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Jeu 11 Nov - 20:20
Sneaky
Tedrick
starbucks
11.11.21
En début d'après-midi Adrian avait finalement quitté le domicile familial pour se rendre à son nouvel emploi, nouvel emploi que Tedrick voyait d'un très mauvais oeil. Ce n'était pas le fait qu'il décide de devenir indépendant financièrement qui posait problème, mais plutôt l'aspect dangereux que cela lui évoquait, vis à vis de leur relation pourtant parfaite. Pourquoi décidait-il donc de s'éloigner du domicile, de lui? Alors, après avoir lâché le dernier cheval dans son paddock, il s'était équipé et était monté dans son véhicule. Son compagnon travaillait dans un petit café, et il voulait simplement s'assurer que tout se passait bien? C'était normal, non? Tournant la clef pour mettre le contact, il quittait le domaine pour rejoindre le fameux lieu. Au pire des cas, il avait déjà une multitude d'excuses pour justifier sa présence, si on l'y voyait. Premièrement, il avait proposé de venir le chercher, deuxièmement, il pourrait simplement dire qu'il venait s'assurer que tout se passait bien sur place et le soutenir pour son premier jour. De toute façon, il trouverait toujours une façon de se démener d'une situation délicate. Il s'était volontairement garé un peu plus loin, sur un parking qui donnait sur l'une des grandes baies vitrées du café, un Starbucks tout ce qu'il y avait de plus banal.
Enfilant la capuche de son sweat pour éviter d'être reconnu, il sortait une paire de jumelles lui permettant de voir ce qui se passait sans avoir à s'approcher trop près et risquer d'être reconnu. S'il n'avait pas le son, il avait une vue parfaite sur son compagnon. Celui-ci était adorable dans sa tenue de travail, avec sa chemise blanche, son pantalon noir, sa casquette noire et son tablier vert. Souriant, il servait une cliente qui était visiblement plus intéressée par son téléphone que par la personne en face de lui. Tedrick se surprit à grimacer par ce manque de respect évident, mais Adrian lui ne perdait pas son sourire poli et se tournait vers sa collègue. Elle devait le former car régulièrement elle lui faisait signe pour lui montrer tel café ou telle manœuvre qu'il aurait à réaliser par la suite. Sur le coup, Tedrick était vraiment fier de son compagnon, il avait l'air content de ce nouveau job et puis, il était si parfait, si beau dans sa tenue de travail toute neuve. Tedrick se surprenait même à s'imaginer lui ôter sa fameuse tenue et le prendre contre une table. Secouant la tête comme pour se ressaisir, il reprenait ses observations. Pendant longtemps il ne se passa rien de bien intéressant, et finalement la jeune femme quitta les lieux pour être remplacé par un jeune homme. D'après les observations de Tedrick ils devaient avoir leur âge.
Les surprenants à éclater de rire ensemble, Tedrick se voyait submergé par une colère noire, et pour se détendre alluma une cigarette qu'il fuma d'une traite dans habitacle de sa voiture. Qui c'était lui? Qu'est-ce qu'il lui voulait? Lui tournait-il autour? De nouveau il fit une moue entre le dégoût profond et la frustration. Regardant l'heure, Adrian finissait son service dans une heure, il décida de rentrer en action et arrêter ça, tout de suite. Ou du moins, de s'approcher pour surveiller de plus près. Comme il devait venir le chercher, il avait une excuse, et une pour rentrer dans le café aussi. Sortant du véhicule, il ôtait sa capuche et fermait la portière derrière lui. Traversant la rue, il pénétrait finalement dans le Starbucks, les mains dans les poches dans une attitude assez détachée qui lui était assez habituelle. Faisant la queue, il fut content de voir que c'était son cher et tendre qui le servirait, et pour un temps, il oublia la raison de sa venue et son coeur se mit à battre la chamade. Il avait envie de le serrer dans ses bras et de ne plus jamais le laisser s'éloigner de lui. C'est Adrian qui le sortit de sa pensée, content de le voir mais aussi surpris.
• Teddy, je fini dans cinquante minutes, tu es en avance non? • J'ai terminé mes tâches plus tôt et j'avais envie d'un café. Je peux t'attendre, je ne suis pas pressé. Je voudrais un café latte s'il te plaît.
