J'avais craqué, j'avais sauté le pas. Après un nombre incalculable de remise en question, de doutes, puis de certitude, un désir devenant de plus en plus grand... J'avais fini par sauter tête la première dans quelque chose qui m'était alors complètement inconnue : le poulinage. Dakota était une excellente ponette, son caractère et ses aptitudes me convenaient totalement : la moitié du chemin était fait avec elle. L'autre moitié consistait à trouver l'étalon parfait, pour faire naître un poulain parfait dans l'écurie parfaite qu'est le Haras de Pado. Je n'avais que l'embarras du choix, mais j'ai finalement succombé à un magnifique tennessee walking horse du doux nom d'Ebrose : un crack. Oh, bien sûr, avant de faire n'importe quoi, j'ai dû lire des centaines d'articles de magazine, de livres, de témoignages sur les poulains, et je suis d'ors et déjà sûr d'une chose : je laisserai le débourrage à quelqu'un d'autre que moi. Peut-être que, si l'expérience se passe bien, je m'en occuperai moi-même la prochaine fois ? Pfff, je pense déjà à la prochaine fois ! Bref. Après une seule insémination, Dakota s'est retrouvée pleine, pour mon plus grand bonheur. Le travail que j'effectuais avec elle se réduisait à mesure que son ventre grossissait. J'étais aux petits soins pour elle. Oh, bien sûr, Dakota étant ma seule jument, je ne pouvais plus monter. On m'avait conseillé de ne surtout pas monter durant les deux, voire trois premiers mois. J'avais finis par faire quelques balades tranquilles durant les quelques mois suivant, mais, voulant mettre toutes les chances de mon côté, je l'avais laissée tranquille. Heureusement que le haras offre des centaines de possibilités : le but étant que je ne perde pas mon niveau pendant ces onze loooong mois de néant, ou alors de courtes balades pépères. Je me suis donc proposé pour monter quelques chevaux de propriétaires, mais également des chevaux destinés à la vente mais ayant toujours besoin d'être sortis : c'était gagnant-gagnant.
C’est à ce moment-là que j’ai rencontré Émilie. Alors que je venais quasiment tous les jours pour monter ces chevaux destinés à la vente, j’ai par plusieurs fois remarqué sa présence. Je ne l’avais jamais vu ici avant, mais sa tête me disait quelque chose, sans que j’arrive à me rappeler exactement. Finalement, c’est elle qui est venue vers moi la première, tandis que je me préparais à sortir en longe le bel Idylle. Nous nous sommes présentées, et j’ai finalement appris qu’elle était du même lycée que moi et était arrivée en cours d’année. Elle était d’un an plus âgée que moi car, tout comme moi, elle avait passé une année à l’étranger et avait dû recommencer sa terminale pour cette même raison. Elle m’a alors demandée si elle pouvait venir me regarder longer, chose que j’ai accepté avec grand plaisir. C’est ainsi que tout a commencé. Pendant les presque un an qu’ont duré la gestation de Dakota, nous nous sommes énormément rapprochées. Bien sûr, nous nous voyions quasiment tous les jours à l’écurie : je l’avais présenté au directeur, et elle a fini par prendre une courte demi-pension au haras. Elle y a m’y fin quelques mois plus tard, me confiant que, me voir avec Dakota lui avait donné envie de devenir propriétaire. Ainsi, elle a commencé de longues recherches pour trouver LE cheval d’endurance idéal. Pendant le temps de ses recherches, elle continuait à monter les chevaux du commerce. Nous avions des centaines de choses à nous dire, et des tonnes de trucs en commun. Bientôt, nous nous sommes vus au-delà des murs du haras, loin des chevaux, et nous sommes devenues autres choses que des « potes-de-l’équitation-qu’on-voit-trois-heure-par-semaine-et-qu’on-ignore-le-reste-du-temps ». Nous n’étions pas dans la même classe au lycée, mais elle s’était intégrée dans mon groupe d’amis. Maintenant, en plus de parler de chevaux, nous partagions des tas d’autres sujets de conversation, bien que le sujet des chevaux n’était jamais bien loin et revenait systématiquement. Dès que Dakota aurait mis bas , je lui avais promis de lui laisser le champ libre avec elle, pour qu’elle puisse la monter quand elle le désirait : j’avais vu son niveau, et j’avais maintenant toute confiance en elle.
