Maintenant que Dakota était au pré pendant 5 jours complets, je n'avais plus de quoi m'occuper. C'était sans compter sur l'arrivée de plus d'une vingtaine de chevaux récemment, et qui n'attendait tous qu'une seule chose : être chouchoutés et sortis. Ils se trouvaient dans des box démontables, construits pour l'occasion. Je me dirige donc tout naturellement vers cet endroit. Attend, on me propose de m'occuper et sortir des chevaux sans rien avoir à payer, juste pour le plaisir, si je le temps ! Et mon dieu, du temps, j'en ai des tonnes en ce moment. Rapidement, je remarque une note, scotché sur un mur, dans une pochette, sans doute pour éviter qu'elle ne prenne l'eau. En gros, il y a marqué que ses chevaux sont ici pour une période d'un mois et que les cavaliers sont chaudement invités à s'en occuper. Sans plus attendre, je m'avance dans l'allée. On peut dire que c'est diversifié ! C'est bien simple, il y a de tout : du petit shetland adorable et poilu au cheval ibérique de dressage absolument magnifique en passant par le poney de sport. Je ne sais où donner de tête. Si je m'écoutais, je passerai un petit moment avec chacun pour déterminer lequel je préfère entre tous, mais si je fais ça, j'y suis jusqu'à ce soir et rien ne sera fait à la fin de la journée. Je passe cependant plusieurs fois devant chaque box. De base, je ne suis pas spécialement attirée par les chevaux de sports et à sang chaud, donc j'élimine déjà de ma tête pas moins de neuf chevaux. J'élimine également les poneys de sport, parce que j'ai déjà ma petite Dakota et que changer ne peut que me faire du bien. Les choix s'amenuisent. Mon regard se pose alors sur un joli cheval pie. Je lis la petite plaque posée sur la porte de son box : "Tequila" "Je sais de qui je vais m'occuper aujourd'hui ! Salut ma belle". La jolie Tequila me montre sa tête. A travers les barreaux, je fais glisser ma main pour lui toucher les naseaux. Elle a l'air parfaitement calme, alors je décide sans plus tarder d'ouvrir la porte pour aller la voir de plus près. Tequila ne bouge pas d'un pouce et me regarde les oreilles en avant, curieuse. Je commence à la caresser doucement, et à lui faire des grattouilles. Assez rapidement, je remarque qu'elle adore celles à la base de oreilles et je continue donc dans cette voie. C'est agréable d'avoir un cheval qui apprécie les grattouilles et n'est pas trop brusque quand on lui en fait ! Je l'examine alors sous toutes ses coutures, pour vérifier qu'elle ne présente aucune blessure. Tout semble aller pour le mieux, le haras fait attention à ses pensionnaires.
Après plusieurs minutes, je décide d'aller chercher un licol et ma mallette de pansage pour décrasser un peu la jument et la faire sortir un peu d'entre ces quatre murs. Je cours jusqu'à mon vestiaire et y prend un licol d'assez grande taille qui y trainait ainsi que mes outils de pansage. Le retour se fait en quelques minutes. J'entre de nouveau et passe le licol sur la tête de la jument, mais commence à me méfier. Elle fait peut être sa gentille à l'intérieur du box, mais qui sait ce qui se passera à l'extérieur ? Prudent, je mène Tequila à l'air de pansage, car l'allée entre les deux rangées de box est un peu exiguë. Tequila à l'air contente de sortir, mais elle n'essaie de me prendre la main à aucun moment. Je l'attache relativement court et ouvre en grand ma boîte pour y sortir ma fidèle étrille américaine. Le poil de Tequila est assez épais et quelques plaques de boues séchées sont collées à lui, l'étrille américaine me semble donc un outil parfaitement justifié. J'entreprends de brosser la pie en partant de l'encolure et en continue sur les parties charnues, en insistant sur les plaques de boue. Rapidement, la robe de Tequila se fait plus lisse et propre. Je continue les soins avec le bouchon. Il y a quand même pas mal de poussière sur sa robe, et je dois la faire sortir de mon bouchon très souvent. C'est le témoin que ce que je présume être une paint horse n'a pas été brossé à fond depuis quelques temps. Je prends mon temps pour rendre son éclat à la robe de la jument. Elle a l'air d'apprécier et ne gigote pas dans tous les sens comme Dakota aurait pu faire. Je finis par faire les pieds de la ponette, qui sont absolument nickel. Je finis par lui donner une petite friandise qui trainait dans ma boîte et continue de la caresser un peu. Pour une première sortie, je pense que c'est pas mal, nous avons appris à nous connaître très doucement. Je détache la longe et ramène Tequila dans son box, me promettant de revenir la voir le lendemain.
Objectif : faire boire un cheval avec un seau noir ~
Chose promise, chose due ! Aujourd'hui, et après avoir fait les soins à Dakota, je suis revenue voir la petite Tequila. Bien contente d'avoir un nouveau cheval à m'occuper, je suis revenue dès la fin des cours, vers 17h. Aujourd'hui, c'est séance de détente et de dégourdissement de jambes au pré, ça va lui faire du bien ! Je finirais par un petit pansage, puis retour à l'écurie. Déjà, je me demande ce que je vais bien pouvoir faire demain avec elle, alors que je n'ai même pas encore vu le bout de son nez aujourd'hui. J'arrive rapidement devant son box. Comme hier, elle semble curieuse et contente d'avoir de la visite. Elle pointe ses petites oreilles en avant et me regarde avec beaucoup d'intérêt : trop mignonne. Un licol traîne, toujours attaché à une autre porte de box et je m'en empare rapidement : ça fera amplement l'affaire. J'ouvre la porte du box de la pie et entreprends de lui faire sentir mes mains et de la caresser un peu, puis, sans plus attendre et me disant que j'aurais amplement le temps après sa sortie, je mène Tequila au paddock.
Pas une seule fois Tequila ne m'a pris la main durant le trajet box-paddock. Elle était toute contente de se défouler, peut être un peu brusque, mais toujours respectueuse. C'est vraiment un amour. Une fois arrivée, j'entreprends de chercher du regard un paddock libre : je ne voudrais pas une mauvaise rencontre, qui pourrait très mal tourner si les deux équidés ne s'apprécient pas. Beaucoup sont pris, je suis même étonnée qu'il y en ai autant. C'est vrai que, malgré le fait que les températures commencent à baisser significativement, le temps est sec et ensoleillé, donc tous les dadas sont de sortie. Finalement, j'en trouve un assez petit, mais qui suffira amplement. J'ouvre la porte et laisse Tequila se défouler un peu. Elle ne pars pas tout de suite après que je l'ai lâché, mais me regarde, comme si elle attendait mon consentement pour pouvoir lâcher son gaz. "Aller louloutte !!" J'agite les bras et Tequila part plein gaz. Je ris et décide de la laisser un peu tranquille. Je sors donc du paddock et attend que la jument ait fini.
Dix petites minutes plus tard, Tequila est redevenue d'un calme olympien. Je décide de la laisser dans son paddock le plus longtemps possible, ça peut pas lui faire de mal. Avant tout, je décide d'inspecter un peu les installations. L'abri est minuscule, pour un seul cheval, il n'y a pas de foin à manger, et je ne vois de l'eau nulle part. Super... Finalement, je découvre un petit seau tout noir, rempli d'eau gelé. Sans plus attendre, je traverse le paddock, le seau sous le bras et sous le regard curieux de Tequila et part chercher le robinet le plus proche. Je galère un peu à enlever l'eau gelée, mais il n'en reste qu'un fond, donc ma peine est de courte durée. Je rempli ensuite le seau à plus de la moitié et revient vers le paddock, en essayant de ne pas faire tomber l'eau à cause de ma douceur légendaire. Quand elle m'entend arriver, Tequila relève la tête et vient immédiatement à ma rencontre. Je la caresse bien et lui présente le seau rempli. Elle trempe le bout de ses naseaux dedans, un peu méfiante d'abord, et finis par boire une ou deux gorgées. Elle n'avait pas très soif ! Je pose alors le seau au fond de l'abri, à un endroit où le sol est relativement plat, puis revient sur mes pas et sors du paddock. Je décide de lui laisser encore 20 petites minutes avant de la sortir pour la panser.
Les 20 minutes écoulées, je reviens avec un licol un peu plus présentable et attrape sans peine la jument. Je la ramène vers l'aire de pansage la plus proche, où j'ai déjà pris la peine de déposer ma mallette pour pouvoir la panser. Elle est déjà plus propre que l'autre fois, ça ne devrait pas prendre trop de temps. Je prends mon étrille dans la main gauche et mon bouchon dans la main droite, et commence à décrasser un peu la robe pie de Tequila. J'insiste un peu plus sur les pattes, puis prends mon cure-pied. Il n'y a rien à enlever, les sols étant très secs. Je finis par lui faire des petites massages autour de la colonne vertébrale et finis par une petite séance de papouille. Je la ramène ensuite dans son box, après lui avoir donner une dernière caresse et un bout de carotte.
