Virevolte - selle français (j)

Premiers pas de Virevolte

De pouliche à jument

Ellie s'approcha tranquillement du pré, pourquoi se faisait elle aussi discrète ? Tout simplement parce qu'elle avait peur de briser la magie d'un moment unique pour elle. Sur le papier, peut-être que l'histoire était moins belle, Ellie avait répondu à une annonce proposant le "prêt" d'une jument pour un dernier poulain.



Quand elle avait vu les photos de la belle Bohême, sa robe d'un noir profond à s'y perdre, ce regard doux et puis son grand talent. Ellie s'était totalement projetée dans l'idée d'un poulain. Puis Acajou avait pris de l'expérience, il s'était montré lui aussi prometteur.



Alors elle avait contacté la personne, se renseignant sur le caractère de la jument. Pour elle, c'était primordial, d'autant qu'Acajou avait un sacré caractère, elle voulait un tempérament plus calme.

Voilà de quoi était née la petite chose qui se dévoilerait devant ses yeux, dans quelques instants. Ellie ne savait rien, les propriétaires de la jument sachant que ce serait son premier poulain lui avaient laissé la surprise.



Hormis un SMS disant, "Bohème a mis bas, tout le monde va bien, vient dès que tu veux".

Alors elle se posait déjà mille questions, un poulain ? Ou une pouliche ? La couleur ce poulain sera il du joli noir profond de sa mère, ou du bai éblouissant de son père ?

Enfin, dans la pâture, elle aperçut au coin du pré deux formes. La première fut bohème, noir de jais qui alerte avait déjà relevé sa tête. En revanche, elle ne distingua pas bien la couleur du poulain caché derrière ses jambes.



Elle avança, toujours plus puis s'arrêta à bonne distance. Là, c'est une explosion de joie qui lui prit au cœur. Une jolie pouliche bai foncée, robuste et bien en forme tétée la jument. Balayant la queue en buvant ce précieux lait, la pouliche ne remarqua pas l'humaine.



Quand celle-ci eut fini de boire et releva la tête et se plaça à côté de sa mère, presque parallèle. Alors là Ellie ne put que fondre, cette pouliche était vraiment un joli mélange de ses parents. La frimousse toute mignonne qu'à sa mère et le corps robuste de son père. Sans parler des jolies marques en tête attendrissantes.

Ellie folle de joie s'assit et observa la pouliche dans sa petite vie de nouvelle arrivante. Elle était née depuis bien des heures puisqu'elle était sèche et déjà bien dégourdie. La pouliche remarquant enfin la présence d'Ellie s'approcha naturellement vers elle.



Elle fit quelques pas, s'arrêta observa si ce gros machin beige bougeait et faisait peur, puis refit quelques nouveaux pas en sa direction. Voyant que finalement la chose n’osais bouger elle osa de nouveau trottiner de ses petits sabots et de son équilibre précaire vers la femme.



Maintenant, au pied de la jeune femme, elle glissa son petit museau tout doux sur le bras de la femme. Puis la robuste petite chose découvrit la manche du T-shirt d’Ellie, elle essaya de le secouer, puis voyant que ça bougeait elle détala fissa de peur.



Se rendant compte au loin que ça ne bougeait plus, elle revint aussi vite qu'elle était partie.  Durant le retour de Virevolte, Ellie pu bien plus la retenir, caressant doucement l’encolure, trouvant son point de gratte préféré.



Elle s’en servit pendant quinze bonnes minutes, pour de sa seconde main toucher doucement le reste du corps de la pouliche, et avant tout les membres de la pouliche. Elle ne broncha pas tant, elle était occupée à se faire gratter vigoureusement.



Quand elle eut son lot de caresses, la pouliche retourna auprès de sa mère. La cavalière, elle resta encore une bonne heure, mangea ses biscuits et enfin rentra chez elle, pleine de joie.

Virevolte pré débourrage

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Ellie venait maintenant tous les jours voir sa jolie pouliche, continuant à travailler tranquillement les bases, afin de bientôt pouvoir effectuer l’identification et les vaccins. La pouliche maintenant savait que sa mère venait chercher sa ration quand Ellie se pointait, alors elle trottait fièrement jusqu’à finalement galoper jusqu’à la barrière. Ellie se demandait une fois encore comment la pouliche faisait pour freiner à temps. C’était bien étonnant de voir la jolie petite Virevolte freiner des quatre sabots sans tomber, ni même se cogner alors qu’elle glissait. Aujourd’hui, il était temps de prendre les choses au sérieux, la pouliche avait bien besoin d’un coup de pince sur ses sabots, et d’être déplacé de pré.



Ellie avait fait les choses en douceurs et progressivement, mais il était temps de vérifier les acquis. Dans un premier temps, Ellie passa entra dans le pré, là, la pouliche renifla la main de la jeune femme, curieuse, elle y frotta même le bout du museau. Ellie en profita pour sortir le licol, cette chose curieuse pour chance n’effraya pas la pouliche.

