des naseaux sans arrêt, se demandant visiblement ce que cette chose étrange faisait au dessus de lui. Lorsqu'il se calma un peu, je lui offris un morceau de carotte qu'il attrapa du bout des lèvres. Puis je me promenai autour de lui, parapluie en main, jusqu'à ce que je constate que Wolv s'en désinteresse. Je le refermai, le remis dans le coin de l'aire de pansage avant de retourner auprès du poulain.

Je le caressai longuement avant de le ramener à son box, de lui retirer son licol et de vérifier qu'il lui restait de l'eau et du foin. Lorsqu'il se remit à manger, je quittai; sachant que le poulain passerait une belle journée, et moi aussi. 》

POULAIN DE CIRQUE
Objectif poulain favori : Faire un petit parcours de maniabilité (à pied) avec cônes (slalom), passer entre des barres au sol, au-dessus des barres

《 Le débourrage que j'avais entrepris avançait très bien. Le jeune poulain apprennait très vite et c'était sincèrement un charme de travailler avec lui. J'arrivai donc au haras en plein milieu d'avant-midi avec la ferme intention de faire un pas de plus dans l'apprentissage du jeune Wolv. Ce dernier grandissait à vue d'oeil et chaque fois que je le voyais je m'extasiait sur sa beauté. J'arrivai donc au box de Wolv en chantonnant. Au son de ma voix, il hennit et passa la tête par-dessus la porte de sa stabulation. Je lui caressai le chanfrein avant d'attraper son licol et une longe.

Lorsque j'ouvris la porte du box, le poulain s'effaça pour me laisser passer. Je lui enfilai son licol et je nouai la longe à l'anneau de ce dernier. Wolv m'emboita le pas jusqu'à l'air de pansage, où je l'attachai et j'entrepris de le panser. Ce fût un pansage rapide aujourd'hui, j'avais d'autres idées en tête. Je le détachai donc peu de temps après avoir terminé le pansage et Wolv me regardait avec des yeux interrogateurs. Il me suivit docilement jusqu'au manège, où j'y retrouvai le parcours que j'avais préalablement installé ; on y trouvait des cônes pour le slalom et des barres au sol.

Je lâchai le poulain quelques minutes pour qu'il soulage son surplus d'énergie avant de le rappeler à moi. Wolverhampton revint doucement chercher quelques friandises et je renouai la longe sous l'anneau de son licol. Le parcours de slalom que j'avais installé contenait six cônes. Le poulain me suivit docilement en serpentant entre les cônes. Je le félicitai et je recommençai une autre fois. Encore une fois, il me suivit docilement, mais une fois rendu au dernier cône, il marcha directement dessus. J'arrêtai, Wilv fit de même. Je lui demandai de reculer de quelques pas avant d'avancer à nouveau. Cette fois, le poulain évita de marcher sur le cône.

Je le menai ensuite vers les barres au sol. Je les avais installée de manière à ce qu'on puisse marcher entre celles-ci et qu'ensuite nous puissions passer par-dessus. Wolv me suivit docilement entre les barres au sol, jusqu'au moment où il dû passer par-dessus. Le pie stoppa net devant la barre. Oh allez petit! Ça ne t'attaquera pas promis! lançai-je au poulain en lui caressant l'encolure. Je passai lentement par-dessus, une fois, puis deux. Wolv resta sagement de l'autre côté, à mon grand désespoir. Je l'encourageai une fois de plus à me suivre en mettant une pression sur sa longe.

Enfin il eût une réaction! Il passa par-dessus la barre en prenant bien soin de lever ses antérieurs le plus haut qu'il pouvait. Le passage au-dessus des autres barres au sol se déroula très bien et Wolverhampton me suivait docilement partout où j'allais. Je recommençai donc le parcours à partir des cônes où Wolv slaloma sans problème. Vint ensuite le passage entre les barres au sol, où je lui demandai l'arrêt en plein centre. Le jeune cheval se débrouillait très bien. Nous terminâmes le parcours avec le passage au-dessus des barres qui termina notre séance d'excellente manière.

Je relâchai Wolv pendant que je ramassai les obstacles et que je les remettais dans un coin du manège. Je rappellai le pie à moi et je le ramenai au box, non sans lui donner plusieurs friandises avant de quitter. Une autre étape de terminée pour nous deux. 》

CARROUSEL
Objectif poulain favori : Longe aux trois allures /10

《 Le jeune étalon ne cessait de grandir. Il avait déjà atteint ces trois ans. Ces années avaient passées à la vitesse de l'éclair et heureusement, Wolv' était resté le même cheval formidable que lors de sa phase poulain. Le dynamisme de cet étalon faisait de lui un cheval absolument génial avec qui travailler. Pour lui, ce n'était jamais une tâche, toujours un jeu, quelque chose qui lui permettait de découvrir de nouveaux horizons. C'est donc dans l'optique du jeu, que ce matin-là je me dirigeai au Haras de Pado, qui commençait à se faire beau pour l'automne imminent. Je me dirigeai d'un pas léger vers les stabulations des poulains, de nouveaux poulains arrivaient, alors que d'autres ayant terminé leur débourrage quittait. Wolverhampton avait changer de box quelques fois au courant des années qui passaient, mais il restait toujours sous le même toit.

