Anciens chemins de balade de Faerwin

Une bonne partie de la journée était passée lorsque j'arrivais enfin aux écuries. Un sac rempli de nourriture sur le dos, je pris le licol de Black Jack avant d'aller le chercher au pré. Mes pas étaient amples et pressés. Je n'avais pas pu me restaurer le midi et j'avais l'estomac dans les talons. Je me précipitais sur la porte en bois de la prairie, manquant de trébucher sur une racine recouverte. L'étalon seal brown me regardait d'un air intrigué, se demandant certainement pourquoi je m'agitais autant pour venir le voir. Je soufflais un bon coup en glissant la barrière, essayant de me ressaisir pour ne pas communiquer mes mauvais sentiments à mon partenaire. Je me rapprochais peu à peu de lui, un bonbon en main et le morceau de nylon en évidence pour lui indiquer sa prochaine sortie. Il prit la friandise et se laissa harnacher délicatement. Je lui fis une caresse sur la joue et rebroussais chemin à ses côtés.

Une fois à l'abri, je me mis à panser le mâle avec tendresse. Je me canalisais de plus en plus difficilement et les coups de brosses se firent plus énergiques d'un coup. Une fois le corps presque sec, je lui ôtais la boue mêlée à la neige dessous ses sabots en vérifiant tout de même que le traitement à son achat avait fait effet et, à en juger l'état correct de ses fourchettes, c'était le cas. Je me mis à le féliciter en lui tapotant une de ses épaules musclées. J'étais également fière de moi et de mon assiduité à lui appliquer les soins qui étaient responsables de sa guérison. Ça me consolidait dans mon choix d'activité pour notre après midi. Je passais ensuite à son équipement et je lui mis avec une délicatesse à peine contrôlée son tapis ainsi que sa selle western. Je vérifiais que son garrot était bien dégagé avant de lui enfiler sa bride. Une fois le tout bien fixé, je me blottis contre son encolure que je frictionnais amoureusement.

Je le détachais et nous dirigeais vers le montoir, toujours mon sac fixé derrière moi. J'avais également mis quelques sachets de granulés et quelques fruits dans les sacoches du tapis du Quarter pour ne pas le laisser sur sa faim. Je me hissais enfin sur son dos confortable et vérifiais une dernière fois que tout était correctement ajuster. Ce serait dommage de se casser la figure à cause d'un défaut de fixation! Ma langue vint se fixer sur mon palet, invitant ma monture à prendre le pas.

Les oreilles bien pointées vers l'avant, l'allure tranquille, je lui indiquais la direction à prendre en tournant mes mains vers un chemin de randonnée que nous découvrions ensemble. Bientôt, le paysage changea et nous entrons dans un bois, où plusieurs grands arbres se suivaient et se ressemblaient, entourant un chemin de terre un peu molle. Je pris une bouffée d'air, me libérant des contractures corporelles que mon agitation m'avait donné. Je profitais pleinement de cette ballade au pied levé, me laissant guider par le pied sûr de Black Jack qui était si apaisé, quoi qu'attentif à son environnement. Je savourais chaque foulée, chaque sabot qui s'enfonçait brièvement dans le sol, ne pensant à rien d'autre. Nous restions au pas, pour étirer notre moment à son maximum ainsi que pour éviter toute mauvaise rencontre en ce lieu inconnu.

Trimbalée par les mouvements réguliers de l'équidé, je fermais doucement les yeux par moments, m'enivrant du calme environnant. On pouvait entendre quelques gazouillis volatiles au delà du bruit des foulées de l'étalon. C'était si apaisant... Je me délectais totalement, lui accordant une confiance presque aveugle. C'était si bon....

Brusquement, je dus revenir à la réalité. Des gargouillis de ventre se firent entendre, me coupant de ma méditation. J'avais presque oublier que j'avais faim. Je me mis à chercher du regard un éventuel espace où nous pourrions tout deux savourer nos victuailles. Lorsque je le trouvais enfin, j'arrêtais Black et descendis de son dos, basculant ses rênes par dessus sa tête. Je l'amenais au lieu que j'avais choisi et l'attachais sur une branche d'arbre assez basse. Je me mis à ses côtés et sortis le sachet de granulés que je vidais devant lui, ainsi que les morceaux de fruits que je mis dans mon manteau. Le mâle ne perdit pas de temps et savoura sa récompense. Je laissais glisser mon sac devant moi et sortis mon sandwich maison, poulets crudités mayonnaise, que je ne perdis pas de temps à savourer une fois installée confortablement devant mon compagnon. Ah! J'en avais vraiment besoin! Je l'engloutis rapidement. Le bai se releva le nez au même moment, lui aussi avait terminé. Je lui offris les fruits que j'avais dissimulé et pris ensuite mon dessert. Une compote à boire saveur pomme banane. Je rangeais mes déchets dans mon sac pour ne salir un si bel environnement et me relevais prestement.