Objectifs : graisser avec de la graisse turquoise ET faire reculer le cheval ~
Je ne peux décidément plus me passer de la jolie Tequila ! Après avoir passé une journée bien tranquille de cours, je saute du bus me ramenant chez moi et cours directement me changer pour aller au haras. Ce début de semaine n'a été que révisions, et je suis bien contente d'avoir enfin ma fin de journée libre. Il fait toujours aussi beau, je ne vais pas me priver. J'arrive rapidement devant le box de la jument, et ni une ni deux, je la sors directement pour l'amener se dégourdir les pieds au paddock. Beaucoup sont libres, et je n'ai donc aucun mal à trouver une petite place à Tequila. Je la lâche dedans et après une inspection express de l'état du paddock, je ressors, n'y voyant rien de suspect. Je m'aventure directement dans la sellerie aménagée spécialement pour la vingtaine de chevaux arrivés en même temps que la grande Tequila. Là, j'y trouve son harnachement, car aujourd'hui encore, je compte bien monter un peu la jument. Ça s'est tellement bien passé hier, que je ne vois pas ce qui peut m'en empêcher. Cependant, pendant que je place sur mes bras le matériel, je regarde différent pots de couleurs vives sur un rebord. Il y a du mauve, du noir, du bleu électrique, et même ce qui semble être du doré ! Intriguée, je me penche et tends ma main vers le pot le plus proche, en essayant de ne pas faire tomber tout le harnachement entassé sur mes bras. Je lis l'étiquette : il s'agit d'une sorte de graisse, ou de vernis, qui ne semble avoir aucune autre fonction de mettre des couleurs vives sur les sabots de tes équidés. Tout de suite attirée, je décide de saisir celui se rapprochant plus d'un bleu turquoise, un peu canard, toujours très vif. Je ne réfléchie pas plus que ça, et ni une, ni deux, je décide d'aller en mettre sur les pieds de Tequila.
Toute contente, je pose le harnachement sur la barre d'attache ou j'amène habituellement Tequila et y amène également ma mallette de pansage. Pauvre Tequila, tu ne sais pas ce qui t'attends. Finalement, je décide de rattraper la pie, pour pouvoir entamer le pansage au plus vite. Evidemment, et ce que je n'ai pas prévu, impulsive que je suis, c'est que je vais devoir attendre la fin de la séance pour lui en mettre. Un peu déçu, je panse quand même avec soin la jument, en insistant bien pour qu'elle ait des pieds nickel, en prévision de ce qui l'attend tout à l'heure. Après une petite séance de caresse, je commence à poser son tapis et sa selle sur son dos, que je sangle de trois trous, puis lui passe le filet sur la tête, sans aucune résistance de sa part. Après une dernière vérification générale de Tequila, je visse ma bombe sur ma tête, et c'est parti, direction le manège !
Tranquillement, nous nous rendons au même, comme hier. Tequila se laisse guider, toujours très calme. Une fois arrivée, je ressangle et monte sur son dos, grâce à des étriers toujours réglés à ma taille : personne n'a du monter la jument depuis hier. Dès que je pose mes fesses sur la selle, la jument semble se réveiller. Je la caresse en la laissant marcher rênes longues pour le moment. N'ayant pas spécialement d'idée d'exercices, et ne voulant pas tenter de choses trop exigeantes, je décide de recommencer comme hier, une longue détente pépère. Je remonte rapidement sur mes rênes et commence à diriger et incurver la pie sur un grand cercle aux deux mains. Je passe ensuite bien plus rapidement qu'hier au trot, recommençant les mêmes exercices qu'au pas. En revanches, je travaille bien plus sur les changements intra allures. Bien que sachant visiblement les faire, car bien dressé, cela demande plus de travail pour Tequila et elle me parait beaucoup moins à l'aise, particulièrement avec les rassemblement d'allure. Elle a plutôt l'air d'avoir été éduqué à aller à toute vitesse, et de garder cependant une maniabilité à toute épreuve. Je n'ai pas à réfléchir longtemps pour comprendre à quel type de cheval cela correspond : Tequila doit surement être une bonne jument de jeux, comme les pony-games, ou le horse-ball, pourquoi pas ? Toute contente, et n'ayant jamais eut l'occasion de monter ce genre de chevaux, je décide de faire dévier ma séance vers un peu de pony-games, pour tester, certes sa propre maniabilité, mais aussi et surtout la mienne. Cependant, avant toute chose, je décide de finir de détendre au galop. Sachant pertinemment de quoi elle est capable, je mets Tequila dans un bon pas, et avec une demande claire, elle me fait un magnifique départ, avec le même petit bond en avant que j'ai déjà pu expérimenter hier. Je la laisse galoper à son aise pendant que je suis en suspension, puis fait de même à l'autre main, cette fois-ci, à partir de l'arrêt. Rien qu'un léger effleurement la fait partir comme une flèche. Pourtant, on sent qu'elle est concentrée et ne cherche pas à prendre la main, elle a vraiment été éduqué pour les pony-games.
Après un ou deux petits tours de manège, avec quelques cercles pour travailler l'incurvation, je fais repasser Tequila au pas avec beaucoup de facilité et laisse souffler. Je commence à regarder les installations autour de moi. Le manège n'est clairement pas prévu pour faire du pony-games, mais il y a quand même quelques plots et piquets. Je pense faire juste quelques slaloms, pour me remettre gentiment dans le bain. J'ai été un peu initiée au pony-games il y a deux ans de ça, mais je ne m'y suis jamais replongée depuis. Mais qui sait, peut être que je vais me trouver là une nouvelle passion ? Je mets donc pied à terre et mène Tequila jusqu'au fond du manège, où un espace est aménagé pour entreposer le matériel. Je prends six piquets, en plusieurs allés-retours et les place assez éloigné, ne sachant pas trop quelle distance je dois mettre pour m'assurer que la jument puisse passer sans tout faire tomber. Après un placement un peu au pif, je remonte sur la jument et la fais déjà passer au pas. J'ai bien l'impression que Tequila a reconnu les piquets, et sait déjà exactement quoi faire, surement mieux que moi. Je fais demi-tour, et Tequila commence à piétiner. Je la vois sous un nouveau jour, une vraie compétitrice ! Je la calme à la voix et la fait passer au trot, tranquillement. Après un autre demi-tour, la pie part automatiquement au galop, sans que je l'y ai invité. M'y étant attendue, je la retiens et pianote sur mes rênes pour l'empêcher de partir, la ramenant même à l'arrêt. Je relâche progressivement mon action, et caresse quand elle reste arrêtée de son plein gré. Tequila a beau être gentille, elle a tellement été conditionné à faire ça qu'elle en oublie presque qu'elle a un cavalier avec sa propre volonté sur le dos. Je recommence au trot une troisième et quatrième fois sans soucis, puis décide de tenter au galop. Je reste assise sur ma selle, tandis que la paint me fait un magnifique départ depuis l'arrêt. Je n'ai même pas besoin de diriger : elle frôle au plus près les piquets, mais jamais rien ne tombe. C'est qu'elle connait son métier ! Je caresse bien fort la jument et tente une seconde fois. Elle n'attend pas mes indications et je la repasse au trot et au pas presque directement. Pour l'empêcher d'aller plus loin, je continue mon action de rênes en jouant dessus et en les ramenant vers moi. Tequila esquisse alors plusieurs pas vers l'arrière. Je relâche mon action, et caresse, voyant qu'elle conserve l'arrêt. Espérant ne pas avoir à la refaire, je finis par deux allés-retours, où elle se montre plus à l'écoute de mes indications. Y voyant là la fin de la séance, je laisse souffler au pas et dessangle d'un trou, puis sans trop tarder, mets pieds à terre pour ramener la paint dans sa maison
Toute contente de ma séance, je me dépêche de rentrer jusqu'à l'aire de pansage, très impatiente de voir ce que peut donner cette graisse. Je fais cependant un pansage très complet et en profondeur. J'ouvre enfin le couvercle et découvre une graisse d'un coloris turquoise vif. Je décide avant toute chose de lire les petites lignes inscrites sur la boite. Apparemment, cette graisse n'a qu'une fonction décorative, et un très léger pouvoir nourrissant. Ne souhaitant en mettre que sur l'extérieur du sabot, je me dis que ça n'a pas d'importance. Après avoir rendu les sabots de Tequila les plus propres possibles, j'empoigne mon pinceau et le trempe dans le pot. La texture est très similaire à de la graisse ordinaire. Après avoir examiné mon pinceau, ayant pris une douce teinte verte, je commence à l'étaler sur l'antérieur gauche de la jument. Cela ne colore que très légèrement. J'entreprends tout de même de faire les 4 sabots, et décide d'en rajouter une couche une fois la première sèche, parce que quand même, maintenant que je suis partie, ça serait dommage de s'arrêter ! Le rendu étant maintenant un peu plus voyant, je me recule pour regarder de plus loin. Franchement, ce n'est pas si moche ! La couleur s'accorde plutôt bien avec les parties baies de la robe de Tequila et fait un joli contraste. Toute contente, je commence à faire des petits massages et des caresses à Tequila, en attendant que la graisse sèche, puis ramène la poulette dans son box, après une dernière friandise.
Objectifs : graisser avec de la graisse turquoise ET faire reculer le cheval ~
Je ne peux décidément plus me passer de la jolie Tequila ! Après avoir passé une journée bien tranquille de cours, je saute du bus me ramenant chez moi et cours directement me changer pour aller au haras. Ce début de semaine n'a été que révisions, et je suis bien contente d'avoir enfin ma fin de journée libre. Il fait toujours aussi beau, je ne vais pas me priver. J'arrive rapidement devant le box de la jument, et ni une ni deux, je la sors directement pour l'amener se dégourdir les pieds au paddock. Beaucoup sont libres, et je n'ai donc aucun mal à trouver une petite place à Tequila. Je la lâche dedans et après une inspection express de l'état du paddock, je ressors, n'y voyant rien de suspect. Je m'aventure directement dans la sellerie aménagée spécialement pour la vingtaine de chevaux arrivés en même temps que la grande Tequila. Là, j'y trouve son harnachement, car aujourd'hui encore, je compte bien monter un peu la jument. Ça s'est tellement bien passé hier, que je ne vois pas ce qui peut m'en empêcher. Cependant, pendant que je place sur mes bras le matériel, je regarde différent pots de couleurs vives sur un rebord. Il y a du mauve, du noir, du bleu électrique, et même ce qui semble être du doré ! Intriguée, je me penche et tends ma main vers le pot le plus proche, en essayant de ne pas faire tomber tout le harnachement entassé sur mes bras. Je lis l'étiquette : il s'agit d'une sorte de graisse, ou de vernis, qui ne semble avoir aucune autre fonction de mettre des couleurs vives sur les sabots de tes équidés. Tout de suite attirée, je décide de saisir celui se rapprochant plus d'un bleu turquoise, un peu canard, toujours très vif. Je ne réfléchie pas plus que ça, et ni une, ni deux, je décide d'aller en mettre sur les pieds de Tequila.
