Ça faisait si longtemps ! Tellement longtemps que je commence à me demandé si je n'ai pas régressé... Pas le temps pour ses questions, nous sommes déjà arrivés ! Je jette un coup d’œil dans l'immense carrière : pas un chat. Apparemment, il est encore trop tôt. Tant mieux, j'aime évoluer seule avec mon cheval, sans que personne ne me juge. Je mène donc Freedom sur la ligne imaginaire qui sépare la carrière en deux parts égales et commence par ressangler. Freedom me montre les dents, première fois qu'il me le fait, mais je l'arrête directement dans son élan, et il n'ose plus le faire par la suite. Je descends les étriers et vérifie la longueur. Je ne souhaite pas qu'ils soient trop long, même si je veux dresser aujourd'hui. Je prends donc une longueur intermédiaire entre obstacle et dressage. Je vérifie une dernière fois tout les réglages du harnachement, ainsi que celui de ma bombe, et hop ! en selle. Je place mes pieds dans les étriers et commencent à me soulever dans ma selle, à m'étirer, à relaxer mes muscles un par un. Je remonte très légèrement sur mes rênes et rien qu'avec l'assiette et l'ordre "Le pas", nous partons. Je laisse Freedom étendre son encolure vers le bas et le laisse faire ce qu'il veut dans l'immense carrière vide. J'ai vraiment l'impression d'être seule au monde avec mon cheval. Même à l'extérieur de la carrière, je n'ai croisé personne. Je flatte l'encolure de Freedom sans même y penser puis reviens à mes esprits. J'espère de tout cœur qu'il ne va pas trop chauffer aujourd'hui. Je remonte tranquillement sur mes rênes de manière à les avoir mis-longues, et je commence des exercices de décontractions du cheval, même si Freedom n'en a pas réellement besoin actuellement. Je joue dans mes doigts, puis place Freedom en piste à main gauche. La carrière est tellement grande que je ne prends que la moitié de celle-ci, laissant l'autre moitié à d'éventuels nouveaux arrivants. Je commence par des flexions, à gauches, puis à droites, avec quelques pas bien droits entre les deux. Nous faisons cette exercice assez peu de temps. Je passe à main droite pour faire de même. Nickel, rien à redire.
Sans reprendre mes rênes, je commence à exécuter quelques simples figures de dressage, avec un Freedom pépère, la tête bien basse. Je reprends peu à peu mes rênes. Il est temps de réveiller tout ça ! Je le mets dans un bon pas qui porte vers l'avant et enchaînent différentes figures de dressages, en cherchant l'incurvation et la décontraction. Bon, nous passons au trot assez rapidement. Nous montons à l'allure supérieur. Je demande des allongements, mais Freedom se précipite, ce qui me donne un exercice parfait pour aujourd'hui : les contrats de foulées. Je n'insiste alors pas trop, puisque nous allons bosser ça toute à l'heure. Je trotte tout de même aux deux mains, en enchainant des transitions et des figures. Freedom s'incurve très bien, ça me fait plaisir ! Après plusieurs figures et transitions, je laisse souffler. On va bien galoper pour qu'il perde un peu de gaz, il faut que j'essaye d'avoir un galop régulier, même s'il est rapide, tant pis. Du moment qu'il ne me prend pas la main... Je pars sur la piste au trot d'abord, et demande un départ au galop. Il se précipite vers l'avant, je le mène donc sur un cercle et demande mon départ à gauche sur celui-ci. Je continue le cercle deux fois, puis retourne sur la piste. Je joue bien dans mes doigts, et même si il a un bon galop rapide, j'arrive à contrôler tout ça. Je fais plusieurs transitions, puis après avoir laissé soufflé au pas, je prends une diagonale et recommence la même chose à main droite. Je le place directement sur un cercle et tente le départ au galop du pas. Nous arrivons à avoir un beau départ, même s'il tente toujours de me prendre la main.
Je le laisse galoper un bon moment, puis j'enchaîne avec des transitions hors allure et des figures de dressages simples. Je remarque qu'il s'incurve moins bien à droite, il faudra que je travaille ça aussi ! Bon, maintenant que Freedom a bien galopé, je descends de cheval pour placer quatre barres : deux qui sont réglées pour du trot, et deux pour du galop. Normalement, je devrais trouver à peu prés 6 foulées à chaque fois. Je remonte rapidement à cheval et demande un départ au trot pour réveiller un peu la bête. Je place Freedom sur un cercle et le laisse un peu aller à la vitesse qu'il souhaite, je contrôle juste sa régularité. Nous passons les premières barres au sol que j'ai installé, et je compte tout haut : "1, 2, 3, 4, 5". Pour commencer, je décide d'accélérer l'allure, afin que Freedom fasse moins de foulées, ceci devant poser moins de problème que l'exercice inverse. Je dois juste veiller à ce qu'il ne prenne pas le galop. Je reviens sur mon cercle, avec plus d'impulsion. Freedom est bien réveillé et semble concentré. Je le travaille afin qu'il soit régulier, mais c'est plus difficile que prévu... Il se précipite énormément. Je ralentis le trot, et décide de repasser sur les barres en gardant 5 comme nombre de foulées. "1, 2, 3, 4, 5... raaah". Freedom me cale une minuscule foulée. Je recommence en mettant un tout petit peu plus de jus et ça passe. Je recommence une dernière fois et cette fois-ci, c'est bien propre. Je me place sur le cercle et fait accélérer Freedom. Quand je juge que mes foulées sont bien plus longues et régulières, je repasse sur les barres. "1, 2, 3, 4... Yes !" Je flatte l'encolure du palomino. Je décide de faire la même chose à l'autre main. C'est toujours très bien, quoique un peu moins propre à mon avis. Là, un ami ou un moniteur me serait bien utile pour me corriger ! Maintenant, va falloir faire plus de foulée ! Ça va être plus dur, je le sens ! Je laisse souffler Freedom deux petites minutes, et on repart.