Tout est bon pour toi ?, demandais-je à Black.

Il ne semblait plus que m'attendre. Je lui fis une douce caresse entre les naseaux, suivi d'un léger baiser. Après l'avoir détaché, e me mis de nouveau sur son dos avec un peu plus de difficulté à cause de ma petite taille et du manque d'aide. Mais je réussis ! Nous repartions encore quelques minutes qui s'avérèrent être des heures avant de rebrousser chemin avant que le Soleil ne décline ses dernières lumières.

Note : Pour la saint valentin vous décidez de faire une balade en tête à tête avec votre cheval, pique-nique à la clef! (5 pts de pole bending pour Silver)

Après une matinée calme à observer mes chevaux dans leurs prés respectifs, je filais à la salle de repos pour dévorer mon déjeuner que j'avais préparé la veille. Je dépliais le cellophane recouvrant un sandwich surimi crudités, accompagné d'un petit paquet de chips saveur barbecue. Hum, je ne mangeais pas souvent sur le pouce, mais ces rares moments me délectait le palais. En dessert, une tarte aux pommes maison, avec une pointe de cannelle. Fait d'une recette de ma grand-mère. Je la savourais puis, je rangeais mes détritus en m'abreuvant. Je nettoyais les miettes et les mis à la poubelle. Je m'étirais, laissant de la place pour la digestion et allais m'installer quelques minutes, le temps que le tout descendaient, laissant mon regard se poser un à un sur mes équidés en plein repas.

Une heure passa, les montures rassasiés et moi aussi, je me relevais de mon siège factice et prit la longe de ma bicolore en main. Je rejoignis son enclos où son attention se porta directement à mon intention. Pénétrant à l'intérieur de son pré, nous gravions toutes les deux la distance de quelques mètres qui nous séparaient, juste assez pour me permettre de boucler de nouveau le mousqueton sur son licol. Je laissais ma main parcourir sa commissure des lèvres, remontant sur sa joue et le pli de son encolure d'une douceur infinie. Elle ferma un œil à mon passage, s'abandonnant peu à peu. Mes poumons se laissèrent enivrer par sa brute odeur équine.

Viens mon oiseau, allons découvrir ensemble les alentours.

Mes doigts se reposèrent sur la longe et se fixèrent. Je l'invitais d'une légère pression sur celle-ci à me suivre et à marcher à mes côtés. La pie s’exécuta aussitôt et me rejoignit. Une belle accolade sur l'épaule et nous voilà en marche pour sortir de son paddock temporaire. Je veillais à ne pas glisser sur les flaques d'eau gelée, surveillant ma belle ingénue. J'ouvris enfin la barrière qui coulissait vers l'extérieur, nous permettant de nous libérer de la boue. Nous marchons sur l'allée un peu moins marécageuse jusqu'à la barre d'attache près des écuries.

Posée à la porte de l'installation, ma boîte de pansage m'attendait. Je la pris en main et l'amenait jusqu'à la Paint qui ne m'avait pas quitter du regard, cherchant ma sécurité face à l'environnement inconnu qui l'entourait désormais. Je me mis de nouveau à son avant-main, posant mon matériel au bout de la barre, et la rassurais avec d'immenses caresses sur le poitrail, les épaules et sur le passage de son encolure. Elle s'apaisa peu à peu, décontractant ses oreilles qui se laissèrent suspendre. Quittant notre étreinte, je pris une brosse douce et une étrille pour parfaire son pansage sur sa peau délicate. De larges gestes souples, pas trop agressifs. Je dégageais ses tâches de leur fine couche de terre molle. Je commençais par son encolure, ses épaules, le haut de son corps jusqu'à sa croupe. Guettant sa réaction, calme, je descendis sous son ventre délicatement, puis ses membres. J'offris une nouvelle caresse sur le creux d'une de ses joues. Je déposais les brosses et prit mon cure-pied pour nettoyer ses sabots doucement. Elle me donnait chacun de ses pieds généreusement. Je pris le plus grand soin de les décrotter en évitant ses fourchettes sensibles. Une fois terminée, je rangeais mes ustensiles dans leur contenant et sortit un sucre pour l'oiseau qu'elle prit soigneusement.

