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Mar 22 Fév - 15:47
Chevaux en DP
-  Everglade, jument New Forest, 11 ans
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Ven 25 Fév - 2:52

Petits moments ensemble
Mars 2022
Marie x Everglade


Première partie

C'est sans presse que Marie arrive avec Everglade devant le chemin forestier. La ponette redresse la tête, les naseaux dilatés, tandis que Marie s'arrête pour vérifier si elle a toujours du signal sur son téléphone. Décidément, elle n'est pas la seule qui semble se régaler à l'idée de partir en balade en forêt. Elle caresse doucement l'encolure de la jument pour l'inciter à rester sur place, et envoie un texto rapide à sa femme pour lui dire qu'elle allait ramener une pizza pour le souper. Marie se met une alarme aussi, 30 minutes et pas plus, parce qu'elle devra ensuite ramener Everglade et la remettre dans son box. Son estomac est déjà prêt pour cette pizza, d'ailleurs.

Bien que respectueuse au pansage, Everglade semble avoir d'autres idées pour la balade. Marie qui pensait peut-être la faire trotter sans trop de brusquerie, et la laisser marcher à sa guise, n'est pas du tout prête pour la gloutonnerie de la jument. Celle-ci s'étire le cou aussi haut que possible pour goûter à toutes les feuilles d'arbre, et dès qu'elles croisent une petite clairière, Marie peine à garder Everglade de l'emporter. C'est qu'elle est peut-être petite cette jument, mais elle fait tout de même plus du double de son poids. Avec son mètre cinquante-et-un, Marie ne mène pas grand train à côté de la ponette d'un mètre trente-cinq. Pourtant, après avoir négocié quelques foulées sans se tortiller, Marie est bien heureuse de laisser plus de longueur à Everglade. Elle s'asseoid elle-même dans l'herbe grasse et décidément savoureuse selon la ponette. À peine une minute plus tard, Marie sort son portable et prend des photos de la jument.

« Mignonne comme ça, c'est un crime de pas te photographier! » lance-t-elle joyeusement à Everglade, qui ne lui offre qu'un bout d'oreille qui frétille comme gage de son attention.

Son téléphone sonne l'alarme, et Marie soupire. Elles ne se sont pas aventuré très loin aujourd'hui, et leur balade est plutôt tourné à la collation en main. Pour ne pas avoir à argumenter avec la ponette sur le retour, Marie s'engage d'un pas rapide une fois sur le sentier à nouveau. Elle s'échauffe elle-même et Everglade, puis après cinq minutes de marche rapide, elle prend un petit jogging qui pousse la jument au trot. La tenant à environ vingt centimètres sous le menton, Marie garde la tête d'Everglade en place et l'encourage verbalement à garder sa belle allure.

Elles font dix minutes de trot ainsi, puis c'est à bout de souffle que Marie cède au pas. Malgré ses airs mignons et innocents, il y avait de la cadence sous les sabots, et une bien meilleure endurance chez Everglade que chez elle. Elle était toujours en train de reprendre son souffle quand elles ont débouché du sentier au même endroit où elles étaient parties. Everglade traîne un peu des pieds quand elle réalise qu'elles se dirigent de nouveau vers les écuries. Marie lui caresse l'encolure et le chanfrein.

« Me fait pas cette tête, je t'en prie. Ce week-end, promis, je t'emmène pour une balade plus longue. » Elle embrasse la joue de la jument, et entame le chemin vers les écuries avec, elle aussi, une certaine lenteur dans les souliers.
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Pryam
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Ven 25 Fév - 15:23
Oh mais c'est si mignon I love you

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màj
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Lun 7 Mar - 22:36

Journée occuppée
Mars 2022
Marie x Everglade


Première partie

Est-ce que c'est considéré comme excessif d'avoir consulté Google Earth pour trouver le meilleur endroit où aller se balader à pied avec une demi-pension? Oui, très certainement. Est-ce que Marie avait passé une soirée entière à parcourir les sentiers accessibles via satellite pour se faire une carte mentale? Oui, absolument. Maintenant qu'elle se retrouve devant l'entrée de la forêt, Marie espère simplement que sa mémoire ne lui fera pas défaut. Elle a prévu le coup avec une batterie de téléphone chargée à fond, deux bouteilles d'eau, en masse de gâteries pour Everglade, et quelques barres protéinées pour elle-même. Peut-être même qu'elle a prit des captures d'écran sur Google Earth pour pouvoir se repérer sur les sentiers.

