Hippodrome • Pryam

Événement #28 › Participez/encadrez une séance d'initiation à l'attelage (+5 pts concours pour Mélodrame)
Une affiche sur le babillard de l’écurie a attiré son attention quelques jours auparavant et la voilà aujourd’hui, la jument grise dans la remorque, en direction de l’hippodrome de Lone Star Park situé à une vingtaine de minutes du ranch. Un stage d’un jour est proposé là-bas pour une initiation à l’attelage de course et c’est l’occasion idéale d’apprendre une nouvelle chose à Ima Bonus, tout en restant dans sa zone de confort, la piste de course. Alex engage le camion dans l’entrée réservée aux écuries et s’arrête derrière deux vans déjà sur place. Un coup d'œil rapide à sa montre lui confirme qu’elle n’est pas en retard, mais qu’elle a plutôt une quinzaine de minutes d’avance. À peine sortie du véhicule, elle se dirige à l’arrière de la remorque, ouvre les portes et détache la quarter horse, qui s’engage de reculons et descend facilement de la cage métallique. La grise jette un regard aux alentours et pointe les oreilles devant elle, l'œil brillant. Elle sait où elle se trouve, et elle en est heureuse. Un homme d’une quarantaine d’années s’approche du duo et tend la main à la jeune blonde, se présentant comme l’instructeur du stage de la journée. Sa poigne est ferme, et Alex lui rend avec la même fermeté, en plus d’un sourire étincelant. Une dizaine de minutes plus tard, les quatre autres participants sont arrivés et tous se dirigent vers une carrière annexée à la piste de Lone Star Park.

- Je me présente, Pierre et je serai votre instructeur pour la journée. Ce matin, je vous offrirai une formation théorique d’une heure environ, puis nous présenterons le matériel à vos chevaux. Cet après-midi, certains d’entre vous devraient être en mesure de pouvoir se promener sur la piste, dépendant des chevaux que vous avez. Tout le monde a compris?

À l'unisson, tous les participants répondent par l’affirmative, prêts à prendre cette nouvelle discipline par les cornes pour y arriver. Des chaises et un tableau noir ont été placés dans un coin à l’ombre de la carrière et tous s’y dirigent pour assister à la formation théorique. Pierre présente les quatre principales parties de l’attelage qu’ils utiliseront dans le cadre du stage, soient la bride à oeillères, la bricole, la sellette et le reculement. Chacune des pièces est présentée au groupe de cinq et leur utilité est détaillée par l’instructeur. Quelques questions sont posées par les autres participants, la jeune blonde prenant des notes mentales. Après cette présentation, le quarantenaire invite les participants à le suivre et leur apprend la tenue des rênes, ainsi que le placement de l’équipement sur son cheval personnel. Il fournit ensuite des attelages à chacun des cinq participants et les invite à faire de même avec leurs chevaux. Les lanières de cuir sur l’épaule, Alex se dirige vers sa jument grise attachée à une extrémité de la carrière d’entraînement. Elle lui présente l’équipement, qu’Ima Bonus prend le temps de renifler, puis l'installe. La jeune femme ajuste ensuite le tout selon les indications de Pierre et recule d’un pas pour admirer son oeuvre.

Sa jument toute harnachée dégage la classe et un sourire satisfait se fraie un chemin sur les lèvres de la propriétaire. Une main sur son épaule la sort de sa contemplation et l’instructeur fait un dernier ajustement sur la sellette avant de lui donner son approbation sur son travail. Fière, Alex pose la bride sur la tête de la quarter horse, ajuste les œillères et fixe les guides après les avoir passées dans les anneaux placés sur la sellette. La blonde passe doucement à l’arrière de la jument, placée un peu plus à sa gauche pour éviter de se faire botter en cas de désagrément. Ima Bonus, quoique caractérielle, une fois mise au travail devient une jument absolument parfaite, concentrée et disciplinée. Un claquement de langue fait prendre le pas à la jument, et le duo évolue dans la carrière au pas, puis au trot, pour apprendre à gérer les aides de l’attelage ainsi que le matériel. Au début, la grise s’est laissé distraire par le reculement qui tapait sur le bas de sa croupe, lui valant un ou deux écarts. Puis, elle s’est adaptée, et les voilà maintenant qui travaillent comme si elles avaient fait ça toute leur vie.

