Box de Andiamo

Pré-débourrage.

Après m’être occupée de Lost in the Echo, c’était au tour d’Andiamo, mon autre poulain. Il avait été séparé de sa mère Kaya depuis peu et accepté plutôt bien le sevrage. Pour que ce soit plus facile pour les deux poulains, je voulais les mettre assez tôt ensemble, surtout qu’ils se connaissaient déjà un peu, ils avaient déjà été en contact plusieurs fois lorsqu’ils étaient encore avec leur mère. Ils étaient tous les deux très sociables alors cela ne poserait aucun souci. Mais il fallait que je travaille un peu avec le petit avant. C’était donc un Poney Français de Selle palomino. Il présentait déjà une belle morphologie, et j’espérais qu’il la garde en grandissant.

Je me dirigeais vers le box du poulain et j’ouvris doucement la porte en lui parlant pour ne pas qu’il sursaute. Il s’approcha tout de suite de moi à la recherche de mes mains dans lesquelles il donna de petits coups de têtes pour avoir des caresses. Je passais doucement mes mains sur son encolure, puis je continuai mes gratouilles sur ses épaules, son dos, son ventre et sa croupe. Il se dandinait, faisait des grimaces et fermait les yeux tellement il appréciait ce genre d’attention. J’avais vraiment des poulains très sages et affectueux et c’était un réel plaisir de s’en occuper ! Je finis par passer mes mains le long de ses jambes puis je lui demandai qu’il me donne ses pieds.

Au début hésitant, il finit par trouver son équilibre sur trois membres et ne posa pas de problème quand je lui pris ses autres pieds. Je pris donc mon étrille et fit de petits mouvements circulaires sur les parties charnues de son corps, puis je fis de même avec le bouchon. Je finis ensuite par la brosse douce que je passais également sur ses membres et sa petite tête. Je le félicitai, même si en réalité, ce massage lui plaisait tellement que jamais il n’aurait bougé. Je finis par lui demander à nouveau ses pieds pour les curer doucement, ce qui ne fut pas un problème pour Andiamo que je récompensai à l’aide de quelques morceaux de poire fraichement découpés.

Je présentai alors le licol au poulain qui ne fut pas spécialement effrayé quand je lui attachai. Il secoua la tête, mais voyant que ça ne s’enlevait pas, il se frotta contre son antérieur. Je lui fis alors quelques gratouilles au garrot et le licol ne fut plus un problème pour le petit. J’y accrochai la longe et je l’incitai à venir vers moi avec une légère pression sur celle-ci, ainsi qu’un morceau de fruit. Je cédai toute pression quand il fit un pas en avant et le récompensai. Je continuai ainsi plusieurs fois jusqu’à ce qu’il réponde bien à mes demandes. Je le fis donc marcher un peu dans son box, puis je le fis sortir. Nous fîmes un petit tour dans les allées de l’écurie.

Il rencontra alors plusieurs chevaux et paraissait très intéressé. Je l’amenai ensuite à l’extérieur sur les chemins menant aux différentes infrastructures. Je lui demandai plusieurs arrêts, ainsi que des changements de sens et le poulain me suivit en toute circonstance, n’essayant jamais de tirer sur la longe ou de ma bousculer, ce que je félicitai. Je l’amenais brouter régulièrement pour faire de petites pauses et décidai finalement de le ramener dans le paddock où Lost l’attendait déjà. L’isabelle accueillit Andiamo avec un petit hennissement, et dès que j’eus retiré le licol, ils partirent tous deux au galop. Ils se cabraient et faisaient la course, c’était vraiment trop mignon de les voir jouer ainsi !

Débourrage (1/2).

Il était temps que je reprenne ma vie en main. Je sais que je devais me reposer, ne pas forcer, et j’étais toujours en arrêt, mais il était temps de faire avancer les choses. J’avançais d’un pas décidé vers la sellerie pour y préparer tout ce dont j’aurais besoin, vite rejoins par Haythan.