Après une atteinte interminable, une petite pouliche isabelle a finalement pointé le bout de ses naseaux. Je l'ai appelé Ballerine, hommage à une petite pouliche que j'avais l'habitude de monter dans mon ancien club. A partir de ce moment, j'ai laissé la mère et la fille un peu tranquille. Dans un même temps, j'ai demandé conseil autour de moi par rapport au sevrage. Émilie n'avait aucune expérience dans le poulinage, mais beaucoup me conseillait un sevrage "brutal", présentant plusieurs avantages même si le nom laisse supposer l'inverse. C'est ainsi que Dakota s'est séparée de la petite Ballerine. J'ai donc mis la pouliche dans un box et passe la voir tout les jours, souvent accompagnée d’Émilie, qui vient également la voir quand je ne suis pas là, pour s'assurer que tout va bien. Aujourd'hui commence le travail plus sérieux, la première étape d'un débourrage. Il va falloir qu'elle s'habitue à moi, et à être manipulé. La louloute ne présente absolument aucun signe de peur envers les humains, ce qui est extrêmement bon signe. Cependant, aujourd'hui, je veux pousser cela un peu plus loin. J'entre donc dans la box de l'isabelle, doucement, sans gestes brusques pour ne pas l'effrayer, puis je m'accroupis devant elle. Elle ne met pas longtemps à s'approcher pour sentir mes mains, mais aussi mes cheveux. Je tends lentement ma main vers ses naseaux et lui les caresse. A aucun moment elle n'essaie de se dérober : ce n'est quand même pas le première fois qu'elle subit une de mes caresses. Mais aujourd'hui, je ne vais pas m'arrêter là. Je remonte doucement jusqu'à sa joue, puis son encolure : jusque là tout va bien. Mais maintenant, il va falloir s'aventurer plus loin, et l'habituer à toute sorte de contacts : autour des yeux, des pattes, du ventre ou de la croupe. Je la caresse bien en lui parlant continuellement pour la rassurer, même si, pour l'instant, elle n'en a aucunement besoin. J'aventure ma main au niveau de son garrot, puis de sa colonne et de ses flancs : pour l'instant, aucune réaction. Je félicite tout de même à la voix et lui caresse l'encolure, avant de m'aventurer derrière les oreilles. Ballerine semble apprécier, sans plus. Très progressivement, je fais descendre ma main vers le haut de sa jambe : pas de réaction. Doucement, je la fais glisser le long. Elle essaie de regarder ce que je fais, et bouge pour échapper à cette serre qui lui entoure sa pauvre petite patte. "Chuuuut chut chut Ballerine, tranquille lààà". J'enlève ma main et recommence. Finalement assez rapidement, elle accepte le contact, et je décide de m'occuper des 3 autres jambes. Le second antérieur ne pose pas problème, en revanche,pour les postérieurs, c'est pas la même. Je sens qu'elle n'aime pas trop que je me trouve vers son arrière main, et préfère faire le tour du box pour me faire face à la place. Après plusieurs essais, avec le même résultat, je décide d'en rester là pour les jambes, pour le moment.
Je continue en laissant ma main glisser vers son petit ventre. Je le sens se tendre légèrement, et remarque que ses oreilles bougent dans tous les sens. Je rassure à la voix et la caresse vers les côtes, avant de faire des caresses descendant de plus en plus bas. Au final, j'arrive sans trop de problème à lui caresser le "milieu" du ventre. Je me place maintenant du côté droit de la pouliche et m'exécute à nouveau, suivant la même méthode. Je finis par lui caresser les naseaux et bien la féliciter, jugeant que la séance a duré suffisamment longtemps : je ne veux rien précipiter. "Aller, a demain mon bébé !"
Retour avec Ballerine aujourd'hui encore. Je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin, et je me prépare donc à continuer ce que nous avions commencées hier. Ballerine est trop mignonne : quand j'arrive, elle lève haut sa petite tête pour tenter de me voir au mieux au dessus de la porte du box, encore un peu haute pour elle. Je tends ma paume vers ses naseaux, incroyablement doux et duveteux. Je crois que je pourrais passer ma journée à les caresser, mais quelque chose me dirait que ça ne serait pas spécialement au gout de la principale intéressée. J'entre donc dans le box et, comme hier, m'accroupis à hauteur de la pouliche. Elle tend son encolure le plus loin possible, pour pouvoir me sentir sans avoir besoin de bouger "T'es un petit peu une flemmarde toi dis donc". Je lui caresse le chanfrein et fait claquer doucement ma langue pour l'inciter à venir me voir. Je remonte jusqu'à sa joue, puis la grattouille derrière les oreilles. Progressivement, je recommence la même chose qu'hier : je pose mes mains vers sa colonne et ses flancs et la rassurant. Aujourd'hui, je vais également m'aventurer sur son poitrail. Elle rentrer alors l'encolure pour essayer de voir au mieux ma main, puis poser sa bouche dessus et essaie de me mordiller : en fait, elle fait surtout claquer sa bouche, sans menacer avec les dents. Après avoir bien félicité, je retourne en direction du ventre. Elle me semble toujours un peu réticente, mais ne bouge pas. Je la félicite bien, puis recommence à la caresser à des endroits qu'elle apprécie pendant quelques minutes, car le plus dur reste à venir.
