Box de Eclipsée

   Lundi 4 Novembre

Son réveil sonne une nouvelle fois, ce qui la tire pour de bon de son sommeil. Elle grogne bruyamment et l'éteins fermement, elle balance la couette et sors du lit. La rousse baille à s'en décrocher la mâchoire, elle descend dans sa cuisine tout en se frottant les yeux. Elle se sert un verre de multi fruit puis attrape deux pains de mie qu'elle met dans le grille pain.

Aujourd'hui est un jour assez spécial, un de ses amis travailles dans un refuge et aujourd'hui il a besoin de son aide pour accueillir des chevaux. Elle appréhende beaucoup cette journée, elle ne sait pas dans quel état seront les chevaux. Généralement ils ne sont pas en très bon état en arrivant au refuge du Rescue Me.

Elle s'habille d'un simple pantalon d'équitation bleu foncé et d'un t-shirt harry potter. Elle attrape les clefs de son pic-up, elle démarre et quitte son quartier. Elle roule encore et encore, elle passe par de petites routes. Des champs verts l'encadre, des vaches y pâtures paisiblement. Elle passe devant le domaine du marchand de chevaux, elle prend le chemin juste en face.

La rousse traverse un passage à guet, elle s'arrête au stop et observe un camion de chevaux qui passe devant elle. Elle est pile poil à l'heure. Elle redémarre et s'engage à la suite du camion. Elle le suit dans une grande allée, le camion s'arrête dans un parking, elle fait de même.

Elle sort du pic-up et rejoins son ami. Le grand brun l'accueil d'un large sourire. Elle y répond et le suit jusqu'à l'arrière du camion, le pont s'abaisse lentement et dévoile les chevaux. Son regard croise celui d'un cheval bai, la peur se lit dans ses yeux.

- Ils sont combien Aaron ?
- Trois dont un en très mauvais état.

Elle laisse le brun prendre le cheval bai, il rabat les portes et détache l'animal qui se laisse manipuler malgré le mouvement de recule. Le jeune homme quitte le camion, la rousse peut alors voir le cheval en entier. Il ne reste que du cheval qu'un corps parsemé de plaie, surement infecté, l'étalon n'a même plus de crins en plus d'un corps squelettique.

Elle détourne le regard et s'occupe du second cheval, elle pousse les battants. Le cheval gris n'a plus que les os sur la peau, son cœur se serre à cette vue. Elle le détache et le fait sortir du camion, le regard de l'équidé est vide de toute vie. Elle confie l'étalon au brun puis remonte dans le camion.

Il reste un cheval au fond, pas un bruit n'émane de lui. Si le brun ne lui avait pas le nombre de chevaux elle ne l'aurait pas remarqué.

Collé à la paroi du camion, la tête pendante, la jument fjord se contente de fixer le mur. Elle l'observe dans les moindres détails, elle peut clairement voir que la jument n'a jamais eu de soin approprié. Ses sabots sont longs, trop long. Ses crins ne sont plus qu'une boule de nœud et son corps doit être farcie de vers.

La rousse s'en approche doucement mais la jument ne réagit pas. Même quand elle la détache, l'équidé se contente de la suivre en dehors du camion. La fjord est là sans être là véritablement, elle semble vouloir se faire oublier.

Aaron vint à sa rencontre et la guide jusqu'à un paddock verdoyant, le brun lui ouvre le passage et elle y pénètre avec la jument. Elle lui retire seulement la longe et regarde l'équidé s'éloigner sans un bruit.

- Il lui faut un vermifuge au plus vite, elle doit être bourrée de vers.

Le brun acquiesce, ils sortent du paddock ensemble. La jeune femme jette un dernier regard à la jument qui s'est éclipsée dans l'abri. Elle n'est plus qu'une ombre. Pauvre cheval.

- Ton regard en dit long sur tes intentions. Revient la voir quand tu veux. Mais pour commencer il lui faut un nom tu ne crois pas ?

Le brun a raison, elle veut faire quelque chose pour cette petite jument. Un fin sourire étire ses lèvres.

- Eclipsée... Voilà son nom.

   

   

Jeudi 5 décembre

Le raclement d'une chaise. Puis celui d'une autre. La pièce est dans une pénombre étouffante, seul la fenêtre éclair la pièce et illumine le bureau en chêne massif.

