Box de Guet Apens

Quentin & Guet-Apens

Tard hier soir, une nouvelle petite tête a vu le jour au Domaine des Vauses. Plus précisément, un petit Mustang. Et ce poulain, il est mien. C'est mon rêve depuis tout petit, de posséder un poulain, et aujourd'hui il s'est réalisé. Sur le chemin du Haras de Pado, j'essaie de maitriser mon excitation, et de ralentir les battements de mon cœur. A vrai dire, je ne sais pas du tout quelle est son apparence, seul un coup de fil du vétérinaire m'a annoncé que c'était un mâle. Sa mère n'est pas Orkana, c'est une jument du Haras, mais son père est la propriété de Pauline. Alors je pense que je peux m'attendre à une magnifique bête, surtout au vu de ses deux parents.

Je débarque dans les écuries, et croise le vétérinaire qui a été chargé de revenir faire une petite visite après la mise bas. On ne sait jamais ce qui aurait pu se passer pendant la nuit... Mais heureusement, tout va pour le mieux. Je m'arrête quelques secondes et prends le temps de le remercier. Pauline nest pas encore arrivée, mais je pense que ça ne devrait pas tarder. Tant pis, il me tarde de découvrir la bouille de ce Mustang. J'avance à pas lents jusqu'à un box assez grand, spécialement réservé aux poulinières. Je ferme les yeux quelques secondes, avant de m'approcher tout doucement de la porte. Ce que j'y vois m'émerveille. Un joli petit poulain pie, campé sur ses quatre membres frêles, en train de happer les mamelles de sa mère en quête d'une collation. Je m'accoude doucement sur le box sans faire de bruit, les regardant. Vega a remarqué ma présence, mais elle est tellement fatiguée par cette nuit de veille qu'elle n'essaie même pas de défendre son petit. Je le laisse d'ailleurs terminer sa tétée, avant de rentrer tout doucement dans la stalle. J'essaie de tout faire avec le plus de délicatesse possible, et m'approche tranquillement de la mère, ignorant pour l'instant le poulain. Elle me regarde avec une étincelle de méfiance, mais je lui caresse doucement l'encolure pour la rassurer, jusqu'à ce qu'elle comprenne que je viens en paix. Je ne connais pas tout de cette jument, et pour ainsi dire je ne connais rien d'elle. Mais ce que je sais, c'est que quelque chose de poilu est en train de fourrer son nez dans mon polo. Je jette un coup d'œil derrière moi, pour découvrir le petit pie en flagrant délit. Il a planté ses petites dents dans mon T-Shirt, et commence à tirer tout doucement dessus. Je me retourne vers lui, et sourit.

- Eh bien, tu m'as l'air d'un courageux toi.

Il me regarde de ses beaux yeux noisettes très expressifs, et je dépose doucement mon doigt sur son chanfrein. Il suit mon mouvement du regard, et je commence à décrire de petites vagues sur ses poils. Ses oreilles pivotent dans tous les sens, tantôt vers sa mère, tantôt vers l'avant pour porter beaucoup d'intérêt à mes gestes. Je souris et retire mon doigt de son chanfrein. Il s'arrête quelques secondes, avant de revenir à la charge en me poussant du bout des naseaux. Il est très maladroit sur ses quatre jambes, et manque de tomber plusieurs fois en trébuchant sur ses sabots. Cette maladresse me fait rire, mais je garde ce son pour moi, n'ayant pas envie de l'effrayer. Je me recule jusqu'au fond du box, et il me suit, curieux d'en découvrir plus sur cette personne à deux pattes. Quand il est tout près de moi, je pose délicatement mes doigts sur son encolure, et commence à le caresser circulairement. Il me regarde à nouveau, les oreilles droites comme des I. Je passe mes mains sur tout son corps, lentement, pour qu'il commence déjà à s'habituer à ce geste. J'insiste surtout au niveau de ses membres et de sa tête, mais il me suit des yeux. Ses yeux ont une expression indéchiffrable, si bien que je ne saurais dire quel sentiment il ressent. Une fois qu'il s'est bien habitué à moi, je relève la tête pour découvrir Pauline accoudée à la porte du box. Je lui lance un petit sourire, et elle me répond de la même façon. Je jette un petit coup d'œil à Vega, pour découvrir qu'elle est en train de manger, profitant sûrement d'un moment de répit avec son fils. Il doit être environ neuf heures et demie, et le soleil n'a pas l'air d'être absent aujourd'hui. Effectivement, mon amie d'ordinaire frileuse, arbore un joli polo blanc et une casquette est plantée sur sa tête. Je sors tranquillement du box, et nous échangeons quelques banalités. Je la vois partir vers le box de Carpe Diem, sa jument noire, pour lui enfiler un licol. Tiens, et si je mettais mes deux compères au pré eux aussi ? La journée s'annonce radieuse, alors autant en profiter. Je vais prendre un licol en cuir, et retourne l'enfiler à Vega. Je suppose que son fils va rester à ses côtés, alors j'ouvre la porte du box. A ma grande surprise, il s'élance maladroitement vers la sortie, les oreilles droites vers l'avant.