Lorsque j'arrivai devant son box, il m’accueillit d'un hennissement retentissant. Coucou toi, lui dis-je en lui caressant le chanfrein. Le pie ferma les yeux sous mes caresses. Je lui enfilai rapidement son licol avant de le sortir de son box et de l'inciter à me suivre jusqu'à l'aire de pansage la plus près. J'y attachai le jeune pie avant de lui donner sa ration d'avoine et de filer vers la sellerie attraper mon bac de pansage, une longe et par précautions, une chambrière. Je revins auprès du poulain quelques minutes plus tard et je vis qu'il avait renversé la moitié de son avoine un peu partout et qu'il jouait désormais avec le bol en caoutchouc. Je m'esclaffai avant de lui retirer et de déposer mes affaires un peu plus loin. Je pris mon temps pour le brosser, j'avais bien l'intention de faire resplendir sa belle robe pie noire/grise. Après m'être activée pour faire sortir toute la poussière de sa robe, je nouai la longe à l'anneau de son licol, j'attrapai la chambrière et, Wolv sur les talons, je me dirigeai vers le rond de longe.

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J'étais nerveuse d'essayer de longer le jeune étalon pour la première fois, ce que Wolv ressentait. L'excitation entre nous deux était à son comble. Nous arrivâmes donc au rond de longe quelques minutes après avoir quitté l'écurie. J'ouvris la porte et j'entrai, Wolv sur les talons. Le pie se plaça rapidement derrière moi afin que je puisse refermer la porte sécuritairement. Puis je le lâchai, je voulais qu'il dépense un peu d'énergie, ainsi ce serait plus facile de capter son attention et sa concentration se ferait plus marquée. L'étalon pie fît quelques tours du rond de longe au trot et au galop, la queue en panache, avant de revenir vers moi. Je voyais dans ses yeux l'interrogation, mais je savais très bien qu'il serait simple de lui montrer de nouvelles choses.

Wolv avait un tempérament exceptionnel et sachant qu'il adorait plus que tout apprendre, j'essayai de me convaincre que ce serait facile. Je renouai donc la longe au mousqueton de son licol avant de me placer au centre de la piste. Alors que je réfléchissais à la meilleure méthode pour lui apprendre à se décoller de moi, Wolverhampton fit quelques pas dans la direction opposée. Je donnai beaucoup de liberté au poulain, la longe trainant dans le sable du rond de longe. Ce dernier se promena à sa guise, en rond autour de moi. Je le laissai amadouer la longe qui le rappelait constamment à l'ordre lorsqu'il s'éloignait trop et rapidement, il marchait tout autour de moi. Bon, bien sûr ce n'était pas si simple. Maintenant, il devait apprendre à répondre à mes ordres, soit accélérer la cadence ou au contraire, ralentir, arrêter, puis repartir de l'autre côté. Pour aujourd'hui par contre, je me contenterai de la marche et de l'arrêt.

Je raccourcis donc la longe de manière à ramener Wolv à moi. Rapidement, il me fît face, mais je me déplaçai à hauteur de son épaule gauche. Je pris la longe de la main gauche et levai mon bras droit. Je plaçai ce dernier au niveau de sa croupe et ma bras gauche bien tendu devant son nez pour l'inciter à avancer. Quelques claquement de langues et d'encouragements vocaux plus tard, le poulain pie avança de quelques pas. J'en profitai pour reculer un peu, de sorte que Wolv se trouva rapidement à marcher autour de moi, une fois de plus. Je le félicitai chaudement.

Lors du début de son débourrage, le "whoa" a été acquis très rapidement. Cependant, je savais qu'en longe, à une certaine distance de moi, la commande vocale risquait de se perdre si le poulain n'était pas bien concentré sur moi. Hors donc, j'essayai. D'une voix ferme, je me risquai d'un whoa. Les oreilles de Wolverhampton pivotèrent en ma direction sans pour autant que ce dernier ne s'arrête. Je recommençai une deuxième fois, sachant que cette fois-ci j'avais un peu plus son attention. Cette fois par contre, j'agitai un peu la longe pour qu'elle le dérange sous son licol. Après ma demande, Wolv fit quelques pas, puis s'arrêta.

Pleine de joie et d'espoir, je me dirigeai vers lui pour lui offrir un carré de sucre et plusieurs caresses sur l'encolure. Puis je recommençai de l'autre côté. Bras droit tendu au niveau de nez, bras gauche s'agitant derrière sa croupe j'ordonnai "PAS". Il s'exécuta. Heureusement je le félicitai chaudement. Je le laissai faire quelques tours autour de moi, parfois il s'éloignait de la piste, parfois il restait collé sur la clôture. Je ne le réprimandai pas, sachant que les zig-zags s'arrêterait une fois que la longe serait bien ancrée dans sa cervelle de poulain. Une fois de plus, je demandai l'arrêt, que j'obtins à la première demande. Je me précipitai vers Wolv pour lui offrir un carré de sucre qu'il attrapa goulument.

Ce serait assez pour aujourd'hui. Le pas et l'arrêt était plutôt bien acquis, la prochaine étape serait le trot, et l'allure descendante. Je rentrai donc Wolverhampton à l'écurie, où je le remis au box avec de l'eau fraîche et une portion de foin. 》

ON TROTTE!
Objectif poulain favori : Longe aux trois allures 03/10

《 Aujourd'hui, jour 2 de l'étape de la longe avec Wolverhampton. De retour de l'entraînement de What Else, le pie de Rouxine, je suis gonflée à bloc pour l'entrainement avec le poulain. J'arrive donc aux stabulations des poulains et encore aujourd'hui, Wolverhampton a changé de box pour laisser la place à un nouveau poulain qui nécessite un box plus grand. Je retrouve donc mon favori quelques boxs plus loin. Lorsqu'il m’aperçoit, il ne peut s'empêcher de laisser échapper un hennissement. Tout sourire, j'arrête devant son box pour le caresser et lui offrir quelques friandises avant de me sauver vers la sellerie. J'y attrape un licol et une longe, ainsi que mon bac de pansage et la portion d'avoine du cheval. De retour devant le beau pie, j'entre dans son box en prenant bien le temps de lui enfiler son licol avant de lui donner sa portion d'avoine.