Peut-être.

Marie laisse plus de longueur à Everglade, qui s'engage avec enthousiasme dans le sentier un peu boueux. Elle renifle chaque branches accessible, et observe chaque flaque d'eau ou petit banc de neige qu'elle voit. Le printemps est définitvement à leurs portes, l'odeur de terre qui dégèle, la sève qui recommence à affluer dans les arbres, mêmes quelques petits bourgeons. Everglade goûte à plusieurs feuilles mortes, mouillées, au sol avant de se rendre compte que les buissons ont encore quelques feuilles vivantes. Marie a enroulé une partie de la longe autour de sa taille, pour l'ancrer, et elle ne garde que le surplus dans une main. La longe se salit rapidement, mais Marie s'en fou; l'air extasié d'Everglade vaut bien un peu de boue sur les doigts alors qu'elle rassemble la longe pour ne pas piler dessus. La jument ne semble pas trop perturbée par cette façon de se balader en main.

Marie n'était pas certaine si elle allait s'effaroucher ou s'inquiéter dans les sentiers inconnus, mais Everglade lui prouve à chaque nouvelle situation qu'elle a le sang-froid et juste la bonne dose de curiosité. Marie la dirige à travers les sentiers jusqu'à ce qu'ils trouvent la clairière que Marie avait en tête. Une herbe grasse et d'un vert profond s'étend sur une surface à peine plus grande qu'un paddock, protégée par les arbres qui l'entourent et alimentée par le petit ruisseau qui n'a pas gelé. Everglade s'arrête net, l'air incrédule, et Marie sort son téléphone rapidement pour prendre une vidéo de la jument qui découvre ce paradis de gourmands. Elle a le nez au sol, la mâchoire active, en quelques secondes, ce qui fait rire Marie.

Marie détache la longe de sa taille et sort de son sac à dos un siège pliant avec un dossier, et une bâche de plastique qu'elle a coupé pour être juste plus grande que le siège. Elle installe celui-ci dans l'herbe, par-dessus la bâche, et s'asseoit au sol avec un soupir de bien-être. L'odeur d'herbe mouillée, de nature qui se réveille, la fait sourire encore plus. Elle regarde la jument arracher des grosses bouchées d'herbe, et ne peut résister à l'envie de prendre quelques clichés encore. Chaque fois qu'Everglade lui porte une petite attention, que ça soit en la regardant, en lui donnant un petit coup de nez en passant proche d'elle, Marie lui offre une récompense. Son but est d'encourager la jument à vaquer à ses propres occupations, sans oublier qu'elle est présente. Marie se dit que c'est une bonne façon de s'assurer que la ponette ne partira pas d'un coup ou ne lui rentrera pas dedans parce qu'elle a oublié qu'elle est là aussi.

Elles passent environ trente minutes dans la clairière, jusqu'à ce que Marie sente ses jambes s'engourdir de froid. Elle remballe son petit siège de sol et sa bâche, puis replace la longe autour de sa taille. Everglade rouspète un peu pour repartir, mais lorsque Marie lui échange sa coopération pour une gâterie, celle-ci considère que c'est un bon marché conclus. Elles empruntent un chemin différent pour rentrer, et Marie décide d'utiliser leur solitude pour pratiquer quelques étirements avec la ponette. Elle brandit une gâterie au niveau des flancs de celle-ci, l'encourageant à plier l'encolure pour aller le chercher. Everglade se porte au jeu avec enthousiasme, mais ne semble pas trop comprendre ce que Marie attend d'elle.

Marie se réchauffe en prenant un petit jogging sur une ligne droite, encourageant Everglade à monter au trot. La ponette se permet même une toute petite ruade timide sur le moment, excitée dans l'air frisquet et la nature qui se réveille tout autour. Marie ne peut s'empêcher de rire, et elles continuent à trottiner de temps à autres, histoire de bien se réchauffer.

