Then I feel my pulse quickening But regrets can't change anything Yeah, I feel my pulse quickening When your name lights up the screen
Cette semaine était réservée à l'attelage au Haras. Pour l'occasion, vous aviez ressorti les harnais et les voitures ainsi qu'accueillit des visiteurs extérieurs. Encore beaucoup d'agitation en somme mais tu avais su en profiter. Comme tu ne désespérais pas de débourrer Njörd à l'attelage, il fallait te former et pour cela tu avais eu l'opportunité de retrouver Cicéron. Tu avais donc été trouvé le Fjord dans son pré et sans surprise il se trouvait déjà à la barrière, regardant les nombreux chevaux et cavaliers qui passaient devant. Il émit un petit vibrato en te voyant arriver et cela te fit aussitôt sourire. Quand tu entras, il se décala de lui-même pour te laisser passer et tu le félicitas en le caressant. Ce poney avait eu une éducation parfaite et il savait tout faire. Pas étonnant que tous se battent pour le monter en cours. Tu ne pouvais pas leur en vouloir. Et pourtant, savoir que Cicéron tournait encore en club te déprimait. Mais si tu étais quasi sûre que tu récupérerais Njörd qui n'était pas adapté à cette vie, tu te doutais que ce serait bien dur d'obtenir Cicéron. Surtout que tant que tu n'avais pas ton domaine, il était exclu d'acheter un nouveau cheval.
Laissant tes pensées de côté, tu enfilas son licol à Cicéron avant de prendre le chemin des écuries pour le laisser à l'aire de pansage. Même si tu savais que tu n'avais pas besoin d'attacher le poney, tu le fis tout de même. Avec la circulation qu'il y avait ces derniers temps, tu craignais qu'il ne suive quelqu'un. Son pansage te demanda un peu d'efforts et d'huile de coude car monsieur avait trouvé une belle flaque de boue. Sa crinière en brosse te demanda cependant beaucoup moins d'entretien que celle de tes loulous ce qui compensa. Le Fjord propre, tu allas chercher son harnais que tu lui enfilas. Tu pris soin de vérifier que toutes les boucles se trouvaient bien à leur place et étaient correctement bouclées. Tu l'amenas ensuite dehors pour rejoindre la voiture, une deux roues qui avait déjà bien vécu. Un autre soigneur vint te tenir Cicéron tandis que tu amenais la voiture dans l'axe. Habitué, le poney ne bougea pas d'un poil, te laissant passer les brancards de chaque côté de son corps pour les passer dans les bracelets. Tu bouclas ensuite la sous-ventrière et les passants. Venaient ensuite les traits que tu fixas au palonnier et les courroies de reculement qui passent par l'arrêtoir. Cicéron désormais attelé, tu lui offris une friandise et remercias ton aide du jour avant de monter en voiture.
Tu avais déjà eu l'occasion d'effectuer deux cours pour apprendre à garnir et atteler un cheval ainsi que les premières règles pour conduire en voiture. Tu pus donc rejoindre le pré qui avait été préparé pour la semaine. Se trouvait déjà là deux autres voitures similaires à la tienne, signe qu'elles venaient du Haras et une autre plus moderne qui devait être un meneur extérieur. Tu arrêtas Cicéron pour vérifier qu'il était bien aux ordres avant d'attaquer ta détente. Puis avançant légèrement tes mains, tu pris la parole pour le remettre en avant.
« Cicéron, marcher ! »
Contrairement à une détente normale, en attelage il ne faut pas abuser des arrêts ou des changements d'allures trop fréquents car cela engendre des efforts de traction importants pour le poney. Ton moniteur du jour préférait donc que vous vous contentiez de deux beaux arrêts et d'en rester là. Le maniement des guides à une seule main te demandait encore beaucoup d'effort d'attention. La guide gauche entre ton pouce et ton index tandis que la guide droite vient entre le majeur et l'annulaire. Tu manquais encore de coordination ce qui rendait tes tracés difficiles. C'était donc sur ce point que vous alliez travailler puisque le moniteur avait installé un slalom au centre de la piste. Votre détente vous avez fait travaillé sur de larges courbes, maintenant vous alliez passer à la précision. Tu devais passer en deuxième, ce qui te laissa le temps de regarder le premier meneur s'élancer avec sa monture. Puis ce fut ton tour, tu mis Cicéron en avant avec l'ordre vocal et te concentras. Le moniteur accompagna ta trajectoire de commentaire, t'aidant à t'équilibrer dans la voiture ou à gérer tes doigts. Ta main droite venait ainsi soutenir la gauche, permettant de raccourcir ou rallonger les guides.
Honnêtement, réussir à tourner aussi vite pour passer toutes les portes. Ton premier passage fut donc plutôt médiocre mais visiblement tu ne fus pas la seule à ne pas y arriver. Il vous fallut à peu près tous faire au moins un troisième passage pour commencer à réussir à avoir de beaux tracés. Le moniteur vous arrêta donc là pour ne pas épuiser vos montures, la plupart faisant peu d'attelage en temps normaux. Tu félicitas chaleureusement Cicéron à la voix avant de le ramener aux écuries où l'on vint t'aider à le dételer. Tu le débarrassas ensuite de son harnais pour lui offrir un pansage et un massage à l'huile d'arnica. Cela lui éviterait les courbatures le lendemain. Tu l'emmenas ensuite faire une petite balade en main pour lui permettre de se détendre et de brouter un peu en remerciement pour cette séance.
