No photos are ours unless otherwise stated |
|
| Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0 Messages : 57764 Inscription : 17/11/2016 Age : 23
| Mar 20 Juil - 20:48 |
|
Plot Twist VHL
Plot Twist, étalon poney français de selle croisé tinker de 4 ans ∞ taille : 1m46 ∞ propriétaire : HDP« Poulain surprise, Plot Twist est né et à grandit dans un centre équestre. N'ayant pas vraiment été prévu, on peut dire que ce poulain à bénéficier de moins d'attention que ses pairs. On ne peut pourtant pas dire qu'il était malheureux, restant avec sa mère jusqu'à ses trois ans avant de lui être retiré pour son débourrage. Il n'en est pour autant pas du tout traumatisé, au contraire, c'est une bonne pâte qui s'adapte facilement à la nouveauté, même si cela ne signifie pas qu'il y trouve son confort. Comme sa mère, c'est un cheval extraverti, mais il s'avère plus modérer, moins prétentieux que sa génitrice. Proche de l'homme, il apprécie l'attention, d'autant qu'il n'en a pas toujours eu autant qu'il le méritait. Câlin, un peu pot de colle, il est un peu un grand bébé à pied. Joueur de surplus, il est le premier à cabrioler en liberté dans un paddock, tolérant tout de même très bien de passer une journée en box. Ce n'est certes pas idéal, car cet étalon est très sociable, mais sa condition limite ses interactions. Sous la selle Plot Twist est du genre équilibré, il ne se fâche pas sans raison, ne passe pas d'une humeur à l'autre sur un coup de tête. Il est franc, bien dans ses sabots et cela se ressens sous sa selle. Sa morphologie trapue et épaisse est trompeuse, car il semblerait bien qu'il soit tout aussi capable qu'un autre. Il saute, il cross, il dresse et se montre très volontaire en extérieur. Polyvalent, ça on peut le dire. Ses capacités sont loin d'être exceptionnelles mais son grand coeur et son envie de se donner pour son cavalier en font un super cheval pour sortir en petite compétition et surtout se faire plaisir. Il mérite sa chance. »► arbre généalogique |
- album:
- poulain:
« Fruit d'une grossesse involontaire, Plot Twist était un poulain qu'on n'attendait pas. Sans doute son père s'est-il échappé de son paddock le temps de courtiser une demoiselle, en attendant, un beau matin, il était là, auprès de sa mère. Aucun signe pouvant présager une saillie, c'était une surprise pour tout le monde, de là vient son nom "Plot Twist". Cela ne l'empêche pas d'être adoré par tout le monde. S'il ressemble à sa mère avec une morphologie à peine plus fine, il ne tient pour le moment pas de son caractère. Moins extravagant, c'est un poulain proche de l'homme et équilibré. Il est curieux, courageux mais pas téméraire. Qui sait ce qu'il deviendra une fois adulte. »
|
| |
Invité
Invité | Mer 22 Juin - 22:32 |
|
Il faut à peine dix minutes pour se rendre à la ferme équestre à vélo. Roxanne et Marie, les deux aînées, pédalent en tête, se défiant à la course. Arthur tente de les rattraper, pour prouver à tous qu’il est aussi grand qu’elles. Papi reste en queue avec Lucie et Léon, gardant un œil attentif sur toute sa petite troupe. Mais dès que les champs de blé de part et d’autre du chemin se font pâtures pour les chevaux, tout le monde ralentit pour les regarder, les reconnaître, être le premier à dire que, la dernière fois, on a monté celui-là, et qu’il s’appelle César, comme Jules César, le général romain. Puis on repart à toute allure pour découvrir avec lequel on partagera quelques heures, cette fois-ci. Fanny attend toujours dans la cour, portant sa vieille casquette délavée et ses baskets poussiéreuses, un tas de longes à ses pieds. Cid, son gros chien blanc, est assis à ses côtés. Quand les enfants et les jeunes adolescentes arrivent, il se lève pour les saluer et recevoir ses caresses. Fanny ramasse ses longes, embrasse Papi trois fois, comme ça se fait ici, puis salue ses cavaliers de sa voix enjouée, son visage jeune fendu d’un large sourire. Alors toute la troupe part à la recherche des chevaux et des poneys, Papi et Fanny discutent, les enfants parlent de la monture dont ils aimeraient hériter, Fanny les taquine en leur proposant les chevaux avec lesquels ils s’entendent le moins. Finalement, arrivés au troupeau, elle leur désigne leur compagnon du jour, vers lequel ils marchent, toujours heureux. Puis ils ramènent les chevaux dans la cour pour panser et seller, au milieu des rires et des bavardages. Ensuite, souvent, ils se mettent en selle pour partir à l’aventure sur les petits sentiers sinueux. Parfois, c’est dans la carrière de sable qu’ils travaillent leur technique, ou dans le petit parcours de TREC qu’ils s’amusent à se défier. Alors Papi reste au bord durant toute la leçon et prend des photos avec son vieil appareil pour les montrer aux parents, qui s’extasieront sur l’habileté des enfants et, peut-être, viendront assister au cours suivant. Enfin, ils mettent pied à terre, offrent à leurs montures un pansage rapide avant de les ramener au pré pour un repos bien mérité. Souvent, ils restent un peu, admirant les chevaux tranquilles qui paissent, se roulent dans la poussière, dorment. Ils se taisent, profitent de la douceur de l’instant et de son éternelle répétition.