Toute contente, je pose le harnachement sur la barre d'attache ou j'amène habituellement Tequila et y amène également ma mallette de pansage. Pauvre Tequila, tu ne sais pas ce qui t'attends. Finalement, je décide de rattraper la pie, pour pouvoir entamer le pansage au plus vite. Evidemment, et ce que je n'ai pas prévu, impulsive que je suis, c'est que je vais devoir attendre la fin de la séance pour lui en mettre. Un peu déçu, je panse quand même avec soin la jument, en insistant bien pour qu'elle ait des pieds nickel, en prévision de ce qui l'attend tout à l'heure. Après une petite séance de caresse, je commence à poser son tapis et sa selle sur son dos, que je sangle de trois trous, puis lui passe le filet sur la tête, sans aucune résistance de sa part. Après une dernière vérification générale de Tequila, je visse ma bombe sur ma tête, et c'est parti, direction le manège !
Tranquillement, nous nous rendons au même, comme hier. Tequila se laisse guider, toujours très calme. Une fois arrivée, je ressangle et monte sur son dos, grâce à des étriers toujours réglés à ma taille : personne n'a du monter la jument depuis hier. Dès que je pose mes fesses sur la selle, la jument semble se réveiller. Je la caresse en la laissant marcher rênes longues pour le moment. N'ayant pas spécialement d'idée d'exercices, et ne voulant pas tenter de choses trop exigeantes, je décide de recommencer comme hier, une longue détente pépère. Je remonte rapidement sur mes rênes et commence à diriger et incurver la pie sur un grand cercle aux deux mains. Je passe ensuite bien plus rapidement qu'hier au trot, recommençant les mêmes exercices qu'au pas. En revanches, je travaille bien plus sur les changements intra allures. Bien que sachant visiblement les faire, car bien dressé, cela demande plus de travail pour Tequila et elle me parait beaucoup moins à l'aise, particulièrement avec les rassemblement d'allure. Elle a plutôt l'air d'avoir été éduqué à aller à toute vitesse, et de garder cependant une maniabilité à toute épreuve. Je n'ai pas à réfléchir longtemps pour comprendre à quel type de cheval cela correspond : Tequila doit surement être une bonne jument de jeux, comme les pony-games, ou le horse-ball, pourquoi pas ? Toute contente, et n'ayant jamais eut l'occasion de monter ce genre de chevaux, je décide de faire dévier ma séance vers un peu de pony-games, pour tester, certes sa propre maniabilité, mais aussi et surtout la mienne. Cependant, avant toute chose, je décide de finir de détendre au galop. Sachant pertinemment de quoi elle est capable, je mets Tequila dans un bon pas, et avec une demande claire, elle me fait un magnifique départ, avec le même petit bond en avant que j'ai déjà pu expérimenter hier. Je la laisse galoper à son aise pendant que je suis en suspension, puis fait de même à l'autre main, cette fois-ci, à partir de l'arrêt. Rien qu'un léger effleurement la fait partir comme une flèche. Pourtant, on sent qu'elle est concentrée et ne cherche pas à prendre la main, elle a vraiment été éduqué pour les pony-games.
Après un ou deux petits tours de manège, avec quelques cercles pour travailler l'incurvation, je fais repasser Tequila au pas avec beaucoup de facilité et laisse souffler. Je commence à regarder les installations autour de moi. Le manège n'est clairement pas prévu pour faire du pony-games, mais il y a quand même quelques plots et piquets. Je pense faire juste quelques slaloms, pour me remettre gentiment dans le bain. J'ai été un peu initiée au pony-games il y a deux ans de ça, mais je ne m'y suis jamais replongée depuis. Mais qui sait, peut être que je vais me trouver là une nouvelle passion ? Je mets donc pied à terre et mène Tequila jusqu'au fond du manège, où un espace est aménagé pour entreposer le matériel. Je prends six piquets, en plusieurs allés-retours et les place assez éloigné, ne sachant pas trop quelle distance je dois mettre pour m'assurer que la jument puisse passer sans tout faire tomber. Après un placement un peu au pif, je remonte sur la jument et la fais déjà passer au pas. J'ai bien l'impression que Tequila a reconnu les piquets, et sait déjà exactement quoi faire, surement mieux que moi. Je fais demi-tour, et Tequila commence à piétiner. Je la vois sous un nouveau jour, une vraie compétitrice ! Je la calme à la voix et la fait passer au trot, tranquillement. Après un autre demi-tour, la pie part automatiquement au galop, sans que je l'y ai invité. M'y étant attendue, je la retiens et pianote sur mes rênes pour l'empêcher de partir, la ramenant même à l'arrêt. Je relâche progressivement mon action, et caresse quand elle reste arrêtée de son plein gré. Tequila a beau être gentille, elle a tellement été conditionné à faire ça qu'elle en oublie presque qu'elle a un cavalier avec sa propre volonté sur le dos. Je recommence au trot une troisième et quatrième fois sans soucis, puis décide de tenter au galop. Je reste assise sur ma selle, tandis que la paint me fait un magnifique départ depuis l'arrêt. Je n'ai même pas besoin de diriger : elle frôle au plus près les piquets, mais jamais rien ne tombe. C'est qu'elle connait son métier ! Je caresse bien fort la jument et tente une seconde fois. Elle n'attend pas mes indications et je la repasse au trot et au pas presque directement. Pour l'empêcher d'aller plus loin, je continue mon action de rênes en jouant dessus et en les ramenant vers moi. Tequila esquisse alors plusieurs pas vers l'arrière. Je relâche mon action, et caresse, voyant qu'elle conserve l'arrêt. Espérant ne pas avoir à la refaire, je finis par deux allés-retours, où elle se montre plus à l'écoute de mes indications. Y voyant là la fin de la séance, je laisse souffler au pas et dessangle d'un trou, puis sans trop tarder, mets pieds à terre pour ramener la paint dans sa maison
Toute contente de ma séance, je me dépêche de rentrer jusqu'à l'aire de pansage, très impatiente de voir ce que peut donner cette graisse. Je fais cependant un pansage très complet et en profondeur. J'ouvre enfin le couvercle et découvre une graisse d'un coloris turquoise vif. Je décide avant toute chose de lire les petites lignes inscrites sur la boite. Apparemment, cette graisse n'a qu'une fonction décorative, et un très léger pouvoir nourrissant. Ne souhaitant en mettre que sur l'extérieur du sabot, je me dis que ça n'a pas d'importance. Après avoir rendu les sabots de Tequila les plus propres possibles, j'empoigne mon pinceau et le trempe dans le pot. La texture est très similaire à de la graisse ordinaire. Après avoir examiné mon pinceau, ayant pris une douce teinte verte, je commence à l'étaler sur l'antérieur gauche de la jument. Cela ne colore que très légèrement. J'entreprends tout de même de faire les 4 sabots, et décide d'en rajouter une couche une fois la première sèche, parce que quand même, maintenant que je suis partie, ça serait dommage de s'arrêter ! Le rendu étant maintenant un peu plus voyant, je me recule pour regarder de plus loin. Franchement, ce n'est pas si moche ! La couleur s'accorde plutôt bien avec les parties baies de la robe de Tequila et fait un joli contraste. Toute contente, je commence à faire des petits massages et des caresses à Tequila, en attendant que la graisse sèche, puis ramène la poulette dans son box, après une dernière friandise.
Objectifs : Faire en sorte que le cheval vous suive ET passer sous 3 branches et accrocher une plante au filet du cheval lors d'une balade ~
Cinquième visite à la pie aujourd'hui ! C'est enfin le week-end, et je profite de finir à 15h pour me rendre au plus tôt au haras, aux heures les plus chaudes. Après une courte visite à Dakota, qui se remet très tranquillement de son blocage à la nuque, je me mets en chemin vers les box démontables. Aujourd'hui, j'ai prévu une petite balade à Tequila, ça va lui dégourdir les jambes ! Même si je ne sais pas réellement quelles peuvent être ses réactions, je suis certaine que ça va bien se passer. Je pars donc chercher le licol, et comme d'habitude, commence par amener la paint se défouler un peu. Trouvant sans peine un paddock libre, je la lâche et décide d'aller préparer les affaires de la ponettes en attendant. Je pars donc chercher son équipement, et prends également ma mallette, ma bombe et des gants flambants neufs que ma maman m'a gentiment acheté hier, puis amène tout ça à l'air de pansage. J'ouvre ensuite ma caisse, et prends un gros morceau de pain bien dur que je casse en plusieurs morceaux et enfouie dans mes poches. Je ne compte pas la laisser trop longtemps, une petite trentaine ou quarantaine de minutes devrait suffire, d'autant plus qu'elle n'a aucune compagnie. Je reviens donc tout doucement vers elle, avec mon licol sur l'épaule et mes poches pleines de pains. Je l'appelle et elle dresse directement la tête et s'avance lentement vers moi : adorable. J'entre dans le paddock et commence à la caresser longuement.