Légère pression de mollet et Freedom est déjà au grand trot. Aïe, ça présage rien de bon. Avant de recommencer, je vais lui faire faire un petit tour de galop aux deux mains, ça peut pas faire de mal. Je le laisse aller assez vite mais conserve des mains bien présentes pour éviter qu'il fasse n'importe quoi. Après un petit tour à chaque main, il est déjà plus calme. Je repasse donc au trot enlevé et commence à lui demande de ralentir le rythme très progressivement. Je joue dans mes doigts, mais Free' ne semble pas de cet avis. Je le sens chauffer sous ma selle. J'essaie de le décontracter, je fais plusieurs petites figures, mais je le vois lever sa tête et renâcler dans le vide. Je lève mes mains et lui donne un léger coup de cravache sur l'épaule. Il ne lui en faut pas plus. Je sens ses fesses se lever d'un coup, et nous voilà partit pour trois tours d'un galop incontrôlable. Je panique légèrement pour tout dire, mais je me rassois dans ma selle et lève mes mains. Je tire et le mène sur un cercle que je rétrécie petit à petit. Après un dernier effort, je lui ordonne un arrêt net. "Non mais ho, Freedom !". Je le fais reculer de trois pas, pendant que celui-ci essaie de se débarrer de l'emprise que le mors à sur sa bouche, mais je ne lui laisse pas d'autre choix que d’exécuter ce que je lui demande. Je redemande directement un départ dans un petit trot. Apparemment, il semble plus enclin à me laisser faire ce que je veux. Nous passons les barres au sol deux fois, les deux fois sont très satisfaisantes puisque nous arrivons à faire 6 foulées. Je caresse bien fort et laisse marcher tranquillement. Je commence à voir de petites perles de sueur suinter sur sa jolie robe "Ça t'apprendra à devenir fou mon grand". Je décide de passer quand même sur les barres au galop. On ne va pas s'arrêter en si bon chemin ! Je laisse Freedom se détendre. Je reprends peu à peu mes rênes, et demande le trot. Puis, très progressivement, je rallonge jusqu'à ne tenir que l'extrémité. Freedom a le nez bien bas et souffle dans le sable. Je le caresse et continue de le laisser marcher.
Enfin, je reprends mes rênes. Je demande un départ au galop à gauche propre du pas. Il accélère mais je le reprends immédiatement. Je m'assoie dans ma selle et nous passons les barres au sol dans un petit galop stable qui m'étonne moi-même. 6 foulées, ni plus, ni moins. Je caresse bien fort le palomino et je retente le même "exploit" à l'autre main. C'est un peu moins propre, mais c'est bien quad même. Je décide de ne pas tenter de raccourcir les foulées, des fois que Free' ait une seconde envie de péter en l'air à cause de la vitesse. Je vais donc juste rallonger les foulées. Nous partons tranquillement à main droite sur un cercle et je lui demande toujours progressivement en jouant dans mes doigts de venir rallonger ses foulées. Je sens que ça l'énerve plus qu'autre chose, mais j'aimerais bien réussir au moins une fois. "1, 2, 3, 4, 5, 6, 7". Super ! Je caresse bien fort Freedom et décide de le laisser là-dessus. Même s'il a pété son petit câble en cours de séance, j'ai eu droit à une bonne fin de reprise ! C'est donc très contente que je mène Freedom au milieu, que je descends et que je dessangle de deux trous, puis que je remonte les étriers. Pour finir, je ramène les rênes au-dessus des oreilles et direction les paddocks, il l'aura bien mérité.
