J'attends ce jour depuis des semaines, l'arrivée de la jument que j'ai acheté. L'endroit où j'ai placé mon premier étalon m'a semblé formidable, les chevaux sont très bien traités, ils bénéficient d'une sortie quotidienne au paddock, les installations sont supers et la nourriture et de qualité, enfin je me plais ici. J'ai donc décidé de profiter de mon héritage que j'ai longtemps gardé de côté en achetant une jeune jument. Mon choix s'est porté une seconde fois sur un pur sang arabe, grande, élancé et fine du nom de Horizon.
J'attends dans la cour des écuries, les cavaliers sont nombreux aujourd'hui et dans la carrière se donne un cour. Ce n'est pas un très grand club, plutôt familial à vrai dire. Au bout de quelques minutes, j'aperçoit une voiture qui tracte un van s'engouffrer dans la cour. Elle s'arrête à distance raisonnable des bâtiments et je m'approche. Le chauffeur descend, je reconnais l'ancien propriétaire d'Horizon que j'ai rencontré la dernière fois en allant essayer la jument. Je salue avec un sourire et nous nous dirigeons vers le van pour ouvrir le pont. Je le laisse faire et il fait descendre la grise en douceur. Il me tend la longe et je caresse son encolure. Elle regarde autour d'elle et ses oreilles s'agitent, normal dans un nouvel endroit qu'elle découvre à peine. L'homme referme le van et ma laisse marcher la jument pendant quelques minutes avant de signer les papiers. J'emmène Horizon avec moi et nous marchons dans la cour, je lui fais faire le tour des écuries et elle semble s'intéresser à tout ce qui l'entoure. Je la laisse renifler et inspecter, même se familiariser avec les autres chevaux, puis je la rentre dans son nouveau box, où se trouve même une petite plaque gravée de son nom.
Je lui donne un morceau de pomme avant de retourner vers son ancien propriétaire. Je le mène au club house pour que nous puissions signer les papiers et une fois que cela fait, je prends congé et retourne auprès de la jument. Je rentre dans le box et lui tend ma paume de main. Elle pose ses naseaux dessus et la renifle, avant de se désintéresser. Je souris et caresse son encolure pendant quelques minutes. Son box est lumineux et spacieux, comme tout ceux des écuries, et il y a même une porte qui mène à un petit paddock propre à chaque box. J'ouvre la porte et la laisse sortir dans la petite parcelle d'herbe adjacente à celle de ses congénères, avec une barrière assez haute pour éviter qu'ils ne s'échappent. Je lui donne une dernière pomme avant de la laisser tranquille et me rend au club house.
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Mer 22 Fév - 21:00
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Mer 28 Juin - 18:22
Oulah, désolée, je m'étais pas rendue compte que j'avais autant écrit pour ne rien dire
Après des mois et des mois de recherches intensives pour trouver la perle rare, me voilà enfin embarquée dans la grande aventure des propriétaires de chevaux. Ça n'a pas été facile : dans une recherche comme celle-ci, mieux vaut avoir des critères précis. Mais moi, impossible de me décider ! Grand ou petit ? Quelle tranche d'âge ? Quel caractère ? Quelles disciplines ? La seule chose dont j'étais sûre, c'est que je ne voulais pas d'un cheval de western, étant incapable de le prendre en main comme il faut pour le faire travailler. Mais c'est super, avec cette seule restriction, je n'avais plus qu'à regarder la quasi totalité des annonces de vente d'équidés sur toute la terre ! Pas de quoi s'alarmer ! J'étais en quelque sorte paralysée par cette masse d'annonces, et j'ai ramé pendant pas mal de semaines, ne sachant pas par où commencer, et finissant par ne rien faire.