Pendant qu'il mangeait, je m'affairais à nettoyer les taches jaunâtres qui ornaient le blanc de sa robe. Rapidement, j'en vins à bout. Enfin, je trouvais que ce fût rapidement, mais Wolverhampton avait eu le temps de manger sa portion de grain et de se replonger dans son foin avant même que je ne m'en aperçoive. Gros glouton vas! lui lançai-je alors qu'il me regardait avec des yeux pétillants de joie de vivre. J'adore ce poulain, vraiment. C'était une vraie perle, un cheval facile à vivre et avec un caractère hors du commun. J'attachai donc le mousqueton de la longe à l'anneau du licol avant de sortir du box, le grand poulain sur les talons. Direction, le rond de longe encore une fois! Nous y arrivâmes quelques minutes plus tard, et je répétai la même chose que la dernière fois. Je détachai Wolv' après avoir correctement fermer la porte afin de lui laisser lâcher son fou un peu. Et aujourd'hui, il en avait à dépenser! Le printemps cognait à la porte et les chevaux, ainsi que nous, étions de meilleure humeur.

Je le laissai donc batifoler plusieurs minutes avant de me placer au centre du manège. Wolverhampton vint tout de suite à ma rencontre, curieux. Je rattachai le mousqueton de la longe sous son licol et comme la veille, je me plaçai à hauteur de son épaule. Avant même que je ne lui fasse signe ou que je n'agite mon bras au niveau de sa croupe, Wolv démarra lorsque je lui demandai le pas. Je le félicitai d'une voix chaude et je le laissai marcher autour de moi quelques minutes. Maintenant, c'était le temps d'apprendre autre chose. Connaissant les principes de bases ; voir ici, claquer la langue, je savais que le débourrage à la longe serait d'une facilité déconcertante. J'aurai seulement à lui apprendre les ordres vocaux trot et galop. Hors donc, je quémandai le trot. Évidemment, Wolv pointa les oreilles dans ma direction sans même avancer un peu plus vite. Je réitérai mon ordre en ajoutant un claquement de langue à la fin. Wolv trotta à peine deux pas. Je recommençai, jusqu'à ce que j'obtienne le trot pour un tour complet.

Je le félicitai puis d'une voix ferme je dis pas. L'étalon pris l'allure descendante. Super, me dis-je, ce serait vraiment un jeu d'enfant. Je remis donc l'étalon au trot (après quelques claquements de langue et de TROT demandé d'une voix ferme) et je le laissai faire quelques tours. Chaque fois que je le voyais ralentir, je claquais la langue et j'agitais mon bras en direction de sa croupe. Chaque fois ça avait pour résultat que le poulain reprenait l'allure souhaitée. Une fois de plus je demandai le pas. Et Wolv me donna le pas. Je le félicitai chaudement avant de pratiquer la demande de la veille le whoa. Après une tentative échouée, je refis ma demande, cette fois-ci en agitant la longe pour qu'elle le dérange. Il s'arrêta. Je me dirigeai vers lui pour le féliciter et changer de main. Je me plaçai à hauteur de l'autre épaule puis claquai la langue. Wolverhampton pris le pas. Second claquement de langue et TROT ordonné fermement, Wolverhampton pris le trot. J'étais fière, mon sourire en disait long. Je le laissai trotter quelques minutes autour de moi, puis le remis au pas. C'était un poulain après tout, il n'avait pas encore le cardio d'un cheval adulte à l'entrainement, je devais garder ceci en tête.

Pour le féliciter, je le relâchai une seconde fois. Il partit au fond du rond de longe, en galopant. Plus je le voyais, plus je me disais que je devrai apprendre à me tenir sur lui lors de son débourrage. Ses allures étaient saccadées et rebondissantes, mais c'était tout un cheval. Je le laissai s'amuser quelques minutes avant de le rappeler à moi. Un seul mot. Whoa. Le poulain stoppa net au fond du rond de longe. Je claquai la langue et il vint me rejoindre près de la porte, au pas. J'attachai le mousqueton sous son licol avant d'ouvrir la porte et de partir vers les stabulations, Wolv sur les talons. De retour au box, je le brossai pour enlever le début de sueur qui perlait sur sa robe pie avant de lui donner de l'eau fraîche et du foin. Je le caressai amoureusement sur le chanfrein avant de partir. À demain Wolv. 》

WHOA WOLV!
Objectif poulain favori : Longe aux trois allures 03/10

《 Aujourd'hui, dernière journée d'apprentissage des allures en longe pour Wolverhampton. Demain, on ajouterait un élément supplémentaire à son apprentissage. J'arrive donc aux stabulations, confiante. Mon équipement sous le bras, je dépose le tout devant le même box qu'hier, pour m’apercevoir que Wolv n'est pas là. Je jetai un oeil au loquet de la porte, il est fermé correctement, étrange. Je me soulevai sur la pointe des pieds pour trouver un Wolverhampton étendu de tout son long dans la paille fraîche de son box. J'éclatai de rire, ce qui eut pour résultat que les oreilles du pie bougèrent dans tous les sens. Trop fainéant, il ne pris même pas la peine de lever la tête pour me regarder entrer dans son box.

