Box de Elyx

Le mois de février pointait le bout de son nez, et la Saint-Valentin également, ainsi que les premiers poulains de l’année. Pour fêter ceci, le Haras avait organisé un évènement autour de ces poulains afin qu’on puisse s’en occuper, car il y en avait bon nombre dans le paddock qui attendaient de trouver un nouveau propriétaire qui les chériraient. J’allais donc dans cette direction afin d’y découvrir de nouvelles petites bouilles. Je les observais jouer ensemble et se chamailler pour quelques brins de foin aux côtés de leur mère, ce qui me faisait beaucoup rire. C’était un plaisir de les voir ainsi, si pleins de vie et de bonne humeur. Je m’accoudais à la barrière quand un des petits attira mon attention. Il était un train d’observer un seau d’une couleur peu commune. Il était rose presque fluo. Le petit le fixer, puis il s’en approcha prudemment avant de sursauter et de se reculer. Quelques instants plus tard, il avança de nouveau pour sentir l’objet. Il le toucha doucement avant de sursauter de nouveau. Il donna une petite ruade avant de partir au galop rejoindre ses compagnons pour continuer à jouer.

J’entrai dans le paddock doucement, et alors que les poulains étaient occupés à rester près des juments qui mangeaient le foin qui venait d’être amenée par les palefreniers, le petit poulain s’approcha doucement de moi. Je me baissai en tendis délicatement ma main vers lui. Il tendit son encolure pour me sentir puis il eut un petit sursaut, recula et me fixa. « Coucou petite boule de poils. N’aies pas peur, je ne vais pas te faire de mal. » Il se détendit alors et continua à s’approcher. Je fouillai alors dans mes poches pour trouver une petite friandise que je tendis vers lui. Il renifla ce que j’avais dans la main, avec une certaine hésitation, mais il finit par engloutir le morceau de carotte qu’il savoura avec un grand plaisir. Plus rassuré, il s’avança encore un peu plus vers moi, sûrement à la recherche d’autres gourmandises. J’approchai alors ma main vers lui afin qu’il la sente à nouveau, puis je tentai de la caresser tendrement. Il hésita, se demandant si c’était une bonne idée de me laisser faire, mais il finit par accepter.

Je déplaçai doucement ma main sur son encolure, puis je m’approchai de son garrot pour le gratter, et lui faire comprendre que j’étais une amie. Effectivement, le fait de gratter le garrot d’un cheval était un signe d’affection chez eux, ce qui me permettrait de doucement gagner sa confiance, ce qui était nécessaire puisque visiblement le poulain était un petit peureux, même s’il arrivait à surmonter sa peur de lui-même, signe qu’il était très intelligent. J’appréciais beaucoup ce poulain, qui d’après les palefreniers se nommait Elyx. Je continuai un moment à lui faire quelques caresses et grattouilles, et le poulain s’était vraiment détendu. Il fermait à présent les yeux, tout en se dandinant tendrement tant il appréciait les papouilles que je lui faisais. Je le récompensai alors avec quelques friandises, tout en lui parlant d’une voix douce. Après quelques instants, Elyx finit par s’éloigner doucement afin de rejoindre ses congénères, alors je sortis du paddock et m’éloignais à mon tour. Je reviendrais demain pour continuer à m’en occuper.