box de Timberland

A la rencontre de la perle noire
Objectif : passer 5 fois sous le ventre d'un cheval pendant le même quart d'heure

Après m'être occupé de Bazil, je décide de rendre visite au Frison que j'avais repéré depuis un moment mais le temps m'ayant manqué, je n'étais jamais allée le voir. Il est juste impressionnant et surtout magnifique. Alors que je m'approche de son box, l'étalon s'approche et souffle avec un grand bruit. Cela rajoute du mystérieux à sa robe noire comme l'ébène, comme une nuit sans lune. Je tends ma main vers lui mais il recule. Je lis l'étiquette : Timberland, étalon Frison, plutôt froid, un potentiel énorme mais un orgueil de la même mesure. Et ça j'achète ! J'ai vraiment envie d'essayer ce bel étalon pour voir ce qu'il me réserve.

J'ouvre la porte et m'en approche. Il me regarde dans une des rares ouvertures de son toupet dense. Le licol à la main, je m'approche encore et enfin le touche. Il recule encore mais je le rassure en lui parlant calmement. Et enfin j'arrive à le caresser puis à lui mettre le licol. Je passe la longe au-dessus de son encolure massive et me sers en brosses. Je passe d'abord l'étrille puis le bouchonne. L'étalon semble vraiment serein alors je décide d'essayer de passer sous son ventre car il est tellement grand que je passe sans problème en étant légèrement accroupie. Un coup d'étrille et un coup de bouchon puis je repasse sous son ventre pour retourner de l'autre côté. Je prends la brosse douce et la passe d'abord du côté gauche puis du côté droit après être passé encore une fois sous le ventre de l'impressionnant Frison. Je fais demi-tour en passant toujours en-dessus et échange ma brosse contre le cure pied. Je m'occupe d'abord de l'antérieur et du postérieur gauches puis je me rend du côté gauche pour faire les membres de ce côté. Je range soigneusement toutes les brosses dans ma mallette et la ferme.  

J'entre dans la sellerie et cherche son matériel. Je trouve sur son portant une selle recouverte d'une protection et en l'enlevant découvre une selle aussi noire que le Frison. Je prends aussi l'éclatant tapis blanc que qui y ait posé. J'attrape les bandes blanches et la bride avant de rejoindre l'étalon. En arrivant, je suis impressionnée par la robe immaculée de cette perle noire. Je pose le tapis puis la selle, en dégarrotant correctement, je descends la sangle et la serre. Je pose avec soin les bandes et les vérifie après les avoir mises. Nous sommes fin prêts, juste le temps d'enfiler ma bombe, de prendre une cravache, de mettre le filet à l'étalon, et nous sommes dehors. Je resangle, descend les étriers, les règle et enfin me hisse en selle. Ma monture attend le signal pour partir. Je ne tarde pas à lui donner et nous nous dirigeons vers le manège, où j'espère encore une fois trouver du calme pour travailler le reculé.

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Vivre ce n’est jamais que reculer pour mieux sauter
Objectif : faire reculer le cheval quand on le monte sans qu'une autre personne à pied ne vous aide (elle peut vous aider durant la séance mais vous devez reculer au moins une fois sans qu'elle ne vous aide)

J'entre dans le manège, fièrement postée sur le dos du grand Frison. Toujours personne, et tant mieux, car j'ai besoin de calme pour travailler l'exercice du jour. Je vérifie mon sanglage avant d'engager ma monture au pas sur la piste. D'abord à main gauche, je réalise quelques cercles, une ou deux transitions puis une diagonale pour changer de main et effectue les mêmes choses à droite. Après avoir marché cinq ou six tours aux deux mains, je prends le trot et exécute la même détente en y ajoutant des demi-voltes, doublé et autres figures de manège assez basiques. Pas besoin de faire une longue détente ni de galop pour la séance qui nous attend. Avant de passer aux choses sérieuses, je laisse quelques minutes de répit à Timberland afin qu'il reprenne son souffle.