Je détachais enfin sa longe de la boucle d'attache. Reculant la jument, je pris la sortie de Nightfall Meadow, directement à droite. Aux aguets, Bird se crispait peu à peu. Ses pas sur le sol goudronneux montaient son anxiété. Je lui susurrais quelques mots rassurants, accompagnés de longs contacts sur sa peau bicolore. Elle se raccrochait à moi comme à une bouée de sauvetage. Je restais sereine et apaisée, essayant de la faire descendre en pression à chaque foulée que nous entamions.

Bientôt, nous pénétrions à l'intérieur d'une banlieue résidentielle, où les maisons se succédaient et se ressemblaient, outre leurs jardins différemment aménagés. Je continuais mon travail de désensibilisation du bel oiseau qui continuait malgré ses craintes à avancer à mes côtés. Je lui vouais toute mon admiration d'avoir tant de courage.

Brusquement, la jument se laissa submerger par un bruit. Son corps se décala brutalement, coupant notre cercle de proximité. Elle se mit à trembler, apeurée. J'interrompais ma progression et invita, d'un mouvement de main avancé vers sa position, la jeune paint horse à me rejoindre et à se calmer à mes côtés. Ses prunelles azurs reprirent contact avec mes gestes, coupant son affolement. Je lui murmurais une nouvelle fois de nombreuses phrases attentionnés et tendres. Jusqu'à ce qu'elle vient d'elle-même se remettre près de moi et de mon périmètre si rassurant. Je la félicitais en une énorme étreinte contre son encolure, la libérant de toute peur. Je lui fis quelques bisous amoureux sur les poils et nous reprenons encore quelques minutes notre avancée dans ce quartier particulier, avant de rebrousser chemin pour retrouver l'atmosphère réconfortant du domaine.

Note : Pour parfaire la désensibilisation de votre cheval, vous décidez de l'emmener marcher dans une banlieue résidentielle à proximité des écuries. Comment se passe cette balade? (5 pts de Cutting pour Silver)

Précédemment
Après une si bonne séance montée, je ne pouvais pas laisser mon petit oiseau aussi soudainement. Je m'arrêtais un instant, approchant lentement ma tête près de son chanfrein, secondée par une de mes mains qui vint se poser sur sa joue droite. La jument vint au contact, collant sa peau enflammé contre le haut de mon corps, me laissant librement l'étreindre. J'aimais vraiment notre relation si particulière où chacune de nous pouvait se vouer à l'autre sans jugement, sans une once de crainte que l'autre refuse ou nous peine. Nous fermons toutes les deux les paupières un instant, oubliant tout ce qui nous entoure et laissant échapper la vapeur du corps de la bicolore sans y prêter attention. Je savourais ces quelques minutes qu'elle m'offrait à chacune de nos entrevues, les trouvant uniques. Je n'avais jusqu'à lors jamais tisser de lien aussi intense qu'à ce jour et ça me procurait une vague de bonheur immense. Je décollais ma tête et déposais un baiser tendre entre ses deux oreilles, sur le haut du toupet. Mes pieds et mon esprit reprirent contact avec les environs et ma main rejoignit les lanières cuivrées de ses rênes.

Je nous dirigeais vers le sentier de sable fin, menant au bois que j'avais emprunter avec Black Jack il y a quelques jours. La paint horse vint se mettre près de moi, se réfugiant dans notre cocon sécurisé. J'essayais de dégager comme la veille une certaine aura rassurante. C'est un chemin que nous aurons l'occasion d'emprunter couramment, lors de nos prochaines sorties, et je comptais laisser la bicolore découvrir les lieux à pieds, avant de pouvoir le faire sur son dos, pour la désensibiliser. Jamais je ne la brusquerai, jamais je l'enfreindrai. Nos foulées se ralentirent, tandis qu'une légère pente nous amenait au cœur de la forêt. Le Soleil parvenait à s'immiscer à l'intérieur de quelques hauts arbres, réchauffant nos empreintes corporelles déjà bien trempées. Bien alerte, l'oiseau laissait aller et venir ses prunelles azurs cachées sous ses grands cils noiraudes, analysant le paysage particulier. Je la caressais pour l'encourager à continuer, dans le calme qu'elle témoignait depuis notre entrée. Le chemin finit par se passer plus plat, nous soulageant. La femelle s'interrompit un instant, attirée par des brins d'herbes qui réussissaient à pousser le long du sentier. Je la suivis, ne quittant pas notre cercle pour ne pas la pénaliser. Elle arrachait les végétaux avec une envie appétissante, ne portant son attention qu'à ceux-ci, les savourant sur son palais avant de les faire glisser dans sa gorge.