Je m'agenouillai au niveau de sa tête, juste derrière lui, loin des antérieurs au cas où il aurait une envie soudaine de se lever. Je lui caressai le chanfrein et les oreilles plusieurs minutes avant de tenter autre chose. Je me déplaçai vers son dos et je le grattouillai sur le garrot quelques minutes, préparant mon mouvement. Doucement, je me soulevai avant d'aller m'asseoir sur son dos. Il leva la tête et se coucha en vache, ce qui me projeta vers l'arrière. Je tombai directement entre ses quatre membres, la jambes allongées sur son ventre. J'éclatai de rire avant de me relever rapidement. Wolv m'imita et une fois debout, il se secoua. Je lui caressai le chanfrein à nouveau avant de lui enfiler son licol et de le sortir dans l'allée de l'écurie. Je nouai une longe à un anneau non loin de là et je le pansai rapidement. J'enchaînai l'étrille, le bouchon, la brosse dure, le peigne et le cure-pied. Wolverhampton se laissait dorloter comme un bon, il adorait ce moment.

Lorsque j'eus terminé de lui natter la queue, j'attrapai la longe et l'entier sur les talons, je me dirigeai vers le rond de longe. Une fois entrés, comme les jours précédents, je relâchai l'étalon avant de travailler avec lui. Ainsi il passait son surplus d'énergie et il était beaucoup plus concentré, il devenait un vrai charme. Plusieurs minutes plus tard, alors qu'il galopait encore dans tous les sens que le rond de longe lui permettait (c'est-à-dire en cercle ahaha), je le rappelai à moi. Un whoa et un claquement de langue plus tard, l'étalon était dans mes baskets. Je remis le mousqueton de la longe à l'anneau du licol et comme précédemment, je me plaçai à hauteur de son épaule et je dis fermement PAS. L'étalon pris le pas et doucement, s'éloigna vers la piste. Je lui laissai faire quelques tours avant d'ordonner le TROT. Ses oreilles pivotèrent, je le laissai réfléchir quelques secondes et voyant qu'il n'accélérait pas la cadence, je claquai la langue. Il prit le trot immédiatement. Je le félicitai chaudement avant de le remettre au pas.

Je le ramenai à moi au centre, je me déplaçai vers l'épaule extérieur et en ordonnant le pas, l'étalon changea de direction. Encore une fois je le félicitai avec la voix et je le laissai marcher quelques tours. Puis je repris la demande du trot. Cette fois-ci, il démarra aussitôt ma demande vocale faite. Je me préparai doucement à la nouvelle étape. Je laissai un peu plus grand de longe à l'étalon pour qu'il puisse longer le mur du rond de longe, plus il y avait d'espace, plus c'était simple pour lui de prendre le galop. En tant que poulain, il n'était pas encore tout à fait équilibré. Hors donc, comme la veille avec le trot j'ordonnai le galop. Sans même un mouvement d'oreille en ma direction, Wolverhampton conserva son allure. Je levai donc le bras vers sa croupe, ordonnai le galop puis claqua la langue. L'étalon pie démarra au quart de tour ... m'entraînant dans son sillage.

Il ruait sans cesse et j'essayais de le calmer en lui hurlant de ralentir; rien à faire. L'étalon galopait avec acharnement autour de moi. Je repris mon calme et d'une voix ferme et beaucoup plus fort que je ne me l'étais imaginé, je lui lançai un WHOA. Et pouf, un miracle se produit. L'étalon stoppa net. Si au moins une chose était acquise dans son entraînement à la longe c'était bien cela. Je lui laisse le temps de reprendre son souffle, et le mien par la même occasion, puis je lui redemandai le pas, puis le trot. Cette fois-ci, je m'attendais au pire. Je redemandai donc le galop d'un claquement de langue. Comme précédemment, Wolverhampton démarra rapidement, mais cette fois, je le laissai faire. Il galopa, un tour, puis deux, et ainsi de suite, jusqu'à ce que je remarque qu'il s’essoufflait. À partir de ce moment, il se calma. Il galopa doucement autour de moi, respectant la longe. Je le félicitai chaudement puis après un tour dans le calme, je le remis au trot, puis au pas. Je le laissai souffler quelques minutes avant de le ramener à moi au centre du rond de longe.

Deuxième étape, l'autre côté. Je me replaçai à hauteur de son épaule et demandai le pas. Il marcha tranquillement autour de moi, comme si rien de toute la frénésie du galop des minutes précédentes n'avait affecté son tempérament passif. Je le remis au trot après quelques minutes, puis d'un galop ferme et me préparant au pire, Wolverhampton pris l'allure souhaitée ; dans un calme olympien. Je le laissai galoper un tour, puis deux, avant de lui redemander le trot, puis le pas. Le sourire fendu jusqu'aux oreilles, je le laissai marcher à sa guise autour de moi en lui parlant doucement. Il avait repris son calme, comme si ce qui c'était passé avant n'était que dans mon imagination. Je le caressai lorsque je le rappelai à moi puis nous rentrâmes dans l'écurie, côte-à-côte. Je le remis au box avec de l'eau fraîche et du foin. Prépare-toi mon beau, demain on rajoute un élément un peu plus stressant. À demain. 》

AH LES POULAINS!
Objectif poulain favori : Longe aux trois allures 08/10
Objectif poulain favori : Port du filet et de la selle 00/07

《 Aujourd'hui, on franchit une autre étape dans la vie de poulain. Trois ans c'est déjà pas mal, si en plus on note les grandes nouveautés dans la jeune vie de Wolverhampton, on avance à pas de géants. J'arrivai donc ce matin-là de très bonne humeur ; le soleil plombait et réchauffait drastiquement l'atmosphère. Comme à mon habitude, j'étais de bon matin lorsque je garai la voiture dans le parking du Haras. Avant de descendre, j'attrapai la bride et le mors à filet qui était sur le banc du passager, je le glissai sur mon épaule et je marchai d'un pas rapide vers les écuries des poulains, le sourire aux lèvres.

