Box de Al Capone

Pauline & Al Capone

C'était de bonne heure que je me rendais au Haras de Pado, pour commencer un nouveau débourrage. Il s'agissait d'Al Capone, un joli poulain KWPN. Je n'avais pas encore trop entendu parler de lui, c'est pour cela que je me contenterai de faire connaissance avec le poulain pour aujourd'hui.
Arrivant dans l'écurie du Haras, je m'avançais entre les boxs pour découvrir le petit alezan. Il affichait une mine joueuse, pas plus déconcerté que cela par l'heure de mon arrivée. Je l'appelais, présentant ma main face à ses petits naseaux veloutés. Curieux, il s'avança jusqu'à moi, les oreilles pointées vers l'avant. Une fois qu'il m'eut examinée de haut en bas, je me risquais à rentrer dans son box, prudemment. Il me regarda faire, et lorsque je fus face à lui, plongea son regard dans le mien. Cela me procura un petit sourire, Al Capone semblait se demander ce que j'attendais de lui, debout comme cela.

J'avançais une main prudente jusqu'à son encolure, et ayant tout de même été habitué au contact avec les humains, il se laissa faire avec tranquillité. Je lui fis de petites gratouilles sur le garrot, qu'il ne sembla pas refuser et poursuivait tranquillement en lui caressant le dos. Afin que le petit alezan se plaise à ce jeu, j'accompagnais mes caresses de petits massages. Peu à peu, Al Capone se détendit, et ses petits yeux se fermèrent. Je passais alors ma main sur son poitrail, puis descendais vers ses membres. Je savais que cela pouvait être une partie sensible chez les poulains, alors je fis attention, et me méfiais d'une quelconque réaction. Agréablement surprise, je constatais que l'alezan ne bougeait pas, bien qu'il ait tourné sa petite tête vers moi pour m'épier. Je le félicitais oralement, et poursuivais mon chemin en descendant jusqu'aux sabots. J'attrapais son fanon, et en me pressant délicatement et doucement contre son épaule, tentait de lui faire donner son pied. Il ne comprit pas ce que j'attendais de lui au début, mais lorsque je renforçais légèrement mon poids contre lui, Al Capone me tendit instinctivement son petit sabot. Le gardant quelques instants dans ma main, je me redressais finalement et caressais bien fort le poulain en le félicitant également de ma voix. Je terminais ma manipulation par des petites caresses au niveau de la nuque, et constatais rapidement que l'alezan n'appréciait pas trop le contact au niveau des oreilles. Je décidais donc de ne pas l'enquiquiner plus que cela, déjà très contente de ce que j'avais réussi à faire. Lui offrant une dernière caresse et une petite friandise, je sortais du box et m'éclipsais vers mon domaine. Demain, nous attaquerions le licol et les brosses.

Pauline & Al Capone

J'arrivais en ce nouveau jour devant Al Capone, bien décidée à poursuivre son pré-débourrage. Aujourd'hui, le licol et les brosses ! Au vu du comportement de l'alezan la veille, cela ne devrait pas poser trop de problèmes : il semblait très intéressé. Je me pointais donc devant son box, un licol en main. Nous commencerions par cela, je le ferai ensuite marcher dans les écuries et nous finirions par un petit pansage pour découvrir toutes les brosses. J'appelais le poulain d'une voix douce pour lui indiquer que j'étais là, il releva la tête vers moi les oreilles en avant, visiblement heureux de recevoir de la visite. J'entrais donc dans sa stalle, et lui caressais doucement l'encolure. Mon licol à la main, je le lui présentais avec des gestes doux, mais sûrs. Le petit étalon tendit le bout de son nez pour effleurer l'objet en tissu, avant de rapidement s'en désintéresser. Je pris alors les devants, et l'ouvrant bien grand, l'avançait vers la tête du poulain. Il ne sembla pas trop inquiet, et me laissa même le lui enfiler du premier coup.

Je le félicitais de ma voix, et allais chercher la longe que j'avais déposée à l'entrée du box. Un petit tour dans les écuries pour habituer Al Capone à marcher en longe, et le tour serait joué. J'accrochais donc le mousqueton à l'anneau, et le petit "clic" fit dresser les oreilles de l'alezan. Je souriais et ouvrais la porte du box, exhortant le poulain à me suivre par des petits claquements de langue. Instinctivement, il m'emboîta le pas. Après avoir refermé la porte, je commençais à marcher d'un pas tranquille. Sans vraiment se préoccuper de la présence de la longe, l'alezan me suivait naturellement. Je fus très fière de lui, c'est comme s'il avait déjà été débourré avant que je n'arrive. Je le caressais donc, et partit en direction de la barre d'attache. Ne souhaitant pas laisser l'alezan seul, j'avais déjà disposé mes brosses.

Une fois le poulain attaché, je prenais une étrille et la lui montrais. Il regarda l'objet en caoutchouc, s'en désintéressa bien vite. Je commençais alors à la passer sur son corps avec de petits mouvements circulaires, sans trop appuyer. Al Capone ne se déplaisait pas sous ces massages, au contraire, il avait l'air d'apprécier. Esquissant de nouveau un sourire, je changeais de brosse pour prendre le bouchon. A chaque fois, je présentais l'objet au poulain, mais j'obtenais toujours la même réaction : un petit coup de nez dans la brosse. Haussant les épaules, je passais le bouchon pour retirer l'amas de poussière décollé par l'étrille. Je finissais par la brosse douce pour l'épousseter. Un petit coup de brosse dans ses maigres crins suffirent à m'assurer qu'il ne craignait pas cela non plus. La prochaine étape : les sabots. Ayant déjà travaillé hier sur le don des pieds, cela ne devrait pas poser trop de problèmes. Je dus tout de même insister quelques instants avant que l'alezan ne daigne me donner son petit sabot. Là, je gratouillais très légèrement avec la pointe du cure-pied, même s'il n'y avait rien à enlever. Je réitérais l'expérience avec les quatre autres pieds, avec un peu plus de mal pour les postérieurs cependant. Une fois cela fait, je caressais bien fort Al Capone pour le récompenser de sa docilité. Il était vraiment très gentil !

