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| Invité
Invité | Dim 5 Mar - 19:24 |
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Quand j'ai appris qu'Etoly, une de mes amies, vendait Olena, j'ai sauté sur l'occasion pour l'acheter. En effet j'avais déjà emprunté la Morgan baie pour une séance de pony-games et horse-ball, et le courant était bien passé entre nous. Nous venons donc de signer tous les papiers nécessaires, et me voilà propriétaire de la belle Morgan. C'est assez avantageux car Olena ne sera pas trop dépaysée par le changement d'environnement: malgré le changement d'écurie les lieux de travail restent ceux du haras. Je viens donc de déplacer la jument d'écurie, j'ai préparé un box pour elle. Elle dormira au box ce soir car le temps n'est pas vraiment idéal et je préfère ne pas prendre le risque qu'elle attrape froid. Son ancienne propriétaire m'a dit qu'elle aime le grand air et la liberté, il faudra donc que je favorise ce style de disciplines avec elles.
En attendant, quoi de mieux qu'un bon pansage pour qu'elle se familiarise avec moi? Car si je me souviens d'elle, elle ne se souvient probablement pas de moi. Je prends donc son licol accroché devant son box et l'appelle doucement. La baie lève la tête et m'observe, sa gentillesse se reflétant dans son regard. Je lui parle doucement et ouvre la porte du box. La Morgan me donne docilement sa tête pour que je lui mette le licol, et je la récompense d'une brève caresse. J'ouvre donc la porte du box en grand pour l'attacher juste en face. La jument n'est pas sale du tout, mais le pansage n'est, au fond, qu'un prétexte pour apprendre à mieux la connaitre.
Je saute l'étape de l'étrille pour passer directement au bouchon, le passant délicatement sur la robe d'Olena. Puis je passe à la brosse douce. Je m'applique, jusqu'à ce que la robe luise de mille feux. Alors seulement je passe à la crinière. Olena a l'air d'apprécier le pansage, elle a l'air totalement détendue: ses yeux sont presque fermés et sa lèvre inférieure est lâche. Je passe alors à la crinière et la queue. Je démêle le plus délicatement possible les crins de la jument. Puis je passe aux sabots: je les cure et applique une bonne couche de graisse noire par-dessus. Une fois le pansage terminé, je flatte la jument et lui donne un bout de carotte. Le regard de la baie s'illumine d'un coup, et elle prend la carotte sans se poser de questions. Une fois qu'elle l'a fini, elle me fait les yeux doux et me pousse gentiment le bras du bout de son nez pour en avoir un autre. Comment lui dire non? Je lui donne un deuxième bout de carotte, qu'elle mange avec appétit. Puis je la détache et la fais rentrer dans son box. Je lui donne une dernière caresse sur l'encolure et pars en refermant la porte derrière moi. Nous allons faire de grandes choses, toutes les deux. |
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Invité
Invité | Ven 10 Mar - 19:18 |
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+ 1 en confiance + 2 en soins + 2 màj |
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Invité
Invité | Mer 15 Nov - 18:56 |
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Soins Sélène m'a de nouveau contactée, pour refaire une séance à deux. La séance de TREC de l'autre fois l'avait beaucoup amusée, et le petit poney qui l'accompagnait lui avait aussi beaucoup plu. Comme Olena et L'éclat semblent bien s'entendre, c'est elle que je choisis pour cette nouvelle séance en collaboration, qui ne sera pas du TREC, en raison de la nuit qui tombe tôt et des températures, mais des pony-games à pied.