Amy m'a mis un bon coup de pied aux fesses heureusement, et nous avons passées de longs moments et faire le portrait de mon cheval idéal. Elle ne cessait de me rappeler que, pour un premier cheval, mieux valait un bestiau que j'aurais été capable de maîtriser. Finalement, j'ai décidé cela : ayant fait pas mal de compétitions d'endurances, j'allais me diriger vers un équidé capable d'aller assez loin de cette discipline. Niveau race, je n'avais que l'embarras du choix : henson, connemara, anglo arabe, pur sang arabe, welsh, appaloosa, barbe, islandais, haflinger... Peut être que maintenant le choix était légèrement réduit, n'empêche que toutes ces races représentent une bonne partie des équidés vendus aujourd'hui. Je voulais également un cheval débourré et bien dans sa tête, tout en restant assez jeune, 15 ans graaand maximum, mais privilégiant les bêtes entre 4 et 10 ans. Avec l'aide précieuse d'Amy, nous avons écumées les annonces avec un périmètres de plus en plus grand. Je ne pouvais pas non plus me permettre de choisir des centaines de chevaux situés à des centaines de kilomètres de chez moi, car il faut bien les essayer, et l'essence ça pousse pas dans les arbres ! Je me suis donc concentrée sur la région. J'ai fait des dizaines d'essais, parfois plusieurs sur le même cheval. Au final, j'avais deux grands finalistes : un magnifique étalon croisé arabe/haflinger nommé Coroco et une belle jument alezane crins lavés répondant au nom de Horizon. Mon cœur n'a pas vraiment balancé, le choix était tout réfléchis. Même si les deux animaux avaient une beauté et des qualités équivalentes, c'est sans m'en rendre compte, et sans explications que mon choix s'est dirigé vers Horizon. A partir de là, tout s'est enchaîné : visite du vétérinaire, avec déjà un pépin : vertèbres déplacés, dix jours de repos minimum. J'ai laissé un délais supplémentaire d'un mois, pour qu'elle soit bien remise et que je m'assure qu'elle ne garde pas de séquelles. Heureusement tout vas maintenant pour le mieux, et la jument doit arriver aujourd'hui !
Je suis levé depuis 9 heures ce matin. Une bonne douche, des habits confortables et un bon petit déjeuné plus tard, je prends ma voiture direction notre domaine commun, avec Amy. Enfin pour l'instant, ça ressemble plus à une toute petite annexe à côté du haras : quatre box démontables et un carré d'herbe - qui nous suffisent amplement je dois dire. L'ancien propriétaire s'est gentiment proposé de faire le déplacement de la petite nouvelle, apportant avec lui la selle et le filet qu'il utilisait avec elle. Je regarde mon portable 10h24. Il a dit qu'il serait ici vers 30. Bizarrement, j'ai le cerveau complètement vide, je ne pense à rien. Les minutes défilent vite. Les yeux perdus dans le vide, je pense à notre domaine, avec Amy, et y voit la belle Horizon qui sort sa petite tête du box... Finalement, un vrombissement de moteur se fait entendre. Étant assise, je me redresse et scrute la route. Pour l'instant, il n'y a rien, mais je m'attend à voir la tête du véhicule d'une minute à l'autre. Enfin, le van apparaît et s'engage dans l'allée. Toute excitée, j'attends l'arrêt pour moteur pour aller à la rencontre de Paul, l'ancien propriétaire de l'arabe : il est plutôt petit et trapu, et doit avoir autour de la quarantaine, mais conserve un visage assez jeune et avenant. Après des salutations chaleureuses, nous ouvrons les portes du van. La jument est bien là, les oreilles tournant dans tous les sens. « Salut ma belle, comment ça va? ». Elle me regarde attentivement, ses oreilles bloquant d'un coup dans ma direction. Elle ne paraît pas spécialement effarouchée, ou affolée par ce voyage en van. Je lui caresse l'encolure, avant de détacher la longe et la mener dehors, sans la brusquer. Le propriétaire, ou plutôt ancien propriétaire, regarde sa jument, attendri. C'est comme son petit bébé, je suis certaine que si aujourd'hui Horizon semble si bien dans sa tête, c'est pour beaucoup grâce à Paul, l'ayant débourré avec beaucoup de soins. « Vous voulez venir voir où votre protégée va habiter ? ». Paul acquiesce, et nous nous dirigeons vers le pré, parlant avec animation de la belle. Dakota et Ballerine semblent de sortie, laissant le champ libre pour Horizon. Je lâche donc l'alezane dans son pré, pour qu'elle puisse se détendre un peu les jambes avant de passer sa première nuit en box.