Après l’heure du repas, il est enfin temps de présenter la voiture à deux roues à la jument. Ima Bonus la renifle en renâclant, regardant de travers l’équipement. Afin d’éviter un accident, Pierre vient aider Alex à atteler sa jument à l’équipement roulant. La jeune femme attache une longe sous le licol de la quarter horse, puis Pierre avance la voiture, en insérant les brancards dans les bracelets situés sur la sellette. Surprise, la jument avance d’un pas, mais elle est rapidement remise à l’ordre par sa propriétaire. De longues caresses dans l’encolure détendent l’animal, qui se laisse enfin harnacher à la voiture sans problème. Dès que les traits de la bricole sont attachés au palonnier, le duo est prêt à prendre la route. La blonde prend une grande inspiration, et fait un pas en avant, la main toujours dans l’encolure de la grise pour la rassurer. Cette dernière avance en suivant sa propriétaire, puis fait quelques pas de trot lorsqu’elle sent une charge derrière elle. La voix douce et apaisante d’Alex calme rapidement la jument qui s’habitue tranquillement à la voiture et aux brancards. Une demi-heure de marche à ses côtés plus tard, Pierre lui indique qu’elle peut enfin s’installer sur le banc de la voiture, croyant enfin la jument quarter horse prête.

Doucement, Alex monte sur le marche-pieds et prend la place du conducteur. Son sourire plaqué sur le visage ne veut pas s’évanouir et elle claque doucement la langue pour mettre la grise au pas. Celle-ci prend l’allure souhaitée et évolue dans la carrière parmi les quatre autres équipes comme une championne. L’instructeur installe aux participants un parcours de cônes, incluant des virages serrés et des demi-tours pour qu’ils apprennent à manier l’outil de travail correctement. À plusieurs reprises, Alex et Ima Bonus font tomber quelques cônes, mais jamais la jument ne s’emporte, conservant son calme et son ardeur au travail que sa propriétaire lui connaît. Le soleil commence à décliner à l’horizon, annonçant la fin de la journée de stage. Les participants enlèvent les voitures et l’équipement de leurs chevaux, remettant le tout dans le même état à Pierre dans un remerciement généralisé. Ce dernier les invite à son stage intermédiaire qui devrait se dérouler dans une semaine ou deux, histoire qu’ils puissent sortir de la carrière et aller sur la piste. La jeune blonde en prend bonne note, intéressée de pousser ses connaissances un peu plus loin. Au soleil couchant, elle fait remonter la quarter horse grise dans la remorque et reprends la route vers Hidden Cove.

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→ événement n°31 mot bonus : féral

Après quelques jours à l’intérieur pour cause de mauvais temps, la jeune selle français commence à avoir une accumulation d’énergie incroyable. Depuis tout récemment, j’ai fait aménager une piste de course en sable autour de mon terrain de cross et je suis impatient de la tester. Ma petite princesse n’aimant pas la boue ou le mauvais temps sera donc la parfaite candidate pour ce que j’ai en tête et nous pourrons profiter tous les deux des conditions optimales. Enfin, je dis petite… Je mets le pied à l’étrier et me hisse enfin sur le mètre soixante-douze de ma monture. Je me dépose dans ma selle avec légèreté et pose mon second pied dans le triangle d’aluminium. Je rassemble enfin mes rênes et claque la langue pour mettre au pas ma monture. Heureuse de se délier les membres, l’alezane prend l’allure demandée avec bonne humeur, faisant résonner ses fers sur le pavé jusqu’au chemin de terre à l’orée du bois. Nous nous engouffrons dans le chemin à peine quelques minutes plus tard et je détends légèrement mes rênes, permettant à ma jeune jument de marcher un peu plus vite. Bien qu’elle adopte son attitude décontractée habituelle, je sens sous ma selle bouillir son impatience.