Je prends le licol de la baie et me dirige vers le paddock de celle-ci. La jument y vit toute l'année mais je lui mets une couverture dès que les températures commencent à tomber. J'ouvre la barrière du paddock et m'approche de la baie en l'appelant. Olena se tourne vers moi et vient me voir, reconnaissant son nom. Je la flatte, elle est de plus en plus adorable! Après quelques caresses je lui passe rapidement le licol et sors du paddock avec elle, en fermant la barrière derrière moi. La baie marche activement à mes côtés d'un pas enjoué et sautillant. Nous atteignons l'aire de pansage, située dans l'écurie intérieure, et j'y attache la jument. Je commence par lui enlever sa couverture, et constate qu'elle est assez sale. Heureusement, la jument a été protégée par sa couverture, sinon bonjour le pansage d'une heure! Je dépose la couverture sur une barrière et commence à brosser ma jument, en insistant sur les membres et sous le ventre, c'est-à-dire là où elle est particulièrement boueuse. Je lui démêle rapidement les crins et en profite là encore pour enlever la boue coincée dedans. Je finis par lui curer les sabots avec soin, puis, constatant que ses pieds sont assez secs, j'applique une épaisse couche de graisse dessus. La jument reste immobile pendant tout le pansage et se laisse gentiment faire, totalement détendue. Quand elle constate que j'ai fini, elle me regarde d'un air implorant. Je ne sais que trop bien ce que ce regard veut dire. Je sors de ma poche une friandise et la lui donne, remarquant au passage son regard s'illuminer à la vue de celle-ci. Cette jument est décidément beaucoup trop adorable. Il me reste encore un peu de temps avant l'heure de rendez-vous fixée par Sélène, je décide donc de passer mon bouchon sur la couverture d'Olena afin d'enlever au moins une partie de la boue et de la poussière. La baie me regarde faire attentivement, intriguée. Dès que j'ai fini, je reviens vers la jument et la détache. Nous nous rendrons au manège, car celui-ci a l'avantage d'être éclairé et chauffé.
Nous revenons du manège, toutes les deux d'humeur joviale. Olena s'est bien amusée, je peux le voir à sa démarche guillerette. L'éclat d'or a un peu fait le pitre, comme d'habitude, mais nous nous sommes quand même bien amusées. J'attache la jument et pars chercher sa ration du soir que je verse dans un seau. Il fait déjà tard, alors autant la lui donner maintenant. J'accroche le seau à la barrière en face d'Olena et profite de ce moment pour la brosser rapidement. La baie mange avec appétit, gourmande comme elle est. Je lui remets finalement sa couverture, et attends qu'elle ait fini de manger pour la conduire à son paddock. Je ne résiste pas à l'envie de lui donner une dernière friandise avant de la laisser vaquer à ses occupation, dans son lieu de vie habituel. |
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etoly
Spécialisation élevage - niv. 0 Messages : 8184 Inscription : 23/10/2014 Age : 31
| Ven 17 Nov - 3:08 |
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+ 3 en soins + 3 en confiance + 3 |
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Invité
Invité | Dim 17 Déc - 20:12 |
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J'ai trouvé une demi-pension pour Olena, ma jument morgan. Après avoir posté l'annonce sur internet et l'avoir affichée au clubhouse, une jeune fille du nom d'Hermione m'a contactée, nous avons donc rendez-vous pour qu'elle essaye la jument.
Je pars donc chercher la jument au paddock. Celle-ci me suit docilement, comme à son habitude. Je l'attache, et lui enlève sa couverture pour commencer à la panser. Hermione devrait arriver dans peu de temps, elle m'aidera donc à finir de brosser la jument. Cela lui permettra de voir si le courant passe bien. Comme prévu, la jeune fille brune arrive. Elle me salue, et je commence par lui présenter rapidement le domaine, lui montrant la sellerie, les écuries, les paddocks, et bien sûr l'aire d'attache. Puis nous nous remettons à brosser la jument, qui a l'air intriguée par la nouvelle venue. Hermione se montre très douce avec la baie, elle la brosse soigneusement et méticuleusement, et celle-ci a l'air ravie du pansage que lui offre l'humaine. Le courant semble passer entre la jeune fille et Olena. Je décide de les laisser faire plus ample connaissance, et d'aller chercher les affaires de la Morgan à la sellerie en attendant. Dès que je reviens la baie est immaculée et Hermione est en train de la gratter derrière les oreilles, tandis qu'Olena baisse la tête et ferme les yeux de contentement. Je pose silencieusement les affaires sur la barrière, puis préviens la cavalière que je l'attendrai dans la carrière dès qu'elle aura fini de préparer Olena. Je pars vers la carrière, et en attendant Hermione j'aide un couple déjà présent à installer des obstacles.
