Sept heures du matin. Le soleil se levait petit à petit, entamant son habituel course dans le ciel. Mission spéciale du jour : s'occuper des chevaux du Rescue Me. Je m'étais déjà rendue dans cette partie là du haras plusieurs fois, mais on m'avait chargé d'un cas spécial. Laissé un peu à l'écart, un étalon profitait d'un paddock privatisé. Quelques collègues m'avaient briffé, mais sans jamais aller dans les détails. Cela faisait 10 minutes que je campais devant la barrière, observant Ébène. Depuis tout ce temps, il n'avait pas fait un pas en ma direction, bien au contraire. Voilà pourquoi tout le monde s'était gardé de me prévenir. Était-ce un genre de rituel de passage ? Je soufflai.
Prenant mon courage à deux mains - et deux sceaux, j'entrai finalement dans le domaine du noir. Au loin, je le vis redresser la tête et ronfler. Qu'il s'énerve dans son coin, je n'avais pas de temps à perdre à lui courir après. Plus j'avançais vers son abris, plus il me contournait, frôlant les barrières. Cela me rappela mes cours de chimie, l'eau et l'huile étaient aussi peu miscibles que nous deux. Je secouai la tête et commençai à nettoyer sa mangeoire et sa litière. Quelques coups de fourche plus tard, mon téléphone vibra dans ma poche. « Bonjour Ness ! Je sais qu'il est tôt mais j'aimerai que tu prépares et échauffes Dario si possible. Je suis au Rescue Me mais je t'y vois pas ! » Je bredouillai quelques mots de salutations.
Il me fallait un plan d'urgence, je n'avais aucune envie de monter. Même si j'étais plus ou moins la groom de James, je ne lui avais pas encore précisé ce léger détail. « Ah oui... Désolée on m'a chargé d'un truc hyper urgent avec un cheval... » Je passai la tête dehors et scrutai l'entrée des paddocks. Je déglutis en voyant le cavalier faire des allées et venues à ma recherche. « Mince ! Bon c'est pas grave, je serais pas loin si tu finis en avance. Ca tient toujours pour ce début d'après midi, tu sais, le cours d'ostéo ? » Je répondis un faible oui et sur ce il me salua et raccrocha. Soupir de soulagement. C'était mal de mentir, mais je ne me sentais pas encore prête à remonter à cheval. Enfin, à part Calypso qui me faisait office de thérapie.
Maintenant, j'étais bloquée dans l'abris. Après avoir vidé le sceau de granulés dans la mangeoire, je n'avais plus rien à faire. Je m'assis en tailleur dans le foin, réfléchissant à comment m'occuper. Quelques parties de solitaire plus tard, me voilà au point mort de nouveau. Je sortis mon cahier et un crayon et commençai à imaginer des séances d'entraînements pour Calypso. Je voulais vraiment voir jusqu'où je pouvais l'amener. En relevant les yeux, je remarquai qu’Ébène s'était légèrement rapproché. Il devait être tiraillé entre la peur et la faim. Tout doucement, je me relevai et tentai de l’appâter avec une poignée de granulés. L'étalon eût le mouvement inverse et fila au trot.
Une trentaine de minutes étaient passées depuis le coup de fil de James et je pouvais m'échapper désormais. Je ramassai mes affaires et fermai le portail derrière moi. Le noir me surveilla quelques instants avant de se jeter sur la mangeoire. Je souris. Drôle de bonhomme.
Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0
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Cela faisait maintenant quelques semaines que j'étais installé dans les environs du Haras et j'avais souvent entendu parlé du Recsue me où de trouve dans chevaux ayant besoin d'être remis en confiance. J'avais donc décidé d'aller y faire un tour. J'y avais été une première fois il y a 2 jours maintenant pour voir de quel cheval je pourrais m'occuper et j'étais tombé sur Ebène un beau noir qui a tout pour plait, ancien cheval de compétition il avait été entrainé dur et avais fini par valoir des millions. Malheureusement la vie fut boulversante pour lui mais on ne sur jamais trop ce qui c'était passé pendant ces deux années de liberté... N'aimant plus l'eau et ne voulant plus rester dans des endroits confinés et ne se laissant plus approché par les humans , il est compliqué de l'approcher. Mais son cas m'a touché et j'ai décidé de le prendre sous mon aile.