Résumé : Détente, puis travail sur les contrats de foulées
Nous arrivons tranquillement à la carrière. Freedom à l'air un peu endormi, mais qu'il ne s'inquiète pas, il va bientôt être réveillé. Tout comme hier, vu l'heure matinale, il n'y a pas un chat. C'est toute contente que je mène Freedom au milieu et regarde rapidement autour de moi, pour savoir l'équipement déjà installé. Quelques obstacles, des plots formant un slalom, des barres au sol... Aujourd'hui, je n'ai besoin de rien normalement, mais on verra pendant la séance. Je sangle bien la selle de Free' afin qu'elle ne tourne pas et descends les deux étriers que je n'ai même pas besoin de réglé, puisqu'ils sont déjà à mon pied. Je passe les rênes aux-dessus des oreilles de l'étalon et grimpe en douceur sur son dos. Je fais jouer mon bassin et voilà que Freedom part au pas. Je le laisse marcher rênes longues dix bonnes minutes. Les naseaux de l'étalon rase le sol, j'ai l'impression qu'il va s'entraver. A cette pensée, je reprends un peu mes rênes et presse légèrement mes mollets, afin d'avoir un peu plus d'impulsion. Je remonte peu à peu sur mes rênes et commence par faire quelques figures simples de dressage, sans incurver ni rien, juste pour commencer à avoir une action sur le mors. Comme hier, je ne vais me servir que d'une moitié de carrière, car celle-ci est bien trop grande sinon. Je joue avec mon bassin et presse légèrement les mollets "Trotter". Avec des rênes mis-longues, je commence à détendre au trot tranquillement. Peu à peu, je demande l'incurvation, fait quelques figures, puis repasse au pas, redemande le trot, l'arrête... Je continue quelques exercices comme ceux-là aux deux mains. Puis, je veux voir ce qui a été retenu de la séance d'hier. Je place Freedom sur un cercle, puis le remet sur la piste dans un trot régulier. Je demande l'allongement des foulées sur un côté, puis un trot régulier sur un autre côté, puis un ralentissement des foulées sur un troisième côté et pour finir, un retour à l'allure de travail et ainsi de suite. Free' me fait de beaux allongements, et même si l'inverse se passe mieux qu'hier, y'a encore un peu de travail à faire. Bon, je ne vais pas m'attarder dessus, il ne faudrait pas qu'il se braque.
Je repasse au pas et mène Freedom piste à main gauche. Je commence à travailler sa décontraction. Je fais un pli à gauche, suivit de quelques pas droits, puis pli à droite, toujours la jambe gauche à la sangle. Aucun problème. Je fais de même plusieurs fois, puis passe à main droite pour réaliser le même exercice. Enfin, on laisse souffler quelques minutes rênes longues. Je caresse l'encolure du palomino et regarde un peu aux alentours de la carrière. Le soleil est doux et discret, mais apporte une chaleur agréable. Bon trêve de rêvasserie ! Je reprends tranquillement mes rênes et mène Freedom sur un grand cercle. Je réveille un peu avec un simple claquement de langue et place mes aides du départ au galop à gauche. Freedom est très content de partir, un peu trop peut être. Il me lance un coup de cul mais il est sur le cercle et n'ose pas recommencer. Je m'assoie tranquillement dans ma selle et obtient au final un galop rapide, mais régulier. Je laisse alors Freedom sur la piste galoper à son aise, le reprenant dès que je le sens accélérer. Je le garde deux bonnes minutes sur la piste, puis fait de même à l'autre main. Là, je le garde plus longtemps sur le cercle car Monsieur à bien envie de lâcher son gaz plutôt que de m'écouter. J'arrive quand même à mes fins et le laisse sur la piste entre deux et cinq minutes, afin qu'il se détende un peu, car la séance qui va suivre ne va pas trop lui plaire à mon avis.
Je laisse souffler cinq petites minutes, puis remonte sur mes rênes. Pas de changement de programme. Aujourd'hui, c'est déplacement latéraux et épaules en dedans. Je place donc gentiment Free' sur le doubler dans la longueur de A en C et demande peu à peu qu'il se décale à droite. Au début, je ne demande que quelques pas, mais je deviens de plus en plus exigeante au fur et à mesure. Je pousse bien avec ma jambe gauche et tout se passe nickel. Je ne l'aurai pas espérer ! Je caresse bien faire Freedom, et fait de même, mais à gauche. Toujours aussi parfait. Ben dis donc, je ne m'en serai pas douté ! Hier, il était réticent, mais aujourd'hui, ça passe tout seul ! Peut être aura-t-il plus de difficultés pour les épaules... Je prends le trot pour remettre en avant, puis recommence le même exercice. Là, il a plus tendance à vouloir fuir le mouvement, mais il se place assez rapidement. Je suis très fière de lui ! J'encourage avec la voix et caresse le palomino, puis laisse souffler. Et bien, je n'en revient toujours pas ! On me l'avait caché ! IL me l'avait caché ! Je caresse encore l'étalon, et reprends mes rênes. Même pas la peine d'essayer au galop, même sur un autre cheval je n'aurais pas tenté.