Avant de partir, je décide d'aller vérifier l'état du paddock, pour voir si tout est en ordre pour le locataire suivant, ou même pour Tequila demain. Je quitte donc la pie et m'avance d'un bon pas vers le fond du pré. Très vite, j'entends des pas lourds percuter le sol dur. Je me retourne, et voit la petite paint qui me suit. Sans aucun doute qu'elle a vu ou senti le pain de mes poches et que ça ne l'aurait pas dérangé d'en manger un peu. Quand je la regarde, elle s'arrête à bonne distance, les oreilles pointées vers moi. Je cherche dans mes poches et fait rouler un bout de pain vers elle, qu'elle s'empresse d'engloutir. Je reprends mon chemin, mais Tequila ne semble pas décider à me lâcher. Tant pis, elle sera plus facile à attraper comme ça ! Je regarde donc si il y a suffisamment de foin et si l'eau est bien dégelée. Heureusement, quelqu'un - sans doute un palefrenier - mis une espèce de tasse de dinette dans l'eau, ce qui a permis de ne pas geler complètement l'eau, et de laisser un trou suffisant pour le nez des chevaux puisse passer dedans. J'enlève donc la tasse et part la placer à l'extérieur du paddock, à côté de la porte. Bien sûr, Tequila m'a suivis durant tout le trajet. Je lui redonne un bout de pain et commence à repartir en direction du fond du pré, pour voir si elle me suit toujours, ce qui est le cas. Je commence alors à courir un peu devant elle, et j'entends progressivement derrière moi ses pas s'accélerer, pour finalement partir au trot. "C'est bien ça poulette !". Je m'arrête alors devant elle, et la paint fait de même.Je lui donne un dernier morceau de pain puis attache le licol sur sa tête, direction l'aire de pansage.
Tequila est relativement propre, et je ne passe pas trois heures à lui faire un pansage complet. Ses pieds ont encore une légère couleur turquoise, mais j'ai déjà l'impression que ça commence à s'estomper. Peu importe, elle n'aura pas l'air ridicule trop longtemps comme ça. Je place ensuite son harnachement et le règle minutieusement. Avant de partir, je laisse les morceaux de pain dans ma caisse, pour éviter de les faire tomber, puis je mets ma bombe et mes gants flambant neufs. Après une toute dernière vérification de l'état générale aussi bien de la jument que de son matériel, je me dirige vers le manège pour commencer par une petite détente, puis j'irais à travers les chemins.
Nous arrivons dans le manège en quelques minutes. Tequila semble toute contente de sortir, et j'espère lui faire plaisir autant qu'à moi en allant nous promener à travers bois. Je règle sangle et étrivière une dernière fois avant d'enfourcher la bête, légèrement plus grande que ma petite Dakota, d'une dizaine de centimètres je dirais. Une fois bien installée sur le dos de ma monture du jour, je fais bouger mon bassin, et Tequila part d'elle même au pas. Je laisse marcher rêne longue une dizaine de minutes, puis demande rapidement le trot, en faisant quelques cercles à ces deux allures. Pour détendre au mieux son encolure, je fais également faire à la pie quelques flexions, aussi bien à droite qu'à gauche, pour qu'elle vienne se poser sur le mors. Je détends ensuite très rapidement au galop, toujours en faisant de grands cercles, et aux deux mains. Sans plus attendre, je repasse la ponette au pas et nous sortons toutes deux du manège, en direction des chemins de balade.
Je n'ai pas trop réfléchi à quel chemin je souhaitais prendre aujourd'hui. Je pars donc à travers bois, faire une boucle qui permet de sortir quelques fois de cette forêt pour profiter du soleil et menant à une jolie clairière toute illuminée quand le soleil est de sortie, comme il l'est aujourd'hui. Je prends donc un chemin assez droit au début, et décide de partir gentiment au pas, rênes assez ajustée, parce que je ne sais pas comment Tequila peut réagir. Au bout de plusieurs minutes à travers moi, je me demande à moi-même pourquoi je ne fais pas ça plus souvent : il fait peut être un peu froid, mais je suis bien habillée. La solitude, le silence que seul vient rompre le bruit des pas de Tequila et les sifflements des animaux. Je suis certaine que je serais capable de m'endormir sur mon cheval ! A cette idée, je décide de tenter un peu de trot. La paint part tranquillement, tandis que le chemin commence à bifurquer doucement vers la droite. Les allures de la pie sont souples et agréables, et je regarde autour de moi pendant que nous avançons dans un bon trot. Je pense à changer régulièrement de bipède, pour ne pas fatiguer qu'un seul côté de la pie. Je la fais repasser au pas quand le chemin de terre humide commence à prendre du dénivelé. Je laisse la jument marcher doucement jusqu'en haut. Le chemin, peu à peu, se recouvre d'herbe et les arbres se sont plus épars. Enfin, nous arrivons en plein soleil, dans un chemin de hautes herbes bien vertes. De chaque côté du chemin, il y a des prés vides et des champs délimités par des barbelés, mais laissés à l'abandon. Personne ne doit jamais venir ici. Cette portion de chemin en plein soleil doit bien durer une vingtaine de minutes au pas, alors je reprends le trot, et tente même le galop. Je tiens tout de même fermement mes rênes, et reste assise dans ma selle, pour éviter au maximum tout débordement de joie qui pourrait s'avérer dangereux. Mais Tequila n'en fait rien, et reste dans un bon galop, et ne tente jamais de me prendre la main. Je la repasse ensuite au trot et au pas, voyant que le chemin recommence à descendre et que l'herbe laisse de nouveau la place à un sol de terre fine. Je me redresse légèrement dans ma selle et laisse descendre Tequila à son rythme. Les paint horse ont généralement le pied sûr, et je décide donc de lui faire confiance. De nouveau dans les bois, il fait beaucoup plus froid, et après encore quelques minutes de repos pour la pie, nous remontons à l'allure supérieure.
Maintenant, la prochaine étape est de continuer jusqu'à la clairière. Tout en trottant enlevé depuis plusieurs minutes, je commence à me demander si je ne me suis pas trompée de chemins, mais finalement, les arbres se font de nouveau moins denses autour de nous, et l'herbe commence à reprendre ses droits. Enfin, et après un retour au pas, nous débouchons enfin dans la-dite clairière. Je laisse marcher Tequila rênes longues. Je repère alors, non loin, un magnifique saule pleureur qui n'a pas perdu ses feuilles malgré l'hiver. Je mène donc Tequila en sa direction, et l'arrête devant. Ses feuilles touchent presque le sol. J'ai toujours adoré ces arbres, je les trouve magnifique. J'arrête Tequila à quelque centimètre des feuilles, et passe lentement mes mains à travers. Tequila ne bouge pas une oreille, comme j'aurais pu m'y attendre. Je prends une des branches et entreprends de la couper, avec pas mal d'efforts, car les branches de ces arbres ne sont pas dures et cassantes comme celles de beaucoup d'autres. Une fois parvenu à mes fins, je descends de cheval et entreprends d'enrouler la longue branche autour du filet de Tequila, en partant du montant gauche, puis en passant par la têtière et en finissant autour du montant droit. J'arrive a sectionner la partie la plus épaisse et en trop et regarde le résultat. Je trouve ça très joli personnellement "T'en penses quoi Tequila ?". Dès que je l'ai lâché, elle a mis son nez dans l'herbe bien haute et a commencé à manger, et je ne peux pas lui en vouloir. Je décide de la laisser profiter un peu, en la tenant tout de même, on ne sait jamais.
Au bout d'une dizaine de minutes, je remonte à cheval pour pouvoir continuer et terminer cette balade. Cependant, une fois que j'ai pris de la hauteur, je ne trouve pas le sortie. Je reviens sur mes pas, mais trouvant dommage de retourner par le même chemin plutôt que de faire une boucle, j'entreprends de trouver la fin de cette clairière, car je suis certaine qu'il y en a une. Finalement, je vois qu'elle est cachée par des nombreux arbres aux branches basses. Ayant la flemme de descendre de Tequila, je la mets au pas et me penche complètement sur encolure, espérant qu'elle n'est pas l'idée de baisser la tête. 1, 2 et 3 branches me passent au dessus de la tête. N'ayant pas envie de me redresser pour m'en prendre une que je n'avais pas vu sur le dos de ma tête, je reste penchée jusqu'à être complètement arrivé sur le chemin. Je me redresse, et nous pouvons continuer notre balade. Je mets Tequila au trot, puis au galop, et nous continuons pendant une petite demi-dizaine de minutes à galoper à travers bois. J'entends finalement les bruits singuliers dus à l'activité du haras et je fais repasser la pie au pas et caresse bien faire durant les derniers mètres.
Après cette petite heure et demie de balade, nous revenons sur nos pas jusqu'à l'aire de pansage. J'enlève les deux morceaux de saule pleureur que j'avais coincé dans le filet de la pie et enlève son matériel. Je m'empresse ensuite de commencer le pansage, car elle l'a bien mérité. Pas mal de terre légèrement humide s'est posé sur son ventre et ses pattes, donc j'en ai pour un petit moment à tout décrasser. Une couche de terre s'est également agglutinée sous ses pieds. Je galère un peu à enlever cette terre bien tassée, mais Tequila est tellement patiente que ça ne pause aucun problème. Et heureusement, car j'ai bien du mettre en tout une petite trentaine de minutes à débarrasser la paint de toute cette saleté. Je finis par quelques papouilles et un dernier morceau de pain dur, puis ramène Tequila dans son box.
