Box de Couleur Café

Tu n'avais aucune raison particulière de venir dans cet endroit, "le Haras de Pado", les chevaux et toi c'était fini et tu l'avais bien compris et fait comprendre et ce depuis longtemps. On t'en avait juste parlé et tu avais râlé. Pourtant et contre toute attente, tu avais fini par accepter d'y venir dans ce Haras. Le bruit des sabots te rappelaient beaucoup de souvenirs, tu passas inconsciemment ta main sur ta longue cicatrice. Tout était en ordre, mais tu pouvais encore sentir des picotements désagréable sur cette partie de ton corps. Tu étais perdu dans tes pensés, tu ne savais plus pourquoi tu étais venu. Pourtant quand tu avais accepté de venir voir le Haras, Mélodie t'avais bien donné rendez-vous ici. Tant de souvenirs se bousculaient dans ta tête et tout cela te perturbait encore. Tu fus parcouru d'un désir profond de rentrer chez toi, mais quelque chose ou plutôt quelqu'un finit par te sortir de ces rêveries.

M • Ezra !
E • ...

Tu avais du mal à te sortir de tes pensées, mais tu finis par émerger complètement et de te rendre compte que ta copine arrivais droit vers toi. Tu ne l'avais pas vue depuis un moment, alors quand elle arriva tu la serras dans tes bras et vint déposer un baiser sur ses lèvres. Tu prolongeas l'étreinte quelques instant avec une Mélodie qui vint poser sa tête contre ton torse, elle t'avait manqué. Vous échangiez quelques banalités, en vus dirigeant vers le domaine où étaient ses trois chevaux pour aller les saluer. Elle t’expliqua ensuite qu'elle pourrait t’emmener un peu partout dans le Haras et que tu pourrais la suivre ou qu'elle pouvait te laisser seul à un endroit si tu le souhaitais.

E • Les poulains ! Emmènes moi voir les poulains. S'il te plait ...

Un peu surprise par ta réaction, étrangement enjouée, Mélodie fit une drôle d'expression du visage. Il était vrai que tu avais toi-même été surpris par ta réponse très rapide. Tu ne comprenais pas pourquoi tu avais été aussi enjoué par le fait d'aller voir des poulains. Quoi qu'il en soir Mélodie finit par te guider vers les pâtures des poulains. En arrivant dans l'allée, tu lui demandas de te laisser seul. Afin que si tu souhaite rentrer voir un poulain que tu ne sois pas influencé par des émotions autres que les tiennes. Tu marchais dans l'allée te remémorant de ta chute, tu marchais au hasard et ouvrit une porte qui se présenta sous tes yeux et tu allas t'installer assis en tailleur dans l'herbe sans faire attention au poulain qui se trouvait non loin et qui s’adonnait à cœur joie à quelques cabrioles sans te remarquer. Les deux évoluaient dans leurs bulles à distance l'un de l'autre, sans faire attention l'un à l'autre.
Le poulain doré se calma et s'approcha un peu de toi, t'observant. C'était étrange pour lui d'habitude les humains venaient tout de suite à sa rencontre, il ne comprenait pas, toi, tu étais occupé à ressasser ton passé. Tu avais vécu un traumatisme important et tu faisais une fixette dessus, ne parvenant pas à tourner la page. Le poulain avançait doucement, un pas après l'autre, entre curiosité et crainte. Il finit au bout de longues minutes par tendre son petit nez vers toi, presque machinalement tu levas ta main vers lui pour le caresser entre les naseaux avec le dos de ton doigt. Surpris, le poulain retira son nez d'un coup sec avant de revenir vers toi suite à quelques instants de réflexion. Tu lui caressas lentement et délicatement le bout du nez avant de remonter doucement vers le chanfrein.
Il était vraiment minuscule - il n'avait pas encore l'âge du sevrage - tu relevas la tête et aperçus que sa mère le couvait du regard au loin. Le poulain ne bougeait pas, profitant de tes caresses délicates sur sa tête. Tu levas ta deuxième main pour lui faire des grattouilles entre les deux oreilles, dans son tout début de toupet. Tu écartas ensuite légèrement tes mains pour les passer sur ses oreilles. Tout d'abord surpris, le poulain doré, orienta ses oreilles dans tous les sens pour échapper à ce contact, ce qui eut le don de t'arracher un sourire. Il finit par ne plus bouger et même somnoler sous tes petites attentions qui lui plaisaient beaucoup.