J'arrive au Rescue me le matin vers 9h00 voulant profiter du reste de la matiné pour me rapprocher un peu d'Ebène. Je passe devant les prés des autres chevaux et arrive enfin devant celui d'Ebène qui se trouve à l'autre bout de celui-ci. Je m'installe sur la barrière et commence à observer le noir et le laisse m'observer. J'ai pris un petit sac avec de quoi grignoter et des carottes pour l'étalon si il venait me voir ce qui ne risque pas trop d'arriver. Je les mettrais dans un seau que je laisserais de son pré.
Au bout d'un quart d'heure à jouer au jeu du regard je descends de la barrière et fais quelques pas vers lui avant de m'arrêter pour voir sa réaction. Le noir a relevé un peu la tête et failli faire un pas en arrière mais voyant que je m'arrêter il ne le fit pas. Je reste à là pendant quelques minutes attendant qui bouge mais il ne le fit pas alors je retourne près de la barrière prends les carottes et retourne un peu près au même endroit qu'il y a deux minutes. Puis je m'avance encore de 10 mètres m'approchant plus du cheval mais c'est fait exprès, je dépose une carotte à terre et retourne à ma place laissant le noir venir. Il était partit encore plus au fond quand je me suis approché mais à repéré la carotte. Il hésite beaucoup pour savoir si il doit y aller ou pas, je reste à ma place et finit par m'asseoir à terre et commence à jouer avec l'herbe. L'entier reste au fond du pré un bon quart d'heure avant de comprendre que je ne lui veux pas de mal. Il s'approche de la carotte à petit pas sans détourner les yeux de ma direction. Je le laisse faire et après quelques instants il finit par manger la carotte qui se trouve à 10 mètres de moi avant de retourner un peu plus loin.
Étant satisfait de son travail je décide de le laisser un paix et dépose le reste des carottes là où je me trouvais avant de quitter le pré en me disant que je reviendrais surement bientôt.
C'est la deuxième fois que je viens voir Ebène au Rescue Me. J'arrive aux paddocks le matin. La dernière fois j'avais déjà travaillé un peu sa confiance mais ce n'est pas encore gagner alors j'ai pris de quoi m'occuper, un carnet et des crayons.
Je passe la barrière après être sur que le noir m'a vu et je m'a a ce un peu dans le pré, quand je suis à un peu près 15 mètres de lui je m'arrête le voyant bouger ses jambes comme pour reculer. Je dépose une vieille couverture à terre et m'installe dessus puis me mets à dessiner.
J'observe l'étalon du coin de l'oeil, je le vois me regarder et m'analyser. Je sais que se ne sera pas aujourd'hui qu'il va venir près de moi mais je veux juste qu'il s'habitue à ma présence pour le moment et qu'il comprenne que je ne lui veux aucun mal.
Je regarde ma montre déjà un quart d'heure que je suis là entrain de faire le jeu du regard avec Ebène. Ce dernier a un peu avancer de deux pas mais ne bouge plus, au bout d'un certain temps il se remit à brouter mais en continuant à m'observer. Je sors de ma poche une carotte, le noir lève alors la tête et pour lui faire plaisir je craque la carotte, me lève doucement et viens la poser à 10 mètres de lui avant de retourner m'asseoir. Je savais qu'il ne viendrait pas aussi près de moi alors quand cela fit 30 minutes que j'étais là je décide de partir. Je lui dis au revoir de loin et sortis du pré.
Je le vis s'avancer vers la carotte et commencer à la manger. Je sais qu'un un moment il se laissera approcher mais il lui faudra du temps et du temps j'en ai beaucoup pour lui.
Voilà maintenant 2 semaines qu’Harold a fait le rencontre d'Ebène, l'anglo-arabe a déjà fait de bon progrès en termes de confiance mais le jeune homme sait qu'il peut faire mieux.