Prenant la commande, il s'éloignait tout de suite, suivi de près par l'autre garçon qui lui montrait un peu trop gentiment comment faire ce fameux latte. À l'aide d'un pochoir, Adrian dessinait un coeur avec de la mousse sur le dessus du café, ce que Tedrick remarqua dès qu'il lui tendit. Payant, il alla s'installer à une table non loin et prit le temps pour boire son café, sans quitter des yeux ou presque son petit ami qui dialoguait beaucoup avec cet inconnu. Décidément, Tedrick ne l'aimait, mais pas du tout. Une fois son café terminé, Adrian s'était déplacé pour venir lui ôter son café. Il était impatient de savoir si son café avait été bon. Plongeant des yeux amoureux dans les siens, l'allemand lui répondait par l'affirmative, et l'attira pour lui offrir un baiser que son compagnon ne refusait pas. Néanmoins il n'avait pas encore fini et retourna bientôt à son comptoir. Ce n'est qu'après un moment qu'ils sortirent par la porte principale, Adrian ayant retrouvé sa tenue de civile, ayant ôté son tablier et sa casquette. Allumant une cigarette, Tedrick était déçu de voir que l'autre vendeur s'était précipité derrière eux pour sa pause clope, engageant la conversation. Il s'appelait donc Noah et bossait ici depuis quelques années pour payer ses études. Ne sachant cacher son expression embêtée, Tedrick jetait sa clope, l'écrasait et prenait son compagnon par les épaules pour l'attirer à lui. Surpris, Adrian se laissait faire néanmoins. Du haut de son mètre 87, Tedrick le dominait parfaitement, et bien que derrière lui, put regarder droit dans les yeux ce fameux Noah pour s'éclipser d'un ton sec. Il était temps pour eux de quitter cet endroit.
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Jeu 11 Nov - 20:24
Bordel j'ai adoré. C'est comme si j'y étais Je veux une suite!
+ 9
màj
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Hidden Cove
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Misspalikoa
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Mer 22 Déc - 16:13
A simple moment
Tedrick
centre ville - new york
22.12.21
→objectif : les fêtes de fin d'année sont un bon moyen de passer du temps avec vos proches. Et si vous partagiez une boisson chaude? (5 pts concours pour Let Us Adore You)
"Un moment en famille", ah, quelle ironie! Comment pouvait-on sincèrement appeler ça une famille? Une femme et un homme avaient couché ensemble, ivres morts. De cette union d'un soir, un enfant était né, un enfant qu'elle avait fait naître dans le dos du père biologique, le laissant vivre une vie insouciante. Enfin, aussi insouciante que puisse être la vie de Tedrick. Laissant ses empreintes dans la neige, tenant fermement les deux laisses, Tedrick avait encore beaucoup de questions sans réponses. La plus importante était la raison de Wattson pour lui annoncer sa paternité, mais il avait l'impression que lui demander directement lui brûlerait les lèvres. Alors à la manière d'une petite famille presque normale, le faux couple et leur fille, elle bien réelle, se promenaient dans Central Park. Humant un tas d'effluves, les deux chiens avaient tendance à tirer sur la laisse, mais il ne pouvait pas les détacher. La législation l'en empêchait, sans quoi il se serait fait un plaisir de les libérer et de leur permettre d'aller découvrir ce qui les intéressait tant. Presque silencieusement, ils longeaient les différentes allées de cet immense espace vert en plein centre ville. Comme si New York avait besoin de Central Park pour se donner une belle image. Celle d'une ville verte. Mais encore une fois, les pensées de Tedrick ne cessaient de revenir à ses doutes et questionnement. Plus le temps passait, plus il se torturait en se demandant s'il arriverait à nouer un lien avec cet enfant, à devenir son père, car pour l'instant, il n'était qu'un inconnu. Un inconnu qui tâchait comme il pouvait d'avoir quelques attentions pour elle. Soupirant, il se tournait vers Wattson qui regardait droit devant elle, perdue dans ses pensées. À quoi songeait-elle? Il n'était pas télépathe, il n'en saurait rien. Et puis brusquement elle s'arrêtait, comme prise par une illumination. Elle plongeait ses yeux profondément dans ceux de son interlocuteur.
• Il recommence à neiger et je crois que la petite à froid. Il y a un café pas loin, on pourrait aller prendre une boisson chaude qu'en penses-tu?
Silencieusement, Tedrick approuvait, opinant du chef légèrement pour signifier son consentement. À une centaine de mètres, un grand portail annonçait l'une des entrées, ou des sorties en fonction d'où l'on venait, c'est donc par là que la petite famille se dirigeait. Trottinant gaiement au bout de la laisse, le jeune berger australien tractait son propriétaire. Tous ses sens étaient en émoi dans cet endroit qu'il ne connaissait pas, là où son aîné se montrait bien plus discipliné. Soudain, une boule rousse se mit à traverser le chemin, se précipitant sur un grand arbre qu'il grimpait à toute allure. Excité, le jeune chien avait tiré de toutes ses forces pour emmener le brun voir l'animal roux, mais la laisse résistait. Alors pour laisser exprimer toute sa frustration, il se mit à aboyer de plus belle, n'obtenant qu'un "chut!" impatient. Couinant, il était un gentil chien et comme tous les gentils chiens, il n'aimait pas se faire rabrouer. Le regard que le berger allemand posait sur lui résonnait presque comme un "c'était prévisible" que le jeune toutou traduisait très clairement. La queue basse, il faisait profil bas tandis qu'ils quittaient le parc. Un regard en arrière, comme un adieu, et le gravier sous ses pieds laissait place au béton du trottoir. Tedrick ne venait que très rarement en centre-ville, et encore plus rarement avec ses chiens, alors tout semblait nouveau pour lui, là où le plus vieux avançait d'un pas assuré. Il ne prêtait pas attention aux autres chiens ou aux passants, mais un tas de bruits, de passages et d'odeurs venaient titiller le pauvre Grizzly, un peu pris en étaux par toutes ces stimulations si peu familières. Cela ne dura pas bien longtemps par chance, car bientôt le cortège s'immobilisait devant une enseigne.