Fanny était toujours là, toujours souriante, toujours jeune. Sa casquette, elle, avait vieilli. Un peu. Elle servit un café noir à Roxanne, sur la table en fer forgé devant l’écurie. La boisson était brûlante et amère. Elle la but avec délices. Elles parlèrent de Papi, de l’été chaud, des chevaux, du passé et de l’avenir. Elles avaient toujours aimé converser, depuis que Roxanne était adolescente. Elles se connaissaient bien, peut-être plus même qu’elles ne le pensaient. La différence d’âge s’était lentement effacée, gommée par l’amitié simple.
- Qu’est-ce que tu comptes faire du domaine ? demanda Fanny. - Rien de particulier, l’entretenir, le garder en état pour continuer d’y recevoir ma famille. Perpétuer la tradition, je suppose, répondit Roxanne dans un hochement d’épaules. - C’est grand pour une personne seule… tu pourrais louer des chambres, ou même des parcelles, je connais quelques éleveurs du coin qui seraient preneurs… - Je ne sais pas… Je n’y ai pas vraiment réfléchi. Il fallait que je revienne d’abord, que je voie, pour pouvoir réfléchir. Je ne suis arrivée que ce matin. - Oui, c’est normal, c’est difficile de se projeter pour l’instant j’imagine.
Roxanne hocha la tête. Oui, c’était difficile de se projeter. Vivre chez Papi sans Papi. Apprendre à vivre seule, s’habituer aux lieux, travailler sur sa thèse.
- Et ta thèse, reprit Fanny comme si elle avait lu dans les pensées de son amie, c’est quoi le sujet ? - « Nécessité du silence dans le théâtre de Lagarce ». Mais je ne suis pas vraiment satisfaite de cet intitulé, il faut que je le change, c’est trop vaste, ça ne dit rien. - J’imagine que pour un cerveau comme toi, ça doit être passionnant, sourit Fanny. - Oui, ça l’est. Mais j’ai du mal à m’y mettre franchement. C’est bizarre, après cinq ans d’études, de se retrouver livré à soi-même. Et puis, la mort de Papi n’aide pas… - Je m’en doute…
Fanny vida d’une traite sa tasse de café et se leva.
- On s’offre une petite balade ? Tu n’es pas venue monter ici depuis l’été dernier, ça doit te manquer. - J’arrive à monter un peu pendant l’année, en périphérie parisienne il y a un club pas si mal. Mais rien à voir avec ta ferme, évidemment ! - Paris, quelle idée… Enfin, on va pouvoir reprendre ça en main ! Qui est-ce que tu veux monter ? Ton bon vieux César est un peu rouillé, il n’est plus tout jeune… Mais il y a tous les autres. - Tu m’as parlé d’un petit nouveau, non ? Plot Twist, c’est ça ? - Exact ! C’est un jeune cheval, mais bien dans sa tête, à l’aise en extérieur, il ne bronche pas. Je peux te le laisser si tu as des envies de nouveauté ! - Allez, je suis aventurière aujourd’hui ! Et toi, tu montes ta belle Elanor ? - Evidemment, c’est ma petite pépite d’or !