Harold se gare dans le parking et prend les carottes se trouvant sur le siège passager avant de sortir de la voiture pour se dirige vers le pré du noir. Une fois devant il l'appelle le noir se retourne vers lui mais ne vient pas, ça Harold le savait mais il voulait tester quand même. Comme à son habitude il rentre dans le pré et vient s'installer à quelques mètres de l'étalon, se rapprochant de plus en plus à chaque séance. Il dépose une carotte à un peu près deux mètres de lui donc plus ou moins à huit d'Ebène. Il sourit, il se rapproche de plus en plus du cheval et il est fière des progrès du noiraud. Harold se met alors à faire sa deuxième passion après les chevaux, le dessin, depuis la dernière séance il a décidé de prendre son carnet et ses stylos à chaque fois jusqu'à ce qu'il puisse toucher l'entier. Il commence à dessiner le noir sur sa feuille tranquillement laissant le temps filer. De temps en temps il observe l'étalon pour le dessiner mais aussi pour voir ce qu'il fait et remarque que petit à petit il avance hésitant mais très tenté par la carotte. Harold continue alors à dessiner comme s’il n'avait rien vu.
Après une bonne demi-heure il a enfin finis l'étalon, il relève la tête et est très surpris de voir Ebène à 5 mètres de lui. Le jeune homme remplit de fierté félicite le noir à voix calme et douce pour ne pas l'effrayer ce dernier tend alors les oreilles vers lui à l'écoute et sur le qui vive. Harold lui montre alors la feuille doucement en tenant bien le cahier pour que les feuilles ne fassent pas de bruit qui pourrait faire peur à Ebène. Il commence alors à lui parler en gardant une voix douce et calme et lui dire que c'est lui le grand cheval noir sur sa feuille, comme si Ebène le comprenait il commence à faire oui de la tête. Harold l'imite tout en souriant puis continue de lui parler de tout et de rien pendant que le cheval est à l'écoute.
Après lui avoir raconté sa vie Harold lui dit de ne pas avoir peur et de prendre la carotte qui se trouve à présent à 2 mètres de lui mais le noir n'y arrive pas et reste donc à 4 mètres d'Harold. Le jeune homme ne le force pas déjà très content qu'il se soit autant approché et qu'il l'ait écouté donc il décide dans resté là. Il se lève très doucement pour ne pas faire peur à Ebène qui recule d'un pas puis une fois que le jeune homme recule de quelques mètres il se jette sur la carotte avant de se jeter sur la deuxième laissé par Harold à sa place.
Le jeune homme se retourne vers le noir une fois sortit du pré et lui dit au revoir d'un petit signe de main avant de retourner à sa voiture son croquis à la main.
Harold revient le lendemain de sa visite pour travailler encore la confiance d'Ebène. Il sent que l'étalon a presque totalement confiance en lui et il espère bientôt pouvoir totalement l'approcher.
Il arrive dans sa petite Mercedes au Rescue me et sort de celle-ci pour se rendre au pré de son noiraud. Harold ne pourra pas rester longtemps mais il voulait venir faire un petit bonjour à l'entier.
Devant son pré il l'appelle comme à son habitude avant de s'approcher de lui le plus possible jusqu'à ce qu'il voit le noir recule, il se retrouve alors à plus ou moins 7 mètres. Comme toujours il sort ses carotte et en pose une à deux mètres de lui avant de s'asseoir et laisser Ebène venir à son aise.
Pendant que le noiraud hésite à s'approcher Harold lui cherche un trèfle à quatre feuilles. Toujours en cherchant son trèfle il se met à raconter sa journée d'hier et celle qu'il va avoir aujourd'hui pour faire passer le temps. Il commence à raconter une histoire d'eux deux plus tard ; avec une relation fusionnelle, une super équipe de saut, champion de complet, très fort. Un bel avenir mais qui devra attendre qu'Ebène est confiance en lui et reprenne confiance en tout le reste. Plus très attentif Harold ne remarque pas que l'étalon a fait quelques pas et tend son museau pour attraper la carotte tout en restant attentif aux paroles du jeune homme. Harold le laisse faire et fait semblant de toujours chercher un trèfle mais observe discrètement le noiraud qui avance d'un pas pour pouvoir enfin avoir la carotte et reculer de quelques pas. Harold reste quand même fière d'Ebène pour avoir osé s'approcher d'aussi près mais est quand même un peu triste qu'il soit retourner plus loin à plus ou moins 3 mètres de lui.