Coup d'oeil à mon portable : seulement 10h42. Je propose alors à Paul de venir prendre un petit café au club house du haras, puis de revenir ensuite s’asseoir devant le pré. En effet, avec Amy, nous avons disposées une petite table et trois chaises, à l'ombre d'un grand arbre, pour pouvoir boire un coup tout en gardant un œil sur les chevaux quand il fait chaud, en été. Je regarde le ciel : pas un seul nuage, la journée s'annonce chaude. Nous entamons une conversation autour de notre café, tournant principalement autour des chevaux. Il se trouve que Paul est un homme auquel il est très facile de parler, et n'étant moi même pas spécialement timide, nous nous entendons plutôt bien. Je ne vois pas le temps passer, mais Paul me ramène un peu sur terre, me disant qu'il est déjà plus de midi et qu'il doit rentrer chez lui. Je lui promets de lui envoyer des nouvelles le plus souvent possible, et lui fait promettre en retour de revenir nous voir, Horizon et moi, pour qu'il puisse mesurer nos progrès (si progrès il y a, enfin, j'espère quand même!) et pour venir papoter un peu.
Nous nous séparons ainsi. L'ombre et le petit vent qui nous a accompagné pendant notre discussion m'avait fait oublié la chaleur que le soleil dégage. Heureusement, le pré a une bonne part d'ombre et un abri pour qu'Horizon soit à son aise. Je réfléchis en vitesse, mais je ne sais pas trop quoi faire : il fait à présent beaucoup trop chaud pour monter à cheval : nous sommes entrés dans cette période de l'année où les tous le monde monte avant 9 heures du matin, ou à partir de 18 heures les soirs et où ,durant la journée, tout est calme, comme si tout le monde avait décidé de faire la sieste. En plus, la période de stage n'a pas encore commencé, mais les cours sont terminés depuis peu. Malgré tout, j'aime beaucoup ce moment là de l'année, on a l'impression de vivre notre passion en en profitant, en savourant, comme au ralenti. Me décidant finalement, je rentre dans le pré et m'assoie sur l'herbe, à l'ombre. Horizon est en train de brouter et ne semble pas me remarquer spécialement dans un premier temps. Je me lève alors pour vérifier que l'abreuvoir est bien plein, et je remarque que ses yeux me suivent. Typique, elle fait comme si elle me voyait pas, alors qu'elle n'a jamais été aussi attentive. Ne voyant rien à signaler devant cet abreuvoir, je reviens à ma place et appelle cette fois la jument, qui tourne immédiatement ses oreilles vers moi. « Salut toi, comment ça va ? Je m'appelle Emilie, et je vais devenir ta meilleure copine, tu vas voir » Je lui souris, inconsciemment, et la jument s'approche doucement de moi. Son côté curieux est adorable. Je tends ma main, bien à plein, et la belle alezane vient souffler dedans, sans doute pour voir si j'aurais pas deux trois trucs à grignoter. J'effleure du bout des doigts son petit duvet. « Désolée, j'ai rien pour toi là, mais t'inquiète même pas, je reviens dans une minute ! » Je me mets sur pieds rapidement et part dans le local où nous rangeons tous les matériels. Celui de Horizon a été déposé là il y a juste quelques heures. Je chope une pomme dans un petit seau exprès, et je reviens vers Horizon. Je m'assois au même endroit, et l'appelle de nouveau. Elle a tout de suite remarquée ce que j'essayais de cacher, et vient immédiatement. Je lui tends, mais dès qu'elle a le nez dessus, je me dépêche d'en croquer un bout. J'éclate de rire devant le regard d'Horizon, on dirait presque qu'il est humain : entre la déception et la supplication, même si c'est sans doute moi qui me l'imagine. Je lui tends une nouvelle fois la main, et l'alezane se dépêche de manger la friandise, sans doute de peur que je lui fasse le même tour plusieurs fois de suite. Je me relève, et vient la caresser sur tout le corps. Au début, Horizon est très attentive à moi, mais elle finit par se lasser et replonge la tête vers l'herbe. Je caresse longuement son encolure et lui fait quelques massages sur le dos. Finalement, je décide de la laisser un peu tranquille. Il est déjà 13 heures, et je ne sais absolument pas ce que je vais faire de mon après-midi. En tout cas, il est l'heure de manger. Je retourne chez moi pour midi.