+ 2 cadeaux rouges et 2 cadeaux verts à ouvrir à noël
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Mar 13 Déc - 18:01
« Tequila »
Objectifs : - S'allonger sur le dos du cheval tandis que celui-ci broute ET Utiliser un plot orange et un chandelier violet lors d'une séance au manège ~
Et non, Tequila n'allait certainement pas se débarrasser de moi ! J'avais fini par tomber complètement sous le charme de la jument, et je n'avais pas terminé de venir la voir. Après la bonne balade d'hier, je ne sais pas trop quoi faire aujourd'hui. Je me dis que je trouverais bien, une fois que j'aurais vu la paint. Comme de routine, je commence tout d'abord par aller mettre Tequila au paddock, pour qu'elle profite un peu de l'air frais. Cela fait presque une semaine que le temps est au beau fixe, malgré des températures assez froides. Je prends donc un licol et pars chercher la pie dans son box. Je la caresse longuement, puis l'amène en direction des paddocks. Je la lâche dans le même qu'hier, et elle semble bien contente de se dégourdir les jambes après près de 24 heures enfermée dans son box. Je la regarde trotter, la queue en panache, en lançant quelques faibles coups de cul dans les airs. Je la laisse et faisant bien attention de fermer la porte du paddock et entrepose ses affaires vers l'aire de pansage. Une quarantaine de minutes plus tard, je reviens, le licol en main. La paint est à présent en train de brouter l'herbe, mais je vois ses oreilles tournées dans tous les sens quand je m'approche. Finalement, je n'ai qu'à l'appeler et elle redresse sa tête, toujours en train de mâchonner. J'entre dans le paddock et arrive en quelques pas à sa hauteur. Je la caresse pendant quelques instants, avant de lui mettre son licol. J'ai soudain comme une illumination. Je sais ce que je vais faire aujourd'hui ! Je prends la longe et l'attache aux deux anneaux reliant la muserolle aux montants, de chaque côté, pour créer des sortes de rênes, puis, en m'aidant de la barrière en bois du paddock, je monte sur le dos de la ponette, le plus délicatement possible. Tequila n'a aucune réaction, comme je pouvais m'y attendre. Je la caresse bien fort et entreprends de la faire marcher au pas, tranquillement, pour voir si il y a moyen de la diriger correctement. Aussi bien grâce à mes mains qu'à mon poids du corps et qu'à mes pieds, j'arrive à la faire tourner sans trop de soucis. Bien contente d'avoir trouvé une base pour l'activité d'aujourd'hui, je décide de laisser brouter encore un peu la jument. Quand elle ne sent plus mon action sur les côtés de sa tête, elle redescend la tête pour pouvoir brouter à son aise. Je la caresse, puis, petit à petit pour pouvoir réagir, je me penche vers l'arrière, jusqu'à être complètement couché sur son dos. Imperturbable, Tequila continue de manger. Elle est plutôt confortable pour tout dire : sa colonne ne ressors pas et elle est suffisamment bien nourrie pour ne pas avoir les côtes qui ressortent. Au bout de quelques minutes, je mets pieds à terre et enlève le licol de Tequila. Maintenant que je sais ce que je vais faire aujourd'hui, il faut que j'aille l'installer !
Je me dirige donc vers le manège. Heureusement, il est vide, et je peux prendre autant de place que je veux. Je compte faire un mélange de pony-games et d'obstacles, un peu de maniabilité, et tout ça, à cru ! Je commence donc à placer un slalom, fait de plots oranges de chantier. J'en place également un autre, autour duquel je compte tourner les plus rapidement possible. Dans un coin, je fais également à couloir de barres au sol avec un angle droit. Je place également des barres au sol, réglées pour le galop, ainsi que trois petits sauts de puce rapprochés, fait avec de magnifique chandeliers d'un beau violet. Les trois sont différents, bien qu'assez bas : le premier est un croisillon devant faire dans les 50 centimètres à l'intersection des deux barres, le second un vertical d'une petite soixantaine de centimètres et enfin, un mini oxer, d'environ la même hauteur. N'ayant plus trop d'idées, je décide de placer un dernier couloir en angle droit. Assez satisfaite de mon travail, je retourne vers l'aire de pansage pour ramener la selle à l'écurie, puis pars chercher Tequila. Elle n'est pas du tout sale, si bien que je passe assez peu de temps à la panser. Une fois avoir bien lustré sa robe et enlevé le peu de saleté de ses pieds, je place le filet sur sa tête, puis attache ma bombe et mes gants.
Très impatiente de voir ce que tout ça donne, je me dépêche d'amener Tequila au manège. Pour monter sur son dos, j'utilise un cube qui trainait là, n'ayant jamais été particulièrement douée pour monter sur des chevaux à cru à partir du sol. Bien plus à l'aise grâce au cube, je m'assois en douceur sur son dos et commence à la faire avancer au pas, en gardant mes rênes longues. Tequila semble curieuse des différentes installations, et je lui les laisse sentir et regarder pour ne pas qu'elle soit surprise quand nous serons sur le parcours. Une fois avoir fait le tour, je remonte sur les rênes et demande un pas un peu plus actif, ce qu'elle concède avec joie. Rapidement, nous passons au trot. Sans être un fauteuil, comme certains autres chevaux, elle reste tout de même assez agréable. Je reste au trot assis et commence à faire quelques cercles, dans un coin du manège où j'ai laissé la place libre, en vue de cette détente. Je passe ensuite au galop, pas trop longtemps, juste le temps de l'échauffer. Je commence alors un travail sur les transitions et sur l'incurvation, pour la réchauffer avant de penser à s'amuser.
Ce travail fait, je décide de passer chaque "difficulté" individuellement avant de songer à les enchaîner. Je commence donc par le slalom. L'ayant déjà fait hier dans notre séance de pony-games, ça ne devrait pas poser de problème. Ce qui risque de poser problème en revanche, c'est quand je vais me forcer à faire tout cela au trot, et même galop, Tequila étant très enthousiaste, ça risque d'être compliqué de suivre le mouvement rapide de son corps. Je mets donc tout d'abord Tequila au pas, et tente déjà de m'habituer au mouvement de la jument quand elle tourne. N'ayant aucune difficulté avec cela, je monte rapidement à l'allure supérieure. Là, il semblerait que ça intéresse Tequila. Elle rase bien plus les plots, et il me faut plusieurs essais pour ne pas être secouée dans tous les sens et m'habituer aux changements rapides de direction. Pour le coup, le galop s'annonce beaucoup plus simple, même si plus rapide. Effectivement, son galop est assez confortable, et une fois habituée, j'irais jusqu'à dire que c'est même super agréable cette sensation de vitesse et de maniabilité. Maintenant, difficulté suivante ! Il suffit de faire la tour complet du plot, et je note dans ma tête que ça serait encore mieux s'il ne fallait pas le faire une seule fois, mais deux ! Je mets directement la jument au trot, en essayant de rester le plus près possible du plot, afin de perdre le moins de temps possible, si jamais c'était chronométré. Si l'exercice précédent était sympa, celui là beaucoup moins. Négocier une courbe pareille au trot, c'est pas ce qu'on appelle une partie de plaisir. Je revois donc mes ambitions à la baisse et travaille Dakota sur un trot très lent. Maintenant, au tour du couloir en angle droit ! Le but est évidemment de ne pas toucher les barres au sol. Je rentre dessus au trot et repasse au pas pour faire l'angle. Enfin, pour terminer en beauté : les trois sauts de puce. Ça fait un bail que je n'ai pas sauté à cru, ni même sans étriers et je ne suis pas bien sûre de rappeler des sensations, donc je préfère rester à une hauteur plutôt base au début, quitte à augmenter après. Je pars donc directement au galop sur la suite d'obstacle, en passant avant sur les barres au sol, qui ne représente aucune difficulté.. Le premier passage est une sorte de catastrophe, et je me félicite moi-même de ne pas avoir tenté de plus grosse hauteur et de m'être modérée. Pauvre Tequila, heureusement qu'elle est adorable. Dès le premier, j'ai mal suivit le mouvement, un peu surprise, et forcément, ça pardonne pas quand il y a deux autres obstacles après. J'ai bien rebondi et je caresse la ponette pour m'excuser. Sans attendre, je retourne sur la ligne, et essaie cette fois-ci de suivre le mouvement. Il n'y a pas photo, c'est beaucoup mieux. Pour être sûre, je retente deux autres fois, pour me mettre en confiance, moi-même, mais également Tequila et lui montrer que je ne vais pas lui rebondir sur le dos.
Je peux maintenant tenter de faire le parcours en entier ! Je décide de commencer doucement, au trot au début, et d'essayer au fil des passages d'aller plus vite. Tout se passe à merveille, le slalom; Tequila connait ça par coeur. Tourner autour du plot est toujours aussi dur, et je tente d'être assez rapide, tout en gardant mes fesses sur le dos de la jument. Le couloir ne pose aucun problème, et Tequila m'effectue un magnifique départ au galop avant de passer les barres au sol et les trois sauts de puce. Je décide de me mettre une dernière difficulté et d'arrêter la paint trois secondes, juste après le troisième obstacle, puis de finir le dernier couloir le plus rapidement possible. Un peu surprise, Tequila ne s'arrête pas tout de suite et dès que je relâche les rênes, repart directement au galop, comme elle a dû en prendre l'habitude. Comme l'autre fois, je l'arrête complètement et reprends chaque fois qu'elle tente de repartir vers l'avant. Une fois le passage terminé, je caresse bien fort la paint, et laisse marcher quelques instants. Je recommence ensuite la même chose, en essayant d'aller plus vite : je prends le slalom au galop et tente de tourner autour du plot le plus rapidement possible, je ne fais marcher Tequila qu'au dernier moment dans les couloirs et saute les obstacles au galop. Bien secouée, je caresse encore la belle pie. Je ne peux que saluer la maniabilité de la jument, qui s'arrête dès que je lui demande et repars au galop sur commande, maintenant qu'elle a compris ce que je lui demandais. Nous faisons le parcours une dernière fois, puis je descends de la jument et nous rentrons vers l'aire de pansage.