Maintenant, c'est au tour des épaules en dedans ! Je remets un peu de jus au trot, et repasse au pas seulement quelques foulées plus tard. Bon aller, il n'y a pas de raison pour que ça se passe mal. Je mets Freedom en piste à main gauche, et place mes aides. Je demande le pli à gauche et agit avec ma jambe gauche, bien à la sangle, ma jambe droite plus en arrière. Freedom s'exécute en rechignant un peu au début. Au début, je lui en demande assez peu pour ne pas le brusquer, puis j'y vais croissant. Quelques pas droit, puis je demande l'exercice, quelques pas, et redemande de l'exercice et ainsi de suite. Je fais ceci au deux main, avec une détente où Freedom peut galoper, sous mon contrôle total évidement, entre les deux. Je sens l'étalon bien plus calme et détendu qu'hier. Je caresse fort à chaque fois qu'il me réalise l'exercice. Je passe ensuite au trot et fait des même. Je rencontre quelques difficultés à droite, la main où Free' est le moins à l'aise, je détend donc un peu mes rênes, et ça passe mieux. Je réalise l'exercice une dernière fois à gauche et me décide à laisser le palomino là-dessus. Je laisse bien souffler et mène Free' au milieu, afin que je puisse descendre. Je flatte longuement l'encolure de mon cheval, puis le ramène à son paddock
Résumé : Détente aux trois allures, cessions à la jambe et épaules en dedans
Oak a été un peu ramollo durant le trajet paddock/carrière, j'espère qu'il ne sera pas si mou quand il s'agira de travailler un peu ! Maintenant que je suis seule dans la carrière, je sangle de trois trous supplémentaires et me dis à moi-même de bien penser à le refaire avant les choses sérieuse. Je descends ensuite mes deux étriers. Ils sont réglés pour les jambes d'un géant ! Je dois les raccourcir de 4 trous chacun pour avoir une longueur intermédiaire entre obstacle et dressage. Je vérifie que ma bombe soit bien attachée et monte le plus doucement possible sur le dos du petit cheval. La différence de taille entre Oak et Freedom n'est trop importante, je ne suis pas déstabilisée. Sans reprendre mes rênes, je joue avec mon assiette et ma voix pour demander le pas à Oak. Il s'exécute immédiatement. Je le laisse marcher et étirer son encolure comme il le souhaite et lui grattouille le bas de l'encolure. Je remonte tout doucement sur mes rênes et commence par mettre Oak sur une portion de piste à main gauche. La carrière est tellement grande, et même si je suis seule, ce petit bout de terrain me suffit amplement.
Je commence par des figures simples au pas, de grands cercle, des diagonales, des doublets. Pour l'instant je dirige juste, je ne demande même pas l'incurvation. Je fais cela cinq bonnes minutes avant de commencer à introduire l'incurvation sur ces mêmes figures, chose qui ne devrait absolument pas poser problème. J'agis tranquillement avec ma jambe intérieure pour les coins de la carrière et mon grand cercle. En même temps, je commence à demander un peu plus d'impulsion. Toujours un peu mou le doudou. Mais j'attends de faire quelques transitions pour voir ce qu'il en est. Je reviens tranquillement sur mes rênes après quelques figures et commence les voltes, demi-voltes, demi-voltes renversées, serpentine etc. L'incurvation est nickel, aucun soucis là dessus. J'ai la chance d'avoir hérité d'un cheval bien dressé ! Je demande le trot, ce qui provoque un petit déclic à Oak qui se met bien plus en avant que pour le pas. J'en profite pour enchaîner plusieurs figures. Le travail sur les transitions peut commencer ! J'en fait de tout type et à volonté. Montante, descendante, dans ou entre allure. Je remarque que les transitions dans l'allure du trot sont vraiment pas mal. Je continue pendant moins de dix minutes pour éviter de blaser l'hongre dès notre première séance ensemble. Je laisse cependant Oak au trot en laissant filer progressivement les rênes afin qu'il détende son encolure au trot jusqu'à ce que son nez rase le sol. Au début, il ne semble pas trop comprendre, mais quand il se rend compte que je le laisse libre de ses mouvements, il se détend. Quand je suis satisfaite, je m'assois dans ma selle et demande le pas sans reprendre mes rênes, juste en bloquant mon bassin et avec la voix. Il répond à ma demande presque immédiatement. Je lui frotte l'encolure et le laisse rênes longues pour qu'il puisse souffler.
Je ne compte pas aller beaucoup plus loin avec lui aujourd'hui : quelques cessions aux deux mains et deux tours de galop toujours aux deux mains, ça devrait suffire largement. Je remonte sur mes rênes et mène Oak à main gauche. J'isole ma jambe droite et conserve la gauche à la sangle et joue un peu dans mes doigts. Je sens Oak un peu molasson, mais j'insiste avec ma jambe à la sangle et ça passe bien. Je fais de même plusieurs fois et aux deux mains. Oak se débrouille bien, en même temps, ce n'est pas un exercice très difficile. Pour détendre tout ça, je replace Oak sur la piste et demande un bon départ au galop du pas. Il me le fait nickel, bien que ma position soit pas top. Après un petit tour et un grand cercle avec une bonne incurvation, je fais de même à droite. Le départ est un peu plus propre que le précédent, mais toujours ma position qui n'est pas parfaite. Comme tout à l'heure, je laisse filer les rênes mais garde tout de même plus de tension qu'au trot, on ne sait jamais. Finalement, nous repassons au trot, puis au pas sans reprendre trop de rênes. Je laisse souffler cinq minutes en dessanglant de deux trous, puis descends et caresse bien fort. Pour l'instant, il ne m'a pas fait le coup du cheval peureux qui a peur de tout comme me l'avait signalé mes parents. Je reste cependant sur mes gardes.