Après avoir marché rênes longues cinq petites minutes, je remonte mes mains sur les rênes et reprends la piste. Je marche le long du pare-botte avant de m'arrêter en A.
« Prêt pour reculer mon beau ? Allez on s'y met ! »
Je retiens l'étalon d'avancer en tirant légèrement sur les rênes et presse ses flancs. J'espérais que Timberland s'exécute de suite, étant donné qu'il connaît beaucoup de figures, mais non. Je relâche la pression et réfléchis. Est-ce que je lui donne les mauvaises demandes ? Ou c'est lui qui ne veut pas s'exécuter, de peur que je le maîtrise trop rapidement ? Je me remets en question quelques minutes avant de réessayer. Cette fois-ci, l'étalon refuse de se soumettre à mes ordres et se lève légèrement comme pour me prévenir que je vais franchir une limite. Ce ne sera vraiment pas aussi simple que je l'avais espérer. Je lui donne un coup de talon pour le faire marcher pendant environ un tour avant de m'arrêter un peu avant A. Comme précédemment, je retiens dans mes rênes et donne dans les jambes.
« Allez mon beau ! Arrière, arrière... »
L'étalon refuse catégoriquement de bouger un seul sabot et semble faire un blocage. C'est désespérant, moi qui pensais réussir sans soucis. Alors que je suis dans mes pensées, une femme s'approche.
« Je crois que Timberland ne répond pas à ces aides. Tu devrais le prendre autrement. »
« Bonjour. Mais qui êtes-vous ? »
« Bonjour, je suis Lisa Anaway. Je suis chargée de débourrer les poulains, de reprendre en main les chevaux difficiles et ce cheval en a fait partie. Je suppose que tu essaies de reculer. »
« Oui mais je ne comprends pas, j'applique les demandes que mon moniteur m'a appris pour faire reculer un cheval et ça avait toujours marché jusqu'à présent. »
« Je sais, c'est normal. C'est plutôt ce magnifique étalon qui est incompréhensible ! Il avait déjà assimilé une certaine technique quand il est arrivé au haras. Tu as lu que Timberland avait beaucoup de manies et c'en est une. J'ai mis du temps à la découvrir. Fais la même chose en changeant deux petits détails : retiens dans tes mains, presse ses flancs mais en reculant encore plus tes jambes et siffle en même temps. Cela peut paraître étrange mais essaie s'il te plaît. »
« Euh... d'accord je vais essayer. »
Je suis les conseils de cette femme : je tire légèrement sur mes rênes pour empêcher l'étalon d'avancer, donne quelques coups de talon vers l'arrière des flancs du Frison et siffle, certes très mal mais ça fonctionne. Timberland recule pas à pas. Je cède mes demandes et le caresse en guise de récompense.
« Oh merci beaucoup madame ! Ça a marché, ça a marché... Je n'y crois pas !  »
« Merci à toi d'avoir essayé et de ne pas l'avoir laissé sur cet échec. Timber' a beaucoup de manies assez étranges comme celle-ci alors cherche, creuse, apprend à le connaître... et tu avanceras avec lui. Tu sais où me trouver, n'hésite pas. A plus tard. »

Alors que la femme est partie depuis déjà cinq minutes, je marche au pas sur la piste et réalise l'exercice encore deux ou trois fois avant d'arrêter là-dessus pour le reculé. Mission réussie ! Timberland a reculé avec moi grâce à l'aide de cette femme dont le nom m'a échappé. Heureusement qu'elle était là sinon j'y serai sûrement encore. Pour finir la séance, je décide de remettre le Frison en avant. Je fais quelques tours au trot à main droit puis à main gauche pour qu'il soit de nouveau chaud avant de lui demander la galop. Un ou deux tours puis une diagonale au trot et enfin galop à droite. Au bout de trois tours, je repasse au trot et évolue à cette allure rênes longues pour que le Frison récupère de son effort. Après cinq minutes de petit trop, je repasse au pas et sors rapidement du manège. Je descends, dessangle et repars à pied vers les écuries évènementielles, suivie de près par l'étalon.