- Reviens là coquin !

Aidé de sa mère, nous rattrapons bien vite le poulain qui est visiblement décidé à faire le tour du propriétaire. Je me dépêche de les amener au pré, suivi de mes deux collègues, et nous les mettons tous deux dans des prés adjacents. Je vais mettre le licol de Vega sur la barrière, et commence à regarder la jument et son poulain en train de gambader dans le pré. Il n'a pas encore de prénom...

- Guet Apens.

Cela me vient comme cela, sans crier gare, mais voilà notre cher Mustang avec un prénom...

Quentin & Guet Apens

Maintenant que le petit Guet Apens est né, il n'est plus question de laisser les jours défiler sans que je n'aille lui rendre visite. Ma journée de cours semblant interminable, dès que je franchis les portes du Domaine des Vauses, je sens que le bon temps va enfin pouvoir commencer. Adrien, notre nouveau palefrenier, a ramené Vega et son poulain dans leurs boxs, hier en fin d'après-midi. J'arrive d'ailleurs devant eux, et appelle tout doucement le pie par son prénom en claquant ma longe contre mon palais. Il tourne vivement la tête vers moi au son de ma voix, et me rejoint en trottinant. Je souris, et rentre dans le box. Il m'oblige à le pousser tout en délicatesse, car il refuse de me laisser passer. Je referme la porte derrière moi, ayant bien compris qu'il a juste envie de repartir à la découverte du dehors. Je commence par aller caresser Vega, qui ne semble à nouveau pas rassurée par ma présence. Je lui offre même une petite friandise pour lui redonner courage. Ou plutôt pour la féliciter de me laisser approcher son poulain. Je l'encourage de la voix, et elle émet un petit soupir.

Je me retourne brusquement quand j'entends des bruits bizarres derrière moi. Ce que je vois me fait rire, mais je me retiens. Je m'approche de Guet Apens, et le gronde fermement. Je ne pense pas que cela soit une bonne idée que de dépailler tout son box...? Il me regarde avec un air innocent, mais sait très bien qu'il est coupable. En voyant ma mine courroucée, il penche sa tête vers moi et me bouscule de ses naseaux. Je l'arrête en pleine action, plaçant ma main sur son poitrail. Il relève la tête, étonné de ce contact aussi brusque et recule de quelques pas. J'entreprends ensuite de remettre la paille à sa place, et retourne auprès de Guet Apens. Je crois qu'il a compris la leçon, car il me regarde avec méfiance désormais. Mais quand je tends mes deux paumes à plat vers lui, cette expression s'envole et il redevient un poulain curieux. Il s'approche tout doucement, et vient fourrer ses naseaux au creux de mes mains. Je les remonte alors sur le long de sa tête. Il frémit un peu sous les caresses, et je le félicite à l'aide de ma voix. Je lui gratouille un peu le derrière des oreilles, et il laisse échapper un petit ronflement de plaisir. Je passe toutes mes mains sur son corps, le plus lentement possible, en retenant quelques secondes au niveau des membres et de la tête à nouveau. Une fois que mes caresses sont terminées, je le félicite de nouveau avec ma voix, en lui caressant doucement l'encolure. Vega reste dans son coin, se contentant de nous observer tous les deux. Je pense qu'elle a compris que je ne venais pas dans le but de faire du mal. Plusieurs fois, je laisse Guet Apens me sentir les mains, pour qu'il imprime bien mon odeur et me reconnaisse quand je viendrais le voir.

