La carrière n’était pas très loin de l’écurie où Dandelion se trouvait. Deux couples y évoluait déjà en autonomie mais ce n’était pas particulièrement dérangeant pour Kajsa qui amena sa monture au centre après avoir attrapé un plot. Elle resserra la sangle et régla ses étriers avant de se hisser en selle avec souplesse. Remontant ses doigts sur les rênes, elle ferma le talon et sa monture prit le pas. Comme ce n’était que le début de la détente, la brune laissa ses rênes relativement longues, n’insistant pas sur la mise en main de son cheval puisqu’il avait de lui-même pris une allure assez soutenue et se portait correctement, en engageant ses postérieurs – bien que ce soit encore un peu timide, ce qui n’était pas étonnant en vue du jeune âge de l’allemand. Au bout de quelques minutes de pas, Kajsa décida de faire du galop avant le trot et plaça donc ses aides en vu d’un départ, qu’elle obtint sur le mauvais pied et repris quelques mètres plus loin sur la piste. Hormis son erreur, le noir avait un galop plutôt agréable et une foulée souple, ce qui promettait de belles choses en dressage où l'étalon semblait avoir du potentiel. Après avoir fait quelques foulées aux deux mains, la cavalière se plaça sur un cercle de vingt mètres dans la carrière où elle commença à faire des transitions et à introduire le trot dans la détente, toujours en laissant ses rênes assez lâches puisque l’étalon engageait plutôt bien sans qu’elle n’ait à faire quoi que ce soit. Elle changea plusieurs fois de cercle et de main pour ne pas laisser le temps à sa monture de se distraire, et force était de constater que l’élève était studieux.
Au bout de sept ou huit minutes de transitions et grandes courbes variées, la suédoise raccourcit un peu ses rênes pour venir chercher le contact. Il y avait deux lignes de barres au sol installées dans la carrière, une qui correspondait à un trot de travail et une à des petites foulées de galop et après s’être assurée qu’elle ne gênerait pas les deux autres cavaliers présents, Kajsa décida de s’en servir pour sa détente. Elle travailla d’abord un peu au pas en cherchant à allonger puis à rassembler l’allure et, une fois satisfaite seulement, demanda à sa monture de reprendre le trot. Elle passa une première fois sur la ligne de barre au sol au trot, puis fit de même à l’autre main en ajoutant un départ au galop au moment où elle rejoignait la piste. Afin d’être tout à fait satisfaite de la rectitude de son cheval, elle repassa une troisième fois sur les barres au sol au trot, puis tourna avant de rejoindre la piste tout en demandant un départ au galop pour enchaîner sur la seconde ligne de barres au sol. Bien que l’exercice ne soit pas très compliqué à première vue – c’était un exercice de détente classique lorsqu’elle travaillait des chevaux expérimentés – elle le fit à plusieurs reprises et dans les deux sens pour le perfectionner, préférant insister un peu sur des exercices simples avec les jeunes chevaux pour ne pas être embêtée sur des exercices plus compliqués par la suite. Dandelion avait le souci de bien faire cependant, et il ne tarda pas à dérouler l’exercice sans mal.
Kajsa descendit ensuite de sa monture pour surélever les barres sur un côté uniquement et espacer davantage les barres de la ligne au sol au galop, et remonta en selle pour faire le même exercice, qui obligeait cette fois-ci l’allemand à monter davantage les membres. Il s’emballait un peu au galop, bondissant plus qu’il ne galopait, puis finit par comprendre l’exercice qu’il maîtrisa aussi bien que lors des passages sur les barres au sol. Le but n’étant pas de l’ennuyer, la cavalière se contenta d’un dernier passage pour vérifier que c’était acquis avant de passer à autre chose. Comme le holstein était encore jeune et commençait seulement à apprendre les déplacements latéraux, la brune décida plutôt de travailler sur des virages plus serrés qu’au début de sa détente, encore une fois aux trois allures et enchaînant serpentines à cinq ou six boucles, cercles qu’elle resserrait progressivement puis élargissait à nouveau en mobilisant les hanches et demi-voltes. Appliqué, l’étalon effectua les exercices sans problème. Repassant au trot, la suédoise se rassit dans sa selle et dirigea sa monture en parallèle des premières barres au sol pour slalomer entre, ce qui obligeait le mâle à se concentrer sur la trajectoire serrée. Elle repassa ensuite au pas et laissa les rênes filer entre ses doigts tandis que l’étalon étendait l’encolure, le laissant souffler un peu. Pour finir sa petite séance (et grosse détente) elle prévoyait de faire des allongements, surtout au pas et au trot car elle avait déjà bossé un peu le galop et en avait conclu qu’il valait mieux consacrer une séance à cette allure pour corriger notamment les départs et la mobilisation des hanches.
Tête basse, Dandelion vint allonger un peu son pas lorsque la brune en fit la demande, puis il finit par revenir dans une attitude de travail plus haute, allongeant encore un peu son allure. Kajsa gardait la main légère, n’agissant que lorsqu’elle sentait le contact faiblir un peu trop à son goût, mais le but n’était pas d’ennuyer l’étalon sur quelque chose qu’il maîtrisait déjà alors que ce n’était pas une séance de dressage à proprement parler. Après avoir fait une longueur de carrière de pas allongé, la suédoise reprit un pas de travail sur quelques mètres avant de partir au trot de travail sur quelques mètres, puis de demander à nouveau un allongement de la foulée à sa monture qui s’exécuta sans trop de mal, bien que l’arrière-main soit un peu trop à la traîne au goût de la cavalière qui aimait à voir des trots aussi allongés devant que derrière – mais elle avait du temps pour corriger tout cela. Elle joua un peu à rassembler le trot puis à l’allonger à nouveau sur une diagonale, puis ralentit totalement pour repasser au pas. Cette fois-ci, elle laissa ses rênes totalement lâches, et l’étalon vint allonger son encolure puis secouer la tête. Sa séance avait duré une trentaine de minutes puisqu’elle avait insisté sur les exercices de sa détente mais elle en était satisfaite et avait globalement confirmé sa première impression du mâle à la robe sombre, ce qui lui permettrait de planifier quelques séances pour une suite qui s’annonçait prometteuse.
Kajsa entra dans la carrière suivie du holstein. Elle était, pour une fois, déserte, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Elle avait tout de même besoin d’un peu de préparation et elle construit quelques obstacles dans la carrière, gardant Dandelion auprès d’elle puisqu’il ne bougeait pas même lorsqu’elle lâchait les rênes. Après avoir déplacé plusieurs chandeliers, remonté quelques barres et installé quelques cavalettis pour sa détente, elle se hissa à cheval en se servant d’un des plots qui servait de base à un caveletti. Après s’être installée dans sa selle et avoir raccouci ses étriers – préalablement réglés à une hauteur "plat" – elle ajusta ses rênes et d’une pression de mollets, sa monture prit le pas. Commençant mutuellement à comprendre le fonctionnement de l’autre, Dandelion savait plus ou moins ce que sa cavalière attendrait de sa détente – bien qu’elle la change à chaque fois pour ne pas qu’il prenne l’habitude de l’anticiper – et Kajsa avait ciblé ce qui marchait le mieux pour que le mâle échauffe efficacement ses muscles et ce qu’il avait besoin de travailler par la suite. Elle opta pour une détente assez peu portée sur le saut, introduisant quelques foulées de déplacements latéraux, qu’elle commençait à sérieusement travailler, de temps en temps au pas et au trot, tout en faisant l’habituel travail de mobilisation sur des grands cercles, des plus petits virages et des allongements, rendant l’étalon disponible et prêt au travail.
Une fois Dandelion détendu, elle le fit partir au galop sur une longueur de carrière, raccourcissant un peu ses rênes pour avoir un contact plus franc qu’à la détente. Après quelques foulées dans un galop de travail soutenu, la cavalière prit une diagonale dans un des coins de la carrière pour se diriger sur l’un des cavalettis qui avoisinait à peine les cinquante centimètres. Le mâle, qui semblait enthousiaste à l’idée de sauter, fit un petit bond au-dessus de la barre grise, levant exagérément haut la croupe avant de se réceptionner. Elle passa ensuite un autre petit obstacle qui lui devait bien faire quatre-vingt centimètres et brisa sa ligne pour en passer un second, et passa à nouveau ces mêmes trois barres à l’autre main avant d’attaquer le sujet du jour. Elle voulait travailler sur les combinaisons et avait donc installé deux dispositifs dans la carrière : un triple avec deux oxer et un vertical en fin ou en début de ligne selon la main à laquelle on le passait, et un quadruple où un oxer et un vertical se succédaient avec deux foulées, puis une, puis à nouveau deux. Les obstacles n’était pas très haut pour le moment – le plus haut ayant une hauteur de cent quinze centimètres – le but ici n’étant pas de sauter très haut mais bien de travailler des difficultés qu’ils pourraient rencontrer en concours. La suédoise pensait tout de même les monter un peu en cours de séance si le holstein se montrait débrouillard – néanmoins, elle n’avait pas trop de doute sur ce dernier point.