J'avais à peine mis le pied sur le pavé de l'écurie que j'entendais le hennissement retentissant de Wolverhampton. Je sifflai en retour à son salut et je l'entendis ronfler des naseaux. Lorsque j'arrivai à sa hauteur, il avait la tête hors du box et tendait le nez vers les poches de mon manteau. Je déposai la bride que j'avais avec moi sur le montant du box avant de me sauver vers la sellerie attraper un bac de pansage et une longe. Lorsque je revins, la bride avait disparu, et la tête de Wolv aussi. Lorsque je jetai un oeil dans le box, le poulain était en train de jouer avec ce qui lui servait d'équipement. Il l'attrapait et s'amusait à balancer la bride au bout de ses dents. J'éclatai de rire et quand il m'aperçut, il lâcha ce qui lui servait de jouet, bien évidemment. Ah Wolv! Mais que vais-je faire de toi! lançai-je en riant. J'entrai dans le box, bac de pansage en main et des friandises plein les poches. La première étape? Lui mettre la bride et le mors. Ensuite, je le brosse. Je récupérai donc la bride qui trainait dans la paille de son box avant de m'approcher de lui à nouveau.

Je passai la longe autour de son encolure et je passai ma main droite sous sa tête. Je me plaçai bien de côté, comme pour lui enfiler son licol, et je lui présentai la bride. Wolv devait penser que c'était un licol, il plongea le nez à l'intérieur des montants de cuir et sursauta lorsque ses lèvres se cognèrent contre le mors en caoutchouc. Rapidement, j'enlevai mon bras de près de sa tête et je le laissai reculer de quelques pas. Je lui caressai l'encolure une minute pour le calmer avant de recommencer l'expérience. Lorsque je passai les montants près de sa tête, Wolverhampton ne bougea pas d'un poil, attendant patiemment ma prochaine manoeuvre. Je glissai donc mon pouce dans la commissure de ses lèvres, ce qui le força à ouvrir la bouche. J'y insérai rapidement le mors avant de me dépêcher à le passer par-dessus ses oreilles. J'attachai le sous-gorge avant de relâcher Wolv, qui mâchait dans le vide.

Je le laissai tranquille quelques minutes, le temps qu'il se calme un peu et qu'il s'adapte à cette chose nouvelle qui était dans sa bouche. J'attrapai mon bac de pansage que j'avais laissé près de la porte et j'entrepris de le panser. Ainsi, il associerait le mors et la bride à un événement bénéfique pour lui. Je débutai avec l'étrille, je faisais des ronds réguliers sur sa robe pie et je constatais qu'au fur et à mesure que le pansage avançait, le poulain se calmait et acceptait bien la chose étrange qui le dérangeait. Il essaya même de manger lorsque je fus à l'étape de la brosse douce. Je rigolai lorsque je le vis se remplir la bouche de foin et ne pas arriver à mastiquer à cause de la barre de caoutchouc. Je lui enlevai un peu de foin de là avant d'attacher une longe au mors et de sortir du box. Wolv me suivit docilement jusqu'au rond de longe.

Aujourd'hui, fin d'apprentissage de la longe, le plus important, le respect du mors et de moi en longe. Je me plaçai donc au centre du rond de longe, comme à mon habitude, juste aux côtés de l'épaule de Wolverhampton. Je tendis le bras vers son nez et ordonna le pas. Il marcha doucement autour de moi quelques tours avant que je ne le mette au trot. Je relâchai la longe un peu pour qu'il aille se coller sur la barrière du manège. Je le laissai faire quelques tours avant de raccourcir ma longe, pour le ramener près de moi. Le poulain secoua la tête quelques fois, la tension du mors le dérangeant encore un peu. Au bout de quelques minutes sans que je ne flanche et que je ne lui laisse gagner du terrain, il reprit sagement sa place près de moi. Je le remis au pas avant de lui demander un changement de direction. Wolv' s'exécuta et je recommençai la même chose de l'autre côté. Une fois au trot, je lui laissai de l'espace pour aller longer la barrière. Il fît quelques tours avant que je ne raccourcisse ma longe pour le ramener un peu plus près.

Cette fois il s'exécuta sans rechigner. Je le félicitai chaudement avant de le mettre au galop. Après un claquement de langue, il prit l'allure souhaitée. Je le laissai donc rejoindre la clôture pour faire quelques tours. Lorsque je lui demandai l'allure descendante, il s'entêta à garder le galop. Une petite pression sur la longe plus tard, l'étalon secouait la tête en tout sens à cause du mors, mais il s'arrêta et pris le trot. Je le félicitai grandement avant de le remettre au pas, puis de recommencer de l'autre côté. Cette fois, il ne s'obstina pas et obtempéra lorsque je lui demandai de changer d'allure. Je le ramenai ensuite avec moi au centre du manège pour le caresser et sortir.