Nous rentrons ensemble au domaine. Hermione n'a pas un niveau extraordinaire; elle sait diriger un cheval aux trois allures et passer quelques cavalettis, mais rien de plus; cependant elle semble bien s'entendre avec la baie, qui se fait un plaisir de servir de cheval d'école. Je pense que la jeune fille pourra bien progresser avec la baie et que les deux feront un beau couple. J'aide Hermione à prendre soin d'Olena après le travail. Nous lui enlevons la selle et le filet, et pendant que je m'occupe de ranger la selle, Hermione douche les pattes de la jument et en profite pour rincer le mors. Je reviens et m'occupe de ranger le filet pendant que la cavalière finit de doucher Olena. Puis nous enlevons le reste des saletés avec des brosses. Nous remettons la jument au box, le temps qu'elle sèche, et nous lui donnons une carotte. J'explique à Hermione que le sac de carottes se trouve dans la sellerie et qu'elle peut se servir elle-même pour en donner à Olena après le travail. Puis nous passons à mon bureau pour discuter des formalités de la demi-pension. |
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Invité
Invité | Mer 27 Déc - 17:59 |
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+ 1 confiance + 2 soins + 2 |
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Invité
Invité | Mer 18 Mar - 16:38 |
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Ce matin, quand mon réveil a sonné, j'ai littéralement bondi de mon lit. Je ne suis pas du genre lève-tôt, pourtant, sauf si une séance d'équitation m'attend. Encore plus si j'ai une chance de monter un nouvel arrivé qui a tout pour faire rêver. Je suis passée au club deux fois depuis qu'Arlequin est parmi nous, mais je n'ai pas eu l'occasion de le sortir, à mon grand désespoir. C'est pour cela que je me précipite en direction de la sellerie, devant la porte de laquelle discutent Hélène, ma monitrice, et Romane, une amie de très longue date. Je les salue avec un large sourire et nous échangeons jusqu'à l'arrivée des deux autres cavalières, Clotilde et Jeanne. Elles sont toutes deux un peu plus âgées que nous, ce qui ne nuit pas à l'entente parfaite du groupe.
- Alors, ce petit nouveau ? demande Clotilde dès que nous avons échangé les salutations d'usage. - Une beauté, je réponds, un pie palomino ni trop petit ni trop grand… - Venant de toi ça veut dire environ 1m20, rit Jeanne.
J'affecte une moue vexée avant de sourire, peu sensible aux gentilles moqueries sur ma petite taille.
- Non, la rassure Hélène, il mesure exactement 1 mètre 58 ! Je l'ai monté en carrière hier, c'est un amour. Il est encore jeune et un peu vert dans le travail, et la concentration c'est pas son fort, mais il met tellement de bonne volonté au travail… - Je peux le monter aujourd'hui ? ne puis-je m'empêcher de l'interrompre. - Au risque que tu me tues, non.
Je lui jette un regard indigné et ouvre la bouche pour répliquer mais elle est plus rapide.
- Je préfère continuer à le monter moi-même avant de vous le confier, je ne sais pas encore vraiment de quoi il est capable. Et non, me supplier ne servira à rien !
Nous arborons toutes une mine déçue, mais attendons sans protester qu'Hélène passe à la suite. Elle est la plus bornée de nous toutes, nous le savons très bien. Contente de nous voir dociles, la monitrice reprend.
- Bon, si vous n'avez plus aucune réclamation, on peut passer à la séance du jour. Je vous propose une séance de dressage, histoire de bosser un peu les fondamentaux.
Je grimace, et je sais que Clotilde et Jeanne m'imitent tandis que Romane jubile. Non seulement le dressage n'est pas ma discipline favorite, mais en plus le sourire sadique de ma monitrice ne laisse rien présager de bon. Comme pour prouver ce mauvais pressentiment, elle ajoute :
- Sans étriers, vous les retirerez avant le début du cours. Comme ça vous pourrez plus jouer les sacs à patates !
Elle s'amuse de nos mines déconfites, visiblement.
- Bon, puisque vous avez l'air ravies par cette perspective, on continue. Romane tu prendras Gracieuse, Clotilde Saule, Jeanne Steffarion pour t'obliger à tenir un peu ton dos et Gaby Olena. Allez, vous me ramenez ces chevaux du parc et vous me brossez tout ça, motivation ! Ah et au fait, Gracieuse est au box Romane.
Romane est définitivement aux anges. Sa discipline préférée et la jument qu'elle adore depuis déjà six ans. Clotilde monte évidemment sa demi-pension avec qui elle s'entend à merveille, et Jeanne se retrouve avec un poney qu'elle a beaucoup de mal à gérer. Moi, je ne m'en tire pas mal. Olena est une jument adorable, même si elle manque un peu de pep's à mon goût. Et puis le dressage n'est pas vraiment sa tasse de thé, à cause de sa raideur. Je suis tout de même contente : après tout je vais monter à cheval, c'est tout ce qui compte.