Une fois dans le bon galop, Kajsa dirigea sa monture sur le triple, à main droite ce qui les ferait commencer par le vertical à cent cinq centimètres. Le noiraud ronfla, puis prit sa battue d’appel et sauta le vertical. Kajsa le redressa immédiatement car il n’y avait qu’une foulée entre l’obstacle et l’oxer suivant. Malgré tout, Dandelion fit un petit pied ce qui perturba son saut et la barre tomba. Ne se laissant pas perturber, la suédoise le remit dans la bonne attitude pour couvrir les deux foulées devant le dernier oxer, et la distance correctement évaluée cette fois-ci, le mâle passa l’obstacle avec aisance. La brune dut malgré tout descendre pour remettre la barre tombée au sol, puis remonta aussi vite en selle. Sage, l’étalon avait l’avantage de ne pas bouger : elle pouvait le déposer n’importe où dans la carrière et il ne bougeait pas. Elle reprit le galop et repassa cette même ligne, dans le même sens ; cette fois le noir ne fit pas d’erreur, ayant compris le principe de l’exercice bien qu’il sauta un peu fort le premier oxer. Elle passa une troisième fois pour parfaire cette ligne, ajustant sa foulée car malgré sa taille moyenne, l’étalon semblait avoir une amplitude plutôt large. Cependant, elle préférait s’entraîner sur les longueurs qu’elle trouverait en cours, d’où son insistance sur cette petite foulée entre le vertical et l’oxer. Cette fois, elle était sûre que l’exercice était intégré puisque Dandelion lui donna un résultat satisfaisant, sautant dans le calme et sans se précipiter.
Restant à cheval, Kajsa décida de monter les barres de cinq centimètres chacune. Même avec sa cavalière se tortillant sur le côté de sa selle pour rehausser chaque barre d’obstacle, le holstein ne bougeait pas, se contentant de tourner la tête pour la regarder d’un air pour une fois curieux, oreilles en avant. La brune souffla du nez, amusée par la mimique de son cheval, avant de retourner à son objectif. Cela ne lui prit pas tant de temps que ça – elle avait l’habitude de le faire désormais. Elle reprit ensuite sa séance, passant cette fois le même enchaînement dans l’autre sens, ce qui la faisait commencer par un oxer et finir sur le vertical. Encore une fois, l’étalon se laissa surprendre par la foulée unique entre le second oxer et le vertical de fin et fit un gros bon pour sauver la mise. Kajsa le fit repasser avec des aides un peu plus présentes pour guider sa monture : cette fois, il passa le triple sans problème. La hauteur ne semblait pas particulièrement le déranger, puisqu’il sautait avec autant d’aisance l’oxer à cent vingt centimètres qu’il avait sauté le vertical de cent cinq centimètres au début de la séance. Elle félicita chaudement l’étalon noir d’une caresse à l’encolure, décidant de passer à la combinaison quadruple sur la longueur opposée de la carrière. Celle-ci était composée, si on la prenait à main gauche, d’un oxer séparé de deux foulées d’un vertical, lui-même suivi d’un deuxième oxer une foulée plus loin et, à nouveau deux foulées plus loin un vertical pour conclure cette ligne – qui évidemment, se passait dans les deux sens.
Elle garda un bon galop pour l’amener sur la ligne. Cette fois, le mâle le passa correctement du premier coup, semblant déjà un peu plus à l’aise sur les enchaînements d’obstacles de la sorte. Pour s’en assurer, la brune le fit tout de même repasser à la même main avant de tenter l’autre main, commençant donc par le vertical. Pour ce passage, elle décida d’avoir des aides moins présentes pour voir comment l’étalon se débrouillerait "tout seul" – bien qu’elle reste présente pour le guider et placer les foulées. Comme elle s’y attendait, Dandelion eut à nouveau un peu de mal entre l’oxer et le vertical à une seule foulée – ce serait un point à retravailler dans le futur. Pour ce qui était du reste, il s’en sortait très bien au vu de son âge, sachant que Kajsa doutait fortement trouver des combinaisons de ce type dans les premiers concours qu’ils feraient – de plus, la technicité des parcours d’obstacles en complet était moindre qu’en saut d’obstacle pur. Elle décida de refaire un passage pour finir sur une note positive puis repassa sa monture au trot, laissant filer ses rênes entre ses doigts pour le laisser étendre son encolure, qu’elle flatta pour le féliciter. Il était encore assez tôt et si elle ne traînait pas trop à s’en occuper, il pourrait profiter encore une petite heure de son pré avant d’être rentré au box pour sa ration du soir. Quant à elle, il lui restait du travail.
Pandora bouillonnait. Il n’y avait qu’une centaine de mètres à marcher et, déjà, ses quatre pieds avaient simultanément quitté le sol plusieurs fois, ses oreilles toujours couchées sous sa crinière. Romain était parti s’installer sur la barrière, enfonçant son nez dans son écharpe – c’est qu’il ne faisait pas plus chaud que tout à l’heure – et vissant son regard sur le couple qui entrait dans la carrière. La brunette ressangla, ce qui arracha évidemment un nouveau mouvement menaçant de l’oldenbourg, mais elle continua comme si de rien n’était avant de se mettre en selle. Elle était désormais hors de portée des dents de l’allemande : à quel prix ? Il allait leur falloir trouver un compromis. Déjà, sa monture ne tenait plus en place, ronflant. La simple pression d’un mollet lui suffit. Elle était déterminée, son énergie prête à n’être employée que contre sa cavalière, celle qu’elle ne considérerait pas comme sa partenaire, pas encore. Maxine était loin d’en être découragée : calme et précise dans ses demandes, elle fit marcher la baie longtemps, cherchant les boutons, éveillant des réactions plus ou moins visibles de la jument. Les oreilles résolument plaquées contre son crâne, Pandora avait tout de même concédé à une attitude de travail favorable pour son dos, qu’elle avait tendu après être venue chercher le mors. Cependant, sa mâchoire s’était refermé autour du bout de métal avec force, et la brunette savait qu’elle ne tirerait rien de la jument sans lui dire "s’il te plaît" et "merci" à chaque directive.
La jeune femme ne la laisserait cependant pas avoir le dernier mot à la détente. Assez têtue, l’allemande tenta plusieurs fois de lui prendre le mors, mais au bout de quelques longues minutes, elle céda finalement un peu – Max sentait bien que la jument ne rendrait pas les armes aussi facilement, du moins sur le long terme – cependant elle lui accordait finalement un instant de paix. La brune en profita pour venir un peu appuyer ses demandes, n’hésitant pas à tutoyer les flancs de l’oldenbourg : elle devait savoir à quoi s’en tenir avec sa cavalière. Et ce à quoi elle devait s’attendre, c’était la même force d’esprit et de volonté dans celle qu’elle semblait encore considérer comme une adversaire. Cependant, lorsqu’elle se laissa glisser dans le trot, et vint répondre, toujours avec franchise et un peu de colère, et jamais sans accepter une seule imprécision, aux demandes de Maxine venant presser le bout de ses talons dépourvus d’éperons pour tenter quelques assouplissements, la jeune femme put découvrir avec plaisir les capacités dont son frère lui avait parlé. Déjà cependant, Pandora se renfermait en elle-même, mettant une fin brutale à leur trêve, et à l’instant de souplesse qu’elle avait pu laisser apercevoir. Pas dérangée, la cavalière se contenta de continuer à détendre sa monture, composant avec ses résistances fréquentes, rendant parfois les rênes le temps de quelques foulées en guise de récompense à une bonne attitude. C’était ainsi qu’elle faisait généralement marcher les choses : un instant de coopération avec elle, un instant de tranquillité en retour pour sa monture. Et puis chacun apprenait à composer avec l’autre, quand ça marchait. Ça n’était pas toujours le cas ; la preuve en était avec son ancienne monture.
Pour le coup, elle espérait réellement réussir à quelque chose avec la brune. Pandora semblait tout juste convenir à ses attentes. Son tempérament ne faiblissait pas davantage au galop. Si jamais, elle ne sembla que plus hargneuse encore dans sa quête de décourager la cavalière, mais c’était davantage un test d’endurance qu’un réel affrontement. Souhaitait-elle voir si elle pouvait amener Maxine à bout ? Elle enchaînait cessions avec brio et sauts de biche avec autant de superbe si ce n’est plus, les oreilles jamais dressées. Elle ne faisait pas mentir son nom ; et pourtant elle n’entachait pas davantage la patience de la brunette que cette dernière n’avait entaché sa volonté. Ainsi fut-il. La détente avait été un drôle de ballet, et ni l’une ni l’autre n’avait baissé les bras. La jeune femme avait déjà une claire idée du caractère de la jument, et surtout, une claire idée de la suite des évènements. Elle jeta un sourire toutes dents découvertes à Romain. Il ne fit que soupirer : lui aussi, finalement, s’était fait une idée de la suite. Peut-être même l’avait-il fait avant même que sa sœur n’apprenne l’existence de la terrible allemande. Il la regardait toujours avec autant d’attention ; il n’avait jamais compris son attrait pour ce genre de chevaux avec lesquels il fallait constamment tout remettre en question et faire des compromis, mais il devait avouer que la solidité de Maxine était une qualité qu’il avait toujours admiré chez elle.