De retour à l'écurie, je le remis au box avant de lui enlever la bride. Je commençai par défaire le sous-gorge, puis je passai doucement la bride par-dessus ses oreilles. Le plus important était que le mors ne cogne pas contre ses dents, sinon il faudrait recommencer du tout début à cause de ce traumatisme. Donc doucement, je descendis la bride et lorsque Wolv ouvrit la bouche, j'attrapai rapidement le mors qui tomba sans heurter ses dents. Je lui caressai longuement l'encolure avant de lui donner un carré de sucre en récompense. Je ramassai mes affaires dans son box avant de lui redonner de l'eau fraîche et une portion de foin et partir. À demain mon tout beau. 》

MONSTRUEUSE SELLE!
Objectif poulain favori : Port du filet et de la selle 02/07

《 Aujourd'hui s'annonçait une journée pluvieuse. Je profitai donc des quelques rayons de soleil du matin pour aller au haras. Première visite ; Wolverhampton. Le port de la bride était plutôt bien acquis pour le poulain, qui ne faisait pas son difficile d'ailleurs, alors aujourd'hui, on augmente la difficulté. J'arrivai donc en matinée et je me dirigeai directement vers les stabulations des poulains, mon équipement sous le bras. J'arrêtai à l'aire de pansage pour déposer tous mes effets personnels avant de me diriger à grandes enjambées vers le box du pie.

Ce dernier m'accueillit encore une fois d'un hennissement retentissant. Je plaquai mon visage dans la douceur de son encolure et je le caressai plusieurs minutes avant de bouger. Je lui enfilai son licol avant de sortir du box, Wolv sur les talons. Je l'attachai dans l'aire de pansage avant d'entamer de rendre le poulain aussi propre qu'un sous neuf. Je commençai avec l'étrille que je passai en rond sur sa robe soyeuse, avant de poursuivre avec la brosse dure et la brosse douce. Je lui curai les pieds rapidement avant de démêler ses crins avec un peigne.

Et le plaisir commença ensuite. J'avais emprunté une vieille selle classique au club, celle-ci étant justement là pour débourrer des poulains, afin que ne n'abîmions pas notre équipement ; lequel nous prenions tous grand soin. Un tapis de selle bien ordinaire et ma bride complétait ce que j'avais emporté avec moi ce jour-là. J'attrapai donc rapidement le tapis de selle que je présentai à Wolverhampton. Celui-ci le renifla plusieurs minutes avant que je ne lui passe sur le poitrail puis l'encolure. L'étalon frémit sous mes caresses, mais je n'arrêtai que lorsqu'il ne bougea plus et qu'il se détendit. Tout en lui parlant, je repris ma manœuvre, cette fois en passant de l'épaule au dos en glissant le tapis de selle tout doucement. Je laissai le tapis de selle sur son dos et j'allai lui caresser le chanfrein.

Il était calme, ne bougeait pas et ne semblait même pas se rendre compte qu'il avait quelque chose sur le dos. Je lui retirai donc le tapis. J'attrapai ma brosse douce, je le pansai rapidement avant de reprendre le tapis de selle. Sans passer par le poitrail et l'épaule cette fois, je lui déposai directement sur le dos, juste derrière l'épaule. L'étalon frémit, mais ne bougea pas. Je le caressai longuement, sans lui retirer le tapis. La deuxième étape serait la selle. Je recommençai de la même manière qu'avec le tapis. Je lui présentai et Wolverhampton la renifla vraiment très très longtemps. Lorsque je vis dans son attitude qu'il était plus détendu, je lui passai doucement sur l'épaule...

Et là, panique générale. Wolv tira au renard, mais rapidement se ravisa. Il ronflait et me regardait avec des yeux paniqués, je laissai tomber la selle avant de me précipiter vers lui. Je le caressai longuement sur l'épaule avant que je ne vois plus le blanc de ses yeux. Lentement je le voyais baisser la tête et se détendre. Je replaçai le tapis de selle sur son dos, ce dernier ne semblait pas déranger Wolverhampton. Je repris donc la selle que j'avais laissée tombée et je recommençai. Je remis celle-ci sous le nez de Wolv, qui la renifla, la toucha et la lécha (oui oui!) sous tous ses angles. Quand je revis son attitude vraiment détendue, je lui passai doucement sur l'épaule, avec une main dans l'encolure. De cette manière, ça fonctionnait. Wolv' ne bougea pas d'un poil alors que je lui caressai l'épaule et le poitrail avec l'équipement en cuir.

J'entrepris donc de faire terminer la course de la selle sur le tapis de selle. Wolv tressaillit quand le poids de la selle pris place sur son dos, il avança d'un pas puis s'arrêta. Je constatai à ce moment-là que je retenais mon souffle. Je félicitai l'étalon avec un morceau de carotte puis je lui enlevai la selle, et le tapis de selle. Une deuxième fois, je remis le tapis, puis la selle sur le dos du poulain, qui ne broncha pas cette fois. Je le caressai encore longuement avec de répéter l'expérience pour une troisième fois. C'était assez pour aujourd'hui, demain je m'attaquerai à la sangle et à la bride. Je retirai tout l'équipement du poulain avant de le remettre au box avec sa portion d'avoine, du foin et de l'eau fraiche. 》

FINALEMENT
Objectif poulain favori : Port du filet et de la selle 05/07

《 Il y avait longtemps que j'étais venue au Haras, quelques trucs durant la dernière semaine m'avait pris plus de temps que je ne l'avais imaginé. C'est donc très tard en ce vendredi soir que j'arrivai au Haras. J'étais épuisée, j'avais eu une grosse semaine et pourtant je savais que je devais venir terminer le débourrage de Wolverhampton. Le jeune cheval ne pouvant pas se débourrer lui-même, évidemment. En entrant dans l'écurie, j'avais seulement ouvert une lumière, pour ne pas réveiller tous les chevaux. Une fois près du pie, je chuchotai son nom.