Nous nous sommes bien amusées, et je ne fais déjà que penser à ce que je pourrais faire le lendemain avec Tequila. J'enlève donc uniquement son filet et entreprends de panser la robe déjà propre de la jument. Je me concentre plutôt pour la faire des caresses et des massages, après cette séance pas des plus douces pour son dos. Je lui donne un petit morceau de pain dur, puis la ramène dans son box, pour y passer la nuit.
Passer 5 fois sous le ventre d'un cheval durant le même quart d'heure ET Danser la macarena sur un cheval au galop sans étriers avec un nœud aux rênes pendant une mise en selle
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Aujourd'hui, et pour la première fois depuis que je m'occupe de Tequila, je vais aller faire une petite séance de mise en selle avec des amies cavalières, qui n'ont pas monté depuis quelques semaines, et qui m'ont demandé de les accompagner. Voyant là une nouvelle occasion de sortir la paint, j'ai sauté sur l'occasion. Comme d'habitude, j'ai commencé par mettre la ponette au paddock, puis je suis retourné l'attacher. Toujours trop adorable, elle s'est mise à me suivre maintenant, sans que j'ai besoin de la tenir. Vraiment trop chou. Par sécurité, tout de même, je conserve le licol et la longe. Une fois la petite sortie de quarante minutes au pré, j'ai attaché la pie sur l'aire de pansage. Il a plu la nuit dernière, première fois depuis un petit moment, si bien que Tequila s'est salie le ventre et les pattes. C'est donc avec beaucoup de minutie que je panse la ponette. Je commence tout d'abord par le plus simple : encolure, croupe, dos, flanc, bref, tout sauf les pattes et le ventre. Je passe étrille et bouchon, avant de m'attaquer au gros du travail. Je m'arme de courage et enlève le maximum de boue de ses pattes. Puis, sans même réfléchir, et par pure fainéantise, je décide de passer sous son ventre, plutôt que de faire le tour pour accéder aux pattes de droite. Inconsciente ? Moi ? Tout doucement, je m'approche, accroupis, de ses pattes gauche, puis, tout en lui parlant, commence à m'avancer , en courbant la tête pour ne pas heurter son ventre. Ayant retenue ma respiration tout du long, j'expire un grand coup une fois de l'autre côté. Je me relève et caresse longuement Tequila, la remerciant intérieurement de ne pas m'avoir foutu un coup de sabot. Je m'accroupis alors et continue d'enlever la terre de l'autre côté de la jument. Une nouvelle fois, je passe sous le ventre de la ponette, et part chercher mon cure-pied, se trouvant du côté gauche. Je cure bien ses pieds, puis, une troisième fois, passe sous son ventre pour curer les pieds droits. Je caresse bien fort la jument, qui n'a pas bougé une oreille, malgré mes allers-retours sous son bidon. Finalement satisfaite de l'état général de la ponette. Je repasse pour la quatrième fois sous son ventre et prends la selle et le tapis, que je pose sur son dos. Une cinquième fois, je passe entre ses quatre pattes pour prendre la sangle, puis, une sixième fois, je reviens à gauche pour l'attacher. Ne pouvant m'empêcher de penser que j'aurais mis bien moins de temps et d'énergie si jamais contourné la jument, au lieu de passer dessous, j'entreprends de passer le filet sur la tête de Tequila. Finalement, je regarde ma montre : 14h42. J'ai donné rendez-vous aux filles à 15h00, mais être un peu en avance ne peut pas faire de mal. Je mets donc ma bombe et mes gants, direction la carrière
Je ne mets pas très longtemps à arriver, et mes deux amies ne sont pas encore là. D'ailleurs, la carrière est complètement déserte. Je place Tequila au milieu de la carrière et entreprends de ressangler et de régler les étriers, assez longs aujourd'hui. Je monte ensuite sur le dos de la paint et commence à la faire marcher tranquillement, en attendant mes amies. Enfin, j'entends des pas derrière moi. Ce sont elles ! Ce sont des habituées du haras, et chacune à choisi un cheval calme et gentil comme tout. Je les salue de loin, et continue de faire marcher la paint jusqu'à ce qu'elles soient toutes deux en selle. Je reviens alors vers elle : "Alors, prête pour cette séance de mise en selle ? Vous allez souffrir !" A vrai dire, ça fait un bail que je n'ai pas fait de mise en selle, et je ne sais plus exactement quels exercices faire. "Bon, on va commencer par détendre tranquillement, le calme avant la tempête !". Je remonte très progressivement sur mes rênes et demande de plus en plus d'activité. Tequila ne se fait pas prier, elle a l'air en forme ! Je m'engage rapidement sur un grand cercle pour l'incurvation, et fais travailler la jument aux deux mains. Je jette également un coup d'oeil aux deux autres cavalières, qui évoluent en toute facilité. Je demande ensuite l'allure supérieure. Tequila est très contente de pouvoir se réchauffer, et je la laisse trotter à son aise, rênes mis-longues pendant quelques temps avant de reprendre un travail sur l'incurvation. J'enchaîne doublés, voltes, demie-voltes avec facilité. Tequila est toujours aussi maniable, parfois même un peu trop, étant capable de me faire un demi tour sur les hanches alors que je demande juste un cercle. Après quelques petits exercices sur les transitions, je repasse au pas pour faire marcher et attends que mes camarades aient finis leur détente au trot. Une fois terminée, je lance "Vous êtes prêtes pour le galop ?". Les voyant acquiescer, je lance la pie sur la piste, et elle m'effectue un très beau départ du pas. Après une rapide vérification du pied sur lequel elle galope, je me mets en suspension et la laisse étendre son encolure et prendre un peu de vitesse sur la grande ligne droite, avant de travailler le galop en me rasseyant pour négocier un beau virage avec une belle incurvation. Je reste dans un bon galop de travail ensuite, et commence à faire quelques figures de manège, avant de changer de mains et de faire de même. Finalement, je recommence un petit travail sur les transitions inter-allures, puis retourne au pas. Que la torture commence !
Nous nous rejoignons vers le centre de la carrière. Nos trois chevaux bien échauffés, je réfléchis à des exercices. On va commencer doucement. "Bon, déjà on va enlever nos étriers" "Nooooon" "Et ben si ! Et puis on va se mettre au pas gentiment, les unes derrière les autres. Je serais première. Le but, c'est de reproduire exactement ce que je fais ! Pensez quand même à garder une distance de sécurité entre chaque cheval. Je repars donc au pas sur la piste, suivie de prés par mes deux amies. Je mets Tequila dans un pas bien actif, avant de croiser mes étriers sur ma selle. Je fais jouer les articulations de mes chevilles, puis entreprends de me faire la plus lourde possible dans ma selle, en laissant bien tomber mes jambes sur le côté "Bon, faites vous toutes molles dans les selles, et laissez pendre vos jambes, le plus naturellement possible"; Après un petit tour de carrière pour s'habituer, j'ai une idée. "Maintenant, montées de genou ! Il faut qu'ils arrivent au dessus de l'encolure ! Vous pouvez vous tenir au pommeau !". Je m'exécute moi-même, un peu perturbée au début, puis y arrivant de mieux en mieux. Je me retourne, pour être sûre qu'elles ne trichent pas. "Plus haut !". J'observe un peu Tequila : elle ne semble pas plus chamboulé que ça par les mouvements que je fais sur son dos. "Attention, on change ! Maintenant, je vous veux jambes tendues, au dessus des oreilles de votre cheval. Vous restez une seconde, puis vous vous remettez en position normale, jambes bien détendues. Vous recommencez jusqu'à ce que je vous dise d'arrêter !". Je réactive le pas de Tequila, puis me retourne pour voir comment elles s'en sortent. Elles ont l'habitude, même si elles n'ont pas monté depuis quelques temps. Finalement, je regarde droit devant moi et m'exécute également.
"Reprenez vos étriers, on va réactiver tout ça au trot". Je remets mes pieds dans les étriers, puis demande le trot pour réveiller un peu Tequila, qui a eu le temps de s'endormir. Pour le moment, je ne leur demande rien et nous partons toutes trois naturellement dans un trot enlevé. Je laisse Tequila prendre un peu de vitesse, puis je la ramène dans un trot de travail et lance derrière mon épaule "Maintenant, trot en équilibre jusqu'à ce que je dise qu'on arrête ! Et jouez le jeu, sinon y'a un gage !". Je pousse sur mes talons et me mets en équilibre, assez proche de ma selle, comme pour sauter. Après un tour comme cela, et avec quelques rebondissements malheureux dans ma selle, je lance derrière moi "Maintenant, trot arabe !". Je me mets toute droite sur mes étriers. Ça fait tellement bizarre, ça me rappelle mes années au club, quand je montais des chevaux différents toutes les semaines, avec mes copines de l'époque. J'aurais aimé pouvoir dire que, pour moi, tout cela est très facile, mais j'avoue que cette séance de mise en selle et au moins aussi bénéfique pour moi que pour mes amies. "Trot assis !". Je me fais lourde dans ma selle et essaie d'accompagner le mouvement : heureusement que Tequila n'est pas trop inconfortable. "Maintenant on va faire ça : à chaque tournant, une nouvelle allure : on fait trot assis, trot arabe, trot enlevé et on finit par trot en équilibre, puis on recommence".