Cette dernière, déjà, avait recommencé à tutoyer la jument. Jamais de répit pour aucun des partenaires mais leur danse était rythmique et roulait droit. La brune ferma son couloir de rênes pour trotter droit au milieu de la carrière ; puis elle mit sa jambe en place pour demander une cession, et puis une épaule en dedans, et puis encore une fois elle recommença, et elle ne se lassait plus de faire croiser les jambes à l’oldenbourg. Elle était élégante, et se portait bien. Sans doute aurait-elle eut bien plus d’admirateurs si ce n’est pour le mépris qu’elle leur portait. Était-elle née ainsi, ou bien l’espèce humaine avait eut plus d’estime en elle dans sa jeunesse ? Max ne le saurait probablement pas. De ce qu’elle avait pu comprendre, son propriétaire l’avait eut ainsi, alors qu’elle portait déjà une certaine colère contre les cavaliers qu’elle n’avait pas intimidé au premier abord. Elle souffla, en même temps que l’allemande. Elle en avait assez vu. Son frère lui laisserait monter la jument une autre fois. Acariâtre, Pandora accepta les rênes que la brunette lui rendit. Voyait-elle là un signe de défaite en cette séance écourtée ? Peut-être. Maxine ne lui laisserait pas cette illusion trop longtemps. Sa décision était toute prise : elle n’avait encore rien fait avec la baie mais savait déjà qu’elle serait celle dont elle signerait les papiers.
Danae arriva près de la carrière, encore seule. Heureusement, le vernis avait séché et le sable ne collerait donc pas aux sabots de son poney. Comme elle était un peu jeune, Romain lui avait défendu de se mettre à cheval tant qu’elle était seule, contrairement à Ophelia qui avait le droit de se mettre à poney pour marcher. Cependant, elle se tenait aux règles et décida donc de marcher autour de la carrière pour détendre un peu son poney le temps que son coach arrive. Même s’il sortait du pré où il vit jour comme nuit, le new forest semblait plein d’entrain, ne dépassant cependant jamais sa petite cavalière, respectueux. Au bout de quelques minutes, la blonde aperçut son coach arriver, et rentra dans la carrière pour ressangler et ajuster ses étriers tandis qu’il refermait la porte derrière elle. Il la salua et elle fit de même, puis il l’aida à se hisser en selle puisqu’il n’y avait actuellement aucun plot à disposition dans la carrière. Finalement, il sembla remarqua les sabots de Loukoum et éclata franchement de rire, vexant un peu la gamine qui croisa les bras avec une moue.
— Hé, ne te moques pas ! — C’est le vernis que j’ai offert à Maxine ? — Oui.
Il pouffa, mais ne fit pas davantage de commentaire. La jeune cavalière se mit en marche sous le regard attentif de Romain, et prit assez rapidement le trot puis le galop, guidée par le coach, pour achever sa détente. Elle tenta un peu d’incurvation sur un grand cercle, puis fit de même à l’autre main, avant de repasser au pas et de caresser son poney pour cette détente.
— Aujourd’hui, c’est mise en selle. annonça finalement Romain avec un grand sourire. — Oh…
C’était bien la peine d’avoir bataillé pour chercher des étrivières, tiens. Danae soupira, sous le regard amusé de son coach. Il lui expliqua brièvement le premier exercice, que la gamine connaissait déjà plus ou moins ; il s’agissait d’évoluer les mains derrière le dos, en se concentrant sur les mouvements de son assiette pour diriger sa monture, et en gardant une bonne posture, les défauts étant facilement repérables ainsi ; notamment lorsqu’elle serrait les genoux, ou avançait ses jambes, par exemple. Elle se mit à l’allure demandée, et fit un rapide nœud avec les rênes pour éviter que sa monture ne se prenne les pieds dedans si le flot tombait, puis les lâcha finalement, croisant les bras derrière son dos avec une grimace. Heureusement que Loukoum était plutôt sage et n’accélérait pas trop, même lorsqu’elle se rattrapait aux genoux à sa selle. Cependant, à force de monter régulièrement et malgré son jeune âge, Danae avait malgré tout déjà une très bonne position, et une fois son équilibre trouvé n’eut pas de mal à trotter enlevé ainsi, en gardant le dos droit et son regard porté au loin. Romain la félicita et lui permit de reprendre ses rênes, ce qu’elle fit sans se faire prier : elle préférait quand même les avoir dans les mains. À choisir, enlever les étriers lui convenait mieux, même si c’était autrement inconfortable.
L’exercice suivant était un grand classique auquel elle ne coupait jamais, mais la blonde grimaça très franchement tout de même en remontant ses étriers pour les croiser sur sa selle. Il s’agissait de monter les genoux le plus haut possible et de tenir comme ça le plus longtemps, sauf qu’elle savait que son coach ne se contentait plus d’aussi simple et lui faisait également faire des petites figures de manège ainsi. D’humeur généreuse, le brun la laissa commencer au pas, lui demandant d’abord de décrire un petit huit de chiffre dans la carrière, puis elle dut finalement se résoudre à partir au trot quand il le lui demanda. Heureux et visiblement pas décidé à lui faciliter la tâche, Loukoum s’autorisa un joyeux coup de cul, et sa cavalière se sentit basculer en avant, se rattrapant de justesse au pommeau de sa selle en ramenant ses jambes autour des quartiers qui offraient bien plus de sécurité. Romain la gratifia d’un "c’est à ça que sert la mise en selle" auquel elle ne sut répondre qu’en tirant la langue, se remettant bien en place avant de remonter les cuisses à l’horizontale, maintenant son poney au petit trot. Elle tient un tour et essaie ensuite une longueur au petit galop, prenant garde aux petits excès de joie de son poney qui, finalement, ne se manifestent pas. Un peu essoufflée, elle repasse au pas quand Romain le lui permet, félicitant son poney.
Ensuite, Danae doit remettre ses étriers, mais cette fois en mettant les pieds dans les étrivières, ainsi forcée de prendre une position de "jockey". Ce n’est pas très confortable voire même pire que les autres exercices de mise en selle mais cela permet au moins un peu plus de contrôle que lorsqu’elle n’a plus de rênes ou que ses genoux la gênent dans ses mouvements. Romain lui demande de s’installer sur un cercle autour de lui, où il lui demande de nombreuses transitions, et ainsi aux deux mains. Pour finir, il se contente de lui faire enlever ses étriers et toujours sur le cercle, demande des transitions dans les allures et entre les allures, cette fois en insistant tout particulièrement sur sa position de jambes, que la blonde a un peu de mal à garder fixes. Enfin, il lui permet de rendre les rênes et de repasser au pas. Le new forest étendit son encolure un peu mouillée – il faudrait qu’elle utilise le solarium pour bien le sécher avant de rentrer au pré.
— Je pense qu’on peut s’arrêter là pour aujourd’hui, il vaut mieux ne pas trop tirer sur Loukoum. Tu t’es bien débrouillée. — Merci, Romain !
Danae mit pied à terre et prit congé de son coach après l’avoir salué pour aller s’occuper de son poney.
event 25Aujourd'hui votre coach décide que ça sera de la mise en selle, racontez-nous votre séance ! (2pts concours pour Space Dementia svp)
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Mer 3 Fév - 22:44
On est tous déçu quand c'est mise en selle xD
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cadeau màj
Kyare
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Dim 11 Avr - 22:40
only the best
klassic & ophelia
écurie x, carrière, début d'après-midi
Il était peu dire qu’Ophelia était ravie de retrouver les terrains de concours. Certes, ce n’était pas un concours officiel, et même pas un complet, mais ce serait un très bon entraînement pour elle et Klassic, qu’elle avait eu l’occasion de découvrir ces derniers mois au domaine, mais qu’elle sortait aujourd’hui pour la première fois. Et puis, enfiler sa tenue de concours, et même pionter son poney lui avait manqué. Ce n’était peut-être pas objectif, mais elle pensait objectivement qu’il était d’ailleurs bien plus beau que tous les autres poneys participants. Comme c’était un concours interne, et que la plupart des cavaliers n’avaient pas d’ambition aussi élevées que la jeune fille, il n’y avait pas beaucoup d’épreuves, et la brunette était inscrite à ce qui correspondait environ à une poney 1 de dressage. Son instructeur était revenu la voir durant sa détente, afin de lui donner quelques conseils pour sa reprise. Désormais, elle attendait simplement que son nom soit appelé – ce fut bientôt le cas, et d’une pression de jambes, elle intima le poney allemand à partir au trot pour entrer dans la carrière, se tenant droite dans sa selle, menton relevé et expression fermée ; désormais, elle n’avait plus qu’un seul objectif, celui de gagner. Quand bien même la compétition n’avait pas d’enjeu, et ses adversaires n’étaient pas ceux qu’elle aurait à affronter plus tard, Ophelia ne visait pas moins haut que de briller davantage que tout le reste. Sa détermination ancrée au plus profond d’elle, la gamine arrêta sa monture au centre de la carrière, et salua avec toute la fierté dont elle débordait. Maintenant, elle n’avait pas le droit à l’erreur.