J'eus droit à l'accueil habituel ; c'est-à-dire un hennissement retentissant de bonheur. Chuuuuuuuut, lui lançai-je en lui caressant le chanfrein. Wolv s'abandonna à mes caresses quelques minutes avant que je ne lui enfile son licol. Je le sortis hors du box et le menai à l'aire de pansage la plus près, où j'avais déposé mon équipement avant d'aller le voir. Je l'attachai seulement d'un côté, lui permettant ainsi de manger une petite ration d'avoine, eh bien quoi, il fallait bien le gâter quand même! Je souris à la pensée d'être enfin auprès des chevaux, ça m'avait manqué cette semaine. Je le brossai donc vigoureusement, alternant étrille, brosse dure, brosse douce et peigne.

L'étalon profita de ce moment pour se détendre complètement. Je le voyais dans son regard et son attitude qu'il était très calme. Je plaçai la selle, le tapis de selle, la sangle et la bride juste devant lui, sur un rack portatif. Je le laissai renifler l'équipement en cuir avant d'attraper le tapis de selle. Cette fois, je fis comme si c'était un cheval déjà habitué à tout ça. Je déposai le tapis de selle sur son dos sans problème et je lui caressai longuement l'encolure pour le féliciter. J'enchainai avec la selle. Cette dernière, je lui présentai, sachant que la dernière fois c'était plus ou moins bien. Il la renifla puis se détourna rapidement. Je lui caressai l'épaule avant de lui mettre sur le dos sans encombre. Génial, pensai-je en caressant le cheval.

J'attrapai la sangle que j'allais attacher à droite avant de pouvoir sangler à gauche. Jusqu'ici tout se passait comme sur des roulettes. Je retournai à gauche de Wolverhampton, puis j'attrapai la sangle sous lui. Je lui caressai le ventre en même temps que je passai le sanglon dans l'anneau de la sangle. Wolv ne broncha pas. Je lui ajustai pour ne pas que la selle bouge, mais je ne sanglai pas. Je le félicitai chaudement avant d'attraper la bride et le détacher. Je lui passai cette dernière par-dessus le licol. Il résista un peu lorsque j'introduis mon pouce dans sa bouche, puis pris le mors comme un grand. Je ne cessai de lui caresser le chanfrein, jusqu'à ce que j'attache une longe au licol.

Je me dirigeai hors de l'aire de pansage, où Wolverhampton me suivit docilement, son équipement sur le dos. Je me baladai dans les allées de l'écurie quelques minutes avant de sortir dehors, à la noirceur. Mes yeux s'habituèrent lentement, alors que je savais que Wolv voyait si bien. Nous nous dirigeâmes dans un silence plus que total vers la carrière, où une faible lumière éclairait. J'y entrai suivit de l'étalon pie, avant de refermer la porte derrière moi. Une chose est sûre, le silence aidait afin que nous soyons calmes tous les deux. Je me plaçai au centre de la carrière et j'ajustai doucement la sangle. Wolverhampton tourna la tête vers moi, les oreilles pointées vers l'avant. Gentiment je lui remis la tête à sa place, ne désirant pas me faire mordre, même si je connaissais le caractère exceptionnel du poulain.

Une fois sanglé, je reculai doucement, pointant la tête de Wolv d'une main et agitant l'autre vers sa croupe. Pas, ordonnai-je. Le poulain pris le pas, sans faire de chichi. Je le laissai respirer quelques tours avant de le mettre au trot, toujours sans problème. Super, pensai-je. Je le laissai trotter quelques minutes avant de le mettre au galop, où il exécuta quelques ruades avant de se calmer les nerfs. Je m'y en attendais, étant donné que c'était la première fois qu'il bougeait avec tout cet équipement sur le dos. Il se calma rapidement par contre et je pus travailler avec lui librement.

Une trentaine de minutes plus tard, la séance était terminée. Tout s'était bien déroulée, mis à part quelques ruades au galop. Ce n'était que partie remise, il avait été exceptionnel pour son premier travail en longe sellé. Je le rentrai rapidement à l'écurie où je lui retirai la bride, la selle et le tapis avant de le remettre au box. Promis j'essaie de passer demain mon beau, si quelqu'un peut m'aider on passera à une autre étape. Je lui filai un bisou sur les naseaux avant de fermer la lumière et de plonger dans l'obscurité. 》

PATATE VOUS AVEZ DIT?
Objectif poulain favori : Monte en sac à patate 00/03

《 Comme promis, je revins le lendemain essayer d'en finir avec le débourrage de Wolverhampton, accompagné cette fois de mon père. Eh oui, pour la première fois, mon père viendrait m'aider à faire quelque chose avec les chevaux. Il était en ville pour quelques jours et je voulais passer un maximum de temps avec lui, ainsi que mes chevaux. Alors je l'emmenai au Haras de Pado, quelle merveilleuse idée! Je savais qu'il me serait utile, un homme en plus, pour le débourrage de Wolv. Je l'entrainai donc dans mon sillage jusqu'aux stabulations des poulains, où je me lançai dans un interminable monologue en lui expliquant comment il pourrait m'aider et comment j'en étais venue à choisir ce cheval.