Nous arrivons en quelques minutes vers la carrière. Dakota semble déjà bien plus enthousiaste que quand je l'ai mené au paddock tout à l'heure. Je ne peux m'empêcher de penser que c'est peut être pas forcément une si bonne que ça. Je prends de grande inspirations et, en un clin d’œil, nous sommes arrêtées au milieu de l'immense étendue de sable. Je sangle de trois trous supplémentaires et vérifie le réglage du filet une dernière fois. Je descends ensuite mes étriers. Aujourd'hui, je vais prendre une longueur intermédiaire, je veux être à l'aise pour cette première, depuis qu'elle m'appartient en tout cas. Je respire un grand coup : il est loin le temps où monter un cheval tel que Freedom ne me posait absolument aucun problème. Pourtant, Dakota est un amour de ponette. Je me rassure et entreprends de monter sur le dos de la rouquine. Je caresse bien fort et commence à la marcher rênes longues, en ajustant ma position sur la selle, pour essayer de trouver la plus confortable possible, autant pour moi que pour Dakota. Je fais jouer l'articulation des mes chevilles et de mes poignets, tandis que ma ponette reste au pas, tranquille l'encolure détendue. Je remonte lentement sur mes rênes et créer le contact petit à petit, commençant à interagir avec la direction. Connaissant sa réputation de pile électrique, je vais faire beaucoup de transitions et de figures simples pour qu'elle reste connectée un minimum avec moi, et qu'elle commence pas à foncer sous n'importe quel prétexte. Je demande de plus en plus d'activité dans le pas, et Dakota ne se fait pas prier. Je fais quelques petits tours de carrière au pas, en ma détendant le plus possible. Je commence à faire des plis avec son encolure tout en la gardant sur la piste avec ma jambe intérieure. Nous faisons ça au deux mains, puis je mets rapidement en place l'incurvation. Dakota est très bien dressée aux demandes basiques et ne cherche absolument pas à fuir. Rapidement, nous passons au trot. Quand je l'ai essayé, je m'étais rendue compte qu'elle a la foulée rapide et naturellement assez allongée, ce qui peut être un avantage, comme un inconvénient. Je ne suis donc pas surprise, même si ça reste néanmoins plutôt inconfortable. Il faut absolument que je travaille ça. Pour l'instant, je la laisse faire à sa guise, du moment qu'elle ne me prend pas la main. Je passe beaucoup de temps sur de larges cercles en incurvant bien et en changeant de main régulièrement. Je laisse ensuite souffler deux petites minutes puis reprends le travail en faisant des transitions, d'abord simples, puis plus complexes, donc, pour le moment arrêt/trot ou trot/arrêt. Tout comme le faisait Freedom, il est bien plus facile d'aller à l'allure supérieure plutôt que de descendre à l'inférieure, mais elle est bien plus à l'écoute que Freedom, et c'est un bon point. Il n'y a rien à dire, elle a du être habituée à faire ce genre de choses, car il n'y a aucun problème à signaler, sinon qu'elle aime bien aller vite, peut être un peu trop.
Nous continuons de travailler l'allure, toujours sur de grands cercle, puis je décide de la faire partir au galop. Je place mes aides et libère son épaule intérieure de mon poids pour augmenter mes chances de partir à juste et hop, on y va ! Elle fonce droit devant elle et je me place rapidement sur un cercle pour canaliser tout ça. Ce qu'il y a de bien avec Dakota, c'est que même si elle est très rapide, elle ne te prend pas la main pour partir à fond les ballons. J'imagine que c'est son entraînement pour l'obstacle qui veut ça. Je repasse au trot et nous changeons de main grâce à une diagonale, puis c'est repartit sur un cercle. Je laisse souffler cinq minutes. Ma séance d'aujourd'hui va surement se limiter à ça : des transitions inter-allures, on verra les transitions intra-allures une prochaine fois. Je reprends mes rênes et fait des transitions à volonté, qu'elles soient montantes ou descendantes. Je travaille particulièrement les départs au galop du pas et même de l'arrêt quand je suis satisfaite. En revanche, quand je lui demande l'arrêt, elle a tendance à avancer toujours de quelques pas dès que je cède au niveau des mains. Je me fâche un peu en levant mes mains et en ne reprenant l'allure supérieure que quand j'ai obtenu un arrêt d'au moins 5 secondes sans avoir à agir avec mes mains. Je recommence ça plusieurs fois pour que ça rentre dans sa petite tête, en n'oubliant pas de féliciter beaucoup. La séance étant déjà bien avancée, et ne voulant pas monter Dakota trop longtemps pour cette première session, je décide de finir en beauté en la mettant au galop sur la piste et la laisser galoper à sa guise. Elle me fait un départ du pas assez brouillon, donc je reprends tranquillement mes rênes et recommence. Puisque c'est bien mieux, je me mets en équilibre sur mes jambes et accompagne bien les mouvements d'encolure de Dakota, qui s'y donne à cœur joie. Enfin, pour terminer décide de ralentir la ponette grâce à la voix et l'assiette. Je m'assoies dans ma selle, le buste légèrement en arrière et commence à lui demande le trot "Oh oh, au trot" . Nous mettons un certain temps à passer à l'allure inférieure, mais une fois au trot, je laisse filer mes rênes et Dakota baisse d'elle même son encolure vers le sol "Auuu paaas, très bien louloute". Je caresse bien fort et laisse souffler, puis je m'arrête au milieu pour descendre. Je suis assez contente, nous n'avons pas fait grand chose finalement, mais c'était parfait. On entamera quelque chose de plus compliqué les prochaines fois. Je mets pied à terre et dessangle de deux trous pour laisser respirer la rouquine, puis je la mène vers les paddocks.