Je finis par faire glisser mes mains vers les antérieures de la pouliche. Progressivement, j'arrive jusqu'en bas de son sabot, puis remonte doucement, à rebrousse-poil, ce qui ne plaît pas forcément trop trop à la petite. "Chuuut, aller Ballerine, tranquille.". Je fais cela plusieurs fois, avant de faire de même avec l'antérieur droit. Ce n'est certes pas agréable, mais elle semble comprendre que je n'arrêterais pas tant qu'elle n'aura pas bougé et qu'elle supportera sans rien dire. Je recommence à lui caresser les naseaux avant de m'attaquer au pire : les postérieurs. Hier, je n'avais pas réussi à obtenir quelque chose de convenable : en même temps, je n'ai pas trop insisté, mais je n'avais pas envie de la brusquer. Je m'approche donc de son arrière main, mais, comme hier, Ballerine préfère faire demi-tour pour être bien en face de moi plutôt que d'attendre que je lui touche les jambes. Je me place donc vers son épaule, pour l'empêcher de me faire le même coup, et effleure du bout des doigts le postérieur gauche. Elle ne réagit pas : en même temps, tandis que ma main droite est occupé à toucher son postérieur, ma gauche lui caresse l'encolure, chose qu'elle semble assez apprécier. Je recommence pendant plusieurs minutes, ma main "pesant" de plus en plus sur sa jambe. Je finis aussi par m'éloigner de son épaule et me rapproche d'un petit pas. On dirait qu'elle commence à accepter. Comme pour les postérieurs, je caresse dans un sens, puis dans l'autre. Maintenant que le plus dur est fait, toucher le postérieur droit ne va être qu'une formalité. Je fais tout de même ça assez lentement, utilisant la même technique que précédemment. Je la félicite enfin à la voix et lui donne de grandes caresses. "C'est super ça ma Ballerine !". La pouliche semble toute contente et commence à tourner en rond dans son box en faisant de minuscule saut de moutons. Même si c'est adorable, il ne faudrait pas que ça devienne dangereux : "Hep hep hep, tranquille". Moi qui était accroupis, je me relève et la regarde en haussant les sourcils, comme je le ferais avec un enfant venant de jeter son jouet par terre. Elle me regarde, ses yeux noirs grands ouverts, les oreilles pointées en avant : ça va, on dirait pas que je l'ai beaucoup choqué. Elle bouge rapidement sa queue de droite à gauche, me faisant penser à celle d'un petit faon. Je m'accroupis de nouveau, sous le charme "Je suis sûre que tu pourrais obtenir ce que tu veux de moi, petite bouille"/ Je lui grattouille le chanfrein, sa queue bougeant toujours frénétiquement. C'est fou comme c'est adorable cette petite chose. "Bon, ça suffit les câlins, on reprend !". Avant de terminer la séance, je veux tout revoir une dernière fois. Je passe donc en revue les endroits les moins confortables pour elle, mais elle s'en sort à merveille, se tendant tout de même un peu quand je m'approche de ses postérieurs. Seul le travail et la répétition pourra faire disparaître ce léger stress. Après une dernière caresse bien méritée, je sors du box et pars voir comment va la maman.