Mais elle n'y prête guère attention. Si esprit est bien trop loin pour observer autour d'elle. Un reniflement la tire de sa léthargie profonde, derrière elle se trouve sa mère. Qui pleure des petites larmes de crocodiles, Lyna observe alors sa mère.

La cinquantaine passée, ses cheveux autrefois bruns sont maintenant terne et strié de mèche blanches. Elle continue de chigner misérablement. La rousse le sait : Capucine n'a jamais porté dans son cœur sa belle-mère.

Tout ce qu'elle voulait c'est hérité du Domaine familial et le revendre une petite fortune au plus offrant. Mais ces fausse larmes ne changeront pas le testament.

Le notaire arrive, telle une ombre parmi les ombres. Silencieuses, il s'installe à son bureau la mine sérieuse. Il tient dans sa main une lettre jaunie par le temps, il la tend à la jeune femme rousse.

Mais avant qu'elle n'esquisse un mouvement pour la saisir, une main ridée et manucurés l'attrape violemment. La jeune apprentie tourne la tête et ses yeux rougis par les larmes se plantes dans ceux de sa génitrice.

Sans un mot elle observe les traits de sa mère devenir furieux de rage. Alors elle sait. Elle ne peut empêcher un sourire narquois étirer ses lèvres pâles. Sa mère dans un mouvement brusque lui balance la lettre à la tête sous le regard consterné du notaire.

Fébrile, la jeune femme attrape la lettre jaunie du bout des doigts. Son unique nom sur la lettre l'interpelle. Ses yeux parcourent l'écriture fine et raffiné de sa tendre grand-mère, sa gorge se sert à nouveau et les larmes manquent de couler une nouvelle fois.

Pourtant à la fin de sa lecture elle ne peut s'empêcher de sourire légèrement. Dans le testament, sa grand-mère lui indiquait que toute sa fortune lui revenait de droit ainsi que le domaine familiale.

Derrière elle, sa mère fulmine et fait les cent pas. Lyna ne s'en préoccupe pas, elle préfère économiser sa salive. Elle redonne la lettre au notaire qui lui souris d'un air compatissant. Elle l'écoute patiemment pendant plus d'une heure, sa mère à quitter la pièce depuis le début totalement hors d'elle.  

Lyna finit par signer une multitude de papier avant de sortir de la pièce en compagnie du notaire qui la raccompagne à l'accueil. Elle est seule quelque seconde avant de sentir sa joue chauffer et sa tête partir vivement à gauche.

- Espèce de petite garce.

Tremblante, elle touche sa joue meurtri et fixe sa mère l'air effaré. Jamais elle n’a osé porter la main sur elle, pourtant aujourd'hui oui. Ses sourcils se froncent et son regard devient meurtrier à son tour.

Elle se tourne complètement vers sa mère furax, elle se grandit et s'avance lentement vers sa mère.

- La plus garce de nous deux c'est toi maman ! Tu n'a jamais aimé grand-mère ! TOUT ce que tu voulais c'était revendre le domaine pour te payer de nouvelles fringues toujours plus moche les uns que les autres !

- Comment ose-tu parler ainsi à TA mère !

Lyna prend une grande inspiration et se pince l'arrête du nez pour tenter de se calmer. S'énerver ne sert à rien dans une situation pareil. Des larmes coulent silencieusement sur ses joues.

- Tu a cessé d'être ma mère depuis longtemps ! Alors maintenant je ne veux plus jamais te revoir !

Sa "mère" la regarde outrer avant de tourner les talons et quitter le cabinet. Un poids se retire de ses épaules. Elle se sent tout d'un coup vide d'énergie, elle quitte à son tour le cabinet.

Les rues sont vides, une petite pluie s'abat sur la ville et personne ne traine dehors par ce temps. Elle déambule dans la rue, se moquant d'être trempés, son regard traîne sur les boutiques spécialement décorées pour noël.

Noël. Elle ne veut pas y penser, son réveillon sera bien vide sans sa grand-mère. Au lieu de le faire chez elle avec le reste de sa famille Lyna devait le faire au domaine avec seulement ses grands-parents.

