Bar & Club • Pryam

Événement #29 › Allumez votre télé et suivez les informations, il semblerait qu'une nouvelle disparition ait eu lieu. (1 dé cadeau)
Une douleur lancinante aux omoplates et aux épaules me sort tranquillement du coma dans lequel je me trouve. Je peine à ouvrir mes yeux vu la lourdeur de mes paupières et je laisse échapper un soupir interminable quand j’essaie de bouger mes bras. Une corde me retient les deux poignets derrière le dos, et franchement elle est si serrée qu’elle croque ma chair à chaque mouvement. Je secoue la tête et essaie une fois de plus d’ouvrir les yeux. Quelques secondes plus tard, je vois à peine devant moi, ma vision est brouillée, mais mes paupières se sont soulevées. Enfin, du mieux qu’elles peuvent de toute façon, parce que visiblement elles sont enflées. Je secoue la tête pour essayer de reconnecter avec ma mémoire des événements précédents. Quelques flashs me parviennent, je suis dans un bar en train de boire un verre avec mes potes. Puis c’est le blackout. Frustré, je laisse s’échapper de mes lèvres un grognement contrarié et quelques voix me parviennent à travers le sifflement incessant qui se produit dans mes oreilles. Des mots précis semblent surgir dans mon esprit et ma vision se définit graduellement. Baissant la tête vers le sol, je constate que je suis torse nu, mes tatouages laissant paraître quelques hématomes et lacérations. Ma peau naturellement foncée est tâchée de sang séché et malgré mes efforts, je n’arrive pas à mettre le doigt sur mes souvenirs de la veille, un trou noir. Mes cheveux châtains sont sals et ébouriffés, tombant devant mes yeux gris. Ces derniers sont ombrageux, laissant voir au plus profond d’eux toute la fureur qui m’habite. La lumière d’un téléviseur dans cette noirceur épaisse attire mon regard vers ma droite. Dos à moi se trouve deux hommes, bras croisés devant leur torse, alors qu’un troisième est assis sur une chaise, télécommande à la main. Une quatrième disparition a eu lieu cette semaine, annonce le lecteur de nouvelles. Mes yeux se plissent vers l’écran alors qu’une photo de moi est diffusée à travers la province. Lentement ma stupeur laisse place à l’incompréhension, et à la peur. Putain, mais dans quelle merde je me suis fourré…

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Événement #29 › Inquiet ou seulement curieux, vous décidez de faire des recherches sur la dernière victime connue. (1 dé cadeau)
Les informations se terminent et je suis toujours dans un état d’incompréhension absolue. Mes côtes me font un mal de chien et quelques flashs de la veille me reviennent tranquillement. J’étais au bar, j’ai bu quelques bières, évidemment pensai-je, et comme à mon habitude, j’ai discuté avec des gens peu fréquentables. Et c’est là que les lumières s’éteignent sur mes souvenirs. J’ai dû recevoir plusieurs coups puisque je suis ici, bourré d’hématomes et de sang séché, attaché à une chaise. Alors que j’ouvre les yeux une nouvelle fois, je constate que les trois hommes qui étaient dans la pièce claire un peu plus tôt, sont maintenant dispersés autour de moi. L’un d’eux s’approche et sa main râpeuse agrippe mes cheveux et me tire la tête vers l’arrière. Je grimace de douleur et la voix caverneuse d’un autre homme me balance quelques insanités avant de me poser la question ultime. Qui a fait ça? Je le regarde. mes yeux ombrageux plongent dans ses yeux bruns et j’essaie de voir le fond de sa question. Je détaille l’homme qui se trouve devant moi de bas en haut, puis la réalité me frappe de plein fouet. Sergio Valenti, chef de la mafia italienne sur le continent américain. Naturellement, ma tête penche légèrement vers mon épaule droite et l’incrédulité doit se lire dans mon visage, car mon interlocuteur passe une main sur son crâne dégarni. Il m’explique rapidement les grandes lignes, les trois personnes qui ont été kidnappées avant moi sont des enfants de familles influentes - il faut comprendre donc que ce sont des enfants du crime organisé. Je hoche la tête de compréhension, mais je ne comprends toujours pas mon implication là-dedans. Certes, je baigne dans l’illégalité, mais je n’ai jamais commis ce genre d’acte! Maintenant, j’ai besoin de tes contacts et de tes connaissances pour retrouver ma fille. Eh merde, furent les deux seuls mots qui me sont venus en tête à ce moment précis. Le troisième homme se penche derrière moi et me libère de mes entraves, j’en profite pour masser mes poignets endoloris tout en jetant un oeil autour de moi. Clairement, il n’y a pas d’échappatoire possible, ma dernière solution est donc de faire ce qu’ils me demandent. En plus, je suis plutôt curieux de toute cette situation. Je me penche donc sur les coupures de journaux, les ennemis connus de monsieur Valenti et voilà que les recherches pour retrouver Sofia commencent dans le sous-sol de ce bar qui était bien plus silencieux que la veille au soir.