Après, deux ou trois tours, avec un changement de mains, nous ramenons nos chevaux au pas et laissons souffler. "Vous regrettez, hein ?" "Mais non ! Ça fait du bien, une partie de plaisir !" "Crois-moi, on a pas encore finis !". Je laisse encore souffler quelques minutes Tequila, puis ordonne à mes amies d'enlever leurs étriers. "Bon aller, trot enlevé sur les largeurs, trot assis sur les longueurs, jusqu'à ce que je dise d'arrêter ! Bon courage !" Cette fois-ci, je me place derrière elles, pour voir si elles font vraiment ce que je demande. Le trot enlevé sans étrier est toujours aussi désagréable, après toute ces années. Nous continuons cet exercice pendant quelques minutes, avant de laisser souffler de nouveau. Je suis impressionnée, mes deux amies ne se sont pas plains une seule fois, et sont même vraiment appliquées. Pour finir, je propose un galop sans étrier, pas de difficultés. Après un tour à chaque main, nous nous retrouvons toutes au milieu "Alors, c'était comment ?" "Pff, tranquille" Il ne faut pas me le dire deux fois "Ah ouais ? Ben ça tombe bien, c'est pas terminé". J'observe le visage de mon amie : le regret se fait déjà sentir. "Bon, maintenant, faites un nœud dans vos rênes, faudrait pas qu'elles se prennent dans les pieds de votre loulou..." Je les regarde s'exécuter,un sourire aux lèvres. "Enlevez moi ces étriers, vous n'en aurez pas besoin". Je ris intérieurement, la tête qu'elles font n'a pas de prix. Je me place alors sur la piste à main gauche, tenant mes rênes avec ma seule main intérieure et regarde mes amies faire de même. Je lance Tequila au galop, et regarde les autres s'exécuter. Je garde mes épaules bien en arrière et dirige comme je peux. Après un petit tour pour s'habituer, je crie derrière moi "Dès qu'on est sur la longueur, lâchez tout..." Avant d'ajouter "...et dansez la macarena !". Le bras droit tendu pour garder une forme d'équilibre dans les virages, je me prépare. Dès que nous sommes sur la longueur, je lâche les rênes et entreprends de danser, en chantant le charabia que sont les paroles de la chanson, imitée par mes deux amies, riant derrière moi. Je risque un regard derrière mon épaule, toute deux sont en pleine chorégraphie. Après une petite minute, je préviens que je vais ralentir, et nous revenons progressivement vers le pas. Le plus rapidement possible, je descends du dos de Tequila, pour la soulager après cette séance, suivie par mes deux camarades. Nous nous mettons alors au botte à botte et faisons marcher nos chevaux à pied, pour qu'ils récupèrent, pendant que nous discutons de la séance.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça a été sportif ! Je mène Tequila à l'aire de pansage et lui offre un bon nettoyage bien mérité. Je prends ensuite le temps de bien masser son dos, car je n'ai pas été très tendre avec lui aujourd'hui. Je finis par quelques caresses et friandises, que Tequila semble bien apprécier, avant de la rentrer dans son box pour la nuit.
Objectif : Toucher toutes les lettres d'un carré de dressage ~
Aujourd'hui encore, j'ai prévu de voir Tequila. Après la bonne séance de mise en selle de l'autre jour, et les courbatures qui en ont résulté, je vais faire quelque chose de tranquille. Après le passage obligé par le pré, et un bon pansage, nous partons toutes deux direction le manège. Je n'ai pas trop d'idée aujourd'hui. Je vais surement bosser les déplacements latéraux, ça ne peut faire de mal ni à l'une, ni à l'autre. J'entre donc dans le manège désert à cette heure : 20h45. Je n'ai pas eut le temps de venir plus tôt à cause de mes devoirs, mais je voulais absolument monter quand même. Nous voilà donc dans l'arène, éclairée juste pour nous. Après avoir ressanglé et réglé les étriers, je me hisse doucement sur le dos de la pie. Je commence sans attendre à la faire marcher, les rênes longues au début. Je me laisse porter par Tequila, qui se porte d'elle-même sur la piste. Je regarde défiler les lettres, accrochées sur les murs du manège : F, P, B, R, M... Dans ma tête, j'essaie de trouver un mot commençant par chacune de ses lettres, en rapport avec l'équitation "Hongre, Selle, Étrier, Volte... K..." Fouillant dans ma tête à la recherche d'un mot commençant par K, je finis par abandonner et change de main, laissant glisser ma main sur le mur, et les lettres. En un tour, j'ai touché chacune de 12 lettres, cherchant toujours un mot pouvant aller avec le K "Ka...Ki..Ko... Konik Polski ? Ça marche ?" J'ai parlé à haute voix. Je ris devant ma propre stupidité : je me demande à moi même si j'ai le droit de dire Konik, à un jeu que je me fais pour moi seule. Je retire ma main du mur, puis caresse Tequila avant de remonter sur mes rênes et de demander plus d'impulsion. Je commence par faire de grands cercles aux deux mains. Tequila ne semble pas très chaude pour travailler aujourd'hui, et fait un peu sa paresseuse. Je dois souvent réactiver le pas, pour éviter qu'elle s'endorme, et moi aussi par la même occasion. Je passe rapidement à l'allure supérieure, pour qu'elle se réchauffe et se réveille. J'enchaîne beaucoup de grands cercles, et cherche à bien faire avancer la pie avant même de penser à faire des transitions. Je la pousse bien vers l'avant, et lui fait prendre de la vitesse. Après un passage aux deux mains, je finis par détendre au galop en mettant assez d'impulsion et de vitesse. Tequila semble un peu plus réveillée à présent.
Après un petit travail sur les transitions, je replace la paint au pas sur la piste à main gauche. Je place ensuite mes aides, jambes isolée à droite, et la jambe gauche à la sangle pour l'impulsion. J'essaie ensuite de gérer au mieux les épaules avec les mains. Pour commencer et apprendre à doser selon Tequila, je ne fais que quelques pas, avant de revenir bien droit, de féliciter et de recommencer la cession. Je recommence sur deux autres diagonales, avant de repasser un peu au trot pour la remettre en avant et en profiter pour changer de main. Je fais donc de même à main droite, en remettant Tequila bien droite après quelques pas réussis. Ça ne pose pas plus de difficulté que cela, maintenant que j'ai trouvé comment dosé mes aides pour qu'elle reste bien droite, et que nous nous sommes toutes les deux remises dans le bain de la cession à la jambe. Je fais deux diagonales complètes à chaque main, sans avoir besoin de revenir droit durant mon tracé.
Pour continuer cette séance, je remets en avant au trot, puis tente de faire des cessions à cette même allure. Je dois avouer que le problème, c'est plutôt moi. Je gigote pas mal sur ma selle, et après une diagonale assez catastrophique, je décide d'enlever mes étriers pour être plus à l'aise. Je ralentis le trot de la paint et recommence. Cette fois-ci, c'est beaucoup mieux, même si la jument tente un peu de fuir le mouvement en accélérant. Après avoir tenté aux deux mains, je finis par laisser marcher rênes longues. On en a fini avec les cessions pour aujourd'hui. Je pense alors à un nouvel exercice. Je vais maintenant tenter les épaules en dedans. Ça fait un bail que je n'ai pas fait ces quelques exercices simples de dressage, et Tequila semble parfaitement disposé à pardonner mes éventuelles erreurs, donc c'est ma chance ! Je reprends mes rênes, et demande un peu plus d'impulsion, puis entreprends de faire exécuter la figure à Tequila. Avec ma main intérieure, je demande le plis, et avec ma jambe intérieure, j'agis pour garder l'impulsion et faire en sorte de garder le corps de Tequila sur la piste. Après un peu de tâtonnement, j'arrive à quelque chose que je juge pas trop mal. Je fais plusieurs longueurs ainsi, aux deux mains, puis, pour finir la séance, je demande un départ au galop du pas et laisse la pie se défouler. Je me mets en équilibre sur mes étriers et lui laisse prendre de la vitesse, puis me rassois dans ma selle tout en rallongeant mes rênes au fur et à mesure que Tequila ralentit l'allure. Je la laisse finalement trotter tranquillement, rênes complètement détendues, puis retour au pas. Je laisse marcher, avant de descendre et de retourner à l'écurie pour un bon pansage.
J'ai décidé de tenter quelque chose de nouveau avec Tequila aujoud'hui ! Un peu de travail à pied lui fera le plus grand bien ! Je décide donc, après le lâcher au pré et le pansage quotidien, de l'amener au rond de longe. J'ai comme projet de lui apprendre la jambette, donc je fais un grand stock de friandises et me prépare à lui donner pleins de caresses. J'ai également pris une longe en plus de celle de mon licol, ainsi qu'un stick. Une fois arrivées, je lâche complètement la pie, pour qu'elle découvre un peu cette installation, puisque je ne suis pas certaine qu'elle l'ait déjà visité. Après 10 petites minutes durant lesquelles elle a trotté, les naseaux à ras le sol, et inspecté tout autour d'elle, je rentre de nouveau dans le rond. Je décide d'abord de tenter sans longe, pour voir si elle m'écoute ou si elle va commencer à se désintéresser très vite et me fuir. J'ai choisi une technique consistant, dans un premier temps, à mettre la longe autour du boulet du cheval, d'exercer une pression vers le haut, et de récompenser dès qu'il commence à le bouger, tout en couplant à cela un ordre vocal. Le but est évidemment qu'elle lève la jambe sans avoir besoin de la longe, juste en m'écoutant. Je me place au centre du rond et attend que Tequila vienne vers moi, ce qui ne met pas très longtemps. Je la caresse longuement et place ensuite la longe autour du boulet, doucement, pour ne pas l'effrayer. Je me redresse lentement, puis tire de plus en plus fort, très progressivement vers le haut, avec l'ordre "lève". Elle me regarde, l'air de dire que je suis devenue malade. Il est évident que la pauvre paint ne comprend pas ce que je peux bien lui vouloir. Pourtant, faute de pouvoir faire autre chose, elle lève son sabot. Je caresse très fort la jument, lui donnant même un petit bout de friandise pour cette toute première étape du travail.
