Box de Daenerys

Daenerys & Norah #1

Leaves were falling when your world collapsed.

évènement 14 ; réaliser un résumé de 555 mots
Norah avait toujours aimé l'automne. C'était, des quatre saisons de l'année, sa préférée – quoique l'hiver avait une place particulière dans son cœur aussi. Après s'être occupé de Majesté, encore au repos, elle avait décidé de se promener dans le haras, cherchant un lieu en particulier. Elle ne mit pas bien longtemps à le trouver. Sur des hectares de prés, le refuge Rescue Me s'étendait. Norah resta un moment à regarder l'entrée, puis se décida à rentrer. Elle savait déjà qui elle allait voir. Elle ne l'avait pas vue en vrai mais elle savait déjà que c'est elle qu'elle souhaitait aider. Ses parents avaient d'abord été réticents, inquiets à l'idée qu'elle s'approche d'un cheval maltraité et potentiellement agressif, mais la jeune fille avait fini par les convaincre d'essayer.

Sa chevelure rose remonté en un chignon négligé, Norah avançait doucement sur le chemin, cherchant le paddock de la pommelée. Comme elle était arrivée récemment, elle avait été mise dans un paddock plus éloigné. La jeune fille finit par trouver le pré, et ses yeux se posèrent sur le petit écriteau. « Daenerys ». Elle releva les yeux vers le fond du paddock et s'appuya contre la barrière, cherchant du regard la ponette. Il ne lui fallut que quelques secondes pour la repérer ; en retrait près de son abri, la pommelée somnolait, pourtant Norah devina que tous ses sens étaient en alerte. S'il était bien précisé que la dénommée Daenerys ne se laissait pas approcher par les humains, les évitant au possible, la jeune fille avait tout de même mis toutes les chances de son côté en gardant une moitié de pomme à l'intention de la ponette, l'autre ayant été offerte au poney crème d'Allison.

Au bout de longues minutes durant lesquelles elle contempla silencieusement la grise, Norah prit son courage à deux mains et se décida à rentrer. Elle se glissa entre les rondins de bois, ce qui déclencha immédiatement une réaction de panique de la pommelée. Elle releva la tête et observa l'intruse de loin, ses oreilles pivotant dans tous les sens sans se stabiliser. Norah prit une grande bouffée d'air puis osa avancer de quelques pas. Elle ne devait pas avoir peur – d'une part parce qu'elle avait voulu être ici, d'une autre car elle avait déjà été en contact avec un cheval agressif, et dernièrement car ce n'était pas le cas de la pommelée : elle cherchait à l'éviter, pas à la charger.  En un sens, c'était bien cette partie de la description qui avait convaincu à demi-mot ses parents... ils ne l'auraient jamais laissée venir ici le cas échéant. Et puis, ce n'était pas de la rage dans le regard de la petite grise. Elle était perdue, désemparée, sans doute brisée par les souffrances qu'on lui avait infligés. Mais pas une once de colère n'animait le regard noisette de la français de selle.

Norah l'observa longtemps, de loin, mais abandonna l'idée de l'approcher pour aujourd'hui. Pas une seule seconde Daenerys ne la quitta des yeux, craintive. Pourtant, Norah repartit le cœur léger. Ce n'était pas un échec : quoi qu'il en coûte, elle sortirait la pommelée de là.

Daenerys & Norah #2

Time's supposed to heal.

évènement 14 ; faire le boxe d'un cheval
En se glissant entre les rondins de bois du paddock de Daenerys, Norah n'avait pas d'idée particulière si ce n'était de progresser dans sa relation – si l'on pouvait parler de relation – avec la pommelée. Il pleuvait beaucoup ces temps-ci mais la boue n'effrayait pas la jeune fille qui s'amusait presque du bruit de ses bottes s'enfonçant dans la terre humide, presque glissante à certains endroits. Norah chercha du regard sa protégée, qui s'abritait de la pluie sous la construction de bois qui servait d'abri, mais qui lui faisait davantage penser à un grand box ou une stabulation. Elle s'approcha doucement, mais, sans grande surprise, Daenerys quitta aussitôt son abri. Ses petites oreilles grises camouflées dans la crinière laiteuse, elle releva la queue et trottina, peinant un peu à s'enfuir aussi vite qu'elle ne le voudrait à cause de la boue. Ses membres n'avaient rien du blanc habituel et étaient marrons désormais, jusqu'aux jarrets où la saleté avait séché et formait une couche brunâtre. La lycéenne songea que ce devait être bien désagréable mais ce serait sans doute nettoyé à la prochaine pluie si Daenerys ne restait pas dehors. Il lui vint alors une idée : pour se faire habituer de la jument, pourquoi ne pas nettoyer son box ? C'était assez bête mais assez pour commencer à montrer à la grise qu'elle voulait son bien-être.