H « Salut p’tite sœur. J’ai vu que vous aviez des poulains, et beaucoup de jeunes chevaux. Tu sais que je suis venu avec BL 4 Calamity, ma jument, elle a 3 ans, mais j’avoue que je ne sais pas trop comment m’y prendre avec les jeunes.

Al – Tu tombes très bien ! J’allais justement commencer le débourrage d’un de mes jeunes, tu m’accompagnes ?

H – Avec plaisir. »

Je posai la selle dans les bras du jeune homme, et nous amenions mes affaires d’une part dans l’écurie et le reste dans la carrière, puis nous retournâmes en direction des paddocks pour aller à la rencontre des poneys qui hennirent tout en nous rejoignant au galop.

Al « Je te présente Lost in the Echo et Andiamo, mes deux jeunes poneys. On va commencer par And’, le palomino. »

Haythan s’approcha le premier et les caressa. Comme d’habitude, les deux étaient fous de joie de recevoir de l’attention. Je leur fis à mon tour des câlins accompagnés de quelques bisous, sans oublier de leur donner quelques friandises. Je finis par mettre le licol à Andiamo, et je le ramenai dans l’écurie, sur une aire de pansage. J’attachai le poney puis commençai par l’étrille en faisant des mouvements circulaires. Je pris ensuite mon bouchon, pour repasser sur son corps ainsi que ses membres, puis enfin la brosse douce pour lustrer l’entièreté de sa robe. Pendant que je démêlai les crins, Haythan s’occupa de lui curer les pieds. Le poney était très sage, comme d’habitude, et réclamait des caresses en posant son petit nez sur mon bras. Il était vraiment adorable, et c’était incroyable d’avoir un poney aussi gentil. Quand il fut parfaitement apprêté, je lui mis une paire de guêtres et de cloches aux antérieurs, ainsi que des protèges boulets aux postérieurs et nous l’emmenâmes dans la carrière.


Nous ramenions Andiamo à l’écurie après cette bonne séance pour lui faire ses soins. Haythan le dessella pendant que je retirai le filet afin de lui remettre le licol. Je retirai ensuite les protections de ses membres alors que le jeune homme commençait à ranger les affaires.

H « Au fait, je ne t’ai pas dit quand je comptais repartir… »

Ma gorge se serra. C’est vrai que jusqu’à présent, je n’y avais pas pensé non plus, préférant me concentrer sur le moment présent. Je baissais la tête, triste.

H « En fait, j’ai eu le temps de parler un peu avec Luniwüen, c’est elle qui gère le domaine, pas vrai ? Je comptais rester entre 2 et 3 semaines, mais… »

Cela ne faisait qu’à peine une semaine qu’il était arrivé, je l’imaginais déjà me dire qu’il devait écourter son voyage, que quelqu’un avait besoin de lui au Pays de Galles. Je pris mon bouchon et fit mine de brosser Andiamo.

H « Aloy ? Tu m’écoutes ?

Al – Oui…

H – Donc j’ai parlé avec Luni, parce que… Plus rien ne me retient au Pays de Galles, et je me sens bien ici, c’est cool la Californie. Donc, je vais rester vivre au domaine. »

Sans dire un mot, je me jetai à son cou. J’étais beaucoup trop heureuse ! Dommage qu’il est fallu que je me retrouve à l’hôpital pour qu’il décide de venir, mais l’essentiel est qu’il serait toujours prêt de moi. Nous continuâmes à discuter pendant que je brossai le poney pour le ramener au paddock, où Lost l’attendait de pied ferme.

Il est temps de penser à la compétition.

Andiamo était, depuis peu, entré dans sa cinquième année. Ayant de bonnes origines et un talent inné, il montrait d’excellentes aptitudes en dressage, était un très bon sauteur et se montrait extrêmement prometteur sur le cross. En somme, il était taillé pour le concours complet. Toujours sérieux et volontaire, c’était en plus un réel plaisir de travailler avec lui, me redonnant le sourire à chaque séance. Il avait été très important pour moi, de même que Lost in the Echo, son « frère de cœur ». Le palomino avait tout de suite compris l’état dans lequel je me trouvais près ma chute, et avait tout fait, à sa manière, pour me remonter le moral, être présent pour moi.