Nous continuons pendant plusieurs minutes, veillant à ne pas donner trop de friandises, mais en caressant beaucoup. A plusieurs reprises, j'enlève la longe de son pied, et lui demande "lève" pour voir si elle effectue le tour sans mon aide. Ce n'est qu'à troisième essai sans longe qu'elle tape le sol d'elle même avec son antérieur. Je la caresse et lui donne encore un morceau de friandise tout en félicitant à la voix "c'est très bien ça ma belle!". Avant de continuer, je clipse la longe et part faire marcher un peu Tequila autour du rond, puis la fait même trotter un peu, pour la réveiller un peu et ne pas trop l'ennuyer. Je la sors même de l'arène, et part la faire brouter un peu. Au bout de quelques minutes, nous retournons dans le rond. J'enlève de nouveau la longe et commence à marcher, pour voir si elle me suit toujours. Après des petits pas hésitant, elle finit finalement par venir vers moi. Je la caresse bien fort, avant de me mettre à côté d'elle pour recommencer l'exercice. Le but maintenant, c'est qu'elle lève la patte plus haut qu'elle ne le fait. "Lève". Elle s'exécute. Je félicite à la voix et caresse, puis redemande cette fois-ci, mais avant que son pied ne retouche le sol, je le prends et l'étire vers le haut et l'avant, un disant toujours le même ordre. Je caresse ensuite, et repose le pied, avant de refaire exactement la même chose, à plusieurs reprises. Tequila comprend de mieux en mieux, je suis fière d'elle. C'est typiquement le genre de choses qui énerverait Dakota, j'en suis sûre. Plusieurs fois, je regarde le résultat, quand je ne dis plus que l'ordre. Petit à petit, c'est de mieux en mieux. Pour les dernières tentatives avant la fin de la séance, je donne une friandise à chaque fois. Finalement Tequila commence à le faire sans que je ne lui demande. Je la fais alors reculer avec un "non" ferme. Et oui, désolé choupette, mais tu n'auras pas de friandises en rab si tu le fais quand je ne te le demande pas ! Après un dernier essai,, très concluant, je caresse bien fort, avant de rentrer la paint dans son box.
Objectif : Sauter un oxer aux couleurs de la France ~
Encore aujourd'hui, je veux tenter quelque chose de nouveau avec Tequila : l'obstacle. Je ne connais pas réellement ses prédispositions en obstacles, mais sa race n'est pas spécialement réputée pour faire ça. Cependant, je pense qu'elle est capable de sauter des hauteurs tout à fait honorable, sa taille et ses muscles le lui permette. Pendant que la paint se défoule au pré, je pars en direction de la grande carrière, pour mettre en place des obstacles. Quelques uns sont déjà installés, mais bien trop haut pour Tequila et pour moi également. Sept obstacles sont montés, et, dans ma tête, j'arrive à me faire un tracé sympa entre ces sept, avec des courbes assez larges et des obstacles assez espacés, pour qu'on puisse toutes les deux se faire plaisir. Je me contente donc de conserver les mêmes obstacles, avec une hauteur moindre. C'est ainsi que je me retrouve avec 3 verticaux de 80 centimètres, un petit oxer avec de magnifiques barres colorées, faisant penser au drapeau de la France d'environ 70 centimètres de haut, sans que je puisse dire avec certitude quelle est sa largeur, sachant que j'ai du rapprocher les chandeliers pour éviter que Tequila ne me fasse un bond de géant. En plus de cela, j'ai également trois sauts de puces à 80 centimètres chacun. Je place également en plus des barres au sol réglées pour le galop ainsi qu'un croisillon d'une soixantaine de centimètres, pour la détente. Après cela, je reviens vers le paddock de Tequila, la panse puis lui met son matériel, avant de poser sur ma tête ma bombe.
Nous nous rendons donc en carrière, espérant qu'il n'y ait personne pour nous embêter. A mon grand soulagement, c'est vide. Je place Tequila au milieu et ressangle une dernière fois, puis m'occupe des étriers : aujourd'hui, longueur obstacle. Je me hisse sur son dos et commence par marcher rênes longues, comme pour toute séance. Une dizaine de minutes plus tard, je remonte sur mes rênes et commence la vraie détente. Je demande de l'impulsion et fait beaucoup de grands cercles aux deux mains. Je ne perds pas de temps, et passe ensuite à l'allure supérieure. Je demande beaucoup de vitesse, histoire qu'elle soit bien en avant et se réchauffe vite. Comme pour le pas, j'enchaîne les grands cercles, ainsi que plusieurs figures de dressage, avant de demander quelques transitions. Assez vite, je demande le galop, aux deux mains, avec des départs du pas pour plus de difficultés, même si ça ne pose pas plus problème que ça à la petite paint. Aujourd'hui, la jument me paraît très à l'écoute et me donne vraiment pas mal d'impulsion. Comme d'habitude, finalement, toujours très volontaire. Après quelques tours de galop aux deux mains et un travail sur un grand cercle, je repasse au pas pour laisser souffler, quelques instants. C'est maintenant que le vrai travail commence.
Je remonte sur mes rênes et lance progressivement la jument au galop. Je passe les barres au sol quatre fois, pour commencer, deux fois à chaque main, puis j'enchaîne sans perdre de temps la petite croix, au trot et au galop, toujours aux deux mains. C'est plus agréable qu'à cru ! Au moins, je ne vais pas rebondir sur le dos de la pauvre Tequila aujourd'hui. Les sensations ne sont pas folles, j'ai quand même mis des obstacles relativement bas, ne sachant pas quelles sont les capacités de la pauvre paint. J'imagine qu'un petit mètre ne devrait pas être un problème, mais je ne veux pas la pousser, surtout si jamais elle n'aime pas du tout l'obstacle. Maintenant que la détente à l'obstacle est terminée, je pars sauter séparément chaque obstacle. Je commence par les deux verticaux. Je me mets en équilibre bien avant l'obstacle et laisse la ponette faire, surtout pour voir si elle dérobe si jamais je n'agis d'aucune façon. Elle se fait alors hésitante, alors j'encadre mieux avec mes mains et mes jambes et tout se passe bien. Tequila ne semble pas avoir la franchise et l'adoration de Dakota pour le saut, mais chaque cheval est différent. Si Tequila n'avait été qu'un double de Dakota, ça n'aurait pas été drôle. Je reste bien en équilibre après la réception, avant de me poser en douceur sur le dos de la jument pour aller aborder le second vertical, que j'encadre bien mieux et qui est passé sans encombre. Sans attendre, je guide Tequila jusqu'au troisième vertical, et tout se passe bien. Avant de continuer, je repasse la paint au trot et au pas. Le prochain est l'oxer, soit l'obstacle qui m'inquiète le plus parmi tous ceux installés. Normalement, il n'y a aucun problème, mais on ne sait jamais comment peut réagir Tequila à un obstacle plus large. Intérieurement, je me félicite de ne pas avoir vu trop gros en terme de largeur quand j'en était à installer les obstacles, tout à l'heure. Avant de partir bien droit sur l'oxer, je fais un grand cercle et demande beaucoup de vitesse à Tequila, sans toutefois la précipiter sur son avant-main. Je sens Tequila hésiter sous moi à l'approche, et je ne peux m'empêcher de crier "Aller !" au moment précis où la jument prend sa battue d'appel. Je laisse galoper tout droit à la réception avant de la faire marcher progressivement tout en la caressant "Ça t'a pas mangé, hein ma belle ? T'es adorable !". Pour finir en beauté, et avant de commencer l'enchaînement, nous partons sur les sauts de puce, ne posant aucun problème puisque nous avions fait la même chose il y a quelques séances de cela, et à cru.
Maintenant que les obstacles ont tous été passé séparément, on va pouvoir tous les associer pour en faire un parcours ! Je place Dakota sur un cercle et travaille son galop pendant deux petits tours avant de me lancer à l'assaut du premier vertical. J'essaie de garder un galop assez soutenu, sans toutefois qu'elle charge vers l'avant. Les grandes courbes entre chaque obstacles me permettent d'ajuster ma position et l'allure de Tequila toute à mon aise, et je peux ainsi soigner au mieux l'abord de chaque saut. Après les verticaux, je demande encore plus de vitesse pour aller sauter l'oxer, en encadrant bien, au cas où elle ait envie de partir subtilement vers la gauche ou la droite. Je laisse arriver le saut, et tout se passe bien. Je caresse dès la réception, et règle l'allure pour aller sur les trois sauts de puce, qui se passent sans encombre, malgré le fait que j'ai un peu de mal à suivre le mouvement. Je caresse très fort Tequila, qui semble tout faire pour satisfaire son cavalier, même si elle n'est pas une grosse sauteuse. Avant de faire une dernière fois le parcours en entier, je repasse sur les trois sauts de puce, qui se passe beaucoup mieux de mon côté que dans le passage précédent. Pour terminer cette chance, nous retentons une dernière fois de tout enchaîner, et je dois dire qu'aussi bien la paint que moi-même, n'avont pas grand chose à nous reprocher : les abords étaient bons, l'allure bien réglée, et j'ai réussi à suivre le mouvement sur tous les obstacles. Ne voulant pas retenter une dernière fois, pour ne pas souler la pauvre pie, je laisse marcher de longues minutes rênes longues, avant de descendre, et de retourner à l'aire de pansage pour la nettoyer un bon coup.