Elle pousse un long soupir de lassitude et fais demi-tours pour se mettre au chaud dans sa voiture. L'enterrement est prévu demain dans l'après-midi en petit comité. De toute façon il n'y aurait quand même pas eu beaucoup de personne.

Ces grands-parents ne sont pas très aimés par le reste de la famille. Les yeux toujours rougis, elle démarre sa voiture. Elle n'a pas envie de retourner chez elle ni d'aller voir Midnight, alors elle décide de laisser son instinct la guider.

La route défile sous ses yeux tristes et fatigué, elle finit par reconnaitre le chemin du Rescue Me. La jeune femme s'y arrête, elle sort de son habitacle, il ne pleut pas ici. La portière de sa voiture clac bruyamment, elle grimace.

Ses pieds traines sur les graviers, elle s'approche doucement un peu perdu dans ses pensées sombres. Elle marche dans les allées sans vraiment regarder les chevaux qui s'y trouve, de l'extérieur la jeune femme semble éteinte.

Quelqu'un crie son prénom mais elle n'y prête pas attention, elle s'arrête le long d'un paddock. Au loin une jument Fjord broute paisiblement. Une main s'abat sur son épaule avec douceur. Elle sursaute violemment comme reconnecté à la réalité, elle tourne sur elle-même pour découvrir le regard inquiet d'Aaron.

Son monde s'effondre une nouvelle fois. Elle laisse le brun la prendre dans ses bras, elle s’agrippe à lui comme une bouée de sauvetage. Elle éclate en sanglot contre le torse du jeune homme qui la serre un peu plus contre lui.

Ils restent dans cette position quelque long minutes avant que la jeune femme ne renifle avec grâce. Le jeune homme ne peut s'empêcher de rire doucement, elle lui donne un petit coup de poing et s'écarte de lui.

Elle renifle une nouvelle fois avant de s’essuyer les yeux. Elle sort un paquet de mouchoir de sa poche et se mouche avec classe.

- Aller ça va passer ! L'enterrement est prévu pour quand ?
- Demain en début d'après-midi.

Elle renifle encore quelques fois avant de lui demander si elle pouvait s'occuper d’Eclipsée ou voire si elle peut faire une balade a pied avec elle. Heureux que quelqu'un s'occupe de la jument Aaron accepte de suite sa requête.

Elle le remercie avant de le laisser continuer son travail, la jeune s'approche doucement du paddock. Elle décroche les poignets une à une pour finalement rentrer à l'intérieur du paddock, la jument semble l'avoir vue mais ne réagit pas plus que ça.

Lyna se rend d'abord dans l'abri afin d'y trouver un vieux licol ainsi que quelques brosses. Elle laisse les brosses par terre et pars chercher la jument. Celle-ci se laisse attraper mais ne semble ni surpris ni heureuse.

Elle lui demande le pas et la jument obéit, elle marche lentement à ses côtés. Sa tête ballotte de droit à gauche lasse. La rousse souffle un bon coup, elle mène la jument jusqu'à l'abri ou le tas de brosse les attends.
Elle n'attache pas la jument et se contente de tenir la longe. Elle se penche en avant pour attraper le cure-pied, depuis son arrivée la jument à pus voir le vétérinaire et le maréchal-ferrant en plus du dentiste.

Elle pose sa main sur l'épaule droite de la jument et la laisse glisser. Le poil d'hiver de la Fjord est doux, la jument lui donne le pied sans grande conviction. Elle non plus n'est pas très vive, son esprit est ailleurs.

Pas mal de souvenir refont surface les uns après les autres. Quand elle y pense c'est grâce à sa mamie qu'elle est devenu accro au cheval. Elle lui avait offert son tout premier poney, nougat. Un vrai taré ce poney !

Elle rigole en y repensant mais son sourire se fane tout aussi rapidement que son souvenir s'efface. Son deuil allait être long. Les sabots de la jument son maintenant propre, elle jette l'objet au sol puis passe à l'étrille.

La jument ne bouge plus, pas une oreille, rien. Lyna passe la brosse avec douceur sur le corps de la fjord. La boue qui recouvre sa belle robe tombe petit à petit, elle passe d'un côté à l'autre.

Elle finit par abandonner, il faut donner une douche à la jument pour qu'elle retrouve sa couleur d'origine. Elle tente de démêler la crinière d'Eclipsée, mais sans démêlant ces mission impossible.