Elle reprit le trot après ses quelques secondes au carré, rejoignant la piste à main gauche au trot de travail. En S, elle commença à décrire un cercle de douze mètres, prenant soin de placer ses aides afin que le petit entier s’incurve correctement autour de sa jambe ; le noiraud n’aimait pas l’approximatif, mais Ophelia sut le guider jusqu’à rejoindre la piste à nouveau, où elle lui demanda quelques foulées de trot développé. En A, la brunette doubla dans la largeur ; un peu avant d’atteindre X, elle déplaça sa jambe et demanda à son poney une cession pour rejoindre la piste en S, reprenant un trot de travail droit jusqu’en R. De cette lettre, elle décrivit un deuxième cercle, d’un diamètre égal au premier. Revenant en R, elle demanda à nouveau quelques foulées de trot développé, pour revenir au trot de travail en K et continuer ainsi jusqu’en A où elle doubla ; cette fois-ci, elle demanda une cession à la jambe gauche, rejoignant la piste, de nouveau, en R. En C, finalement, elle repassa au pas, redressant dignement le menton ; de H jusqu’à P, elle fit allonger le pas à Klassic, avant de reprendre le pas moyen, se préparant à prendre le galop à droite en A. Le départ fut souple, le poney coopératif et ne rechignant pas à décrire une courbe de K à H en passant par le centre de la carrière ; puis elle remit son poney droit, galopant jusqu’en B où elle fit cette fois un cercle de quinze mètres, changeant de main en passant par L une fois être revenue en B, tout en repassant au pas. En K et jusqu’à A, elle conserva cette allure, puis elle repartit au galop à gauche, et de manière symétrique, effectua la même ligne courbe de F à M puis le même cercle en E qu’elle avait fait à main droite. Finalement, elle changea de main, repassant au trot, et restant droit sur la piste, pour bien présenter, avant de doubler une ultime fois en A, demandant un arrêt final en X pour saluer, la même expression fermée sur le visage que lorsqu’elle était entrée en piste. Son salut fait, elle quitta la piste en silence, ne s’autorisant à flatter son poney qu’une fois éloignés de la carrière. Ils s’en étaient bien sortis, et Ophelia ne doutait pas une seule seconde d’avoir eu une excellente note, qu’elle espérait être la meilleure des notes attribués aux participants de cette épreuve.
event 27Participer à une compétition de dressage. (5pts à miser)
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Dim 11 Avr - 23:25
Ophélia à une âme de championne, ça se voit!
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Kyare
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Dim 11 Avr - 23:56
à la tombée de la nuit
invidia autem & romain
domaine lefèvre, carrière, début de soirée
Tête portée haute, Invidia se déplaçait avec sa légèreté habituelle, légère sur le mors. Elle prenait de l’âge, et bientôt devrait tirer sa révérence hors des terrains de concours, mais elle avait encore autant à offrir que lors de ses plus jeunes années, et Romain lui en était reconnaissant – il savait qu’au fond de lui, il n’était pas tout à fait prêt à la voir prendre sa retraite sportive, pas encore. Certes, il l’aurait près de lui sans doute jusqu’à la fin, mais ce ne serait plus la même chose que de ne pas la compter comme compagne de route lorsqu’il irait en concours. Elle avait cependant encore à lui offrir. Ce soir, elle était calme et disponible, dans un bon jour en soi. Peut-être était-ce l’heure tardive – habituellement, Romain la montait en début de matinée, avant tous ses autres chevaux, mais il avait laissé la journée filer entre ses doigts pour rentrer sa noiraude la dernière. Il faisait de moins en moins jour mais la carrière était éclairée et cela ne gênait nullement la ballerine d’y évoluer. Rien de compliqué pour la hollandaise ce soir : le brun voulait juste faire quelques exercices d’assouplissements. Ses doigts refermés souplement sur les rênes, lui laissant une certaine liberté de mouvement, il incita sa jument à allonger encore un peu son trot, sachant qu’elle était capable de plus que ce qu’elle laissait paraître à l’instant présent. Invidia, finalement, étira sa foulée dans toute sa superbe, baissant le nez de même pour étendre son encolure ; le cavalier lui laissa quelques foulées de répit, et puis lui fit rassembler l’allure de nouveau, gagnant un mouvement d’oreille inquisiteur de sa monture, qui se redressa avant de basculer dans un petit trot, puis dans le pas, comme le jeune homme appuyait sa demande.
Il lui fit faire quelques minutes plusieurs transitions ainsi, puis l’installa sur un petit cercle et lui demanda de s’incurver, d’abord autour de sa jambe intérieure afin d’agrandir de plus en plus la figure ; souple et habituée à ce genre d’exercice, Invidia n’eut aucun mal à agrandir son cercle jusqu’à la piste, semblant presque moqueuse de la facilité de la demande, et n’ayant pas davantage de mal à s’incurver dans le sens opposé pour, cette fois-ci, se rapprocher de plus en plus du centre de la carrière. Romain lui demanda un départ au galop lorsqu’il jugea que le cercle était d’un diamètre suffisamment petit ; la jument s’exécuta tranquillement, changeant de pied alors qu’ils rejoignaient la piste pour changer de main. Repassant au trot, le cavalier l’installa sur un même cercle et recommença son petit exercice, y incluant quelques transitions dans l’allure pour pimenter un peu la spirale ; finalement, et comme il ne voulait pas faire trop long tout de même, il demanda un dernier départ au galop, le temps de remettre sa jument droite, et puis la fit trotter quelques ultimes minutes tête basse pour bien l’étirer avant de mettre fin à cette courte séance ; la nuit étant déjà tombée.
event 27Faire une séance d'assouplissements. (2pts concours pour Nausicaa svp)
Suivi de Brave Heart, l’adolescent rentre dans la petite carrière et replace derrière lui le vieux rondin qui sert de porte lorsqu’on le repose sur la barrière. Il détache d’abord la longe du licol de la jument qui, familière des lieux, s’éloigne d’un pas tranquille vers le centre de la carrière, oreilles dressées et s’octroyant un petit tour de la piste avant de revenir, toujours nonchalante, vers le gamin qui suscite davantage d’intérêt que le lieu dans lequel ils se trouvent. L’intéressé sourit et lui tend une paume qu’elle vient chercher des naseaux, soufflant fort au contact de la main. Il la laisse venir d’elle-même quelques instants et puis remonte le long de sa liste pour frotter affectueusement son chanfrein, ébouriffant un peu le toupet argent qu’il a pourtant passé plusieurs minutes à démêler et remettre en place. Puis, il fait un pas de côté pour s’approcher du centre de la carrière, suivi très vite par la shire et son pas, léger malgré son imposante stature. Il lui fait signe de rester en posant une main brève sur son épaule, puis récupère au bord de la carrière le peu de matériel disponible, c’est à dire quelques vieilles barres d’obstacle et des plots, sans doute récupérés d’écuries voisines au fil des années, au vu du fait qu’aucun des objets ne se ressemblent entre eux. C’est cependant largement suffisant pour Vincent – il s’inspire de dispositifs d’equifeel pour ses séances, n’ayant pas de réel besoin d’approfondir une quelconque notion, puisque la silver n’est pas vraiment au travail.
Il installe d’abord deux plots à deux mètres de distance, puis deux autres plots un peu plus loin, de sorte à former un rectangle qui matérialise en fait un couloir dans lequel la jument devra reculer, puis revenir vers lui. Puis, au début de ce "couloir", le blond installe deux barres parallèles entre elles qui forment la zone dans laquelle Brave Heart devra avoir les antérieurs au début et à la fin ; finalement, il amène l’intéressée sur le petit dispositif, lui laissant quelques secondes pour qu’elle le découvre d’elle-même. Oreilles dressées, la jument brune baisse le nez vers l’un des plots, puis le second un peu plus loin, puis Vincent glisse ses doigts sous le montant du licol pour la rediriger vers leur point de départ. La shire passe ses deux antérieurs par-dessus une première barre, se mettant ainsi en place pour l’exercice ; le gamin, quant à lui, se place face à la jument, en-dehors de sa zone de départ. Il a déjà tenté cet exercice quelques fois, et pense donc y parvenir assez rapidement avec Brave Heart, généralement réceptive à ses indications. Se grandissant un peu, le blond essaie une première fois en faisant un pas vers la jument, de manière à ce qu’elle recule, puis l’encourage à faire le reste, et la shire recule de quelques pas supplémentaires, un peu hésitante mais attentive à la voix du jeune qui se tarit finalement ; elle s’arrête alors, oreilles dressées, curieuse. Vincent reste quelques secondes immobile, puis recule de nouveau, traversant la barre pour revenir à son point de départ, et faisant signe à la jument silver de revenir vers lui. Elle hésite quelques instants puis reconnaît l’indication et, un peu plus confiante, s’avance vers le gamin, s’arrêtant juste devant la première barre qui délimite la zone de départ, avant de finalement passer ses antérieurs par-dessus. L’adolescent sourit, et tend une première friandise ; si Brave Heart n’est pas une grande gourmande, elle ne se fait néanmoins pas prier et vient attraper du bout des lèvres le fruit.