Il ne nous faut pas moins d'une trentaine de minutes pour préparer nos montures. En effet, les trois qui étaient au pré ont décidé de se rouler dans la boue et nous devons frotter avec toute notre énergie pour les nettoyer. Nous nous entraidons, Hélène participe à l'effort et enfin nous pouvons seller et mettre le filet, sans oublier de décrocher les étrivières pour qu'elles ne nous gênent pas. Chacune un stick à la main, nous entrons dans la carrière et commençons à marcher les chevaux à pied. Olena est attentive, elle me suit sans discuter, s'arrête quand je le lui demande, part au trot à volonté. Je profite de ce bon état d'esprit pour m'amuser un peu, alterner arrêts et départs au trot quasi-immédiat, ajoutant quelques reculers et déplacements de hanche et d'épaule. La jument se montre réactive malgré ses petites difficultés dans les déplacements d'épaule. Je ne la sollicite pas trop pour ne pas la braquer dès le début de la séance.
L'heure de nous mettre en selle est arrivée et, tout en nous aidant à monter, la monitrice nous annonce un travail sur l'impulsion mélangé à de la mise en selle. Tout en me faisant la courte échelle, elle me souffle :
- Tu devrais pas avoir trop de mal avec Olena, sa raideur ne la dérangera pas trop pour ce que j'ai prévu. Tu vois que je ne suis pas si cruelle ! - Tu nous fais faire de la mise en selle et du dressage sans étriers !
Elle éclate de rire et vérifie machinalement mon sanglage. Puis, avec une petite tape sur l'épaule de ma baie, elle s'éloigne d'un pas vif. Je prends mes rênes mi-longues et, d'une pression des mollets, je fais partir la belle au pas. Nous évoluons tranquillement dans la carrière sur des courbes larges, alternant entre le pas, le trot et de courtes immobilités. Nous sommes toutes un peu crispées au trot, sauf Clotilde qui est bien assise sur le grand fauteuil qu'est Saule. Heureusement l'allure d'Olena n'est pas très haute, me permettant de garder ma place sans trop de difficultés. De longues heures d'entraînement aident aussi. Durant nos quelques minutes de détente, je reprends mes repères avec ma petite jument. Cela fait longtemps que je ne l’ai pas montée et je redécouvre avec un plaisir non dissimulé sa bouche fine et sa concentration sans faille. Elle se montre un peu molle au début, mais mon énergie globale et le fait de varier les directions et les allures m’aident à la faire se porter en avant. Rapidement, Hélène nous invite à la rejoindre au centre de la carrière pour nous expliquer le déroulé de la séance.
- Bon, on a déjà travaillé sur l’impulsion, mais comme la mémoire n’est pas votre point fort il va falloir revoir certaines choses. Pour commencer, est-ce que quelqu’un peut me donner la définition d’impulsion ? - L’impulsion est l’envie qu’a le cheval de se porter en avant, répondons-nous en chœur.
Parce qu’on a beau être amnésiques, les mantras qu’on nous répète en boucle finissent par rentrer.
- Bien ! Alors pour faire un petit rappel, vous savez que chez certains chevaux l’impulsion est naturelle, tandis que pour d’autres il faut la solliciter. Prenez par exemple Steffarion et Olena. Steffarion se porte en avant de lui-même, il avance sans avoir besoin d’être sollicité en permanence. Olena par contre traîne un peu, et si vous avez observé Gabrielle, vous avez pu compter une fréquence de sollicitations environ égale à 3 par secondes. Je plaisante évidemment Gaby, ce que je veux dire c’est que tu t’agites beaucoup là-haut pour un résultat pas forcément à la hauteur. Aujourd’hui, je vais vous donner quelques clés pour demander efficacement à votre cheval d’avancer de façon autonome. Et comme les exercices sont un peu répétitifs, on coupera tout ça avec des temps de trot et de galop histoire de rigoler un peu...
En effet, on va rigoler... je souris devant le défi proposé et, sur une injonction de la monitrice, nous nous installons sur la piste à main gauche, très espacés les uns des autres. Quand elle nous le demande, je me redresse et ferme mes doigts sur les rênes pour arrêter Olena.
- Bon, on va commencer par travailler vos départs au pas. Je veux voir des chevaux qui se mettent en mouvement avec énergie, je veux les voir abaisser les hanches et engager les postérieurs sous la masse. Me regardez pas avec vos yeux de merlan frit, je vais évidemment vous expliquer comment obtenir un tel résultat. Donc. Vous êtes à l’arrêt. Première chose à faire quand vous voulez partir au pas : vous fermez tous vos doigts sur les rênes et vous prenez contact avec la bouche du cheval. Ensuite, vous allez solliciter les postérieurs, parce que c’est là qu’est le moteur, avec vos jambes bien placées. Là, je veux que vous sentiez l’énergie qui s’en dégage et que vous la réceptionniez dans vos doigts. Vous attendez de recevoir cette énergie pour ouvrir les doigts et laisser le cheval partir. Compris ?