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Retour au box
(début d'apprentissage de la jambette)

Je rentre Timberland au box et le débarrasse de son harnachement que je nettoie et range à sa place. Je reviens dans le box et brosse rapidement la robe noire trempée de sueur de l'étalon et lui donne une petite friandise. J'en glisse quelques unes dans ma poche.
« Que dirais-tu d'apprendre la jambette ? »
Je me place du côté gauche du Frison, ma cravache à la main et effectue une légère pression en haut de l'antérieur gauche.
« Jambette ! »
Comme nous sommes au début de l'apprentissage, j'associe la demande à la voix et à la réalisation de ce que j'aimerais. Je saisis donc son pied et le tend vers l'avant.
« C'est bien tu vois c'est ça que je veux ! »
Je lui donne une friandise pour qu'il associe la réalisation du mouvement à la récompense. Je recommence quatre ou cinq fois la demande, l'ordre et la réalisation afin qu'il assimile petit à petit ce nouveau tour que je m'applique à lui enseigner.
« Bon écoute c'est déjà bien pour aujourd'hui, on va laisser là-dessus. »
Je lui donne deux friandises pour le féliciter et l'inciter à refaire la même chose la prochaine fois. Je le caresse une dernière fois, saisis ma caisse de pansage et sors du box, me dirigeant vers l'extérieur pour prendre ma pause déjeuner.

Visite rapide
(début d'apprentissage de la jambette)

Après m'être occupé de Bazil, j'arrive devant le box de Timberland. J'ai commencé il y a quelques jours à lui apprendre la jambette. Je pense que c'est un cheval intelligent qui peut apprendre rapidement et d'ici quelques jours il saura sûrement réaliser ce tour comme s'il le connaissait depuis toujours. J'entre dans le box et caresse l'étalon obscur pour lui dire bonjour. Je sors d'abord quelques brosses et commence un pansage très succin : étrille, bouchon, peigne et cure-pied. En moins de cinq minutes c'est terminé. Je prends ma cravache et reprends l'exercice que j'avais arrêté l'autre jour. Je répète plusieurs fois le même enchaînement de geste : d'abord la petite pression avec le stick en haut de la jambe puis l'ordre vocal et enfin le mouvement à réaliser. Je continue toujours et toujours.
« Jambette ! »
J'ai beau répété la même chose, le Frison ne semble pas comprendre ce que j'attends de lui. Je persévère encore et encore répétant toujours les mêmes gestes dans le même ordre afin qu'il assimile bien le tour et qu'il ne soit pas perdu. Alors que je commençais à perdre toute lueur d'espoir, Timberland lève son pied et le décale de quelques millimètres vers l'avant. Même si ce n'est pas beaucoup, je suis réjouie.
« Bravo Timber' ! Tu l'as fait, je suis fière de toi ! Bon on va laisser là-dessus. »
Après cette première victoire, je sors un carotte de ma mallette de pansage et la tends à l'étalon noir qui l'attrape à la vitesse de l'éclair et la mange aussi vite. Je rigole avant de le caresser et de partir. J'essaierai de revenir demain pour qu'il fasse des progrès de jours et jours et qu'enfin, peut-être bientôt, il réalise la jambette à la perfection.

Eurêka
(réalisation correcte de la jambette pour la première fois mais pas totalement assimilée)