Vincent décide de retenter l’exercice, cette fois en restant à sa place et en ne s’aidant que de sa voix ; il est bien moins aisé de faire partir la jument brune en arrière, mais elle esquisse finalement un pas de recul, puis un deuxième à l’encouragement du garçon, et finalement comprend assez rapidement que l’exercice n’a pas beaucoup changé. Elle ne s’éloigne pas aussi loin que la première fois, restant dans le même périmètre que le blond, mais ce dernier ne s’en soucie pas trop et après quelques secondes d’immobilité, il lui demande de revenir vers lui. Encore une fois, Brave Heart hésite un peu avant de finalement tenter quelque chose, et le blond la récompense amplement d’un autre morceau de pomme, frottant affectueusement son chanfrein sous la masse que forme son toupet au passage. Pour ne pas rester sur le même exercice trop longtemps, et comme il ne veut pas que la séance soit interminable, Vincent fait reculer la jument hors de la zone et puis fait rouler la barre à ses pieds jusqu’à ce qu’elle heurte la seconde, sous le regard attentif de la shire ; puis il arrange les plots en un slalom et en rajoute un aux quatre déjà disposés, afin de rallonger un peu le dispositif sans qu’il ne soit trop long. C’est un exercice assez simple mais la longe étant restée au bord de la carrière, la difficulté s’en trouve augmentée. Encore une fois cependant, le gamin ne s’inquiète pas trop : c’est un exercice que connaît Brave Heart et il devrait réussir à se faire comprendre. Passant deux doigts dans la boucle du licol, il amène tranquillement la silver au début du slalom, s’éloignant ensuite d’un grand pas en arrière.
L’adolescent lui laisse, encore une fois, quelques secondes pour analyser le plot devant elle, mais le changement de disposition ne semble pas vraiment retenir son intérêt, et son attention se porte sur le blond. Il se rapproche à nouveau, cette fois bien moins près que la première fois, posant à peine la main sur l’épaule de la shire avant de l’encourager à marcher de la voix, la guidant sur le slalom en passant devant elle. D’abord, elle reste un peu confuse et suit vaguement Vincent en évitant les plots sans tout à fait les contourner, puis atteignant la fin, il lui fait faire demi-tour et reprends, cette fois un peu plus présent dans ses indications afin de la guider plus facilement. Elle tourne une oreille attentive au son de sa voix, concentrée sur l’endroit où elle pose ses sabots imposants tandis que le gamin lui fait faire le petit slalom, les doigts passés sous le montant du licol sans vraiment agir sur ce dernier. Brave Heart prend le coup finalement, reconnaissant de nouveau l’exercice, et le troisième passage est bien plus fluide et assuré que les premiers ; la jument silver n’a presque plus besoin du contact physique pour réussir son passage. Finalement, le quatrième passage suffit à Vincent : il la guide encore un peu, mais elle s’articule autour des plots avec plus d’aisance, et il arrive à l’arrêter à la voix arrivé au dernier plot. Il lui offre une dernière friandise, décidant de laisser la shire là-dessus : la prochaine fois, il tentera peut-être quelque chose de totalement nouveau.
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Ca change de voir du travail à pied!
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Kyare
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Dim 18 Avr - 19:42
over mountains
ocean's eleven & rachel
écuries x, carrière, milieu d'après-midi
Rachel jeta un œil quelque peu dédaigneux autour d’elle, observant ses concurrents. Tous semblaient parfaitement à la hauteur de l’épreuve qui les attendait, mais elle ne doutait pas de sa propre légitimité à être ici, elle aussi. L’oldenbourg était largement capable d’atteindre une belle hauteur sur l’épreuve qui les attendait. Faisant trotter l’entier gris dans la grande carrière, elle attendait patiemment que la puissance commence ; la dizaine de participants faisant de même sur leurs montures respectives. Ce n’était pas un concours tout à fait officiel, plutôt un petit rassemblement entre propriétaires d’écuries locales, que la jeune fille avait décidé de rejoindre avec plaisir pour tester l’allemand sur la hauteur. Ce dernier semblait quelque peu agacé par la présence d’autant de chevaux autour de lui, mais n’en était pas moins à l’écoute, se contentant de tourner une oreille vers l’arrière lorsqu’un autre cheval s’approchait un peu de trop. Cependant, Rachel le sentait fébrile : l’ambiance compétitive le gagnait sans doute autant qu’elle avait gagné la jeune fille du moment où elle avait mis le pied à l’étrier. Elle avait hâte de pouvoir se mesurer à nouveau à d’autres personnes.
Finalement, deux personnes pénétrèrent dans la carrière pour démonter le cavaletti et le petit obstacle placé pour la détente, et installer à la place une ligne constitué d’un petit obstacle d’entrée – qui resterait à cette hauteur – ainsi qu’un obstacle central, pour l’instant toisant soixante centimètres seulement. Ocean’s Eleven redressa la tête tandis que l’agitation de la carrière provoquée par la détente se tarissait pour laisser place à une ambiance concentrée sur le dispositif installé. Le premier concurrent s’élança, bien vite suivi du deuxième et ainsi de suite, jusqu’à ce que Rachel soit appelée ; elle mit l’allemand au galop d’une brève pression de jambes et le pommelé s’élança, se dirigeant sur la ligne avec assurance pour passer les deux obstacles aussi facilement que les premiers concurrents. Évidemment, personne ne fit tomber la barre et les passages suivants, à soixante-dix puis quatre-vingt centimètres, furent tout autant une formalité pour l’ensemble des chevaux présents. Ce ne fut que lorsque la barre monta à quatre-vingt-dix centimètres que la concentration sembla grandir un peu ; si chacune des montures prétendant à l’épreuve avait, pour la plupart, un certain papier leur conférant une aisance sur les barres, ils avaient aussi en commun une certaine sensibilité et il s’agissait maintenant pour chacun des cavaliers de les mener à bien s’ils espéraient la victoire. C’était le cas de la brune – si l’oldenbourg était d’une qualité remarquable, Rachel savait très bien qu’elle pouvait perdre et l’épreuve, et sa dignité sur un simple mouvement que le gris jugerait de trop. Elle devait lui donner le meilleur d’elle-même.
Quatre-vingt-dix centimètres ne furent cependant pas un problème, pas plus que le mètre, qui marquait un certain palier. Si tous les concurrents étaient encore en ligue, les choses se corsaient et les inégalités se creusaient tout de même un peu entre les chevaux, qui n’avaient pas tous la même expérience, voire le courage pour les plus jeunes. Une première cavalière sur un jeune hongre alezan fut éliminée au mètre cinq, et une seconde au mètre dix, que Ocean’s et sa cavalière, eux, passa avec brio. L’obstacle n’était désormais surélevé que de cinq centimètres en cinq centimètres ; la brune se sentait cependant confiante, et passa le mètre quinze avec aisance. Le mètre vingt sonna l’élimination de deux concurrents supplémentaires – ils n’étaient plus que sept en cours. Rachel jeta un nouveau coup d’œil circulaire aux personnes encore présentes dans la carrière, tentant de jauger les cavaliers restants ; son analyse se révéla plutôt bonne car un cavalier sur une jument baie, dont elle ne pensait pas qu’elle atteindrait le mètre trente, fut éliminée au tour suivant, à un mètre vingt-cinq. Surprenamment, cela marqua également l’élimination d’une autre cavalière que la jeune fille aurait pensé pouvoir aller plus loin – enfin, ce n’était qu’une concurrente en moins, tandis qu’elle était encore dans la ligue. Pour passer le mètre trente, ils étaient encore cinq ; clairement, tout allait se jouer sur très peu. Les chevaux avaient largement les capacités d’enchaîner sur une telle hauteur, et ce serait donc une formalité de la passer sur un obstacle isolé. Rachel s’élança la troisième, Ocean’s abordant la ligne avec tranquillité, et passant finalement la hauteur avec l’aisance que sa cavalière lui connaissait ; les deux participants à sa suite firent de même, conservant leur place dans l’épreuve pour passer le mètre trente-cinq.