Je recommence l'étape des caresses, mais plus vigoureusement. Je lui frotte l'encolure, et passe mes mains sur tout son dos, plusieurs fois pour qu'il s'y habitue bien. Tout à la fin, il semble ne plus s'intéresser à ce que je fais, et commence à bouger dans tous les sens. Je ne le gronde pas, car je sais a quel point les jeunes sont impatients. Je me contente de le récompenser de la voix, et sort doucement de sa stalle. Il me regarde partir, la tête haute et les naseaux frémissants. Je reviendrai te voir demain, mon chéri ! Je lui lance un dernier sourire, avant de déposer tout tranquillement une petite friandise dans la mangeoire. Il se démène pour l'atteindre avec sa petite encolure et son petit corps, ce qui me fait rire. Mais cette fois-ci, je ne contiens pas ce son. Il va devoir s'y habituer aussi. Il me regarde, intrigué. Je renouvelle mon rire, qui s'avère être forcé cette fois. Il se rapproche de quelques pas, avant de comprendre d'où provient ce son. Ensuite, il retourne vers sa mère pour prendre une tétée, qu'il a bien méritée.

Quentin & Guet Apens

De nouveau, je me retrouve en fin d'après-midi au Haras de Pado. Mes pas vont d'eux-mêmes vers le box de notre poulinière de la semaine, Vega. Au moment où j'arrive devant leur box, j'appelle vivement Guet Apens par son prénom, et par un claquement de langue. Sans hésiter aujourd'hui, il vient me voir, visiblement tout heureux de cette visite. Je souris et lui caresse le chanfrein, entrant dans le box par la même occasion. Aujourd'hui, j'ai apporté un licol avec moi, car il est temps pour ce jeune sauvage d'apprendre les lois de la discipline. Je maintiens la chose cachée derrière mon dos dans un premier temps, et commence par faire de rapides caresses au poulain pie. J'ai remarqué que sa mère n'est pas présente, sûrement a t-elle été mise au pré... Ayant marre de ne rien faire, Guet Apens commence à me mordiller les doigts, les oreilles en arrière et un air joueur dans les yeux. Il sait qu'il n'a pas le droit de faire ça. Je n'attends pas une seconde de plus, et gronde fermement le poulain. Il me regarde avec la même lueur dans le regard que hier, mais je ne me laisse pas démonter par cet accès de mignonnerie. Il me tourne alors le dos, voyant que je conserve ma tête fâchée. Je fais mine moi aussi de m'en aller, la tête haute, et il revient brusquement à la charge, me bousculant dans le dos. Je me retourne en souriant, et lui caresse l'encolure. Bien, nous allons commencer ce que j'ai prévu.

Je commence par récupérer le licol que j'ai au préalable posé sur la porte du box, et l'approche tout doucement de Guet Apens. C'est un licol tout simple, sans moumoute ou quelque doublure que ce soit. Juste un vieux licol usé à la corde par toutes ces utilisations. Le pie fonce droit dessus, se demande ce qu'est cette chose nouvelle. Il le sent prudemment, et commence à planter ses dents dedans. Je le laisse agir pendant quelques instants, avant de lui retirer de la bouche. Il a fait cela pour s'assurer que ce n'était pas une chose dangereuse. Je lui flatte l'encolure en le félicitant de la voix. Il me regarde, attendant la suite. Je souris suite à sa curiosité, et ne tarde pas à empoigner le licol à deux mains, et à le passer doucement sur tout son petit corps. Guet Apens fait quelques petits écarts, mais je le rassure à l'aide de ma voix. Je continue ces mouvements jusqu'à ce que je parvienne à lui passer dessus sans qu'il ne s'écarte ou ne frémisse.