Alors elle finit par abandonner le pansage, elle flatte l'encolure de la jument. Celle-ci n'esquisse aucun mouvement à son plus grand malheur. Elle reprend correctement la longe et demande à la jument de la suivre.

Elles traversent ensemble le paddock. La jument se contente de la suivre et ne cherche pas à brouter. Elle balance les poignets et sort avec la jument sur ses talons, la jeune femme traverse les allées pour sortir un peu du refuge.

Elle jette quelque coup d’œil à la jument qui marche sans vie. Quel ironie.

- On fait la paire ! Une jument oubliée et une jeune femme en deuil.

Sa voix est chevrotante, elle se tait donc et laisse son regard vagabonder un peu partout. Le ciel, menaçant s'illumine de temps à autre, l'orage arrive doucement vers eux. La jument finit par baisser la tête pour brouter silencieusement.
D'une petite pression de longe, elle fait relever la tête à la jument. Les deux avancent sur le chemin de terre. Seul le bruit des sabots de la jument ne trouble le silence des lieux, la jeune femme marche sans trop faire attention et la jument fait de même.

Le chemin devint petit à petit un petit sentier en terre battu. Les buissons changes pour devenir de grand arbre. Le vent se lève, il passe à travers ses vêtements, elle frisonne et s'emmitoufle dans sa veste.

Elle fourre ses mains dans ses poches dans l'espoir de ne pas les perdre. Elle décide de faire demi-tour, l'orage s'approche de plus en plus. La jument suit tranquillement, Lyna s'arrête quelque mètre avant l'entré du Rescue Me pour laisser brouter Eclipsée.

Lyna se met à fixer la crinière de la jument bouger en rythme. Petit à petit elle se perd dans ses souvenirs comme la fois où elle avait coupé une crinière pour la toute première fois. Un vrai carnage quand elle y repense, une chance que sa grand-mère avait rattrapée le coup en transformant le carnage en magnifique coupe en brosse.

Elle sourit en y repensant, une goutte de pluie lui atterrie sur le coin du nez. Elle sursaute vivement, elle lève les yeux au ciel. La pluie commence à tomber de plus en plus vite, comme des milliers d'aiguilles qui la pique Lyna se hâte de rentrer la jument et de mettre les brosses à l'abri.

Elle remercie la jument d'une flatterie sur l'encolure et la quitte. Elle coure dans le paddock et manque de tomber plusieurs fois. La pluie sur l'herbe fait glisser ses bottes, elle sert le col de son manteau pour se protéger de l’intempérie.

Elle souffle un bon coup une fois à l'intérieur de sa voiture. Le soleil à maintenant disparue, l'orage est présent au-dessus de sa tête. Elle démarre la voiture pour rentrer au domaine où doit l'attendre son papi, seul. Son cœur se sert une nouvelle fois, elle ne réalise qu'à moitié la perte de l'être aimé.

"La mort d'un proche est un stimulant de la mémoire Tout revient en foule, le bon et le mauvais. Et les remords parfois. On se reproche ce qui n'a pas été accompli. Dans ce procès jugé à huis clos, le défunt est toujours acquitté. C'est soi-même que l'on condamne."


Alain Decaux


   

   
Vendredi 6 Décembre

Les cloches de l'église sonne et viennent troubler le silence. Le ciel est gris, aucune lumière ne filtre au travers des nuages. Le carillon des cloches les accompagnes telle une mélodie dans leur marche funèbre.

Ses talons noir claque sur les pavées du cimetière, à côté d'elle se tiens son grand-père. Tout deux suivent le cercueil blanc immaculé tenu par quatre de ses amies. Aucune larme ne franchit la frontière de ses yeux.

Mais pourtant ses prunelles brilles de mille feux, elle s'en la main de son grand-père serrer sa main un peu plus fort. Personne ne parle, tous son silencieux. Le prêtre s'arrête devant le caveau familial de la famille Blue.

Le cercueil y est glissé lentement, une larme s'échappe et roule sur sa joue. Sa main se raffermie sur celle de son grand-père, une autre main lui serre son épaule. Elle tourne le regard, Aaron lui sourit et elle y répond même si le cœur n'y ait pas.