Alors Ellie recommença à jouer avec le licol, à gratter la pouliche avec celui-ci, à laisser la belle petite bai reniflée les morceaux de nylon, lécher la bouclerie et s’amuser à faire tinter le métal. Tant mieux se rassura Ellie, sa pouliche au moins ne serait pas perturbé à l’idée d’enfiler le licol. Armé de compote de pommes, il était temps de le faire enfiler le joli petit licol bleu. Ellie en mit au fond de sa main, puis plaça le licol de sorte à ce que la pouliche soit obligé de passer le chanfrein dans la muserolle pour accéder à la compote. Au début hésitant, elle, il mit son nez, lécha rapidement et retira son museau fissa, mais voyant que rien ne s’était passé, elle réitéra cette fois-ci plus longuement.



Sereine la pouliche lécher la compote, alors même qu'Ellie refermée la têtière. Ellie ferma le licol, remis de la compote dans la main, puis le détacha, elle recommença l’exercice jusqu’à ce que la pouliche finisse par accepter de garder le licol, et y enfile le museau sans récompense autre que des caresses vigoureuses.


Voilà que la pouliche y allait volontairement, alors Ellie en profita pour le lui laisser et débuter la suite du travail. La pouliche acceptée certes le licol, mais ce n’était pas encore gagné pour donner les pieds, ou bien se déplacer. C’était bien ce second point qu’Ellie voulait travailler, une longe clipsé en quelques minutes, Ellie mis de la tension sur celle-ci, tirant vers le bas, quand la pouliche céda à la tension, Ellie félicita joyeusement. Elle recommença en mettant la tension à gauche, patienta attendant longuement que la guillerette pouliche cède. À nouveau, elle céda, après certes une longue attente, mais elle le fit, Ellie félicita de plus belle. La jeune femme essaya de ré affirmé l’exercice, la pouliche y parvint une nouvelle fois et sans attente.


Maintenant à droite, puis en haut, la pouliche montra moins de difficulté et sembla comprendre que répondre à la tension, la faisait diminuer. Alors Ellie ce releva, cette fois-ci, elle avança puis tendit la longe, attendant que la pouliche fasse un pas. Celle-ci en fit bien plus, elle trotta jusqu’à Ellie, celle-ci ne put que s’empêcher de s’écaffer de joie. Papouille et compote, c’était le jackpot pour la pouliche qui venait de comprendre ce que l’humain attendait d’elle.



Mais ce n’était pas encore suffisant, Ellie se mis à la gauche de la pouliche, tint la longe relativement courte, puis fit une tension pour la faire marcher à côté d’elle. Au début, la pouliche rechigna, releva la tête, s’ébroua, puis finalement voyant qu’il n’y faisait rien suivit fébrilement, d’un pas timide et emprunt de doute. Voilà le genre de moment ou soudainement Ellie devait mettre du cadre à la pouliche. « Pourquoi on fait ça » devait elle se poser comme question, bien que curieuse la pouliche s’y mettait avec bonne volonté.

La petite pouliche continuait sa vie léchant vigoureusement la main de sa propriétaire, tandis qu’elle tentait de la toucher partout. Ellie en effet frottée la pouliche, la grattait d’une main alors que de l’autre elle glissait sur les membres de la pouliche. Elle frotta l’antérieur avant de s’en saisir, elle le souleva quelques secondes avant de reposer l’antérieur de la pouliche. Elle répéta l’exercice, tenant un peu plus longuement, puis le reposant, ainsi de suite sur chacun des antérieurs.
La pouliche ne broncha pas et se contenta d’apprécier de se faire gratter. Arrivé aux postérieurs, la tâche se complexifia, la pouliche balançait des postérieurs ne comprenant pas comment elle devait se tenir.



Cette fois, la cavalière s’agenouilla, mis son épaule contre la hanche de la pouliche, maintenant en appuie sur son épaule, la pouliche ne balançait plus des postérieurs. Ellie pris plus de temps sur cette étape, leva le pied et le reposa aussitôt, puis progressivement augmenta la durée et la hauteur de levé. Une fois acquis elle passa au suivant et réitéra l’exercice, prenant son temps pour parvenir à ses fins. Maintenant, la pouliche supportait que l’on lui prenne ses pieds, le maréchal-ferrant serait heureux de l’apprendre. En tout cas Ellie était heureuse, la pouliche apprenait vite et ne cessait d’avoir la soif d’apprendre.

Ellie jeta quelques poignées de granulés lactés dans un sceau, la pouliche ne se fit pas prier pour goûter à la ration. Ellie en profita, elle fit renifler la brosse, puis la passa lentement sur le corps de la pouliche. Trop préoccupé à manger son repas, elle ne réagit pas à la brosse toute douce qui lui grattait agréablement la croupe. La cavalière heureuse retirée toute la poussière que le poil brun de la pouliche avait accumulée.

Une fois, le pansage finit la pouliche était resplendissante, ou ne pouvait cependant pas en dire de même d'Ellie. La cavalière était désormais pleine de poussière marronâtre, des pieds jusqu’au visage. Elle ne manqua pas d’éternuer une bonne dizaine de fois, et en ressortit avec une bonne rhinite allergique ! Décidément s’occuper d’un poulain quand on est allergique, représentait un réel sacrifice.

Ellie vérifia une dernière fois les acquis, mis le licol, marcha avec la pouliche, puis enfin brossa et pris les pieds. La pouliche sereine le faisait, décidément, elle apprenait vite.
Ellie fut soulagée, dans quelques années, elle pourrait enfin la confier pour un débourrage qui se passerait probablement aussi bien que le pré débourrage !