Bien. J'approche maintenant le licol de sa tête. Le poulain Mustang ne bouge pas, et suis des yeux cette chose qu'il vient de rencontrer. J'amène tout doucement la muserolle sur ses naseaux, et je les sens expirer de l'air chaud. Il est très concentré sur ce qui est en train de se passer à l'avant de sa tête, et a les oreilles pointées vers l'avant. Progressivement, et toujours aussi doucement, je remonte le licol jusqu'à ses oreilles. Au tout dernier moment, il fait un bond sur le côté, me prenant par surprise et faisant retomber le licol sur la paille de son box. Je me penche pour le ramasser, et revient aux côtés du poulain. Je recommence étape par étape, en reprenant du moment où je l'ai passé sur tout son corps. Guet Apens soupire d'impatience, et je me dépêche de revenir à sa tête. Dans un premier temps, la muserolle. Il ne bouge pas, et cette fois-ci je le félicite. Le licol est complètement posé sur sa tête désormais, et je boucle tout doucement les attaches, en lui parlant d'une voix douce et encourageante. Une fois que licol est mis en place, je m'écarte, et recule de quelques pas. Guet Apens reste immobile, semblant réfléchir à ce qui lui arrive. Soudain, ses oreilles pivotent vers l'arrière, et il se mets à secouer la tête dans tous les sens, manquant plusieurs fois de se la cogner contre les murs du box. Je reviens très vite près de lui, et empoigne d'une main ferme les montants du licol, le forçant à se calmer et à ramener sa tête vers le bas. Il souffle très fort par les naseaux, et agite ses oreilles dans tous les sens. Il n'a pas peur. Il fait juste son petit caprice, car il n'a pas envie de porter ça sur sa tête. Mais tu es obligé, mon coco. Une fois qu'il s'est calmé, je me recule à nouveau, et le laisse au centre du grand box. Il se mets cette fois-ci à tourner dans tous les sens, à la manière d'un cheval de western en pleine compétition de reining. Ses sabots tournent sur eux-mêmes, maladroitement certes, mais ils tournent. Je reste planté devant ce spectacle quelques secondes, avant de reprendre mes esprits et de m'élancer vers le poulain en furie. Je la calme une seconde fois, avec plus de difficulté. Quand il reprend ses esprits, je ne cherche pas à l'embêter plus, et lui retire vite le licol. Je ne veux pas prendre le risque de lui laisser pour la nuit, qui sait ce qu'il serait capable de faire. Je lui caresse légèrement l'encolure, avant de déposer dans sa mangeoire une petite friandise comme à mon habitude. Au moment où je dépose le licol sur un maintien prévu à cet effet, j'entends des sabots claquer dans l'allée. Je tourne la tête vers la provenance du bruit, et découvre quelqu'un en train de ramener Vega jusqu'à sa stalle. Au moment où je m'apprête à demander sa personnalité à l'homme, je me souviens que Pauline a embauché un palefrenier. Un certain Adrien. Je le salue d'un sourire, et finit par quitter les lieux, ce sourire toujours sur le visage. C'est une évidence, Guet-Apens porte très bien son nom.

Quentin & Guet Apens

Le premier cheval du Domaine que je vais voir aujourd'hui est Guet Apens. J'espère que la nuit lui aura permis de réfléchir, et qu'il acceptera de porter un licol. J'arrive devant leur box, et salue Vega d'une petite caresse sur l'encolure. Je m'approche ensuite du poulain, et lui dit bonjour un peu plus chaleureusement. Il ronfle de plaisir sous mes caresses, et je ne tarde pas à commencer la leçon. Car il faut aussi aborder les brosses ! Entre mes mains pendent deux licols. Celui de la veille, et un autre spécialement dédié aux chevaux. Je commence par passer le petit sur tout le corps de Guet Apens, jugeant cela préférable. Une fois que j'ai terminé, j'enfile le deuxième sur la tête de Vega, qui elle se laisse faire. Je lui caresse doucement le chanfrein, et laisse son poulain l'observer d'un œil curieux. Elle penche la tête vers lui et leurs naseaux se touchent pendant une fraction de seconde. Je m'empare de la longe accrochée au licol de la mère, et la sort du box en l'attachant à l'anneau de la stalle. Elle appelle son poulain avec des hennissements plaintifs, mais le petit Mustang semble ne pas s'intéresser à elle. Je reviens d'ailleurs auprès de lui, et recommence à lui passer le licol sur le corps. Quand il commence à montrer des signes d'impatience, je lui passe la muserolle sur les naseaux, ne voulant pas le dégoûter et le braquer de cette séance éducative. Je lui boucle les attaches derrière les oreilles, et me recule, attendant qu'il réagisse. Il tourne la tête vers moi, ses prunelles brunes reflétant une expression indéchiffrable. Je suis un peu anxieux de sa réaction, mais il se contente simplement d'aller se pavaner près de sa mère, levant bien haut la tête pour lui montrer que lui aussi, il faut le traiter comme un grand car il a un licol sur la tête. Ce changement radical d'attitude me fait sourire, et même rire un peu. Je vais accrocher une longe au mousqueton de Guet Apens, et la lui passe sur le corps. Je la balance sur son encolure, et il fait un petit écart, plus par surprise que par peur. Je le félicite en lui gratouillant un peu l'encolure, avant d'effectuer une petite pression pour le faire venir à moi. Il lève très haut la tête, roulant vraiment des yeux cette fois. J'arrête immédiatement et vais vite vers lui, le rassurant avec ma voix et mes mains. Je recommence la pression, plus en douceur cette fois et en l'encourageant doucement. Il me suit avec hésitation, mais finit par céder à mes demandes et à se mettre à mon côté le temps d'un tour de box.