Norah fit demi-tour pour aller chercher le matériel nécessaire, et revint quelques minutes plus tard avec ce qui était indispensable au nettoyage d'un box classique puisque l'abri en avait presque toutes les caractéristiques – seul manquait la porte puisque l'abri donnait sur le pré. Après tout, c'était un lit de paille dans l'abri de la pommelée, cela ferait l'affaire... Elle peina à diriger sa brouette dans le terrain, il lui fallait éviter les espaces boueux en faisant de nombreux virages tout en veillant à ne pas faire tomber la fourche, ce qui était délicat. Elle dut faire un autre aller-retour pour rapporter une botte de paille et des ciseaux, ce qui fut tout aussi laborieux. Une fois le tout à l'entrée de l'abri et sur un sol sec, elle put se mettre à la tâche : elle retira d'abord la paille souillée et les crottins, qui étaient peu nombreux car il y en avait aussi dans le pré, tout en poussant la paille propre sur les côtés pour créer plus tard la couche de fond de la litière. Elle désinfecta ensuite le sol – s'étant renseignée elle avait appris que cela n'avait pas été fait très récemment, elle pouvait donc le faire – puis étala la paille réservée un peu plus tôt.

Norah acheva le nettoyage en étalant par-dessus la couche de fond la paille propre, ayant au préalable retiré la ficelle de ce qui avait été une botte de paille, puis s'assura qu'elle avait tout fait correctement avant de rassembler les outils utilisés. En relevant la tête, elle aperçut la ponette la dévisager avec curiosité et crainte à une distance respectable toutefois. Elle fit mine de l'ignorer et ramena brouette et fourche là où elle les avait trouvé avant de revenir une énième fois. Elle commençait à connaître le chemin par cœur et avait un peu mal aux pieds à force de tant marcher sur les petits gravillons. La jeune fille observa un long moment la jument grise avant de tenter quelques pas en sa direction ; mais Daenerys se montrait toujours aussi fuyante et recula à chaque pas que Norah tenta de faire. Ne souhaitant pas créer de panique chez la petite pommelée en l'acculant à la barrière, elle se décida à la laisser tranquille pour aujourd'hui.

Daenerys & Norah #3

Take care of what's yours.

évènement 14 ; graisser sa selle
Pour habituer la ponette pommelée à sa présence, Norah avait décidé de graisser la selle en cuir de Majesté à même le sol de l'abri du paddock de Daenerys. Drôle d'endroit pour le faire certes, mais ça lui ferait gagner un temps précieux : elle pouvait ainsi nettoyer la selle et voir la pommelée avant de devoir rentrer chez elle. La français de selle la surveillait du coin de l’œil, sans bouger néanmoins, durant tout le temps que dura son trajet. Norah s’assit par terre et déposa sa selle sur les genoux, et ses produits à côtés. Elle savait que la grise la dévisageait mais elle n’y prêta, pour le moment, pas attention. La lycéenne rangea une mèche de cheveux derrière son oreille et s’attaqua au nettoyage de la selle ; d’abord elle la démonta partiellement puis prit un chiffon et du savon glycériné pour bien nettoyer le cuir brun de la selle. Chantonnant une musique qu’elle avait en tête depuis le matin, elle continua sa tâche en huilant le cuir – sans faire l’assise de la selle pour éviter de se retrouver avec un pantalon sale. La jeune fille prit ensuite un chiffon doux et graissa l’entièreté de la selle, ce qui lui prit une dizaine de minutes car elle s’appliquait à faire les moindres détails. Sa tâche finie, elle constata avec joie qu’il lui restait plus d’une vingtaine de minutes avant de devoir rejoindre son père sur le parking ; elle s’empressa de sortir du paddock pour ranger selle et matériel.