EDIT : bon ben vu que je pensais que j'aurais pas les 5 points en confiance et manipulation, j'ai refais un résumé x) Pas grave, faite comme vous voulez pour la répartition des points :p
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Jeu 23 Fév - 14:12
« Ballerine & Amy »
Débourrage de Ballerine ~
Aujourd'hui va représenter la seconde étape du débourrage de la petite Ballerine : en effet, je vais lui présenter le licol. Cela ne s'annonce pas d'une difficulté immense : la poulette a été habituée à être touchée un peu partout, et sa curiosité va forcément jouer en ma faveur. Je suis donc allé faire le tour du haras, à la recherche d'un licol petite taille, car prévoyante comme je le suis, je n'ai même pas pensé à en acheter un ! Sans trop d'effort, j'arrive à trouver l'objet de mes désirs et retourne directement voir la pouliche. Comme d'habitude, je m'annonce et entre dans son box, sans le licol dans un premier temps. La pouliche semble assez contente de me voir, ça fait chaud au cœur. "Coucouuu loulouuutte". Je prends une voix de bébé qui doit être insupportable, mais je ne peux tout simplement pas m'en empêcher. La pouliche fait un petit saut de cabri, et me regarde avec ses jolis yeux noirs. Je m'accroupis et la caresse doucement pour la calmer un peu. J'ai prévu un ou deux morceaux de carottes, mais je ne vais pas lui donner tout de suite, pour éviter qu'elle soit insupportable toute la séance. Je sors donc à l'extérieur du box et enlève soigneusement la longe du licol, puis le pose par terre, bien à plat devant elle. Elle me regarde d'abord, l'air de dire "mais qu'est ce que c'est que ce truc encore ?" mais finalement, et comme prévu, elle tend rapidement son nez vers l'objet. Je l'encourage et la caresse, lui laissant tout le loisir de se rendre compte que l'objet n'est pas un mangeur de poulain. Après plusieurs minutes, je prends le licol dans mes mains et lui montre bien en face. Je l'approche de sa tête lentement, mais elle exerce un mouvement de recul, et j'éloigne alors l'objet. Je lui laisse le loisir de me regarder tandis que je manipule le licol, lui permettant de voir que moi, je n'en ai pas peur et qu'il est totalement inoffensif. Je le fais également tinté, pour qu'elle puisse entendre le bruit. Je vois ses petites oreilles bouger dans tous les sens, et bien qu'elle soit très attentive, elle ne tente pas de fuir. Je la rassure et la félicite, avec de la caresser de ma main libre.
Il est maintenant temps de la désensibiliser au contact du licol. Je l'approche lentement de son corps, lui parlant toujours. Quand elle le sent sur ses poils, elle esquisse un mouvement de recul. Je retire alors le licol, la rassure et recommence autant de fois qu'il le faut. Elle apprend plutôt vite : au bout d'une petite dizaine de minutes, je commence à lui passer le licol sur tout le corps, sans réaction. Bien sûr, je n'ai toujours pas essayé sur sa tête, mais c'est déjà un début. Je prends alors la longe et entame le même processus que pour le licol. Cela se fait beaucoup plus rapidement, une longe ne faisant pas spécialement peur. Je sors cependant du box et commence à l'agiter assez loin d'elle pour qu'elle puisse s'habituer à la façon de bouger de la corde, puis je l'approche de plus en plus d'elle. Elle est sur le qui-vive, le regard fixé dessus. Je l'éloigne et la rapproche donc, toujours en la faisant bouger, jusqu'à ce qu'elle s'y désintéresse plus ou moins. Je pose ensuite la longe et retourne dans le box pour féliciter. C'est à ce moment là que je lui donne un petit bout de carotte. D'après mes calculs savants, maintenant qu'elle a goûté, elle en voudra un second, ce qui va me permettre de lui passer le licol sur la tête. En effet, après un petit temps d'hésitation, elle mange le légume et semble alors automatiquement attirée par ma poche. "Hep hep hep, pas tout de suite". Je rattache alors la longe au licol et le présente à la pouliche. D'un main, j'essaie de passer la muserolle sur le nez de Ballerine, et de l'autre, je tends ma main avec le morceau de carotte. Partagée entre l'appréhension d'avoir ce truc sur la tête et son envie de se goinfrer de carotte, elle finit par s'avancer timidement. Je place alors la muserolle comme il faut et lui laisse quelque seconde avant de donner la carotte. La caressant d'une main pendant que l'autre tient le licol en place, je m'applique très lentement à passer le dessus de tête sur sa nuque et à l'attacher assez lâche pour le moment. "Et voilà, c'était pas très compliqué hein ?" Je lui laisse le licol sur la tête pendant une petite dizaine de minutes, pendant que je m'occupe à la distraire en la caressant. Puis, je m'empare de la longe et ouvre en grand la porte de son box : "Aller, c'est l'heure de sortir". Je tire très doucement sur la longe en direction de la sortie en répétant l'ordre "Ballerine, marcher !". Comprenant en quelques secondes ce que je lui demande, elle fait d'abord quelques timides pas en avant, puis, voyant que je ne la grondait pas, elle continua bien plus confiante. Je referme la porte du box derrière nous pour que l'on puisse s'entraîner à marcher et à s'arrêter dans l'allée de l'écurie, vide à cette heure de la journée. Je laisse marcher à son rythme la petite Ballerine pendant toute la longueur. Arrivées vers le fond, je tire légèrement la longe vers l'arrière, exerçant une pression de plus en plus forte jusqu'à obtenir l'arrêt complet. Je caresse bien fort quand elle s'exécute. Je lui fais faire demi-tour en tirant sur le côté, chose qu'elle assimile très facilement. Au bout de dix minutes, Ballerine semble avoir compris comment fonctionnait ce truc étrange sur sa tête. Ne voulant pas aller plus loin pour aujourd'hui, je la ramène dans son box et enlève ce fichu licol de sa tête "C'était parfait ma grande.". Demain, je compte reprendre là où nous nous en sommes arrêtées aujourd'hui, puis je l'attacherai pour la première fois à un anneau et lui présenterai les brosses. En attendant, je la caresse et pars reposer le licol.