Brusquement, un lapin passa entre ses quatre membres, provoquant un sursaut brutal de la demoiselle. Elle se mit à trembler et à respirer fort, transpirant soudainement. Elle semblait vouloir détaler à grande vitesse, mais elle se refusa de bouger car j'étais là, ses sabots bien encrés dans le sol malgré que sa tête lui disait non. Je me mis à souffler doucement, la rassurant avec quelques bribes de phrases tendres, apaisantes. Je me rapprochais d'elle et effleura son corps luisant, ses muscles tétanisés... Je l'accolais, essayant de la calmer. La tachetée peinait à tempérer sa respiration. Je sentais à travers ses os son cœur tambouriné sous sa poitrine. Je m'en voulais, mes lèvres se pincèrent à cette idée, les yeux brouillés par des larmes que je me refusais à laisser tomber. Me serrant fort contre elle, je l'implorais à mi voix de renouer avec moi, de me faire à nouveau confiance et de se connecter uniquement à moi et à mes gestes, mais mes mots se brouillèrent et l'eau se mit à couler le long de mes joues porcelaines. Peu à peu, je sentis son corps se paralyser et sa tête se portait au niveau de la mienne, me donnant un léger coup de nez pour me rassurer. En m'apercevant attristé, sa peur s'envola et elle se concentra uniquement sur ma présence. Je redoublais de vigueur et l'étreignais encore plus, mes bras autour de son encolure, calmant à mon tour mes émotions. Je brisais notre contact et prit fermement ses rênes dans mes mains tremblotantes. Je nous fis faire demi-tour pour regagner notre refuge, plus sereinement.

Note : Alors que vous étiez en balade, votre cheval est soudainement surpris par quelque chose. Qu'est-ce qui a bien pu l'effrayer? (5 pts à miser à mettre de côté)

L'obscurité commençait à tomber sur le domaine lorsque je sortis les équipements de mon bel étalon bai, les posant soigneusement sur la barre d'attache avant de lui enfiler son tapis rouge pourpre. Je disposais ensuite sa selle. Retirant son licol de la même couleur, je lui enfilais sa nouvelle bride, sur lequel était inscrit son prénom sur l'un des montant, terminant près d'une de ses oreilles. J'étais ravie de cette personnalisation unique, différente du licol de mon Curly. Mes doigts passèrent lentement sur la gravure incrustée dans le cuir, me provoquant un léger frémissement.

J'enfourchais ma monture à l'aide d'un montoir disposé près des écuries, insérant mes deux étriers en même temps. Je me penchais pour prendre une lanterne. Le mâle enclenchait le pas suite à un appel de langue. Mon poids se fit plume sur son dos musclé tandis que ses pas commencèrent à fouler le chemin sableux menant aux bois. L'éclairage de ma lampe rendait l'atmosphère douce et romantique, quoi que bien trop pour une seule personne. Je remuais mes épaules, chassant ma vague idée sombre de mon esprit pour me concentrer aux alentours. Comme à son habitude, Black Jack était serein. La noirceur des environs ne semblait pas l'effrayer. Je me laissais peu à peu transporter par sa cadence régulière, souple. Le temps semblait suspendu autour de nous. Mes paupières se fermèrent tranquillement, mon attention toujours porter à ce qu'il se passait autour de nous.

Une petite heure passa agréablement. Les oiseaux nocturnes chantaient sous la lumière nocturne, éclairés par les étoiles dans un ciel dégagé. Interrompant notre ballade un instant, j'approchais ma lumière sur le pommeau de ma selle, l'entourant de mes rênes détendues. Mes mains désormais libres et dégantées, elles passèrent tendrement sur le corps du Quarter Horse. Sur la croupe, les épaules, les flancs ainsi que la crinière... Nous savourons cet instant loin de tout, en tête à tête. Une fois pleinement ressourcés, je lui indiquais un nouveau chemin sur la droite, nous ramenant au domaine.

La soirée était déjà bien entamée lorsque nos pas foulèrent de nouveau les allers de mon domicile. Je descendis de mon garçon près de mes installations et le déshabillais rapidement. Je lui donnais quelques derniers coups de brosses pour rendre son poil brillant et lui offris une pomme amplement méritée, avec plusieurs bonbons de la même saveur. Je le ramenais enfin au pré, nous permettant de passer une bonne nuit chacun de notre côté.

Note : Avec les chevaux, pas question d'utiliser des bougies! Mais que dites vous d'une balade aux flambeaux? Que vous soyez en tête à tête ou à plusieurs, munissez vous de torches ou de lanternes pour éclairer votre sentier et parcourez vos chemins de balades préféré dans une ambiance nocturne. (1 saillie gratuite)
Il est coutume que les valentins s'offrent des fleurs et des chocolats, qu'allez vous offrir à votre moitié équine cette année? (5 pts de Cutting pour Blue Ivy)