Rien que de voir sa petite bouille, j’avais le sourire aux lèvres. Il était pour moi un élément essentiel dans ma vie, dans ma rééducation, dans ma reconstruction personnelle mais également professionnel car il m’avait permis, malgré son jeune âge, de pouvoir reprendre l’équitation en douceur. Il était toujours doux et délicat, et pas seulement avec moi, et c’était le chouchou de nombreux cavaliers qui venaient au domaine pour les cours d’Aveline. Même Damon avait craqué sur lui. Tout le monde adorait s’occuper de lui, et ce n’était pas pour lui déplaire. Pourtant, au fond de moi, je ressentais quelque chose de différent. Il était adorable avec tout le monde, mais il y avait quelque chose en plus quand il s’agissait de moi, me prouvant que nous avions une réelle relation de confiance qui s’était installée au fil des ans.

Aujourd’hui pourtant, il fallait penser à l’avenir, à son avenir. Se faire chouchouter c’était une chose, mais faire de lui un poney de compétition en était une autre. Et pour cela, il allait falloir se monter plus rigoureux dans le travail. C’est ainsi, licol à la main, que j’allais chercher Andiamo dans son paddock. Comme à son habitude, il releva la tête, le regard et les oreilles en ma direction dès qu’il entendit mes pas sur l’allée menant aux pâtures. Lui et Lost s’avancèrent joyeusement vers moi au trot, se chamaillant gentiment au passage. Je les caressais tous les deux de tout l’amour que je pouvais leur porter et plongeai ma main dans ma poche pour en sortir quelques friandises. Enfin je mis le licol au poney afin de le ramener à l’écurie.

J’attachai le palomino à une aire de pansage pour commencer sa petite toilette. Je débutais par lui curer les pieds qui étaient rempli de terre, puis j’aspergeais doucement ses crins de démêlant. Je laissais agir le produit en attaquant avec l’étrille pour débarrasser sa belle robe du plus gros de la poussière, puis je continuais avec le bouchon pour également faire ses membres, et pour finir la brosse douce pour l’entièreté de son corps. Je démêlais enfin sa crinière, son toupet et sa queue à l’aide de la brosse, qui glissait toute seule le long de ses magnifiques crins blonds, lisses et soyeux. Pour finir, je pris une lingette pour bébé que je passais autour de ses yeux et de ses naseaux. Mon poney était maintenant parfaitement propre.

Il me fallait alors l’équiper pour notre séance. Je commençais par lui mettre des guêtres noires fourrées de mouton naturel à l’intérieur, puis les protèges-boulets assortis. Je lui mis ensuite une paire de cloche en caoutchouc noir aux antérieurs. Je posais un tapis rayé bleu ciel et blanc aux liserés bleus marines sur le dos, un amortisseur noir et mouton naturel puis ma selle de saut en cuir noir. Je dégarrotai le tapis à l’avant ainsi qu’à l’arrière pour bien dégager son garrot et sa ligne de dos puis je sanglai doucement avec une bavette. Je retirai le licol d’Andiamo pour lui mettre son filet en cuir noir muni d’un mors à olive en résine ainsi qu’un frontal en strass blancs. J’enfilai donc mes gants et ma bombe pour sortir de l’écurie en compagnie du poney.


De retour sur l’aire de pansage, je retirai tout l’harnachement du poney ainsi que ses protections. Je curai ses pieds et lui mit de l’onguent puis je passai ses membres sous le jet de la douche, de bas en haut pour activer la circulation sanguine et lui permettre une meilleure récupération. Je passai également un coup de bouchon sur son corps et je démêlais à nouveau ses crins. Je lui fis une énorme caresse puis j’allai lui préparer un seau de mash qu’il savoura pendant que je séchais ses membres avec une serviette en coton. Je fini par ramener le poney dans son paddock où Lost in the Echo l’attendait de pied ferme.