Harold pose alors l'autre carotte à 1 mètre de lui. Obligé de s'approcher beaucoup plus l'étalon hésite avant de faire un, puis deux, puis trois pas avant de s'arrêter à 2 mètres du jeune homme qui l'encourage doucement de la voix. Ebène hésite, il bouge la tête de haut en bas mais finit par tendre le cou pour essayer d'attraper la carotte mais il n'y arrive pas. Harold lui continue de chercher son trèfle et alors qu'il tombe sur un trèfle à quatre feuilles l'étalon s'avance pour prendre la carotte et ne bouge plus. Le jeune homme est bouche bée ! Il prend le trèfle et félicite l'étalon qui l'observe bizarrement surpris par sa tête de surpris.
Harold regarde l'étalon se disant que cette journée commence bien puis très doucement il se lève faisant reculer Ebène de deux trois pas puis lui dit au revoir de loin avant de quitter le pré tout heureux.
De retour au Rescue Me Harold se dirige vers le beau Ebène. Aujourd'hui il a pour objectif d'approcher au plus près le beau noir et d'essayer de le toucher.
Devant le pré de l'étalon il l'appelle puis rentre dans le paddock et s'approche d'Ebène. Une fois à quelques mètres de lui il s'assoit à terre et attend comme à chaque fois. Comme à son habitude il sort une carotte de sa poche et la met devant ses pieds puis reste patient attendant que l'entier approche.
Harold commence à raconter sa journée à Ebène pour qu'il se réhabitue au son de sa voix. Au bout de quelques instants le noir s'approche a petit pas de la carotte et s'arrête à un mètre du jeune homme qui le laisse faire. Petit à petit l'étalon essaie d'attraper la carotte mais pour le faire il est obligé d'avancer et de venir à côté d'Harold qui reste bien assis sans bouger pour ne pas l'effrayer.
Ebène finit par s'approcher et mange la carotte puis reste à sa place. Harold tend sa main vers le noir qui a un mouvement de recule mais finit par revenir pour sentir le jeune homme. Il se laisse faire pour ne pas effrayer l'entier qui continue son observation à son aise.
Le noir finit par s'habituer à l'odeur d'Harold, celui-ci se lève très très doucement pour ne pas faire fuir l'étalon. Ebène a quand même un petit mouvement de recule, Harold lui tend à nouveau sa main pour qu'il la sente et revienne le voir. Le noir tend son cou pour la sentir alors le jeune homme tourne sa main pour qu'il l'observe puis avance un peu pour la poser sur son museau. L'entier recule d'un pas mais au bout d'un certain temps à force de patiente et de calme Harold finit par la poser sur ses naseaux. Il félicite l'étalon de la voix et sort une friandise de sa poche doucement et lui tend, bien sûr l'étalon la prit avec plaisir mais seulement après quelques minutes.
Il recommence pour voir si Ebène est bien habitué, une fois sûr le jeune homme commence à passer sa main sur tout son corps doucement pour ne pas l'effrayer.
L'étalon reste très attentif aux gestes du jeune homme, il frissonne de temps en temps mais reste plutôt calme. Harold le félicite de la voix et lui donne des bonbons avant de continuer les caresses que l'entier finit par accepter sans soucis et se détendit petit à petit.
Harold est très fier de l'étalon qui a fait d'énorme progrès depuis leur première rencontre. Il se souvient du noir peureux restant très loin de lui puis petit à petit ils ont créé une relation de confiance qui fait qu’aujourd'hui le jeune homme peut le toucher.
Après l'avoir bien caressé il commence à "jouer" avec ces crins pour voir sa réaction. Ebène est plutôt calme même si un peu stressé il est vite rassuré par Harold qui fait tout pour le calmer et le mettre en confiance. Le jeune garçon ayant fini avec ces crins il lui demande de lui donner ses sabots un par un. Le noir eut beaucoup de mal mais Harold garde patiente et le rassure, il finit par y arriver pour le premier. Il recommence à chaque fois la même chose pour tous les autres.
Harold a fini sa séance avec Ebène et lui donne donc des friandises pour le récompenser avant de lui dire au revoir et de sortir du pré pour retourner près de sa voiture.
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