+ 2 en confiance + 3 en débourrage licol et brosse (3/5)
+ 7
màj
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Jeu 23 Fév - 15:26
« Ballerine & Amy »
Débourrage de Ballerine ~
La dernière ligne droite ! Aujourd'hui, j'allais présenter pour la première fois les brosses à la petite Ballerine. Je pars donc chercher ma mallette de pansage, ainsi que mon licol fraîchement acheté : un joli licol bleu ciel qui va sans aucun doute lui aller à ravir ! J'arrive donc devant le box et pose mon attirail sur le sol et appelle la pouliche. Elle relève la tête du foin qu'elle était en train de grignoter. Automatiquement, elle pointe ses oreilles vers moi et fait bouger sa queue. Adorable. "Salut mon bébé ! Comment ça va Ballerine ?"N'attendant aucune réponse, je m'introduis dans le box et m'accroupis à côté de la pouliche. Elle vient directement sentir mes mains et pose ses naseaux dessus. Je lui caresse longuement la tête. A force, elle va devenir un vrai petit chien ! Je sors ensuite du box pour prendre avec moi le licol dans un premier temps. Je vérifie qu'elle accepte toujours de le porter. C'est un peu laborieux, mais je finis par parvenir à mes fins. Dans quelques temps, ça ne sera qu'une simple formalité. Je prends cependant garde à enlever la longe, puis prends l'intégralité des instruments de ma boîte pour les disposer devant elle : ainsi, elle se retrouve nez à nez pour la première fois avec trois sortes d'étrille différentes, deux bouchons, une brosse douce, un cure-pied, un petit couteau de chaleur, un pinceau et une éponge. Les oreilles pointés vers les objets, sa queue a arrêté de s'agiter en tous sens, comme si cela indiqué qu'elle était en train de se concentrer. Je lui laisse le temps de venir les voir. Tout ça fait beaucoup moins peur que le licol, donc ça ne devrait pas poser de difficultés pour la petite casse-cou qu'est Ballerine. Un par un, je viens ensuite approcher les objets de la tête de la pouliche. L'énorme bouchon lui fait un peut peur, ainsi que la grosse étrille américaine en ferraille, mais à part ça, rien à signaler. J'approche les objets de son corps, sans frotter pour le moment, juste les passer pour la désensibiliser. Je ne m'inquiète pas trop, je suis certaine que Ballerine sera une juju très câline qui adore les pansages. En revanche, je suis bien moins sûre de moi en ce qui concerne le cure-pied : c'est toujours un peu laborieux.
Je me fais alors un petit programme dans ma tête : je vais dans un premier temps tenter de lui faire lever les pieds, dans son box, puis de lui passer un très léger coup de cure-pied. Ensuite, je la sortirais pour lui faire découvrir la sensation du pansage, puis sûrement réessayer le cure-pied en extérieur. Je sors donc chaque instrument du box et caresse pendant une ou deux minutes le pelage de l'isabelle, avant de tenter de prendre ses pieds. Ballerine n'a pas encore beaucoup de force, mais je souhaiterais qu'elle me donne les pieds volontiers plutôt que par obligation. Je me penche donc, en faisant descendre lentement ma main le long de son antérieur gauche. Quand j'arrive au boulet, je le tapote et lui donne l'ordre "Donne". Sous les petits coups répétés près du boulet, elle lève la jambe, sans vraiment trop comprendre ce que je peux bien lui vouloir. Je lui laisse le temps de le reposer, puis redonne l'ordre et cette fois-ci, je tiens fermement le sabot pour l'amener vers moi. Ballerine exprime son mécontentement : elle donne un violent coup de sabot sur le sol pour échapper à mon emprise. "Caaaalme Ballerine, tranquille". Je lui laisse le temps de se calmer avant de recommencer une troisième fois, puis une quatrième, puis une cinquième, une sixième. La septième fois semble être la bonne. Je tiens sa jambe dans ma main et compte silencieusement "1, 2, 3, 4, 5 et on relâche". Je félicite bien fort la pouliche et la caresse pendant deux bonnes minutes après ça. Maintenant que le premier antérieur est compris, le second devrait aller vite. En revanche, je ne parierais pas sur la réussite immédiate des postérieurs. Comme prévu, en trois coups, elle comprends que je veux la même chose de son autre antérieur, et je passe directement vers son arrière main. Je pourrais l'attacher, mais je ne veux surtout pas qu'elle panique et se sente prisonnière, donc je conserve cette technique qui lui laisse un peu plus de libertés de mouvements, même si je dois plus en pâtir. Ainsi, il me faut pas mal d'essais pour réussir à ce qu'elle me donne le postérieur sans trop broncher. Cependant, voulant bien lui montrer que c'est ça que j'attends d'elle, en plus des caresses, je lui offre un bon morceau de carotte. Après de longues minutes, je décide qu'il est temps de la sortir un peu du box.
