Box de Calypso

confiance et manipulation.

J'avais encore une nouvelle demande pour un débourrage. Décidément, je n'arrête plus en ce moment. J'essaie d'organiser mon planning à l'avance, surtout depuis la naissance de Psychose - ma pouliche - il faut vraiment que j'arrive à tout organiser pour arriver à bout de tout dans les temps impartis, aussi bien les débourrages que l'éducation de mon alezane et le travail hebdomadaire de mes autres chevaux. Encore une fois, c'est dans les écuries de propriétaires que se trouve la pouliche que j'ai à charge aujourd'hui. Il s'agit de Calypso, la jument pure race espagnole de Someone. J'en ai vaguement entendu parler un des jours précédents, Someone était vraiment heureuse de la naissance de sa pouliche. Soit, je me répète une dernière fois les indications de l'heureuse propriétaire dans la tête avant de sortir de ma voiture et de la verrouiller en traversant l'allée des propriétaires dont j'ai assez l'habitude de passez en ce moment. J'entre dans l''allée de boxes et me ravis en sentant l'air frais de l'écurie m'envelopper et prendre le dessus sur la chaleur extérieure. Je ne me plains pas du soleil, mais ça fait toujours plaisir de revenir au frais, ne serait ce que quelques minutes. Je cherche le box de Calypso des yeux jusqu'à tomber nez à nez avec une petite pouliche, pas très grande et totalement noire, pas de liste, de pelote, de balzanes, rien. C'est assez rare un cheval entièrement noir je trouve, d'où moins il me semble que c'est bien la première fois que j'en rencontre un. Je souris à la pouliche que semble vivace, la tête tournée vers moi et l'air intrigué. Je claque de la langue pour l'appeler et passe ma main à l'intérieur du box. Je suis assez impressionné par sa confiance, elle m'approche sans hésiter et sent ma main avant de se laisser caresser le chanfrein de haut en bas jusqu'à revenir à ses naseaux. Je souris en voyant que le contact risque de bien passer entre nous deux et me retire pour ouvrir la porte du box et me glisser auprès de l'espagnole.

"Tu es vraiment jolie, tu sais ça Caly?" Lui dis-je en contemplant sa robe d'ébène.

Je m'accroupis sur sa gauche et lui fais ressentir ma main avant qu'elle ne se mette à la lécher sur le dessus, ce qui me procure des petites chatouilles. Je ris en remontant sur son chanfrein et décide de commencer à déjà la manipuler un peu vu qu'elle semble disposée et coopérative. Je passe autour de ses yeux avec délicatesse et poursuis sur les joues. Calypso tend son nez jusqu'à moi et vient l'enfouir dans ma blouse, ce que me fais rire une seconde fois. Je passe ensuite mes mains sur ses oreilles mais elle semble tout de suite moins apprécié et secoue la tête. Je recommence et j'obtiens le même résultat. Au bout de quatre essais, je parviens enfin à passer mes paumes sur ses oreilles sans qu'elle ne grimace et je la félicite pour ça. Je me redresse et continue sur son encolure, enchainant avec les garrot et les épaules jusqu'à descendre crescendo sur les membres. Comme tout poulain, Calypso se retire de mon emprise en levant successivement les pieds mais finit rapidement par s'habituer à la manipulation et reste alors immobile, me permettant de poursuivre sur le dos, les flancs et le ventre. Caly semble apprécié cet endroit en particulier, juste au niveau du passage de sangle car elle soupire d'aise dés que je passe mes mains à cet endroit. J'en profite alors pour frotter d'avantage ce qui lui fait descendre la tête et fermer les yeux. Je souris et continue et remontant sur les reins, la croupe et les postérieurs qui ne pose aucun problèmes après avoir subi l'épreuve des antérieurs. Je reviens devant la pouliche et la félicite très fort et lui permettant de me lécher mes mains encore une fois. Je caresse sa petite tête de l'autre et commence à lui parler. Après cinq longues minutes je me décide à la laisser tranquille, surtout qu'il commence à faire tard, je vais la laisser se reposer en vue des prochaines séances qui nous attendent...

confiance et manipulation, suite.

Et me voilà pour le deuxième jour de suite où je rends visite à Calypso, cette charmante pouliche noire des pieds à la tête. Juste avant de rejoindre les écuries des propriétaires, j'ai remis Bonus dans son box après notre deuxième séance de longe qui avait été très convaincante. C'est donc toute guillerette que j'atteins le box de Calypso. A partir de maintenant je décide de prendre l'habitude de l'appeler par son prénom avant de claquer deux fois de la langue pour qu'elle puisse me reconnaître et par la même occasion se reconnaisse aussi. Les oreilles pointées dans ma direction, il ne faut pas une seconde de plus pour qu'elle me rejoigne à la porte du box et lève la tête pour atteindre mes mains posées sur le rebord de la porte. Je souris en voyant son affection débordante.