Elle prit avec elle des morceaux de pomme et se glissa entre les rondins de bois qui formaient le paddock de sa protégée, puis l’appela doucement. Pour seule réponse, Daenerys lui jeta un regard effaré et se tendit, prête à fuir. Norah s’approcha le plus lentement possible, main tendue pour découvrir sa paume qui contenait un morceau du fruit. Les petites oreilles grises de la ponette n’arrêtaient pas de bouger dans tous les sens ; à l’évidence, elle se demandait que lui voulait cette humaine qui, contrairement aux soigneurs, ne l’ignorait jamais quand elle rentrait dans le paddock. Mais elle choisit finalement, d’un petit bond en arrière, de fuir la présence de la lycéenne ; au petit trot, la tête fièrement relevée, il aurait presque pu sembler qu’elle narguait la jeune fille s’il n’y avait pas eu cette lueur horrifiée dans ses yeux noisette. Norah soupira. La détresse de la pommelée la peinait, mais elle ne savait quelle approche tenter pour la rassurer et l’aider. Mais s’il y avait une chose de certaine, c’est que la petite jument ne viendrait certainement pas à bout de sa détermination comme cela.

Il ne lui restait pas beaucoup de temps à passer avec la ponette – du moins pas autant qu’elle ne l’aurait voulu – et la lycéenne tenta donc une approche semblable mais un peu différente ; elle posa le peu de morceaux de pomme qu’elle avait et alla s’accroupir à une quinzaine de mètres de là, afin que la jument ne se sente pas menacée par sa présence. Daenerys s’approcha timidement, mais préféra s’arrêta à une trentaine de mètres de là ; sa gourmandise ne prendrait pas le dessus sur sa méfiance aujourd’hui. Norah s’y attendait mais elle fut tout de même un peu déçue que la grise instaure autant de distance entre elles ; ce ne fut que lorsqu’elle se faufila hors du pré qu’elle aperçut la pommelée s’avancer prudemment vers les fruits pour les manger. Elle se rassura en se disant qu’au moins, Daenerys commençait à s’habituer à sa présence. Cela finirait par payer, elle en était convaincue !

Daenerys & Norah #4

You shouldn’t fear me.

évènement 14 ; écrire un résumé avec les mots "paddock, écureuil, trou, canons"
C’était tout un programme que Norah avait prévu pour accorder un peu plus de temps que la veille à Daenerys, mais Majesté avait été un peu trop lent finalement et elle arriva en retard à son rendez-vous improvisé avec la ponette – du moins dix minutes après l’heure à laquelle elle avait prévu d’arriver. En arrivant finalement devant le paddock, elle constata que la pommelée était introuvable, ce qui ne l’arrangeait pas – cela signifiait sans doute qu’elle était dans l’abri et Norah ne souhaitait pas la faire paniquer en la coinçant ainsi. Elle se dirigea doucement vers l’abri et aperçut la petite tête grise de sa protégée l’observer avec un mélange de crainte et de curiosité, ce qui lui arracha un sourire. Mais un pas supplémentaire dans la direction de la français de selle et elle recula pour disparaître dans l’abri. La lycéenne l’entendit renâcler et n’osa plus s’approcher de trop, de crainte de faire peur. Pourtant, elle n’avait pas grand-chose à y perdre : on ne pouvait pas dire que ses progrès avec Daenerys étaient existants…

Elle s’adossa en silence contre la façade de l’abri et attendit patiemment que la curiosité naturelle de la grise prenne le dessus sans même être sûre que cela fonctionnerait, tripotant un des morceaux de carotte qu’elle avait pris pour sa demi-pension et la jument qui s’obstinait à rester enfermée dans son abri. Au bout d’une quinzaine de – longues – minutes, elle entendit le son de sabots claquant contre le sol puis aperçut la jument sortir et s’éloigner en vitesse de sa stabulation. Il n’avait pas plu depuis quelques jours et Norah remarqua – un peu en grimaçant par ailleurs – que ses jarrets ainsi que ses canons étaient toujours couverts de boue. Elle avait également du se rouler car le reste de sa robe avait pris la teinte brunâtre et poussiéreuse d’un écureuil gris. Norah songea que si elle arrivait un jour à approcher la jument, il lui faudrait des heures pour la panser, à supposer que la pluie n’en ait pas retiré une partie avant. Cela ne l’effrayait que peu – après tout, sa monture quotidienne était cremello.