Envoyant la jeune femme en premier dans le café, il désirait tâter le terrain avant d'entrer avec les chiens. Il n'appréciait pas laisser ses animaux dehors, mais s'il n'avait pas le choix, il ne pourrait pas faire autrement. Il savait bien que le berger allemand ne dirait rien, mais le plus jeune... Il ne cesserait de pleurer, et Tedrick n'aimait décidément pas entendre ses chiens chouiner, ça lui donnait l'impression de les trahir peut-être. Cette attente lui paraissait des heures, tout seul dans le froid, mais elle ne tarda pas à ressortir sans la poussette, lui faisant simplement signe qu'il pouvait entrer. Ses épaules s'affaissèrent, laissant échapper un soupir de soulagement presque muet, mais que les deux canidés avaient bien entendus à la manière dont ils avaient tournés leur regard vers lui. Approchant de l'entrée, il attendait que la porte vitrée mécanique s'ouvre avant de se glisser à l'intérieur. L'endroit était pris d'assaut par les passants, car il y faisait bon, et une délicieuse odeur de liquide chaud emplissait la grande pièce. Sur une banquette, Wattson s'était déjà installée, la petite fille toujours dans sa poussette. Bien vite, Tedrick les rejoignait, ordonnant aux deux chiens de se coucher sous la table sans rien dire. Leurs voisins de table jetaient quelques regards avec autant de discrétion qu'ils le pouvaient, c'est à dire pas beaucoup, mais le brun n'en avait rien à faire, vraiment rien. Ôtant sa veste, il la déposait sur la place vacante du canapé en cuir avant de se lever pour détacher la petite fille et la déshabiller à son tour. Elle risquait d'avoir chaud et il n'avait pas envie qu'elle soit dans l'inconfort. Wattson disparue, il était seul avec elle, et la petite fille semblait plus attirée par les chiens sous la table que par son père biologique. "Pas étonnant" se disait Tedrick, mais il ne fit aucune remarque.
Le temps de déposer la veste sous la poussette, la mère de la petite revenait avec un biberon de chocolat au lait qu'elle avait demandé à faire réchauffer et une chaise haute en bois. Maladroitement, Tedrick soulevait la petite fille et l'installait. Le voyant en difficulté, Wattson avait proposée son aide, mais il avait refusé. Il devrait bien apprendre à le faire après tout. Une fois June correctement installée dans sa chaise pour jeune enfant, le brun contournait la table pour s'installer à nouveau sur le canapé. S'assurant que le contenu du biberon n'était pas trop chaud, Wattson finissait par offrir le biberon à la petite fille qui l’agrippait à deux mains pour se remplir le ventre de son contenu. Les suçions de la petite fille étaient régulières et elle suivait avec beaucoup d'intérêt les allés et venus des serveurs, jusqu'à qu'une jeune femme en tablier se présente à leur table. Les deux adultes commandaient un café, expression pour la jeune femme et un allongé pour Tedrick. Jetant un œil sous la table, l'employée proposait une barquette d'eau pour les deux chiens, ce que l'allemand acceptait volontiers d'un signe de tête. Cela ferait du bien aux chiens de s'hydrater un peu. D'ailleurs, ils ne se firent pas prier lorsqu'elle leur apporta de l'eau claire. De leur côté, il ne fallut pas très longtemps pour que leurs cafés leur soient présentés. La discussion n'était pas très animée, d'ailleurs, Tedrick aimait le silence et n'était vraiment pas du genre bavard. Il portait alors le café à ses lèvres, soufflait délicatement pour le refroidir un peu et en prenait une gorgée qui lui brûlait la gorge. Fixant son expression, Wattson n'avait pas l'air très à l'aise. Le silence lui pesait et finalement, elle engagea une conversation. C'est donc en buvant leur café que le couple parental entamait une discussion, celle sur l'avenir de cette relation père-fille à peine naissante.
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