Box de Arcadia

J’avais fini ma séance avec Sun et faisais une tournée vers les paddocks des poulains. C’était un détour que j’aimais bien faire de temps pour jouer avec les peluches sur pattes. Si seulement certains pouvaient rester mignons comme quand ils avaient 6 mois, ç’aurait été génial ! Malheureusement, ces petits cœurs finissaient toujours par grandir. Certes, ils pouvaient passer du statut de « petit chose trognonne » à « beau gosse en puissance », mais il fallait en profiter quand c’était petit !

Je passai sous la barrière. Je connaissais les poulains de visu, mais je ne connaissais pas leur nom, sauf celui d’une jeune choupette appaloosa capé. Arcadia commençait à me connaître, je venais jouer avec elle une ou deux fois par semaine depuis que j’avais Sunshine. Quand elle me vit approcher, elle vint à ma rencontre en hennissant de joie. C’était craquant les petits bruits que ces quadrupèdes miniatures pouvaient pousser !

Je me mis à courir avec elle. Elle me rattrapait, me dépassait, pilai des quatre fers et faisait demi-tour pour repartir aussi vite. Ses allures semblaient aériennes, et elle était douée d’une certaine agilité. Cependant, il faisait encore chaud et la joyeuse petite peluche ne tarda pas à avoir le poil trempé à force de jouer. Aussi, je calmai le jeu. Je l’approchai ; elle renifla mes doigts, mais comme à son habitude, je ne pus toucher autre chose que son nez : joueuse ok, mais certainement pas en confiance à 100%.

Je gratouillai le bout de ses naseaux et lui présentai une friandise qu’elle s’empressa d’avaler, manquant de peu mes doigts. Au niveau délicatesse aussi il y avait des choses à faire ! Encore heureuse qu’elle ne m’ait pas bousculée pendant qu’on jouait ensemble, malgré ses 6 mois, elle devait déjà bien peser mon poids ! Ça aurait pu me faire tout drôle !

Je laissai donc la pépète derrière moi et retournai à l’écurie prendre ma voiture et rentrer chez moi.