Au regret de Rachel, ses quatre concurrents le passèrent aussi facilement qu’elle, et la barre fut montée au mètre quarante. Cette hauteur marqua l’élimination du premier cavalier qui s’élança sur cette dernière, et Rachel se prépara mentalement à passer tandis que la deuxième cavalière sautait l’obstacle sans toucher, ayant encore une belle marge à bien y regarder. La brune lança sa monture au galop, le pommelé s’avançant toujours avec une certaine indifférence sur l’obstacle, comme si la hauteur à avaler ne l’effrayait pas le moins du monde ; encore une fois, la jeune fille fut soufflée de la puissance dont il fit l’usage pour se soulever au-dessus du vertical, se réceptionnant avec habilité. Nul doute que si elle réussissait à se montrer à la hauteur du potentiel de son cheval, Rachel pouvait prétendre à la finale, voire la victoire ; ses pensées se confirmèrent lorsque la cavalière après elle fut éliminée. Pour le mètre quarante-cinq, il ne restait plus qu’elle et deux autres cavalières, la première sur un hongre bai foncé dont le nom était familier à la jeune fille – il était bien plus expérimenté que le gris, et elle le croisait régulièrement en concours avec son ancienne monture – et la seconde sur un entier alezan qui, malgré son jeune âge et sa petite taille, ne semblait pas se laisser impressionner le moins du monde par la hauteur conséquente qu’avait prise l’obstacle. Il était encore jeune mais il serait probablement un concurrent formidable à l’avenir. Sur son gris, Rachel ne se sentait cependant pas menacée : elle avait toutes ses chances encore. Cela ne tenait qu’à elle – et puis, elle saurait accepter une éventuelle défaite. À la suite de la cavalière sur le hongre brun, elle se lança sur l’obstacle, Ocean’s faisant encore une fois fi de la hauteur pour laisser à son tour une belle marge sur l’obstacle. L’alezan qui s’élança à leur suite n’en laissa pas de si belle, mais resta tout de même dans la compétition pour le mètre cinquante.
Désormais, l’obstacle était vraiment impressionnant – Rachel avait confiance en sa monture, mais n’avait pas le souvenir d’avoir déjà passé une telle hauteur avec lui. Contre toute attente, et sur une erreur de calcul de foulées sans doute, la première cavalière sur le hongre que la jeune fille redoutait le plus de ses deux concurrents fut éliminée, la barre vacillant de longues secondes avant de tomber au sol. L’oldenbourg ne devait pas faire tomber la barre, où bien l’alezan avait une chance de gagner. Concentrée, la brune lança sa monture sur la ligne, redressant son buste à l’approche de l’obstacle. Ocean’s frappa le sol juste avant de se grandir, passant le mètre cinquante sans même toucher ; avec un sourire fier, et bien que l’entier n’y prête pas attention, Rachel flatta son encolure, portant son attention sur sa dernière concurrente. Contre toute attente, l’entier alezan, toujours serein malgré la hauteur, ne fit pas non plus tomber la barre. Cette dernière fut élevée au mètre cinquante-cinq. La jeune fille était désormais la première à devoir passer. Soufflant un bon coup, elle plaça ses aides et le gris partit au galop, une oreille se tournant vers sa cavalière avant de se recentrer sur l’avant. Passant l’obstacle d’entrée, elle compta dans sa tête les foulées, se préparant à l’envol – et elle ne fut pas déçue. Le pommelé se souleva au-dessus de l’obstacle, retombant toujours avec adresse. Tandis qu’elle repassait au trot, Rachel gardait un œil sur sa concurrente ; si elle faisait tomber la barre, cela signait sa défaite, et par conséquent la victoire du couple. Ocean’s s’arrêta et sembla porter, lui aussi, son attention – bien que limitée – sur l’entier alezan qui s’élançait ; il passa le premier obstacle, et marqua une claire hésitation devant le gros vertical, qui lui fut fatale lorsqu’il se décida finalement à sauter ; ses antérieurs heurtèrent la barre supérieure, ne lui laissant aucune chance de se remettre par un quelconque miracle en place. Elle tomba au sol, signant la victoire de Rachel et Ocean’s Eleven ; tout sourire, celle-ci se rapprocha de la finaliste pour la féliciter amicalement, partageant sa fierté.
event 27Participer à une puissance. (2pts concours pour Gravité svp)
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Dim 18 Avr - 20:16
Une belle hauteur qu'ils ont atteint ensemble!
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Dim 18 Avr - 23:53
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dandelion xiii & kajsa
haras de pado, carrière, milieu de matinée
Pour sa séance du jour avec le noiraud, Kajsa avait décidé de lui faire découvrir à son petit étalon des profils d’obstacles un peu différents. Depuis la semaine dernière, un parcours temporaire avait été monté dans une des carrières du haras, et notamment des obstacles aux chandeliers colorés et aux formes toutes plus étranges les unes que les autres ; cela permettrait au noiraud de voir un peu ce qui pourrait l’attendre à l’avenir en concours, ainsi la brune avait décidé de venir faire sa séance ici. Peu impressionnable cependant, Dandelion ne paraissait pas perturbé par cette avalanche de couleur qui s’étalait devant lui, continuant à travers sa détente tranquille, oreilles dressées et simplement curieux de ses alentours. Le holstein laissait derrière lui l’empreinte de ses fers ; la herse avait été passée dans le sable dans la matinée, et on voyait ainsi toutes les traces de sabots que laissait l’étalon sur son passage. C’était plutôt amusant à voir.
Lorsqu’elle estima sa monture suffisamment détendue, la suédoise le lança au galop sur un petit vertical aux chandeliers en forme d’ailes de papillon colorées. Toujours pas impressionné par la perspective de se mesurer à l’obstacle, Dandelion se dirigea vers ce dernier sereinement, le passant sans mal, de même qu’à l’autre main. Kajsa augmenta peu à peu la difficulté, amenant même sa monture à sauter un spa aux barres arc-en-ciel, seul obstacle qui sembla faire hésiter le noiraud. Cependant, lors du deuxième passage, déjà bien plus assuré, il passa sans trop de mal cet obstacle, dont il n’était pas encore familier du profil mais qui, finalement, était assez intuitif à passer. La brune l’amena ensuite sur un double de verticaux dont les chandeliers avaient la forme d’un arbre, et les barres une couleur marron, pas forcément évidente à repérer bien qu’elle jure encore assez avec le sol de la carrière – cependant, son hésitation du précédent obstacle surmontée, Dandelion était à nouveau d’un courage sans faille et il passa le double aisément, la difficulté étant quasi inexistante – les obstacles étaient bas et la distance à parcourir laissait le temps à Kajsa de bien redresser le mâle pour aborder sereinement le second obstacle.
Finalement, après avoir abordé quelques obstacles supplémentaires et avoir rencontré tous les profils d’obstacles possibles, et assurée du courage de sa monture, Kajsa passa une dernière fois sur le spa, qui ne posa cette fois aucun problème au holstein. Ce dernier repassa finalement au trot, tête basse, durant quelques minutes en extension d’encolure pour conclure la séance ; enfin, la suédoise le laissa marcher quelques minutes supplémentaires, avant de mettre pied à terre, satisfaite de la séance. Elle remonta ses étriers sur sa selle et sortit un biscuit de sa poche qu’elle tendit au mâle, qui vint l’attraper du bout des lèvres ; finalement, une fois qu’il eut fini la friandise, elle attrapa d’une main les rênes et dirigea l’allemand hors de la carrière afin de le ramener aux écuries pour effectuer ses soins ; la séance du jour aurait été plutôt instructive.
event 27Faire une séance d'obstacle incluant les mots "arbre - spa - sable et biscuit". (2pts concours pour Gravité svp)
Solitaire marche à ton rythme, se tenant toujours un peu à l’écart, comme si elle craignait une quelconque réprimande si jamais elle venait à marcher dans ton espace personnel. Ce n’est pas le cas mais tu la laisses faire ainsi, un peu indifférente, entrant dans la carrière poussiéreuse et refermant derrière toi la barrière. Le sable est un peu sec, pas assez pour vraiment se soulever en nuages de poussière sous vos pas, mais assez pour que tu te notes mentalement d’allumer les arroseurs suite à votre séance ; ça rendra sans doute les prochaines séances ici plus agréables. Pourquoi donc Gassías ne l’a pas fait, ou ne t’a-t-il pas demandé de le faire ? A-t-il si peu de considération pour l’endroit ou travailles ses bêtes ? Ou bien la carrière est bien peu utilisée. Aucune des hypothèses ne te satisfait vraiment. Cette fois, tu lâches vraiment un soupir, ton exaspération revenant à grands pas. L’américaine ne mérite pas ça – elle ne mérite pas d’être témoin de ta frustration et de ta rage. Mais tu en as assez de prendre sur toi. Alors, après avoir resserré la sangle, tu mets rageusement le pied à l’étrier et tu te hisses en selle avec énergie. Ta monture sent le changement d’humeur, aussitôt. Elle ne le mérite pas davantage. Tu te sens un peu coupable de trouver satisfaction à la volonté qu’elle te montre aussitôt, se mettant au pas à ta demande. Tes doigts se crispent un peu sur les rênes et tu cherches quelques secondes tes repères. Quoique tu puisses en dire, être perchée sur une selle une fois toutes les deux semaines – quand tu as de la chance – ça ne t’aide pas à entretenir ton niveau.