Je la mène d’une main douce jusqu’à l’entrée de ma nouvelle piste de galop et à la vue de l’étendue sablonneuse à perte de vue, la pouliche relève la tête et s’ébroue. Je lui caresse affectueusement la base de l’encolure et lui chuchote quelques mots pour la détendre. Impossible que je la lance sur la piste sans l’avoir préalablement réchauffée - excellent moyen pour qu’elle s’étire ou encore pire se brise quelque chose. Alors que ses sabots foulent enfin le sable meuble, je la pousse au trot d’un claquement de langue et d’une légère pression des mollets contre sa cage thoracique. Son allure relevée me fait rater quelques temps, mais je me reprends rapidement et m’adapte à sa souplesse et son amplitude étonnantes. Je raccourcis mes rênes une nouvelle fois et abaisse mes mains près de la base de son encolure pour qu’elle puisse se placer sans contrainte. Bonne élève, Flawless Queen s’exécute et son allure devient plus régulière. Le soleil, haut dans le ciel, accompagne nos mouvements et fait briller la robe rousse de ma partenaire qui s’échauffe tranquillement. Après un tour de piste complet, je la remets au pas pour quelques longueurs afin qu’elle régularise son souffle. Déjà, je la sens plus détendue et réceptive aux commandes.

Je la pousse donc à l’allure supérieure une fois de plus, cette fois en enchaînant plusieurs transitions tout au long de la piste de course. À notre retour au point de départ, la robe de l’alezane est plus foncée dans l’encolure, signe que la sueur commence à faire son chemin tranquillement jusqu’à la surface. Je remets donc la jeune selle français au pas et nous marchons sur un tour de piste complet, les rênes lâchées dans son encolure. Sa respiration est rapide, et je profite de cet instant de calme pour vérifier mes notifications sur mon portable. Je réalise rapidement qu’il n’y a rien d’intéressant et range l’appareil mobile dans la poche de ma veste d’un geste brusque. Le bruit de la fermeture éclair fait pivoter les oreilles de ma princesse, et je constate à ce moment qu’elle bouillonne encore d’une énergie nouvelle - comme si elle venait d’atteindre la seconde source. Une petite lumière s’éclaire dans ma tête, et je reprends mes rênes d’une main pour placer la jument sur le mors. Flawless Queen s’exécute en mâchant son mors, impatiente. Mon excitation se déverse sur elle comme de l’huile sur le feu et elle prend le trot sans en attendre l’ordre. Pour cette fois, je ne la reprends pas, la laissant plutôt prendre une allure allongée.

Quand je me sens enfin confortable, j'agrippe une poignée de crins dans mon poing droit et je presse les mollets contre la cage thoracique de ma princesse. L’alezane s’élance dans un galop de travail soutenu, mais ce n’est pas suffisant à mon avis. Pour se détendre entièrement, cette fois tout du moins, je désire qu’elle ne garde rien et qu’elle me donne tout ce qu’elle a. Je l’encourage d’un claquement de langue et de plusieurs bisous. Tel un animal féral, elle s’élance sur la piste à une vitesse ahurissante. Je déplace ma position en deux points et j’ai l’impression de voler. Un cri heureux s’échappe de ma gorge et j’ai l’impression que ma jeune monture trouve une dernière vitesse à me donner. Rapidement, nous franchissons les cinq cent mètres et je sens son allure faiblir tranquillement. Je me rassois dans ma selle et reprend graduellement une allure normale, avant de la faire passer au trot, puis au pas. Sa respiration est saccadée, son corps est couvert de sueur, mais ses yeux brillent de joie. Je lui tapote la base de l’encolure, bien heureux de cette détente extraordinaire. Cette séance n’a servi à rien d’autre qu’à un exutoire et c’est tout ce dont elle avait besoin.

Je descends de cheval lorsque nous rejoignons le point de départ de la piste de course et baisse les contre-sanglons pour donner une chance à Flawless Queen de reprendre une respiration régulière. Je marche à ses côtés sur le chemin qui nous mène jusqu’à l’écurie, où nous arrivons côte-à-côte une dizaine de minutes plus tard. Je ne m’arrête qu’à l’aire de préparation, où je ne prends même pas la peine d’attacher ma monture qui semble complètement épuisée. Je souris et lui retire son équipement sans attendre. J’attrape une étrille et j’entame des mouvements circulaires bien appuyés sur toutes les parties charnues de son corps pour retirer l’excès de sueur. Au moment où je suis satisfait, je dirige l’alezane vers les paddocks, où elle pourra enfin rejoindre sa copine du même âge, mon alezane One in a Million.

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