Le poulain doré avança vers toi, ainsi pouvais-tu accéder à son encolure, tu ne te fis pas prier et fit quelques caresses délicates sur le bas de l'encolure. Vous restez un long moment comme cela, vingt minutes, trente minutes ? Tu ne savais pas, le temps était vite passé. Les deux évoluaient dans leur bulle chacun ayant ouvert la sienne à l'autre durant le laps de temps qu'ils passaient ensembles.
Le poulain finit par s'en aller pour téter sa mère et toi tu te levas pour sortir de ce petit pré. Mélodie était accoudée à la barrière, les regardants depuis de longs instants. Elle t'expliqua que de l'extérieur, on avait l'impression que vous vous connaissiez depuis toujours et que c'était quasiment magique.

Tu étais revenu, sans rendez-vous de Mélodie cette fois, elle ne savait même pas que tu étais là, tu lui avais bien dit que tu étais venu pour lui faire plaisir la fois dernière et que tu ne repartirais pas dans ce Haras. Mais tu étais là, d'ailleurs une fois sorti de ta voiture, tu regrettas et voulus repartir immédiatement. Pourtant tes pas te guidèrent inconsciemment vers le pré d'un petit poulain. Ta tête était déjà repartie dans tes souvenir. Un concours pas très loin d'ici. Tu passas instinctivement ta main sur tes côtes. Tu pouvais ressentir chaque millimètre de cette cicatrice aussi bien physique que mentale. Une perle d'ivoire roula contre ta joue gauche. Non c'était impossible, tu t'étais juré de ne plus pleurer pour cela, or cette fois encore, ton passé t'a rattrapé. Tu accéléras le pas pour le moins de personne possible te vit dans cet état. Tu étais maintenant devant le pré de ce poulain doré que tu avais vu la fois dernière, tu ralentis donc comme tu étais seul. Tu patienta quelques instants pour te calmer, il n'était pas nécessaire de transmettre des émotions aussi négatives à ce poulain. Tu te rappelais bien malgré toi de tous les gestes à faire et à ne pas faire pour s'occuper d'un poulain et puis ce petit bout était beaucoup trop mignon. Enfin tu n'étais pas revenu ici sans but, il allait bien falloir que quelqu'un s'en occupe de ce bout de chou et il avait fait des miracle la fois dernière, pas une fois en sa présence tu n'avais penser à lui, le cheval d'une vie, le cheval de ta vie. Rah ! Tu rages intérieurement, ce n'est pas le moment de ressasser le passé, tu avais un poulain à aller voir. Tu pris quelques grandes respirations avant d'ouvrir la porte du pré. Tu allas t'installer dans le pré dans un endroit choisit au hasard. Tu t'enfermas dans ta bulle et observa les alentours. Le poulain viendrait en temps voulu.

Couleur Café, lui, jouais auprès de sa mère, ne s'éloignant jamais trop d'elle. Il n'vait pas encore vu l'humain qui était entré dans son pré à lui, il n'avait que deux mois et partageait donc son pré uniquement avec sa mère pour le moment. Au bout d'un laps de temps assez long, 15 minutes peut être, le poulain fini par remarquer Ezra qui étais assis dans son pré. Le jeune homme vit le poulain arriver tête en bas vers lui, il ralentit l'allure pour franchir les derniers mètres. Il s'arrêta à un mètre de l'ancien cavalier hésita longuement à venir juste à coté de toi. Tu lui tendis délicatement ta main, le poulain ne bougea pas ses membres mais avança sa tête vers toi pour finir par effleurer tes doigts. Il fit les derniers pas qui vous séparaient en toute confiance et vint pousser tes doigts avec son petit bout de nez.  Il était vraiment craquant, tu ne pus t'empêcher de sourire. Tu te relevas un peu pour être accroupis, Couleur Café recula un peu impressionné, mais il revint vite vers toi et tu pus lui faire les câlins qu'il réclamait, entre les oreilles, sur le chanfrein, l'encolure que tu avais déjà vu il y a peu, le poulain avança un peu lorsque tu lui faisais des grattouilles dans son début de crinière si bien que tu te retrouvas à lui faire des grattouilles sur le garrot. Le poulain changea encore de position et appuya ses fesses contre tes mains réclamant des gratte-gratte ici aussi. Tu étouffas un rire, c'était un sacré phénomène quand il était rassuré avec les autres. Au bout d'un moment, tu commenças à avoir mal au bras et tu décidas d'arrêter les grattouilles, le petit isabelle se retourna avec une moue déçue d'un air de dire mais pourquoi tu ne continues pas. Tu fit un grand sourire, il était sacrément mignon tout de même. 

Tu t'assis et sortis ton téléphone et comme s'il t'avais compris, il se mis à tes côtés et regarda l'appareil. Tu fis une recherche rapide sur Youtube pour trouver une vidéo avec un poulain qui suivait son propriétaire avant de la lancer. Couleur Café sembla intéressé par le petit objet un temps avant de trouver que jouer à te faire des chatouilles dans le cou avec tes vibrisses était vraiment plus intéressant. Tu étouffas un rire c'est qu'il était plutôt efficace pour les chatouilles ce poulains. 