La jeune fille décolla son dos du mur en soupirant et tenta, comme la veille, de s’approcher doucement de la ponette. Cette dernière coucha les oreilles, mais ne s’enfuit pas immédiatement, et le mouvement incessant de ses oreilles lorsque Norah s’accroupit trahit sa confusion. La paume tendue qui présentait un morceau du légume orange, la lycéenne attendit patiemment un quelconque mouvement de la pommelée, malgré l’engourdissement progressif de son bras qui transformait les secondes en ce qui semblait être de longues et interminables heures d’attente. Elle eut un large sourire lorsque la jument esquissa finalement un pas timide vers elle. C’était peu vu de loin, mais l’adolescente savait que Daenerys lui offrait là un peu de sa confiance. Au fil des minutes, la ponette se décida à baisser encore un peu la garde et s’approcha de quelques pas supplémentaires, jusqu’à s’arrêter à cinq ou six mètres seulement de la jeune cavalière. Elle retint son souffle quelques secondes, et baissa les yeux pour ne pas fixer le regard noisette de la jument. Il ne fallait pas que la grise pense qu’elle la défie, ou pire, qu’elle pense que la jeune fille soit son ennemie.

De longues secondes s’écoulèrent encore avant que Norah n’entende quelques pas timides. La jument l’observa durant un court moment, avant de tendre un peu l’encolure vers la main tendue de Norah pour attraper furtivement entre ses lèvres la friandise. Puis elle coucha les oreilles et recula de quelques pas avant de s’éloigner pour de bon. La lycéenne eut un sourire victorieux et ne se releva qu’une fois remise de ses émotions – trop nombreuses. La petite grise était partie brouter dans un coin du pré, la surveillant d’un œil. La jeune fille laissa le reste de carottes à son intention avant de traverser le pré et de se glisser dans le trou entre les deux rondins de bois de la barrière et de s’en alla, un plus grand sourire qu’elle ne l’aurait espéré aux lèvres.

Daenerys & Norah #5

A big step.

évènement 14 ; faire une séance de désensibilisation avec un cheval du rescue me
La jeune fille ne comptait plus les fois où elle rentrait dans le paddock de Daenerys, toujours par le même endroit, entre ces deux rondins de bois au coin est du pré. Pour son plus grand bonheur, l’automne avait vêtu le feuillage des arbres de ses belles couleurs chaudes et désormais, les feuilles étaient vraiment rousses. Cette fois, elle ne venait pas les mains vides : en plus des habituelles friandises, elle amenait avec elle un licol. En réalité c’était un des deux licols de Majesté qu’Allison lui avait permis d’utiliser – il serait à la taille de la ponette qui était un peu plus petite que le crème. Norah déposa le licol près de l’abri au fond du pré puis chercha la jument, friandise en main. La grise était dans son coin habituel, et avait cessé de brouter pour porter toute son attention sur la lycéenne aux cheveux pastels. Elle la laissa ainsi s’approcher à quelques mètres d’elle puis coucha les oreilles lorsqu’elle jugea que la cavalière s’approcha de trop. Norah s’accrouît alors et attendit patiemment, comme la dernière fois.

Elle avait tout son temps – et la pommelée le savait, sans doute. Ses petites oreilles claires étaient pointées vers la jeune fille qu’elle ne quittait plus des yeux. Pour la première fois, Norah osa ancrer, l’espace d’un instant, son regard brun dans celui noisette de la ponette. Daenerys soutint cet affront silencieux sans sourciller. Il y avait toujours cette lueur de crainte dans son regard, pourtant la jeune fille savait qu’elle succomberait à la tentation de satisfaire sa curiosité. Alors elle attendit patiemment que la grise s’approche, sa main posée au sol, paume face au ciel pour présenter un morceau de fruit. Son regard voyageait entre sa main vide et la robe pommelée de la français de selle. Puis, comme la veille, au bout d’un long combat intérieur, ce fut la curiosité qui l’emporta sur la raison de Daenerys et elle s’approcha d’un pas hésitant pour attraper entre ses lèvres le fruit que Norah lui tendait. La jeune fille n’esquissa pas un geste, et seul un petit sourire se dessina sur son visage en sentant le souffle chaud de la grise contre sa paume. Déjà, cette dernière s’éloignait d’un pas.