Le matin est bien entamé et l'écurie bourdonne de vie lorsqu'elles ressortent des sentiers de balade après une heure trente de promenade en main. Everglade n'a pas du tout l'air fatiguée, même qu'elle semble enguaillardie par cette ballade. Marie la laisse paître pendant qu'elle reprend son souffle de leur dernier droit de jogging.

« Alors, c'était bien ça, pour une ballade? » lui demande-t-elle en lui grattant la croupe gaiement. « Tu penses que tu es bonne pour une petite séance en selle, ma jolie? »

Marie se dit qu'elle doit avoir encore assez de jus pour cette séance à venir quand elle doit franchement tirer sur la longe pour remettre Everglade en route vers l'écurie. Marie n'a pas l'intention de panser la jument au complet à nouveau, mais elle va devoir lui nettoyer les sabots et les canons et les boulets avant de lui mettre ses protections.
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Mer 9 Mar - 9:05
Le cadre que tu décris est tout simplement resplendissant full love

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Ven 20 Mai - 23:02

Un pied devant l'autre 2
Alors, on ne peut qu'en déduire
qu'on ne peut être heureux seul
perso x cheval


Avril 2022

première partie

Depuis que Marie a passé une heure sur Google Earth pour emmener Everglade dans les meilleurs endroits, elle s’est prise d’affection pour une petite berge où une rivière pas trop large coule. Le sol est meuble mais pas enlisant à cause de milliers de petits cailloux, alors que le sentier étroit qui les fait déboucher dans l’espace est sec et dur. Elles marchent sans se presser, se laissant distraire par les buissons bourgeonnants, les nouvelles feuilles vibrantes de couleur. Everglade teste les épines d’un buisson de ronces et tire la langue jusqu’à ce qu’elle ait recraché toute la bouchée qu’elle avait prise. Marie l’aide du mieux qu’elle peut en retirant les bouts de branche coincé dans ses commissures, et ne peut s’empêcher de rire. Étonnement, la jument ne tire pas malgré ses trois semaines sans sorties, ou alors c’est parce que Marie s’attendait à tellement impossible comme comportement, que les petits écarts passent inaperçus.

Elles sont à mi-chemin entre la rivière et l’écurie quand elles croisent une autre personne. Celle-ci est en selle sur une grande jument alezane qui fait des pas de côté en essayant de se rapprocher de la ponette. Les cavalières se sourient, puis l’étrangère continue son chemin, au grand malheur de sa monture qui interpelle Everglade après quelques mètres. La ponette reste perplexe, l’air de se demander pourquoi l’autre s’était excitée ainsi, et Marie lui caresse l’encolure.

« J’aurais pas pu demander mieux que toi, ma jolie. » lui dit-elle joyeusement.

Le reste du sentier est en ligne droite, et quand elles arrivent dans la petite clairière, Marie retire les guêtres à Everglade pour qu’elles ne prennent pas l’eau. La jument marche d’un pas confiant vers l’eau froide, et s’amuse à faire des éclaboussures dans la partie peu profonde. Marie passe la longe autour de son encolure et fait nœud au niveau de son poitrail pour l’empêcher de traîner. Everglade s’avance jusqu’aux genoux dans l’eau, ses postérieurs en ayant jusqu’à mi-canons, puis enfonce son nez sous la surface. Marie se dit qu’elle a peut-être soif, mais la jument soupire longuement, les oreilles perchées très hautes, et s’amuse à faire des bulles.

Immédiatement, Marie décoche son téléphone pour prendre un petit vidéo, le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Dès qu’elle ouvre la caméra, la jument renâcle en relevant la tête, et se met plutôt à marcher lentement vers un bout de verdure en dehors de la rivière.

« Tu fais exprès, j’en suis sûre. » Marie lui lance-t-elle avec un air penaud.