Tu te retournas vers le poulain et te relevas doucement, tu lui fis quelques grattouilles entre les oreilles avant de cesser et de commencer à marcher. Le petit poulain ne comprenait pas vraiment c qu'on lui demandait, mais il suffit d'un petit "tu viens" tout doux pour qu'il se mette à te suivre, à s'arrêter quand tu t'arrêtais, choses que tu félicitais à chaque fois à la voix et avec des caresses.  Tu décidas d'inclure des virages plus ou moins serrés et des accélérations, le poulain était vraiment tout petit et il suffisait de quelques pas rapide pour qu'l prenne le trot. Ezra s'amusait autant que le poulain et il se mit à courir toujours suivi du poulain. Ce petit jeu dura un long moment et contre toute attente se fut le poulain qui souhaita arrêter en premier. Le jeune homme céda volontiers puisqu'il commençait à bien fatiguer également. Le soleil fini par pointer le bout de son nez et à réchauffer l'atmosphère. Tu t'assis donc sur le sol pour finir de souffler de cette séance, le poulain s'éloigna un peu de toi pour aller se coucher rapidement rejoint par sa mère qui somnolait debout. Tu fus vraiment surpris de le voir si détendu auprès de toi. Cela faisait à peine deux jours que vous vous connaissiez et il était déjà complètement détendu. Quelle chance. Tu sortis ton téléphone et ouvrit amazzon pour faire une petite séance shopping pour le poulain. Tu lui demandais son avis sur la couleur de son licol ou de ses futures brosses. Il ne te comprenais certainement pas, mais cela te faisait un bien fou de dialoguer avec cette petite chose. Au final ton panier comprenais un petit licol avec une longe assortie, un petit set de brosses, des bonbons pour chevaux dont vous aviez choisit le gout tous les deux ainsi qu'une toute petite couverture au cas où il ferait trop froid pour son poil de bébé. Tu rangea ton téléphone avant de rester quelques longues minutes à regarder le poulain dormir au soleil aux côtés de sa mère ainsi qu'à tes côtés. Tu finis par te relever tout doucement pour ne pas perturber Couleur Café avant de t'en aller en chuchotant un au revoir et à bientôt.

Hier tu étais à peine rentré dans ton appartement que tu avais passé ta commande immédiatement pour la recevoir le lendemain. Tu avais patienté jusqu'à ce que le facteur vienne te poser ton colis. Tu n'avais jamais étais si enjoué d'ouvrir un colis qu'aujourd'hui, encore moins un colis en rapport avec l'équitation depuis ta mauvaise chute, mais là c'était différent, tu étais différent, le petit poulain isabelle aussi. Tu pris ta paire de ciseaux et ouvris le paquet pour en sortir un joli petit licol en nylon bleu électrique avec sa longe assortie ainsi que son set de brosse et des bonbons aux goûts choisis la veille. Se fit avec un grand sourire que tu allas ranger ton nouveau set de pansage dans ton sac prévu à cet effet où tu y glissa également les friandises avant d'en prendre quelques unes et de les glisser dans un petit pochon. Tu finis par prendre le licol et sa longe, ainsi que ton pochon rempli de friandises pour les mettre dans ta voiture afin de partir au haras voir ce petit bout de chou.  

Aller au Haras était de moins en moins une épreuve, enfin tu ne regrettais pas ton voyage dès ton arrivée. Par contre voir les cavaliers avec leurs chevaux de grand prix te faisait encore souffrir. Aussi pressas-tu le pas pour arriver rapidement au paddock de ton petit protégé, Couleur Café. Le poulain était dans son abris, entièrement allongé dans la paille que contenait celui-ci. Tu souris sans t'en rendre compte, tu adorais véritablement cette boule de poil. Tu entras dans le paddock et te dirigeas vers l'abris du pré, tu posas le sac contenant tout le nécessaire d'aujourd'hui et des fois prochaine sur la paroi de l'abris avant de venir t’asseoir aux côtés du poulain, qui ne fit même pas l'effort de se relever tant il était bien et que la présence de Ezra ne le dérangeait pas, il lui faisait confiance. Cette confiance c'était vite installée peut-être grâce au respect mutuel ou au fait que le jeune homme avait un besoin d'aide que le poulain a senti, on ne le sait pas et on ne le saura sûrement jamais. Quoi qu'il en soit Ezra était assis dans la paille à côté de la mère et du poulain. Ils restèrent longtemps ainsi à ne rien faire, à laisser le temps s'écouler Couleur Café se releva, pour venir sentir l'ancien cavalier dans son cou. Le poulain te chatouillais et tu finis par te mordre la lèvre pour ne pas éclater de rire et faire fuir ton protégé qui était tout de même réservé. Le petit isabelle fini ses petits bisous et se recoucha, juste à côté de toi, sa tête pile au niveau de ta main. Tu ne te fis pas prier pour caresser la petite tête à tes cotés mais également tout ce que tu pouvais atteindre, soit à peu près tout le corps du poulain. Tu ne lui caressas pas les membres ni le ventre sachant qu'il n'avait jamais été touché à ses endroits.  Le poulain était tellement détendu qu'il faillit s'endormir, mais bon il était 14h et cela était l'heure de la sieste pour ce petit bout de chou alors Ezra se moquait complètement du temps que cela prendrait de pouvoir commencer une première partie du débourrage de Couleur Café. Comme le poulain n'était pas décidé à bouger tout de suite, tu sortis ton téléphone et continuas de te renseigner encore plus sur les gestes à effectuer avec un poulain dans certains cas très particuliers. 