Après avoir rendu visite à Baloo, je viens m'occuper de Timberland. Je le caresse longuement avant de lui mettre le licol et de le panser : mouvements circulaires avec l'étrille, coup de brosse dure, curage des pieds, démêlage des crins et tout ce qui va avec. Je range mes brosses dans ma mallette de pansage et reprends l'apprentissage de la jambette. Je tapote le haut de l'antérieur gauche du Frison avec un stick, lui prononce l'ordre que j'ai mis en place et lui fais faire le mouvement à réaliser.
« Jambette ! Jambette ! »
Ce mot tourbillonne dans ma tête. Je commence à désespérer car l'étalon ne montre pas le montre signe de ce tour, même pas l'avancée de son sabot. J'arrête quelques minutes et m'assois sur ma caisse le temps de faire une pause. Je soupire profondément attirant l'attention de Timber' qui me regarde de ses profonds yeux noirs.
« Tu ne veux pas faire la jambette mon beau ? Pour mon cadeau de Noël, tu me ferais tellement plaisir... »
Je me lève et reprends l'exercice. Stimulation au niveau de l'antérieur, ordre et mouvement, stimulation, ordre et mouvement, stimulation... ordre et... mouvement... Toujours rien. Moi qui espérait apprendre la jambette au Frison en quelques jours même pas. Je réessaie une dernière fois en me disant que c'est la dernière pour aujourd'hui. Comme par magie, Timberland lève le pied et le décale. Il manque l'extension du membre mais c'est déjà un début. Je persévère donc et continue à lui apprendre le tour. Bientôt, le Frison lève le sabot et allonge le membre vers l'avant avant de reposer le pied.
« Oh c'était une magnifique jambette ça dis donc ! Bravo Timber' ! Je suis fière de toi mais on va arrêter là pour aujourd'hui. »
Sur ces félicitations, je sors une belle pomme bien juteuse et la lui donne pour l'encourager à recommencer la jambette à chaque fois que je répéterai toutes les demandes successives pour arriver au résultat. Il la mange, faisant sortir tout le jus qui dégouline et tombe au sol, manquant plusieurs fois de tomber sur mon pull. Je caresse le magnifique étalon noir et quitte le box.

Alleluia
Objectif : apprendre la jambette à un cheval (il faut que le cheval l'ait bien assimilé)

Jeudi 31 décembre 2015. C'est le dernier jour de cette année avant de tourner la page et de passer à l'année 2016. Je pars de chez moi en vélo en fin de matinée et arrive une dizaine de minutes plus tard au Haras de Pado. Je range mon deux roues et marche en direction des écuries évènementielles. Me voilà devant le box de Timberland. J'espère pouvoir finir l'apprentissage de la jambette avec lui dès aujourd'hui. Il a déjà fait de nombreux progrès depuis le début. J'entre dans le box et caresse l'étalon. Je saisis le licol accroché à la porte de son box et lui mets. Je le brosse rapidement à l'aide d'un bouchon car il n'est pas très sale voire pas du tout étant donné que je l'ai pansé la veille au soir. Nous allons pouvoir commencer. Je reprends les demandes mises en place : stimulation, ordre et mouvement. Les trois ou quatre premières fois, le Frison ne réagit pas, il ne bouge même pas un sabot. Je persévère tant bien que mal.
« Allez mon beau... Jambette ! »
Au bout de quelques demandes, Timber' finit par lever le pied et l'avancer vers l'avant, avec une super extension du membre. Je lui tapote chaleureusement l'encolure et lui donne une friandise. Je recommence plusieurs fois la succession d'ordre et à chaque fois l'étalon noir répète le même mouvement. Il semble avoir appris la jambette. Pour en être sûr, j'ouvre la porte du box et l'emmène dans un lieu autre où il n'a pas appris le tour. J'arrive devant les paddocks suivie de très prêt par le Frison et l'immobilise. Je recommence les demandes : stimulation, ordre et il réalise tout seul le mouvement que j'attendais. Je le caresse et lui donne à nouveau une friandise. Je marche pour changer encore une fois d'environnement. L'étalon réalise la jambette à chaque fois que je lui donne les ordres précis que je lui ai appris. Je lui donne le reste de friandises et le rentre au box.
« C'est bien mon beau, je suis contente de toi ! »
Je le caresse longuement avant de lui dire au revoir. Il est temps pour moi de rentrer à la maison et de préparer le Nouvel An. Je le fête avec des amies mais je dois d'abord préparer quelques verrines et autres petits apéritifs avant d'aller chez le coiffeur et de m'habiller pour ensuite les rejoindre ce soir.