Je reviens cependant dès 14 heures, sous la chaleur accablante. Les 30 degrés sont sans doute atteints aujourd'hui. Je n'ai toujours rien à faire, et puisque je ne pars pas en vacances, je décide d'aller voir la dirigeante du haras pour lui proposer mon aide en échange d'un petit salaire si possible. Nous nous connaissons un peu, et nous sommes en tout cas en de très bons termes. Quand je n'avais pas encore Horizon, je travaillais souvent les chevaux de commerce, en échange d'une dizaine d'euros. Quand je la croise enfin, elle commence par me féliciter pour l'achat de Horizon, puis le sujet dérive un peu, avant que je n'aborde la question qui me tient à cœur. Nous nous mettons d'accord plus rapidement que je ne le pensais : elle est tout à fait d'accord que je vienne m'occuper des chevaux de clubs, ainsi que d'aider les plus jeunes pendant leurs stages. En échange, j'aurais le droit à participer gratuitement à certains cours, plus une petite compensation financière. Elle me dit cependant de revenir le jour suivant pour en parler plus en détail, tout ce projet n'étant encore qu'une esquisse. Toute contente, je retourne voir Horizon. Un bon pansage ne peut pas lui faire de mal. J'attrape donc au passage ma mallette ainsi qu'une pomme et me dirige vers le pré. Quand elle m'entend arriver, Horizon relève la tête: elle doit se demander ce que je peux bien lui vouloir encore. Je la caresse quelques instants, puis passe un bon coup de bouchon sur son corps, en profitant au passage pour vérifier que tout va bien, et qu'elle n'est pas devenu chatouilleuse depuis qu'elle est arrivée dans sa nouvelle maison. Je vérifie également qu'elle accepte toujours de me donner ses pieds, depuis la dernière fois que je l'ai fait, quand elle appartenait encore à Paul. Cela fait, je reprends le licol, et décide de la rentrer, alors que nous sommes en plein dans les heures les plus chaudes de la journée. Je laisse donc madame dans son nouveau box pour la toute première fois. Il est fait plutôt frais, les box démontables étant à l'ombre. Je laisse donc la jument ici. Dakota et Ballerine ne sont pas là. Amy les a déplacées exprès dans les prés plus loin à l'intérieur du haras, pour me laisser le paddock le plus proche des box démontables. Je prends bien note de la remercier plus tard. « Aller, à plus tard ma belle ». N'en revenant toujours pas d'être devenue propriétaire, je rentre chez moi, ne sachant comment me rendre utile. Une après-midi de répit, avant de travailler tout l'été pour le haras, ça ne peut pas me faire de mal !
Aujourd'hui, comme hier, la journée s'annonce très chaude. Levée dès 7 heures 30, je suis bien décidée à profiter de ce début de vacances pour passer le maximum de temps au haras. Hier, la directrice m'avait dit de repasser pour qu'on puisse parler plus en détail de mon job, même si ça n'a rien d'officiel, plutôt un petit arrangement entre nous. Je me m'habille de manière légère et mange rapidement mon petit déjeuné. Je me fais ensuite une queue de cheval bien haute et serrée, pour ne pas avoir des cheveux en plein sur mon visage, qui ne manquera pas de suer à grosse gouttes quand les premiers rayons du soleil apparaîtront. Je prends ensuite ma voiture et après 15 petites minutes, je suis garée sur le parking en terre du haras. Il n'est que 8 heures 15, il n'y a pas un chat aux écuries. J'imagine que les cavaliers profitent de leurs premiers jours de vacances, avant de reprendre le rythme de l'écurie et de se lever plus tôt. La directrice, Caroline, m'a dit de repasser à l’accueil vers 9 heures, ce qui me laisse le temps de faire un premier pansage à Horizon, avant de l'amener au pré, en espérant qu'elle ne se roule pas trop. De toute manière, il fait tellement chaud qu'elle ne risque pas d'avoir de plaques de boue sur elle.