Sur le chemin vers la carrière, Dakota semble être assez partante pour être sortie, ça me fait plaisir ! Elle se laisse cependant mener et nous restons côte à côte malgré son pas rapide. Je jette un coup d'oeil vers la carrière. Elle semble déjà occupée par quelqu'un, mais ça ne devrait pas poser de problèmes. Nous rentrons et je mène Dakota sur la ligne imaginaire entre A et C pour monter sur son dos. Je descends les étriers, déjà à ma taille et ressangle de plusieurs trous. Je passe ensuite mon pied gauche dans l'étrier et me hisse sur le dos de la ponette sans soucis. Je fais jouer mon bassin dans la selle et laisse Dakota marcher rênes longues. Petit à petit, je commence à diriger tout en remontant de plus en plus sur les rênes. La carrière est tellement grande que nous avons possibilité de ne pas nous croiser avec l'autre cavalière, ce qui n'est pas plus mal. J'enlève mes pieds des étriers et commencent à faire tourner l'articulation de mes chevilles, puis de mes poignées et de mon cou. J'essaie de ma détendre au maximum. Je place ensuite Dakota sur un grand cercle, sur lequel je commence à l'incurver gentiment, rênes mi-longues. Nous changeons de mains régulièrement, puis je retourne sur la piste et commence à demander de plus en plus d'impulsion, maintenant que nous sommes bien échauffées, aussi bien la rousse que moi même. Elle est bien plus réveillée et réactive qu'hier en longe, apparemment, elle n'a pas oublié ce que je voulais d'elle. Je fais beaucoup de figure de manège et commence à demander des plis à gauche et à droite pour détendre un peu son avant main. Au bout d'une bonne dizaine de minutes, nous passons au trot. Je demande autant avec ma voix que mes autres aides, et félicite après son départ à l'allure supérieure. Son allure est très vive et je suis un peu ballotée dans tous les sens. Je travaille le trot jusqu'à arriver à quelque chose de plus régulier et confortable, puis commence les mêmes exercices que précédemment, à savoir un grand cercle pour l'incurvation et plusieurs figures de manège. J'essaye de travailler la constance dans le trot, mais Dakota a toujours un peu tendance à vouloir accélérer. Nous changeons de main à plusieurs reprises, puis je demande l'allure inférieure avec ma voix et en bloquant le bassin, en essayant de tirer le moins possible sur sa bouche. C'est plutôt pas mal, mais faut quand même bien insister.
Le travail des transitions peut commencer. Je commence par des transitions inter-allure simples : pas/trot, trot/pas et pas/arrêt et arrêt/pas. Tout comme précédemment, j'essaye de demander le maximum avec ma voix et d'utiliser les autres aides, surtout les mains, le moins possibles. Dakota est bien réactive, surtout pour les transitions montantes, même si elle a tendance à vouloir directement partir au trot après l'arrêt. Dès que le travail est fait correctement, je caresse, même si je dois presque toujours travailler l'allure après pour modérer un peu l'enthousiasme de ma ponette qui courre un peu. Après un travail équitable sur les deux mains, nous pouvons commencer le travail intra-allure. J'arrête la ponette, toujours à la voix et en n'oubliant pas de récompenser à chaque fois puis demande le pas. Son pas est assez pépère, alors je lui demande un allongement. J'ouvre mes doigts et encourage avec ma voix et mon bassin. Dakota ne se fait pas prier, mais voudrait bien prendre le trot et commence à courir un peu. Ce n'est pas le but, dans l'idéal, il faudrait que le mouvement en avant et la vitesse soit là, mais sans la précipitation. J'essaie de doser au mieux mes aides et obtient finalement assez facilement un bon mouvement vers l'avant dans le pas. Je caresse bien fort avant d'entamer une réduction progressive de l'allure. Je referme mes doigts sur les rênes tout en conservant des jambes pour éviter l'arrêt. Cette fois-ci, ça manque un peu d'impulsion. Avec Dakota, je dois encore trouver les boutons pour lui faire exécuter ce que j'aimerais. Je travaille un peu son pas et arrive à quelque chose d'assez bon. Je caresse bien fort et remet gentiment en avant en laissant trotter en ligne droite sur quelques mètres. Je tente ensuite un arrêt du trot, franchement bien exécuté. Très fière, je caresse l'encolure de la juju. Je demande ensuite la transition inverse, de l'arrêt vers le trot, tout aussi bien, puis continue le même exercice que précédemment au deux mains. Tout se joue dans le dosage de mes différentes aides. Je dois canaliser au mieux les foulées rapides, voire précipitées de Dakota d'un côté, et de l'autre garder au mieux l'impulsion malgré une petite vitesse. Tout est une question d'entraînement.