Maintenant que j'ai enlevé le licol à Guet Apens, je pars chercher quelques brosses dans la sellerie, qui me serviront pour les lui montrer. Je reviens quelques minutes plus tard jusqu'à leur box, et y entre en sifflotant un petit air. Il relève sa tête poilue vers moi, et je lui caresse le chanfrein. Je dépose les brosses choisies dans un coin de la stabulation, et m'empare dans un premier temps du bouchon. Je l'approche du poulain pie, et il le sent avec méfiance. Puis, il se mets à mordre les poils durs qui le composent, et je l'en empêche vivement. Pour commencer, je passe un léger coup sur son flanc. Il sursaute, et je répète le mouvement jusqu'à ce qu'il s'en désintéresse. je passe à l'autre flanc, et il me suit des yeux, observant tout mes gestes avec précision. Je peux ainsi lui brosser tout le corps avec le bouchon au bout de quelques minutes, car il ne semble pas du tout apeuré par la brosse bleue. Pareil pour l'étrille, il suffit qu'il la sente et la mordille deux ou trois fois, pour s'assurer que c'est inoffensif, et je peux la passer plusieurs fois sur lui. Mes gestes sont doux, car je sais que certains jeunes chevaux sont très sensibles aux brosses. Alors j'y vais en douceur, ne voulant pas le brusquer. Je vais poser l'étrille et le bouchon dans le coin du box, et prend un cure-pied et une brosse douce. J'approche la brosse douce de ses petits naseaux, et le laisse la mâchonner quelques secondes. Je commence par la passer sur son encolure, et enlève des résidus de poussière ainsi que quelques poils de poulain, ou duvet. Il commence déjà à devenir un grand garçon... Je parviens à le brosser dans toute son entièreté, et m'empare ensuite du cure-pied. Je dépose le métal froid sur les naseaux de Guet Apens, et il frémit à ce contact. Je fais glisser ma main le long de ses membres, et afferme ma prise sur ses fanons, encore tout poilus. J'effectue une légère pression, et il est d'abord réticent à me donner son pied. Mais au bout de quelques insistassions, je parviens à frotter la brosse du cure-pied contre sa fourchette et sa sole. Il bouge un peu, mais ne peux pas trop s'agiter car je lui tiens un pied. Je commence à gratter la terre contenue sous ses pieds, et il lance un hennissement de surprise. Mais il ne bouge pas et reste immobile, regardant Vega. Cette dernière le rassure par des petits cris, plus près d'un couinement que d'un hennissement. C'est avec surprise que je parviens à lui curer les quatre sabots, et je le félicite bien fort. La brosse à crins, c'est pour plus tard.
Ayant redéposé mes brosses dans la sellerie, je remets Vega dans son box, et assiste aux retrouvailles des deux compères. Enfin, c'est surtout la jument qui embête son fils. Je souris, et aujourd'hui, ce sont deux friandises déposées dans la mangeoire de Guet Apens.