Elle retire ses propres chaussures et chaussettes pour aller se tremper les orteilles. L’eau est glaciale, mais fait du bien à ses pieds fatigués. Contre tous ses instincts de prudence, Marie s’approche d’Everglade sans remettre ses souliers, et lui caresse longuement le dos, les flancs, l’encolure. Le soleil qui brille au-dessus des arbres réchauffe la robe pommelée de la ponette. Marie se dit qu’elle ne se lassera jamais de cette douceur bienveillante qu’elle ressent en passant du temps auprès de la jument. Elle l’encourage à revenir dans l’eau, où elle la fait marcher quelques minutes pour rafraîchir ses jambes.

Si cela ne tenait que d’elles, le couple féminin aurait pu passer des heures au bord de l’eau, à se prélasser sous le soleil, mais Marie se doit d’être responsable. Elles sont déjà parties depuis plus de trente minutes, et la marche quoique paisible pour le retour, va quand même leur prendre une quinzaine de plus. C’est en soupirant et en s’excusant auprès d’Everglade que Marie enfile chaussettes et chaussures puis défait le nœud de la longe. Marie échange la coopération de la jument pour quelques morceaux de légumes une fois qu’elle lui a séché les membres du mieux qu’elle peut, et elles se remettent en route d’un pas traînant. Everglade semble beaucoup plus calme sur le chemin du retour, et ce n’est qu’avec ce contraste récent que Marie réalise que la jument avait vraiment besoin de cette balade. Probablement plus même que Marie avec sa journée de merde.
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Lun 23 Mai - 10:29
Everglade a l'air d'avoir apprécié cette balade, mais quelque chose me dit qu'elle n'est pas la seule hihi

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Mar 14 Juin - 20:27

Worldy Matters
Oh time don't blind me, I am so sorry
I've been swept up in my own concerns
And the worldly matters, they just don't matter at all
Marie x Everglade



Fin Mai 2022



Le moment est enfin arrivé. Bon, le moment est dans quatorze jours, mais le moment est là depuis deux semaines déjà. Sous les encouragements de Sophie, Marie s’était inscrite à un concours pour débutants. L’affiche avait des visages d’enfants à dos de poneys, mais après s’être informée, Marie avait été informée qu’il y avait bel et bien une classe adulte. Son premier concours! Elle ne tient presque plus en place depuis qu’elle a mis son nom et celui d’Everglade sur l’inscription. La ponette est bien remise de sa tendinite, et Marie a commencé à monter plus régulièrement. Elle n’est pas terrassée par la peur de l’échec, se disant que c’est juste pour le plaisir, et pour évaluer si les cours qu’elle prend sporadiquement avec Deandra ont vraiment porté fruit. Et puis, Marie ne peut s’empêcher de s’imaginer, tirée à quatre épingles, à naviguer des figures de dressage qu’elle pratique seule depuis un moment.

L’excitation l’empêche de se concentrer, alors au lieu de monter en carrière comme prévu, Marie décide de partir en balade. Everglade est déjà préparée, et suit Marie qui bifurque à une douzaine de mètres de la carrière, pour passer derrière les écuries à la place. Marie s’arrête dans l’aire de pansage extérieure, et vérifie que tout est bien en place avant de se hisser en selle. Confortable, Marie dirige Everglade vers les prés qui s’étendent devant elles. Il y a quelque chevaux qui paissent paisiblement, et relèvent la tête en les voyant marcher dans l’étroit sentier qui borde les prairies. Marie n’a pas fait ses recherches sur les chemins de balade derrière le domaine, mais elle a envie d’aventure.

Il leur faut une dizaine de minutes avant d’arriver à la fin des prés, et elles débouchent à l'orée d’une forêt peu fournie. Marie peut voir à travers les arbres qu’il y a quelque chose de particulier avec cet endroit. Elle laisse Everglade marcher à son rythme, les mains posées sur le pommeau, jambes molles et décontractées, en respirant l’air chaud de fin de matinée. Everglade s’arrête près d’un buisson, qu’elle renifle avec intensité, avant de grignoter un bout de branche. Marie sourit mais l’arrête en reprenant ses rênes plus efficacement. La jument proteste juste pour dire, et se remet en route vers n’importe où. Marie examine leurs alentours, découvrant une scène qui, sous un ciel différent, lui aurait envoyé des frissons dans le dos. Il y a différentes carcasses d’automobiles, à différents stades de rouille et d’engloutissement par la nature, qui sont éparpillées dans ce que Marie assume être une clairière. La façon dont les morceaux de métal sont à moitié ensevelis sous une couche de mousse et de vignes leur donne des airs caricaturaux, comme si le tout avait été peint ainsi. Marie observe le sol, étonnement bien dégagé, et remarque qu’il semble y avoir un chemin qui mène d’une structure à l’autre.