Le pansage du poulain terminé, je rangeais toutes les brosses et le détachais. Un dernier petit tour des écuries pour m'assurer que la longe était acquise, et le tour serait joué. Là, je constatais qu'Al Capone ne semblait pas du tout apprécier les autres chevaux qui sortaient la tête de leurs boxs pour observer le nouveau venu. J'écourtais donc cette petite promenade, et ramenais l'alezan à sa stalle. Après une petite friandise de récompense, je déposais le licol sur la porte du box et repartais vers mon domaine.

Pauline & Al Capone

Al Capone avait finalement atteint ses trois ans, et je pouvais donc continuer son débourrage. Commençons par les bases : le harnachement. J'avais déjà apporté tout mon matériel aux attaches, et me présentais alors devant le boxe de l'étalon. Il était devenu imposant, mais toujours aussi beau et attachant. Je souriais, et lui présentais ma main vide à plat. Il vint y poser ses naseaux, et me laissa lui passer un licol de cuir. Le sortant de sa stalle, j'allais jusqu'à l'attache avec lui.

Après un bon pansage, nous pouvions entrer dans le vif du sujet. Al Capone ne bougeait pas, appréciant visiblement de se faire chouchouter de la sorte. Je m'emparais donc d'un tapis couleur crème, que je présentais à l'étalon. Il ne parut pas réellement s'y intéresser, ce n'était qu'un morceau de tissu comme un autre après tout. Je haussais les épaules et posais délicatement le tapis sur le dos de l'alezan. Sans bouger, il me regarda faire avec un œil intéressé. Je le caressais, tout de même contente de le retrouver après ces quelques années : il restait un cheval très attachant. Je déposais ensuite mon amortisseur sur son dos après l'avoir laissé joué avec la moumoute qui l'ornait. La matière toute douce semblait lui plaire. Passant ensuite à la selle, je la plaçais devant le nez du cheval. Il se contenta de la regarder, une petite étincelle dans les yeux. La posant délicatement sur son dos pour éviter de le surprendre par le poids de la chose, je lui caressais l'encolure voyant qu'il ne bronchait pas. Cela s'avérait relativement simple finalement. Je pris ensuite une sangle relativement longue pour qu'elle corresponde à la morphologie d'Al Capone. Changeant de côté pour l'accrocher à la selle, je l'attachais au premier trou des sanglons. Repassant côté gauche de l'étalon, je me penchais pour attraper doucement la sangle. Veillant à ne pas surprendre l'étalon, je la renfermais doucement contre son passage de sangle. Il ne bougea pas d'un poil et je le caressais, accompagnant cela d'une récompense orale. Serrant petit à petit, Al Capone se décida enfin à réagir et rentra le ventre, surpris par cette pression nouvelle. Je le rassurais alors que j'attachais le dispositif, pas trop serré pour lui faire comprendre qu'il pouvait relâcher son souffle, ce qu'il fit finalement.

Je le caressais bien fort, fière de lui. Avant de passer au filet, je souhaitais lui poser des guêtres. J'en prenais donc une paire toute simple à scratch, des plus pratiques. Je les montrais à l'étalon, intrigué par le bruit du scratch mais pas apeuré pour un sou. Il s'attarda un peu dessus avant de me regarder de ses beaux yeux. Je me penchais, et plaçais la protection sur le tendon de l'alezan, la serrant juste comme il fallait. Posant ensuite la deuxième guêtre, je décidais qu'il était temps de passer au filet. Cela ne devrait pas poser de problèmes à l'alezan, au vu de la discipline et de l'attention dont il faisait preuve depuis le début. Je m'emparais de la bride et la présentais à Al Capone, muserolle relevée et mors à plat dans ma bouche. Je lui avais bien sûr passé les rênes au-dessus de l'encolure et accroché son licol en collier autour de son cou. Collant le mors contre les lèvres de l'alezan, je glissais mes doigts dans sa bouche pour le chatouiller et l'inciter à l'ouvrir. Il ne résista pas longtemps, et j'en profitais pour lui enfiler le filet, enchaînant rapidement avec les deux oreilles et bouclant toutes les attaches. Il s'accommodait petit à petit au mors, jouant avec à l'aide de sa langue. Je le caressais, contente de sa docilité. Il était l'heure de faire un petit tour des écuries pour s'habituer à marcher avec tout ce bazar sur le dos. Au début, l'alezan exagérait ses pas à cause des protections mais au bout de quelques mètres, il n'en fit plus rien. Je fis attention à ne pas trop m'approcher des autres boxs, me souvenant de l'aversion d'Al Capone pour ses congénères. Ne prenons pas le risque de contrarier le bel étalon aujourd'hui, lui qui s'était si bien comporté.

Nous fîmes donc un petit tour, s'arrêtant de temps à autre pour regarder le paysage. Al Capone semblait intéressé par tout ce qui l'entourait, alors je ne l'empêchais pas de s'arrêter pour lancer un petit hennissement. De retour à la barre d'attache, je dessellais entièrement l'étalon et lui passais un nouveau coup de brosse. Lui donnant une petite friandise pour le récompenser, je le remettais dans son box où l'attendait de la paille toute fraîche pour se rouler dans les meilleures conditions possibles.