Quentin & Guet Apens

Je suis dans le box de Guet Apens, en train de le regarder boire dans son abreuvoir automatique. J'attends justement qu'il ait fini de manger pour lui rendre visite. Une fois qu'il a terminé, je rentre dans la stalle, et lui montre le licol avec un sourire. Il émet un petit grognement, comme si je le gênais. Je lui enfile doucement sur la tête, il se laisse faire. Il gigote bien un peu, mais ce n'est pas dérangeant. Je m'empare ensuite de la longe, et émets une très légère pression dessus, pour ne pas qu'il lève la tête. Il me suit, les oreilles en avant. J'ouvre la porte du box, et le fais sortir, tout en refermant vite derrière, empêchant Vega de venir à notre suite. La petite jument se mets d'ailleurs à taper contre la porte de son box en hennissant, appelant son poulain. Il ne se retourne même pas, se concentrant bien sur l'exercice. Nous faisons quelques fois le tour des écuries, jusqu'à ce qu'il me suive sans tirer en avant ou en arrière. Je reviens alors à son box, et lui flatte l'encolure. Je l'attache à l'anneau, et part chercher ma boîte de pansage. Je commence par passer l'étrille sur sa robe, et le laisse me regarder. Après tout, comment lui interdire ? Le bouchon, la brosse douce, et enfin le cure-pied ! Je lui soulève les pieds uns à uns, et éprouve un peu plus de difficulté aujourd'hui. Il refuse de lever ses sabots, et tente de me donner des coups. Quelques fois même, il essaie de me mordre, plaquant ses oreilles contre sa nuque. Je le gronde, jusqu'à ce qu'il recommence à se tenir tranquille.

Je me vois bien obligé d'abandonner pour le cure-pied, car après dix minutes d'insistance, il ne veut toujours pas. Je me contente de lui présenter la brosse à crins, que je passe doucement dans sa crinière et sa queue. Pour terminer, nous refaisons quelques tours d'écuries, avant que je ne revienne le mettre dans son box, auprès de sa mère. La séance d'aujourd'hui a été très courte, mais c'était simplement du perfectionnage. Je ramasse mes affaires, et part vers le box d'Orkana pour saluer la belle KWPN.

Quentin & Guet Apens

Le premier mai est un jour de repos, et bien pas pour moi. Car j'ai du travail avec Guet Apens, aujourd'hui. Ce dernier a bien grandi pendant ces trois années, et il est maintenant devenu un beau et grand garçon. Le sevrage n'a pas été trop compliqué, puisqu'il ne semblait pas vraiment attaché à sa mère, Vega. Cette dernière a donc dû quitter le domaine, et retourner dans les écuries où elle logeait avant. J'ai souvent rendu visite à l'étalon Mustang, et je peux dire qu'il a évolué d'une manière très étrange. Oh certes, il est resté de petite taille comme avant, mais il a perdu de son caractère.

Je jette un coup d'œil aux extérieurs, et constate qu'une pluie diluvienne s'abat sur le jardin. Je fais une petite moue dépité, et part m'habiller dans les conséquences. Je m'empare de mon ciré accroché au porte-manteau, et rabat la capuche sur ma tête. Ce n'est pas négociable, il faut que mes parents me conduisent au Haras. J'y arrive une dizaine de minutes plus tard, et court jusqu'au Domaine des Vauses, où m'attend le calme et la chaleur. A peine ai-je posé les pieds dans les écuries, que j'entends un hennissement de joie à l'autre bout des boxs. Je souris, avant de rejoindre mon étalon qui m'accueille avec bonheur et fougue. Je le calme tout en le caressant et en lui parlant, et retire mon K-way pour le pendre sur sa stalle, assez loin de sa portée. Je pars ensuite vers la sellerie, et m'empare d'une boîte de pansage, d'un tapis et d'une selle. Le filet sera pour plus tard. Je reviens ensuite vers le box de mon petit protégé. Après avoir déposé toutes mes affaires, je m'empare de mon licol en cuir, pour l'enfiler à Guet Apens. Il enfonce ses naseaux dans la muserolle, et je lui caresse le chanfrein en souriant. Je l'attache soigneusement à l'anneau de son box, avant de sortir quelques brosses de mon nécessaire de pansage. Je commence par passer l'étrille américaine sur le corps pie de mon Mustang, dans l'espoir de décoller les tâches de boue incrustées dans ses poils. Le coquin a été mis au pré, et a encore dû se rouler dans la gadoue... Je soupire, et redouble d'efforts. Au bout d'une dizaine de minutes de pansage intensif, Guet' est enfin débarrassé de toutes les parties brunâtres de son corps. Je lui passe rapidement le bouchon et la brosse douce, et lui cure les pieds avec précision, sans gratter la fourchette. J'ébouriffe son toupet pour l'embêter, et il répond par un petit coup de naseaux. Je souris, en rangeant mes affaires.

