Kunga de Pado
Je me mis à cheval dans le manège et décida de partir dans les bois. Avec la chaleur qu'il faisait cela valait mieux d'être sous l'ombre des arbres. La jument faisait des petits pas saccadés, comme si elle était pressé d'aller en balade :
« Si tu aimes bien partir en balade, j'essayerais de t'y emmener souvent. »
Elle releva un grand coup la tête comme pour dire oui. Arrivé dans les bois, les mouches se firent moins nombreuses, ce qui était une bonne chose. Nous marchâmes un moment, avant d'arriver sur un grand chemin tout plat. Je décidai de trotter. La jument avait un trot confortables, vif mais pas trop. Nous repassâmes au pas. Désormais nous étions sur un chemin de graviers et les bois se finissait pour s'ouvrir sur une grande étendue de champs, ou l'on voyait les bois reprendre un peu plus loin :
« Ça nous fait un coin pour galoper ! »
En parlant de galoper, la jument se mit à piétiner sur place. J’écartai ma main en direction du champ et, une fois dessus, je la lança d'abord au petit galop, puis je détendit mes rênes, me pencha légèrement en avant et souffla :
« Vas-y ma grande, montre moi ce que tu as dans le ventre ! »
Comme si elle avait compris, elle fonça. Au bout d'un moment, je me redressa et tira doucement sur la bouche de la jument pour lui demander de ralentir. Elle se mit à secouer la tête et à donner des petits coups de dos. Je lui releva la tête et tira un peu plus fort pour lui montrer que cette fois c'était fini la galopade. Elle fit un bond et s'arrêta net. Je passai par dessus son encolure sans pour autant lâcher les rênes.
Je m'assit par terre, un peu sonnée, ça ne m'avais pas fait très mal, juste étourdie. Je me remis sur pied et remonta à cheval :
« Bon OK t'es une pro pour les arrêts en vitesse ! »
Je décidai de finir la balade au pas, elle avait chaud. Sur le chemin du retour je vis un ruisseau :
« Viens ma grande on va te rincer les pieds. »
Je l'emmena dans le ruisseau. Elle hésita à rentrer dedans, elle baissait la tête en soufflant de grands coups, puis, elle mit un sabots, deux, et elle sauta un grand coup dedans en éclaboussant tout autour d'elle. Je rigolai tout en la laissant boire. Après quelques minutes dans le ruisseau, je me décidai à rentrer pour de bon cette fois-ci, elle méritais bien une bonne petite douche et des friandises. Je ne lui en voulait pas pour la chute, après tout fallait bien le découvrir un jour qu'elle faisait des arrêts express !