Box de Midwest

27/02/19

Midwest avait toujours été une vrai petite garce, enfin une diva en somme. Le haras m'avait contacté pour venir m'occuper de la petite isabelle pour que, notamment, je la désensibilise au sac plastique. J'étais rémunéré pour cela, alors j'avais bien entendu accepté, de plus j'avais la qualité de déjà connaître la petite chose qui était née chez moi. Je la rejoignais, équipé de licol pour poulain, longe et friandises, puis la retrouvais dans son pré. Fidèle à elle même dès qu'elle voyait quelqu'un, elle se mit à faire des cabrioles pour qu'on la remarque. Je soupirais et ne put m'empêcher de sursauter lorsqu'elle glissa et atterrit sur le flanc. Plus de peur que de mal elle se releva sans peine et repartit au grand trot, la queue en panache, toute fière. Je soupirais et la rejoignais en l'appelant et agitant des friandises qu'elle ne tarda pas à remarquer avant de s'approcher. 

Amusé je lui caressais le chanfrein avant de lui tendre une friandise. Elle était une diva, et elle aimait avoir de l'attention, alors elle allait être ravi d'en avoir pour ce petit laps de temps. Je ne m'attardais pas plus et sortait le sac en plastique que nous allions utiliser pour la désensibiliser. A peine touché qu'il fit un bruit de froissement. La jolie isabelle sursauta, surprise, je la rassurais en lui parlant beaucoup et en la caressant, puis commençais à la caresser avec le sac plastique. Je sentais tous les muscles de la jeune pouliche se tendre au contact du sac, mais elle restait là où elle était avec fierté. Je soupirais, son égo la tuera, puis lui tendais une friandise en lui parlant d'une voix douce. 

J'insistais sur le tronc jusqu'à ce qu'elle comprenne que le sac plastique n'allait pas la tuer, la réconfortant beaucoup et l'encourageant. Lorsqu'enfin elle se détendit je venais l'embêter au niveau des membres, elle levait un pied puis l'autre ou faisait un petit sursaut, comme si elle avait touché un objet non identifié. Je prenais le temps qu'il fallait pour ne pas la brusquer ou lui faire peur, elle se montra bien plus vaillante que ce que je ne pensais et comprit finalement que peut être, je dis bien peut être, les sacs plastiques n'étaient pas mortels. 

Finalement je terminais la séance avec ce qui devait être le pire du pire, la tête, j'approchais doucement le sac plastique de sa tête et le passait partout, chanfrein, nez, joues, ganaches, entre les oreilles. Elle sursautait beaucoup mais, à force de patience comme toujours et de douceur, elle se détendit et sembla même comprendre que l'objet ne lui ferait aucun mal. Je souriais et lui tendais une friandise avant de conclure que nous pouvions nous en arrêter là. Je rangeais le sac plastique et restais un petit moment avec elle, pour la regarder jouer avec les copains et faire la belle, avant de m'éloigner, j'avais encore du travail après tout!