Quelques minutes plus tard je me retrouve nez à nez avec la noire ébène dans son box, agenouillée à son niveau. Je la laisse me sentir les mains et me lécher les doigts, mais trêve de plaisanterie il est temps de passer aux choses sérieuses! Je me relève et recommence les même gestes qu'hier, commençant par passer mes paumes sur son chanfrein pour remonter sur ses joues, sur ses oreilles auxquelles elle réagit encore un peu mais beaucoup moins que la veille. De nouveau ja m'attarde un peu à chipoter autour de ses oreilles jusqu'à ce qu'elle ne bronche plus. Je la félicite d'une longue caresse sur l'encolure et descends le long de ses épaules, continuant sur les antérieurs auxquels elle ne réagit plus. Je félicite et poursuis en passant au passage de sangle et sous le ventre, allant jusqu'à l'intérieur des postérieurs. Calypso tape une fois du pied avant de revenir à son état statique initial. Je recommence et de nouveau : même résultat. Je la rouspète d'un petit "Non!" ferme et aussitôt elle se radoucit. Je souris en coin et continue sur la croupe, les postérieurs et la queue. Tout semble être désensibilisé au touché de la main à présent, c'est parfait.

Je reviens près de sa tête et m'assieds en m'adossant contre le mur face à elle. Je sors alors tout ce que j'ai amené avec moi de mes poches - des quartiers de pomme et deux sucres. Tout de suite intéressée, Caly s'approche et fouille de son petit nez entre mes mains. Je ris en les ramenant à mon avant de lui donner une friandise après l'autre en profitant un maximum de ce moment de complicité avec un jeune poulain tel que la pure race espagnole.

brosses et port du licol.

Cela fait un petit temps déjà que je ne suis plus passée voir Caly mais elle commence déjà à prendre de l'âge et si je veux qu'elle ne devienne pas une véritable peste inapprochable pour sa propriétaire, j'ai plutôt intérêt à me remettre au travail dés maintenant. On va tout d'abord commencer par essayé de lui enfiler un licol et puis on verra par la suite...

J'arrive aux écuries en rejoignant directement la sellerie afin de dégoter un licol poulain, ce qui n'est pas compliqué vu la panoplie qu'il y a à disposition. Je reviens ensuite sur mes pas jusqu'au box de la noire. Je l'appelle à la porte et après un regard hautain, elle semble bien vouloir s'approcher. Je lui caresse le chanfrein de manière franche et elle ne semble pas dérangée. Bien, nos dernières séances ont l'air d'avoir porté ses fruits. Je reste une longue minute supplémentaire à la caresser et à jouer avec ses oreilles avant d'ouvrir la porte et d'entrer, toujours le licol posé sur l'épaule. Je passe en vitesse mes mains sur l'entièreté de son corps et Caly ne bronche pas, telle une pouliche modèle. Je la félicite et lui offre un carré de sucre qu'elle hésite à prendre. Bon, commençons les choses sérieuses... Je prends le licol en main et le présente à l'espagnole qui fait de gros naseaux tout et approchant timidement sa tête. Je pose une main sur son encolure pour l'encourager et ne s'attendant certainement pas à ça, elle sursaute. Je ris tout en la laissant s'approcher de nouveau. Son petit cinéma dure cinq grosses minutes avant qu'elle ne s'habitue et commence à lécher le licol. Je la félicite d'une caresse sur l'encolure, ouvre le licol correctement et coince Calypso pour le lui enfiler. Elle se débat un peu et je dois m'y prendre à deux fois pour pouvoir lui passer la têtière derrière les oreilles. Une fois fait, je m'empresse de boucler la sous-gorge et m'éclipse du box. Elle a l'air assez déstabilisée et n'arrête pas de secouer la tête. Je décide de m'en aller faire un tour des écuries, de quoi la laisser mijoter un peu toute seule...

A mon retour Calypso semble parfaitement calme, habituée à porter le licol. J'entre de nouveau dans son box pour le lui retirer et lui tapoter gentiment l'épaule. Je m'exerce alors à lui mettre et à le retirer quelques fois. Lors de ma première tentative elle rechigne et recule de deux pas avant de laisser faire. Je la félicite et recommence à nouveau jusqu'à ce qu'elle se laisse totalement faire, ce qui ne prends pas bien longtemps à arriver. Une fois le licol correctement retirer et ranger sur le crochet à l'avant de son box, je m'agenouille près d'elle et la récompense d'un second sucre accompagné des caresses. Mademoiselle apprécie que l'on s'occupe d'elle... Ce n'est pas tout ça mais l'heure tourne et j'ai une journée pas mal chargée qui m'attend. Je salue la pouliche et m'en vais en prenant soin de bien refermer le loquet derrière moi.