La lycéenne leva doucement la main pour la présenter, vide, à la ponette qui eut un autre mouvement de recul dû à la surprise. Puis elle tendit l’encolure pour toucher du bout des naseaux les doigts de son interlocutrice, qui osa caresser doucement l’espace entre ses deux naseaux, doux comme du velours. À la surprise de Norah, Daenerys ne bougea pas et baissa un peu la tête, se laissant caresser le chanfrein avec toujours autant de délicatesse de la part de la jeune fille. Elle passa ses doigts dans le toupet emmêlé de la ponette, qui cilla un peu et recula d’un pas pour s’ébrouer. Malgré l’inconfort que lui procurait sa position, l’adolescente ne bougeait plus pour ne pas effrayer la grise. Elle continua durant de longues minutes à caresser son chanfrein et le début de son encolure selon ce que Daenerys lui laisser toucher ; puis elle remua un peu pour se mettre sur les genoux. La pommelée eut un bref mouvement de recul lorsque Norah fut debout. L’une de ses oreilles était pointée vers son interlocutrice et l’autre se balançait d’avant en arrière, indécise ; la jeune fille n’eut qu’à tendre la main pour rassurer la ponette, avec un grand sourire. Elle fit glisser ses doigts sur le pelage de la pommelée doucement, s’arrêtant dès que la jument couchait de trop les oreilles ; mais la français de selle se détendait peu à peu et acceptait le contact de Norah. Une fois certaine que la ponette se laissait toucher partout, elle se mit à frotter modérément sur tout le pelage de la jument, en évitant ses membres encore un peu sales ; Daenerys parut moins apprécier mais se laissa faire avec patience.

Elle récompensa la ponette de quelques morceaux de pommes, passant distraitement les doigts dans ses crins laiteux. La boue était toujours collée à ses membres clairs et ses crins – bien fournis de plus – étaient encore plus emmêlés que ce que Norah avait imaginé. Il allait lui falloir du temps pour nettoyer tout ça. De plus, faire venir un maréchal-ferrant serait bientôt à faire : sans parler d’urgence, il fallait pourtant ne pas traîner. La jeune fille soupira ; elle avait voulu aider un cheval et maintenant, elle se rendait compte de ce que tout cela impliquait. Il ne s’agissait pas seulement d’elle mais aussi de l’habituer à nouveau au monde extérieur. Le licol resterait où il était pour aujourd’hui : cette prise de conscience et ce grand pas en avant dans sa relation avec la pommelée lui étaient suffisants. Alors elle resta à parler à sa protégée tandis que le soleil entamait sa descente vers l’horizon.

Daenerys & Norah #6

So, are we getting closer ?

évènement 14 ; licoler un cheval du rescue me
Norah rentra dans le paddock le sourire aux lèvres et le licol de la veille à la main. Elle avait également pris avec elle des friandises toutes faites à la banane – il était rare qu'elle achète de ce genre de friandises, elle préférait et de loin les vrais fruits coupés mais ce genre de choses permettait aussi de tester de nouvelles saveurs pour sa protégée. Daenerys avait le regard fixé sur son camarade de pré d'en face, qui ne semblait pas franchement commode, et ne remarqua même pas l'intrusion de la lycéenne dans son pré. Norah posa le licol sur la barrière puis s'approcha doucement de la pommelée qui coucha les oreilles en entendant arriver puis la laissa s'approcher. Elle présenta une sucrerie dans sa main que la grise happa doucement puis elle s'autorisa à caresser le chanfrein de la ponette, qui après quelques réticences se détendit et osa même donner un léger coup de naseaux dans le bras de Norah, en quête de friandises. La jeune fille eut un rire clair et lui accordit.

Elle prit ensuite une friandise pour attirer Daenerys afin qu'elle la suive, puis elle attrapa le licol posé sur la barrière. Elle espérait ne pas aller trop vite pour la grise, qui esquissa un mouvement de recul en voyant l'objet. Lui rappelait-il de mauvais souvenirs ? Elle ne pouvait le deviner. Norah tendit doucement l'objet à la pommelée qui vint le sentir timidement puis qui n'y prêta pas davantage d'attention. À l'évidence elle connaissait et ne craignait pas le licol. Par précaution, la lycéenne passa l'objet sur tout son corps doucement, puis elle revint auprès de sa tête pour lui passer le licol. Daenerys ne bougea pas même quand la jeune fille accrocha le mousqueton de la longe à l'anneau sous la muserolle. La ponette se montra en revanche plus hésitante lorsqu'il s'agit de suivre Norah dans le pré, qui n'insista pas trop histoire de ne pas perdre de sa confiance. Elle préféra retirer le licol à la pommelée et la caressa tout en lui donnant le reste de ses friandises. Comme la veille, elle lui parla longuement en frottant son chanfrein ou en démêlant distraitement ses crins blafards avant de s'en aller.