Aucun des restes de voiture ne fait plus d’une cinquantaine de centimètres, et en plein centre de la clairière, des jeunes troncs sont couchés à intervalles semi réguliers. Décidément, cet espace ne s’est pas placé de lui-même, et Marie se rend compte qu’elle vient de tomber sur un terrain d’entraînement fait maison. Elle se demande depuis combien de temps il est là, et s’il est toujours utilisé. Everglade s’avance curieusement vers une des structures semi-végétales, renifle avec enthousiasme les différentes feuilles et surfaces de celle-ci, puis décide que ce n’est pas pour elle, et s’écarte avec un ronflement des naseaux. Marie s’accroche en selle et rigole toute seule avant de lui caresser l’encolure.

« Ce n’est pas un monstre, Everglade, t’inquiète. Allons voir les autres, j’ai une petite idée. »

Marie la guide vers les autres formes qui finissent pas être bien ennuyantes pour Everglade, et l’amène ensuite vers l'extérieur de la clairière, pour la positionner face aux troncs horizontaux. Marie lui fait passer les barres au sol improvisées au pas, laissant Everglade se familiariser avec la distance entre chacun. Everglade soulève bien ses pieds pour passer par-dessus chacun des jeunes arbres couchés, ne touchant à aucun d’eux. Marie remonte sur ses rênes juste un peu, et demande le trot à sa petite jument, souriant béatement quand celle-ci passe sans objection. Everglade est déjà bien échauffée par leur marche jusqu’ici, ce qui veut dire que Marie peut la faire trotter jusqu’au bout des troncs au sol, puis faire des zig-zag entre les différentes structures, toujours au trot. Everglade est souple dans sa main, répondant aisément aux changements de direction que Marie a peaufiné avec elle.

Marie la fait repasser quelques fois par-dessus les arbres, en lui demandant d’accélérer ou de se rassembler dans son trot, grisée par l’attitude enjouée de sa monture. Décidément, elle avait vraiment fait le bon choix quand elle avait pris Everglade en demi-pension. La ponette a l’encolure chaude, presque humide, alors Marie la ramène au pas et se permet même de sortir ses pieds des étriers. Une idée la chicote, et elle n’est pas certaine d’avoir le courage de la mettre en œuvre. Elle laisse la jument marcher à son gré, et se rend compte qu’Everglade est en train de les guider le long d’un sentier qui s’enfonce plus loin encore. Marie ne connaît pas très bien les limites du domaine, mais n’a pas la tête à s’en faire. À la place, elle regarde autour d’elle, les branches ont des fleurs, et tout est vert, vibrant de vie. Marie respire longuement en fermant les yeux, remettant sa confiance vers Everglade qui continue de marcher, les oreilles pointées aussi haut et vers l’avant que possible, renâclant de temps à autre.

Quand elle ouvre les yeux à nouveau, Marie se rend compte qu’elle n’a pas suivi leur route, et elle fait s’arrêter sa jument. Elle tourne dans sa selle pour trouver ses repères, et voit au loin les quelques éclats de couleur des carcasses de voiture. Elle soupire de soulagement, puis regarde sa montre. Elles sont parties depuis presque une heure, et Marie doit quand même s’exercer pour son premier concours, alors elle remet ses étriers et reprend ses rênes. D’une main lâche, elle fait faire demi-tour à sa ponette, qui semble avoir un regain d’énergie, car elle pivote comme si elle auditionne pour un rôle de toupie. Marie utilise leur momentum pour demander le trot à partir de l’arrêt, mais Everglade s’emballe et démarre au galop. Elle sait qu’elle devrait la ramener à l’ordre, lui demander le trot, mais la vitesse surprenante de la petite jument lui coupe le souffle. Elle l’a déjà fait galoper en carrière, et même en manège et rond de longe, mais rien ne se compare à ce qu’elle ressent en ce moment.