Le temps passa sans que personne ne lui demande son avis, mais cela était la  nature même du temps, filer à toute allure en ne laissant personne le rattraper. Si bien que le jeune homme dut attendre deux bonnes heures pour que le petit poulain ne se réveille et se lève. Tu décidas donc qu'il était temps de pouvoir présenter un objet très utile à son futur quotidien de cheval, le licol. Tu allas le chercher dans le sac que tu avais posé contre l'abris, le poulain t'avais suivis comme la veille. Tu sortis délicatement le licol du sac, mais également quelques toutes petites friandises que tu glissas dans ta poche, avant de te retourner vers le poulain qui était juste derrière toi entrain de regarder ce que tu faisais avec ce sac et cet étrange objet que tu tenais à la main. Tu lui présentas pour qu'il le sente, étant un adepte du clicker training mais n'ayant pas de petit  boitier sous la main tu fis un claquement de langue et récompensa dès que le poulain mis sa tête en direction du licol. Tu continuas cette étape encore un bon  moment pour qu'il assimile que claquement de langue est une bonne réponse et que la bonne réponse attendue aujourd'hui était l'intérêt pour cet objet. Tu récompensas de moins en moins avec la nourriture les simples changement de direction de la tête, mais dès qu'il faisait un effort supplémentaire où qu'il cherchait à mettre sa tête dans les ouvertures qu'il trouvait une friandise suivait le claquement. Au bout d'un moment le poulain ne disait plus rien, tu décidas donc de passer le licol sur le corps du poulain en récompensant avec un claquement de langue, un arrêt de la demande et une friandise ou une caresse à chaque réponse positive. Le poulain se comportait bien malgré son regard inquiet il prenait sur lui, tu décidas de faire une petite pause pour laisser l'atmosphère se détendre, tu en profitas pour lui faire des grattouilles un peu partout là où il connaissait déjà. Tu insistas au niveau du poitrail, car le petit poulain faisait une petite bouche en bec de perroquet et volu même te faire la même chose, tu le repoussas gentiment avant de continuer encore un peu. Le poulain étant redevenu complètement calme, tu repris l'exercice du licol en le passant sur l'encolure, dos dos, la croupe, les pattes, le dessous du ventre et comme tout cela se passait bien tu pu le passer délicatement tout autour de la tête, toujours en le félicitant de la même manière, avec un claquement de langue, un renforcement négatif puis positif. Tu pris la longe et la lui passas partout sur l'encolure avant de la faire passer de l'autre côté pour qu'elle passe des deux côtés de l'encolure. Cette fois-ci tu te décidas à lui enfiler le licol, tu pris une friandise dans une main que tu passas dans l'ouverture de la muserolle, pendant que le petit isabelle pris son bonbon, tu lui mis le licol et l'attachas. Tu avais auparavant réglé à l’œil, tu fis plutôt content de voir que tu ne t'étais pas trompé. Couleur Café leva un peu la tête, surpris par cet objet qui venait d’atterrir sur sa tête. Tu le rassuras et dès qu'il ne bougea plus, tu le récompensas de la même manière que durant toute cette séance. 

Le poulain s'étant habitué à la présence du licol, tu décidas de commencer la marche en main. Comme le poulain te suivait tu te mis à marcher en faisant une légère pression du licol vers l'avant, Couleur Café te suivais même sans la pression du licol, mais au fur et a mesure, il ferait le lien entre la pression du licol et la direction ou l'attitude à adopter. Tu fis de même pour s'arrêter et pour tourner, réalisant l'action toi-même tout en ayant une fine pression sur le licol. Tu te balladas avec le poulain un peu partout dans le pré pendant un bon quart d'heure, que tu jugeas bien suffisant au niveau de la concentration du poulain. Tu lui détachas donc son licol et profitas encore un peu du poulain en lui faisant grattouilles et caresses. Tu finis par aller rechercher ton sac, pour y ranger le licol avant de partir après une ultime caresse au poulain et une toute première à la mère de cette petit perle.