Elle se laisse aller contre le brun, posant sa tête contre son bras. Son corps et son esprit se déconnecte de la réalité. La cérémonie continue mais elle n'écoute qu'à moitié, elle ne se souvient même pas du moment ou elle dépose les fleurs ni quand les gens sont parties petit à petit.

Le temps file sans qu'elle ne s'en rende compte, la pluie tombe doucement comme pour donner vie à sa tristesse. Aaron se tient droit derrière elle, il l'attend tandis qu'elle reste accroupie face à la tombe.

Lentement elle se redresse, elle fixe une dernière fois la plaque gravée au nom de sa grand-mère avant de tourner les talons. Une dernière larme s'écrase sur le sol mouillé. Un rayon de soleil perce les nuages et éclaire un instant la plaque :


Elle quitte le cimetière, Aaron marche à ses côtés et il passe une main sur son épaule et là maintien contre lui. Il la raccompagne jusqu'à sa voiture, elle s'assoit du côté des passagers. Elle n'est pas en état de conduire, alors son ami prend le relais. Il la ramène au domaine, sa nouvelle maison.

Son grand-père l'attend, en bas des marches. Elle sort de la voiture et sans un mot elle se réfugie dans les bras frêles de son papi, telle une petite enfant. Elle redevient un instant la petite fille innocente qu'elle était autrefois.

Le soleil brille dans son dos, elle se dégage doucement des bras du vieux monsieur. Il lui sourit chaleureusement même s’il est lui-même triste.

- Plus rien ne me retient ici. C'est chez toi maintenant.
- Il y a de la place pour nous deux non ? Tente t'elle de le faire changer d'avis.

Le vieux bonhomme secoue la tête en signe de négation, il a déjà pris sa décision et ceux depuis bien longtemps. Elle ne peut qu'accepter son choix. Son regard se braque sur sa nouvelle maison, elle s'en détourne. Elle ne veut pas y entrer pour l'instant, le jeune semble comprendre son intention.

Sans un mot il s'installe au volant du pick-up. La jeune femme entre à son tour, elle s'attache. La voiture se met en marche, le paysage défile devant ses yeux, la jeune femme reste silencieuse.

Ils arrivent sur le parking du Rescue Me, elle se détache avec lenteur. Elle respire un bon coup avant de poser la main sur la poignée de la portière. Mais avant de quitter l'habitacle Lyna se retourne vers son ami.

- Merci beaucoup... Pour aujourd'hui. Vraiment.

Le brun ne répond rien mais se contente de lui frotter vivement la tête. Elle émet un grognement de mécontentement avant de quitter sa voiture. Le jeune homme reste à l'intérieur, après tout il a pris sa journée.

Elle rentre dans le refuge, elle salue brièvement les employés avant de filer vers le paddock de la jument fjord. Celle-ci broute au loin et ne semble se soucier de rien d'autre. Lyna rentre à l'intérieur de la parcelle et s'approche doucement de la jument.

Celle-ci l'ignore royalement et s'éloigne petit à petit avec la plus grande des discrétions. Elle pousse un long soupire avant de rejoindre l'abri pour y prendre les brosses. Lyna retourne auprès de la jument qui c'était éloigner.

Elle pose les brosses par terre malgré la boue présente un peu partout. Elle ne garde que l'étrille en main. Elle commence à passer la brosse sur le flanc gauche, la boue sécher tombe par morceau au sol.

Elle passe quelque longue minute à retirer toute la boue avant de pouvoir passer aux autres brosses. Sont esprit par petit à petit dans les souvenirs, elle continue de brosser la jument tranquillement sans trop faire attention à l'heure.

La jument est maintenant plus que propre, ses crins sont propres et démêlé. Les sabots décrottés, elle gratte la jument un peu partout sans pour autant créer une réaction chez Eclipsée.

Sa montre lui indique qu'il est tard et un message d'Aaron lui confirme le tout. Elle range les brosse et quitte le paddock de la jument sans un bruit. Elle aussi voudrait être oublié ne serait-ce que pour quelque heures.

Il lui reste encore pas mal de papier à régler, elle n'en à pas envie. Mais pourtant elle rejoins le brun dans la voiture et rentre dans son nouveau chez elle.

Le vie peut rependre son cours...