Les deux jeunes femmes prirent le chemin qui menait au pré. Dans l’herbe, devant la porte, elles ramassèrent licols et longes puis se dirigèrent vers le troupeau. Fanny indiqua à Roxanne la robe pie de Plot Twist, qui broutait à l’ombre d’un bosquet. Plutôt petit, trapu, il inspira tout de suite confiance à la jeune cavalière. Menue, elle avait toujours préféré les petits chevaux voire les poneys, répétant à qui voulait l’entendre qu’un grand cheval n’était qu’un paquebot, impossible à diriger. L’aspect trapu lui plaisait, bien qu’elle aimât également les chevaux minces. Elle avança vers le poney, qui releva la tête à son approche et, visiblement curieux et câlin, vint à sa rencontre. Elle tendit une main pour se présenter, s’amusa de sentir le souffle chaud sur sa paume bientôt suivi par la caresse des lèvres rugueuses. Son autre main se posa sur l’encolure et, doucement, elle passa le licol à Plot Twist. Puis ils rejoignirent Fanny et Elanor à la sortie du pré et allèrent s’installer dans la cour pour la préparation. Plot Twist se montra tranquille pendant tout le pansage, aimant malgré tout à toucher de ses naseaux tout ce qui l’entourait, mais docile. Roxanne admira son calme, lui qui n’avait que quatre ans. Il donnait les pieds, se décalait quand cela lui était demandé, ne bronchait pas d’être brossé au passage de sangle ni même sur le chanfrein… un jeune cheval bien éduqué, cela ne faisait aucun doute. Il se laissa seller sans mal, et accepta le mors avec une relative bonne volonté. Les deux poneys préparés furent menés en main jusqu’à l’entrée de la ferme où les cavalières ressanglèrent et se mirent en selle.
- Un petit tour d’une heure sur la colline de la Gardette, ça te va ? demanda Fanny. J’ai un cours en fin d’après-midi, il faudrait que j’ai le temps de le préparer… - Parfait ! C’est le tour qu’on faisait toujours quand on venait un peu à l’improviste !
Fanny fit prendre le pas à sa belle haflinger et Roxanne s’installa à ses côtés, en botte à botte. Plot Twist semblait énergique et heureux de sortir. Ses petites oreilles brunes ne cessaient de s’agiter en tous sens et son pas était plein d’entrain. Sa cavalière sourit. C’était bon d’être à cheval. De pouvoir, dans un moment de partage avec un être pour qui les préoccupations humaines sont profondément insensées, redevenir simplement un être existant dans le temps présent et l’espace proche. N’être que sensation, laisser glisser les pensées trop abstraites. Les deux amies chevauchèrent en silence jusqu’à une bifurcation. Le chemin qu’elles empruntèrent, large et pierreux, ouvrait sur toute la campagne alentour, comme une invitation à l’exploration. Fanny reprit la parole :
- Et tes cousins, qu’est-ce qu’ils deviennent ? J’ai revu Lucie à l’automne, elle est venue monter deux ou trois fois, mais Léon n’était pas là. Arthur et Marie non plus d’ailleurs. A part toi et ta sœur, je n’ai vu les autres qu’à l’enterrement… - Marie vit à Marseille avec son copain, elle est infirmière, c’est un boulot sacrément prenant… je la vois très peu. Arthur est en master de mécanique à Lyon, et Léon dans un IUT à Grenoble. Je ne sais plus ce qu’il fait exactement, quelque chose en rapport avec du matériel électronique je crois. - Donc tu es toujours le vilain petit canard, avec tes études littéraires. - On dirait bien que ça va durer ! - Et à part ta sœur et toi, tout le monde a arrêté l’équitation ? - Marie dit qu’elle n’a plus le temps, son métier est devenu une grande part de sa vie, et elle commence à penser sérieusement à fonder une famille avec son Matteo. Arthur n’a jamais été un grand passionné, il a arrêté de monter quand il a arrêté de venir chez Papi. Et Léon… - Tout a toujours été plus compliqué qu’un « oui » ou qu’un « non », avec Léon, sourit Fanny. - Oui, il est souvent insaisissable. Mais je crois qu’il aime les chevaux et que même s’il ne pratique pas régulièrement, l’équitation est quelque chose d’important pour lui. Lucie dit toujours qu’avec Léon, c’est ce qui n’est pas dit qui compte le plus. - Tiens, ça me rappelle un sujet de thèse sur Lagarce… - C’est vrai, rit Roxanne, peut-être qu’en fait c’est mon cousin que je devrais analyser, plutôt que des textes.