La palomino a remit ses oreilles vers l’avant. Elle marche allante, jamais un pas de travers. Tu l’emmènes où tu veux dans le carré de sable ; malgré son jeune âge, elle n’a pas de mal à comprendre tes indications, mêmes les plus timides. Mais tu gagnes en assurance, bientôt. Solitaire baisse un peu le nez tandis que vous partez au trot. Tu te cales dans ta selle western – tu avais presque oublié à quel point tu l’aimais, cette selle – et tentes quelques exercices simples pour l’assouplir, travaillant sur des cercles. Attentive à ta voix, l’american saddlebred n’a pas de mal à ralentir, ou repartir, sur commande. Tu pousses un peu certains exercices pour te faire une idée de son apprentissage ; mais toi-même es loin d’être une spécialiste. Finalement, tu la fais basculer au galop. Elle a une allure étrange, du moins à laquelle tu n’es pas habituée ; tu mets quelques secondes à trouver ton rythme sur la selle, puis la laisse étendre son encolure. De nouveau, tu tentes un début d’incurvation, sur quelques cercles, hésitante et franche dans tes demandes à la fois ; Solitaire est néanmoins généreuse et t’offre tout ce que tu demandes dans la seconde. Tu gardes une allure constante, récompensant l’effort d’une caresse brève sur l’encolure quand, finalement, tu lui cèdes de repasser au trot. Elle baisse davantage le nez, soufflante, et tu lui laisses un tour de carrière au pas allongé, te recalant dans ta selle.
Finalement, tu décides de faire quelque chose de plus productif de cette séance et tu enclenches du bassin le galop de nouveau. Attentive, Solitaire glisse dans l’allure, recoupant la carrière en deux à ta demande. Alors que tu arrives au centre, tu te redresses, et demande un changement de pied, que la jument dorée t’offre dans la foulée suivante, ses oreilles se tournant vers toi avec intérêt. Tu ouvres la bouche mais aucun son n’en sort – à la place, tu tapotes de nouveau le plat de ta main contre la base de son encolure, et reprends. Tu l’emmènes sur un grand cercle à un des coins de la carrière, lui demandant un galop régulier, et puis de nouveau, alors que tu rejoins le centre, tu lui demandes un changement de pied ; de nouveau pas une hésitation, et l’américaine s’installe sur le cercle opposé. Tu continues à lui demander plusieurs changements de pied, variant de plus en plus l’endroit de la carrière, pendant un petit moment ; tu as l’impression que tu pourrais demander n’importe quoi à la petite jument et qu’elle te le donnerait avec toute la générosité dont elle est faite. Ton expression reste fermée, mais tu ressens désormais un peu de pitié qui vient se mêler à ta hargne. De quoi es-tu faite pour être si mauvaise ? Ce que tu ressens est moche mais ta colère, au moins, n’est pas dirigée vers un quelconque animal. En revanche, ta monture te fait de la peine. Tu n’aimes pas te prendre de pitié pour les chevaux qui ne sont que de passage, ici, mais tu sais que Gassías n’est pas des plus scrupuleux quant à ses acheteurs. C’est au plus offrant qu’il les vends.
Enragée de nouveau, tu la fais s’arrêter. Le changement d’humeur la perturbe un peu mais elle ne bronche pas davantage. Tu te laisses tomber à terre avec la bile au ventre et un goût amer dans la bouche, et attrapes les rênes de la palomino qui t’emboîte le pas sans davantage d’histoire, alors que tu quittes la carrière. Pourquoi diable Gassías t’a-t-il collé cette fichue responsabilité ?
event 27Travailler les changements de pied. (10pts saut pour Nausicaa svp)
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Dim 2 Mai - 17:50
Je veux vraiment que Phoenix la sorte de là
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Nausicaa prend 8 ans
Kyare
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Dim 2 Mai - 23:50
patterns.
solitaire & toi
ranch de gassías, carrière, fin d'après-midi
La carrière est déjà plus praticable que la veille. Les arroseurs ont eu le loisir de marcher tout le reste de l’après-midi, et tu te réjouis de cette décision. Tu dois encore sortir Solitaire aujourd’hui, et tu as décidé d’axer ta séance sur le tracé en barrel racing – tu doutes que la palomino ait la trempe pour prétendre un jour participer à une compétition de ce genre, mais tu n’avais pas d’autre idée dans l’absence de consigne claire quant au travail que doit suivre l’américaine. Tu as l’impression que tu as un peu carte blanche – c’est probablement le cas, mais tu n’es pas sûre de devoir t’en réjouir. Hier, tu as fini ta séance contrariée précisément pour cette raison – mais tu t’es reprise, et tu te sens d’attaque aujourd’hui. La jeune jument ne semble pas t’avoir tenu rigueur de ton changement d’humeur, pour ne pas dire qu’elle y semble totalement indifférente. Tu aurais pu comprendre une autre réaction mais tu te contentes de celle-ci – tant mieux si tu n’as pas à te battre.
Tu laisses d’abord la jument marcher de longues minutes au pas, rênes longues, la poussant simplement à adopter un pas plus actif que passif afin que ta détente soit efficace. Solitaire s’exécute, tournant régulièrement une oreille vers toi, dans l’attente peut-être d’un ordre vocal ou bien d’une quelconque autre indication, mais tu restes silencieuse, préférant la faire partir au trot au poids de ton corps. Elle bascule dans l’allure supérieure tranquillement, toujours une oreille tournée vers toi, mais tu te contentes de la pousser un peu à avancer de ton bassin, ne lui laissant pas le temps de se lasser. Pour l’occuper davantage, tu la mets sur un cercle, et tentes de mobiliser un peu le reste de son corps, jouant de tes aides le plus clairement que tu le peux pour ne pas lui donner d’indication confuse – mais ce n’est pas évident car contrairement à ce que tu pensais, les réflexes de l’équitation western ne te reviennent pas immédiatement, et tu dois improviser un peu avec tes connaissances plutôt que ton expérience. Heureusement, l’américaine est une bonne pâte. Loin d’être rancunière, voire carrément passive, elle laisse patiemment passer toutes tes erreurs, se contentant d’esquisser un mouvement vers ce qui lui semble être bon. Tu ne dis rien ni ne flattes son encolure mais intérieurement, tu la remercies de sa générosité.
Enfin, tu fais passer la palomino au galop, sur un court temps, juste pour pouvoir mettre fin à cette petite détente. Tu repasses finalement au pas, et la laisses marcher à sa guise dans la carrière, avant de reprendre le contrôle pour la diriger vers son centre. Tu amènes ainsi Solitaire voir les barils disposés dans la carrière, qu’elle vient toucher timidement du bout du nez mais avec un certain intérêt, avant de sembler reconnaître l’objet ou du moins, ne pas lui trouver de menace, et elle s’en éloigne alors. Tu la félicites d’un bref tapotement de la base de son encolure, et réenclenches son pas d’un mouvement de bassin. À cette allure, tu lui fais faire une première fois, tranquillement, le pattern entre les trois barils ; sage et décontractée, elle le fait sans problème, portant une oreille curieuse au son de ta voix qui vient saluer l’effort quand vous finissez votre passage. Tu y reviens une deuxième fois, cette fois en commençant par le baril à gauche et non celui de droite, mais ça ne change pas grand-chose pour l’américaine qui se départit de l’exercice sans mal. Bientôt, tu viens donc lui faire prendre le trot pour effectuer ce même exercice à cette allure ; toujours exemplaire, jamais hésitante, la petite jument t’offre deux passages très convenables et tu décides de ne pas pousser plus loin la séance ; tu ne vois pas ce que tu pourrais faire de plus, de toute façon. Tu la laisses alors repasser au pas et étendre son encolure, venant frotter le plat de ta main près de son garrot en guise de récompense.
event 27Réaliser une séance axée sur la propreté du tracé (10pts dressage pour Nausicaa svp)
Oblivion reste d’une patience exemplaire tandis que tu aides les quelques élèves moins dégourdis se mettre à cheval, et puis tu ordonnes à tout le monde de marcher en file indienne tandis que tu règles tes étriers et ta sangle. Enfin, tu te hisses à cheval. Tu montes si peu souvent Oblivion que ça te fait toujours un peu bizarre d’avoir devant toi ses oreilles brunes, et pas celles dorées de Solitaire, que tu montes bien plus régulièrement. À vrai dire, les deux n’ont rien à voir, et tu ne saurais leur trouver de qualité commune que leur bonne volonté au travail. L’appaloosa est plus petit, et tient sa tête moins haut – en fait, c’est plutôt l’américaine qui la tient bien plus haut que la normale – cependant il est constamment à la recherche d’attention, contrairement à Solitaire. C’est ainsi que tu n’es pas surprise de le sentir se pavaner sous ta selle, même au pas, content d’être parmi le petit groupe de chevaux plutôt que tout seul. Tu le laisses faire ; tant qu’il ne cherche pas à se rapprocher de trop près d’un autre cheval, pouvant provoquer une réaction et potentiellement la peur d’un des élèves, alors il ne te gêne pas. Pour l’instant, il est calme.