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Événement #29 › Une adresse est ressortie lors de vos recherches, il serait judicieux de vous y rendre et d'enquêter auprès du voisinage. (1 dé cadeau)
Planté devant un tableau rempli de coupures de journaux et de traits de marqueur rouge, toutes les informations que j’ai trouvé dans les dernières heures s’y retrouvent. Je me gratte l’arrière de la tête distraitement et prend un pas de recul sur mon tableau inondé d’informations - certaines utiles, d’autres un peu moins. Toutes les informations convergent vers un endroit spécifique, un quartier non loin du bar dans lequel je me trouve depuis un peu plus de seize heures. Lorsque j’ai récupéré tout ce dont j’ai besoin, je fais un signe de tête à Sergio qui s’approche de moi, une main sur le menton, penseur. Je lui expose mon plan, et l’homme au crâne dégarni à mes côtés hoche la tête d’approbation. Je vais devoir refaire surface, ce qui alertera les autorités comme j’étais porté disparu. Entre temps, comme toute l’attention sera sur moi, la mafia pourra opérer sans crainte de se faire prendre en justice. Je donne les informations que je note sur un morceau de papier à monsieur Valenti et nous planifions de nous retrouver dans une heure à l’adresse indiquée. Il me remet mon téléphone portable, tout en ajoutant à mon intention qu’il a placé un traceur à l’intérieur et que si j’essaie de me sortir de cette situation, il me retrouvera et sera beaucoup moins indulgent à mon égard. Je déglutis et acquiesce avant de me frayer un chemin vers l’extérieur.

Le soleil de fin d’après-midi me brûle les yeux et je place ma main sur mon front en guise de protection. Dès que j’appuie sur le bouton d’éveil, mon téléphone se met à vibrer sans arrêt dans ma main, m’indiquant le nombre d’appels et de messages que j’ai reçus. Je fais rapidement abstraction de toutes les notifications et j’appelle les médias pour faire mon témoignage. Une courte entrevue radio plus tard me fait rouler des yeux d’exaspération. Non, je ne suis pas disparu. Non je n’ai pas été kidnappé. Oui j’avais trop bu et je me suis retrouvé dans le sous-sol du bar dans lequel j’étais la veille. Oui mes potes me cherchaient. Fin de mon histoire. Si seulement ils savaient… Maintenant que l’attention des médias a été détournée des réelles disparitions pendant un moment, il est enfin temps pour moi de rejoindre les trois hommes de la mafia italienne pour continuer ma petite enquête. J’arrive sur les lieux une dizaine de minutes plus tard et j’y retrouve mes employeurs pour débriefer de ce qu’ils ont trouvé en discutant avec les gens du voisinage. Malheureusement, nous n’avons rien appris de nouveau, comme les familles du crime organisé sont très discrètes. Leurs voisins n’ont aucune idée de leurs occupations principales et tout le monde semble apprécier les familles, certains se confiant à Sergio et le réconfortant sur la disparition de sa propre fille.

Une information est parvenue à mes oreilles et m’a immédiatement intéressée. Je note une adresse dans mon téléphone et l’heure exacte qui m’est donnée par l’un des acolytes du chef. Une battue est organisée dans le secteur de la dernière disparition, il est temps de s’y rendre.

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