Poulain-cochon
Une poulinière s’était blessée au pré. Rien de bien grave, mais elle avait dû être ramenée en urgence au box pour faire les soins nécessaires et être suivie. Cette jument, c’était Comète, une Welsh accompagnée de son petit de chou de tout juste 6 mois, Absinthe. Cela faisait plusieurs jours qu’elles étaient revenues sur le site. Comète n’était pas immobilisée et obligée de rester au box, mais c’était plus pratique que de lui galoper après dans les prés (et bon sang qu’elle galopait vite !). Sa petite pouliche allait encore plus vite alors, impossible de les courser. En revanche, nous les sortions dans le manège régulièrement pour se défouler. Ces deux-là étaient pleines d’énergie, bien que Comète soit blessée.
Ce jour-là, on m’accorda le droit de les sortir, mais je devais rester avec elles pour les surveiller. Cela faisait plusieurs jours déjà que je m’occupai des soins, et que je les brossai. J’avais plus ou moins réussi à passer un coup de brosse sur la croupe de la pitchounette, mais sans débourrage digne de ce nom, ce n’était pas forcément évident.
Dans le box, je licolai Madame, qui se laissa faire. Absinthe quant à elle suivait sa mère comme son ombre dans ce monde inconnu. Nous entrâmes dans le manège et je pris soin de bien fermer les portes avant de lâcher Comète, qui ne perdit pas une seconde pour se défouler les sabots. Elle faisait la folle avec sa fille, galopant dans tous les sens, et je décidai de m’amuser avec elles. Tantôt je leur courrai derrière, tantôt Comète, qui devait avoir été un minimum éduquée, galopai derrière moi, mais en restant à une distance raisonnable. Quand je faisais demi-tour brutalement, la jument tournait à 180° sur les postérieurs, mais Absinthe prenait plus de temps à se retourner. Néanmoins, elle nous dépassait rapidement sa mère et moi, en cabriolant de joie. Elle envoyait les postérieurs, et je me méfiai beaucoup. Un mauvais coup pouvait vite arriver. A bout de souffle, je finis par m’asseoir sur un cube au milieu du manège. Pendant que Comète se roulait dans le sable, Absinthe vint me voir. Elle flaira ma poche la coquine. J’avais deux morceaux de pomme dans un petit sac accroché à ma ceinture. Ces morceaux étaient pour mes chevaux. Je repoussai le nez de la petite plusieurs fois, mais c’était une vraie tête de mûle, elle refusait de comprendre et revenait à chaque fois à la charge. Je finis par craquer devant sa bouille miniature et lui céder les morceaux. Ravie, elle s’en alla gambader joyeusement.
Je finis par rattraper la mère (au bout d’un bon quart d’heure tout de même à essayer vainement de lui passer le licol), et je les ramenai au box. Je fermai derrière moi pour éviter toute tentative d’évasion, et je commençais à brosser Comète qui s’était allègrement roulée dans le sable. Quand j’essayai de brosser la croupe de la petite, elle manifestait son mécontentement en envoyant de légères croupades et en couinant. Un vrai petit goret tout sale !
Je finis par les laisser tranquille. Je m’étais bien amusée, alors maintenant je devais aller travailler avec mes chevaux !
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