Après plusieurs minutes, je laisse souffler la jument et regarde l'heure sur mon portable : déjà 16h39 ! Encore vingt petites minutes de travail, que le temps passe vite ! Je finis par détendre la jument au galop. Je prends un pas que je veux assez engageant et avec ma voix et mes aides, demande un départ à gauche. Dakota semble habituée à faire cela, sans doute grâce à son passé de ponette de compétition d'obstacle. Le galop est en revanche très rapide, voire précipité, comme d'habitude, donc je travaille derrière pour avoir une jument bien sur la main. C'est tout compte fait vraiment agréable d'avoir une ponette vive, mais qui reste totalement contrôlable et à l'écoute des demandes du cavalier. Après quelques mètres, je commence la réduction d'allure et essaye de rassembler au maximum la ponette. C'est bien plus facile que pour les autres allures et je trouve ma rouquine bien équilibré et en avant. Je fais de même dans l'autre sens, en allongeant progressivement, avec toujours le même but en tête, la vitesse, mais pas la précipitation. Je caresse fort et laisse ensuite galoper à sa guise, puis entame un transition pour changer de main, et recommencer le même exercice à droite. Je place ensuite Dakota sur un grand cercle un l'incurve tout en travaillant bien sur un galop assez rassemblé. Je caresse bien fort et laisse la ponette souffler en rallongeant petit à petit les rênes, pour que la rousse puisse détendre son encolure. Très progressivement, nous repassons au trot, puis au pas, les rênes toujours longues. Je caresse très très fort et félicite avec la voix pendant que Dakota marche tranquillement. Je jette ensuite un coup d'oeil au reste de la carrière. La cavalière présente au début a du partir, car il n'y a plus trace d'elle. Je regarde les installations et décide immédiatement de ce que je vais faire le lendemain : la discipline de prédilection de Dakota, l'obstacle. J'arrête uniquement Dakota avec ma voix et descends de poney. Je dessangle de deux trous et remonte mes étriers avant de mener Dakota vers la sortie.
Le temps est toujours aussi clément pendant que nous descendons vers la carrière. Comme je l'avais souhaité, il n'y a personne, l'heure de pointe sera surement autour de 15 ou 16 heure. Après être entrée dans l'arène et avoir ressanglé, je monte à cheval et règle mes étriers longueur obstacle. J'appuie sur mes talons pour m'habituer à cette nouvelle longueur. Je commence alors par faire marcher Dakota. La détente sera plus courte aujourd'hui, je ne vais pas autant travailler les transitions qu'hier. Je prends rapidement contacte avec la bouche de la jument et commence l'incurvation dans un pas que je demande de plus en plus actif. Je fais de grands cercles et de figures simples de dressage pour commencer. Je monte rapidement à l'allure supérieure et me mets directement en équilibre pour reprendre l'habitude de mettre mon poids sur mes talons. Ca fait longtemps que je n'ai pas fait ça, et il me faut un certain temps pour re réadapter. Je fais les mêmes exercices que pour les pas, en gardant un trot d'abord bien actif que j'essaye de canaliser jusqu'au un bon trot de travail, comme toujours assez rapide avec Dakota. Je fais quelques transitions inter-allure puis passe au pas, toujours en m'aidant de la voix et en félicitant. Je demande ensuite un départ au galop à gauche. Dakota semble bien contente de pouvoir partir, et je la laisse un peu se défouler avant de reprendre un contrôle total et d'essayer de garder un galop de travail. Je joue avec mes aides pour faire varier l'allure. Nous y arrivons mieux qu'hier, je suis assez contente et caresse bien la ponette. Après avoir fait de même à l'autre main, je fais repasser Dakota au trot et au pas puis laisse souffler
La séance d'obstacle peut maintenant commencer. Je place Dakota sur un cercle au trot et la laisse d'abord passer sur les barres au sol dans l'allure qu'elle souhaite, du moment qu'elle est régulière. Je me mets en équilibre à l'approche des barres et sens le petit rebond indiquant que Dakota lève plus ses jambes que d'ordinaire. Je repasse plusieurs fois, en variant la main à laquelle nous sommes ainsi que la vitesse du trot : tantôt un trot allongé, tantôt un trot rassemblé. Le but est que je puisse lui faire confiance en toute situation, qu'elle m'écoute même si elle, elle préfèrerait bien foncer sur l'obstacle. Toutefois, cela reste assez facile, Dakota a de l'expérience à l'obstacle et est bien dressée. Elle est bien plus à l'écoute que ce que j'aurais pu craindre. Je fais la même chose avec le galop, sur les autres barres au sol. Rester en équilibre est ici bien plus aisé que pour le trot. Je n'y passe pas non plus trois heures, le temps file. Je me dirige alors vers les petits obstacles