Elles bavardèrent encore un moment, jusqu’à ce que le chemin s’incline en pente douce ombragée pour gravir tranquillement, en lacets, la petite colline de la Gardette. Là, d’un commun accord, elles se rangèrent l’une derrière l’autre et prirent le trot. Plot Twist ne se fit pas prier pour suivre Elanor à l’allure supérieure, et Roxanne découvrit avec joie le trot régulier et confortable du poney. Bien que curieux de tout et ralentissant parfois pour poser ses yeux sur un écureuil ou pour chiper du bout des lèvres une feuille verte, il ne s’effrayait de rien. Excellent cheval d’extérieur malgré son jeune âge, il était pour Fanny l’investissement parfait, à n’en pas douter. Et quand ils prirent un petit galop pour finir la montée, il partit un peu vivement mais se laissa ralentir sans résister. Arrivées au sommet, les deux cavalières repassèrent au pas et flattèrent les encolures que les débuts de la lourde chaleur estivale rendaient humides. La colline offrait une vue dégagée sur les villages alentours et sur le domaine de Papi. Les pommiers se dessinaient, portant leurs fruits encore verts, dans le verger que longeait le mince ruisseau. C’était un beau domaine, grand, vert, fertile. Et Roxanne commençait à peine à réaliser qu’elle pourrait peut-être en faire beaucoup plus qu’un ermitage. Elle souffla :
- Le verger est beau, vu d’ici. J’ai du mal à croire que j’habite vraiment ici, maintenant. - Avec un tel espace pour toi toute seule, c’est sûr que tu ne seras pas à l’étroit ! Tu sais, je suis désolée si je radote mais ça me semble vraiment grand pour une femme seule. Je sais que ton Papi y vivait seul, mais il avait toujours du monde chez lui, de la famille, des amis. Sauf sur la fin, peut-être. Quand ses amis ont commencé à partir en maisons de retraite et que ses petits-enfants étaient occupés par leurs études… je crois qu’il s’ennuyait un peu, il venait souvent me voir. - J’aurais dû être plus présente. - Tu sais bien que ce n’est pas ce que j’ai dit, ni ce qu’il pensait. Il voulait vous voir vous épanouir, tous, et être heureux. Il était fier de toi.
Roxanne ne répondit rien. C’est ce que sa famille lui avait déjà seriné. Elle ne devait pas regretter, ni s’en vouloir, elle avait fait ce que n’importe quelle jeune femme aurait fait… c’était plus facile de le dire que de s’en convaincre. Elle repoussa ces pensées trop graves pour un après-midi équestre et reprit la conversation d’un ton léger.
- A force de t’entendre dire que je ne devrais pas vivre seule, je vais finir par prendre ça pour des avances… fais attention, une femme seule comme moi, ça saute sur n’importe quelle occasion !
Fanny éclata de rire et répondit avec un clin d’œil appuyé :
- Qui te dit que ce n’est pas précisément ce que je veux ? Moi aussi, je suis une pauvre femme seule !
Le nuage noir était passé. Elles reprirent leur promenade joyeuse, restant au pas sur tout le trajet du retour pour pouvoir parler plus longtemps. Plot Twist conserva durant tout le chemin son attitude exemplaire, et Roxanne se prit à penser, brusquement, qu’il était le genre de cheval dont elle aimerait être propriétaire un jour. Pensée qui la surprit elle-même, tant elle n’avait pas vraiment conscience de ce désir. Bien sûr, elle avait toujours rêvé d’avoir son propre cheval. Mais il y avait eu les parents qui refusaient de payer et de faire la navette, puis les études en ville. C’était fini. Elle habitait à la campagne et sa bourse de thèse, sans être infinie, lui permettait une certaine autonomie financière. Peut-être cette entrée dans l’âge adulte était-elle le moment de concrétiser un rêve d’enfant.
|
| |
Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I Messages : 17609 Inscription : 16/12/2020 Age : 32
| Jeu 23 Juin - 14:35 |
|
Quelle chance pour Roxanne de retrouver sa vieille amie et qui sait, peut-être Plot Twist fera son entrée dans sa vie + 2 pts de soins + 3 pts de confiance + 4 pts de balade + 15 |
| |
Contenu sponsorisé
| | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|