J'accroche donc la longe au mousqueton et, avant de l'attacher, je l'amène se dégourdir un peu les jambes dans l'allée, comme hier. Nous revoyons ainsi la marche, l'arrêt, et les tournants. Ça ne lui pose aucun problème, en même temps, ça ne demande pas beaucoup de réflexion : son premier réflexe est d'aller en avant quand je tire sur la longe vers l'avant. Nous repartons donc vers un anneau d'attache, et j'entreprends de faire un nœud ni trop lâche, ni trop serré sur la petite cordelette bleue que j'ai ajouté, qui peut se briser si le cheval panique et tire trop fort, limitant ainsi les risques de blessures. La pauvre Ballerine ne comprends pas trop pourquoi je l'attache tête au mur, et tourne sans cesse la tête pour regarder ce que je trame. Je me munis donc de mes brosses. Le but est d'aller le plus rapidement possible, sans la brusquer. Je passe donc chaque brosse en revue, la mettant devant son nez pour qu'elle la sente, et entreprends de la nettoyer un peu. Avec ma plus petite étrille, je fais de petits ronds sur ses flancs, puis je passe un coup de bouchon, en évitant les pattes. Enfin, je passe la brosse douce, en me permettant de passer sous le ventre et sur les pattes. Elle me regarde faire, attentive, mais pas stressée. Inutile de passer le couteau de chaleur ou l'éponge pour le moment. Pour finir, je prends donc le cure-pied, lui montre bien, puis descends lentement vers le boulet de son antérieur gauche. Toujours avec l'ordre vocal, je le prends et commence à passer la petite brosse. Ses pieds sont nickels, c'est juste pour qu'elle s'habitue à la sensation. Sans forcer, je passe également la seconde partie du cure-pied. Je fais de même pour le second antérieur puis passe aux postérieurs, en oubliant pas de bien la féliciter. Quand je descends vers son boulet, elle me donne son pied un peu violemment, mais au moins, elle me l'a donné ! Je la félicité à la voix et donne deux trois petits coups de brosse, puis fait pareil pour le quatrième pied. Ne voulant pas aller plus loin aujourd'hui, et me disant que ce n'est qu'une affaire d'habitude et de répétition inlassable, je range mon matériel et offre mon dernier bout de carotte pour féliciter son bon comportement.
Un nouveau jour se lève et aujourd'hui encore, j'ai pas mal de travail. Je dois m'occuper du débourrage d'une seconde pouliche qui est elle a déjà fini sa croissance et est prête pour entrer dans le vif du sujet et je vais progressivement introduire le harnachement, la longe et bien entendu la monte. On va donc y aller petit à petit en commençant par le port du matériel. J'arrive alors au centre équestre de bon matin et me dirige directement vers les paddocks où je sais que se trouve la belle Ballerine. Au loin, je découvre une superbe jument isabelle que sa propriétaire m'a décrite comme très curieuse et assez facile. Je l'appelle par son prénom en arrivant à la barrière et j'ai droit à un accueil assez chaleureux la jument venant me quémander des caresses et surtout voir si je n'ai pas quelques friandises. Nous commençons par faire connaissance, je grattouille son chanfrein puis caresse son encolure. Elle semble assez énergique puisqu'elle se lasse rapidement et ne cesse de bouger. Je rigole et entre dans la parcelle d'herbe avec le licol qu'elle accepte de porter sans difficulté. Je la félicite puis la dirige vers l'aire de pansage des écuries.