Je me dirige donc vers les box démontables. Dakota et Ballerine sont au pré, mais j'aperçois déjà Horizon. Dès qu'elle me voit, ses oreilles se pointent en avant. « Salut louloute, tu as bien dormi? ». Je tends ma main vers les naseaux de la jument, et elle vient souffler dans mes doigts, sans doute à la recherche d'une friandise. J'en ai quelques unes de prévues, mais pas pour tout de suite, faudrait pas qu'elle s'habitue à recevoir des friandises dès qu'elle me voit approcher ! Je m'empare de mon licol et entre dans le box, puis le passe sans aucun problème sur la tête de l'alezane. Je vérifie rapidement que tout va bien, puis je l'amène en dehors de son box et l'attache. On peut alors commencer notre petit pansage. Horizon n'est pas spécialement sale, mais ça ne peut pas lui faire de mal. Je frotte donc énergiquement avec mon étrille. La louloute semble plutôt apprécier, elle n'est pas très chatouilleuse. Je passe ensuite un long coup de bouchon, puis lui fait les pieds avec attention. Horizon regarde un peu partout autour d'elle, mais reste extrêmement calme malgré tout, c'est assez dingue sachant qu'elle n'a que 5 ans ! J''insiste bien sur le passage de la sangle et sur le ventre et les jambes, puis je prends mon cure-pied. Ses sabots sont nickels. Sachant que je vais sans doute devoir repasser un coup de bouchon après sa sortie au paddock, je m'arrête là dans le pansage et part mettre la jument dans son paddock, histoire qu'elle se dégourdisse les jambes. Aujourd'hui, j'ai prévu une simple séance de longe aux trois allures pour la demoiselle. Pour le moment, je n'ai pas de programme vraiment défini, mais si tout se passe bien aujourd'hui, et il n'y a aucune raison que cela se passe mal, je pense ensuite faire une ou deux séances en carrière avant de tenter une sortie en extérieur pour tester son endurance. J'ai déjà hâte d'y être ! Une fois avoir mis le jument dans le paddock et fait attention de bien fermer la barrière derrière moi, je jette un coup d'oeil à mon portable. : 8h49, bientôt l'heure de rejoindre Caroline. Je pars me chercher un petit café avant de me rendre à l'accueil.
Ma discussion avec Caroline a duré plus longtemps que prévue. Moi qui pensait que je pourrais aider quand j'en aurais envie, Caro' a plutôt voulu me faire un planning bien défini, mais je ne me plains pas, bien au contraire ! Ainsi, nous nous sommes mises d'accord pour que je bosse 3 journées par semaine, au choix sachant qu'il y aurait toujours un ou deux moniteurs, ainsi que Caroline elle-même, en permanence dans le haras. Mes tâches seront de nature très variées. La période des stages va bientôt commencer, et je pourrais alors m'occuper à aider les plus jeunes à seller leurs poneys, et je pourrais même aider les moniteurs à leur donner des cours. En plus de cela, je devrais sortir les chevaux du box vers les paddocks, les doucher, les panser, et également les longer quand il le faudra. On peut également ajouter à cela que je pourrais m'occuper des chevaux destinés à la vente, en sortir au moins deux par semaine. En contre partie, j'aurais le droit de participer aux stages pour les cavaliers de niveau plus élevé gratuitement, et cela, soit sur un cheval de commerce, soit sur Horizon. Si je travaille plus que ces 3 jours par semaines, j'aurais également le droit à une petite récompense pécuniaire. C'est donc aux anges que je pars rejoindre Horizon, alors qu'il est déjà 9 heures 30 passées. On peut dire que je ne vais pas m'ennuyer pendant ces vacances ! Mais en plus de ça, je vais pouvoir progresser en équitation, et découvrir de nouvelles disciplines !
Sans plus attendre, je m'empare d'une grande longe ainsi que de mon bouchon, puis je reviens vers elle, dans son paddock. Le nez dans l'herbe, elle ne sait pas qu'aujourd'hui, on va un petit peu plus bosser que ces derniers jours ! Je l'appelle et l'amadoue avec un quartier de pomme. Elle ne se fait pas prier et vient directement à ma rencontre. Tandis qu'elle engloutit la pomme, je lui passe le licol et l'amène en dehors du paddock pour lui passer un dernier coup de bouchon. Pour terminer, je place la grande longe autour de mon épaule. Je décide de ne pas la longer en filet, voulant commencer assez doucement. Nous partons donc toutes deux vers le rond de longe, alors qu'à l'extérieur, tout est encore calme.