Nous acquiesçons. Ça me semble très fin comme travail, et je ne suis pas sûre d’être la meilleure à ce genre de jeux mais je me concentre et décide de faire de mon mieux. Tous les doigts fermés sur les rênes, je positionne mes jambes avec attention et je les serre en une petite pression rapide. Olena prend le pas avant que j’ai eu même l’idée de réceptionner une quelconque énergie. Oups, ça ne va pas être simple… je réessaie, encore et encore. La monitrice passe nous voir individuellement pour nous donner des conseils, que je suis à la lettre. Une pression de jambe un peu plus énergique, appuyée par le stick au début si besoin, le bassin ouvert, les mains écartées de la largeur du buste, le dos tenu… toutes ces petites choses que j'ai encore du mal à appliquer après tant d'années de leçons suivies assidûment. Comme quoi, quand on dit que la perfection est hors d'atteinte, ce n'est pas une hyperbole. Je m'applique toutefois à suivre les indications qui me sont données et ça y est, je le sens ! Ce petit sursaut de l'arrière-main qui se transforme en un pétillement d'énergie dans les doigts, que j'ouvre aussitôt. Et là, magie, ma jument se met en route d'un pas sûr et le contact devient plus franc. Je souris, ravie d'avoir réussi, et caresse l'encolure de ma monture.
Nous recommençons encore quelques fois puis, quand tout le monde a réussi à aux moins deux reprises, Hélène nous demande de partir au trot en utilisant la même technique. Je suis obligée de recommencer, n'ayant pas calculé qu'un pas rassemblé était plus efficace qu'un pas allongé dans ce genre de transitions. Olena finit certainement par avoir pitié de mes tentatives parce qu'elle part finalement dans un trot de travail soutenu, bien placée, malgré mes erreurs.
- La mobilité du bassin ! crie la monitrice depuis le centre de la carrière en nous voyant mal à l'aise au trot. Le nombril qui bondit en avant à chaque foulée, la respiration, les épaules dix centimètres plus en arrière Jeanne, le dos tenu Gabrielle, et les jambes quarante kilomètres plus en arrière Clotilde ! J'ai l'impression de travailler avec des tétraplégiques !
Nous rions de bon cœur. Si les critiques vives d'Hélène avaient au début mis ma susceptibilité à mal, j'avais désormais compris qu'elles nous permettaient de progresser tout en restant dans un cadre détendu et je les appréciais.
- OK, c'est mieux… Bon, développez le trot, qu'on voie ce que ça donne ! Et non, Romane, on ne bouge pas ses mains ! Coudes au corps !
La blonde se reprend aussitôt, un pli de concentration barrant son front. Bien assise dans ma selle, concentrée sur la mobilité de mon bassin, j'incite Olena à allonger son allure petit à petit. Mon équilibre mis à mal, je me retrouve bien plus bancale dans ma selle le temps de m'adapter au changement. A noter : si un jour tu penses que ton assiette est excellente, trotte assis avec des variations d'amplitude et des virages, ça te ramènera sur terre. Evidemment, notre monitrice se moque gentiment de nous et reprend un à un tous nos défauts de position. Nous conservons le trot encore quelques minutes, alternant entre le rassembler et l'allongement, puis repassons à nos exercices d'engagement des postérieurs. Nous nous entraînons à partir au pas, puis au trot, et enfin, alors que nous sommes au trot…
- Gaaaalop ! s'exclame soudain Hélène.
Je place mes aides et, dans l'angle, demande le galop avec énergie, trop heureuse de m'extraire un instant du travail fastidieux. Le galop de la baie est confortable, je me laisse simplement porter, bien enfoncée dans ma selle. Nous effectuons quelques tours à chaque main puis repassons au trot, rênes longues, pour laisser les chevaux s'étendre.
- C'est bien les filles, vous avez bien bossé, nous complimente la monitrice pour signaler la fin du cours.
Je souris et flatte ma jolie baie avant de la repasser au pas. Elle a bien travaillé, et je suis contente de cette séance. Somme toute, un samedi normal. |
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Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0 Messages : 57764 Inscription : 17/11/2016 Age : 23
| Mer 18 Mar - 17:17 |
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+3 en soins +3 en confiance +6 en dressage 15 |
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