Heather soupira et s'étira. Cela faisait maintenant une heure qu'elle révisait ses partiels dans le club house. C'était de la torture de rester ici. Elle avait été obligé de laisser Dario en dp par manque de temps et d'argent, -refusant toute aide financière-, et donc elle n'avait plus remis les pieds au haras, par culpabilité. Sa famille et ses amis avaient été tellement heureux quand elle avait réussi sa première année à l'université d'art, qu'elle n'avait pas osé tout quitter pour se consacrer entièrement à l'équitation. Elle la première n'aurait jamais cru que son avenir serait celui qu'il est. Cependant, plus les mois passaient, plus elle sentait que les musiques qu'elle produisait avec son piano sonnaient complètement fausses. Son manque d'équitation finissait par influer ses résultats à la fac.

Chad entra, un sourire satisfait plaqué aux lèvres. Qu'est ce qu'il a encore lui ? Il vint se pencher au dessus d'elle pour regarder ses cours. " He bah, c'est bien moins attirant que ce que je viens de voir ! " Leah fronça les sourcils et grommela. Voyant que son stratagème marchait, il en rajouta une couche, pour titiller sa curiosité. " Et dire qu'on ne trouve personne pour elle alors qu'elle est si incroyable cette jument... " Cette fois si la cavalière finit par craquer et se leva brusquement. Cela faisait des semaines qu'il parlait en boucle de cette 'incroyable jument' qu'il avait récupéré pour pas cher. Elle sortit du club house en claquant la porte. Les écuries de la famille de Chad étaient assez éloignées, si bien qu'elle se mit à courir. Plus vite elle l'aurait vu plus vite il la lâcherait.

Elle entra, essoufflée, et se mit à chercher du regard la nouvelle arrivée. Elle était seule dans l'allée de box, les autres chevaux devaient être aux prés. On ne voyait quasiment que la brume provoquée par le souffle de Calypso. Elle ne bougeait pas d'un poil, stoïque. Lentement, Heather ouvrit la porte et tendit une main hésitante vers son chanfrein presque entièrement recouvert de son épaisse crinière noire. L'espagnole se laissa caresser et renâcla. La cavalière rentra complètement dans le box pour mieux la voir et descendit la main le long de son encolure. Même avec une couverture par dessus, on devinait l'élégance de Calypso. Pourquoi personne ne s'en occupait ? Sans même l'avoir remarquée, Heather était déjà conquise par la belle espagnole. Elle secoua la tête, avouant sa défaite, et sortit des écuries.

" Alors ? Tu n'as rien dit depuis que tu es revenue. " La jeune femme fronça les sourcils en fixant un point imaginaire. Calypso avait besoin que quelqu'un se charge d'elle, c'était indéniable, sinon elle s'enfoncerait dans cette impassibilité , -si attractive et si étrange à la fois-, qu'est la sienne. Heather prit sa décision, elle serait sa partenaire jusqu'à qu'elle soit achetée, et murmura comme pour elle. " Elle ressemblait à du charbon. " Chad acquiesça, puis, pour détendre l'atmosphère, il ébouriffa les cheveux de la cavalière qui se déraidit à ce contact. C'était le bon choix, elle en était convaincue.

(pas grand chose à rajouter comme points )

                 

“ Calypso & Heather „

On m'avait apporté une mauvaise nouvelle aujourd'hui : Calypso avait un abcès. Les soins avaient déjà été appliqué et je devais maintenant la faire marcher et lui mettre le sabot dans l'eau pour nettoyer. En tout, elle devait rester au repos pendant au moins 2 semaines. Je retrouvai la jument dans son box, appuyée sur son antérieur gauche à cause de la douleur sur le droit. Je lui flattai l'encolure. Ses oreilles tombaient et je sentais que c'était loin d'être la grande forme. Néanmoins, il fallait qu'elle travaille son membre. Je lui mis le licol et la sortis. Elle boita avec réticence jusqu'à l'extérieur des écuries. On fit le tour du haras, je m'adaptai à son rythme. Le but n'était pas non plus qu'elle souffre encore plus. Je lui glissai de temps en temps des friandises pour l'encourager - même si elle n'était pas le genre à se faire avoir avec de la nourriture. Je croisai Chad qui me remercia de m'occuper encore une fois d'elle, ce qui ne me dérangeait pas le moins du monde. On revint petit à petit vers son box. Je l'attachai à l'anneau et partis chercher des sceau. Elle me donna péniblement son sabot mais finit par le poser dans l'eau. Je décidai de la brosser pendant ce temps. Sa robe avait perdu en éclat. De temps en temps, l'espagnole se tournait vers moi et touchait mes poches du bout de ses naseaux, comme pour me remercier. Je ne pouvais pas faire plus pour elle, mais c'était déjà ça. Quand j'eus enfin fini, je lui ôtai le pied et regardai de plus près, ce qui l'irrita un peu. L'abcès était près des clous, il n'avait rien de joli. Je la rentrai et la laissai tranquillement profiter de sa fin de journée.