Le retour se fait sous un soleil qu'on sent devenir de plus en plus chaud. Pendant la séance, Horizon a quand même bien galopé, alors je décide de la laisser sécher ses quelques gouttes de transpiration en la faisant marcher tranquillement au soleil. Il doit déjà faire autour de 23 degrés, mais j'en prévois plus de 30 pour cette après-midi. Horizon se montre curieuse de tout ce qui l'entoure. Nous sommes passées devant des bancs, disposés autour de la carrière, et immanquablement, elle devait s'arrêter pour sentir ce que c'était que ce truc là. M'enfin, je ne peux m'empêcher de la trouver adorable, ce gros bébé blond. Quand nous revenons, je lui cure les pieds et la bouchonne, avant de lui donner deux quartiers de pommes. J'hésite un peu à la marche à suivre, laisser la jument au pré toute la journée, ou la rentrer à cause de la chaleur ? Etant de toute façon au haras toute la journée, je finis par me dire que j'irais voir comment elle se porte toutes les heures, et la doucherai un peu . De toute façon, les arabes sont des chevaux du désert, ils peuvent bien résister à la chaleur ! Lançant vers elle mon dernier quartier de pomme, je pars ranger mes affaires et vais voir comment me rendre utile.
Première journée de travail aujourd'hui ! Débout dès 6 heures, je m'active pour être au haras un peu avant huit heures. La directrice du haras ne m'a pas réellement donné d'heure précise, mais les palefreniers et les moniteurs commencent à s'activer vers 8 heures, 8 heures 30, donc je ne veux pas être en retard ! Après une bonne douche et un bon petit déjeuné, je m'habille confortablement et me fait une longue natte pour que mes cheveux ne me trainent pas devant les yeux. Je prends ma voiture, direction le haras, en faisant le moins de bruit possible. Nous sommes samedi, mes parents sont encore endormis. Mais pour moi, ce jour à une autre signification : c'est le début des stages ! Et le haras ne désemplit pas, si bien que beaucoup de cavaliers sont attendus, et ce tout le long de l'été. Quand j'arrive au haras, je salue les palefreniers et les deux moniteurs, Élise et Philippe : on commence à bien se connaître, ou, en tout cas, nous nous côtoyons suffisamment souvent pour avoir cette impression. Les premiers cavaliers arrivent dès 9 heures 30, nous avons donc une heure trente devant nous pour nourrir les chevaux, les sortir un peu à la fraîche etc. Rapidement, nous nous répartissons les tâches, et mon dieu comme je me demande comment ils font avec si peu de personnels ! Cette première heure et demi consiste principalement à envoyer tous les chevaux qui ne passent la nuit en box dans les prés et à donner de grandes rations de foin à ceux qui doivent rester en box. J'ai eu quelques balbutiements au début, mais je suis certaine que je vais prendre le coup de main rapidement pour faire tout cela en un temps record !