Objectif : atteler un cheval à la voiture ( 5 pts à miser ) + faire un slalom attelé ( 2 pts concours pour Horus )
Juliette arriva dans le pré en chantonnant. Beaucoup de choses avaient changé dans sa vie entre sa première année au lycée, ses nouveaux amis, le domaine. Cela avait été un peu compliqué au début pour elle. Elle s’était sentie perdue, ne savait pas trop ce qu’elle voulait. Elle avait fini par décider d’en discuter avec Evanna et Lyra. Elle s’était rendue compte que les compétitions et l’équitation classique ne lui convenaient pas. Cela lui créait plus de stress que de plaisir. Et si elle adorait Melian, elles ne s’entendaient pas vraiment. Les deux femmes avaient compris et l’avaient rassuré. Désormais, Juliette se sentait plus en paix avec elle-même. Si elle souhaitait faire de la compétition, elle le ferait simplement pour s’amuser sans pression. Elle pouvait désormais se concentrer sur Bastille, la jolie Haflinger qui était définitivement devenue sa partenaire de bêtises. Mais depuis quelques temps, elle partageait son temps avec un nouveau protégé du Domaine : Cicéron. Il s’agissait d’un adorable étalon Fjord que l’on aurait pu prendre pour un hongre tant il était une force tranquille et d’humeur égale. Les seules moments où elle l’avait vu paniquer avaient été rares et venaient du fait qu’il était borgne de l’oeil gauche. Cela demandait un peu d’adaptation mais à moins d’un mouvement trop brusque, Cicéron n’était pas réellement embarrassé.
Comme à son habitude, le poney l’accueillit avec bonne humeur. Elessar et Hermès était un peu moins accueillant, l’Haflinger étant toujours aussi hautain et le grand gris toujours aussi réservé. Juliette leur distribua tout de même un morceau de pain dur chacun avant d’enfiler son licol à Cicéron. Sans surprise, le Fjord était dans un état pitoyable. Or avec le retour du froid il n’était pas question de passer par la douche. Juliette dut donc s’armer d’une étrille américaine métallique pour enlever le plus gros des couches de boue avant de passer à la magic brush qui était bien plus efficace qu’un bouchon. Elle ne s’embêta pas à rendre leur couleur d’origine à ses jambes. Du moment qu’elle eut vérifié qu’il n’avait pas de blessures, cela suffisait. D’autant plus qu’ils allaient retourner dehors. Elle s’attarda avec beaucoup plus d’attention sur ses pieds. Les sols n’étaient heureusement pas gorgés d’eau mais suffisamment humide pour qu’il faille vérifier l’état des sabots régulièrement afin de prévenir tout amollissement ou pourriture. Une tâche rendue d’autant plus compliquée que Cicéron et Bastille partageait un trait commun : ils adoraient embêter leur humain quand il était penché. Mais Juliette avait l’habitude et elle réussit à s’occuper des quatre pieds sans perdre trop de temps.
Après une petite pause bisous et gratouilles, l’adolescente sella l’étalon et lui enfila son side-pull. S’ils n’avaient pas besoin de travailler sur des exercices de précision, elle le sentait plus à l’aise sans rien dans la bouche. Cicéron prêt, elle enfila ses gants et sa bombe. Il était temps de partir à l’aventure.
Juliette n'en pouvait plus. Elle était recouverte de poils de la tête aux pieds et cela ne semblait jamais en finir. Maintenant que Bastille avait récupéré un poil d'été, c'était au tour de Cicéron de devoir être brossé. Quelle idée aussi d'avoir des poneys qui devenaient de véritables ours en hiver ? Pourtant malgré ses grognements en continu du pré jusqu'à l'écurie, Juliette ne se dérogea pas. Elle arriverait à venir à bout de ce calvaire.
Une fois Cicéron attaché, elle s'arma d'une étrille en fer et se mit au travail. Toutes les dix secondes, elle devait décrocher des plaques de poil de sa brosse et les déposer dans une grande poubelle en plastique. Elle avait l'impression que cela n'en finirait jamais. Plus elle en enlevait et plus il y en avait. Cicéron, lui, avait l'air de plutôt bien apprécier cette séance de gratouilles. Il avait la tête et la lèvre pendantes et ses yeux étaient mi-clos.
Après une bonne heure de travail acharné, et des bras tout courbaturés, Juliette décida d'en rester là. Elle avait fait le plus gros du travail et le Fjord terminerait en se roulant dans son pré. Elle le félicita pour son calme et décida de l'emmener brouter pour le récompenser.
En cette saison de mue vous n'esquiverez pas l'impressionnante perte de poils de votre cheval. Étrille, racloir en caoutchouc...Comment allez-vous vous y prendre? [5 pts à miser]
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