Je l'attache à un anneau et prends alors mon temps pour la brosser correctement, ayant passé plusieurs heures au pré, sa robe est assez sale. J'utilise l'étrille américaine pour décoller les croûtes de terre avant de venir décoller le reste avec le bouchon et pour finir la brosse douce. Je la félicite de se tenir sage et continuant en venant peigner ses crins après un coup de démêlant. Je lui demande par la suite ses pieds et les cure sans aucunes protestations de sa part, elle à l'air d'avoir été bien apprise ! Je la félicite une fois de plus d'être restée tranquille en lui donnant un morceau de carotte et nous pouvons dés à présent passé à la suite.
Je pars vers la sellerie et après avoir déniché avec une vieille selle et un vieux filet que la propriétaire de Ballerine m'a conseillé d'utiliser, je reviens vers la jument qui me regarde d'un œil curieux. Je pose tout le matériel sur un porte selle juste à côté et prend le tapis rouge en main pour le lui montrer. Je le mets sous son nez et l'isabelle fais de gros yeux tout en reniflant l'objet. Je la laisse l'inspecter sous toutes ses coutures pendant quelques minutes sans rien faire, juste en lui parlant continuellement avec une voix douce. Je m'approche alors de son épaule avec le tapis et la jument me suis des yeux. Une fois qu'il entre en contact avec sa peau, elle se décale un peu sur le côté tandis que je le rassure en la caressant. Je continue de lui parler et enlève le tapis, répétant l'opération jusqu'à pouvoir poser le tapis sur sa peau sans qu'elle ne prenne peur. Elle comprend rapidement que ce n'est rien de mal, alors je viens peu à peu glisser le tapis sur son flanc, remontant vers le garrot pour enfin venir le déposer sur son dos. Je lui donne un morceau de carotte tout en la caressant, et nous sommes prêtes à passer à la suite.
Je prends la selle, lui laisse sentir et comme pour le tapis, elle n'est pas inquiète, elle le renifle et l'examine pendant un moment avant de s'en désintéresser. Je la caresse alors et viens poser la selle sur son dos tandis qu'elle me suit du regard. Elle gigote un peu pendant que j'ajuste bien la selle mais se rendant compte que ce n'est rien, elle s'arrête et je la caresse doucement. Jusque là tout va bien. Je fais le tour de la pouliche et attrape la sangle pendante sous son ventre. Ballerine commence à agiter son postérieur et fouaille de la queue, sûrement mécontente ou agacée. Je la gronde d'un "non" ferme et continue. Je dois m'y reprendre à plusieurs fois mais peu importe tant qu'elle comprend qu'elle ne doit pas faire cela. Lorsque je peux sangler sans protestation de sa part, je la félicite d'une voix douce et lui donne un morceau de carotte avant de lui présenter le filet.
J'ai amené avec moi un pot de miel pour aider Ballerine à prendre le filet. J'enduis alors le mors de miel et viens ensuite filet en main, à côté de la pouliche. Cette dernière le sent sans pour autant y prêter attention alors je lui détache son licol et passe les rênes au dessus de son encolure. Elle lève un peu la tête en me voyant faire mais se calme rapidement. J'approche le mors de sa bouche et alléchée par l'odeur du miel, elle vient le lécher puis le prend dans sa bouche. Je m'active alors pour lui passer la têtière pendant qu'elle mastique son mors pour en extraire tout le liquide sucrée. C'est assez drôle à voir à vrai dire ! Je rigole et ne tarde pas à boucler la muserolle et la sous gorge. Une fois qu'elle a fini de manger le miel, Ballerine me regarde avec curiosité, se demandant presque comment elle s'est retrouvé dans cet état. Je la félicite amplement et détacher son licol pour aller faire un petit tour des écuries et l'habituer à marcher avec son équipement. Je la félicite dés qu'elle amorce un pas en avant et la fais marcher quelques minutes dans la cour, sous un petit rayon de soleil.
Finalement, je retourne vers l'aire de pansage, l'attache et lui ôte tout son équipement. Je lui donne le reste de carotte que j'avais amené et range le matériel dans la sellerie avant de ramener la pouliche au pré, satisfaite de cette séance. La prochaine étape sera la longe !