Après cela, les deux moniteurs se réunissent pour distribuer les chevaux aux différents élèves : aujourd'hui, ça va être saut en carrière le matin et balade dans les bois l'après-midi à cause de la chaleur annoncée. Le niveau tourne autour des galop 3, 4, 5 grand maximum, si bien que je ne compte pas prendre part au cours. Je me dirige cependant vers notre petit domaine à Amy et moi pour voir Horizon. Aujourd'hui, j'ai bien prévu de monter à cheval, mais je suis réquisitionnée par les moniteurs qui veulent mon aide pour l'obstacle, puisqu'ils vont faire deux groupes de niveau. Je regarde alors mon portable : il me reste une petite trentaine de minutes avant l'arrivée des petits monstres, ce qui me laisse largement le temps de panser un peu ma jument. Je la vois qui m'attend sagement dans son box. Enfin, qui m'attend, c'est un grand mot ! Elle semble à demi-endormie et ne me remarque qu'à peine. L'amour n'est pas évident de son côté, mais moi je suis déjà gaga d'elle ! « Aller ! On se réveille ! Hop hop hop ! » Je m'empare de son licol et attache la jument devant la porte de son box. Il est l'heure d'un bon pansage et je m'exécute immédiatement en prenant mon étrille. J'essaie plus de la masser que de la rendre propre, parce qu'il y a de fortes chances pour qu'elle se crade de nouveau pendant sa longue sortie au paddock. Je continue avec mon bouchon : je n'oublie aucun endroit, les jambes, le passage de sangle, le ventre. Je finis par lui curer les pieds . Pendant ce temps, madame reste parfaitement stoïque, et je le soupçonne d'être encore à moitié-endormie quand bien même j'ai tenté de la réveiller tout à l'heure : « Aller, une bonne sortie au pré va te faire le plus grand des biens ». Juste le temps de la lâcher que je vois de loin, et surtout entends les premiers cavaliers. Après une dernière caresse à ma belle, je repars en direction du haras pour les accueillir et commencer à les aider.
Quelle matinée ! Le cours du matin à duré un peu plus de une heure 30, et voilà qu'il est déjà plus de 11 heures 45 ! J'ai principalement aidé à mettre en place le parcours et à remettre les barres quand elles tombaient ou changer leur hauteur, mais j'ai bien aimé être au milieu de jeunes et les voir évoluer. Peut être une nouvelle vocation ? En tout cas, il est prévu que nous mangions avec les enfants faisant le stage, pour ceux qui ne rentrent pas chez eux entre midi et deux. Je m'achète donc un sandwich au distributeur et m'attable avec le reste de la bande. C'est vraiment convivial. Les conversations tournent toujours autour des chevaux. Je connais la plupart de ces enfants, et c'est toujours un plaisir de parler de notre passion commune à tous. Vers 14 heures, tout le monde retourne chercher sa monture pour l'après-midi et j'aide à harnacher poneys et chevaux, puis j'ai le reste de l'aprèm de libre ! Je rejoins donc ma jument pendant que tout le monde part en balade sous le soleil de plomb. Heureusement qu'ils seront à l'abri dans la forêt ! Je retrouve donc Horizon et l'attache devant son box. Elle ne semble pas spécialement contente de quitter sa liberté, mais aujourd'hui, c'est la première fois que je la monte depuis qu'elle m'appartient, donc elle ne va pas y échapper ! Toute heureuse, je pars chercher sa selle, son filet, et son tapis bleu ciel nouvellement acheté et revient presque aussitôt pour passer un second coup de bouchon à la jument. Je ne sais pas si ma joie est communicative, mais en tout cas, Horizon semble plus curieuse et plus réveillée qu'auparavant. Je m'applique pour lui mettre selle et filet correctement pour qu'elle ne soit pas gênée dans ses mouvements, puis visse ma bombe sur ma tête et enfile des gants, sachant pertinemment qu'Horizon a tendance à ne plus vouloir s'arrêter une fois qu'elle est lancée. Je détache finalement le licol et mène Horizon vers le manège, vu la chaleur accablante qui règne sur la haras.
Malgré le fait que nous étions à l'intérieur, Horizon a plutôt eu chaud durant cette séance. Après lui avoir enlevé selle et filet, je lui fais un bon massage grace à mon étrille en plastique, qui me permet de masser assez fort sans la blesser pour autant. Je me concentre sur la zone du dos, autour de la colonne, puis je lui fais quelques grattouilles. Je regarde l'heure : 16h17, leur balade de deux heures est bientôt terminée. Je détache la longe et pars mettre Horizon au pré avec Dakota et Ballerine. Après un petit test, il se trouve que toutes trois s'entendent plutôt bien, même si ce n'est pas non plus l'amour fou pour l'instant. Je pense que je vais laisser Horizon au pré à l'année. Même si il fait chaud, il y a des coins d'ombres suffisant pour qu'elle soit tout de même mieux à l'extérieur qu'à l'intérieur. Après avoir mis l'alezane au pré, je pars mon prendre un petit café avant l'arrivée des cavaliers : la journée n'est pas finie.