Après quelques longues minutes de pas, tu proposes à tes élèves de prendre le trot, toujours en reprise. De ton côté, tu t’es mise en tête de la file, à la fois pour guider les chevaux mais aussi parce que ta monture n’aurait sans doute pas apprécié une autre place dans la reprise, de toute manière. Tu fermes ton talon sur le flanc de l’appaloosa et il prend aussitôt le trot, visiblement content de se dégourdir les jambes ailleurs que dans son pré. Tu t’en veux toujours autant de ne pouvoir lui accorder que si peu d’attention, mais c’est ainsi ; un jour, tu te le promets, tu le sortiras de là et toi aussi, et tu lui offriras la vie et la retraite qu’il mérite. Pour l’heure tu ne peux lui offrir que cette séance avec tes élèves. Ta main droite rend sa rêne à la gauche et tu vient discrètement tapoter la base de son encolure, caresse à laquelle il ne porte pas attention, tournant une oreille furtive vers toi avant de la reporter devant lui. Tu fais changer de main par une diagonale le groupe, et puis repasse au pas. Pour le galop, et comme tu veux éviter le bazar que pourrais créer de faire galoper tout le monde en même temps alors que tu ne connais pas forcément bien leur niveau et qu’ils ne sont pas accoutumés à leur monture, tu proposes plutôt de rester au pas sur la piste, et seul le premier de la file prend le galop pour rejoindre l’arrière de la reprise qui continue de marcher, ainsi de suite jusqu’à ce que tout le monde ait galopé un peu. Ton idée est accueillie positivement par les cavaliers en herbe et tu est la première à t’élancer, même si tu n’en as pas forcément besoin – ça montre l’exemple. Quand tout le monde est passé une fois, vous recommencez à l’autre main. Tu commences à te faire une idée du niveau et de l’assurance de chacun, et comme la détente est finie, tu leur proposes de marcher le temps d’installer un petit parcours.
Tu places une ligne de six plots d’un côté de la carrière, et fait de même de l’autre côté, formant deux slaloms ; puis tu installes un petit obstacle – qui doit faire à peine quarante centimètres, la plupart des chevaux ne feront sans doute que l’enjamber – à chaque bout de slalom. Comme relais, tu décides d’utiliser deux bonnets anti-mouches, faute de mieux ; les deux bout de tissus feront largement l’affaire. Après quoi, tu claques dans tes mains pour attirer l’attention de tes élèves. Ils se tournent vers toi et t’approchent, tandis que tu récupères Oblivion. Tu expliques alors les règles : vous allez former deux équipes qui se mettront chacune à un bout de la carrière. Le parcours est un relais consistant à d’abord faire le slalom, puis le petit saut, et demi-tour pour revenir le plus vite possible passer le bonnet au suivant. Évidemment, la première équipe à avoir fini est la gagnante ; mais tu décides de faire d’abord une première manche qui ne compte pas, interdisant le galop – pour être certaine que l’exercice soit bien compris. Les plus jeunes du groupe font la moue et tu leur promets que s’ils se prêtent au jeu, tu augmenteras un peu la taille de l’obstacle s’ils le veulent. Cela semble suffire à les convaincre, alors tu les laisses former deux équipes, une de trois et une de quatre, et une fois que c’est fait, tu rejoins celle à laquelle il manque un candidat après t’être hissée de nouveau sur ta monture.
Oblivion semble fébrile, comme s’il avait compris l’enjeu de ce parcours. Les trois enfants de ton équipe décident de te donner la lourde tâche de finisseuse, pour rattraper leur retard si jamais il y a. Quand tout le monde est en place, tu commences le décompte ; déjà, les deux premiers, sur leur ligne de départ et bonnet à la main, semblent prêts à en découdre comme s’ils jouaient là leur honneur. Quand tu lances le top départ, ils s’élancent sur leur monture à la manière de jockey quand bien même ils sont limités au trot, et ceux qui attendent leur tour se mettent à crier des encouragements tandis qu’ils passent le petit slalom, puis le saut. Ils reviennent à peu près en même temps, donnant le bonnet à leur deuxième coéquipier respectifs. Ces derniers s’élancent avec autant de vigueur, mais celle de ton équipe prend un peu de retard, son poney assez froid à sa jambe. Elle revient la mine un peu déconfite bien après son adversaire, passant le bonnet au troisième de ton équipe. Celui-ci rattrape un peu de votre retard, et quand il te passe le bonnet, tu t’élances à ton tour sous les encouragements de tes trois coéquipiers ; si tu te débrouilles bien, même au trot, tu devrais pouvoir rattraper ton adversaire qui n’as qu’un plot d’avance sur toi. Le capé a les oreilles dressés, et peine d’abord un peu à se prendre au jeu, tentant de couper bien moins court que ce que tu voudrais les virages entre les plots, et tu dois le retenir pour qu’il ne prenne pas le galop. Il enjambe plus qu’il ne saute le petit obstacle, et consent enfin à tourner court pour faire demi-tour. Finalement, au trot de course, tu arrives à une seconde seulement après ton adversaire de l’équipe d’à côté. Bon joueurs, les gamins se félicitent entre eux ; de ton côté, tu hausses les deux obstacles d’une dizaine de centimètres. Tu es plutôt contente de constater que le groupe semble d’une bonne ambiance ; il serait ennuyeux d’avoir à t’occuper de chamailleries entre eux. Au cours de cette première heure avec eux, tu as remarqué que globalement, il est assez homogène ; il y a quatre garçons et trois filles, et ils ont tous entre onze et quatorze ans. Même si à cet âge, trois ans de différence peut sembler énorme, ils semblent tous bien s’entendre.
Tu remontes sur ton cheval et indiques à ton groupe que cette fois, toutes les allures sont permises ; si certains sont plus à l’aise au trot, les autres peuvent aller au galop s’ils le souhaitent. Dans votre équipe, vous décidez de garder le même ordre de passage, mais l’autre semble avoir une stratégie différente et tu leur laisses quelques minutes pour discuter. Finalement, tu commences le décompte ; cette fois, c’est une jeune fille plus âgée qui défie le premier de ton groupe. Quand ils s’élancent tous les deux, c’est au galop, passant le slalom à toute vitesse – tu es d’ailleurs quelque peu impressionnée qu’aucun n’ai fait tomber de plot, ce que tu avais bien précisé comme étant éliminatoire. Ils passent l’obstacle et reviennent à toute vitesse ; encore une fois, ça promet d’être un match serré. La deuxième de ton groupe semble réussir à réveiller un peu son poney, mais elle prend quand même du retard ; le garçon qui suit en rattrape un peu, encore une fois. Tu observes avec attention chacun des passages. Ils se débrouillent tous étonnamment bien ; tu les avais pensé un peu moins dégourdis. À la détente, certains paraissaient même un peu craintifs d’être perchés sur leur monture. Peut-être est-ce l’attrait de la victoire qui les motive autant ?
Quand le bonnet qui vous sert de relais t’est fourré entre les mains, Oblivion est prêt à foncer, et il ne se fait pas prier quand tu presses des mollets ses flancs tachetés. Il couche les oreilles et s’élance, cette fois totalement pris au jeu ; tu le guides à peine à travers le slalom tant il te file entre les jambes, réagissant à la moindre suggestion de ton mollet. Il passe l’obstacle sans plus de mal et vous faites demi-tour, bien plus rapidement que ton adversaire, et ainsi vous êtes toutes deux à la même hauteur pour la ligne finale. Vos coéquipiers à l’autre bout de la carrière se mettent à crier des encouragements, tandis que vous traversez la carrière à une vitesse folle ; mais tu es plus rapide et habile sur Oblivion, et tu remportes la course, sous les acclamations de ton équipe qui a remporté la manche. L’autre équipe ne semble pas mauvaise perdante et ils se mettent tous à débattre entre eux de qui a fait le meilleur parcours, la fille plus âgée en venant à invoquer ta présence dans l’équipe adverse comme seul facteur de sa défaite. Tu les laisses discuter tandis que tu mets pied à terre, rangeant les plots en silence sous le regard de l’appaloosa qui te suit à travers la carrière, un peu apaisé de sa course. Tu dois admettre t’être presque amusée sur ces quelques instants, mais comme le calme revient tu réalises aussi que toutes tes journées à venir ressembleront à ça, en plus de ton travail habituel qui ne te laisse déjà pas de répit. Les nuits à venir promettent d’être courtes.
event 28Encadrez une séance de pony-games. (1pt dressage pour Belle Iliade et 9pts longues-rênes pour Nausicaa svp)