Invité
Invité
Sam 25 Fév - 12:15
+ 5 points pour le port de la selle et du filet + 2 points en soins + 1 point en confiance
+ 4
Amberday
Cavalier pro - niv. 0
Messages : 6763 Inscription : 31/07/2018 Age : 19
info Trèfles: (140/200)
Jeu 22 Oct - 12:20
New home, new start
ft. Malia
"Quel beau paysage !", voilà la première phrase venue à l'esprit de Malia quand celle-ci est sorti de chez elle en début d'après-midi. La jeune fille part au domaine voir une de ses nouvelles juments, Ballerine. Une belle alezane croisée et âgée de douze ans. Ayant de l'expérience, Malia espère pouvoir s'améliorer avec dans toutes les disciplines mais aussi en découvrir de nouvelles, son ancien propriétaire ayant dit à Malia qu'avec cette belle jument il faut varier les disciplines. Cela n'a posé aucun problème à la blonde, même si elle voudrait débuter une carrière professionnelle en se lançant de les concours, découvrir de nouvelles disciplines lui plait tout autant. Malia n'a pas pu passer beaucoup de temps avec Ballerine étant occupé ces derniers jours, elle ne faisait que passer en coup de vent mais a pu voir l'alezane quelques fois et passer quelques minutes avec.
Malia ne met pas beaucoup de temps pour arriver au domaine. À peine eut-elle posé un pied à terre qu'elle sent déjà l'air frais ainsi que l'odeur des chevaux. Au lieu de se diriger vers les écuries comme à son habitude, la blonde prit la direction des prés où se trouvent la croisée. Ballerine ne sachant pas rester dans un box trop longtemps avait été mis en prairie par un nouveau cavalier professionnel engagé par Madison pendant leur absence et qui est toujours aux écuries.
Arrivée près du pré de la jument, Malia l'appelle doucement par son nom ce qui fait réagir la jument. Toutes les deux s'avancent l'une vers l'autre mais la jeune femme s'arrête avant d'être à côté de Ballerine la laissant elle, venir jusqu'à la blonde. Quand l'alezane arrive devant elle, la jeune femme lui donne un bout de carotte puis lui passe son licol pour l'emmener dans les écuries pour lui faire un bon pansage dont elle a bien besoin. Vivant dans un pré depuis deux jours, elle est bien sale même si elle a été brossée tous les jours mais la pluie tombée a changé les prés secs en vrai terrain de boue.
Malia se prépare pour le pansage, elle attache ses cheveux et ouvre la boite de pansage en la mettant assez loin de la tête de Ballerine ne sachant pas si cette dernière est du style fouineuse. La jeune femme prend dans sa main l'étrille et commence à la passer de manière forte mais pas trop pour ne pas blesser l'alezane sur son corps sauf les membres et la tête. Après avoir passé plusieurs minutes à enlever la plus grosse partie de la terre d'un côté, la blonde s'attaque à l'autre côté. C'est le bras en compote que la jeune femme finit de passer l'étrille sur la robe a nouveau alezan de la jument. La partie la plus dure finie, Malia attrape la brosse dure dans sa boite et continue son pansage. Ballerine ne semble en aucun point se plaindre de ce long pansage, dure pour sa cavalière mais très agréable pour elle. Pour s'encourager toute seule, Malia met un peu dans musique en bruit de fond, assez fort pour qu'elle l'entende mais pas trop fort pour ne pas déranger les chevaux. La jeune femme change de brosse après quelques instants et termine de brosser le corps de la croisée avec la brosse douce. Comme il ne reste principalement plus que de la poussière, les bras de Malia ne souffrent plus trop mais elle est très satisfaite de son travail. La robe de Ballerine pourrait briller s’il y avait du soleil... Malia finit par lui faire ses sabots bien boueux. L'alezane réagit vite à sa demande en lui donnant son sabot après une simple pression dessus de la part de la blonde. Les quatre sabots à nouveau propre, Malia s'attaque aux crins magnifique de Ballerine. N'ayant plus été coupé depuis un certain temps la crinière de la jument ne ressemble plus à une belle crinière bien "droite". La jeune femme s'empare de ciseaux après avoir démêlé les crins et commence à couper la crinière. Très concentrée, Malia remercie intérieurement Ballerine pour ne pas bouger d'un poil. La jeune femme, après plusieurs minutes, a fini de faire la crinière de la jument. Malia se recule et admire son beau travail, en arrivant elle avait une jument plus bai qu'alezane et maintenant elle a une superbe jument alezane devant elle, qui semble à moitié endormi ce pansage l'ayant parfaitement détendu mais toute les bonnes choses ont une fin et celle-ci vient de se finir. Malia range ses brosses après les avoir frottés toutes contre l'étrille pour enlever la poussière puis donne un bout de carotte à Ballerine pour la féliciter de son calme puis part chercher une longe ainsi qu'une badine pour partir en direction de la carrière si elle est libre ou alors du rond de longe pour faire un peu d'éthologie et peut-être un peu de travail à pied.