Une fois que nous fûmes devant le box du grand pie, mon père siffla d'admiration, ce qui attira l'attention du principal intéressé qui hennit en me voyant, fidèle à ses habitudes. Je lui caressai les naseaux et curieux, Wolv mis son nez dans les poches de mon père. Ce dernier lui offrit un morceau de carotte que je lui avais confié, sachant qu'il aurait l'étalon par la gourmandise. Je lui enfilai rapidement son licol avant de le sortir et de le mener à l'aire de pansage la plus près. C'était une grosse étape aujourd'hui, Wolverhampton ne l'imaginait même pas. Si j'avais fait mon boulot correctement, tout se déroulerait bien. Dans le cas contraire, ce pourrait être drôle.

Une fois dans l'aire de pansage, je laissai le cheval avec mon père puis je filai à la sellerie chercher tout l'équipement nécessaire au pansage et à la monte. Je revins avec toutes mes munitions, en plus d'un casque sur la tête. Eh bien, on n'est jamais trop prudents! Lorsque je revins, Wolv fouillait toujours dans les poches de mon père, qui lui caressait l'encolure. Je me surpris à sourire et à les observer quelques minutes avant de sortir de ma transe et de me mettre au boulot. Je brossai rapidement le poulain avant de le seller, presque tout aussi rapidement. Wolverhampton était sage comme une image.

Il était l'image même d'un vieux cheval dans le corps d'un poulain, une vraie perle ce croisé! Je sanglai doucement avant de lui mettre la bride et de me mettre mon casque sur la tête. J'avais judicieusement laissé le licol sous la bride et j'y attachai une longe avant que quitter pour le manège, mon père à mes côtés et Wolv sur les talons. J'expliquai rapidement à mon paternel ce que je voulais qu'il fasse pour m'aider. C'était simple, tenir Wolverhampton alors que j'essaierai de grimper sur lui. Pour aujourd'hui, le classique sac à patate serait suffisant. Hors donc, une fois au centre du manège, je sanglai correctement le poulain, avant de donner la longe à mon père et d'ajuster la lanière de mon casque.

Première tentative ; mettre le pied à l'étrier et grimper sur le dos du poulain, me laisser choir le buste sur la selle et me tenir au quartier de l'autre côté. Résultat? Wolverhampton 1, patate 0. Dès que j'eus mis le pied à l'étrier et que je soulevai mon autre jambe, la pression qu'il y eut dans la selle à ce moment fît paniquer le jeune cheval, qui partit en trombe en passant à un cheveu de mon père au passage, qu'il le laissa filer. Je me relevai toute seule, souriante, secouai mes vêtements plein de sable et je rattrapai le poulain qui faisait le fier à l'opposé du manège.

Je le ramenai au centre avec mon père, avant d'avoir une meilleure idée. J'allai chercher un petit montoir à deux marches. Ah, mais pourquoi je n'avais pas eu cette idée plus tôt dit donc? Je ne sais pas, l'habitude j'imagine. Je plaçai le montoir près de la selle de Wolverhampton, que je ressanglai encore d'un trou, avant de m’agripper au pommeau et de me laisser choir sur l'équipement de cuir. Je me souvins que cette position était aussi inconfortable que lorsque j'autorisai mon père à marcher. Les allures de Wolverhampton était saccadé et j'avais réellement l'air d'un sac de patates. Je souris à cette pensée et je caressai tendrement l'encolure du poulain alors que mon père se baladait dans le manège.

Une personne en sac de patate sur le dos 1, Wolverhampton 0. Le problème était si on mettait le pied à l'étrier à partir du sol. Donc, nous réessayâmes. Mon père nous ramena au centre du manège, où je me laissai glisser au sol. Je félicitai l'étalon avant d'agripper l'étrier côté gauche. Je le secouai contre le poulain, qui se déplaça de quelques pas avant de se calmer. Je tirai dans l'étrier pour faire basculer la selle, le poulain bougea encore, avant d'arrêter. Deuxième tentative. Je mis le pied à l'étrier et une fois ma jambe bien installé, je félicitai Wolv.

Doucement, je soulevai mon autre jambe de façon à être complètement à la verticale, les deux pieds au même niveau que l'étrier. Wolv n'en fit pas de cas, cette fois. Je le félicitai chaudement et mon père lui donna un morceau de carotte, qu'il mastiqua longuement à cause du mors qu'il avait dans la bouche. Je me repositionnai en sac de patates et mon père longea Wolv au pas. Ce dernier m'accepta encore très bien. Je lui demandai le trot, il s'exécuta. Je tins tant bien que mal un tour ou deux avant que mon père ne le remette au pas.

Au centre du manège, je descendis de cheval avant de le féliciter. J'étais heureuse, ça se voyait. J'étais d'autant plus heureuse que c'était mon père qui était venu m'aider. Pour la chance, mon père le tint fermement alors que je remettais le pied à l'étrier. De retour à la verticale, Wolverhampton ne bougea pas d'un poil. Sans même y penser, je passai ma jambe droite par-dessus sa croupe, pour me retrouver assise de tout mon poids sur le cheval. Je le caressai longuement avant de repasser ma jambe du côté gauche, puis de descendre.

C'était tout pour aujourd'hui. Je profiterai probablement du fait que mon père était là encore quelques jours pour revenir demain, continuer son apprentissage. On pouvait dire que la monte en sac à patates, fût un réel succès et un grand pas pour l'avenir plein d'espoir qui illuminait mes yeux alors que nous rentrions à l'écurie. J'y dessellai rapidement Wolverhampton avant de le remettre au box avec de l'eau fraîche et une portion de foin et de carottes. 》