Je reviens avec la tapis et la selle, et les pose sur la porte du box du Mustang pie. Je prends le tapis bordeaux, et l'approche des naseaux de l'étalon. Il le sent doucement, avant de s'en désintéresser bien vite. Je commence alors par le passer sur tout son corps, pour qu'il s'habitue à ce toucher. Je place tout doucement le tapis sur le dos de Guet Apens, en lui caressant l'encolure. Dehors, un grondement se fait entendre, suivi d'un éclair zébrant le ciel. Il est loin. Je me reconcentre alors en rassurant le cheval qui a sursauté avec le bruit. Il ne bouge pas quand au tapis sur son dos, et semble même ne pas se rendre compte qu'il est là. Je m'empare alors de la selle, et l'approche à nouveau de ses naseaux. Il la sent, et tourne encore la tête, pour me montrer qu'il ne s'en intéresse absolument pas. Je la dépose tout doucement par-dessus le tapis, veillant à ce qu'elle soit dans une bonne position. Je me dépêche ensuite de sangler, pour ne pas qu'il la fasse tomber à terre en une quelconque rébellion. J'y tiens un peu, quand même. Je me recule ensuite, et Guet se met à tirer sur la longe, trouvant visiblement ce poids trop insupportable à soutenir. Je reviens vers sa tête, et le caresse en le calmant et en lui parlant. Il arrête de gigoter, et me regarde, soufflant fort par les naseaux. Je le caresse encore un peu, avant de détacher la longe de l'anneau, dans le but de le faire marcher. Il commence par faire de petits bonds disgracieux, mais au fur et à mesure que nous avançons devant les boxs des écuries, il relève la tête et se mets à marcher calmement, faisant le beau devant les juments stationnant dans le domaine. Je souris, avant de le ramener jusqu'à sa stalle. Je lui caresse l'encolure, avant de lui retirer les équipements et de le remettre dans son box avec un croûton de pain sec. Je lui dis au revoir, et part ranger mes affaires.

Quentin & Guet Apens

Le temps a l'air d'avoir brusquement changé d'avis en quelques jours, car en ce mercredi de mai, mon thermomètre annonce une température très chaude. Soleil radieux, sans un nuage à l'horizon. Sans perdre de mon temps une nouvelle fois, je suis parti en direction du Haras de Pado, où le petit, ou plutôt grand, Guet-Apens m'attend. J'arrive devant son box, un sourire scotché aux lèvres, et l'appelle tendrement. Nous nous disons mutuellement bonjour, et je le sors rapidement de sa stalle, allant l'accrocher au dehors. J'offre ainsi à son dos les rayons du soleil, et pendant que monsieur se dore tranquillement, je pars chercher mon matériel. Il n'est pas négociable de laisser ce pot de miel dans la sellerie, car je vais en avoir grand besoin. Je reviens auprès de mon Mustang, que j'appelle doucement. Il sursaute en m'entendant, et je lui caresse l'encolure. Je commence par un pansage appliqué, même si il n'y a pas grand-chose à retirer. Un rapide coup de bouchon et de cure-pied plus tard, et voilà mon pie tout propre ! Je ne perds pas une seconde, sachant que cet exercice ne va pas être des plus simples.

Je commence par déposer le tapis bordeaux doucement sur le dos de l'étalon, et il se laisse faire, se contentant de frissonner un coup. Je place ensuite un amortisseur pour donner un peu de classe à mon ensemble, et y met par-dessus ma selle brune. Celle que j'utilise pour toutes les occasions. Il ronfle un peu quand je le sangle, et je lui flatte l'épaule. Il est très sage, et je lui en suis reconnaissant. J'approche maintenant le filet de sa tête. J'ai pris soin de changer le mors un peu avant, pour lui assurer un confort optimal et pour ne pas le dégoûter. Je lui fais sentir, avant de m'écarter. Je prends alors un pinceau dans mon nécessaire de pansage, et ouvre le pot de miel liquide. La surface dorée étincelle au soleil, et je résiste à l'envie de plonger mon doigt dedans pour m'en prendre une saucée. Enfin, ce n'est pas très hygiénique quand on pense que des pinceaux appliqués sur des mors ont été trempés dedans... Je chasse cet élan de gourmandise de ma tête, et trempe la brosse dedans. Je dépose ensuite une bonne couche de miel sur le mors, tout en le tartinant. Guet Apens me regarde faire avec curiosité, tentant parfois de s'approcher un peu trop près de moi. Alors, je le repousse. Une fois ma besogne terminée, je referme le pot, et présente le mors ainsi que le filet à mon étalon. Sans s'attendre à ce qu'il va arriver, il se précipite sur le miel, ouvrant bien grand la bouche. J'en profite pour lui passer le filet par-dessus la tête, et ainsi le mors dans la bouche. Quelques minutes plus tard, il semble enfin se rendre compte que ce qu'il a dans la bouche n'est pas si agréable que ça. Il se mets à lever la tête, tout en ouvrant au maximum la bouche. Enfin, aussi large que la muserolle le lui permet. J'attrape doucement le montant du mors, et caresse le chanfrein du pie tout paniqué. Il n'est pas habitué à ce contact froid dans sa bouche, et je le rassure comme je peux, en lui disant que tout va bien aller si il se tient sage. Il finit par se calmer, et par accepter la présence du mors sur sa langue et son palais. Je le caresse bien fort, et sort son toupet du frontal. Je n'avais pas eu le temps de le faire, trop occupé à boucler les attaches avant qu'il ne gobe tout le miel.