que j'avais prévu pour la détente : des croisillons et verticaux d'une soixantaine de centimètres, juste histoire que Dakota lève un peu les papattes plutôt que d'enjamber l'obstacle. Je prends d'abord un petit croisillon au trot, tranquillement, en me mettant en équilibre bien avant l'obstacle. Je redoutais que Dakota modifie son allure, mais elle reste dans le même rythme. Cette ponette a décidément été parfaitement éduquée à l'obstacle. Mon appréhension envolé, je peux me concentrer sur ma position et sur le mouvement de la jument, que je dois mieux accompagner avec mes bras pour ne pas gêner l'extension de l'encolure. Parce que sur 60 centimètres, ce n'est pas bien grave, mais sur des hauteurs plus importantes, ça va poser problème. Je repasse une bonne dizaine de fois sur les deux obstacles de détente, afin de me remettre dans le bain et de m'habituer au coup de saut de la rouquine. Elle est adorable, elle me pardonne mes petites erreurs et gère presque seule son saut. Je la caresse bien fort et laisse souffler. Je suis impressionnée par son expérience en obstacle. C'est vrai que j'en avait déjà fait l'expérience, quand je ne savais pas encore si j'allais l'acheter, mais je venais de me remettre à niveau à l'obstacle. Aujourd'hui, ça fait plusieurs mois que je n'ai pas touché à ça et pourtant, j'ai l'impression d'être une championne, alors que c'est Dakota qui fait tout.
Je remonte doucement sur mes rênes. Dakota semble sentir que nous allons retourner sauter, car je la vois assez excitée. Je la caresse et me dirige vers un vertical de 80 centimètres. Je me préparer et demande le départ au galop à gauche sur un cercle. Dakota part immédiatement, comme si elle avait lu dans mes pensées. Je canalise le galop et arrive bien droite sur l'obstacle. Même si j'encadre bien avec mes aides pour ne pas qu'elle dérobe, j'ai bien l'impression que même si j'arrêtais tout, elle sauterai quand même d'elle même l'obstacle, elle a du être conditionné à faire ça. Ou peut être qu'elle aime réellement l'obstacle, ce que j'espère ! Je me mets en équilibre tout en accompagnant bien mieux le mouvement que durant mes essais en début de séance. La sensation m'avait manqué. A la réception, je fais bien attention à rester en équilibre pour ne pas retomber lourdement sur le pauvre dos de la ponette et fait une trajectoire bien droite derrière l'obstacle, avant de repasser au trot et au pas. Je repasse sur les obstacles plus d'une dizaine de fois en essayant d'avoir la trajectoire, la vitesse, l'équilibre et la position parfaite. De toute manière, même si je faisais des erreurs, Dakota les compenserait sans mal, elle a ça dans le sang. Cependant, il ne faut pas que je me repose sur mes lauriers : le jour où je sauterais avec un cheval moins bien dressé que Dakota, il ne faudra pas que je le laisse faire n'importe quoi ! Je m'applique donc à monter en encadrant au mieux la ponette, comme je le ferais sur un autre loulou.
La séance doit être bien avancée maintenant, et je décide donc de tenter de sauter plusieurs obstacles isolés à la suite. J'en sélectionne trois parmi les 5 de 80 centimètres et met directement Dakota dans un galop qui porte vers l'avant, sans être non plus trop précipité. Je m'applique à avoir la meilleure trajectoire, mais ne veille pas spécialement à faire le parcours le plus rapide possible. Les grandes courbes avant chacun des 3 obstacles me permettent de me redresser et de régler le galop comme il faut. Autrement dit, ce n'est pas du tout ce qu'il se passerait si nous étions sur un véritable concours d'obstacles. Les 3 obstacles s'enchaînent parfaitement, et je décide d'ajouter les deux derniers qui restent pour me faire un petit parcours très facile de 5 obstacles en tout. Je passe deux fois. La première, je fais le parcours le plus propre possible, sans précipitation, et veille particulièrement à faire se réceptionner Dakota sur le bon pied, chose qui devrait être un réflexe pour tout bon cavalier, mais que j'ai une forte tendance à oublier. Le second, en revanche, je tente de faire le parcours le plus rapide possible, comme sur un barrage. Je lance Dakota dans un bon galop, mais n'oublie pas de bien la rééquilibré pour ne pas qu'elle fonce tête baissée sur les barres. La vitesse me fait monter les larmes aux yeux, mais à la fin du parcours, (négocié sans problème par Dakota) je me sens euphorique. Je caresse bien fort la ponette, la remerciant intérieurement de me permettre d'autant m'amuser. "J'espère que ça t'as plu autant qu'à moi louloute". Après l'avoir laissé marcher un certain temps, je descends de poney et aperçoit au loin un attroupement d'enfants avec de tout petits poneys, prêts à monter. Je dis bonjour à la monitrice et ramène Dakota vers son paddock.