C’est presque une ligne droite d’environ deux cent mètres qui s’étend devant elles, alors Marie relâche sa prise effrayée sur les rênes, et accompagne les mouvements rythmés avec joie. Elle est à bout de souffle lorsqu’elles arrivent proche de la clairière, et, peut-être par peur ou par précaution, Marie fait ralentir Everglade. En replaçant ses mains, cependant, elle fait dévier celle-ci de sa trajectoire, et avant qu’elle n’enregistre leur nouvelle piste, Everglade a compté ses foulées, et s’élance au-dessus d’une des (anciennement) voiture, laissant amplement d’espace entre elle et le toit surélevé d’une quinzaine de centimètres.

« Mais! Tu te prends pour qui, alors? » lui lance-t-elle une fois de l’autre côté, atterrissant entre deux troncs et freinant immédiatement l’impulsion de la ponette.

Elle n’est pas réellement fâchée, simplement surprise, très surprise, et une fois qu’Everglade retrouve sa contenance, elle lâche un rire amusé. C’est bien la première fois que sa ponette s’emballe de cette manière, mais elle ne peut pas lui en vouloir. C’est grisant, cet environnement, tellement grand, il appelle à l’aventure et au risque. Marie se mordille la lèvre inférieure; elle n’a jamais fait de séance de saut à proprement parler avec Everglade, mais elle a déjà les bases théoriques. Et puis, la jument n’a eu aucune difficulté à voler au-dessus de cette petite hauteur, alors, pourquoi pas?

Marie a le coeur qui se débat lorsqu’elle remet Everglade au trot, décidée à passer par-dessus les troncs au sol avant de tenter de l’envoyer vers une autre structure. Everglade semble vibrer sous sa selle, comme si elle sait très bien ce qui s’en vient, et glisse dans un galop énergique dès que Marie le demande. Marie prend une grande inspiration une fois qu’elle tient bien Everglade, puis l’envoie sur la plus petite des structures. Elles passent entre deux troncs, et bifurquent vers la gauche pour s'aligner correctement sur l’obstacle d’à peine dix centimètres. Everglade passe par-dessus en levant les antérieurs comme si c’était un vrai obstacle, ce qui ravie Marie. Elle caresse l’encolure de la jument dès qu’elles ont franchi l’autre côté, et la laisse revenir au trot à son rythme.

« Bon, allez ma douce, assez de folies pour aujourd’hui. Je suis en nage et je ne fais même pas la moitié de tes efforts. »

Marie essuie sa main moite contre son pantalon, comme pour ponctuer son point, et envoie Everglade sur le chemin d’où elles sont venues. Cependant, il y a plusieurs chevaux au pré maintenant, et Everglade s’excite et commence à trépigner. Marie se dit que le sprint qu’elles piquent entre les clôtures des deux prairies est pour qu’Everglade se défoule, pas juste pour ses rêves de gamine de sentir le vent lui fouetter le visage comme dans les films. Le moment est parfait, jusqu’à ce qu’un insecte n’ait l'audace de s’engouffrer dans sa bouche ouverte. Elle se met à tousser brusquement, pliée dans sa selle, alors que l’insecte vibre dans sa gorge, puis réussit à sortir. Marie a des hauts le coeur, et a juste assez de présence d’esprit dans sa panique pour ne pas lâcher les rênes. Everglade est repassée au trot sans se faire prier, les naseaux dilatés et l’oeil inquiet d’entendre sa cavalière tousser et cracher.

« On en parle à personne, d’accord? » Marie regarde les chevaux qui les suivent depuis le début de leur galopade, en pointant un doigt accusateur vers eux. « C’est notre secret maintenant. »

Marie garde la bouche bien fermée sur le reste du trajet vers l’aire de pansage extérieure, gardant Everglade au pas même si celle-ci rouspète et tente de partir au trot à plusieurs reprises.

1 710 mots


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Pryam
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Mer 15 Juin - 14:54
Quelle balade enivrante! oh my god

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