Je détache le licol que j'avais passé autour de son cou pour pouvoir mettre le filet, et passe les rênes par-dessus son encolure. Je le laisse à l'arrêt quelques secondes, avant de commencer à marcher avec lui. Tout d'abord, j'émets une petite pression pour le faire venir jusqu'à moi, et le Mustang lève la tête. Je lui parle doucement, me faisant le plus doux et rassurant possible. Je viens me placer à ses côtés, au niveau de l'épaule, et l'entraîne avec moi jusqu'à son box. Je m'aide de ma voix, et nous parvenons à marcher jusqu'à sa "maison". Je le félicite bien fort, et malgré le fait qu'il se soit précipité, il a réussi à m'obéir. Nous revenons à la barre d'attache, et refaisons plusieurs fois cet aller-retour, pour qu'il se familiarise bien avec le mors. Quand enfin il semble avoir acquis cette sensation, je le rattache et lui enlève rapidement le filet. Je le pose sur la barre en métal, et lui retire également la selle, le tapis et l'amortisseur. Je lui donne un petit bout de carotte trouvé dans un sac à côté d'une botte de paille, et il la croque goulûment. Je souris, et le panse rapidement en lui brossant bien les crins. Je tiens à ce qu'il ait toujours la meilleure allure possible, car sinon ses belles particules blanches et ses crins couleur de blé ne forment qu'une masse grisonnante de saleté. Je remets l'étalon dans son box, en le caressant encore et encore. Puis, je retourne vers la barre d'attache pour nettoyer mes affaires, et plus particulièrement le mors gluant et plein de bave.

Quentin & Guet Apens

L'entraînement de mon beau pie était reparti pour de bon. Je m'étais surmotivé, et aujourd'hui c'est sous un ciel orageux que je retournais le chercher dans son pré. Guet était tout heureux de sortir, même s'il ne savait pas encore à quelle sauce j'allais le manger. Je l'attachais et partais chercher mes affaires pour le brosser. L'étalon ne tenait pas en place et manquait de se marcher dessus toutes les deux secondes. Avec beaucoup de travail et de temps, j'avais réussi à ne plus être obligé de le longer avant de monter, ce qui me faisait gagner un temps considérable.

Je pansais donc Guet avec minutie, et soudain, un craquement se fit entendre au-dessus de nous. Je fis un bond, et l'étalon plaqua ses oreilles en arrière, surpris lui aussi. Je ne pensais pas que l'orage arriverait si vite ! Je rassurais l'étalon par des caresses, et me dépêchais de finir mon pansage. Je le sellais ensuite avec ses équipements habituels, ainsi qu'avec des guêtres et des protège-boulets. J'allais moi aussi me préparer, et revenais en détachant le pie qui s'impatientait. Nous partirent rapidement vers le manège, sous les quelques gouttes de pluie commençant à tomber.

MANÈGE

Je revins à dos de mon pie, qui était tout transpirant. Il n'attendait qu'une chose, boire. Je ne le fis pas attendre plus longtemps et après l'avoir attaché, lui amenais un seau d'eau. Il but goulûment et laissa un fond. Je le dessellais ensuite, lui curais et graissais les pieds, et pour terminer, le douchais. L'air était très lourd, et la pluie avait cessé quelques minutes après notre arrivée au manège. Je le remis finalement dans son box, ne voulant pas qu'il se prenne une saucée sur la tête. Après des caresses et des friandises, je laissais mon pie prendre du repos.